Calypso, sous sa forme animale, est une chatte sphynx à la robe rosée et aux yeux bleu clair. Cette dernière particularité se retrouve également sous sa forme humaine. Comme son Totem, la jeune fille est imberbe. Si cette différence n’est pas tant gênante d’un point de vue sociale au niveau du corps, le fait qu’elle n’ait ni cheveux, ni sourcils, ni cils pose quelques difficultés. De ce fait, elle utilise la magie pour donner l’impression d’avoir le tout. Les artefacts restent des parures et, de toute façon, elle ne peut pas les garder tout le temps puisqu’elle a tendance à faire des réactions. Elle les enlève donc dès qu’elle pose les pieds dans son dortoir. Autre particularité : la queue qui ne la quitte jamais et qui descend jusqu’à ses chevilles, fine, longue et nue.

Calypso est un véritable glouton. Elle mange beaucoup et ne grossit jamais. Elle passe également beaucoup de temps dans la salle de bain puisqu’elle a tendance à transpirer, surtout lorsqu’elle angoisse. Sa peau est très souvent chaude, ce qui ne l’empêche pas de rechercher la chaleur à tout prix. Elle adore les vêtements doux et molletonnés. Elle est souvent en train d’étaler de l’huile ou de la crème sur sa peau et est très sensible au soleil. Elle rougit vite et une exposition trop grande peut avoir des effets dévastateurs sur son épiderme. Elle adore les gens et recherche le contact social. Elle déteste être seule, n’est absolument pas territoriale, aime bien le changement et les autres animaux. Très bavarde, elle aime chanter et se prend pour une diva lorsqu’elle prend une douche ou un bain. Parfois, elle peut néanmoins faire un peu peur, lorsqu’elle se met à fixer les autres sans bouger. Elle est très collante et a ses humains préférés. Elle est passionnée d’astrologie depuis petite, son amour évoluant de « J’ai envie d’attraper les baballes » à « C’est intéressant cette configuration astrale ».

« Regarde Câline ! C’est Gilgalesh ! » L’enfant se tourna vers la chatte, après avoir pointé du doigt l’astre sur son cahier. Il l’avait habillée d’un petit haut blanc sur lequel étaient cousues des étoiles. L’intéressée, en comprenant qu’on lui parlait, émit une série de miaulements qui retentirent dans toute la pièce. Quelques secondes plus tard, un bruit vint du rez-de-chaussée. Câline redressa les oreilles, ce que l’enfant remarqua. Ses yeux céruléens s’écarquillèrent lorsqu'il comprit. Il retira le bandeau d’étude que sa mère avait noué autour de sa tête et s’écria, tout en quittant son bureau : « PAPA ! ». La sphynx le regarda puis, comme si un lien invisible l’attachait à l’enfant, elle sauta de la table sur laquelle elle était jusqu’ici assise et suivit l’ombre de son propriétaire, évitant comme lui les piles de livres et les instruments de musique qui décoraient la pièce. Le plafond était rempli d’une maquette du ciel visible depuis Lua Eyael. Elle avait déjà, plus d’une fois, essayé d’attraper les astres qui y pendaient mais sans succès. Ils étaient bien trop hauts. « Mon chaton ! » répondit le concerné, qui rentrait de voyage. Câline s’arrêta sur la dernière marche, s’assit, et enroula sa queue autour d’elle. Elle aimait quand toute la famille était réunie, même si la grande sœur de Teram n’était plus revenue depuis bien longtemps. L’enfant ne se rappelait plus vraiment d’elle. « La téléportation ne t’a pas trop barbouillé ? » demanda la musicienne à son époux. « Non, ça a été. » répondit-il, en lui déposant un baiser sur la joue. « Les élèves de Basphel sont tous de petits chenapans qui me retournent bien plus l’estomac si tu veux tout savoir, surtout quand on voit leur avenir. » Ils rirent, avant que l’homme ne déposât son sac dans un coin. Il le déferait plus tard. « Ezechyel vient manger ce soir d’ailleurs. Je vais préparer quelque chose. » dit-il. « Et puis, nous avons quelque chose à fêter. » Son regard se tourna vers Câline. La chatte semblait troublée. Le monde lui paraissait étrangement plus petit. « Papa, pourquoi est-ce qu’il y a une madame toute nue dans l’escalier ? » interrogea l’enfant, avant que son instinct ne prît le relai. Il connaissait ces yeux. Il connaissait cette posture. Il y avait le vêtement blanc sur le sol. « Câline ? » interrogea-t-il.

Anaïs, sous sa forme animale, ressemble à tout individu de la race dont elle fait partie. Sous forme humaine, il s’agit d’un petit bout de fille, plutôt menue et pas très grande. Néanmoins, comme elle a beaucoup d’énergie, le caractère chétif de son corps se fait facilement oublier. Ses cheveux sont à l’image de son poil, à savoir blonds et légèrement ondulés. Lorsqu’elle sort de l’eau et laisse sécher ses cheveux naturellement, le phénomène s’accentue (et comme elle adore l’eau, elle se retrouve avec la tignasse frisée très souvent). Ses yeux comprennent à la fois du noisette et du vert. Elle aime porter des vêtements confortables et ne fait pas du tout attention à son apparence, même si elle a tendance à aimer les choses mignonnes. Le problème c’est qu’elle ne sait pas assortir les couleurs et se retrouve souvent habillée comme un sapin recouvert de guirlandes. En plus, elle adore le tartan et en met à toutes les sauces.

Anaïs est une jeune fille qui a souvent beaucoup d’énergie lorsqu’il s’agit de motiver les autres et faire des activités de groupe. Toujours partante, elle adore marcher, jouer, se baigner et veiller sur les gens. Parfois, quand tout le monde est lancé, elle s’apaise et se met dans un coin, tout en profitant de la joie ambiante. Elle adore dormir au soleil tout en gardant une oreille attentive sur les bruits de son environnement. Elle aime les enfants et les personnes âgées. Elle fait attention à autrui, surtout lorsqu’autrui a besoin d’aide ou éprouve des difficultés. La jeune fille déteste la solitude et déprimerais si elle devait rester seule trop longtemps. Elle aime tellement être accompagnée qu’elle ne fait aucune différence entre les personnes gentilles et les personnes méchantes. Elle serait prête à faire la fête à n’importe qui et à prêter ses stylos au pire des voleurs. Également, elle a un besoin d’attention et d’affection énorme. Si elle aime prendre soin des autres, elle aime aussi qu’on lui rende la pareille. Elle se sent bien entourée et serviable. Cela dit, si elle voit un lièvre, ce n’est même pas la peine de tenter de la retenir. Son instinct prend le dessus et elle part en courant, même si elle n’a aucune chance.

« Mascotte ! Viens ma cocotte ! Tu veux du poulet ? Tiens voilà ! » « Mamie, je t’ai déjà dit de ne pas donner à manger à Mascotte ! Si vous faites tous ça, elle va devenir énorme ! » « Mais mon p’tit, s’il n’y avait pas la nourriture, la vie ne serait pas la vie ! Il faut qu’elle en profite, notre Mascotte ! Tu veux qu’elle mange quoi ? Des croquettes ? Autant donner de l’herbe à un lion ! » « Ça c’est bien vrai Ginette ! Notre Mascotte mérite le meilleur ! » clama Hubert, en pointant sa canne vers la grand-mère et son petit-fils. Celui-ci sourit, en se rendant compte que ce n’était pas à la maison de retraite pour vieux Magiciens et Magiciennes des Tilleuls qu’il allait réussir à faire sa loi. Tant pis, Mascotte serait une grosse barique heureuse. La chienne, comme pour lui donner raison, aboya et sortit sa langue sur le côté. Le morceau de chair pendouilla et ça fit rire les papis et mamies qui assistèrent à la scène. « Tu sais, Mascotte a déjà sauvé Jean-René de la noyade ! » « Mamie, tu me l’as déjà raconté dix fois ! » « Mais c’est une histoire qui mérite d’être raconté mon petit Lupin ! Jean-René serait mort si Mascotte n’était pas intervenue ! C’est pour ça qu’elle mérite du poulet, hein ma fifille ? » Mascotte remua la queue de contentement. Elle, elle adorait le poulet. Ce qu’elle aimait moins, c’est quand les pensionnaires partaient pour toujours. Là, elle ne remuait plus la queue, ou alors pour faire semblant, pour que les autres retraités ne soient plus tristes et qu’ils reprennent tous leurs activités. « Mais mamie, Jean-René est juste tombé dans la fontaine. » s’amusa le petit-fils. La grand-mère sourit. C’est vrai qu’ici, tout prenait des allures d’événements. Son petit Lupin avait une vie à l’extérieur. Il voyait du monde et devait assister à des choses bien plus spectaculaires qu’elle. Et puis, si elle exagérait c’est parce qu’il ne lui rendait pas visite si souvent. Elle voulait en profiter, lui raconter des choses qui pourraient le faire rêver, comme lorsqu’il était enfant. Le problème c’est que plus il grandissait, moins il rêvait. Mais ce n’était pas grave, elle essayait toujours. Elle essayait parce qu’elle sentait, tout au fond d’elle, que bientôt tout s’arrêterait. Elle ne serait plus là et elle ne verrait plus jamais son petit Lupin. Elle voulait qu’il gardât un bon souvenir d’elle. « Oh mais je t’assure que vu le plat qu’il a fait, il aurait pu se casser au moins trois vertèbres ! » répondit-elle, en souriant.