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 [Quête] - Un rameau d'olivier | Cadeau à Sael

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Maximilien Eraël
~ Humain ~ Niveau III ~

~ Humain ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 2458
◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016
◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Maximilien Eraël
Ven 23 Déc 2022, 11:39


Un rameau d'olivier

La plume griffa le parchemin d'un point marquant la fin de la missive. Il n'avait pas tardé pour répondre à la demande. La dernière fois qu'il avait reporté une réponse qui se voulait importante, il l'avait tout simplement oubliée. Un flot d'évènements était venu inonder un programme déjà bien chargé et avait noyé certaines tâches originellement prévues. La lettre avait donc fini par disparaître, et son information aussi. Ce fut la vision de Neah qui le lui avait rappelé. Il était trop tard maintenant. Alors, cette fois-ci, sitôt le message lu, il s'empressa à récupérer de quoi écrire pour répondre à l'Ange, quoiqu'il fût surpris de sa demande « Pāṁ, tu fais quoiiiii ? » fit Sharihzad en se dressant sur la pointe des pieds, agrippée au bureau, pour essayer de voir ce que son parrain cachait à ses yeux. Le rouquin sourit. C'était amusant. La vie à Utopia avait appris l'alikir aux enfants. Celle avec lui leur avait appris le commun. Et, qu'il s'agisse tant de Sharihzad que d'Aurel, tous deux jonglaient de l'un à l'autre dialecte, mélangeant les langues dans une seule et même phrase. « Je répondais à un message pour le mariage de Mancinia et Neah. » - « Ils vont se ma'ier ? » s'exclama la petite, les yeux pétillants, comme Maximilien la saisit sous les aisselles pour la porter. Ce fut là qu'il remarqua le méfait de la fillette. « T'as été voler dans la boîte toi. » fit-il. Ce n'était pas une question. Les mains collantes de la brunette et la commissure de ses lèvres brillantes du sucre fondu trahissaient le fait qu'elle eût mangé quelques makrouts en cachette. « Mais ils sont bons... » se justifia-t-elle avec des yeux de cockers. « Tu voudras qu'on en achète d'autres ? ». Le visage de Sharihzad s'illumina à cette fabuleuse proposition. « Va chercher Aurel, on va aller demander à Luam si elle peut nous ramener quelques boîtes la prochaine fois qu'elle fera l'aller-retour entre Qaixopia et ici. » ajouta-t-il en reposant l'Enfant des Cieux au sol qui ne se fit pas attendre pour aller trouver son frère. « Au'eeeeel ! Viens on va chercher des makrouts ! ». La phrase ricocha sur les murs à travers toute la demeure, y réveillant les résidents qui pouvaient s'y reposer, Kao le premier. Comme agacé par cette brusque alarme, la chouette se jucha sur l'épaule de Maximilien dans un hululement aigu. « Aïe ! » grogna alors celui-ci tandis que l'oiseau lui mordilla l'oreille de son bec crochu. Il tenta balayer la chouette de son épaule d'un geste de la main, cependant le rapace ne s'échappa pas bien loin, se contentant de se poster hors de sa portée en rejoignant l'aile immaculée dans le dos de l'Eraël.

D'une main, Maximilien poussa la porte de l'ébénisterie. À peine s'eut-elle ouverte que Sharihzad se pressa d'y entrer. « LuaaaAAAAH ! » commença-t-elle à appeler avant de trébucher et finir la tête dans la poussière, toute forme d'activité cessant en même temps. « Bon sang, Sharihzad. Arrête de courir comme ça ici, ça peut être dangereux. » intervint le rouquin en l'aidant à se relever. Toutefois, la mise en garde ne sembla pas l'avoir atteinte car, sitôt à nouveau sur pied, la fillette se précipita dans les jambes de Luam, agrippant son vêtement de ses petites mains. « C'est quand tu repars à Qassopia ? » ajouta vivement la petite Humaine, sans détours ni transitions. Un rire échappa à l'une des employées, tant l'innocence de Sharihzad rendait amusante cette question pouvant vite se montrer vexante. « Sharihzad. » l'interpella-t-elle en s'approchant, empêchant à l'Humaine ailée de reprendre la parole. Elle tendit également la main en direction d'Aurel afin de l'inviter aussi à s'approcher. « Vous venez jouer dehors avec moi ? Ce sera plus drôle qu'ici où ça pue la cire et la céruse. » leur proposa-t-elle en levant les yeux sur Maximilien afin d'avoir son approbation. Ce qu'elle obtint d'un sourire comme il opina du chef. La conversation ne reprit que lorsque l'endroit se fut calmé. « Vous êtes que toutes les deux ? » interrogea Maximilien en récupérant une chaise pour s'asseoir. « Les autres sont en pause, pour manger. » - « Et vous deux ? » - « On se relait pour éviter les retards, d'autant que ce temple nous prend la moitié de notre temps sur l'ensemble de ce qui est commandé. » fit Luam en se remettant à la tâche. Maximilien se pencha pour récupérer le carnet de commandes trainant entre divers outils. C'est vrai qu'il y a du boulot. A ne pouvoir être présent qu'à mi-temps, il ne s'en rendait pas autant compte. Il devait cependant la brune pour ça. C'était elle avant tout qui permettait de fournir des produits de qualité, ce qui amenait indéniablement à un afflux de demande qui commençait à devenir difficilement gérable. « Alors dis-moi. C'est quoi ce truc qui a excité ta gamine comme ça. » - « Ça te parle comme nom, Bēkara ? » commença-t-il en reposant le carnet pour se saisir à la place d'un résidu d'essence et commencer à le travailler. Le contact lui du bois et des outillages pour le sculpter lui manquait. Il préférait cela au métal froid qu'il fréquentait quotidiennement à la caserne. « Hum. Y a un boulanger qui porte ce nom à Qaixopia il me semble. On dit qu'il est plutôt bon dans son domaine. » - « Un boulanger ? Ça expliquerait les makrouts. » - « Les makrouts ? ». Luam avait tout lâché pour se tourner sur son apprenti. De quoi lui parlait-il encore ? « T'as entendu parlé du projet que les écoles ont mis en place cette année, pour fêter d'Ësse'Aellun ? » - « Hun hun. Je le comprends pas vraiment d'ailleurs. En quel honneur devrions-nous fêter la bienveillance envers les autres peuples ? On ne peut pas dire qu'eux le soient énormément à notre encontre. ». Un rictus amusé esquissa ses lèvres. Ils devaient être beaucoup à songer cela. Lui-même s'était questionné à ce sujet jusqu'à arriver à la conclusion que la bienveillance ne demandait pas forcément de réciprocité, sinon que l'autre remercie l'acte par un sourire heureux. « Une boîte de makrouts a atterri chez moi. D'une Dürdane Bekara. » - « La fille du boulanger ? » - « C'est sa fille ? » - « Qu'est-ce que j'en sais. C'est juste une supposition, parce que ça paraît logique. » conclut-elle cet échange en se remettant à la tâche. « On peut pas dire que le colis ait voyagé loin. Au moins on est sûr qu'ils n'atterrissent pas à la poubelle. » - « Ça risque pas, non. Sharihzad aime beaucoup ces gâteaux, à elle seule elle a dû manger la moitié de la boîte. » rit le rouquin en délaissant le couteau à bois pour un papier à poncer. « C'est pour ça qu'elle voulait savoir quand tu redescendais pour en ramener à ton retour. Et féliciter la gamine qui les a faits au passage. » - « Tu me prends pour une coursière maintenant ? Pourquoi t'y vas pas toi ? » - « T'as raison, faudrait que je retourne à Qaixopia un de ces jours. Mais c'est difficile pour l'instant. En plus... ». Il marqua un arrêt. « En plus ? » répéta la maître ébéniste pour relancer son apprenti. « T'as entendu la nouvelle ? La Matasif Leenhardt et le Madhif Katzuta vont finalement se marier. » - « Comme quoi, y avait pas de quoi faire tout un drame des rumeurs. ». Maximilien préféra ne pas relever ni corriger. Il ignorait dans quelles mesures le couple avait affirmé ou non au grand public la rupture de leurs fiançailles. Qui plus est, ça aurait été révéler que Neah avait été le voir. « J'y suis invité. ». À nouveau la brune s'arrêta. « En fait, je suis invité à être témoin. » se reprit-il, un sourire en coin. La succession des évènements était curieuse. Il ne connaissait personnellement que peu le couple. Il avait pourtant suffi d'un acte pour voir s'installer une forme de confiance respectueuse.

«
Bah ça. ». Luam ne trouva rien d'autre à dire. En fait, elle se mit à réfléchir avec intensité à cette annonce. Cela faisait trop longtemps qu'il n'y avait pas eu d'union maritale entre un Ange et son Protégé. Une preuve supplémentaire de la dissension entre leur peuple qui avait suivi la fin de la Renaissance du Dieu-Roi. Maximilien la dévisagea, la découvrant à jouer avec son annulaire. Ce tic qui la prenait chaque fois qu'un sujet important faisait travailler ses méninges. Il comprit alors seulement d'où il lui venait et pourquoi son sérieux l'avait abandonné au bénéfice du doute. Il ne s'engagea pas à confirmer son hypothèse, devinant bien qu'il s'agissait là d'une pente glissante. « Qu'est-ce que c'est ? » changea-t-elle alors de sujet, indiquant du menton l'objet que travaillait son apprenti. « Un rameau d'olivier, pour Antonija. ». Il délaissa l'objet pour se tourner vers sa mentore. « C'est quand même étrange d'être témoin à un mariage comme celui-ci alors que ça fait plusieurs lunes que j'ai pas échangé avec ma propre Gardienne. » sourit-il tristement. Il avait toujours du mal à digérer ce qu'elle avait fait lors de son absence. Mais il était certain qu'en d'autres circonstances, sa réaction aurait été plus modérée, et les conséquences moins sévères. Qui plus est, l'absence commençait à créer un fossé douloureux dans son âme. « Ça y est. Tu te décides enfin. ». La remarque avait filé en un long sifflement agacé. « Antonija est une fille gentille qui s'inquiète plus qu'elle ne le devrait pour les autres, et qui possède une patience dépassant tout ce qui peut être imaginé. ». La brune se rapprocha de Maximilien. Une pointe de rancœur se dégageait de son attitude envers lui. « Je crois que tu te rends pas compte du souci que tu lui causes et, par extension, de ce qu'elle a dû subir pendant ton absence à Durienrisda. ». La surprise qui s'était emparée du rouquin empêcha toute réaction que ce fut, laissant libre champ à Luam de lui exprimer ce qui la travaillait en silence depuis tout ce temps. « Tu as été d'un égoïsme sans limite ce jour-là, alors qu'elle a toujours été présente quand tu en avais besoin. Lorsque t'es sorti du Rexhnou. Lorsque t'es parti pour ce voyage ridicule aux quatre coins du monde. Lorsque Mehreen est décédée. Lorsque tu as dû partir sur le champ de bataille, et quand tu en es revenu. Maintenant, réfléchis où toi tu étais quand elle avait besoin de soutien. ». Le silence fut la seule chose qui répondit à sa question, parfaitement rhétorique de toute façon. Ça faisait mal. Mais elle n'avait pas vraiment tort. C'était cela qui bloquait les mots dans la gorge du guerrier. « T'imagines pas une seconde la chance que tu as d'avoir une Gardienne comme elle. Tu sais seulement pourquoi ? Parce qu'elle ne réfléchira pas trente secondes pour venir et s'excuser alors que ce n'ait pas à elle de le faire. » répondit-elle à sa propre interrogation. De toute façon, il ne trouva toujours rien à redire. Après quelques secondes d'un lourd silence, un rictus se dessina sur la commissure de ses lèvres. Il avait l'impression d'être un enfant qui se faisait fustiger par son parent. C'était étrange. « Ouais. C'est vrai. J'ai été con sur ce coup-là. » approuva-t-il seulement, le regard sur l'effigie entre ses mains. « C'est peu dire. ».

Les mots de Luam, qui avait alors préférée avancer son départ vers les souterrains, n'avaient cessé de tourner en boucle dans l'esprit de l'Obstiné, y compris lorsqu'il eut fini de travailler la petite figurine lasurée de bleu. La maître ébéniste lui avait clairement fait comprendre qu'il en faudrait plus encore pour rattraper ses erreurs. Il décida pour cela de requérir une aide extérieure, l'obligeant à quitter Utopia pour le reste de l'après-midi. À la jonction entre le Désert, les Terres d'émeraudes et l'Edelweiss enneigé, se trouvait un bourg de petite envergure. Sa localisation lui avait permis de développer une économie stable sans pour autant développer les lieux en une véritable ville. Là s'y trouvait un enchanteur, de ceux s'étant spécialisés dans la création d'artefacts. C'était lui que Maximilien était venu voir. Sur son passage il sentait les regards de certains et l'évitement de tous, lorsque leur magie se confrontait à son anti-magie. Il ne s'en offusqua pas. Ou plutôt, il ne s'en préoccupa pas. Il avait plus important à faire actuellement. Une clochette sonna à l'entrée de l'Humain, faisant apparaître l'enchanteur. Aucune réaction de sa part toutefois. Ce n'était pas la première fois qu'il se confrontait à un Humain, il avait fini par prendre l'habitude. C'est donc avec avenance qu'il accepta la requête du rouquin, lui faisant tout de même comprendre qu'il ne pourrait rien faire s'il demeurait dans les environs de son atelier. Aussi, le temps d'une bonne heure, Maximilien s'écarta de la bourgade, profitant de ce temps pour faire un peu plus connaissance avec Ésus. Ce fut d'ailleurs ce dernier qui avertit, d'un grognement, le rouquin de la nouvelle présence derrière lui. Entre crainte et fascination quant au spectacle qu'il venait d'observer, le garçon mit une bonne seconde avant de se reprendre. « Mon maître m'envoie vous chercher. Il a terminé. » - « J'arrive.» répondit Maximilien, offrant silencieusement la permission au plus jeune de se retirer. Il le retrouva quelques minutes plus tard, à l'atelier de l'enchanteur. « Il a fallu faire une légère césure à la base des ailes pour que le mouvement soit plus fluide, mais voilà, votre oiseau vole maintenant. ». Le vieux Magicien sembla satisfait de l'ouvrage, réceptionnant le paiement avec une aménité que Maximilien recevait peu de la part des autres races. « Merci pour ça, je vous ennuie pas plus longtemps. ». Il parlait moins du temps humain que de l'ennui que pouvait causer son Ma'Ahid sur sa boutique et ceux s'y trouvant. « Ce n'est pas moi qu'il faut remercier. C'est le petit qui a fait la plus grande part du travail. ». Les joues du concerné se mirent à rougir sous l'effet de la gêne. « Félicitation alors. » reprit Maximilien dans un sourire avant de saluer le duo. Il ne quitta pas immédiatement le village cependant, préparant l'envoi de l'objet en y accrochant un petit mot à la patte du geai de bois. Il s'agissait de deux mots. "Ma binu". L'une des quelques expressions en Naciaze qu'il avait retenu. Il glissa le tout dans une boîte protectrice et la laissa aux soins du bureau de poste. Un soin tout relatif toutefois. L'employer semblait moins apprécier sa présence, au vu de sa moue dégoutée. De ses maigres moyens, il offrit en représailles de cette présence insupportable une attention bien négligeable au présent. Si négligeable que jamais il ne parvint à l'Ange.
©gotheim pour epicode


Mots | 2294 (Pardon, je me suis emballée)

Joyeux Noël <3 - (t'as intérêt à en prendre soin è.é):


We were never welcome here ~ Night time or morning time, we're going strong

Don't you tell me what you think that I can be

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