C'est pas aussi dangereux qu'avec une Qaz'thank
Lorcán & Claer

Babydoll - Ari Abdul

Claer resta immobile quelques secondes, le temps de profiter des dernières sensations qui fusaient dans son corps. Elle sentait le parfum de son partenaire, la chaleur qui se dégageait de sa silhouette alors que leurs bras se frôlaient. Elle expira longuement puis, comme à son habitude, commença à se redresser pour se préparer et partir. Alors qu'elle attrapait sa culotte pour se rhabiller, elle se tourna vers l'Alfar. « J'ai bien aimé ce que tu as fait, au début. » commenta-t-elle. C'était devenu habituel. Après chaque échange corporel, la blonde faisait un rapport à son partenaire, pour lui dire ce qui lui avait plu ou ce qu'elle voulait qu'il change. Elle n'était pas très expérimentée - à vrai dire, il était son unique expérience - mais elle avait l'impression de faire des progrès quand même, à force de se retrouver de plus en plus régulièrement. Il lui retournait ses remarques, et à force, elle commençait à devenir un peu plus entreprenante. « Ce qui a suivi par contre... » Elle fit la moue et haussa les épaules. « Je suis moins sûre. » Elle renfila sa jupe et son chemisier. Elle prenait du temps, et ne se cachait plus. Elle avait perdue sa pudeur face à Lorcán. Il l'avait vu sous tous les angles - plus encore que Sympan. Elle ne s'inquiétait plus non plus de se faire surprendre par Zeryel ou Zachary. Les amants avaient appris à choisir leurs moments : s'il y avait un risque que les colocataires du violet rentrent plus tôt, alors ils trouvaient un autre endroit que la chambre. Ce jour-là, la Lyrienne savait que l'Ange se trouvait à l'entraînement de Puffball ; quant à l'autre énergumène, elle l'avait envoyé à la recherche d'une admiratrice secrète dans un autre bâtiment. Ca devrait encore l'occuper un moment. Et puis, elle avait un super prétexte pour expliquer sa présence dans la chambre : elle voulait montrer ses nouvelles idées de mascotte à son ami. « Mais sinon, c'était satisfaisant. » La blonde n'était jamais dans la profusion de compliments - elle ne s'extasiait jamais du talent de l'elfe noir, ne le montait jamais sur un piédestal pour ses prouesses. Elle usait d'un vocabulaire neutre pour le féliciter ou le réprimander. Ca avait peut-être dû déstabiliser l'adolescent au début mais à force, il avait sans doute fini par s'y habituer.

La blonde s'installa sur une chaise pour se chausser, puis regarda une horloge sur le bureau où elle s'était installée. « Je suis un peu en avance pour partir travailler. » informa-t-elle. Elle n'avait pas l'intention de s'en aller immédiatement.

450 mots.

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Lorcán & Claer

Loose it - Oh wonder

« Oui. » fit Claer. « Dans un petit café. Ça s'appelle l'aile camaïeu. » lui indiqua-t-elle. C'était un petit établissement au sein de la cité école. La jeune fille en avait entendu parler par le biais de ses copines : la boutique dégageait une atmosphère chaleureuse et douillette, avec ses sièges rembourrés et ses bancs recouverts de coussins, son odeur sucrée et ses décorations colorées qui changeaient au gré des saisons. L'endroit correspondait assez peu aux lieux que la blonde fréquentait mais lorsqu'une de ses camarades s'était lamentée que le joli serveur sur lequel elle avait jeté son dévolu arrêtait d'y travailler pour se concentrer sur ses examens, la cancre avait sauté sur l'occasion. C'était le meilleur moyen de se faire de l'argent de poche et pouvoir s'acheter des gazettes supplémentaires, ainsi que tous les équipements dont elle aurait besoin pour réaliser ses projets de bricolage et de potion. De la sorte, ses parents ne pourraient pas lui reprocher de jeter leurs sous dans n'importe quoi. Alors, pour la bonne cause, elle endurait l'atmosphère niaise et les groupuscules de clientes qui jacassaient à l'intérieur.

Claer papillonna des yeux. Elle s'imagina un instant recevoir la visite de son amant, dans l'arrière boutique. Aussitôt, elle sentit son ventre se tordre d'une anticipation excitée et ses joues s'empourprer. Elle refusa pourtant d'avouer son enthousiasme et se contenta de hausser encore une fois les épaules. « Pourquoi pas. » laissa-t-elle trainer. « Je suis suffisamment détendue, d'après mon employeur. » Elle enchaînait les erreurs et les coquilles. Elle avait déjà cassé beaucoup de vaisselle -en éternuant, en trébuchant ou en voulant l'essuyer- et fâché plein de clientes sans le faire exprès. Elle s'était faite sermonner plusieurs fois par le patron. « Ça sera peut être intéressant de faire l'expérience pour voir s'il voit une différence après que tu sois passé. » lança-t-elle néanmoins sans se préoccuper des répercussions.

La blonde pencha la tête en arrière. Son esprit s'envola, guidé par les paroles du violet. Elle se demanda où est ce qu'elle aurait envie de retrouver l'Alfar, quel lieu insolite pourrait la stimuler davantage. Contrairement aux rumeurs, elle n'avait aucunement envie de s'approcher des animaux. « On devrait le faire dans la salle de musique, la prochaine fois. » proposa-t-elle sur un ton léger. Pourtant, son index tapota nerveusement sur le rebord de la chaise qu'elle avait attrapé. Elle se mordit la lèvre. Elle regretta instantanément d'avoir pensé à voix haute. Elle se sentait idiote. Alors, comme pour se réfugier de son embarras, la blonde plongea dans son sac, qu'elle fouilla jusqu'à en tirer des affichettes. Elle se leva et alla les poser sur le bureau de Zeryel.

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Lorcán & Claer

Loose it - Oh wonder

« On a un tablier et un code couleur à respecter. » Ce n'était pas aussi protocolaire que l'uniforme de l'école, mais ça s'en rapprochait un peu. « Non, jamais. Je crois que je suis trop bizarre pour les gens qui fréquentent cet endroit. » La zoomage avait conscience que sa passion la faisait passer pour une personne étrange. Ca ne dérangeait pas tout le monde : l'Alfar en était la preuve. Peut-être que d'autres auraient également été prêts à braver son côté loufoque mais la blonde n'était pas sensible aux avances et aurait tout bonnement été incapable de saisir les sous-entendus lancés. Elle était probablement trop concentrée à ne pas renverser son plateau. « Et vu toutes tes conquêtes, je ne me gênerai pas pour aller voir ailleurs quand j'en aurai aussi envie. » rétorqua sur le ton de l'évidence la Lyrienne.

« Mmh, pas demain. Sympan aura plus de temps libre alors il va me suivre de partout. » Participer à son étude était parfois un peu étrange. Puisqu'elle ne voulait pas que sa relation avec Lorcan se sache, cela réduisait également les créneaux où les amants pouvaient se retrouver. « Peut-être le jour d'après ? Je te dirai. » Elle devrait réfléchir à un signalement qui soit plus simple et plus discret pour se donner rendez-vous. Lui glisser des messes basses dans les couloirs était loin de leur donner l'intimité à laquelle elle aspirait.

La blonde inspira profondément en écoutant les interrogations de son partenaire sexuel. « Zeze a... parfois un avis très tranché sur les choses. » Elle avait beau l'aimer, et apprécier qu'il s'investisse pour les valeurs en lesquelles il croyait, subir l'assaut de ses opinions pouvait parfois être fatiguant. « Il a beau être mon ami, il n'a pas à savoir toute ma vie. » La blonde partageait souvent à outrance : elle dévoilait sa vie sans retenue, lâchait parfois des commentaires dont ses auditeurs se seraient bien passés. Pourtant, lorsque l'on pensait commencé à connaître tout les moindres recoins de sa carcasse, elle se refermait farouchement, gardant précieusement pour elle quelques éléments inattendus. « Je me moque de son avis mais je n'ai pas envie qu'il passe son temps à me sermonner sur mes mauvaises fréquentations. » Car il n'y avait aucun doute que l'Alfar entrerait dans cette catégorie. « Pas moi. Alors assurons-nous qu'il ne soit jamais au courant. Ca t'évitera des ennuis. » Ce n'était pas une menace. Simplement une réaction à l'idée qu'il avait évoqué plus tôt.

L'adolescente observa le dénudé se lever. Elle laissa son regard dessiner sa silhouette sans s'en cacher. « Je ne crois pas que tu arriverais à rebander si vite. » répondit-elle, avant de comprendre le sous-entendu que son invitation cachait vraiment. « Oh. Tu veux que j'y aille. » Sans demander son reste, la blonde s'empara de son sac, qu'elle lança par dessus son épaule. « A la prochaine. » lâcha-t-elle avant de prendre la porte.

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FIN