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 | S'ils croient que je suis un Dieu, je suis leur homme [Solo]

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Mar 26 Nov 2019, 00:34



La Déesse de la Foi

Vanille arqua délicatement un sourcil, enchantée par la réaction abasourdie de son cher et tendre mari. Il venait à peine de rentrer au domaine, avec sa tête des mauvais jours. Il semblait plutôt fatigué, sans doute éprouvé par les nombreuses obligations des Maîtres du Temps. Quelque chose était en train de se mettre en place. Quelque chose d’important. Il passait de plus en plus de temps avec Caleb, à courir à travers le monde et le temps. C’était le moment idéal pour le prendre au dépourvu, puisqu’il était trop occupé pour épier le moindre de ses faits et gestes, comme il en avait l’habitude. « Eve … » reprit-il, en joignant lentement les mains sur ses genoux croisés. Ils étaient assis face à face, autour de la grande table en verre du salon. « Qu’est-ce que tu as fait, au juste ? » Elle ricana tout bas. « Je suppose que tu te souviens de l’arrivée tapageuse de ma petite Fripouille. » Cole se hérissa très légèrement. Il se contenta d’un petit hochement de tête, tout en attrapant une bouteille de vin pour se servir un verre qu’il vida dans la seconde. « Jun … Il me demandait de contribuer à établir son nouveau culte, bien évidemment, mais ... » Elle affichait un petit sourire taquin. « Il me précisait aussi les … états d’âme de la Reine des Magiciens. » Elle eut un autre petit rire, et enchaîna. « Edwina est ... » Vanille prit le temps de réfléchir, avant de secouer la tête. « Je ne sais pas trop, à vrai dire. Mais … Je l’aime bien. Étrangement. » Elle posa sa joue au creux de sa paume, un peu pensive. Elle était toujours étonnée de l’affection qu’elle éprouvait à l’égard de cette Magicienne. « Elle méritait bien que je m’occupe de ses amours. » Elle songea aux jumeaux. Elle prenait un malin plaisir à les manipuler, depuis leur prime jeunesse. Ils étaient persuadés d’être des privilégiés, presque des élus au service de la Déesse de la Foi, qui leur soufflait parfois quelques mots au creux de l’oreille. Freya, cette Æther qui n’existait pas. Vanille se mit à sourire de façon encore plus éclatante. Elle était toujours un peu déconcertée par l’importance de cette religion, devenue primordiale au sein des Terres du Yin et du Yang. Ce n’était presque qu’une plaisanterie, au départ. Une manière de s’amuser et d’influencer sournoisement les fils de Tia. Elle n’aurait pas cru que sa farce allait prendre autant d’ampleur. Elle était très satisfaite des conséquences, toutefois. Il était souvent utile d’être considérée comme une divinité. Cela restait un comble qu’une mortelle, aussi peu pratiquante et fervente qu’elle, soit la déité de la foi et une figure importante pour le Peuple des Anges.

« Je trouve qu’il t’en demande beaucoup. » Vanille fut tirée de ses pensées par la remarque de son époux, dont l’expression était bougonne. Elle esquissa un petit sourire en coin. « Il m’a offert un kraken, Cole. Je peux bien lui rendre quelques services. » Elle décroisa ses longues jambes, pour les recroiser dans l’autre sens. « De toute manière, il n’est pas nécessaire de me couvrir de présents pour obtenir mon entière coopération. Jun est un ami. Il sait comment me faire plaisir, c’est certain mais ... » Elle aimait appuyer sur son étrange relation avec lui, qui déplaisant tant au Maître du Temps. « Mais cela concerne Edwina. Et c’était plutôt amusant. Juste un jeu. » - « Pas pour le pauvre gamin. » Cette fois-ci, elle éclata de rire. « Tu aurais dû voir sa tête … C’était magnifique. Tu me connais : j’ai apporté un soin tout particulier à mon entrée. La mise en scène, c’est très important. » - « Il a eu droit à un spectacle son et lumière, je suppose ? » Elle ébaucha un charmant sourire. « Je me suis présentée à lui sous la forme d’un harfang des neiges. » C’était l’un des animales fétiches de la Déesse, au sein du culte de Freya. Un symbole, représenté dans la majorité des oeuvres ainsi que mis en avant dans les temples. « Je suis arrivée du lointain, baignée dans la lumière de la lune. Tu aurais dû voir, c’était magnifique. » - « Ton sens de l’esthétique et du théâtre. » - « Il faut faire les choses correctement. » Elle attrapa un verre de vin, que Cole remplaça immédiatement par du nectar de fruit. Elle fit la moue, avant de reprendre : « J’avais fais en sorte de le tirer de son sommeil, en le plongeant dans un songe très particulier. » Après tout, elle détenait une entreprise de rêves en flacon, qu’elle rentabilisait de manière aussi diverse que variée. Elle pouvait avoir tout ce qu’elle désirait. Elle pouvait faire voir tout ce qu’elle souhaitait. Le plus beau comme le plus terrible. « Quelque chose de simple, d’épuré et de percutant. La Déesse, sous la forme qu’il connaît le mieux, lui murmurant quelques mots. L’incitant à rejoindre le pont du navire, pour une entrevue très spéciale. » Elle soupira. « C’est pour cette raison que je ne supporte pas les dévots. Ils croient tout et n’importe quoi. » - « Ca arrange bien tes affaires. » - « Certes. Dans ce cas très précis, ce n’est pas moi que cela arrange le plus. Bref … Je me suis approchée de mon petit Isiode, sous cette forme animale, pour renforcer davantage ses convictions. Le baratin habituel, comme quoi je suis satisfaite de son oeuvre, que je suis là pour l’aider et le soutenir dans sa noble tâche, qu’il doit poursuivre ses efforts … Je lui ai parlé de mes rêves et de mes espoirs, de mes projets et de mes volontés. » Elle avait une mine narquoise, amusée par ce rôle. Cole n’était pas dupe : elle adorait jouer les déesses. C’était un rôle qu’elle endossait avec plaisir et elle savait se montrer persuasive. « C’est à ce moment là que je lui ai fait part de mes intentions … inhabituelles. Du grand dessein et de ce qu’il fallait faire pour parvenir à ce but. De la destinée et de son cheminement. De ce qu’il faut sacrifier pour la Victoire du Bien. » Cole fit claquer sa langue. « Pauvre gosse. » répéta-t-il. Vanille se contenta de hausser les épaules. « Il y a pire, comme destin. » -  « Ton avis … Il n’engage que toi. » Elle souffla brièvement, un peu agacée par les remarques du Magicien.  « Tu es vraiment rabat-joie, ce soir. Ne gâche pas mon plaisir. » Il leva les mains en l’air, en signe d’apaisement et de résignation. « Gère les membres de ta famille comme tu l’entends, mon chaton. » De toute manière, il valait mieux quelques manipulations sournoises que le sort qu’elle réservait à certains d’entre eux.  

« A quoi est-ce que tu penses, Cole ? » Il semblait perdu dans ses pensées, depuis quelques minutes. « Je me demande sérieusement comment tu as réussi à convaincre ce petit d’accepter sans broncher un mariage qu’il ne veut pas. » Il secoua la tête. « J’irai voir ça de mes propres yeux. » Il parlait évidemment d'un petit saut dans le temps. Les joies d'être un Maître du Temps. Elle ébaucha un sourire carnassier.  « Je peux être une chouette divine très convaincante. » -  « J’imagine très bien. » -  « Il suffit de connaître les points faibles de quelqu’un, pour en faire une marionnette docile. Tu n’échappes pas à cette règle. » -  « Toi non plus. C’est même plutôt facile, avec toi, il faut juste ... » -  « Tu vas dormir sur le canapé, ce soir, mon amour. » -  « Je n’ai rien dit. » Il esquissa un sourire taquin. « Chérie ... » - « Oui ? » - « Pourquoi est-ce que je vois un livre illustré … hum … disons coquin, quand je regarde en direction de l’avenir de ce pauvre gosse ? Tu n'as pas fini de le maltraiter ?» Elle manqua de s’étouffer avec la gorgée de jus de fruit qu’elle était en train d’avaler, avant d’éclater de rire. « Quoi ? Il faut bien que je les aide un peu ! Ils sont tous les deux … Enfin sérieusement, Cole. Même les balais qu’ils ont dans le cul ont eux-mêmes un balai dans le cul. Alors je me suis dis … que j’allais retourner déposer un peu de documentation sur le lit de l’emplumé, pour qu’il soit un peu informé de ce qui se passe quand deux personnes s’aiment très très fort. En faisant croire qu’il s’agissait du bouquin d’un des membres de sa petite bande. D’une blague de mauvais goût, qui tombe au bon moment. Ou au mauvais, selon les points de vue. » Il secoua la tête. « Vanille ... » - «  C’est plutôt sympathique de ma part, non ? » - « Adorable. » Vanille était toujours aussi souriante. Elle songeait à son petit Isiode. Il fallait qu’elle réfléchisse à son frère. Après tout, il était injuste qu’elle s’en prenne davantage à l’un qu’à l’autre, même si tout cela résultait d’un imprévu et d’une demande extérieure. Vanille était certaine qu’elle allait finir par trouver quelque chose. Un jour ou l’autre, elle rétablirait l’équilibre entre les jumeaux.

« Doucement, ma Princesse … C’est un peu plus supportable que les autres fois, non ? » - « Oui. » Elle était en train de masser ses tempes, son petit minois caché derrière le rideau de ses boucles cuivrées. Cole glissa doucement ses doigts sur les joues de son épouse, avant de passer son index sous son menton pour relever son visage. Il plongea les yeux dans le regard légèrement voilé de la jeune femme. « Sûre ? » insista-t-il, avec un pauvre sourire. « Ne t’inquiète pas. Il faut que je m’habitue. » En réalité, elle était un peu perplexe. Elle n’arrivait pas à déterminer si elle ressentait ce malaise parce qu’elle portait la Couronne du Savoir, ou à cause du flot de pouvoirs propres aux Rehlas, plutôt difficiles à gérer. « Je suis heureux que tu aies choisi de m’attendre, cette fois-ci. » Il esquissa une expression tendre et émue. Elle ronchonna quelques mots, à peine compréhensibles. « Pardon ? » se moqua-t-il, en prenant le visage de la jeune femme en coupe. Elle esquissa une petite moue, avant de prononcer la formule qui fit tomber la couronne de sa tête. Elle poussa un long soupir, soulagée. « A ton avis ... » commença-t-elle, en frottant ses bras. « Comment est-ce que je serai, quand j'essaierai la Couronne des Magiciens ? » - « Par tous les Dieux. Je n’ose l’imaginer. J'ignore ce qui est le pire entre toi en Magicienne, en Alfar ou en Rehla.» Elle se pelotonna en riant contre son époux, qui se releva tout en la gardant dans ses bras. « Frimeur. » - « Que veux-tu, chaton … J’ai des abdos en acier. » Et il l’emmena dans la chambre.

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