Un sourcil haussé par l'amusement, Lorcán appuya la pulpe de son index sur l'extrémité pointue de la fausse dent en métal. Plus inoffensive que celle qui l'avait inspirée, elle laissa indemne la peau indigo de l'Alfar. Il reposa l'objet sur son présentoir et se saisit d'une paire de boucles d'oreille formant deux gouttes carmines. Il les positionna près de ses oreilles et croisa son reflet dans un petit miroir accroché au mur. Par réflexe, il se sourit, charmeur, appréciant comment l'éclat grenat complimentait le grain violine de sa peau. Ses traits redéfiniraient la beauté, c'était évident. Son lignage noble se lisait dans la sculpture osseuse de ses pommettes hautes et le tranchant de sa mâchoire. Il ne s'étonnait plus d'avoir su se mettre Lana dans la poche. Le combat jouait pourtant en sa défaveur lorsqu'il s'était présenté dans l'arène, vulnérable à son jugement. Sa chance insolente avait frappé une fois de plus, mais il restait persuadé que ses attributs et son charme naturel avaient convaincu la balance de pencher vers ses intérêts. Ses doigts voletèrent jusqu'à la plaie sensible d'un violet plus foncé sur son cou et le désir s'éveilla brusquement. Les dents de la blanche s'étaient imprimées dans sa chair, gravant sa signature dans son âme dans le même temps. Il ne se souvenait pas des circonstances qui avaient mené à cette morsure, tout était flou et ça l'agaçait profondément, presque autant que de risquer avoir une cicatrice balafrer sa peau parfaite. Il aurait voulu pouvoir chérir le moindre détail de la soirée pour le réchauffer le soir dans son lit. Il s'interrogeait sur la finalité de la nuit surtout. Avaient-ils été plus loin ? Quand il voyait l'état de ses vêtements, les marques sur son corps, il tendait vers cette conclusion, il n'osait y croire tout en y croyant malgré tout. Pourquoi pas après tout ? Mais s'il se trompait, il aurait l'air d'un idiot, ou pire, d'un benêt, comme Zeryel. Ne pas se souvenir le rendait fou et il n'avait pas encore eu l'occasion d'aller la voir pour éclaircir le mystère.
Lorcán fit sauter les boucles d'oreille dans sa main et pivota sur le blondinet qui s'était proposé pour le suivre dans la rue commerçante. « Je pense qu'elles t'iraient mieux qu'à moi finalement, Alcide. » Il s'approcha du garçon, mit les ornements près de ses lobes et l'évalua avec un sérieux non feint. « Ou pas... Qu'est-ce qui t'as pris de te raser la tête ? C'est tragique comme ça t'enlaidit, sans vouloir t'offenser. » Il se fichait bien de le vexer en réalité. « Si je peux me permettre un conseil, mieux vaut partir sur ce foulard. Très à la mode chez les Vampires souhaitant sortir en plein jour sans souffrir des rayons, il permettra de couvrir cet euh, accident, le temps que ses cheveux repoussent. » Le marchand qui venait d'intervenir enroula de façon autoritaire un épais foulard en velours noir à gros pois rouges. Il le disposa de façon à lui couvrir la tête comme une capuche avant de l'enrouler autour de son cou. Lorcán le regarda et retint de peu d'éclater de rire. Le pauvre garçon venait de passer du statut de moche à celui de profondément ridicule. A sa place, il se serait tué plutôt que sortir accoutré ainsi. Il jeta un oeil à l'étiquette et ses yeux s'arrondirent face au prix effarant affiché. L'homme surprit son expression et s'empressa d'ajouter. « C'est un tissu importé de Maëlith, et confectionné par une Orine devenue l'une des nôtres. Elle ne fait que des pièces uniques, vous comprenez. Mes clients s'arrachent ses créations. » Cet homme mentait, et l'Alfar, en menteur accompli lui-même, ne put le manquer. Ou peut-être aurait-il pu le manquer s'il ne s'était pas senti soudainement incroyablement bien. Serein. En paix. Il avait envie de sourire à la vie, de chanter son bonheur. A la place, il se montrerait généreux. Il sortit sa bourse et en sortit quelques pièces. « Alcide, tu ne peux pas sortir d'ici sans cette pièce unique. Je te l'offre. J'insiste, c'est pour moi. Tu seras le plus beau comme ça. »
Message I | 737 mots
Priam et Laëth ~ Ange ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 3850 ◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes ◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Le nez penché au-dessus d’une vitrine, Alcide scrutait les bijoux colorés. Il se demanda si Rose-Abelle pourrait en aimer un. Peut-être ce bracelet argenté serti de quelques pierres roses pâles ? Argenté comme le métal des armures, et rose comme son nom de chevalière. Ce serait « bientôt » le Jour d’Ësse’Aellun – l’adolescent avait une notion du temps toute relative et terriblement aléatoire lorsqu’il s’agissait de cet événement, qui parfois lui semblait si proche qu’il était emporté par une frénésie extatique, et d’autres fois, dans tant de temps qu’il se demandait s’il allait pouvoir ne pas mourir d’impatience avant son arrivée. Il s’agissait de sa fête préférée et, comme chaque année, il mettait un point d’honneur à offrir un cadeau à tous ses amis – quand ça n’était pas à tous les gens qu’il connaissait. Il gratta son œil endolori. En temps normal, il aurait plutôt pensé offrir à sa meilleure amie quelque chose en rapport avec les chevaliers. Il avait d’ailleurs d’abord pensé à un fleuret d’escrime gravé à son nom, puisqu’elle s’y était mise avec une assiduité irréprochable. Cependant, ses camarades ne cessaient de répéter que les filles aimaient les « trucs de filles » et il fallait bien reconnaître que, plus le temps passait, plus les préoccupations de Rosa semblaient s’éloigner des siennes. Il lâcha un bref soupir, peu convaincu par l’idée du bracelet – ou de n’importe quel autre ornement de pierreries et d’or fin. Sa main remonta jusqu’au sommet de son crâne, qu’il gratouilla distraitement – il avait du mal à s’habituer à la nudité de celui-ci et était impatient de retourner à Boraür pour demander à l’île de faire pousser ses cheveux –, avant de laisser retomber sa paume le long de son corps lorsqu’il sentit la présence de Lorcán près de lui. Il haussa les épaules, indifférent à sa critique. Il n’y avait rien à répondre, de toute façon, puisqu’elle était lucide : sans sa tignasse blonde, il ne se ressemblait plus vraiment. « Honnêtement ? Je ne sais même plus. Mais bon, ça repoussera. » Il esquissa un sourire un peu contrit. Les souvenirs de la soirée, englués au fond de sa mémoire, refusaient de refaire surface. Il se rappelait de quelques bribes, mais il s’agissait de morceaux sans cohérence entre eux. « Et puis, entre temps, je vais m’habituer à ma nouvelle tête, et toi aussi. »
Le magasinier, cependant, ne paraissait pas du même avis. Le garçon lui jeta un coup d’œil – littéralement, car l’autre ayant pris un sacré coup, il avait encore du mal à faire la mise au point. Il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche : le foulard s’enroulait déjà autour de son visage. Docile, il laissa le Vampire opérer. Ça ne le dérangeait pas, puisque ça avait visiblement l’air de lui faire plaisir. Il se tourna vers le miroir le plus proche et s’observa. Le noir soulignait ses cernes – il avait du mal à se remettre de la fameuse soirée, malgré les quelques jours passés depuis – et le rouge rehaussait la teinte violacée du pourtour de son œil. Il s’étonna des explications du vendeur, bien qu’elles lui parussent excessivement convaincantes. Il se mira à nouveau. Un sentiment d’adéquation et de satisfaction s’installa en lui. Lorcán avait raison, il- Sa pensée s’interrompit et il cligna des paupières en dévisageant l’Alfar. « C’est vrai ? Ouah, super ! Merci. » Bondissant d’allégresse, il noua ses bras autour de son torse pour lui faire un câlin. « Ce sera mon cadeau d’Ësse’Aellun en avance ! » Comme il se redressait, il lui accorda un beau sourire, avant de poursuivre : « Moi aussi je vais t’en offrir un. Pour Ësse’Aellun. » Sans se soucier d’éventuelles protestations, il se mit à déambuler vivement dans la boutique, à la recherche d’une pièce d’exception. Ses mains tâtèrent toutes les étoffes et chaque breloque ; le commerçant, s’il n’apprécia pas, n’en dit mot. Finalement, le Magicien revint face à l’étal des foulards. Il en attrapa un rose vif saturé d’imprimés de lapins aux longs cils et aux sourires heureux. « Lui ! Je pensais à des boucles d’oreilles, au début, mais il faut que ce soit un foulard. Comme ça, on formera un duo : moi, la coccinelle à l’envers, et toi, le lapin. » Il rit. « J’ai pris les lapins parce qu’on m’a dit que tu es un chaud lapin. On saura que c’est le tien, comme ça. En plus, ils sont trop mignons. » Ne pouvant atteindre le crâne de l’Alfar, il le lui noua autour du cou. « Et voilà ! Magnifique. » Le Vampire acquiesça lentement. « Avec cette pièce, personne ne saura vous résister. »
Message I – 777 mots
Promis la prochaine fois ce sera un 400 mots.
:
Quand je vois une bêtise plus grosse que moi et que je décide de la faire.
:
Merci Kaahlinou
Zeryel ~ Ange ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 207 ◈ YinYanisé(e) le : 25/01/2023
Pris de court par l'étreinte soudaine de l'adolescent, Lorcán ne réagit pas immédiatement, le temps seulement pour laisser son cœur fondre face à cette exubérance authentique. Pour quelqu'un qui prêchait tant la fausseté et maniait autant de mensonges que possible sur sa perfide langue, cette sincérité était revigorante et inspirante. Heureusement que des Alcide existaient car ils soulignaient ainsi sa propre personne. Le contraste était parfait, et il eut soudain l'illumination. Il était celui dont il avait besoin à ses côtés pour endormir les derniers doutes sur sa personne. Zeryel était de nature trop suspicieuse, il n'aimait pas l'Alfar par principe. Ce petit blond en revanche, il sentait qu'il pouvait lui faire croire que le ciel était peint par des Faes s'il le voulait. « Tu es magnifique. » roucoula-t-il, tant pour la bénédiction de sa personnalité si complémentaire à la sienne que pour son allure avec l'écharpe à pois. « Vraiment ? » Quelle veine d'être tombé sur ce gamin, Lorcán n'en revenait pas.
Le blond revint vite, muni d'une superbe étole dont la couleur capturerait tous les yeux sur sa personne. Extatique, il la contempla, certain que ce rose se marierait fort bien avec sa peau. « Formidable ! Et ces petites bêtes ! Oh, elle plaira certainement à Claer. » Il se voyait déjà l'accueillir dans son lit, nu comme un ver à l'exception du foulard couvrant ses clavicules. Il ferait taire ses amusantes anecdotes sur les lapins d'un baiser langoureux avant de l'entraîner sous les draps. « Merci Alcide, tu es parfait. Ne change jamais, d'accord ? » Il allait voler à Zeryel son ami, l'Ange deviendrait fou. « Oh, même sans ça. » répondit-il au vendeur avec un sourire complaisant. « Mais il est vrai que j'aime souligner mon charme avec ces babioles, c'est un gain de temps. Et toi Alcide ? Il y a quelqu'un que tu aimerais séduire ? Je suis sûr que oui, sinon tu n'aurais pas l'oeil dans cet état. Tu t'es battu pour qui et contre qui ? » Soumis aux attraits du gossip, Lorcán avait totalement oublié la présence du Vampire. « En tant qu'ami, nous sommes amis, n'est-ce pas ? En tant qu'ami, donc, je me dois de t'encourager, et de t'aider dans la quête du lit, euh je veux dire, du coeur de celle qui te plaît. Ou celui d'ailleurs, je ne veux pas présumer. Pour commencer, tu ne devrais pas soigner cet oeil. Ca te donne un petit côté viril et les Ætheri savent que ça ne te sera pas de trop. Tu as la peau pâle, qui marque vite. Moi à l'inverse, je ne peux jamais exhiber mes bleus lorsque j'en récolte en cours d'escrime, ils sont invisibles sur ma peau. Heureusement que je compense autrement. » Il sourit à la cantonade, englobant cette fois le Vampire qui sourit machinalement en retour. « On y va ? Je crois qu'on a tout ce qu'il nous faut. » Il réarrangea le foulard sur son cou avec le plus grand soin et fit de même avec Alcide afin de ne pas sortir mal accompagné. « C'est nous les plus beaux. J'espère que Lana me verra. »
Message II | 543 mots
Priam et Laëth ~ Ange ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 3850 ◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes ◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Du bout des doigts, le petit blond effleura son œil blessé. Il ne s’était pas battu. Du moins, il n’en avait pas le souvenir. Tout semblait possible. Il doutait cependant d’avoir participé à une bagarre. Peut-être avait-il pris un coup perdu ? Adriæn aurait pu finir par se jeter sur Dastan ? Il n’en avait strictement aucun souvenir, et quand il avait interrogé les autres, la même ignorance était ressortie de leurs bouches. « Tu crois ? » fit-il, sans relever les critiques sous-jacentes. « Ça fait mal, tu sais. Je ne suis pas sûr d’avoir envie de le garder comme ça. » Et puis, pour quoi faire ? « En plus, je ne suis amoureux de personne. » Distraitement, il caressa les pans du foulard qui tombaient dans son cou. « C’est comme mes cheveux, je ne sais pas trop comment c’est arrivé. » Il n’était pas certain d’avoir le droit d’en parler. Il ne se souvenait pas des clauses exactes du contrat. Pouvait-il évoquer le fait qu’ils avaient festoyé ensemble ou ne fallait-il rien laisser entendre au sujet des agissements de leur groupe ? Il espérait que Sympan avait bien gardé des exemplaires du règlement, parce qu’il n’en avait récupéré aucun, et ne se rappelait de rien. « Je ne sais même pas si je me suis battu. » finit-il par dire. « J’ai fait la fête et depuis, tout est extrêmement flou. » Aussi à cause de son œil. « Oui, on n’a qu’à y aller. » approuva-t-il. Il s’apprêtait à sortir, lorsque le Vampire leur rappela de payer. « Ah oui, c’est vrai. » Alcide rit, amusé par son étourderie. Devant la caisse, il ouvrit son porte-monnaie et déversa le compte pour le foulard offert à Lorcán. « Alors, tu es amoureux de Lana, toi ? » Un sourire taquin para les lèvres du Magicien. « Je suis sûr que ces petits lapins la rendront plus, euh… adorable. » Ce ne serait pas très difficile. La sœur d’Adriæn était connue pour être exécrable. Il en avait fait l’expérience. « Ou tu es amoureux de Claer ? Tu as parlé de Claer, tout à l’heure. » se remémora-t-il. Il jaugea rapidement l’Alfar. « Tu as plusieurs amoureuses, c’est ça ? C’est fou ! On fait bien la paire : toi, cent mille, et moi, zéro. » Il sourit, sans trop savoir s’il était dans le vrai ou pas. Ça n’avait pas franchement d’importance. « Enfin, maintenant qu’on est les plus beaux, ce sont sans doute les filles qui vont être amoureuses de nous. » Il pouffa.
Fin
Message II – 429 mots
:
Quand je vois une bêtise plus grosse que moi et que je décide de la faire.
![[Vampirel] Le plus beau, c'est toi | Alcide U392](https://zupimages.net/up/23/08/u392.jpg)
Le nez penché au-dessus d’une vitrine, Alcide scrutait les bijoux colorés. Il se demanda si Rose-Abelle pourrait en aimer un. Peut-être ce bracelet argenté serti de quelques pierres roses pâles ? Argenté comme le métal des armures, et rose comme son nom de chevalière. Ce serait « bientôt » le Jour d’Ësse’Aellun – l’adolescent avait une notion du temps toute relative et terriblement aléatoire lorsqu’il s’agissait de cet événement, qui parfois lui semblait si proche qu’il était emporté par une frénésie extatique, et d’autres fois, dans tant de temps qu’il se demandait s’il allait pouvoir ne pas mourir d’impatience avant son arrivée. Il s’agissait de sa fête préférée et, comme chaque année, il mettait un point d’honneur à offrir un cadeau à tous ses amis – quand ça n’était pas à tous les gens qu’il connaissait. Il gratta son œil endolori. En temps normal, il aurait plutôt pensé offrir à sa meilleure amie quelque chose en rapport avec les chevaliers. Il avait d’ailleurs d’abord pensé à un fleuret d’escrime gravé à son nom, puisqu’elle s’y était mise avec une assiduité irréprochable. Cependant, ses camarades ne cessaient de répéter que les filles aimaient les « trucs de filles » et il fallait bien reconnaître que, plus le temps passait, plus les préoccupations de Rosa semblaient s’éloigner des siennes. Il lâcha un bref soupir, peu convaincu par l’idée du bracelet – ou de n’importe quel autre ornement de pierreries et d’or fin. Sa main remonta jusqu’au sommet de son crâne, qu’il gratouilla distraitement – il avait du mal à s’habituer à la nudité de celui-ci et était impatient de retourner à Boraür pour demander à l’île de faire pousser ses cheveux –, avant de laisser retomber sa paume le long de son corps lorsqu’il sentit la présence de Lorcán près de lui. Il haussa les épaules, indifférent à sa critique. Il n’y avait rien à répondre, de toute façon, puisqu’elle était lucide : sans sa tignasse blonde, il ne se ressemblait plus vraiment. « Honnêtement ? Je ne sais même plus. Mais bon, ça repoussera. » Il esquissa un sourire un peu contrit. Les souvenirs de la soirée, englués au fond de sa mémoire, refusaient de refaire surface. Il se rappelait de quelques bribes, mais il s’agissait de morceaux sans cohérence entre eux. « Et puis, entre temps, je vais m’habituer à ma nouvelle tête, et toi aussi. »
![[Vampirel] Le plus beau, c'est toi | Alcide 1628](/users/3014/30/04/80/smiles/1628.gif)
:
![[Vampirel] Le plus beau, c'est toi | Alcide 2289842337](/users/3014/30/04/80/smiles/2289842337.gif)
:
