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 [Q] - La littérature | Kaahl

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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

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◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Adam Pendragon
Lun 21 Oct 2019, 11:08

    Partenaire : Kaahl
    Objectif : Après avoir eu connaissance des secrets de Kaahl, Adam essaye de le faire avouer.

    Sur mon lit, les mains derrière la tête, j’observais le plafond en me demandant ce qu’il convenait de faire. Mon existence avait été un peu secouée ces derniers temps. Sur mon chevet, il y avait ma lettre de démission. Elle commençait à prendre la poussière. J’aimais ce que je faisais mais ce n’était pas suffisant. Après l’avoir écrite, je m’étais dit que le mieux était d’attendre la fin de l’année, afin de ne pas mettre Avril dans une position inconfortable. J’étais pourtant sûr qu’elle trouverait à me remplacer sans difficulté. Basphel était une école renommée et d’excellents professeurs devaient attendre depuis des décennies que ma place se libère. Une autre lettre était posée sur mon torse dénudé. Celle-ci, je m’y attendais mais ne savais toujours pas comment la traiter. Il m’avait averti qu’il essaierait sans doute de me contacter prochainement ou que nos chemins se recroiseraient vite. Le problème c’est que je me trouvais bien con. En remontant un peu en arrière, je me revoyais clairement traiter l’expéditeur de Magicien coincé. Je n’avais pas été déçu des révélations qui m’avaient été faites. Non seulement il n’était pas un Magicien mais, en plus, j’avais été frappé en pleine tête par l’un des Princes des Sorciers. Ma vision des choses avait drastiquement évolué. Moi qui rigolais de ce qu’il s’était passé dans les bains auparavant, je me disais à présent que s’il n’avait pas souhaité garder sa couverture intacte, il m’aurait probablement découpé en morceaux. Peut-être était-ce d’ailleurs ce qu’il projetait de faire, à présent ?

    Femme : « Uum… Tu ne dors pas ? »

    Adam : « C’est le matin. »

    Femme : « Il fait encore nuit pourtant. »

    Adam : « Le matin très tôt. »

    Je souris. Il était vraiment très tôt.

    Femme : « Qu’est-ce que c’est ? »

    Adam : « Une lettre d’un collègue qui me demande de le conseiller sur la littérature. Visiblement il s’est mis à lire de façon presque obsessionnelle vu la liste de ce qu’il a déjà parcouru depuis qu’il a commencé. »

    Femme : « Un collègue ? Il est séduisant ? »

    Adam : « Peut-être. »

    Je lui avais dit d’un air mystérieux. La réponse était évidemment oui, bien qu’il me devînt compliqué de savoir exactement ce que cet homme était exactement.

    Adam : « C’est un Magicien coincé cependant, aucune chance de le mettre dans ton lit celui-là. »

    Femme : « Dommage. »

    Elle rit avant de laisser sa main descendre le long de mon torse. Je la lui arrêtai avec la mienne.

    Adam : « Plus tard. Je dois lui répondre avant qu’il ne s’impatiente et qu’il ne m’envoie encore son poing dans le nez. »

    Femme : « Tu as dû être très vilain pour mettre en colère un Magicien… »

    Adam : « Un vrai Démon. »

    Je l’avais dit en plaisantant mais je devais admettre avoir tenté le diable ce soir-là. J’y repensai en me levant du lit. Je pris un kimono, offert par mon Orine, et l’enfilais avant de m’installer à mon bureau pour répondre à la lettre. J’hésitai quelques temps. J’aurais pu simplement lui envoyer une liste d’ouvrages ne figurant pas dans celle qu’il m’avait fourni au préalable. J’aurais pu aussi lui dire de chercher quelqu’un d’autre pour le conseiller, qu’il devait bien avoir ça dans son entourage. Le fait est que j’avais envie de le voir, malgré les risques évidents que ça comportait.

    Femme : « Oh, tu l’invites donc chez toi. »

    Elle s’était penchée doucement sur mon épaule pour voir ce que j’étais en train d’écrire. Je souris. Peut-être que s’il venait ici, il me verrait autrement que comme un charmeur irresponsable. Je l’étais, incontestablement, mais je ne me limitais pas qu'à ça. Il n’y avait pas que ma réputation en jeu. Si nous devions parler, il valait mieux un endroit intime. Je savais d’avance que je n’arriverais pas à garder les secrets qui m’avaient été confiés pour moi. J’allais devoir lui dire que je savais et je préférais éviter un bain de sang dans un lieu public. C’était bien plus risqué pour moi de l’inviter ici mais, d’un autre côté, j’espérais qu’il comprendrait que je n’avais pas d’intentions mauvaises à son égard. Je le conviai donc en soirée, après les cours, et lui donnai l’adresse.

    Le soir venu, j’en tremblais presque. Le courage n’était pas ma qualité prédominante. J’essayai de me concentrer sur Ikar et le jeu que nous faisions ensemble. J’avais demandé à une collègue de venir le prendre pour la soirée. Je n’étais pas forcément à l’aise avec l’idée de laisser mon fils en présence d’un Sorcier. Je n’étais pas à l’aise de m’y laisser non plus d’ailleurs.


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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Mer 23 Oct 2019, 19:15



La littérature


Je lui avais écrit à la suite d’un cauchemar. Mon éveil était cependant bien plus dû à la douleur qu’à l’horreur du rêve. J’avais dû avaler la potion pour que la toxicité recule et me laisse en paix. Si je ne surveillais pas, les brûlures reprenaient et rongeaient ma chair. J’avais retrouvé un visage satisfaisant à la suite d’un processus complexe que je ne voulais pour rien au monde revivre. Je ressemblais à un Alfar mais au moins je ressemblais à quelque chose de vivant et d’humain. Fatigué et à cran, j’avais fini par prendre un livre le temps de retrouver un semblant de calme. Pourtant, à peine cinq minutes après avoir commencé ma lecture, mes pensées avaient bifurqué sur autre chose. Je m’arrêtai en me rendant compte que j’étais en train de relire en boucle la même phrase. Il me fallait un prétexte. Mes yeux l’avaient devant eux, ce qui ne m’empêcha pas d’hésiter un certain temps. Devais-je le compter, au même titre que les autres, dans mes obsessions malsaines ? En y pensant, il m’apparut que non. Je voulais simplement discuter avec lui pour passer le temps, entre collègues. Je ne songeais pas à l’enfermer dans ma cave ou à l’étrangler. En plus de cela, il n’était lié à rien qui concernait mes affaires de près ou de loin. Il me serait difficile d’utiliser cet homme pour arriver à mes fins. Ce n’était pas un intérêt d’opportunité. J’étais curieux vis-à-vis de sa façon de vivre et vis-à-vis de l’état de son nez. Je ris en y repensant. Le temps aidant, je m’étais convaincu que tout ceci n’était qu’un affreux quiproquo qui méritait d’être levé.

Quand j’avais reçu sa réponse, j’avais commencé à me douter qu’il y avait un truc chez moi qui n’allait pas. Je passai outre, préférant me concentrer sur autre chose avant le jour dit. J’avais simplement pensé qu’il m’enverrait une liste de livres. Si je lui avais écrit, c’était avant tout pour le voir, mais je n’espérais rien de particulier, au mieux un point de rencontre entre deux cours. Il répondait en m’invitant chez lui. Pourquoi ? Il n’avait aucun intérêt à le faire. Sauf s’il souhaitait prendre sa revanche. Il ne m’avait pas l’air de ceux-là. Il ne m’avait pas l’air comme moi. J’écartai néanmoins mes interrogations et les gardai pour quand je me retrouverais en face de lui.

Le fameux jour, je restai un temps plutôt long devant le miroir. J’avais fini de me préparer depuis quelques minutes déjà. Tout était parfaitement carré dans ma façon de faire, quasi-militaire. Je ne m’étais pas posé de questions sur la tenue que je devais mettre. Je savais. Je l’avais préparé minutieusement la veille, comme chaque soir, pour le lendemain. Je me demandais simplement si j’y allais ou non, finalement. J’avais des choses plus urgentes à faire et rencontrer le Déchu me parut soudain particulièrement futile. D’un autre côté, j’étais intéressé par ce qu’il allait me proposer. Je voulais voir dans quoi il vivait. Sans doute un semblant de maison de passe. Des sous-vêtements devaient trainer un peu partout au milieu d’un bordel qui me donnerait rapidement de l’urticaire. Je haïssais les endroits encombrés, sales ou simplement non symétriques. Je tiquais souvent lorsque je me trouvais dans un lieu similaire. Il ne faisait d’ailleurs aucun doute que si quelqu’un mettait les pieds chez moi en mon absence, je le remarquerais tout de suite.

Arrivé devant chez lui, vêtu exclusivement de noir, je toquai à la porte. Quand il m’ouvrit, je le fixai un instant avant de soupirer et de lui tendre un présent. Il s’agissait de notes, des originales, qui avaient servi à la construction d’un roman particulièrement connu. « Pour votre nez. » dis-je en guise de salutation avant de m’inviter davantage à l’intérieur. Ce que je redoutais n’eut pas lieu. C’était assez fantastique, à vrai dire. Les lumières de son intérieur étaient tamisées et il y avait des livres partout, rangés de façon presque symétrique. En m’approchant de la bibliothèque principale, je m’aperçus qu’ils étaient triés par auteur. C’était propre et rangé, à l’exception de quelques parchemins et copies qui reposaient sur la table. Je devinai sa chambre, au bout du couloir. Je jetai un coup d’œil à la cuisine, ce qui m’apprit qu’il ne devait pas beaucoup manger chez lui. Sur le sol, il y avait des jeux, pas rangés. Ils n’avaient pas la tête de jouets sexuels et je ne voyais des sous-vêtements nulle part. Je finis par tomber sur un deuxième être vivant, un enfant de trois ans peut-être. Je souris et m’accroupis à côté de lui. « Bonsoir toi. » Je pris dans mes mains une des pièces manquantes de son énorme puzzle pour la lui tendre. Il avait beaucoup d’énergie et je me doutais que s’il était ici, ce n’était pas pour les fantasmes inavouables du professeur Pendragon. C’était son fils. Forcément. À force de coucher ici et là, il devait en avoir plusieurs. Où était la mère ? « Vous vivez seul avec lui ? » finis-je par demander en me redressant pour lui faire face. « Vous n’êtes pas obligé de répondre si ça vous gêne. Vous m’avez fait une liste ? Je dois occuper mon temps et les livres qu’il me reste ne sont pas fameux. J’aurais pu demander à quelqu’un d’autre mais je voulais m’excuser. J’ai réagi un peu promptement la dernière fois. » Il ne me donnait pas envie d’être méchant. Comme je ne savais pas quoi faire de mes dix doigts, je finis par m’asseoir sur le canapé, par m’y adosser et par fermer les yeux un très court instant. Ce n’était pas courant comme situation. Je ne pouvais pas faire semblant d’être gentil étant donné qu’il avait eu l’illustration d’un comportement inapproprié de ma part, et je ne pouvais pas jouer à être méchant puisque ça ne s’y prêtait pas. Je n’avais pas non plus spécialement envie de m’excuser des heures. Il l’avait mérité et il devait le savoir aussi bien que moi.          

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Mer 23 Oct 2019, 23:18

    Je pris le cadeau sans le déballer.

    Adam : « Merci. »

    Mes yeux scrutèrent le couloir désert. Elle n’était pas encore là et ça ne m’arrangeait pas. En silence, je le regardais s’avancer dans la pièce et inspecter mon intérieur d’une manière trop appuyée pour une première fois. Est-ce qu’il cherchait quelqu’un ? Quelque chose peut-être ? Je me doutais qu’il devait se montrer prudent mais tout de même. Sans doute étais-je un peu stressé aussi, malgré l’érection qui ne voulait plus me lâcher depuis que je l’avais revu. C’était rare qu’un homme m’excite.

    Le fait qu’il se penche sur mon fils refroidit cependant mes ardeurs. Je sentis comme un frisson me saisir, m’imaginant déjà qu’il allait lui tordre le cou. Il ne le fit pas. Bien sûr qu’il n’allait pas faire ça. Ce que je pouvais être con parfois. Il ne savait pas que je savais. Le savait-il ? Impossible. Je devais respirer, rester calme, et tout se passerait bien.

    Adam : « Hein ? »

    Ma question était à la fois le fruit de mon anxiété, des pensées qui me parasitaient et de mon malaise grandissant. S’il jouait la comédie concernant mon fils, il le faisait très bien. À le voir, comme ça, il paraissait aimer les enfants. Comment savoir ce qu’il pensait au fond ?

    Adam : « Euh oui. Oui je vis seul avec lui, la plupart du temps. »

    Je devais y aller par étape et c’était une première. J’avais couché avec un nombre certain de femmes, certaines riches, d’autres puissantes, mais je ne m’étais jamais senti aussi démuni. J’avais l’impression de marcher sur des œufs. J’étais relativement toujours détendu, un peu fou parfois même, peut-être un peu lourd dans mes moments les plus nuls, mais jamais à ce point fébrile.

    Adam : « J’ai couché avec une Sirène qui n’a pas apprécié d’accoucher d’un garçon alors… elle est venue me le confier. Je ne suis pas encore très doué avec lui mais j’essaye de le faire garder quand j’ai des invités, surtout quand ce sont des femmes. »

    Je finis par me détendre un peu, voyant qu’il ne faisait aucun mouvement brusque et qu’Ikar ne semblait pas s’inquiéter de sa présence. Quand il s’installa sur le canapé, je l’y rejoins.

    Adam : « Enfin, je pense démissionner bientôt. Il faudra que je lui trouve un autre cadre de vie et je me dis que ce serait mieux pour lui de vivre à côté de l’océan. Il est encore petit mais j’ai lu que c’était comme une seconde nature. Ça finit toujours par ressortir et il ne peut pas vivre sans eau. »

    Je ris.

    Adam : « Peut-être que je finirai pêcheur, à vivre dans un phare en attendant que mon fils vienne me voir de temps en temps. »

    Je plaçai ma jambe droite sur la gauche tout en tournant la tête vers mon invité. Je n’avais pas franchement répondu à son attente concernant les livres. Plus je le fixais, plus je doutais qu’il soit un Sorcier.

    Adam : « J’accepte les excuses seulement si on se tutoie à l’avenir. Et puis pour être honnête, j’ai utilisé une magie déchue contre toi. La Colère est ressortie et c’est elle qui t’a fait me frapper. Jouer avec le feu est rarement une bonne idée mais j’étais curieux. »

    J’avais pris ma condition comme acceptée d’avance. Je n’avais pas envie de le vouvoyer, plutôt de lui faire visiter ma chambre longuement.

    Adam : « Pour les livres… y en a beaucoup que j’aime bien mais comme je ne connais pas tes goûts, je n’ai rien préparé à l’avance. Je me suis dit que j’en avais suffisamment pour te conseiller quand tu viendrais, si tu venais. »

    J’allais continuer sur des questions à propos de ce qu’il aimait quand on frappa une nouvelle fois à la porte. La jeune femme entra sans que je n’aie besoin de me déplacer. Lorsqu’elle vit Kaahl, elle parut un instant surprise avant de sourire d’une drôle de manière.

    Collègue : « Professeur Paiberym. »

    Je lui souris avant d’aller chercher Ikar et de le lui confier. Comme tous les parents, je lui répétai des consignes qu’elle connaissait déjà par cœur avant de l’affubler d’un sac énorme contenant bien trop d’affaires. Une fois débarrassé d’elle, je passai une main dans mes cheveux, un air embêté sur le visage. Pas tant que ça en réalité.

    Adam : « Je voulais qu’elle vienne avant. Maintenant qu’elle t’a vu ici… Enfin, peu importent les rumeurs. Tu veux boire quelque chose ? »

    Il fallait que je lui dise.

    Adam : « Il faudra que je te parle d'un truc après mais j’aimerais vraiment que tu t’abstiennes de me frapper cette fois. Bon, la dernière fois, Shae a fini par me soigner et pas que… »

    Elle avait eu besoin d’être rassurée aussi et mon lit avait grincé un temps certain.

    Adam : « … mais vu que nous sommes que tous les deux et que je ne suis pas doué pour les soins… Sache juste que je ne suis pas une menace. Je comprendrais que tu préfères partir ou même m’étrangler mais c’est trop important pour que je le garde pour moi. Ça va finir par me ronger. »

    Je m’appuyai contre le bord de la table, à quelques mètres du canapé. Nous étions séparés par une table basse qui me semblait être ma seule chance de m’en tirer en cas de réaction violente.


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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Mar 29 Oct 2019, 11:46



Il était mal à l’aise et je le remarquai assez rapidement. Je me demandai s’il attendait quelqu’un d’autre. « Les Sirènes ont des mœurs particulières. » dis-je. « La place des hommes n’y est pas favorable et sans doute est-ce préférable qu’il grandisse près de vous. » Mon regard observa de nouveau le bambin. En tant que Sorcier, j’aurais dû détester ces femmes des océans. Zachary était mort des mains de l’ancien roi. Je n’avais pourtant pas spécialement d’envie de vengeance. Je savais que la diplomatie était un art difficile qui pouvait conduire à la mort. J’étais encore enfant lorsque la colère de Vanille s’était abattue sur Niklaus et ses hommes. Ainsi, je me tournais plutôt vers l’avenir et Basphel avait empêché le racisme de m’atteindre. Je n’étais pas dénué de préjugés mais je m’efforçais de les effacer pour me concentrer sur du concret et les opportunités qui s’offraient à moi.

Le fait qu’il parle de démissionner me fit relever les yeux vers lui. « Pêcheur ? » Je souris, l’imaginant un moment. « Sans vouloir me mêler de ce qui ne me regarde pas, je pense que vous aurez plus de conquêtes en restant professeur. Le costume est bien plus séduisant que l’odeur de poisson. » Je me pris à rire. La situation était étrange. Je n’étais pas à l’aise non plus à cause de l’attraction que je ressentais, mais je ne me forçais pas pour le reste. Sa proposition de tutoiement me parut d’ailleurs opportune. « Je sais. » lui dis-je concernant la magie déchue. Je n’aurais pas perdu mon sang froid à ce point autrement. Ça n’expliquait toujours pas l’effet qu’il me faisait. Je doutais qu’il l’utilise encore, cette magie.

Je scrutai ensuite cette femme qu’il avait appelé pour garder son fils. Je la connaissais. Elle me connaissait. Je la saluai, souriant d’une façon naturelle, dénuée de malaise. Je savais à quoi elle pensait et Adam le remarqua aussi. Il avait raison, ce serait difficile d’éviter les rumeurs, surtout qu’il n’était pas connu pour être très sage avec ses invités. Le voir dans son rôle de père changea cependant légèrement ma perception de l’homme. Je ne répondis pas tout de suite à sa question, écoutant la suite en l’observant. « Hum. » fis-je à mi-voix. Qu’avait-il à me dire qui pourrait me faire réagir violemment ? Je ne pouvais pas envisager qu’il sache. C’était hors de ma portée parce que je prenais un soin considérable à maintenir les apparences et à cloisonner mes différents jeux. Bien entendu, je m’étais laissé emporter dans les bains mais il n’y était pas étranger. Un Magicien, aussi bénéfique puisse-t-il être, avait toujours des faiblesses, des frustrations cachées, des défauts. Ce n’était pas si étonnant que j’en vienne à le frapper. Je pouvais être dans une période difficile et, justement, c’était officiellement le cas. Mon choix ne s’arrêta donc pas là-dessus mais sur un problème plus personnel qui me concernait aussi. Je devais être honnête à un moment. Je m’étais promis de ne plus laisser mes pulsions prendre le dessus et d’adopter un comportement sain les concernant. Autrement dit, soit elles étaient irréalisables et je devais renoncer, soit elles étaient réalisables et il valait mieux s’en débarrasser rapidement. Le désir était facile à résoudre.

« Tu n’as qu’à choisir pour moi. » lui répondis-je en me levant. Je contournai la table basse lentement. Je sentais une sensation étrange me saisir. J’aurais pu l’effacer mais je ne le fis pas. Plus je m’approchais de lui, plus je me sentais conquérant. Je savais pourtant qu’il avait du caractère. Dans les bains, il m’avait pris à revers, jouant délibérément sur la provocation pour me mettre hors de moi. Je finis par m’arrêter, en face de lui, tout en laissant un espace entre nous. Je le fixai, le menton légèrement relevé. « C’est pour ça que tu as préféré faire garder ton fils ? » demandai-je alors. Je ne voyais aucune autre raison à ça. S’il avait réellement souhaité me conseiller quelques livres, je ne me serais pas attardé ici et il n’aurait pas pris la peine de déranger notre collègue. À présent, je devais choisir : soit je le laissais venir de lui-même, soit je prenais des initiatives. Le choix n’était pas si aisé. J’avais envie de le connaître davantage et de lui poser des questions. Pourquoi démissionner ? Quels étaient ses projets ? « Parce que tu as peur de ce que je pourrais te faire ? » Je l’attrapai par le col de son haut tout en initiant un rapprochement. Mon visage proche du sien, je sentais à présent clairement le désir m’envahir. Tant pis. C’était un luxurieux, une raison suffisante pour expliquer mon comportement si j’avais à le justifier plus tard. J’étais censé être patient, dans l’attente perpétuelle d’un amour réciproque avec l’Ultimage mais, à force, on ne pouvait me blâmer de faire quelques écarts. « Dis-moi et peut-être que je serai compréhensif. »
         
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Adam Pendragon
Dim 03 Nov 2019, 18:31

    Cet homme avait le chic pour éveiller en moi des paradoxes. J’avais cru, au début, qu’il se doutait de ce que j’allais lui dire et qu’il me menaçait. Puis, plus il s’était approché, plus j’avais compris qu’il jouait un tout autre jeu. Il essayait de me séduire. C’est vrai que mes actes paraissaient suspects, surtout après les bains. Faire garder mon fils pendant notre entretien laissait penser que j’avais des intentions salaces. Ce que je lui avais dit aussi. J’étais juste con. À sa place, j’aurais probablement compris la même chose. Il n’avait pas tort pour autant. J’avais très envie de le mettre dans mon lit. Il n’imaginait pas à quel point c’était dur. Résister à la tentation, en étant un Luxurieux, était une vraie torture. Je m’avançai un peu, prêt à craquer, avant de me décaler en me raclant la gorge.

    Adam : « Je vais te chercher ça. »

    C’était la première fois que je régulais les échanges de cette façon. Je me dirigeai vers un meuble dans lequel étaient rangées toutes mes bouteilles d’alcool. Je ne buvais pas beaucoup mais ça m’arrivait, lorsque j’étais en bonne compagnie. Il fallait que je choisisse. Champagne ? Il devait avoir l’habitude. Vin ? Pareil. Il me restait du whisky. J’optai pour cette option, disparaissant un instant dans la cuisine pour chercher deux verres. Ça me permit de souffler un coup.

    De retour, je fis couler le liquide ambré d’une façon sans doute déraisonnable, jusqu’au bord des verres. Je n’arrivais plus vraiment à réfléchir. Je m’embrouillais. Peut-être que Jun avait menti. Peut-être que je ne devais pas avouer. Peut-être qu’il valait mieux partager un instant d’intimité avant de lui dire. Ce n’était pas honnête de ma part mais d’un autre côté, je n’étais pas un Ange. Je n’étais tenu à aucune vertu ni aucun principe. Je soupirai avant de prendre les verres dans mes mains et de revenir vers le Sorcier. Je les posai sur la table avant de le regarder. J’aimais trop ce que je voyais pour envisager de m’en priver. Adieu confessions.

    Ce fut à mon tour de l’attraper par le col. J’avais observé ses vêtements. Ils étaient impeccables. Ils le seraient beaucoup moins d’ici la fin de la soirée. Je ne fis pourtant rien de plus, me contentant de sourire. Il était provocant et avait l’habitude de dominer. Jun n’avait pas menti. Je le sentais de plus en plus à sa manière de procéder. Il fallait que j’inverse la tendance, que je ne le laisse pas gagner du terrain si facilement. Je n’étais pas sa chose et il allait vite le comprendre. Ma main se faufila jusqu’à la table où j’attrapai mon verre. Je le vidai d’une traite. C’était fort, assez pour me garder dans le cap que j’avais décidé de prendre. Ce n’était pas évident de lui résister.

    Je me détournai et rejoins le sofa. Je m’allongeai dessus avec une certaine désinvolture et attendis un peu avant de le regarder de nouveau. Pourquoi devrais-je m’embêter ? J’allais coucher avec lui et ce serait probablement terminé. Qu’il soit le prince des Sorciers, le roi des Alfars ou le Monarque Démoniaque en personne ne m’importerait plus par la suite. Je me voilais gentiment la face. Jun m’avait prévenu mais j’étais bien plus à l’aise dans mon déni pour l’instant.

    Adam : « Viens là. On verra qui de nous deux aura peur le premier. »

    Je l’avais dit en tapotant le canapé de la main. Le déni ne restait pas bien longtemps. Chaque seconde, j’avais l’impression que ma conscience me rattrapait avant de disparaître de nouveau, ce qui rendait ma position inconfortable. Il fallait que je trouve un compromis.

    Adam : « Amène l’alcool et les verres. »

    C’était si simple en temps normal. Malheureusement, tout ce que je savais sur lui m’empêchait de l’embrasser et de laisser mes doigts découvrir son corps plus en détails dans l’insouciance.

    Adam : « Je te propose un jeu. Nous serons sur un pied d’égalité dans nos exigences ainsi. À chaque tour, l’un de nous pose deux questions à l’autre auquel il doit répondre sans mentir. Il est possible de refuser mais dans ce cas, il faut boire un verre. En plus des questions, il y a des actions. Même principe : celui qui exige demande à l’autre de faire deux actions qu’il est libre de refuser de faire. Dans ce cas, il boit un verre. »

    Je souris, satisfait. J’allais pouvoir le cuisiner à petits feux. Je partais gagnant parce que j’avais beaucoup moins à cacher. Plus il boirait, plus sa langue se délierait. Et si elle pouvait se frotter à la mienne par la même occasion, ce serait parfait.

    Adam : « Comme tu finiras ivre, je promets de ne pas te jeter dehors. Je n’ai qu’un lit et ce canapé mais ça suffira pour nous deux. »

    Je ris.

    Adam : « Et comme on est chez moi, je commence. Questions : Est-ce que tu es vraiment amoureux de l’Impératrice Blanche ? Où est-ce que tu te vois dans cinq ans ? Actions : »

    Je réfléchis. J’aurais pu commencer par des choses innocentes mais c’était mal me connaître.

    Adam : « Enlève ta chemise et enlève mon haut. »

    Je me redressai pour lui faciliter la tâche.


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Kaahl Paiberym
Jeu 07 Nov 2019, 00:18



Je plissai les yeux, ma tête se penchant un peu en arrière. Menton relevé, mon agacement devait être bien visible. Ce Déchu me donnait-il des ordres ? Je demeurai au début totalement immobile, admirant sa silhouette étendue, presque offerte. Pourtant, ses mots et ses gestes prouvaient qu’il maîtrisait son sujet. Il avait désamorcé la situation que j’avais, au préalable, créée. Il ne voulait pas me laisser prendre le dessus et ça m’énervait. Il n’allait pas me résister longtemps. J’hésitai cependant à partir. Il ne s’était encore rien passé et je pourrais facilement me trouver une excuse. Mon hésitation n’en resta pas une. Elle se désintégra et, contre toute attente, je finis par obtempérer. Puisqu’il voulait jouer, très bien, nous allions jouer. Je pris les verres avec précaution, puisque le mien était encore plein, les posai sur la table basse et retournai chercher les bouteilles. Je pris la totalité des contenants. Je n’étais pas spécialement accoutumé mais je pouvais tenir, plus longtemps que lui. Il me suffirait de contrôler un peu mes émotions et ça irait. Ce n’était pas malin mais rien de ce que je faisais quand j’étais avec lui ne l’était. Je m’en rendrais compte plutôt aisément ultérieurement.

Je ris en écoutant les règles. J’allais tellement le soûler qu’il ne tiendrait plus debout à la fin de la soirée. J’avais déjà une question en tête à laquelle il ne pourrait très certainement pas répondre. « C’est d’accord. » J’étais resté debout. Ça me plaisait assez de le regarder de haut. « Dans ce cas je prendrai le lit. » Et je l’y trainerai aussi.

Je ris de nouveau en découvrant les questions et les actions. Je préférais commencer par la pratique. Mes doigts se déplacèrent donc jusqu’à mon col de chemise. Je défis un premier bouton, lentement, puis un deuxième, avant de le regarder et d’émettre un son légèrement amusé. « Je pensais que tu me donnerais des défis plus coriaces. » Je continuai jusqu’à atteindre le bas. Le tissu s’écarta et je l’ôtai méticuleusement. Je pris ma chemise, la pliai et la posai sur la table. J’avais vu qu’il avait bougé pour me permettre une meilleure préhension mais je n’allais pas satisfaire ses attentes. Je n’allais pas le toucher. Je tendis la main, laissant ma magie récupérer la matière de son haut pour en faire une boule dans le creux de ma paume. Mon sourire s’étira. « Actions accomplies. » Les vérités étaient plus problématiques. Bien sûr, je savais si oui ou non j’aimais l’Ultimage mais je ne pouvais pas répondre honnêtement. J’étais un Sorcier, j’aurais dû être fourbe mais je n’avais pas envie, pas ce soir. Ça ferait perdre de sa saveur au jeu et le fait que j’ai le choix me donnait une porte de sortie. Quant à savoir où je me voyais d’ici cinq ans : Empereur Noir, Empereur Blanc, beaucoup plus puissant, régnant sur des terres magnifiques, aussi bien du côté bénéfique que maléfique. Il me faudrait annexer pour les Mages Noirs. « Je vais boire deux verres. » dis-je en grimaçant. « Tu en as déjà bu un alors ça sera plus équitable pour la première question. La réponse est si évidente que je m’étonne que tu aies pu me demander ça. Je n’aime pas qu’on me sous-estime. Pour la deuxième, disons que je préfère garder mes projets secrets pour le moment. » Je pris donc le verre qu’il avait rempli au préalable et le bus. J’expirai, la gorge en feu. J’optai ensuite pour du vin, plus doux. Je répétai l’opération et finis par m’asseoir sur le canapé, devant son ventre.

« Deux actions pour commencer. La première… Bois cette bouteille. » Je souris, malin. Entre boire la bouteille entière ou un verre, il choisirait le verre. Action irréalisable, boisson obligatoire. Comme je réfléchissais à la suite, je remplis son verre d’un alcool fort. J’étais fourbe jusqu’au bout. « La deuxième… » Je tournai mon regard vers lui, pensif, me perdant dans son cou un instant. « Agenouille-toi devant moi. » lâchai-je enfin. Puisqu’il voulait inverser mes tendances à la domination, ça me semblait un bon moyen de le contrer. Et s’il ne le tolérait pas, il boirait. « Les questions maintenant. » J’avais un air assuré sur le visage. « Combien as-tu eu de conquêtes dans ta vie ? » Un nombre sans doute astronomique qu’il ne saurait me révéler. Il boirait. Trois verres à peu près garantis, en plus du premier qu’il avait déjà bu. Je pouvais m’autoriser une question qui m’intéressait vraiment. « Et j’aimerais savoir ce que tu comptes faire après avoir démissionné ? »
         
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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Lun 11 Nov 2019, 00:20

    Je croisai mes jambes tout en le regardant se déshabiller. Parfois, il me semblait légèrement orgueilleux. Sans doute n’était-ce que l’illustration de son assurance. Mon regard descendit sur son corps. Il était tatoué. Je n’avais pas remarqué la première fois. Je ne voyais pas son dos mais j’étais prêt à parier qu’il l’était tout autant. C’était étonnant pour un homme qui voulait paraître blanc comme neige. Ce que je voyais actuellement c’est qu’il était effronté. Il ne me donnerait pas ce que je voulais et il aimait ça. Je commençais à comprendre doucement que s’il avait déjà eu des relations par le passé, ses partenaires avaient dû connaître quelques déconvenues. Il aimait maîtriser et j’étais certain qu’il n’acceptait pas les imprévus. Pourtant, il lui fallait une certaine flexibilité pour jouer les Magiciens. N’avait-il pas envie de tuer ses interlocuteurs parfois, lorsqu’ils lui résistaient ? À moins qu’il s’en sorte autrement, qu’il ruse pour obtenir ce qu’il voulait ? Faisait-il ça actuellement ? Il ne semblait plus si fermé à l’acte, ce qui me surprenait.

    Adam : « Je suis toujours gentil avec les débutants. »

    Qu’il continue à me résister, ça ne serait que plus plaisant une fois que je l’aurais.

    Adam : « Je me doute que c’est pour ça. »

    Je l’avais dit d’une façon peut-être trop innocente pour qu’il y croit. Je n’étais pas dupe de ses manigances. Il ne voulait pas répondre parce que mes questions le dérangeaient. Je pouvais y répondre pour lui. Il ne l’aimait pas, l’Impératrice Blanche. Quant à son avenir, ses ambitions m’avaient été révélées par son père. Je pouvais continuer à me voiler la face autant que je voulais sur un éventuel mensonge mais ça n'expliquait toujours pas pourquoi il se serait donné tout ce mal. Il avait dit la vérité. Je ne devais plus en douter. Aussi, je ne m’en faisais pas face au silence de Kaahl. L’alcool finirait par le faire parler. Je l’espérais avidement parce que je n’avais pas envie de lui exposer mes connaissances. Je voulais qu’il avoue, sobre, ivre ou gémissant.

    Les actions données me firent rire. Quel connard. Le pire c’est que ça me plaisait. Je réfléchis un instant. Contrairement à lui, j’allais commencer par les questions.

    Adam : « Plus que toi, c’est sûr. »

    Je souris.

    Adam : « Malheureusement pour moi, trop pour que je puisse m’en rappeler. Bien joué. »

    Je me redressai pour attraper le verre vide, le sien. S’il pensait que j’allais boire ce qu’il avait préparé, il se fourrait le doigt dans l’œil.

    Adam : « Ne bouge pas. »

    Comme il s’était assis entre la table et moi, nous étions à présent particulièrement proches. Je tendis le bras pour attraper la bouteille de bière tout en effleurant sa peau. Je pouvais sentir son odeur sans aucune difficulté. J’avais aussi accès à son tatouage. Il me surprit mais je ne dis rien. Je me servis, bus et me rallongeai.  

    Adam : « Je compte m’investir un peu pour mon peuple. Plus jeune, je ne faisais rien d’intéressant. Mon péché était trop fort. Ensuite je suis devenu professeur à Basphel et mon intérêt pour les Déchus n’a été que parcellaire. J’ai compris il n’y a pas longtemps à quel point j’étais… »

    Je réfléchis un instant au mot. Il n’y en avait pas d’autres, même s’il était un peu fort.

    Adam : « … inutile. Je me suis longtemps contenté de ma routine : enseigner, baiser, enseigner, baiser, sortir avec des amis. Seulement, depuis quelques temps, mon Péché est beaucoup moins présent. Je peux y résister plus facilement et enseigner… J’aime ça mais je veux plus. Je ne sais pas exactement ce que je veux mais j’imagine que je trouverai. J’ai également découvert que j’avais une sœur et j’espère la rencontrer. Il y a l’écriture aussi. J’aimerais bien écrire plus. Ce n’est pas grand-chose mais c’est déjà ça. »

    Je me redressai une nouvelle fois, sortant cette fois-ci de ma position allongée pour m’asseoir véritablement, à côté de lui.

    Adam : « Comme tu dois t’en douter, je préfère me servir un verre plutôt que de boire la bouteille entière. Je ne pensais pas les Magiciens aussi perfides. »

    J’avais tourné mon visage vers lui. Il devait se dire que je plaisantais, aussi parce que je lui avais donné un petit coup d’épaule complice. Le contact n’était pourtant pas dénué de conséquences. Il y avait une tension entre nous. J’essayais de l’ignorer. J’avais envie de lui mais je voulais lui tirer les vers du nez d’abord. Je me servis et bus. Dommage pour lui, je venais de vider la bouteille la moins forte du lot.

    Cette fois, je me levai carrément. Tant pis pour mon ego. Ce dernier n’était pas très élevé de toute façon. Je me mis à genoux, un sourire satisfait sur le visage. Je n’allais pas lui donner ce qu’il voulait. Il allait me haïr. Mes mains glissèrent sur ses cuisses et je relevai les yeux vers lui.

    Adam : « J’espère que ça te plaît. Profites-en parce que c’est à mon tour de commander maintenant. C’est peut-être toi qui finiras à genoux ensuite, pour autre chose. »

    J’étais un homme plutôt tranquille mais comme le nom de ma race l’indiquait, je n’étais pas dénué de vices. Il ne devait pas l’oublier, sous peine de subir un sévère retour de bâton. L’image était plutôt bien choisie.

    Adam : « Questions. Quelle est la pire chose que tu ais fait dans ta vie ? Que penses-tu des enfants ? »

    J’avais posé la deuxième question par rapport à Ikar. Je voulais savoir. S’il buvait, je m’arrangerais pour que jamais mon fils ne recroise sa route.

    En prenant appui sur ses genoux, je me redressai. Debout devant lui, je baissai les yeux. Qu’allais-je lui demander de faire à présent ? Je souris. Il devait le sentir venir. Ma main finit dans ses cheveux que j’agrippai fermement pour être sûr qu’il me regarde.

    Adam : « À ton tour de t’agenouiller. »

    Je mis un point d’honneur à paraître impitoyable. Il n’y avait pas que ses cheveux que j’avais envie d’agripper. Il fallait que je tienne.

    Adam : « Et profite de cette occasion pour me montrer ta véritable apparence. Je suis certain que tu triches et que tu caches tes défauts. Tu es beaucoup trop lisse, l'Honorable. »


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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Lun 11 Nov 2019, 14:18



Il avait du cran, ce qui alimenta le sourire qui germa sur mes traits et qui s'agrandit au fur et à mesure de ses demandes et de son comportement. Au début immobile, prêt à en rire, mon expression changea en une fraction de seconde. Je lui attrapai le poignet vivement pour y exercer une torsion. En un instant j’étais debout et le faisais pivoter de façon à ce qu’il se retrouve sur le canapé. Je l’enjambai et plaçai mes mains de chaque côté de sa tête. « Laisse-moi te dire quelque chose. » Je pliai mon bras pour que mon avant-bras repose sur le coussin. Mon autre main vint attraper l’une de ses mèches de cheveux. « Si tu veux réussir à me dominer, il va falloir aligner tes capacités à tes prétentions. » Je me sentais m’aventurer sur un terrain glissant. J’exerçais une pression sur mon bras pour que nos deux corps se touchent un minimum. « Je ne m’agenouillerai devant toi que le jour où tu seras roi. » J’étais terrible mais c’était hors de question, même pour jouer. Je l’avais envisagé, aussi parce que le nombre de verres que j’allais devoir boire ce tour ci aurait rapidement raison de mon contrôle. Quant à lui, ce n’était pas avec la bière qu’il avait ingurgité qu’il allait ramper devant moi. « Si tu veux un conseil pour tes projets d’avenir : ne te contente pas du minimum. Tu veux changer les choses pour ton peuple ? Deviens roi, parce que c’est uniquement de cette façon que tu acquerras la liberté de mettre en œuvre chacune de tes idées. Tu n’auras plus les mains liées. »

Mon regard descendit doucement sur ses lèvres, effectuant un aller-retour depuis ses yeux. « Tu joues à un jeu dangereux, Adam. Tu regretteras ton intérêt pour moi. » Mes doigts descendirent dans son cou que j’attrapai doucement. J’aurais pu l’étrangler. Seule mon envie de le préserver m’en empêchait. « Il y a quelques temps, je t’aurais dit que cette apparence ci était ma véritable, à quelques exceptions près. Je gomme une partie de mes muscles et j’adapte ma taille, deux gros défauts. » C’était ironique. Ma taille c’était pour me rapprocher au maximum de mon interlocuteur, ne pas le dominer sous mon identité magicienne. Pour mes muscles, je préférais simplement garder une silhouette plus fine, aussi parce que la plupart de mes vêtements étaient taillés une taille en dessous de celle que je faisais vraiment à force d’entraînement. « J’ai les cheveux plus longs aussi. » Beaucoup plus longs. « Mais il se trouve que j’ai eu quelques soucis dernièrement alors… » Ça restait délicat, je m’en rendais compte. Y penser ravivait mes envies de meurtre. Curieusement, ça me donnait d’autant plus envie de le faire gémir. « Je vais te faire une faveur et boire. Si tu veux vraiment savoir, tu n’auras qu’à demander une nouvelle fois. » Mes lèvres s’approchèrent de son oreille. « Ça pourrait faire disparaître l’envie de me toucher. Ce serait mieux pour toi. » Pour lui ou pour moi ?

Je me redressai, le laissant respirer. Debout à côté du canapé, je me baissai un peu pour attraper le verre que j’avais préalablement rempli. Je saluais la prestation. Je bus, laissant une grimace déformer mon visage. C’était fort. « Pour l’apparence. » Je pris la bouteille de champagne. Je me versai un premier verre, pensant furtivement qu’un connaisseur serait en train de s’étrangler en me voyant enchaîner comme ça. « Pour la soumission. » Je bus. Je savais que j’allais atteindre bientôt le point de non-retour. Avec ça, je n’allais pas tarder à perdre la maîtrise quasi-parfaite que je possédais sur moi-même. Si ça continuait, elle se déliterait petit à petit, jusqu’à ce que j’atteigne un état que je n’avais pas expérimenté depuis longtemps. « Et pour la pire chose que j’ai faite. » Hors de question que je réponde. Je me servis une dernière fois et bus, avant de m’asseoir de nouveau en écartant ses jambes de l’assise. Je m’appuyai contre le dossier et fermai les yeux un moment. « Pour répondre à la question sur les enfants, je les aime beaucoup. Je trouve ça passionnant de les voir s’éveiller petit à petit et de les accompagner jusqu’à ce qu’ils soient aptes à penser par eux-mêmes. » Le problème c’est que la plupart des Sorciers ne partageaient pas mon point de vue. Il fallait que je trouve une solution.

« À moi maintenant. Tu as dit que tu écrivais. Montre-moi. » J’étais curieux de voir ce qu’il réussissait à faire et, surtout, de quels sujets il traitait dans ses manuscrits. « D’ailleurs tu dis beaucoup de choses. La dernière fois, dans les bains, tu as précisé vouloir me détendre. Vas-y, détends-moi. » Je m’appuyai sur l’accoudoir du canapé, le regardant en coin. C’était un défi, même si je le savais réalisable. Je m’étais montré conciliant jusqu’ici. Il fallait que je le fasse boire sur les questions. « Pour les questions… Quelles sont les personnes à Basphel avec lesquelles tu as couché ? » J’étais sûr qu’il y en avait un certain nombre. S’il était professionnel, il préférerait boire plutôt que de les lister. J’hésitai quelques secondes sur la dernière question mais, finalement, avec un sourire toujours aussi insupportable, je finis par le lui demander. « Qu’est-ce que tu attends de moi, au juste ? »
         
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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Mar 12 Nov 2019, 21:41

    Je poussai un râle de surprise lorsque je me retrouvai sur le canapé, sous lui. C’était une surprise plaisante qui éveilla mes bas instincts. Je souris, en total contradiction avec son regard presque menaçant. J’étais dans une sorte de déni. S’il avait voulu me tuer, il l’aurait déjà fait, non ? Tout ce que je sentais, c’était ses doigts dans mes cheveux. Je ne savais que penser, attiré par son attitude mais toujours aussi peu enclin à le laisser dominer de A à Z. C’était devenu une quasi-obsession. En temps normal, je m’en fichais. Si ma partenaire voulait m’attacher ou me traiter comme un chien, je me pliais volontiers au jeu. Généralement, j’étais récompensé au-delà de mes attentes. Avec lui, c’était différent. Je sentais qu’il avait besoin qu’on lui pose des limites et que ça lui rendrait service, en dehors de tout acte sexuel d’ailleurs.

    Adam : « Laisse-moi y travailler alors. »

    Je souris devant son conseil. J’aimais bien trop le Dædalus en place pour envisager cette possibilité. J’allais omettre de le lui avouer. Je verrai en temps et en heure.

    Adam : « N’oublie pas ce que tu viens de dire. »

    Je n’allais pas pousser le vice jusqu’à devenir Roi juste pour le voir à genoux. Allais-je le faire ? L’Envie s’immisça quand même dans mon esprit, une envie terrible. Je me doutais qu’elle repartirait comme elle était venue une fois que je l’aurais mis dans mon lit. J’espérais. Il n’avait pas tort sur le fond non plus, même si, encore une fois, je ne l’avais jamais envisagé jusqu’ici. Eerah Von Dreth était l’une de mes idoles et, de façon raisonnable, je savais que je pouvais faire beaucoup pour les Déchus sans aller dans les extrémités. Moi, Roi ? Ce serait à mourir de rire. Et à mettre Kaahl à genoux…

    Adam : « Qui te dis que je ne regrette pas déjà ? À cause de toi je vais devoir devenir Roi. »

    Je ris et, ce, malgré sa main sur ma gorge. Je redevins néanmoins sérieux lorsqu’il commença à m’expliquer ce qu’était sa véritable apparence. Cacher ses muscles ? Était-il sérieux ? Cacher ses cheveux ? Pourquoi ? Je commençais à me dire qu’il n’était pas très net jusqu’à ce qu’il parle de ses soucis. Jun avait omis de me tenir informé. Je me demandais à quel point mon interlocuteur se cachait vraiment. Je restai silencieux. Je n’allais pas abandonné si facilement et je voulais voir à quoi il ressemblait. L’apparence était quelque chose d’assez spécial pour les Déchus puisque la mue nous permettait d’adopter celle que nous voulions, sans parler du reste. Je ne m’étais pour ainsi dire jamais vraiment posé de questions sur mon physique et n’avais que très rarement complexé. Je ne savais même plus à quoi je ressemblais à la naissance. Ça n’avait aucune importance.  

    Je le laissai se redresser malgré mon envie profonde de le retenir. Je m’interrogeai sur ce qu’il avait l’intention de faire en le regardant boire. Avait-il déjà été avec un homme ? J’en doutais. S’il avait l’habitude de prendre, il faudrait qu’il apprenne à être pris et vu son caractère… Je verrai bien.

    J’oubliai un instant mes pensées érotiques quand il parla des enfants. Il avait bu jusqu’ici lorsque mes questions ne lui convenaient pas et il n’y avait donc aucune raison qu’il mente. Ça me soulagea et je me rendis compte aussi qu’il y avait plus que ce que je pensais. Depuis le début je me disais que mon désir cesserait après l’avoir baisé mais si je posais ce genre de questions c’est que je voyais sur le plus long terme. À quel point ? J’en savais rien.

    Adam : « Te détendre, hein ? Devenir Roi m’apparaît plus aisé mais d’accord, je vais relever le défi. »

    Je me levai et me dirigeai vers une autre pièce. Je frappai dans mes mains et de l’eau chaude commença à couler dans le bain. Je pris un produit entre mes doigts, quelque chose d’un peu vicieux. Ça faisait de la mousse mais c’était aussi particulièrement aphrodisiaque. Ça le détendrait. Ça lui ferait oublier tout ce qui faisait son quotidien en immisçant dans son esprit d’autres envies.

    Je sortis de la pièce et parcourus la distance qui me séparait de mon bureau. J’ouvris un tiroir et en sortis un parchemin. Contenu érotique. Je ne l’avais jamais fait lire mais je me disais que c’était l’occasion. Je l’emportai avec moi jusqu’à la table où je me servis un verre. Je le bus tout en tendant mes écrits au Sorcier. Je m’en servis un deuxième et fis de même. J’attendais beaucoup de choses de lui. Ce qui était sexuel, je pouvais le lui murmurer sans le moindre problème. Ce qui ne l’était pas était plus délicat. Il n’y avait plus de champagne. Encore un ou deux verres de vin et ensuite il faudrait se tourner vers les alcools forts. Ça promettait.

    Adam : « Tu vas aller lire ça dans la baignoire et quand tu reviendras, on continuera de jouer. »

    Je le laissai y aller et me dirigeai vers le cadeau qu’il m’avait apporté. Je l’ouvris et restai un moment sans voix.

    Adam : « Ah… Je vois. »

    C’était inestimable. En avait-il conscience ?

    Je m’assis sur le canapé avec l’ouvrage pour le parcourir avec un soin tout particulier. Pastelle choisit ce moment pour rentrer par la fenêtre que je laissais entrouverte pour elle. Elle vint se frotter à moi et resta là quelques temps, à ronronner, avant de se diriger vers la salle de bain. J’espérais que les Sorciers ne mangeaient pas les chats. J'étais loin du compte.

     [Q] - La littérature | Kaahl 1628  


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Kaahl Paiberym
Mer 13 Nov 2019, 10:59



Il laissa glisser ses doigts vers… Je relevai les yeux du parchemin, un petit sourire amusé aux lèvres. Le contenu était bon. Il n’y avait aucune faute, les tournures de phrase étaient soignées. J’en avais même oublié mon analyse au fur et à mesure, me laissant submergé par l’histoire. Ce qui m’amusait était l’érotisme qui s’était peu à peu dégagé du texte. Mon hôte n’était pas un luxurieux pour rien. J’appuyai un peu plus ma tête contre le bord de la baignoire et fermai les yeux. L’eau chaude me faisait un bien fou mais je n’étais pas dupe. Il avait mis quelque chose en plus dans le bain, ce qui expliquait les pensées qui m’assaillaient sans que je ne le veuille vraiment. Il m’était plus difficile de résister, bien que quelque chose m’ait contrarié plus tôt. Si mon objectif était de faire boire le Déchu, son comportement m’avait paru étrange concernant ma dernière question. Qu’attendait-il de moi ? Cela n’aurait pas dû être si difficile pour lui. J’avais du mal à l’imaginer pudique. À moins qu’il ait préféré garder la surprise ? Puisqu’il aimait me titiller avec des commentaires taquins, j’imaginais qu’il en aurait émis un si tel avait été le cas. Un « Tu verras bien. » Mais non. Que pouvait-il attendre de moi ? Je ne voyais rien de particulier. L’aider dans ses projets ? Il n’avait sans doute pas prévu de me les confier et ces derniers restaient encore à déterminer. Un engagement ? Ce n’était pas envisageable. Quoi que. Je me mis à rire tout seul dans le bain en imaginant la finalité. Si, au lieu de prendre femme, je prenais homme, le Royaume risquait de rester pantois. En visionnant la tête de certains de mes « amis », j’eus envie de tenter. Ce ne serait pas sérieux. Il valait mieux que j’épouse une Magicienne avec laquelle j’entretiendrais des rapports distants au début. Ce serait beaucoup plus logique. Ou une Ange amoureuse à la limite. Pas un Déchu de la Luxure qui me tromperait à la moindre occasion.

Je levai les yeux au ciel. Mes pensées ne m’aidaient pas à déterminer ce qu’il attendait de moi. Peut-être cachait-il bien son jeu, sexuellement. Peut-être qu’il avait des goûts douteux ? « Raa. » fis-je, agacé. Là où il avait raison, visiblement, c’est qu’il était plus aisé de devenir Roi que de me détendre. Pourtant, c’était l’occasion de le faire. Ma soirée était « perdue » en ce qui concernait mes affaires. J’étais ici. J’allais passer la nuit chez lui. Mine de rien, la chaleur ravivait l’alcool que j’avais bu et les images qui s’invitaient dans ma tête entre deux réflexions sérieuses rendaient mes sens plus affutés. Aussi, je posai le parchemin sur un meuble, relâchant un peu le contrôle permanent que je gardais sur mon physique. Mes cheveux tombèrent sur mon torse juste avant que je m’immerge. Je restai sous l’eau un moment, en me bouchant le nez. Je savais, au fond, que je n’aurais pas dû venir chez lui. J’allais sans doute le regretter, d’une manière ou d’une autre. Je n’avais pourtant pas envie de partir.

Je me redressai pour m’asseoir dans la baignoire, me sentant étrangement bien physiquement, du moins, jusqu’à ce que je voie la porte bouger légèrement. Je crus un instant que c’était Adam. J’aurais préféré. « » La chose ne m’avait pas encore vu. Moi j’avais sans doute pâli. Je m’étais immobilisé, oubliant de continuer à respirer dans le processus. Dégage, dégage, dégage. Je sentais mon cœur dans ma poitrine. Mon rythme cardiaque s’était accéléré, ce qui entrait en contradiction avec ma stature figée. Je devais respirer, me calmer. Je me répétai toutes ces choses inutiles que j’avais lu dans les livres pour essayer de me débarrasser de cette phobie. Je me reculai un peu brusquement contre le mur quand l’animal tourna ses horribles yeux vers moi. « Miaou. » J’étais crispé, maintenant. Ce chat ressemblait à s’y méprendre à celui qui m’observait parfois, de loin, sauf que, là, il était dans la même pièce que moi. Il me fallait une solution, un moyen de fuite. J’étais tellement paniqué que la magie était la dernière de mes préoccupations. Ma réflexion semblait partie dans mes jambes et tout ce que je voyais c’est que cette foutue bestiole était entre la porte et moi. Pire, elle s’avançait. Je cachai mon visage entre mes mains, comme si ça suffirait à faire partir le chat. Il y eut un silence, jusqu’à ce que j’entende un nouveau miaulement, juste à côté de moi cette fois. L’animal était monté sur le rebord de la baignoire et m’observait toujours avec ses yeux bleus maléfiques. Ces choses étaient démoniaques et quiconque disait le contraire était complètement fou. Je poussai alors un cri, agrémenté de jurons, me levant d’un geste vif et désespéré, pour rejoindre un coin de la pièce plus éloigné, renversant quelques trucs au passage. Le pire dans tout ça c’est que ces choses monstrueuses m’aimaient beaucoup. Déjà, elle revenait vers moi, d’un air curieux. Elle cachait juste son jeu. Je savais qu’elle me voulait du mal. « Dégage ! » criai-je, à bout de nerfs.

[Q] - La littérature | Kaahl 2497878348
         
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Adam Pendragon
Jeu 14 Nov 2019, 12:20

    J’étais perdu dans les notes de l’ouvrage. Parfois, quelques petits commentaires s’échappaient de mes lèvres. Une partie de mon esprit était occupé à imaginer le Sorcier nu, dans la baignoire. Le sexe ou la littérature… si je pouvais faire les deux en même temps, je serais le plus heureux des hommes.

    Malgré mon impatience, j’aurais pu continuer à lire jusqu’à ce que Kaahl sorte de l’eau. J’avais d’ailleurs vidé le contenu de la bouteille de vin en allant pisser afin de l’empêcher d’en prendre. La prochaine manche, ce serait à lui de boire et je voulais qu’il commence à plonger dans l’ivresse. Il ne restait plus que des alcools forts. J’allais tellement le cuisiner qu’il serait obligé d’avouer. Pourtant, quelque chose d’inattendue se passa et c’est d’ailleurs cette chose qui me tira de la découverte approfondie des notes.

    Je levai la tête dès que j’entendis du bruit dans la salle de bain, restant tout de même immobile un temps, jusqu’à avoir la confirmation qu’il se passait un événement anormal. Je me pris à sourire en me levant. Je ne savais pas ce qu’il fichait, ni ce qu’il se tramait dans la pièce mais ça m’arrangeait. Je passai la porte entrouverte. Si mon premier réflexe fut de jeter un œil en direction de la baignoire, je ne l’y trouvai pas. Mon regard suivit le tracé de l’eau sur le sol, rencontrant d’abord Pastelle avant de le voir, lui. J’haussai les sourcils d’étonnement, jusqu’à ce que je comprenne la situation. Là, ma main se posa sur ma bouche et je me mis à rire en observant le Prince des Sorciers en panique totale face à ma chatte. Ça avait un côté hautement savoureux.

    Adam : « Attends… »

    J’étais redevenu sérieux après quelques secondes. Je n’avais pas de phobie mais je comprenais aussi son malaise. Il se voyait sur son visage. Je me moquerais après avoir éloigné le monstre infâme ! Je faillis rire de nouveau mais me retins. J’attrapai donc Pastelle pour la mettre dans une autre pièce avant de fermer la porte. Je revins dans la salle de bain, admirant le corps nu et mouillé de Kaahl. Les cheveux longs lui allaient bien. C’était dommage qu’il les cache, comme le reste finalement.

    Je pris un peignoir que je lui envoyai tout en m’approchant. J’aimais assez le voir acculé dans un coin. Je posai mes mains de chaque côté du mur pour l’empêcher de passer. Je ne pouvais pas empêcher mon sourire moqueur de percer, ni l’envie de lui sauter dessus de grossir. Il n’y avait pas qu’elle.

    Adam : « Promis, je vais boire ce verre, pour avoir échoué dans ma tentative de détente. »

    Je restai silencieux un moment. Il sentait ma potion aphrodisiaque à plein nez. Ce n’était pas une bonne nouvelle pour moi et ma volonté de le faire avouer. Je pouvais toujours tricher en me rendant un peu moins sensible. Le truc c’est que j’aimais trop cette tension et les émotions qu’elle suscitait chez moi.

    Adam : « J’ai un moyen de pression au moins comme ça. Si jamais tu essayes de me dominer plus que de raison, j’irai chercher Pastelle pour te calmer. »

    Ma main rejoignit son cou et mon pouce appuya sous son menton pour qu’il me regarde. J’étais toujours joueur mais j’étais de plus en plus excité. Il me suffisait d’un rien. Mes doigts pouvaient si facilement longer son corps que c’en était frustrant de renoncer. Au lieu de ça, je me contentai de poser mes lèvres sur les siennes. À peine décollées, je me mis à sourire. J’avais envie d’y retourner.

    Adam : « On va continuer notre jeu maintenant. Bien sûr, je ne dirai rien pour les chats. Ça restera entre nous. Première question : pourquoi est-ce que t’en as peur ? »

    La proximité commençait vraiment à me faire perdre mes moyens. C’était un peu comme si l’envie dominait le reste. Aussi, à peine avais-je pensé à embrasser son cou que mes lèvres étaient déjà perdues sur sa peau.

    Adam : « Tu vas me montrer ta véritable apparence aussi. »

    Je lui soufflai entre deux baisers.

    Adam : « Ensuite je veux que tu m’obéisses pendant cinq minutes. »

    Je savais qu’il n’accepterait pas mais tant pis. Ce n’était pas mon objectif, même si en cinq minutes j’aurais eu le temps de lui faire faire plusieurs choses que je mourrais d’envie qu’il me fasse. Je finis par soupirer dans son cou avant de me reculer.

    Adam : « Deuxième et dernière question : est-ce que tu crois que tu peux me faire confiance ? »

    Cette tension dans ma poitrine devenait insupportable.

    Adam : « Sortons d’ici, sinon je vais devenir très entreprenant et je n’obtiendrais pas tout ce que je veux de toi. »

    Je me reculai encore, avec un grand sourire, et finis par sortir de la pièce pour m’avancer vers la table. Je me servis un verre de whisky, regrettant d’avoir jeté le vin, et bus après m’être assis. Ma peau était légèrement humide par endroit à cause de mes rapprochements.



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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Ven 15 Nov 2019, 01:36



Je l’aurais tué, vraiment. Je l’aurais tué, si je n’étais pas aussi heureux qu’il éloigne cette maudite bête. Dès que l’animal ne fut plus devant moi, tout redevint normal. Mon rythme cardiaque retrouva rapidement son calme et je repris contenance. Un juron s’échappa tout de même d’entre mes lèvres. Pourquoi diable est-ce que tous les gens qui m’entouraient possédaient-ils un chat ? Ces choses étaient partout et personne ne trouvait ça étrange, vraiment ? Je m’agaçai tout seul en attendant le retour du Déchu, irrité qu’il puisse en avoir un, mais surtout de mon incapacité à rester maître de moi-même. Il s’était moqué. J’allais le lui faire payer. Les prochaines actions allaient lui faire passer l’envie de rire. Aussi, je le suivis du regard lorsqu’il revint. J’étais furieux, et nu. J’attrapai le peignoir et l’enfilai sans pour autant me presser. Je ne le quittai plus des yeux, sachant pertinemment que la situation venait de changer. Il n’avait pas besoin de me le préciser pour que je comprenne qu’il tenait au creux de sa main l’une de mes faiblesses. J’envisageai un instant d’essayer d’exterminer tous les chats de l’univers avant de frissonner. Il valait mieux ne rien faire. Il valait mieux que je me tienne loin d’eux. Et si je le tuais, lui ? Il était insupportablement attirant. Je finis par baisser les yeux pour attacher le peignoir, sa main sur ma gorge m’obligeant à le fixer de nouveau. J’eus envie de répondre mais fus coupé dans mon élan. J’émis un soupir mi-amusé, mi-agacé quand il décolla ses lèvres. Maintenant qu’il savait comment me tenir, il se montrait bien plus entreprenant. Je l’avais sans doute sous-estimé. Il était vicieux, peut-être pas autant que moi mais il l’était quand même. Il allait en profiter et je n’arrivais pas à déterminer si l’idée me plaisait ou non. Mon hésitation fut beaucoup moins forte lorsqu’il s’approcha de mon cou. Je n’allais pas lui faire le plaisir de gémir. Je mis beaucoup d’énergie à rester parfaitement stoïque, malgré la sensation qui se répercuta dans l’ensemble de mon corps. Je devais rester concentré sur ce qu’il disait et non uniquement sur le timbre de sa voix.

« C’est ça. » répondis-je un peu sèchement à sa dernière réplique alors qu’il me tournait déjà le dos. Je soupirai mais le rejoignis malgré tout, tout en réfléchissant à ce que j’allais dire ou ne pas dire, faire ou ne pas faire. Un regard sur la table m’apprit qu’il manquait le vin. Il devait l’avoir bu ou rangé. Tranquillement, je me servis un verre d’armagnac et le bus. Je répétai l’opération. « La peur et l’obéissance. » précisai-je, tout en prenant conscience que je n’étais plus si buté. Le souvenir de ses lèvres semblait suffire à me faire oublier le chat et son rire. J’avais bu quelques verres… sept ? Peut-être trop pour être encore rancunier. À moins que ce ne soit l’effet de sa présence ? J’avais envie de parler maintenant. « Après ce tour, les règles vont changer. Ce ne sera pas un verre mais deux verres pour chaque question ou action évitée. » Qui était le plus malin maintenant ? Autant dire que je n’allais pas le rater. « Pourquoi tu cherches à savoir si je te fais confiance ou non ? C’est la première question. » Je me servis un troisième verre et le bus. Je n’avais aucune idée de quoi lui répondre. Pouvais-je lui faire confiance ? Par rapport à quoi ? Je ne faisais confiance à personne. Répondre non aurait sans doute était un peu rude, même si nous ne nous connaissions pas tant que ça. En plus de ça, plus je réfléchissais, plus le « non » me paraissait confus. Peut-être que j’avais envie de pouvoir lui faire confiance… ou peut-être que j’étais juste ivre. Je marquai un temps d’arrêt et reposai mon verre. « Tu l’auras voulu pour le reste. » fis-je en relâchant complètement ma magie. Ma peau se teinta progressivement alors que mes cheveux blanchirent. Mes yeux changèrent très légèrement de couleur, tirant sur le doré. Les tatouages qui recouvraient jusqu’ici seulement mon dos et une partie de mon torse s’étendirent jusqu’à mon pied droit et montèrent jusqu’à mon visage. Ils cachaient les marques que la magie n’avait pu retirer. Mon oreille droite prit une forme étrange, plus pointue. En réalité, je ressemblais à un Alfar. « Au risque de me répéter… Qu’est ce que tu attends de moi ? » Il n’avait jamais spécifié qu’il était interdit de demander deux fois la même chose. Il venait de le faire. Il devrait l’accepter.

Il ne me restait plus que les actions. Je le regardai un instant, un petit sourire mystérieux sur les lèvres. « Laisse-moi t’attacher les poignets. » lui dis-je. Le souvenir de sa menace concernant le chat me revint en mémoire et me fit grimacer. « Je n’abuserai pas de mon autorité. » précisai-je. Peut-être que si. L’animal n’était plus là. Ma concentration s’évada un temps vers une toute autre considération. « Je n’ai jamais été attiré par les hommes avant. » mentis-je soudainement. Je m’approchai, passai ma main dans ses cheveux, serrai mes doigts et les tirai en arrière. « Je ne sais pas ce que je vais faire de toi… » Je passai ma langue sur mes lèvres. « Je ne suis même pas sûr d’aimer ça. » Je lui souris tout en relâchant mon emprise. Du peu que j’avais expérimenté, ça me semblait prometteur. Je ne devais pas lui donner une action en rapport avec la luxure. Ce serait trop facile, même si j’avais de plus en plus de mal à penser à autre chose. À moins que… « Deuxième action, à faire avant la première : ne me laisse pas continuer plus d'une minute. » J’exerçai une nouvelle pression pour que nous nous retrouvions dans une position similaire à celle que j’avais initié plus tôt : lui allongé sur le canapé, moi sur lui. Cette fois-ci, je serais bien plus audacieux. « J’ai beaucoup aimé ce que tu as écrit. » lui dis-je comme si je m’apprêtais à entamer une discussion tout à fait normale. Pas du tout et, à vrai dire, le fait de jouer avec lui m’excita davantage. Si j’étais plutôt calme au début, lorsque mes lèvres rejoignirent les siennes, elles devinrent avides. Ma langue trouva la sienne et mon souffle se mêla au sien d’une manière erratique. Je descendis dans son cou un moment avant de le regarder. Ma main se posa sur son torse et je commençai à l'abaisser doucement vers son ventre. L’insolence se lisait sur mes traits. Je comptais dans ma tête.  

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Ven 15 Nov 2019, 22:04

    J’aurais pu le regarder mais je décidai de fermer les yeux. Les choses s’étaient enchainées et la bonne nouvelle c’est que je commençais à entrevoir l’ivresse dans ses actes. Je soupirai lorsque sa main s’aventura un peu plus bas, tout en sachant qu’il n’outrepasserait pas les limites. Il voulait que je perde et que je boive. Pour ça, il devait me tenter jusqu’au bout, me faire espérer une suite et me pousser à perdre le compte. Il ne gagnerait jamais sur mes plates-bandes. La Luxure était à moi.

    Avant que mon temps ne soit terminé, je me débarrassai de lui brusquement, me tournant rudement pour le faire tomber par terre. Je le rejoignis et lui attrapai les poignets. Je ne devais pas le laisser continuer mais rien ne m’interdisait de prendre le relai. Cependant, au lieu de chercher à tenter quoi que ce soit, je me redressai un peu pour m’asseoir sur son ventre. Ma position était délicate.

    Adam : « Laisse-moi réfléchir. »

    Je commençais à vraiment douter de ma méthode et j’étais devenu on ne peut plus sérieux. Mon regard se décala sur la table basse. Il me déconcentrait, nu dans mon peignoir, surtout depuis qu’il avait changé d’apparence. Il y avait quelque chose de beaucoup plus sauvage sur son visage. J’aimais la silhouette qu’il gardait au quotidien mais je la trouvais trop lisse. Il faisait bon élève, parfait petit soldat et gendre idéal à la fois. Avant de le connaître davantage, j’avais déjà eu envie de lui donner une paire de claques et je m’étais foutu de sa gueule plus d’une fois, cet homme qui ne semblait pas savoir ce que s’amuser voulait dire. C’était avant d’être mis au courant. Ma vision de lui avait alors changé, même si son physique demeurait toujours agaçant. À présent, il n’était plus aussi lisse. Il faisait contestataire et révolté.

    Adam : « Chut. »

    Je l’avais dit au cas où il veuille parler. J’avais besoin d’un temps de réflexion. Je pensais qu’en le faisant boire je pourrais l’amener à avouer mais c’était un raisonnement idiot. L’homme qui était par terre avait joué les Magiciens depuis son adolescence, sans jamais révéler son jeu. Je me demandais qui était au courant hormis ses supérieurs hiérarchiques. C’était inconcevable qu’il me livre quoi que ce soit, ivre ou non. Il risquait surtout de me vomir dessus.

    J’étais embêté, empêtré dans un problème que je n’arrivais pas à résoudre. J’étais conscient que je ne voulais pas uniquement coucher avec lui. J’avais vraiment envie de le prendre en bouche et de l’entendre gémir. Mon péché m’y poussait mais ma curiosité était tout aussi vive. Je ne le concevais pas se laisser aller à montrer son contentement. Le sexe poussait à fusionner mais certains individus le voyaient uniquement comme une arme. Il devait être de ceux-là, à coucher pour asseoir sa domination ou par opportunisme. Je ne pouvais rien lui apporter, à moins que je n’aie pas conscience de l’utilité qu’il me trouvât ? À quel point était-il stratège ?

    Je me mis à l’observer, m'interrogeant sur si je devais lui dire ce que je savais ou non. Il n’avouerait pas mais si je me confessais, je risquais de finir dans un caniveau, mort. Je me demandais vraiment à quel point l’ambiance pourrait se refroidir. S’il me laissait vivre, il cesserait sans doute de me côtoyer. Ce n’était pas ce que je voulais. Il fallait une équivalence ou un lien tel qu’il ne puisse me considérer comme une menace.

    Adam : « Sincèrement, je t’apprécie. Tu as peut-être simplement envie d’une nuit sans lendemain en ma compagnie, et je comprendrais parce que je suis le premier à faire ça, mais ce n’est pas ce dont j’ai envie. J’ai envie d’en savoir plus sur toi et d’échanger sur différents sujets. C’est pour ça que j’aimerais que tu me fasses confiance. »

    Je me demandais à quel point je pourrais supporter son discours s’il me confiait absolument tout ce qu’il faisait. Je me trouvais même étrange de l’apprécier à ce stade de notre relation, en sachant ce qu’il était en plus de ça.

    Adam : « Ce que j’attends de toi… »

    Je réfléchis aux mots justes.

    Adam : « Que tu sois honnête et toi-même, avec moi du moins. Les autres je m’en fous. »

    C’était à peu près ça, restait à savoir comment il allait le comprendre.

    Après quelques secondes, je finis par sourire et me penchai pour atteindre son oreille.

    Adam : « Pour ce qui est du sexe j’aimerais vraiment que tu… »

    Je lui murmurai la suite pendant de longues minutes, détaillant mes fantasmes le concernant sans lui en cacher aucun. Il valait mieux qu’il soit au courant et qu’il puisse se faire à l’idée. Je restai pourtant maître de moi-même. J’avais pris une décision et je voulais m’y tenir.

    Une fois que j’eus fini, je me redressai.

    Adam : « Maintenant je vais aller me coucher. Si tu veux me lier les poignets ce sera dans mon lit. »

    Je me relevai totalement.

    Adam : « Je vais te donner deux dernières actions : va ranger les bouteilles et viens dormir avec moi. »

    Sans rien dire de plus, je me dirigeai vers ma chambre. J’enlevai mes vêtements restants et me glissai dans les draps. Il viendrait s’il voulait. En attendant je pouvais essayer de faire disparaître mon érection. Mon comportement me coûtait mais je ne voyais pas comment faire autrement. Pas de sexe ce soir.



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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Sam 16 Nov 2019, 23:52



Ça m’enrageait de constater qu’il avait une force physique supérieure à la mienne en ne faisant rien du tout. Rien ne me prouvait qu’il ne s’entraînait pas. On n’en avait jamais discuté mais je ne le voyais pas consacrer du temps à des exercices. Il ne combattait pas, il enseignait une bonne partie de la journée et, le soir, il devait écrire et… Je soufflai devant le seul constat logique : il avait de la force grâce à la pratique régulière de son péché. La curiosité me prit. Combien de fois le faisait-il par semaine ? Une ou deux fois ? Tous les jours ? Plusieurs fois par jour ? Je devais être très loin de pouvoir l’égaler. J’avais d’autres choses en tête. Quand je le faisais, c’était surtout par intérêt ou dans un but particulier. En de rares occasions, il m’était aussi arrivé de le faire pour me défouler, ce qui interdisait tout consentement à ma partenaire. Je soupirai devant la situation. À quoi avait-il besoin de penser ? Cette question aurait pu paraître anodine mais elle sonna le glas de mon ignorance. Dès que je commençai à lire ses pensées, nombreuses et confuses, je compris qu’il savait. Je restai pourtant stoïque, l’observant et écoutant tout ce qu’il ne disait pas. J’avais du mal à croire que lui, un Déchu sans prétention ni ambition, ait pu arriver à connaître des secrets que je cachais depuis des siècles. Pourquoi était-il encore en ma compagnie ? Pourquoi ne vendait-il pas l’information ? Je sentis une profonde colère se répandre dans ma poitrine, latente et empoisonnée. Il fallait que je l’élimine. Il n’y avait pas d’autres alternatives viables sur le long terme. Si je le laissais vivre, il deviendrait une trop grosse menace. Il réfléchissait à comment me faire avouer, à ma vision du sexe, à mon apparence. Je passai ma langue sur mes lèvres et les serrai en repassant le déroulement de la soirée, les questions qu’il m’avait posées et les fois où il avait bu sous les miennes. L’ensemble avait une cohérence qui me sautait à présent aux yeux, peu importe mon état d’ébriété.

Je fus étonné par la suite, quand il se mit enfin à parler. Je ne pus m’empêcher de le trouver stupide d’espérer une relation saine avec moi. J’avais envie de le frapper, afin de lui rappeler que je tuais des gens et que je passais ma vie à mentir à mon entourage. Que cela soit côté Magicien ou Sorcier, la constatation était la même : je ne disais jamais la vérité et je n’étais jamais moi-même. Je ne pouvais l’être, pour la bonne raison que j’avais commencé à espionner sous ma véritable identité. Elias était un mythe, alimenté par une propagande bien ficelée. Quant à Kaahl, il était sans doute ce que j’aurais pu être en d’autres circonstances. « Tu m’en diras tant… » murmurai-je lorsqu’il répondit enfin sur ce qu’il attendait de moi. À quoi pensait-il ? Que ça lui ferait plaisir d’entendre que je pensais à découper en morceaux des gamins juste pour pouvoir sauver la majorité d’entre eux ? Que je songeais à tuer ceux qui me barreraient la route jusqu’au trône des Sorciers ? Que j’allais utiliser ma position mixte pour jouer à un jeu dangereux duquel je n’étais même pas certain de sortir vivant ? Je ne savais même pas ce qu’être moi-même pouvait impliquer. Au fond, j’étais peut-être pire qu’Elias. Si je pouvais l’incarner, il était d’ailleurs à parier que je l’étais. Je ne préférais même pas me pencher sur la question.

Je le laissai s’approcher, réfléchissant d’un même temps à la meilleure manière de l’éliminer. Ma concentration fut mise à rude épreuve par la suite. Il était allé très loin dans les détails. Il y avait des choses que je n’aurais jamais pu envisager tout seul. D’autres sur lesquelles je m’étais questionné. Ce serait dommage de le tuer avant ça. C’était sans doute l’alcool qui parlait. « Qu... ? » demandai-je, un peu désabusé, en le voyant se redresser. Je savais ce dont il avait envie, puisqu’il venait de le décrire très précisément, alors pourquoi renoncer ? Je le savais, je ne voulais juste pas le voir. C’était plus simple de penser qu’il était idiot et naïf. Il me tendait la main, tout simplement. Ce que ses pensées indiquaient c’est qu’il me proposait de partager sa vie. Il préférait aller à l’encontre de sa nature. Je serrai les dents. Il n’avait aucune idée de ce dans quoi il s’embarquait. Vouloir m’accepter c’était comme ouvrir sa porte à la mort, tendre les bras à la peste.

Une fois seul, je me redressai. Ma vision périphérique était devenue mauvaise à cause de l’alcool. Mes réflexes étaient endormis. J’attrapai les bouteilles non encore vides et allai les ranger. Depuis quand est-ce que j’étais si conciliant ? Je m’assis un moment sur le canapé, mes coudes sur mes genoux, mes mains sur mon visage, occupées à frotter mon front. Je n’arrivais pas à réfléchir convenablement sur ce que j’allais lui faire subir. Il faudrait que je maquille ça en accident s’il restait dans la périphérie de Basphel. S’il sortait, il pouvait toujours mourir, attaqué par des pillards ou des Démons. « » Je me mis à rire, mon pouce et mon index parcourant mes paupières jusqu’à pincer l’arrête de mon nez. Je finis par me lever, laissant là mes réflexions et autres plans morbides. Je me déplaçai dans la pièce et poussai la porte de sa chambre. Je contournai le lit pour atteindre la place laissée libre et enlevai le peignoir. Minutieusement, je le pliai et le rangeai. J’écartai les draps et m’assis. Je les remontai un peu pour me couvrir les jambes et le regardai dans la pénombre. Je laissai un silence s’installer. « Au moins je saurai que réciter dans ta tête la liste des auteurs classiques t’aide à réduire ton excitation. » Ma phrase semblait banale en apparence. Pourtant, j’étais certain qu’il comprendrait le message que je lui faisais passer : je savais qu’il savait. Je m’allongeai, un fin sourire sur les lèvres. « Je suis trop fatigué pour t’attacher. » mentis-je avant de lui tourner le dos. Là encore, s’il n’était pas trop con, il comprendrait. Je le tuerai plus tard, si j’en avais envie un jour. En attendant, j'allais réfléchir à un moyen de l'empêcher de parler.

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Lun 18 Nov 2019, 22:20

    Adam : « … »

    En l’entendant entrer dans ma chambre, j’avais souri. J’étais heureux de constater qu’il n’avait pas préféré rester sur le canapé ou simplement partir. Je l’observai contourner mon lit et retirer mon peignoir. La faible lumière en provenance de l’extérieur dessinait sa silhouette avec une perfection étonnante. Le tatouage qui couvrait son dos me paraissait plus complexe que celui qui allait de son visage à son pied. J’avais envie de le voir de plus près. Ses épaules se détachaient dans la nuit et la forme de son dos suffisait à elle seule à détruire tous les efforts que j’avais entrepris jusqu’ici pour contenir mon désir. Je préférai ne pas descendre sur ses fesses, sachant très bien que je n’étais pas non plus inhumain. Je pouvais me retenir mais je demeurais un Luxurieux. J’avais un seuil de tolérance plus bas que la moyenne naturellement, même si je devenais de plus en plus résistant. User de magie deviendrait une obligation s’il continuait à rester nu devant moi. Je me mis donc à réciter le nom de tous les auteurs que je donnais à lire à mes étudiants tout en essayant de les trier par ordre alphabétique. C’est un peu après que le commentaire tomba et que l’obscurité de la pièce me fut d’une aide précieuse, pour cacher combien j’étais devenu livide en comprenant ce que cela signifiait.

    Adam : « … »

    Mon expression devait être celle d’un homme au bord du gouffre. J’hésitai à sortir de la chambre et à m’enfuir en courant. Depuis quand ? Depuis quand était-il au courant ? Depuis quand lisait-il dans mes pensées ? J’aurais pu m’énerver car ce n’était pas moins qu’une intrusion dans mon intimité. J’aurais pu mais il venait aussi de m’enlever une sacrée épine du pied. Je ne pouvais en être sûr. Savait-il ? Ce n’était pas possible autrement. Je ne faisais que penser à ça depuis le début de la soirée, à ses secrets que je connaissais et que je souhaitais qu’il m’avoue. Il n’aurait pas pu passer à côté. Il fallait que j’arrête de penser. S’il était encore en train de m’espionner, il devait rire sous cape.

    Le fait qu’il me tourne le dos me fit aussi comprendre autre chose : il n’envisageait visiblement pas que je puisse essayer de me débarrasser de lui. C’était pourtant l’occasion rêvée. Il allait rester ici avec moi cette nuit. Je pouvais très bien attendre qu’il dorme et l’assassiner.

    Adam : « Je ne le ferai pas, au cas où. »

    Ça en devenait compliqué. Si cela se trouvait, il avait arrêté de lire en moi et n’avait aucune idée de pourquoi je lui avais dit ça. S’il observait mon esprit depuis le début de la soirée, j’avais sans doute passé une sorte de test officieux. Il devait m’apprécier un minimum vu ce à quoi j’avais pensé. Le ridicule ne tue pas.

    Je finis par soupirer. Je n’en avais rien à faire de me ridiculiser mais il m’était particulier, plus que mes coups d’un soir. Une fois, j’avais porté un costume de cheval pour répondre aux fantasmes d’une femme qui souhaitait se faire prendre par l’animal en question. Je ne jugeai pas. En matière de sexe, j’aurais été bien mal placé vu ce qu’il m’était arrivé de faire lorsque je n’étais qu’un Corvus.

    Lentement, je finis par m’approcher de lui. Je voyais sa silhouette dans l’obscurité, tournée sur le côté, son dos, encore et toujours lui. J’avais un besoin fou de contact. Mes lèvres se posèrent sur lui. Sa peau était plus froide que la mienne. J’étais entre les draps depuis plus longtemps. Je décalai ses cheveux pour accéder à sa nuque et l’embrassai. Je souris contre lui. Pas de sexe ce soir, hein ?

    Adam : « J’ai un autre moyen de te détendre en tête. Je pense que ça marchera mieux que le bain et que tu dormiras bien ensuite. »

    Il dormirait bien oui. Je me collai un peu plus à lui et laissai ma main glisser sur sa taille en douceur. Elle s’aventura sur ses hanches jusqu’à atteindre sa verge que je saisis.

    Adam : « Après, si tu es trop fatigué et que tu veux dormir maintenant, je comprendrais. »

    Non, je ne comprendrais pas. Mon sourire s’accentua d’ailleurs en constatant qu’il ne semblait pas si fatigué que ça. Avec une malice non feinte, je me permis d’augmenter son sens du toucher. Il allait aimer ça.

    Le lendemain, quand je me réveillai, il était toujours là. En le regardant dormir, je me dis que je n’avais pas l’intention de le virer, plutôt celle de recommencer.

    Fin



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