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 [Q] La sous-fifre du sous-fifre | Solo

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Fawëlysa En Auraushnee
~ Alfar ~ Niveau I ~

~ Alfar ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 21
◈ YinYanisé(e) le : 19/02/2023
◈ Âme(s) Soeur(s) : Quelqu'un de très stylé et très puissant
◈ Activité : Lycéenne
Fawëlysa En Auraushnee
Mer 22 Fév 2023, 22:33


Image par Artem Chebokha
La sous-fifre du sous-fifre
Suite de la Fiche.

Objectif : Fawëlysa commence son stage de sous-assistante de détective.

J'ouvris ma montre à gousset et ne pus réprimer un hoquet de surprise. J'étais en retard. Je rangeai précipitamment mes affaires dès que notre professeur nous permis de partir, enfouissant mes feuilles froissées dans ma sacoche en cuir. Je me faufilai entre les élèves et m'engouffrai dans le couloir de l'école aussi vite que possible. Mes talons retentirent sur le carrelage poli alors que j'avançai vers la sortie.

Des Alfars affluaient déjà par dizaines, me bloquant le passage. Poussez-vous, misérables insectes. Je rasai les murs et soufflai quand je passai enfin le pas de la grande porte. Je descendis les marches en trottinant et hélai une calèche. Cette dernière s'arrêta sur les pavés, tirée par des illusions de chevaux. Le cocher descendit et ouvrit la porte. Ouf ! Je me précipitai vers l'entrée, mais butai soudain contre un autre uniforme. Bien décidée à atteindre mon objectif, j'allongeai mon bras vers la banquette.

–Je suis arrivée la première.
–Je ne crois pas, non. Je me tournai vers lui. A en juger par sa tenue, il s'agissait d'un Alfar fortuné, mais plus jeune que moi. J'en déduis que j'avais l'ascendant.
–Écoutez, je n'ai pas une seconde à perdre. Si vous montez, je vous suivrai et le cocher m'emmènera à l'autre bout de la ville, que vous le vouliez ou non.
–Je me dois de pro... je l'interrompis d'un geste.
–Pas. une. seconde.

Sa mère aurait pu être mourante que cela n'aurait rien changé. J'étais dans une situation critique. Tout le reste était insignifiant. J'écartai le malotru sans ménager mes forces. Surpris, il lâcha sa prise sur la porte et son fessier alla embrasser les pavés. Sans un regard de plus pour lui, je bondis dans la calèche et me penchai vers la fenêtre donnant sur le cocher. « A l'auberge de la Fougère, je vous prie. » Ma voix avait retrouvé sa douceur habituelle, mais mon cœur battait encore, à la fois à cause de ma course et du conflit. Le cocher fit un geste et la calèche s'ébranla. J'étais sauvée.

Mais soudain, une main surgit de la fenêtre. Je me penchai et en tendant le cou, j'aperçus l'élève. Il s'était relevé et criait à la calèche de s'arrêter. Sans trahir la moindre émotion, je brandis mon sac et l'écrasai violemment sur sa main. Ce dernier lâcha prise une seconde fois, puis s'immobilisa au beau milieu de la route, penaud. Je ne lui fis pas l'affront de le gratifier d'une ultime provocation : j'avais ce que je voulais et cela me suffisait. Cela n'avait rien de personnel. Je me lovai dans la banquette et m'affairai à réarranger ma coiffure, le temps d'arriver à destination. Je répétai mes lignes mentalement, sans faire attention au paysage qui défilait sur le trajet.

Ce fut alors qu'une devanture attira mon attention. Nous venions de passer l'Auberge de mon rendez-vous et cela me tira de mes réflexions. Je me penchai hors de la calèche et réalisai avec effroi que l'Auberge disparaissait derrière nous. J'étais encore tombée sur un sale arnaqueur. « Arrêtez-vous immédiatement ! » Le cocher ne répondit pas. La fenêtre avait été fermée par un panneau en bois. Certains cochers malintentionnés faisaient exprès de faire le tour des destinations pour surfacturer leur trajet. Sauf que je n'avais pas de temps à perdre. « Arrêtez-vous ou je ne paierai pas ! » Je tambourinai sur la fenêtre. Mais il n'y eut aucune réaction. Tu veux jouer ? On va jouer.

Sans plus attendre, j'ouvris la porte de la calèche. Je balançai mon sac sur le trottoir, pris une grande inspiration et bondis hors du moyen de locomotion. Je m'effondrai au sol en essayant d'éviter les gouttières, encore mouillées par la pluie matinale. Ma main gauche atterrit en plein dans l'eau croupie, mais mes vêtements restèrent au sec. C'était l'essentiel. Je me relevai difficilement et jetai un regard derrière moi. La calèche était en train de ralentir. Une tête surgit de l'arrière du moyen de locomotion. J'écarquillai les yeux. Je me pliai et enlevai mes talons. Je fourrai mon sac sous le bras et agrippai le bas de ma robe avec mes deux mains. Puis, je me mis à courir en direction de l'auberge. La calèche s'était immobilisée en plein milieu de la rue. Le cocher descendit et commença à brailler des insultes indistinctes à mon attention.

Je ne ralentis pas. Le cocher me menaça mais je ne l'écoutai pas. Quelques passants s'arrêtèrent pour se délecter du conflit croustillant qui défilait sous leurs yeux. Je n'en avais rien à faire : seule ma destination comptait. En arrivant en bas de l'auberge, je jetai un dernier coup d'œil à la calèche. Je ne voyais plus le cocher ; un groupe d'Alfars avait surgi d'un parc et descendait le trottoir, obstruant ma vue –et, par la même occasion, la sienne. J'en profitai pour entrer dans l'auberge.

Heureusement pour moi, un sas séparait la sortie de l'auberge par un épais rideau de velours. Cela me laissa tout le loisir d'arranger ma tenue avant d'entrer. « Je me nomme Fawëlysa En Auraushnee... enchantée de faire votre connaissance », murmurai-je pour moi-même. « Enchantée de faire votre connaissance ! » Répétai-je avec juste assez d'entrain. J'étais prête. Je sortis ma montre à gousset : j'avais deux minutes de retard. C'était pardonnable, même pour mon premier jour.
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Fawëlysa En Auraushnee
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Fawëlysa En Auraushnee
Lun 27 Fév 2023, 16:16


Image par Artem Chebokha

Je m'engouffrai dans la pièce et la fouillai du regard à la recherche de mon nouveau maître de stage. J'avais obtenu la position en remportant un test particulier : l'offre de stage avait pointé vers la bibliothèque du collège, puis j'avais remonté les indices un par un pour trouver l'heure et le lieu du rendez-vous. Je m'étais autant dépêchée car si quelqu'un d'autre avait trouvé la solution à son énigme, j'aurais raté ma place.

Je laissai échapper un soupir de soulagement en constatant que l'homme était seul, dans un coin reculé de la pièce. Il avait choisi un lieu en partie cloisonné, que je devinai ensorcelé pour dissimuler les conversations aux autres tables privées. La plupart des auberges du quartier proposaient de telles tables. C'était très cher, mais aussi pratique pour converser en toute quiétude et discrétion.

L'Alfar, dont j'ignorais le sexe, était emmitouflé dans un manteau pourpre, une capuche dissimulant son visage. Sa description le rendait impossible à confondre avec les autres clients. Je m'approchai de lui et m'inclinai avant de m'asseoir à sa table, respectant à la lettre les règles de l'étiquette. Je trahis un éclat de surprise en découvrant que le visage du détective était caché.

La capuche était magique ; plongeait son visage dans les ténèbres. C'était comme échanger avec un fantôme. « Je... je me nomme... » Il m'arrêta d'un geste. Il porta sa main à sa tasse de thé et la porta à son visage. La porcelaine fut engloutie par les ténèbres alors que je l'entendis prendre une gorgée. Un curieux personnage...

Ce qui me perturbait le plus, c'était de ne rien sentir. Cet homme n'avait aucune odeur. « Fawëlysa En Auraushnee », acheva-t-il soudain à ma place. Sa voix était doucereuse. Je me figurai un homme élancé aux traits ronds. « C'est cela. Je suis ravie de vous rencontrer », bredouillai-je, essayant tant bien que mal de dissimuler ma confusion. Comment avait-il découvert mon identité...? C'était son métier, en soi. Je réservai cette énigme à plus tard. « Rencontrer, vous dites ? Suis-je seulement la personne que vous attendiez ? »

Un soupçon de méfiance passa dans mes iris sombres. « Oui, vous l'êtes. » Je décidai de cacher mes doutes et de montrer mon sens de l'initiative à la place. Son mode opératoire dévoilait quelques informations sur lui, quand bien même je ne voyais pas son visage. Mon maître de stage était joueur et excentrique ; je ne devais pas me montrer fade. « Et je commence à travailler pour vous maintenant. » Un silence s'éleva entre nous en guise de réponse. Sans voir son expression, j'ignorais si ses lèvres s'ourlaient dans un sourire ou un étirement de mépris.

J'attendis, assise bien droite, sans bouger. Je ne rompis ma position que pour commander un thé. « Vous payez, n'est-ce pas ? » Lui demandai-je avant de choisir le thé. « Cela dépendra de ce que vous prenez. » Je ne perçus aucune inflexion dans sa voix, aucun indice pour m'indiquer s'il blaguait ou non. Le mystère qui émanait de cette personne me fascinait. Je me félicitais d'avoir résolu son énigme.

« Un thé noir au riz ancestral, je vous prie », demandai-je au serveur. Ce dernier ne semblait pas perturbé par son client particulier. C'était certainement l'un de ses lieux privilégiés pour opérer. Distraitement, je songeai que se rendre dans un lieu public en étant aussi dissimulé attirait plus l'attention que de choisir une apparence des plus communes. Néanmoins, il avait certainement ses propres motivations. Le serveur  s'inclina et alla préparer le thé. Il était aussi jeune que moi ; sur notre plateau, les professions subalternes étaient, pour la plupart, occupées par des étudiants de mon âge. C'était, selon moi, un rappel que nous commencions nos vies tout en bas de la chaîne alimentaire malgré notre statut.

En attendant le retour du serveur, mon employeur termina sa boisson en silence. J'aurais pu vanter mes mérites, lui présenter mon profil. Mais je doutai que ces informations l'intéressent. De toute façon, il pouvait me virer à tout moment si je ne faisais pas mes preuves. L'homme glissa la tasse vide jusqu'au coin de la table et étala ses bras au centre. Je l'observait opérer. Sans un mot, il ferma le poing puis le tendit vers moi. Je tendis mes mains et sentis un objet froid et rond m'être remis. « Quand vous tiendrez cet orbe entre vos mains, il vous sera possible de communiquer avec mon assistant. Portez-le toujours avec vous, même dans votre sommeil. C'est grâce à lui qu'il pourra vous donner vos nouveaux ordres. » Alors, je n'allais pas travailler dans un bureau ? J'étais déçue. La perspective de m'échapper des quatre murs de ma chambre m'avait ravie.

« Voici votre première tâche. » Un livret apparut sous ses bras. Il le glissa vers moi et poursuivit : « J'ai conscience que votre emploi du temps est chargé. » Il pencha la tête sur le côté, faisant légèrement glisser sa capuche. Il était fort perturbant de fixer un trou noir, mais je faisais de mon mieux pour me concentrer sur ses paroles. « Néanmoins, je vous suggère de vous acquitter de vos fonctions le plus vite possible. Nous nous occupons de nombreuses enquêtes simultanées. Considérez que tout est urgent. Je compte sur vous. »

Sans me laisser le temps de répondre, il se leva. Je fus étonnée de constater qu'il était en fait très petit. Mais peut-être n'était-ce qu'une illusion pour mieux berner les autres. Je me levai et m'inclinai, mais il n'eut pas un dernier regard pour moi. Mon poing toujours serré, cachant l'objet qu'il m'avait confiée, je me rassis et sortis mes affaires. Il faudrait que je m'organise dans la minute pour compléter ma première tâche. J'étais déterminée à mener ce stage à bien : je m'orientais vers une carrière d'historienne, mais j'avais été prise d'une passion sans pareille pour les enquêtes et les crimes après avoir lu des tonnes de polars.

Dans la fougue de ma jeunesse, j'étais persuadée d'avoir découvert ma nouvelle vocation –pas comme celle de musicienne dans mon enfance, puis de botaniste quelques années auparavant. Non, cette fois, c'était différent. Mon cœur s'était accéléré, talonné par l'excitation de l'inconnu. Ce livret cachait une histoire que nous allions découvrir ensemble. « Voici votre thé », m'adressa soudain le serveur. Je le remerciai, mon esprit déjà occupé par autre chose. J'ouvris enfin la main et découvris une pierre polie entièrement noire, qui ressemblait à de l'obsidienne. Je la fourrai dans la poche de mon manteau et ouvris le livret d'enquête, les yeux brillant de curiosité.

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