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 Ne restez pas à vous lamenter devant ma tombe, je n'y suis pas (Kaahl)

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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Dim 24 Juil 2022, 10:55


Ne reste pas là à pleurer devant ma tombe je n’y suis pas, de Mary Elisabeth Frye

Ne restez pas à vous lamenter devant ma tombe,
Je n'y suis pas


« J’ai grossi. » Judicaël avait fait ce constat à voix haute, devant sa glace. Alister apparut à l’intérieur du reflet. Il détailla le rouquin qui s’observait sous toutes ces coutures et sourit. « Tu devrais arrêter les voyages diplomatiques. » « T’as raison. Les repas copieux me perdront. » Il tapota sur son ventre – un peu gonflé d’avoir trop mangé – et se mit à rire. « Je devrais peut-être te demander un entraînement sur mesure. » « Ou tu devrais peut-être arrêter de vouloir remettre à chaque fois ton ancien uniforme, non ? Le seul à rentrer encore dedans c’est ce tordu de Dyonis. » Quelques secondes s’écoulèrent, avant que Judicaël ne soupirât. « J’appréhende, comme à chaque fois. Le pire c’est que je sais que je ne voudrai pas repartir après. Il y a toujours ce… » « Oui, je vois ce que tu veux dire, même si je n’ai pas été autant impliqué que toi dans tout ça. » Alister connaissait les autres au même titre que Judicaël mais ses parents avaient quitté les terres magiciennes et avaient emmené leur fils avec eux, ce qui avait arraché le Magicien à ses amis d’alors. « Je me dis que c’est amusant que nous soyons presque tous devenus Archimages. » Judicaël ressentait parfois une certaine nostalgie par rapport à sa jeunesse, nostalgie qui ne lui ressemblait pas. Pourtant, tout était bien plus simple à l’époque. « Tant qu’on a l’occasion d’embêter Val’Aimé… » « Après sa victoire écrasante… » Le diplomate porta le bout de ses doigts à son front. « Mais pourquoi est-ce que les Réprouvés ont attaqué Amestris ? » « Je crois qu’il vaut mieux oublier la guerre durant ces quelques jours. » Il était évident, à la voix d’Alister, que la défaite des Bipolaires l’attristait, malgré son propos. Il continua. « L’Impératrice Blanche a été conviée à un Conseil avec les autres Souverains. Je pense que le sujet sera évoqué durant ce dernier… C’est impossible que personne n’en parle. » « C’est sûr… Et il est trop tôt pour pouvoir mesurer l’ampleur des dégâts. »




Les îles suspendues étaient fidèles à elles-mêmes : diverses et mouvantes. Pourtant, ils savaient parfaitement où se trouvait celle qu’ils cherchaient. En y arrivant, Judicaël posa le paquet qu’il portait sur une sorte de petit autel. Il retira le tissu qui le couvrait. Il s’agissait d’une urne funéraire. « Cette fois, ce sera à Val’Aimé de la garder. » Alister avait rejoint les tours de garde quelques années auparavant, lorsqu’il était devenu Archimage et que Judicaël et lui s’étaient retrouvés. Le rouquin avait amené le brun à l’une de ces réunions, afin que les autres constatassent la réalité. Comme s’il n’avait jamais quitté le groupe, il y avait été réintégré. Bien sûr, il n’était pas au courant de tout. Il avait manqué des années d’amitié et de trahisons. Pourtant, il savait que certaines choses n’avaient jamais changé, comme la sale tête du Chef des Armées sorcières et son amour dérangé pour Lhéasse.



« Je pensais être le premier mais vous m’avez devancé. » Alister tourna les yeux vers l’ancien garde du corps de sa cousine. « T’as une sale mine. » dit-il. Judicaël approuva d’un signe de tête. « C’est de ne plus côtoyer l’Épouse Maudite ou… ? » Un sourire taquin ourla ses lèvres. Lhéasse n’était pas du genre à plaisanter. Son côté sérieux ne le quittait presque jamais. Les rares fois où il se détendait, c’était surprenant. La plupart du temps, il étudiait et se contentait de parler de choses importantes. Lorsqu’il lisait des romans, néanmoins, son visage était très expressif. Il était le genre d’individus à lire au pied d’un arbre, loin de tout, et à emballer le cœur des jeunes femmes qui passaient par là sans le vouloir, tant il avait la posture du ténébreux mystérieux. « Ma femme vient d’accoucher. Le treizième. » avoua-t-il, en laissant glisser la pique sur lui avec une facilité déconcertante. « Félicitations. » « Ouais, félicitations. Évite juste de le répéter devant tu sais qui. » « Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose me dit que d’autres s’en chargeront pour moi. » Quand il se détendait, la plupart du temps, c’était avec eux, même si Val’Aimé restait un sujet délicat et que la présence de son frère à ses côtés l’était également. Dyonis était le frère qu’il n’aurait pas voulu avoir mais la force du lien qui les unissait tous était plus grande que ce qui les séparait. Judicaël s’approcha et entoura les épaules de Lhéasse de son bras. « Allez, viens monter le camp avec nous ! » Lhéasse le détailla, après avoir acquiescé. « Dis voir, tu n’aurais pas un peu grossi ? » demanda-t-il. « Raaa ! Je savais que ça se voyait ! » râla le roux.

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Sam 13 Aoû 2022, 22:58



Ne restez pas à vous lamenter


« Laisser le Royaume entre les mains de Cyrius Windsor n’est pas la meilleure idée qu’Elias Salvatore ait eue, n’est-ce pas ? » Mon regard était absorbé par les éclats lumineux qui parcouraient mon verre. Nous étions assis l’un en face de l’autre. « Au contraire. C’est une excellente nouvelle. » dis-je, sans m’expliciter davantage. J’allais peut-être réussir à me débarrasser du Chef d’Orchestre en l’absence de mon frère pour veiller sur ses jours. L’idée me plaisait. Cyrius était d’une puissance significative mais il possédait de nombreuses lacunes qui ne cessaient de le placer dans une position dangereuse. Parfois, il suffisait d’un rien, d’une main ferme contre la gorge d’un homme par exemple, pour que la vie s’en allât au profit de la mort. Dyonis m’observait. « Tu désires le doubler ? » demanda-t-il. Lui aussi, était un peu trop intelligent à mon goût. « C’est l’idée. » avouai-je, en sachant qu’il ne me vendrait jamais. « L’Empereur Noir ne maîtrise pas les codes de la société et il est inculte sur des sujets qui requièrent une grande précision. Il a d’ores et déjà, bien qu’à contre cœur, accepté de me donner un pouvoir pour que je puisse signer les documents officiels à sa place. » « … Vraiment ? » Je posai mon verre. Si Dyonis avait eu la chance de voir Cyrius assis à un bureau, devant une pile de papiers, il n’aurait jamais douté de mes paroles. Qu’il pût être phobique de quelques lignes apposées sur un document ne semblait plus hypothétique. Son faciès avait été celui du désespoir. « Sait-il qu’avec cette signature, tu as la possibilité de tout ordonner ? » « Peut-être. » J’en doutais mais ne pouvais en être certain. Cyrius n’était pas dénué de fourberie. Si je souhaitais le faire tomber, la réciproque était sans doute vraie. Il était l’homme duquel je me méfiais le plus. Ses comportements d’enfant capricieux et possessif pouvaient parfaitement être joués. Après tout, c’était un musicien renommé qui n’avait eu de cesse de créer et de mettre en scène des œuvres plus spectaculaires les unes que les autres. À quel point tirait-il les ficelles derrière son masque de crédulité ? Je ne pouvais écarter la possibilité qu’il m’eût accorder ce droit pour mieux m’enterrer à la moindre erreur. « Il a décidé de conduire les Humains lui-même à la frontière d’ici à quelques semaines. Ce serait dommage qu’il se fasse assassiner. » soufflai-je. Je l’espérais. Cela me donnerait l’opportunité d’écraser une bonne fois pour toute ces cloportes dénués de magie. Je tournai mon regard vers l’horloge. « Il est l’heure. » coupai-je, avant que Dyonis ne pût prononcer la fin du premier mot de sa phrase. Ses yeux rejoignirent la pendule. « J’ai donné deux sérums à Harvé, au cas où les enfants ne seraient pas sages. » dit-il, avec un amusement malsain. « Et j’ai fait envoyer le champagne sur l’île. » « Hum. J’aimerais éviter de te retrouver dans le même état que la dernière fois. » « J’étais loin d’être le plus ivre. » « Certes. » Nous avions tous bu, puisqu’il s’agissait de la tradition. Néanmoins, certains l’avaient fait plus que d’autres.

Une fois que nous fûmes sur la bonne île, nous rejoignîmes les trois autres. Mes yeux frôlèrent la silhouette de Lhéasse avant de s’arrêter dans ses prunelles. « Félicitations pour ton treizième enfant. » m’entendis-je articuler, par une étrange volonté de paraître bien plus poli que je ne l’étais réellement. Je voulais que ses enfants crevassent et que sa femme pérît dans d’horribles souffrances. Nos rapports étaient toujours aussi tendus et rien, ni les essais ni les années, ne réussissait à apaiser mes ressentiments à son égard. Dyonis, lui, inspectait le campement. Comme les autres années, nous montions des tentes proches d’une rivière. L’urne funéraire était toujours avec nous, comme pour convier celui qui n’était plus fait de chair et de sang à l’hommage que nous lui rendions. En réalité, il s’agissait bien plus de vacances qu’autre chose. Nous redevenions, le temps de quelques jours, les adolescents que nous avions été jadis. « Je vais m’occuper de sécuriser l’île. » fit savoir celui qui m’avait accompagné. Nous le faisions toujours depuis un regrettable accident. Un jour, une femme nous avait surpris, en train de boire à la bouteille, la moitié du corps immergé dans la rivière, à rire aux éclats. Du fait de nos statuts respectifs, nous avions donné notre aval à Dyonis pour qu’il s’occupât de régler le problème. Personne ne savait ce qu’il avait fait et personne ne désirait le savoir. Avant de faire jouer sa magie, il s’arrêta néanmoins devant Judicaël. « Val’Aimé, dis-moi, tu ne trouves pas que Judicaël a grossi ? » Mes yeux quittèrent ceux de Lhéasse pour étudier l’anatomie de l’emmerdeur de première. « Si. » affirmai-je. « Si… » répétai-je, en observant maintenant le Chef des Armées magiciennes. Je rêvais de l’affronter sur un champ de bataille. « Alister. » Lui, n’avait pas l’air de se laisser aller. « Comment va ta chèvre ? » Une nuit sans sommeil, j’avais imaginé enlever cette chèvre, la tuer, la cuisiner et lui envoyer le plat. J’avais abandonné l’idée. Il ne trouverait pas la plaisanterie amusante, ce qui était dommage puisque, à chaque fois que j’y pensais, un frisson plaisant me parcourait.  

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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Mer 07 Sep 2022, 23:47


Ne reste pas là à pleurer devant ma tombe je n’y suis pas, de Mary Elisabeth Frye

Ne restez pas à vous lamenter devant ma tombe,
Je n'y suis pas




« Merci. » Lhéasse soutint le regard de Val’Aimé. Ils n’avaient jamais reparlé de ce qu’il s’était passé – ou, plutôt, de ce qu’il ne s’était pas passé – entre eux. Les cicatrices de leur passé commun étaient donc toujours douloureuses. Peut-être auraient-ils pu passer à autre chose tous les deux si le Chef des Armées sorcières n’évitait pas le sujet depuis des années. Il agissait comme si rien n’avait été dit et comme si rien n’avait été tenté. Les autres savaient et Dyonis – parce qu’il était assurément le plus fourbe d’entre eux – avait profité de l’occasion pour se rapprocher du concerné. Lhéasse soupçonnait son frère d’avoir envenimé la situation à dessein. Il ne pouvait pas le prouver et resterait probablement dans l’incertitude jusqu’à ce que Val’Aimé décidât de rompre le silence qui entourait leur relation. Quant à sa femme et ses enfants, il lui arrivait fréquemment de craindre pour leur vie. Bien qu’il n’aimât pas la première, il tenait aux seconds. Il se rassurait en se disant que si l’Elzagan avait dû les éliminer, il l’aurait fait depuis bien longtemps. À présent qu’il était Chancelier des Ténèbres, lui aussi, le risque avait presque disparu. Restait qu’un élan de rage pouvait parfois tout emporter. Il se méfiait donc des pulsions de son ancien ami. Qu’étaient-ils aujourd’hui ? Il n’en savait rien. La nostalgie de ce qui avait été rendait le présent douloureux, bien qu’ils continuassent à se côtoyer. Parfois, il se demandait s’il aurait dû accepter ses avances. Il n’était pas attiré par les hommes mais peut-être qu’un essai se serait avéré aussi peu concluant pour l’un comme pour l’autre et qu’ils n’en seraient pas là aujourd’hui. Passer de meilleurs amis à ce qu’ils étaient à présent était compliqué. De plus, Val’Aimé avait irrémédiablement changé.

La voix de Dyonis coupa court aux pensées de Lhéasse. Il regarda son frère un moment et acquiesça. Un sourire se forma même sur ses lèvres lorsque le brun fit remarquer la prise de poids de Judicaël. Ce dernier grogna. « C’est bon, j’ai compris ! Je vais profiter de ce séjour pour perdre du poids ! On va dire que je retrouverai la ligne comme Val’Aimé retrouvera le sourire ! » Le roux rit, puis s’avança pour briser le face à face entre les deux militaires avant qu’Alister n’eût pu répondre. Sans gêne, il posa ses index sur les commissures des lèvres de l’Elzagan pour tenter de lui écarter la bouche dans un semblant de sourire. « Fais risette pour moi, Valou. » Il ne s’attarda pas. S’il aimait l’asticoter, il n’aimait en revanche pas se chopper des maladies orphelines à répétition. Il le soupçonnait d’ailleurs d’être à l’origine de l’anéantissement total de sa vie sexuelle entre ses vingt ans et ses vingt-deux ans. À moins que ce ne fût la faute de la vengeance de Dyonis, après qu’il eût échangé la position de ses ingrédients à potion ? Le mystère n’était pas encore résolu à ce jour mais, ce qui était sûr, c’est qu’après ce désordre, le frère de Lhéasse avait dû rester cinq semaines avec les cheveux jaune pisse.

Lorsque l’île fut enfin protégée, Judicaël – qui aimait être au centre des festivités – reprit la parole. C’était l’heure de leur rituel. Il sortit cinq bouteilles de champagne et cinq bouteilles de vin, avant de se racler la gorge pour obtenir l’attention de l’assistance. « Bien. À présent que le campement est monté et protégé, moi, le chef de la bande. » Il s’arrêta pour envoyer une œillade à Dyonis. « Sans rancune. C’était un vote démocratique. » Un vote démocratique à mains levées quand certains avaient tellement bu qu’ils n’étaient plus vraiment en état de lever correctement la main. Il avait peut-être aussi attaché Lhéasse à ce moment-là. Bref, un vote démocratique. « À présent que notre terrain de jeu est prêt donc, nous allons commencer les festivités. Alister, il est temps d’enlever ton haut afin de prouver à tous la supériorité des Magiciens sur les Sorciers. » Ses yeux pétillaient. Le Chef des Armées magiciennes s’exécuta. Il était musclé à souhait. La couleur de sa peau était belle, comme si le bien seyait mieux aux individus que le mal. « Val’Aimé, tu peux garder le tien. On se passera de la contemplation de tes varices noirâtres. » Il rit. En fait, il trouvait ça assez séduisant mais se gardait bien de l’avouer. « Les autres, je vous prie de bien vouloir parier sur votre champion, en vous rappelant que ceux qui perdent devront boire une bouteille de l’alcool de l’ennemi ! » « C’était un verre, l’an passé. » articula Lhéasse. « Tais-toi ou ce sera deux bouteilles ! C’est moi le chef ! On ne discute pas les ordres du chef ! Mon jeu, mes règles ! » ricana-t-il en se donnant faussement des allures de Roi. Le brun effectua un petit sourire en coin. « Tu te rappelles, Judicaël, ce qu’on a fait subir à ce chefaillon, le type orgueilleux comme un pou du camp d’entraînement ? » La face dans du crottin de cheval fraichement ramassé. Il avait failli mourir étouffé. Heureusement, Judicaël avait eu pitié de lui. « … Ma mémoire me fait défaut, c’est drôle. Tout ce dont je me rappelle du camp d’entraînement c’est la diarrhée qui t’a empêché de sortir de tes quartiers pendant trois jours. » « On peut se battre ou faut attendre que Yaveäth et Ethelba se décident à faire des bébés ensemble ? » Pas qu’Alister fût foncièrement pressé mais plus vite le rituel serait terminé, mieux ce serait. Il était plus musclé que Val’Aimé mais le Sorcier était fourbe. Même pour rire, ce n'était jamais sans risques. « Oui oui ! Ça vient ! » Il pointa son index sur Lhéasse. « Alors ? Tu votes pour qui ? » « Pour Val’Aimé. » articula-t-il, après une légère hésitation. « Grossière erreur si tu veux mon avis. Je vais voter pour Alister. Si j’en crois mes statistiques, il a plus gagné que perdu. Et toi, Dyonis ? »

Alister se mit en position, en attendant la réponse de Dyonis qui sonnerait le départ de la lutte. « Ma chèvre va bien, oui. Passe me voir à l’occasion, je te la présenterai. Elle est toujours aimable, surtout avec les cas sociaux dans ton genre. » répondit-il finalement, avec un sourire joueur.

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Dim 18 Sep 2022, 10:44



Ne restez pas à vous lamenter


Mes yeux se perdirent dans le bleu de ceux de Judicaël. Sur mes lèvres, un autre sourire apparut. Ils étaient plus fréquents lorsque j’étais avec eux, parce qu’ils me connaissaient assez pour que je n’eusse rien à cacher, pas même le sarcasme. Ce sourire-là, en particulier, signifiait que je relevais son défi. À vrai dire, si je ne souriais jamais, c’était avant tout pour que mes pensées ne filtrassent pas sur mon visage. J’avais longtemps retenu mes lèvres. Aujourd’hui, l’absence de toute expression faciale était ma norme. En cela, ils étaient nombreux à me craindre, puisque mon visage était identique, que je fusse d’accord ou non, content ou pas, que j’eusse envie de tuer mon interlocuteur ou de le féliciter. Mais eux, ils m’avaient vu grandir. Ils étaient là à l’aube de ma vie, lorsque la Magie des Ténèbres n’avait pas encore décidé de se développer en moi, lorsque mes muscles n’existaient que pour tenir ma silhouette, lorsque je n’étais personne hormis un bâtard de Jun Taiji. Tous, présents ici, connaissaient ma mère. Ils avaient eu vent des difficultés que nous avions eu. Ils m'avaient écouté en parler. Ils savaient les combats que j’avais dû mener pour en arriver là. Ils étaient conscients de toutes ces choses que le monde ignorait. Restait ce souci avec Lhéasse, et tous les autres que nous avions pu rencontrer, à l’image de la mort du blond. Mes pupilles se contractèrent lorsqu’il s’approcha. Je sentis ses doigts sur le coin de mes lèvres mais la chose ne sembla pas me troubler. J’attendis qu’il me lâchât avant de lui proposer, moi aussi, mon aide pour l’accomplissement de son objectif. « Tu sais, je connais une technique très efficace pour perdre du poids. Il suffit de couper là où ça dépasse. » J’attendis un peu et ajoutai : « Sinon, j'ai une liste de maladies infaillibles. » Cette fois, je souris vraiment, une lueur taquine apparaissant même dans mon regard. « Je dis ça pour t’aider. Tu sais où me trouver. » Malgré la plaisanterie, il n’en demeurait pas moins que l’envie de m’exécuter était bel et bien présente. Et, bien que je ne m’occupasse pas de ce genre de sujet, il me semblait que certains Sorciers, surtout les femmes, utilisaient parfois le deuxième procédé pour s’aider à perdre du poids avant un événement important.

Je croisai les bras lorsque Judicaël se donna en spectacle. Dyonis leva les yeux au ciel. Les Magiciens étaient aussi fourbes que les Sorciers pour certains. Le diplomate faisait partie de ceux-là. Il avait triché lors du vote mais l’avait fait avec tellement de cran que personne n’avait remis en question sa légitimité depuis. Le regarder se ridiculiser était, de toute façon, trop bon pour s’en passer. Mes lèvres s’étirèrent et j’enlevai également mon haut. « Excuse-moi Judicaël mais l’opportunité de te faire vomir ne se refuse pas. » Tactiquement, il valait mieux que nous fûmes tous les deux torses nus. La dernière fois m’avait suffi. Alister avait attrapé mon haut et s’en était servi pour tenter de m’étrangler. « Le chef va terminer ivre mort par terre, comme l’année passée. » fit remarquer Dyonis. Il avait été possible de lui enfoncer des saucisses dans les narines sans que cela ne le réveillât. Nous avions également dessiné sur sa peau, sans omettre aucun endroit. Le réveil avait été douloureux et il avait dû se rendre à sa réunion avec des blagues grivoises inscrites sur le front. « Honnêtement, mon cœur est avec Val’Aimé mais ma raison avec Alister. Je vais donc choisir de soutenir Alister. » Je regardai Dyonis. Quel traître celui-ci. « Ça se paiera. » lui dis-je, avant de reporter mon attention sur mon adversaire. « Je comprends. En même temps, elle t’a choisi comme maître. » Je souris et quelques secondes plus tard, me concentrai. Mon regard s’attacha aux détails et mon expression devint neutre. Seuls mes yeux analysaient. Depuis le temps, je connaissais ses points faibles. Lorsque l’on commande une armée, il a fallu souffrir pour y arriver. Malgré la Magie Bleue, son corps recelait des points sensibles et des blessures mal cicatrisées. Puisque nous devions nous battre et qu’il n’y avait aucune règle, je ne le ménagerais pas. C’était tant mieux parce que j'adorais lui péter la gueule.

Quarante-cinq minutes plus tard, mon genou vint coincer ses parties. Je m’étais hissé sur lui après avoir réussi à le faire basculer. Nos souffles se mélangeaient. Nous bloquer l’un l’autre avait été de plus en plus difficile au fur et à mesure du temps, à cause de la moiteur de nos peaux et de la perte de nos capacités musculaires. Je repris mon souffle. « Abandonne. » Une longue griffure coupait mon torse en deux. Il m’avait envoyé un coup d’épaule dans la mâchoire que je n’avais pas pu parer à temps. Nous aurions tous les deux des hématomes mais la fin imminente du combat était bien plus due à notre fatigue qu’à notre état. Bouger sans faiblir, se tourner l’un autour de l’autre sans craquer, était le plus compliqué. Nous possédions une puissance similaire. Sa force venait palier mes meilleures capacités tactiques. L’épuisement était toujours celui qui finissait par gagner. À un moment, nous n’en pouvions juste plus et le jeu s’arrêtait. Sur un vrai champ de bataille, nous aurions exploré davantage nos capacités mais, ici, il valait mieux s’arrêter avant de tomber raide et de ne pas pouvoir profiter du reste du séjour. Je fis pression davantage sur mon genou, impatient. « Je le savais que j’aurais dû suivre mon cœur. » commenta Dyonis avec autant d'amusement que de peine feinte, un verre à la main. Ils avaient dû s’occuper durant le spectacle. Finalement, ils avaient ouvert une bouteille d’un alcool différent, un alcool qui ne réveillait pas la guerre du goût entre les Magiciens et les Sorciers. Quelque chose de neutre que tout le monde s'accordait à trouver moyen mais passable.

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Aliénor Vaughan
Sam 08 Oct 2022, 11:39


Ne reste pas là à pleurer devant ma tombe je n’y suis pas, de Mary Elisabeth Frye

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Je n'y suis pas



Judicaël posa son bras sur les épaules de Lhéasse, tout en portant le goulot de sa bouteille à ses lèvres. « Tu sais quoi ? » « Non, mais je sens que je vais bientôt le savoir… » répondit le Sorcier, avec flegme. « Je me demande pourquoi tu as refusé les avances de Val’Aimé. » Le roux tourna les yeux vers les deux Chefs des Armées qui étaient en train de se battre. Lhéasse sourit. La question revenait toujours, malgré le fait qu’il connût parfaitement la réponse. Il voulait simplement l'emmerder. « Parce que je n’aime pas les hommes. » « Mais imagine, il aurait été une femme… » « S’il avait été une femme… » répéta le concerné, songeur, en perdant ses yeux sur le brun. Ils avaient été longtemps meilleurs amis, tellement qu’ils passaient bien plus de temps ensemble qu’avec les quatre autres, lorsque le blond était encore en vie. Si Val’Aimé avait été une femme… Peut-être. « Je n’arrive pas à imaginer Val’Aimé en femme. » « Ah oui ? Moi j’y parviens très bien. Ce serait le genre mini-jupe, bottes de cuir, avec un fouet à la main. Il aurait été professeure et aurait donné des punitions sévères à ses élèves. Un fantasme ambulant. » Il y eut un silence. « Tu me dégoûte, Judicaël. »

Judicaël rit et lâcha Val’Aimé pour se tourner vers Dyonis. « J’en connais un que ça n’a pas dérangé, qu’il soit un homme. » dit-il. Lhéasse envoya une œillade à son frère. Ils étaient en froid mais se toléraient pour le bien de leurs réunions. Dans tous les autres cas, ils ne se parlaient pas. Ils s’évitaient même. Ils avaient eu une enfance difficile, durant laquelle Dyonis n’avait eu de cesse de mourir de jalousie. Lorsqu’il avait refusé les avances de Val’Aimé, son frère avait tout fait pour obtenir ses faveurs. Ce que Lhéasse rejetait, Dyonis prenait. Il aurait aimé prendre beaucoup plus. Il avait même essayé de s’accaparer sa femme. Heureusement, celle-ci s’était montré on ne peut plus claire. Surtout, Lhéasse le jugeait responsable en grande partie de la mort du blond. Il n’avait jamais pu lui pardonner. Il n’avait pas non plus pu lui pardonner d’avoir « volé » son meilleur ami. Il était certain que son refus seul n’avait pu éloigner Val’Aimé de lui. Il l’avait fait d’une façon très respectueuse des sentiments du Sorcier. Judicaël avait raison : si Val’Aimé avait été une femme, il l’aurait très certainement désiré. Ils auraient très probablement été plus que des amis. Mais il n’était pas attiré par les hommes et, malheureusement, il ne pouvait rien y faire. C’était ainsi.

Lorsque Val’Aimé gagna, Lhéasse sourit. « Aaaahh, c’est dommage que vous ne sachiez jamais miser sur le bon cheval. » Il pinça la joue de Judicaël et de Dyonis avant de se lever. Ils avaient bu mais le Sorcier savait se modérer. Il avait une technique infaillible depuis son adolescence qu’il appliquait souvent : il faisait mine de boire mais ne le faisait pas. Il portait simplement la bouteille à ses lèvres et la redescendait, seule sa bouche s’imprégnant ainsi du liquide. Parfois, néanmoins, il buvait véritablement. Il essayait simplement de faire en sorte que les autres fussent tous plus ivres que lui, ce qui était difficile avec Val’Aimé puisqu’il suspectait ce dernier d’appliquer exactement la même méthode.

Alister fit craquer son cou, avant de se mettre à râler, tout en passant sa main sur son entrejambe. « Putain, on avait dit : pas les parties ! » « Il n’y a pas de règles, ne sois pas mauvais joueur. » répondit Lhéasse. « Il va falloir boire maintenant. Du champagne. Allez ! » Lhéasse tendit aux perdants une bouteille pleine. « Ouais ça va ! Laisse-moi me remettre du genou maléfique de Val’Aimé. » grogna le Chancelier d’Ivoire, mauvais perdant malgré lui. Il prit le champagne et fit glisser le bouchon par télékinésie. Le bruit caractéristique s’éleva. Il n’attendit pas que la mousse sortît pour mettre le goulot dans sa bouche. La pression le fit rire, même s’il s’en mit partout et que son nez le piqua. Il détacha le goulot de ses lèvres, posa ce qu’il tenait par terre et commença à retirer son pantalon. « On a qu’à boire dans la rivière. En plus, l’eau est chaude, ça me détendra. Même si ça risque de tendre quelqu’un. » Il rit, entre amusement et mesquinerie. Il n’aimait vraiment pas perdre. « Vaut mieux que tu restes détendu Alister. Tout le monde sait qu’il en a une plus grosse que toi. » Parce qu’ils avaient mesuré, quand ils étaient adolescents et cons. « C’est faux ! » Judicaël sourit. « Ah la la. Dommage qu’elle ne serve pas. » Il fixa Val’Aimé, en se déshabillant lui-aussi. « Elle ne sert pas, pas vrai ? Ou tu nous caches des activités extra-Dyonis ? »

Lhéasse, sans un bruit, se glissa vers la berge et enleva ses affaires. Il les plia et entra dans l’eau. « Et l’autre là qui est pudique… Nan mais sérieux ? On l'a déjà vu mille fois ton p'tit zigouigoui. » s’amusa Judicaël. Lhéasse, dans l’eau, tendit son bras vers le haut, les doigts pliés, sauf celui du milieu.

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Dim 26 Fév 2023, 18:02



Ne restez pas à vous lamenter


Je m’avançai vers la rivière et regardai l’eau. Je soupirai. La baignade était obligatoire. Je regardai les Magiciens se déshabiller avec une aisance obscène. Néanmoins, je servais dans l’armée depuis bien longtemps, assez pour être habitué aux corps nus des hommes. En gravissant les échelons, je n’avais plus eu à supporter ces scènes, sauf dans des conditions extrêmes où le fait que je fusse Chancelier des Ténèbres n’avait plus qu’une importance relative. Si mes prunelles se posèrent sur le torse de Judicaël sans qu’il n’éveillât chez moi le moindre intérêt, je pris un soin maladif à ne jamais croiser le corps de Lhéasse. « Ne t’inquiètes pas Alister, quand je vois ta tête, c’est plutôt mon arc que j’ai envie de bander. » lui répondis-je, sans qu’un sourire jamais ne frôlât mes lèvres. Je regardai ensuite Judicaël. « Tu devrais arrêter de fantasmer sur moi. » lui conseillai-je. Je ne répondis pas à la provocation. Il savait parfaitement que Dyonis et moi n’avions plus rien fait depuis longtemps. Quant à ma vie sexuelle, elle équivalait au néant. Je n’avais aucune relation, ni avec des hommes, ni avec des esclaves. Je ne me masturbais plus et veillais à prendre des potions qui me permettaient de ne pas en ressentir le besoin. Seul Lhéasse réussissait encore à éveiller mon intérêt et à faire resurgir des désirs enfouis. Il avait sur moi un effet dévastateur que ni le temps ni la magie n’arrivaient à traiter. Parfois, je m’interrogeais sur mes volontés réelles. Désirais-je réellement ne plus rien ressentir pour lui ? Le cadre légal m’importait. Maintenant que nous étions tous adultes, les erreurs de jeunesse n’avaient plus leur place. Mes sentiments étaient bien là, mais j’étais capable de les faire taire.

J’attendis que Dyonis ôtât ses vêtements et qu’ils fussent tous dans l’eau. Là, je me déshabillai. Ma peau était criblée des stries noires de Lux in Tenebris. Je m’avançai, sans aucune honte. Nous nous étions vus nus un nombre incalculable de fois. Plus jeunes, les règles de bienséance avaient été balayées par notre propension à nous ficher de ce que nous considérassions comme le monde des adultes. En grandissant, ces mêmes règles nous avaient rattrapés. Une fois installé, je les regardai. Les considérations politiques ne devaient pas pénétrer nos rencontres mais je me doutais que les Chanceliers d’Ivoire et moi-même allions devoir discuter de la guerre d’ici peu, de tous ces morts, du massacre. Je souris en y pensant. J’avais soif de plus.

____________

La nuit était déjà bien avancée et il ne restait plus que Lhéasse et moi. Les autres avaient sombré dans le sommeil, battus à leur propre jeu par l’alcool qu’ils avaient ingurgité. Dyonis avait perdu à la plupart des jeux à boire et ronflait bruyamment aux côtés des deux Magiciens. Appuyé contre le même tronc d’arbre que lui, nous discutions doucement de choses et d’autres. Nous ne l’avions pas fait depuis longtemps et, intérieurement, j’essayais de me convaincre que ce genre de choses ne se reproduiraient plus. « Je ne sais pas ce qu’il serait devenu… » Je parlais du blond, de celui qui n’avait pas encore été évoqué. En comptant les deux absents, nous n’étions plus que sept aujourd’hui. Nous avions été plus à une époque. « Nous avons tous des fonctions importantes alors il aurait probablement suivi nos traces. Il aurait rejoint les deux autres idiots. » Ma voix trahissait malgré moi une certaine tendresse. Je ne perdais pourtant pas de vue le fait que nous avions tous un rôle à tenir et qu’il se pourrait très bien que nous nous entretuassions à l’avenir. Ce n’était pas à écarter. La chose me plairait peut-être… probablement. Néanmoins, et contrairement à tout le reste, je ressentais tout de même une peur, celle de regretter. Le manque de sommeil était probablement la cause de mon trop plein d’émotions. Ça ne me ressemblait pas. L’alcool avait dû aider. La technique que nous employassions ne semblait plus inconnue aux autres, si bien que Dyonis avait mis un point d’honneur à nous surveiller, révélant les fraudes à la beuverie dès que celles-ci s’étaient présentées. La présence de Lhéasse à côté de moi était une torture qui m’allait parfaitement. Sentir le parfum de sa peau avait quelque chose de confortable. Je me sentais bien, comme je ne l’avais plus été depuis longtemps. Ce séjour était les seules vacances que je me permettais. « C’est étrange qu’un Magicien ait choisi de sacrifier sa vie pour sauver celle d’un Sorcier. » dis-je. Le silence n’était ponctué que par les ronflements, les animaux nocturnes et nos deux voix. Je tournai le visage vers Lhéasse, le regardai, hésitai mais, finalement, ne rajoutai rien de plus.

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