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 [Quête] - Partenaires en affaires

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Adriæn Kælaria
~ Sirène ~ Niveau I ~

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Adriæn Kælaria
Dim 20 Mar 2022, 16:02

[Quête] - Partenaires en affaires  5l2x
Image par Minhua Fang
Partenaires en affaires


Quête : Dans le cadre de son cours d'économie, Sympan doit mettre en pratique la théorie de l'activité économique. Il demande donc à Otobis d'être son partenaire en affaires.


« La production peut être marchande ou non marchande. C’est une activité économique consistant à créer des biens et des services à partir de facteurs de production en vue de les échanger sur les marchés. » Sympan était penché sur son livre d’économie. Il répéta quatre fois cette phrase et passa à la suite : les importations. Tout ceci n’était pas très clair dans sa tête, mais comme lui disait souvent sa mère : « Sympan, la répétition c’est le nerf de la guerre ! ». Bon, il n’en était pas très sûr mais il commençait à visualiser la fameuse production et toutes ces histoires d’importation. L’importation, c’était, par exemple, s’il vendait Johannês à Dastan mais du point de vue de Dastan. Sinon, ce serait une exportation. En vendant Johhannês à Dastan, il exportait vers l’extérieur. Exportation, extérieur. Ce n’était pas compliqué. En lui achetant Johannês, Dastan importerait la marchandise, de Basphel à Bouton d’Or. Importation, comme intérieur. « Hum… Il faudrait essayer. » dit-il, à voix haute. Il parlait fréquemment seul. Son père lui avait dit que c’était bon pour la concentration. Vendre était une chose mais louer serait peut-être mieux. S’il louait longtemps, il s’enrichirait peut-être plus qu’en vendant simplement. Combien valait Johannês ? Telle était la question. Ça dépendait en grande partie de la matière première qui le composait : si elle était de bonne facture ou non, et de ce qu’il était possible d’obtenir de lui. Il avait quelques compétences bancales en combat et en invectives, ce qui n’était pas une denrée rare à Bouton d’Or. Parce que, oui, il fallait étudier le marché, avant de vendre n’importe quoi à n’importe qui ! Le mieux serait peut-être de vendre un Sorcier à Dastan, Érasme par exemple. Vendre, pas louer. Parce que si Érasme mettait les pieds à Bouton d’Or alors il y aurait fort à parier qu’il ne resterait plus rien de lui dans les quelques minutes suivants sa livraison. Oui, voilà. La location, ce n’était vraiment pas une solution viable pour ce genre de produits. Surtout, il y avait un lien particulier entre Dastan et Érasme. Il pourrait peut-être monter un peu le prix pour lui. Un Prince Noir - ou ex-Prince Noir - c’était quand même rare sur le marché. Ça ne courait pas les rues et sa leçon parlait bien de l’offre et de la demande. Plus l’offre était rare, plus la demande augmentait et plus il était possible d’en profiter pour augmenter aussi les prix. Bon, certes, depuis le changement d’Empereur Noir, sa marchandise avait perdu en valeur mais bon… comme disait le professeur, il pourrait peut-être convaincre Dastan de faire des spéculations sur l’augmentation du cours de son Érasme. « Oui, voilà. » La richesse lui tendait les bras. Ne restait plus qu’à convaincre des gens de bien vouloir être ses marchandises. D’après les dernières nouvelles, les contrats étaient de bons outils en économie.

Il leva son nez de son livre et regarda autour de lui dans la grande bibliothèque. Ses boucles d’oreilles étaient énormes et rondes. Il portait son uniforme de traviole - il n’arrivait pas à s’habiller correctement et n’y mettait absolument pas du sien - et se promenait avec une tignasse très mal coiffée. Adriæn avait confisqué quelques-uns de ses effets personnels, dont son peigne, de façon injuste, parce qu’il avait voulu toucher les fesses de Johannês - encore - pour voir si leur élasticité avait augmenté ou non. Il faisait des expériences de la plus haute importance mais la censure frappait toujours. Sale Ondin jaloux et borné ! Il lui ferait payer plus tard ! En vendant Johannês à Dastan par exemple ou… Oh ! Mais oui ! Il pourrait peut-être organiser une vente aux enchères publiques ! Les deux s’affronteraient pour repartir avec la marchandise et il pourrait peut-être faire gonfler les prix ! Avec un peu de chance, ils se battraient et le Réprouvé fracasserait le nez de l’Ondin. Par-fait !

« Salut ! Je suis Sympan, de ton cours d’économie. » Il n’était pas sûr mais il s’en foutait. « J’ai besoin d’un partenaire en affaires pour réaliser mes travaux pratiques. Le but c’est de prendre la théorie et de construire un circuit économique. J’ai déjà un peu réfléchi et il faudrait qu’on arrive à convaincre des gens d’être nos marchandises pour pouvoir faire des exportations pour s’enrichir. » Ouais, c’était ça. En gros. « Alors ? T’es partant ? » Il lui tendit la main.

742 mots



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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Lun 28 Mar 2022, 20:15


Crédits : House of Prophecy par Chris Ostrowski
D’abord, il faudrait prendre contrôle des banques. En contrôlant les banques, on controle le peuple. En contrôlant le peuple, on contrôle le gouvernement. En contrôlant le gouvernement, on contrôle l’armée. Et avec l’armée, on peut envahir Taelora. Et après avoir envahi Taelora… eh bien, Otobis n’était pas trop sûr de la démarche à suivre à ce stade. La réponse n’était pas inscrite sur son carnet. Il n’avait plus de place pour continuer son organigramme, et ne voulait pas le reprendre sur la page suivante. Otoris lui disait toujours d’écrire le texte avant de dessiner les bulles, pour éviter de terminer dans des situations comme celles-ci. C’était un bon conseil, mais il préférait se jeter des îles suspendues plutôt que d’écouter l’Original. Et puis, au final, schématiser proprement, c’était un truc de magicien. Pour faire des bulles symétriques, il faut un compas. Et les compas, c’est un outil d’architecte — et donc de mage blanc —. Les sorciers, les vrais, ce sont des agents du Chaos. À défaut de le semer dans le monde, Otobis pouvait faire honneur à sa nation hypothétique en griffonnant malproprement sur son carnet.

Le sourire qu’il arborait toujours lorsqu’il était perdu dans ses pensées tomba bien vite. Quelqu’un était venu l’aborder. Comment est-ce que cet elfe l’avait remarqué lui, le garçon invisible ? « Euh… » Sympan, de son cours d’économie. Est-ce qu’ils avaient un cours d’économie ? C’était possible. Après tout, le clone n’était que la doublure d’Otoris : il pensait connaître toutes les matières depuis le temps, mais n’avait pas assisté à chaque conférence. Peut-être que le magicien n’avait jamais eu envie d’être remplacé pour ce cours-là en particulier.

Fort heureusement, Otobis n’avait souvent rien à faire de son temps, et connaissait donc deux-trois bricoles en économie. Monsieur Spoutine et lui avaient longuement discuté à ce sujet. Le rat aimait parler des politiques catastrophiques de son pays natal, qui avaient mené à la révolution des souris. Il lançait des phrases comme « c’est à cause de la thésaurisation », « on a sous-estimé le chômage conjoncturel » ou « la demande de fromage dépassait l’offre » au milieu de son monologue et, en constatant l’expression de confusion d’Otobis, prenait parfois le temps de les lui expliquer.

Toujours est-il qu’il fallait répondre à cet assaillant verbal. « Ah, mais oui, mon bon vieux Sympan ! Ha ha ! » Otobis regretta ces paroles alors même qu’il était en train de les prononcer. L’Original était l’ami de tous, alors il cherchait à imiter sa manière de communiquer. Visiblement, il avait encore des difficultés dans ce domaine-là. Vite, il fallait trouver une distraction. « J’adore tes boucles d’oreilles, je te l’ai déjà dit ? Bon bah je te le dis maintenant, alors ! » Il se comportait comme une parodie du magicien. Fort heureusement, ce dernier se comportait souvent comme une parodie de lui-même, alors peut-être que ce jeu d’acteur n’était pas si mauvais.

Sa seule préoccupation était de ressembler le plus possible à Otoris. Alors, lorsqu’on lui tendit la main, il la saisit en offrant son plus grand sourire. Ce n’est qu’au milieu de cette poignée qu’il se rendit compte qu’on était en train de lui parler de vendre des personnes pour le profit. C’était de l’esclavagisme et, bien que les connaissances du clone soient limitées, il savait que cette pratique n’était pas typiquement magicienne. Cependant, maintenant que l’offre avait été acceptée, la décliner soudainement paraîtrait étrange. Alors tant pis : Otoris se coltinerait la réputation de premier mage blanc esclavagiste. Ce ne serait probablement pas la rumeur la plus humiliante qui soit répandue à son égard. Après tout, en première année, le blondinet avait été connu pour avoir véhément affirmé être l’élu de Sympan. Et maintenant, il serait célèbre pour avoir fait du trafic d’humain avec un type nommé Sympan. La boucle serait bouclée.

« Par contre je ne suis pas sûr de comprendre… comment est-ce qu’on est censés les convaincre ? » Si le but était de créer un circuit économique, vendre des prunes et des cailloux aurait sans doute été plus approprié, mais cet ygdraë-alfar devait avoir ses raisons. « Est-ce qu’on leur offre quelque chose en échange ? Un service ? » Otobis était bien plus à l’aise, maintenant qu’il faisait face à une problématique. C’était un travail de groupe intéressant. Il faudrait d’abord sélectionner les individus susceptibles d’accepter. Rares sont ceux qui acceptent d’être vendus. Peut-être pourraient-ils demander à la bibliothécaire, qui cumulait aussi les casquettes d’assistante du professeur d’art plastique, de surveillante, de musicienne et de concierge. Pour faire tous ces métiers, il faut bien avoir une affinité pour l’esclavage. Malheureusement, Madame Sidiun n’était pas là aujourd’hui et, d’une manière générale, elle semblait moins disponible ces temps-ci. Elle avait trouvé un nouveau travail, en dehors de Basphel.

796 mots.


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Adriæn Kælaria
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Adriæn Kælaria
Dim 10 Avr 2022, 15:00

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Sympan sourit ! « Ha ha ! Merci, mon bon vieux… » Il resta figé un instant. En fait, il n’avait aucune idée de son prénom. Il ne l’avait peut-être même jamais aperçu en cours d’économie. Ça lui était égal. Il l’avait vu et il avait su que c’était lui, son élu ! « Peu importe nos vrais prénoms. » finit-il par trancher. « Vu la nature de l’affaire, il nous faudra des noms de code. » Élémentaire ! Parce que quiconque veut débuter un pseudo commerce de marchandises humaines se heurtera forcément, à un moment ou à un autre, à la colère des terribles Mayfair ! En fait, Sympan les imaginait un peu comme Érasme mais en plus grands, en plus gros, et en plus verdâtres, avec des fouets. Pourquoi verdâtres ? Parce que ça lui paraissait être une caractéristique sorcière de base. Quand on passe son temps à faire des potions douteuses, on finit toujours avec des verrues au pif et la peau verte. « Hum… On pourrait tabler sur quelque chose de complémentaire. Comme la fesse droite et la fesse gauche. On peut n’avoir qu’une fesse mais c’est quand même mieux avec les deux. » Il était expert en fessiers. Il en prenait les mesures dès qu’il le pouvait, religieusement. À vrai dire, il n’avait établi aucune théorie mais s’était dit qu’un bon scientifique n’avait pas forcément besoin de le faire. Il était toujours possible de se laisser surprendre par ses découvertes et par la vie. Tout planifier, ce n’était pas forcément le mieux à faire. Sa façon de penser aurait pu faire bondir n’importe quel expert sérieux de Yanna. C’était peut-être aussi la raison pour laquelle il avait fini à Basphel. Loin d’être une véritable punition, il avait quand même perdu une partie de sa liberté, et beaucoup de son matériel. Tant pis. Il le reconstituait petit à petit, en volant quelques flacons et ingrédients ici et là. Ses lèvres s’étirèrent lorsqu’il pensa qu’il pourrait peut-être mesurer les fesses de son interlocuteur mystère à un moment ou à un autre. Ainsi, il ajouterait une nouvelle donnée à son carnet. La perspective le rendit heureux.

À la question, Sympan s’assit à la table d’Otobis, sans avoir demandé l’autorisation au préalable. Ce n’était pas nécessaire. Les vrais partenaires en affaires n’ont pas besoin de tourner autour du pot pendant mille ans. Ils vont droit au but ! Ils visent, ils tirent et BOOM ! En fait, en y pensant, ce n’était peut-être pas concernant les affaires qu’il avait entendu ça. Il ferma les yeux. Non, c’était une conversation sur le sexe, la base de cette histoire de tir au but. Une analogie avec le Puffball sans doute…  Il haussa les épaules et concentra de nouveau son esprit sur les questions de son collaborateur. « Tu penses qu’ils ne seraient pas partants d’eux-mêmes ? » demanda-t-il, avec sincérité. « Si on leur dit que c’est pour une expérience… » Après tout, lui, disait toujours oui. Pour le moment, les demandes n’avaient pas été problématiques mais l’avenir lui promettait bien des surprises. « Huuuummm… Déjà, je pense qu’on peut quand même tenter de ne rien leur donner. Certaines personnes aiment bien être contrôlées… ce qui est pratique puisque certaines autres aiment bien contrôler. » Il se mit à chanter une chanson qui lui passa par la tête. « Tout le monde cherche quelque chose. Certains veulent vous utiliser. Certains veulent être utilisés par vous. Certains veulent vous abuser. Certains veulent être abusés par vous. » Il s’arrêta. « Elle est bien non ? En vrai, je ne chante pas si bien mais Adriæn, lui, il la chante super bien. C’est sa chanson préférée. » Il se gratta la joue. « On peut commencer par demander à nos amis. Je suis sûr que Johannês aimerait être notre marchandise… Et puis, avec un peu de chantage, on arrive à beaucoup de choses… d’où l’importance de détenir des informations capitales sur les gens. » continua-t-il, en levant l’index en l’air. « Bon, et sinon… Puisque même si on arrive à convaincre cinq-six personnes, ça ne sera pas forcément assez pour débuter une vraie affaire… on pourrait éveeenntttuuueeellllement leur offrir quelque chose en échange. Un service, comme tu dis. Quel genre de service par contre, ça…. Tu as des idées ? Tu sais faire quoi ? Peut-être qu’on pourrait offrir des baisers en échange de leur corps ? Ou de l’argent… Il parait que ça se fabrique. En plus, je crois savoir qu’au village ils vendent des pièces d’or et d’argent en chocolat très très trompeuses ! Après… je ne sais pas toi mais moi je n’ai pas trop d’économies. Ou on pourrait… » Il réfléchit. « On pourrait vendre de faux services d’autrui. Genre… je ne sais pas moi, si une fille est amoureuse d’un garçon, on lui dit que si elle accepte d’être notre marchandise, il lui fera un bisou. On créerait des sortes d’obligations… Autrement dit : un beau chaos ! » Il sourit. Le chaos, lui, il aimait ça. C’était le meilleur moyen de faire de vraies affaires. Vous savez, il y a des erreurs génétiques partout, même chez les Ygdraë. C’est moche de juger.

836 mots
* C'est Sweet Dreams (are made of this) la chanson xD



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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Lun 11 Juil 2022, 22:18


Crédits : House of Prophecy par Chris Ostrowski
Son partenaire en affaires ne pouvait pas être un ygdraë. Les alfars se faisaient rares, à Basphel, privilégiant bien souvent leur propre système d’éducation. Cependant, celui-ci devait avoir atterri ici pour une raison ou pour une autre. Peut-être qu’après s’être perdu dans la forêt, Sympan s’était retrouvé ici, et faisait désormais semblant d’être un étudiant. Ce qui était certain, c’est qu’entre ces deux oreilles se logeait le cerveau d’un sadique. Cruel, mesquin, machiavélique. Otobis frissonnait à l’entendre parler de chaos aussi joyeusement. Cet elfe était un infâme personnage, prêt à jeter en pâture autrui pour servir ses desseins macabres. En d’autres mots, il était… vraiment super classe. Le sorcier n’avait jusqu’ici pas eu l’occasion de discuter avec un maléfique. En fait, il n’avait pas souvent eu l’occasion de discuter tout court. Entendre un vrai méchant parler de vrais complots, c’était exaltant.

Sympan semblait avoir exploré différentes pistes, pour démarrer cette affaire. Finalement, être esclavagiste, ça n’avait pas l’air si compliqué. « Avant la stratégie, j’aimerais revenir sur un point important… nos noms de code. » Contrôler le monde en ayant comme surnom seigneur Machinchose n’était pas envisageable. Il fallait toujours avoir un titre sombre et ténébreux, inspirant autant la crainte que l’admiration. « Doudou et Dodo ! C’est complémentaire, et c’est court. »

« Bon, dans tous les cas, je sais pas si mes amis voudront être des marchandises… tu veux demander à Johannês ? Je peux aller voir Kerlaed, il accepterait peut-être. » Otoris avait beaucoup d’amis, mais son clone n’était pas certain de pouvoir utiliser ce réseau comme bon lui semblait. Ils étaient habitués aux excentricités du blondinet, et s’assuraient souvent de ne pas y prendre part. « Ou alors, tu les distrais en chantant et on les capture ? » Désormais à l’aise au sein de cette conversation, il lançait les premières idées qui lui venaient à l’esprit.

« Non, ça ne marcherait pas. On devrait rester sur ton dernier plan. On pourrait devenir des faux vendeurs de services, et on promet à nos sujets que leurs souhaits seront exaucés s’ils se portent volontaires. Il resterait juste trouver des élèves qui ne devraient pas se rendre compte de la farce. » Le sorcier se disait qu’il fallait vraiment être bête, pour consentir à devenir une marchandise. Et, en parlant de stupidité… « Les élèves de la Craie de première année ! Ils accepteront plus facilement, c’est un peu leur genre. » Il suffirait de connaître les histoires d’amour et autre points faibles de leur futur stock. En jouant sur leurs désirs, ils signeraient leur nom. Ce Sympan était vraiment un génie du mal.

Toutefois, ce plan avait encore une faille. Pour que leurs faux services aient l’air véridiques, il faudrait paraître crédible et fiables. Deux adjectifs qui ne qualifient pas un duo d’élèves au hasard, surtout quand l’un d’eux est timide et que l’autre est taré. Est-ce qu’une potion permettrait de les rendre plus convaincants ? C’était possible, mais les expériences alchimiques du sorcier n’avaient jusqu’ici pas été un grand succès. Otobis avait déjà étudié la possibilité d’un philtre de charme, par le passé. Il s’était abstenu de l’essayer, craignant qu’une erreur de calcul produise l’inverse de l’effet escompté : déjà qu’il était invisible, si son charisme venait à être réduit davantage, il pourrait peut-être disparaître à tout jamais.

Une fois la magie écartée, il ne restait plus beaucoup de solutions. Le garçon porta son index à son menton, tandis que Kerlaed lui venait à l’esprit. Il faisait des costumes. « On pourrait emprunter des tenues au club de théâtre ! » Il s’écriait avec bien trop d’enthousiasme, mais fort heureusement, personne ne prêtait attention à leur discussion. « Pour parfaire notre affaire, je veux dire. Il faut qu’on ait l’air d’être de vrais professionnels, pas juste des élèves qui cherchent à faire une expérience. Comme ça, ils nous croiront dur comme fer. » Otobis referma soudainement son carnet, claquant les pages sur lesquelles il avait inscrit des plans de domination mondiale. Tout ceci avait moins de valeur : c’était théorique, long-terme et probablement irréalisable. Cette affaire avec Sympan, par contre, c’était du concret.

Le sorcier connaissait l’existence d’un passage secret qui menait directement à la salle de stockage du club de théâtre de Basphel : la porte d’entrée. Les membres de la troupe oubliaient toujours de la fermer. Alors, les deux scientifiques n’eurent aucun mal à s’infiltrer dans les lieux. « Bon, qu’est-ce qui pourrait impressionner des premières années de la Craie ? » Ici, ils avaient accès à une infinité de vêtements et accessoires de scène. Ils pouvaient devenir des chevaliers, des divinités ou des professeurs. La marchandise leur tomberait bientôt dans les bras !

766 mots.


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Adriæn Kælaria
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Adriæn Kælaria
Dim 31 Juil 2022, 14:17

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Un petit sourire s’installa sur les lèvres de Sympan. Son partenaire en affaires avait de la suite dans les idées. « Parfait. Je serai Doudou. Et tu as qu’à être Dada… ça fait moins amorphe que Dodo. Qu’en dis-tu ? » Il ne faisait aucun doute que personne ne se méfierait ainsi. Il avait déjà fait des expériences avec des objets mignons. Ils emportaient plutôt l’adhésion des enfants. Certains, en revanche – à son image – préférait ce qui sortait de l’ordinaire, l’inexplicable… l’affreux. « Enchanté, Dada. » articula-t-il, en mimant des manières de Magicien bien élevé. Bien élevé, il ne l’était pas. Ses parents avaient été bien trop permissifs. Ils lui avaient permis de développer un esprit problématique en lui mettant à disposition absolument tout ce qu’il avait demandé au fil des années. Sa passion créatrice aurait dû être bridée là où elle avait été encouragée. Ses géniteurs n’avaient compris que trop tard que leur fils filait peut-être un mauvais coton, d’où sa présence ici. Maintenant, il était trop tard. Il était né pour fournir au chaos ses outils. Peut-être même deviendrait-il l’outil du chaos. Petit à petit, à force de persévérer, il espérait bien avoir accès à des trésors expérimentaux. Ça commençait par faire des affaires. Avec les affaires, il pourrait devenir riche. Une fois qu’il deviendrait riche, il pourrait acheter le matériel de son choix.

« Je lui demanderai, oui. Peut-être même que je pourrais demander à Adriæn. Il dirait non mais… » Il rit un peu. En fait, il avait pas mal de dossiers sur lui et notamment sur ses agissements nocturnes. Il n’y aurait qu’à plumer un peu le pigeon, histoire de ne pas lui laisser le choix. Quant à Johannês, il lui présenterait ça comme une expérience intéressante et le traiterait de faible s’il ne venait pas. Il pourrait même lui donner le défi de le faire. S’il ne le faisait pas, il lui donnerait en gage de le faire. Simple. Efficace. « … On verra bien. Comme je t’ai dit… le chantage, ça marche bien. » Dans leur chambre de garçons, les rapports de pouvoir n’étaient pas encore très établis. À première vue, Adriæn gouvernait leur territoire. Il paraissait être le plus mature et normal, celui qu’une mère de famille aurait trouvé charmant. C’est sûr que ce n’était pas à Sympan que l’on confierait sa fille. Il serait capable de la découper pour en contempler l’intérieur.

Il s’imagina un instant sauter sur les gens pour les capturer mais, malheureusement, son corps n’était pas au mieux de sa forme. Ce serait difficile et il fut donc heureux d’entendre Dada abandonner l’idée. Il sourit, le regard dans le vide. « Oui… Les élèves de la Craie… » Il rit. « Ils sont idéaux. » Ils voudraient aider, ils accepteraient l’idéologie, même si les projets de Dada et Doudou allaient à l’encontre de leur bien-être. Leur excès d’empathie causerait leur perte. C’était toujours comme ça. Les idiots empathiques étaient les pires et Sympan ne les plaignait pas. Chacun avait ce qu’il méritait. Ils n’avaient qu’à pas être cons à un moment. Si, objectivement, il n’était pas bien malin non plus, il y aurait toujours des cas pires que lui. Peu importât le stade de son évolution, il ferait toujours en sorte d’utiliser les plus faibles et stupides. Ses expériences grandeur-natures ne pourraient exister qu’avec des cobayes et il préférait tuer des gens que renoncer à la science. Quant à l’éthique, il marchait dessus sans aucun remord.

« Excellente idée ! » s’exclama-t-il. Il était ravi, bien heureux d’être allé vers cet élève en particulier. Il aurait pu tomber sur un nul, quelqu’un qui n’aurait eu aucune idée, aucune initiative. « Oui ! On va tous les rouler. » Et il en était particulièrement content, si bien qu’il suivit Otobis en chantonnant les paroles qu’il avait déjà fredonnées plus tôt. Oui, certains aimaient être abusés et, plus que ça, il était convaincu que certains étaient faits pour l’être.

Devant les costumes, il esquissa une petite moue d’indécision. Il avait pensé à quelque chose en marchant, une chose qui n’avait rien à voir, mais dont il voulut s’entretenir avec son acolyte. « Tu vois les livres ? Les livres ont toujours des héros. Les autres personnages ne sont que secondaires. On ne sait presque rien d’eux. Ils n’existent pas vraiment. Que dis-tu de ça ? : les héros du livre c’est toi et moi, et les autres ne sont là que pour nous aider ou nous mettre des bâtons dans les roues pour que les choses ne soient pas trop faciles ? » Il se tut. « Et si les autres n’existaient que pour nous ? » Il ricana et s’approcha des costumes. Il en toucha la matière. « Je pense qu’il serait judicieux de se faire passer pour des professeurs… ou des stagiaires professeures… Les élèves de la craie nous croiraient. On pourrait dire que c’est un nouveau cours et qu’ils sont obligés d’y aller… » Ni l’un ni l’autre n’avaient l’âge requis mais peut-être qu’une potion vieillissante ferait l’affaire ? « Il faut viser la masse ! » Ils avaient aussi le charisme d’une moule. Mais c’était une autre histoire. L’important, c’est d’y croire et comme dit le dicton : un con debout va plus loin qu’un intelligent assis.

864 mots



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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Mer 17 Aoû 2022, 13:20


Crédits : House of Prophecy par Chris Ostrowski
À vouloir définir le bien et le mal avec des critères objectifs, certains philosophes étaient devenus fous. Ils contorsionnaient leurs pensées pour y faire rentrer toutes les exceptions, jusqu’à ce que la règle perde de sens au point de ressembler à une équerre. Pourtant, à l’échelle humaine, le bien et le mal sont facilement discernables. Le mal, c’est la mouche qui perturbe l’archer au moment fatidique, et le pousse à décocher sa flèche trop tôt. Le mal, c’est le pavé plus haut que les autres dans l’allée, celui sur lequel un enfant va trébucher. Le mal, c’est l’élève qui dit à ses camarades que le professeur de Géopolitique n’a pas donné de devoirs pour la semaine prochaine. Ce qui rend ces situations-là si diaboliques, c’est que le faiseur de mal n’est alors pas au courant de ses méfaits. Le caillou dans les talons ne sait pas qu’il ruine les journées de bien des magiciennes, trop pudiques pour se déchausser en public. Il n’a pas pour objectif de causer de la souffrance : il le fait naturellement. En ce sens, Otobis était à l’opposé du mal. Il passait ses journées à aspirer à la méchanceté, mais ses rêves n’avaient jusqu’ici jamais pu devenir tangibles. Il avait trop fait de théorie, et pas assez de pratique. Sympan lui offrait la possibilité de corriger cette erreur.

« On est les héros du livre… » Le sorcier le répétait sans trop le croire. Jusqu’ici, il s’était toujours imaginé comme un personnage secondaire de la saga épique d’Otoris. Et si l’ygdralfar avait raison ? Peut-être qu’il était le protagoniste, et qu’il ne l’avait simplement pas encore réalisé. « Oui, on est les héros. Mais qui sont nos ennemis ? Ce n’est pas les élèves de la Craie, ils sont trop bêtes pour ça. Les surveillants et professeurs ? » Peu importait : les héros finissent toujours par triompher, après tout. Il écoutait les suggestions de son partenaire de crime, attentif. « On est peut-être trop jeunes pour réussir à les convaincre… ou alors, il faudrait mettre des fausses barbes et se réduire à cibler les élèves avec des problèmes de vue. » Ce qui réduirait lourdement le rendement de leur entreprise. « Sinon, je peux faire une potion de vieillissement. » Ses tentatives de concoction s’étaient jusqu’ici toutes soldées par un échec, mais il avait une confiance nouvellement acquise en ses capacités.

« Le laboratoire va peut-être fermer, mais je peux m’y infiltrer. » Autant tirer profit de son invisibilité. « Pendant ce temps, tu peux écrire un message puis l’afficher quelque part dans le pavillon des élèves de la Craie, pour les appâter. » Il faudrait leur donner une heure et un point de rencontre. Il fallait vraiment être naïf, pour lire « il y a un cours exceptionnel dans l’amphithéâtre à minuit, vous êtes obligés de venir » et tomber dans le panneau, mais le département de la Craie n’abritait pas d’esprits perspicaces. « Une fois qu’on les a rassemblés, on prend la potion, on enfile nos costumes et on commence à les rouler. » Leur déguisement leur conférerait l’autorité de professeurs, ce qui devrait suffire à convaincre les quelques élèves sceptiques. Ils penseront tous qu’accepter d’être une marchandise leur permettra d’avoir une bonne note et de réussir leur scolarité. Les récalcitrants suivraient l’effet de groupe, ou seraient convaincus par d’autres moyens.



Otobis avait sorti les ingrédients nécessaires des placards du laboratoire. Il avait joué de chance, car personne ne surveillait cette pièce à cette heure-ci. Il faudrait agir vite : si on le surprenait en train de touiller un chaudron rempli de potion de vieillissement, il serait suspecté de mijoter quelque chose. Fort heureusement, c’était l’un des philtres les plus simples à réaliser. Il n’avait qu’à suivre la recette d’un élixir de jouvence, retirer les coulemelles dorées, augmenter la température des flammes puis ajouter des fèves de Masistès afin d’ajuster le niveau de vieillissement. Il suffisait alors de respecter une règle on ne peut plus élémentaire : l’effet de la fève est représenté par une courbe corrélée au cycle lunaire ; lors d’une nouvelle lune, une fève ajoute neuf treizièmes d’une année, tandis qu’à la pleine lune, elle représente treize ans et neuf mois ; ou l’inverse. Otobis n’était plus tout à fait certain, mais ça lui avait semblé simple lorsqu’il avait lu cette section-là du Manuel du petit sorcier et ses breuvages magiques.

Il se laissait presque bercer par le bruit d’ébullition, mais la couleur de sa préparation le ramena à sa réalité : la potion était presque prête. Il ne restait plus qu’à calculer le nombre de fèves à ajouter. Seulement, alors que l’apprenti mage noir s’apprêtait à incorporer ce dernier ingrédient, il entendit des pas se rapprocher. D’après ses estimations, des chaussures émettant une telle résonnance ne pouvaient pas appartenir à un élève. Était-ce un surveillant ? Un professeur ? Le méchant du livre dont il était le héros ? Dans tous les cas, ce serait source de problème. Pris de panique, Otobis versa la moitié du pot de fèves dans sa concoction, évitant de peu les éclaboussures. Il se saisit de l’anse du chaudron encore bouillante, et emporta tout son matériel avant de détaler comme un voleur — car il en était un —. Quiconque entrerait dans la pièce ne verrait que le dos du blond fugitif : il ne se retournerait pas.

Sympan — l’autre — soit loué ! Il avait réussi à atteindre les coulisses de l’association de théâtre. « Potion » est certainement le seul mot que Doudou serait en mesure de discerner dans le discours haletant du sorcier. Il avait couru pendant plusieurs minutes avec un chaudron qui faisait bien la moitié de son poids. Une partie de son contenu avait été renversé sur le sol, après avoir trop oscillé au grès des foulées du sorcier. Il restait toutefois largement assez de potion pour deux personnes. « Tu leur as laissé un message ? » Il était curieux de savoir ce que son partenaire en affaires avait écrit pour convaincre les brebis égarées que sont les élèves de la Craie.

995 mots.


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Adriæn Kælaria
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Sam 08 Oct 2022, 16:31

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Image par Minhua Fang
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Sympan réfléchissait à la question des ennemis, tout en fouillant dans les affaires de Johannês. Il était retourné dans sa chambre puisqu’il savait que le Magicien avait acheté du matériel pour son exposé d’agronomie. Il sourit, en sortant une grande feuille cartonnée de sous le lit de son colocataire. Alors qu’il se redressait, il tomba nez-à-nez avec Pieris, étalé sur le matelas. « Que fais-tu, Sympan ? » lui demanda le Vampire, un sourire de diva sur les lèvres. « … » Il pencha la tête sur le côté et lui sourit. « Comme tu peux le voir, je suis occupé. » articula-t-il, avant d’avancer sa main vers les dents pointues du brun. Il attrapa l’une de ses canines et tira dessus doucement. Ça l’amusait, depuis quelques temps, de le faire. Quand il rentrait au dortoir dans la journée et qu’il dormait – par Sympan, l’autre, il ressemblait tellement à une fille que s’en était troublant – souvent, il passait ses doigts entre ses lèvres pour admirer le pointu caractéristique de son peuple. « Kesketushais ? » « Je vérifie que tu n’aies pas de carries. Ouvre grand. » Pieris le fit, avec une certaine élégance. Sympan jeta un œil, avant de conclure. « C’est bon. Cela dit, je devrais inspecter ta dentition plus souvent. » « Oh… » dit Pieris, avant de poser sa tête sur ses avant-bras.

Il pencha la tête à son tour, toujours très proche de l’Ygdraë. « Tu sais… ça ne me dérangerait pas... si tu étais d’accord pour que je te morde en échange… » murmura-t-il, d’une voix lascive. Ses doigts se tendirent et caressèrent doucement la joue du scientifique. « Qu’en dis-tu ? » « … Tu essayes de m’hypnotiser là, non ? » Pieris souffla et se redressa, ce qui fit tomber le drap à sa taille. Il dormait toujours nu et sa peau blanche se détachait dans la nuit. Il avait des manières de grandes dames et était particulièrement efféminé. « Absolument pas. » décréta-t-il, avant d’attraper ses longs cheveux et de les peigner avec ses doigts. Sympan réfléchit un moment, en constatant que Pieris dormait encore dans le lit de Johannês. « Pourquoi tu dors là ? Tu as un lit, non ? » « J’aime bien l’odeur de Johannês. » « Hum. C’est vrai qu’il sent plutôt bon… » admit-il, avant de hausser les épaules. « Dis-moi… Vu que tu es réveillé, tu ne voudrais pas participer à un projet visant à nous rendre riches ? » « Riches ? Comment ça, riches ? » Sympan sourit et commença à lui expliquer tout de A à Z. Lorsqu’il eut fini, il sortit son ticket gagnant et assura à Pieris qu’il pourrait obtenir du sang de leurs esclaves si l’opération réussissait. Puisque la journée était bientôt finie, le Vampire pouvait sortir sans encombre. Il lui laissa donc faire la pancarte, avec comme mission d’utiliser ses facultés de Suceur de Sang – à savoir une certaine attraction naturelle – pour pousser leurs victimes dans l’amphithéâtre. Ce que Sympan ignorait, c’est que Pieris connaissait des Vampires bien plus puissants que lui et qu’il les convainquit de l’aider en échange d’une nuit dans son dortoir, nuit durant laquelle ils pourraient ponctionner le sang de ses colocataires sans vergogne, ainsi que celui du fameux Dada. Demander l’autorisation aux concernés ? Pieris n’en voyait pas l’intérêt.

Sympan regarda son associé avec un œil curieux. Était-ce un nouveau langage qu’il lui chantait-là ? Un langage à base de ha, hmpf, he ? Il sourit néanmoins, comme s’il avait tout compris. Sa cousine lui avait toujours dit que, dans le doute, il fallait toujours sourire et acquiescer. Sa mère n’était pas d’accord, et lui non plus dans les faits, mais Dada et lui étant partenaires en affaires, il lui faisait donc confiance. De plus, il aimait beaucoup les chaudrons. Il considéra l’objet comme un actif de leur société. Ce chaudron serait à eux car, après tout, en fait de meuble, possession vaut titre. « J’ai fait mieux. » murmura-t-il, un éclat de génie dans les yeux. « J’ai convaincu une pauvre âme en perdition de faire le boulot pour moi. Gratuitement. » Rien n’était mieux que la gratuité. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle il prenait toujours vingt sauces au déjeuner. Il avait également une bonne réserve de sel. Il voulait attendre d’en avoir assez pour faire une expérience particulière : coucher quelqu’un dans de l’eau salée et le voir flotter. Il était très curieux de tester sur lui également. « C’est la potion ? » demanda-t-il, pour la forme. La couleur était étrange et le liquide était dans un chaudron : bien entendu qu’il s’agissait de la potion. « Bon… Il faudra bien se rappeler d’employer des phrases percutantes ! J’ai eu le temps de trouver ce livre à la bibliothèque.  Par exemple… hum… » Il feuilleta les pages. « Viser la lune, ça ne nous fait pas peur ! Même à l’usure, on y croit encore et encore ! Des sacrifices, s’il le faut, on en fera ! On en a déjà fait ! Mais toujours le poing levé ! » Sympan tentait de mettre le ton. « Il faut motiver les troupes, vu ? »

Au fur et à mesure qu’ils revoyaient le plan de leur projet, des voix commençaient à s’élever dans l’amphithéâtre. Sympan pensa brièvement que Pieris pouvait faire des miracles, avant de se tourner vers Otobis. « T’es prêt ? » il attrapa deux tasses dans les accessoires de théâtre et les remplit. Il en tendit une au Sorcier et but la sienne sans aucune hésitation. Dans la vie, il fallait faire des expériences ! La mixture avait mauvais goût. En plus, il y avait des grumeaux et des morceaux. Il attendit, sans qu’il ne se passât rien. Puis, il sentit le haut de sa main le démanger, le tirailler. Ça fit un peu mal mais sans plus. Il la leva vers lui et vit qu’un champignon venait d’y pousser. « Euh… » Il pencha la tête sur le côté. « C’est pas une amanite tue-mouches ça ? » Le phénomène se reproduisit sur son ventre. Une forme arrondie se créa sous son haut. Il leva le tissu, pour y découvrir un cèpe. « Dada… ta potion est en train de me transformer en Ygdraë aux champignons… »

1040 mots



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Siruu Belhades
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Siruu Belhades
Lun 17 Oct 2022, 22:10


Crédits : House of Prophecy par Chris Ostrowski
Le visage d’Otobis s’était illuminé lorsqu’il avait entendu les nouvelles que son partenaire lui apportait. Comment Sympan avait-il réussi à persuader quelqu’un de rameuter la foule ? C’était une prouesse remarquable. Cela lui rappelait Proximo le Barbare, un gladiateur dont la légende persistait encore après des siècles. Sur le continent du Matin Calme se trouvait autrefois une arène, où les plus braves champions s’affrontaient. Le sang et la sueur embuaient le sable, et l’on pouvait parfois entendre les hurlements de la foule hanter les tribunes même lorsque ces dernières étaient vides. Il s’agissait d’un endroit où toutes les émotions étaient vécues au plus haut degré d’intensité, et où la violence du spectacle permettait d’exorciser chaque problème personnel ou sociétal.

Dans cette institution, Proximo fut l’un des combattants les plus décorés. Tous admiraient ses muscles saillants et sa hache mythique, si affutés qu’elle pouvait, d’après la rumeur, fendre l’air et tordre le son. Pourtant, ce n’était pas là l’atout principal de Proximo. En effet, à chaque nouveau duel, le gladiateur était en mesure de faire écrouler son adversaire en invoquant le pouvoir de la discussion. Il était en mesure de raisonner tout guerrier. « Pourquoi se battre, mon ami ? Pourquoi faire couler du sang comme tous les autres alors que nous pourrions être ceux qui brisent le cycle et qui baissent les armes ? » Si son opposant ne se laissait pas convaincre, Proximo bloquait les attaques tout en l’assénant de questions sur son enfance. Ces duels finissaient bien souvent en crises de larmes. Il arrivait toujours à décontenancer suffisamment son adversaire pour provoquer son abandon.

Peut-être que Sympan avait la même aisance orale que ce gladiateur de légende. Ce n’était peut-être pas souhaitable : après tout, le public avait fini par tuer Proximo car les combats de ce dernier n’étaient pas toujours très intéressants à regarder. Est-ce qu’il était possible que les élèves de l’étain se retournent contre les deux associés ? Otobis étudiait cette possibilité : après tout, leurs cibles commençaient à s’agglutiner dans l’amphithéâtre. Il se rappelait du discours galvanisant de son partenaire en affaire. Sympan le tirait d’un livre. Le sorcier en avait également mémorisé quelques phrases, mais éprouvait beaucoup de difficultés à créer le même niveau d’entrain. « Comme un roc ! Ensemble comme un roc, tous unis comme un roc ! Tous tel un roc — ah non, un bloc. » Il fallait se rendre à l’évidence : en matière d'éloquence, si Sympan était un Proximo, Otobis n’était qu’un admirateur.

Lorsqu’ils burent la potion, l’elfe ne tarda pas à se transformer en champignon. Ce n’était pas l’effet escompté. Otobis n’avait alors pas fini son verre, mais par solidarité, décida quand même d’ingérer le reste du philtre. « Ah, euh… t’inquiètes pas ! » Au final, ressembler à des mycètes ne les rendraient pas moins convaincants, non ? Pourtant, le sorcier comprit bien vite qu’il n’obtiendrait pas le même résultat que son camarade. Sans doute parce que ce dernier était un ygdraë. Ou un alfar. Ce n’était toujours pas clair, mais le garçon préférait ne pas savoir. Il était plus préoccupé à l’idée de devenir un vieillard, car c’est exactement ce qui était en train de lui arriver.

« Doudou… » Il avait peur de trébucher sur sa barbe, ou de perdre l’équilibre à cause de l’aérodynamisme de ses rides. Il ressemblait plus à une caricature de vieille personne qu’à un vrai professeur. À deux, ils auraient pu s'appeler Merlin et l’Illuminae aux champignons. Pour Otobis, c’était somme toute un duo assez persuasif. « C’est parfait ! Enfin, je crois. On n’a pas le temps de faire de contrer l’enchantement, de toute façon. » Sans doute aussi parce qu’il n’avait jamais appris par cœur la recette d’une potion d’annulation. Il aurait pu en préparer d’avance, mais n’était pas du genre à aimer les amortissements. Pour lui, un bon sorcier est un sorcier qui regarde de l’avant sans trop perdre de temps à estimer la dépréciation de ses sorts.

Les voix dans l’amphithéâtre commençaient à se faire impatientes. « Bon… il est temps ! On va réussir ! » Leurs costumes déjà enfilés, Otobis et son collègue purent entrer par la porte arrière et se positionner devant le pupitre d’enseignant. Une vingtaine de marchandises potentielles étaient présentes. « Bonsoir. Je suis, euh, le docteur Dada l’enchanteur. On sait qu’il est tard, mais cette réunion est très importante. Soyez certain qu'on va, euh, remplacer les cernes dans vos yeux par des étoiles. » Les cernes, c’était sous les yeux, pas dedans. Quel gros bêta ! Le sorcier avait envie de se mordre la langue en guise de punition, mais ne pouvait pas endommager davantage son élocution déjà tremblante. Heureusement qu’il paraissait vieux : au moins, on devait penser qu’il était sénile et non simplement mal à l’aise. Il lança un regard craintif en direction de son partenaire. « Je vais laisser mon collègue se présenter… »

797 mots.


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Sam 18 Fév 2023, 14:49

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« Je ne m’inquiète pas. » répéta-t-il, comme si ça allait de soi. En réalité, il était un peu inquiet. Il n’avait jamais été transformé en champignon par le passé. Et s’il mangeait ces cèpes qui poussaient sur son épaule, tel un troupeau de moutons, serait-il considéré comme étant cannibale ? Honnêtement, c’était plus que tentant. Il adorait les champignons, surtout les petits blancs-là. Il y avait une autre variété, en provenance des terres des Orines qu’il trouvait fabuleuse également mais… « Mais ! » Un coup d’œil à Dada suffit pour lui faire comprendre l’étendue du problème. « Ta potion n’est pas stable ! » dit-il, comme s’il était un Sorcier de haut rang. Ce n’était pas normal. Son acolyte aurait normalement dû se transformer également en terreau à champignons. Or, il avait vieilli. Il jeta un coup d’œil à la potion. « Il faudra que tu en refasses… » lui susurra-t-il d’une voix doucereuse. Il porta son index à ses lèvres et croqua dans un champignon blanc. C’était bon mais pas ce qu’il avait désiré faire au préalable. Il posa donc son doigt sur sa bouche, une mine soucieuse apparaissant sur son visage. Il avait appris à soigner ses effets. Sans soin, les effets tombaient à plat. « Et si… Et siii tu refaisais ta potion et que nous en faisions boire d’une manière ou d’une autre aux autres étudiants pour voir ce que ça produit chez eux ? » proposa-t-il. Il fallait que son partenaire en affaire coopérât ; absolument. « Je n’ai pas de passion particulière pour les champignons et j’imagine que tu n’es pas gérontophile… si ? » Il devait y avoir une autre explication à ces mutations. L’Ygdralfar sentit son corps frétiller d’excitation. Ils allaient devoir mener l’enquête sur le pourquoi du comment et ça le ravissait.  

« Si tu dis que c’est parfait, c’est parfait ! Allons-y ! » s’exclama Sympan, toujours prompt à réaliser ses projets. « Vas-y. Je te suis ! » encouragea-t-il le Mage, en faisant un rapide point dans sa tête sur la situation. Ils devaient donc convaincre les élèves du département de la Craie de première année de devenir leurs marchandises ! « Bonsoir. » susurra-t-il, une fois qu’Otobis eût livré le sien à la foule, tout en faisant un signe de la main. Il se contorsionna pour voir s’il n’y avait pas des feuilles quelque part. Visiblement, non. Ils feraient sans. « Oui ! Car comme le dit le Professeur Dada l’enchanteur, les cernes, c’est le mal avec un grand M ! Les étoiles, c’est bien mieux ! » Il émit un ricanement. Il n’avait pas franchement le trac en public. Néanmoins, il avait souvent tendance à perdre le fil. Parfois, il s’égarait très loin et devait être recadré. « Donc… Je suis le Professeur Doudou, Eversha Champignon. » Il marqua une pause. « Oui je sais, c’est étonnant mais les Evershas Champignons existent ! Nous sommes une minorité et, en tant que minorité, nous ne demandons qu’à être reconnus et à pouvoir être nous-mêmes ! Sachez que, vous autres, ceux qui ne sont pas des minorités, vous faites partie du groupe des bourreaux du seul fait de votre naissance ! Ce n’est pas de votre faute, c’est sy-sté-mi-que. Du coup, on a le droit de vous harceler et de vous traiter de tous les noms, parce que vous le méritez, surtout si vous n'êtes pas d'accord avec nous ! Oui oui ! Nous, on est des victimes et il n'y a personne de méchant, d'égocentrique, d'opportuniste ou d'égoïste dans nos rangs ! Nous sommes le Bien incarné ! Donc, au nom de tous les Evershas Champignons, je vous ordonne de culpabiliser à mort, de dire oui à toutes nos demandes sans faire preuve d'esprit critique et de vous agenouiller pour tout le mal que vos ancêtres et vos semblables nous ont fait ! » Il avait levé son index en l’air, avec un air convaincu et révolutionnaire sur le visage. Sur sa tête, une couronne végétale lui donnait des airs de vieux tronc d’arbre. « Mais nous ne sommes pas là pour ça ! Comme vous le disait le Professeur Dada, cette réunion est très importante et est le point de départ d’un cours magistral, d’une expérience époustouflante ! Car oui… euh… » C’était quoi déjà ? Ah oui. « Nous sommes professeurs d’économie et nous avons décidé de mettre nos étudiants au cœur de notre programme, afin de favoriser la mémorisation ! Faire pour apprendre, faire pour comprendre : FPAFPC ! » Il chercha l’approbation de son collègue. « Donc, vous devez accepter de devenir nos marchandises ! Votre rôle ? Être des marchandises ! C’est tout simple. Donc les volontaires vont devoir nous remplir une feuille avec leur nom, prénom et département. » Bon, normalement, si Pieris et ses acolytes avaient bien fait leur travail, ils devaient tous être de la Craie. « En temps voulu, nous vous recontacterons pour que vous puissiez remplir votre rôle de marchandise ! » « Et ça consiste en quoi ? » « À être une marchandise, je l’ai déjà dit ! Faut écouter un peu ! » « C’est bizarre… » « Mais non, pas du tout ! Être manipulé, vendu, tout ça, rien de bien sorcier pour une marchandise. N’oubliez pas de remplir le formulaire ! » « Quel formulaire ? » « Euh… celui que vous deviez amener pour ce cours ! » répondit Sympan, tout en jetant un regard à son partenaire pour qu’il reprît le flambeau et convainquît ces jeunes boutonneux que le cours était à présent terminé, qu’ils devaient leur donner les informations requises et, surtout, quitter les lieux.

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