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 Le plaisir de faire des affaires [Event III | Mission III - PV Aëran]

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Latone
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Latone
Mar 11 Aoû 2015, 19:05

Le plaisir de faire des affaires [Event III | Mission III - PV Aëran] 331252BannirecarnetLto

En un clin d'œil, son environnement était passé d'une côte rayonnante à une étendue infinie de sable blanc. Léto fut étonnée, elle s'était attendue à se retrouver à Drosera ou quelque part d'autre, un lieu qui en tout cas siérait mieux à l'alfar. Que fait Aëran dans l'Edelweiss Enneigée ? Une remarque pertinente qu'elle comptait bien faire part… et plus encore : si elle avait pensé à l'alfar pour la téléportation, ce n'était pas uniquement pour retrouver son bien aimée dans ce chaos mondial ; c'était surtout pour obtenir des réponses. Ces statues maléfiques, qu'elle avait ramenées, manquée de se faire dévorée vivante pour cette entreprise, et même ce colosse animée qui tirait des rayons mortels, auquel nulle défense ne semblait être capable de stopper, elles appartenaient au peuple alfar ? La chamane peinait à le croire : que Drosera étende son empire, grand bien lui en fasse, mais Aëran n'aurait pas mis en danger Léto sans la prévenir… c'était juste impossible.

En tout cas, Léto – et Oberon accessoirement, toujours présent dans l'ombre – était familier avec cet endroit et était même rassurée de s'y réfugiée enfin. Ciel-Ouvert ne semblait pas à portée de main cependant, les Plaines Givrées n'étaient pas dans les alentours. Alix devait s'y trouver en sécurité, Prune était encore auprès de ses grands-parents à Mégido, quant aux autres, cela variait : Anita était peut-être rentrée du Cœur bleu après la catastrophe, Thémis était à Basphel aux moments des faits, qui sait où elle se trouvait à présent, quant à Galick, il devait rôder quelque part, n'importe où… La blonde était pour ainsi dire fatiguée, elle avait besoin de retomber sur ses proches, il fallait en profiter tant que Latone n'était pas excitée.

" Latone ? Appela justement une tête connue de son registre : une maigre caravane approchait de la chamane, elle reconnut de suite les Marcheurs, dont le fameux Guide qui la dirigeait.
- La Marche Terne ? Léto était confuse, pas par le fait qu'on l'appelait Latone puisque c'était très courant à Ciel-Ouvert, mais elle ne comprenait pas pourquoi elle était auprès d'eux alors que son souhait avait été d'être avec Aëran. Comment va Ciel-Ouvert ? S'inquiéta-t-elle tout d'abord.
- C'est calme mais nos ressources s'épuisent, et il y a des maraudeurs, avec d'étranges marques noires sur la peau, qui font plusieurs fois le tour des montagnes, avec des chariots remplis de cargaisons. Notre expédition consiste justement à nettoyer l'une de leur planque pour amasser le gros lot, selon notre éclaireur la grotte se trouve dans les parages.
- Vous avez vu un alfar pas loin ? Rien n'était plus important que de le localiser à l'heure qu'il est.
- Si, l'éclaireur l'a vu rôder, il suppose qu'il a suivi la trace de ces maraudeurs. Il suppose également avoir vu la Khæleesi en leur compagnie. Il suppose beaucoup notre éclaireur. Beaucoup d'informations, à croire que la panique gagnait également le centre des terres.
- Je dois le retrouver, si vous tombez sur lui, laissez-le, il compte grandement pour moi, comme très grand. Enfin, je suis plus grande que lui, mais je voulais dire "grand" dans le sens qu—
- On a compris. Maugréa l'esprit-compagnon dans son dos. Elle se gratta les cheveux, cette situation ne lui disait vraiment rien qui vaille.
- Et pour les maraudeurs… Pourquoi ne pas les avoir contactés pour marchander ? Un silence aussi froid que l'air montagnard plana entre eux, avant qu'il ne daigne répondre.
- Parce que nos marchands n'en sont jamais revenus. Léto adopta une expression grave, l'heure de la revanche était sonnée.
- Laissez-les-moi pour l'instant, c'est trop risqué d'envoyer toutes vos forces d'un coup. Le Guide haussa des épaules, il ne cacha pas que cette tâche l'ennuyait pas mal.
- Comme vous voulez, vous êtes une Guide vous aussi. " Et son devoir de Guide était justement de s'assurer de faire le boulot avec le moins de pertes possibles.

Après avoir demandé où on avait vu Aëran, et après qu'elle s'était mise rapidement en route pour le rejoindre, Oberon la suivit de loin sans trop comprendre pourquoi elle optait pour cette option. C'était pourtant son style d'y aller par la force et non d'infiltrer le réseau. Il omit néanmoins un détail : l'alfar. Elle avait besoin de lui, elle ne voulait pas risquer que l'un des Marcheurs se méfit de lui à cause des statues. Bien qu'aucune amertume ne fut prononcée lorsqu'elle évoqua son lien avec lui ; et encore, leur réaction aurait dû être plus drôle si elle avait avoué être son amante, mais elle préférait le protéger tant qu'elle n'avait pas élucidé le mystère de ces statues. Les Marcheurs prônent la liberté, donc une liaison telle que la leur ne les gênait pas du tout, mais elle avait pris assez de risques comme ça depuis…

Léto suivit un chemin sinueux, des traces de roues constituaient le chemin tant que la neige ne tombait pas abondamment. Il y avait également quelques traces de pas, les fameux étrangers ou Aëran en personne. Elle finit par tomber justement sur lui au détour d'un rocher, planqué. A vue de nez, la piste semblait s'être arrêtée ici ; soit la planque n'était pas loin et dissimulée, soit ils avaient masqués leur trace. Dans tous les cas, l'alfar était plus expérimentée qu'elle pour trouver des indices et il était temps d'entamer quelques douces retrouvailles.

" Juishi ! L'appela-t-elle, sans se soucier si elle l'avait fait sursauté ou non. Elle s'approcha de lui rapidement et lui offrit un baiser rapide sur la bouche. J'ai plein de questions. Elle le fit bien comprendre en lui faisant face, il était plus temps qu'elle comprenne enfin ce qu'il se trame. Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu m'aides à traquer les maraudeurs ? Est-ce que ces statues qui m'ont attaquée appartiennent vraiment aux alfars ? "

Et pourquoi ne m'as-tu pas parlé de Kohei ? Celle-là, Léto n'osa pas la livrer, ce n'était pas l'heure d'une scène de ménage, et puis elle voulait voir si tout était comme avant avec lui, malgré le fait qu'il se livre à une sorte d'adultère à moitié consenti. La question de leur couple n'était vraiment pas en vogue tant qu'ils n'auront pas réglé les problèmes actuels.


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Mer 12 Aoû 2015, 02:34


Tout était chaotique sur presque tous les continents, et nul doute que la soudaine envie d’agrandir le territoire Alfars était une stratégie plus qu’équivoque, puisqu’ils utilisaient l’instant de faiblesse des peuples pour frapper. Dans tous les cas, rien n’est moins sûr quand un Alfar traîne dans les parages, et nul doute que quelques choses d’opportun est à quelques pas de vous lorsque c’est le cas. Tout comme ces boites dont les rumeurs sont toutes aussi mystérieuses les unes que les autres, et si la Khaeleesi s’y intéressait, ce n’était pas non plus pour rien… sans doute renfermaient-elles quelque chose d’importante, ou même de précieuse. Dans tous les cas, plus d’un Alfar s’était frotté les mains rien qu’en y pensant, et je m’étais bien sûr assuré d’y parvenir en premier.

La neige était toute fraîche, et je m’étais habillé pour la température glaciale, arborant un haut en manche, en plus de quelques morceaux de tissu fait de peau bien chaude, et blanche bien sûr… du noir sur du blanc aurait fait tâche dans le paysage, me faisant rapidement repérer accoutré ainsi. Je regardais donc les traces de chariot lourd, laissant de grands sillons, ne cherchant même pas à camoufler sa présence finalement... ou du moins ne le pouvait-il pas avec tout ce qu’ils portaient. Malheureusement, il me fallut des heures entières pour retrouver leur présence, puisque de multiples fausses pistes avaient été faites. M’approchant à pas de loup, lorsque j’entendis les discutions des étranges hommes, je me cachais à quelques mètres d’eux, totalement invisibles, puisque qu’ayant la peau, les cheveux, et les vêtements blancs. Les hommes étaient en train de décharger des caisses en bois, vraisemblable lourde, près d’une grotte dissimulée sous des tonnes de plantes grimpantes… J’étais si concentré à élaborer un plan et à trouver leurs points faibles, que la venue de Léto derrière moi m’irisa les poils tout en me faisant machinalement sortir un couteau.

Comme à son habitude, Léto ne répondait pas à son environnement, l’inhibant totalement dans une indiscrétion des plus complètes. Mes lèvres ne répondirent même pas à son baiser tant j’étais encore surpris de sa venue. Ses questions en revanche, me remis immédiatement dans la réalité, et lorsque je tournais les yeux, toutes les têtes étaient retourné vers nous : « T’es questions peuvent attendre ? » finis-je par dire en me levant, un peu contrarié par ça venu finalement, vu que je me lançai dans une bataille sans plan d’attaque. Alors que quelques hommes avancèrent, je tirais une flèche qui ripa sur une de leur armure. Vraisemblablement, Léto ici présente, venait tout bonnement de briser ma concentration, tout autant que ses questions… je décidai donc d’y aller franchement, énervée par la situation. Empoignant un poignard, je m’avançai en regardant mes ennemies, prenant la parole à l’intention de ma compagne : « Eh bien tu vois, je tentais de les infiltrer pour savoir ce qu’il y a dans ses foutues boites… mais c’est raté. » Ceci dit, l’homme que je passer au fil de l’épée avait la même corpulence, et une infiltration était peut être toujours possible… qui sait. « Pour les statues, c’est compliqué… » Un os se brisa, avant que l’homme ne se retrouve à terre, le coude retourné. Esquivant l’un deux, je continuai : « Mais sinon, oui elles appartiennent aux Alfars, et je n’ai vraiment aucun commentaire sur leurs faits et gestes… ce n’est pas comme si c’était moi qui les commandais. » C’était sec, c’était froid, c’était voulu, je ne voulais pas que l’on s’acharne sur moi de cette manière… je n’étais pas responsable des ordres de la hiérarchie. « Tout c’est passé très vite… et tu connais les Alfars, ce sont des êtres plus que secrets, même entre eux… je n’ai pratiquement rien vu venir » c’était un petit mensonge en réalité, même si le fond n’était pas totalement faux…

Les hommes étaient relativement faibles, du moins cela, je ne doutais pas que ce qui nous attendait à l’intérieur allait être plus compliqué. Les boites avaient été rentrées, heureusement avant que Léto n’arrive et que nous nous fassions remarquer, ce qui était une aubaine et en même temps non… puisque nous allions devoir rentrer dans l’antre des mystérieux individus. Déshabillant l’un d’eux, je portais les vêtements à Léto : « Met ça, on va visiter un peu… » Ses bras pouvaient toujours être utiles, et je voyais dans ses yeux que je n’avais pas fini de l’entendre poser des questions. Je m’habillai donc aussi, arborant leurs habits : « Tu crois que tu pourrais nous dessiner les mêmes marques sur les parties de notre corps visibles ? » je ne doutais pas du talent de Léto, et c’était plus une demande pure et simple, avec attente d’une réponse positive, plutôt qu’une réelle demande de capacités. Creusant un trou pour arriver à la terre, je fis de la boue avec de la neige, présentant alors des morceaux de peau à Léto.    
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Latone
Mer 12 Aoû 2015, 19:19

L'anxiété remportait sur toutes ses autres émotions. Léto devrait heureuse, contente qu'il soit indemne malgré les évènements récents. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas collé ses lèvres contre les siennes, qu'elle ne s'était pas plongée dans l'infinité marron de ses yeux. Si seulement elle n'était pas au courant, l'ignorance lui sied mieux que le savoir. Mais le destin en avait décidé autrement : elle s'était confrontée à une vérité qui était censée la blesser, la déchirer. Pourtant, Léto avait de l'espoir, l'espoir que tout ceci avait une explication parfaitement logique et compréhensible, que tout cela ne piétinera pas leur délicieux quotidien dont elle ne se lasserait jamais. Quand même, ils avaient affronté ensemble le fait qu'Aëran abrite un monstre, en quoi une simple amourette en parallèle allait les détruire ? La chamane voulait se le répéter, se l'assurer, mais pas sans l'aide de l'alfar.

" Non, pourquoi ? " Elle avait sèche et directe, comme si son lot de questions portaient effectivement sur cette tromperie, si c'en était une, elle ne pouvait décemment pas attendre.

Ce n'est qu'après coup qu'elle comprit la maladresse de son geste : en pleine infiltration, Léto était parvenue à griller la couverture d'Aëran et à trahir leur présence aux yeux des maraudeurs. La blonde n'avait même pas fait gaffe qu'ils étaient si proches ! Tandis qu'elle dégaina son épée pour réparer cette erreur, Oberon se tenait le visage d'une main plus loin, toujours dépité par le phénomène qu'était Léto. Alors que cette dernière pensait se concentrer uniquement sur le cours du combat, Aëran fut suffisamment habile pour tenir la discussion tout en faisant virevolter ses lames tout autour de leurs proies. Cette initiative amusa la chamane qui ne put s'empêcher d'étirer un sourire, à croire qu'il était aussi incorrigible qu'elle. A partir de là démarra une scène aussi comique que macabre, dont ils étaient les acteurs principaux.

" Oh, pardon pour ton infiltration, ça m'a tellement attirée que tu t'habilles enfin en blanc… Se défendit-elle en parant une attaque adversaire, sa lame glissa après l'entrechoquement pour filer jusqu'à la décapitation pure et simple du type. Si l'alfar comptait s'infiltrer avec une tenue aussi immaculée, Léto n'aurait jamais deviné tellement ce n'était pas dans ses habitudes. Hmm hmm ? Se contenta-t-elle de répondre à son apparente complication pour les statues, elle ne pouvait décemment pas oublier que l'une d'entre elles l'a simplement bombardée de rayons et qu'une autre l'a vidée de son énergie vitale. Elle renvoya un coup d'épée, pivota autour de son duelliste avant de l'empaler ; elle dut incliner la lame vers le sol pour se débarrasser du corps qui glissa sur le fil. Très bien, tu n'as rien à voir avec ces statues, c'est tout ce que je voulais savoir. Si ça avait été le cas, elle aurait alors très bien compris pourquoi il s'entichait d'un autre alfar ; il n'aurait eu alors plus qu'à se débarrasser de la chamane avec un colosse de pierre… Cette pensée la fit rager un instant, suffisamment longtemps pour qu'elle massacre purement et simplement son autre adversaire en le rouant de coups sur son arme, jusqu'à qu'il la lâche et que le coup suivant l'achève. Elle souffla un petit moment, laissant le loisir à Aëran de terminer. Oui, les alfars sont très secrets. " Abonda-t-elle aussi naturellement que suspicieusement, parce que l'alfar typiquement secret qu'elle avait en tête se trouvait juste là.

Les maraudeurs tombèrent comme des mouches, grâce à la puissance de leur couple ou l'efficacité de leurs propres capacités. Léto aurait trouvé cela plus romantique que ce soit la première explication, mais bon, en période de doute c'était difficile d'être guillerette. Elle déchira un bout de tissu sur l'un des cadavres et s'en servit pour nettoyer rapidement sa lame avant de la rengainer, elle jeta le tissu rougeâtre plus loin. Ceci fait, Aëran lui tendit des vêtements propres de toute goutte de sang, ils allaient quand même faire une virée dans le réseau. Elle prit les habits et se débarrassa des siens, ceux qui étaient trop encombrants pour être portés avec leur camouflage du moins ; il n'y avait que lui pour la faire se déshabiller au beau milieu de la neige et faire passer cette acte comme quelque chose de tout à fait normal. Enfin bon, une fois prête, elle jeta un regard à Oberon, lui faisant comprendre silencieusement qu'il ferait la sentinelle ici, pour surveiller d'éventuels renforts ainsi que leurs vêtements. Il acquiesça, croisa les bras et adopta l'immobilisme.

Elle darda ensuite Aëran, qui lui demanda une faveur parfaitement intelligente, mais dont elle ne répondit pour rien au monde. Ce n'est pas parce qu'elle était évidemment capable de le faire qu'elle se tut et s'exécuta, c'est juste que c'était normal qu'il prenne cette initiative et qu'elle n'avait rien à rajouter ; c'est ce qu'elle voulait se dire, mais Léto avait du mal à se faire à ce jeu qui ne lui plaisait guère. Elle scruta les marques : du noir pur. Ce n'était pas une couleur qu'elle pouvait imiter avec ses pouvoirs, ni celui de son cristal-maître, alors elle se rabattit sur la neige boueuse présentée par l'alfar. Alors que la chamane reproduisait finement mais rapidement les motifs sur la peau d'Aëran, l'envie de le serrer contre elle lui bouscula les idées. Elle ne le fit pas bien sûr, mais elle avait besoin de faire quelque chose, de dire n'importe quoi.

" Je devrais te faire un nouveau tatouage un jour, ça fait longtemps… Lâcha-t-elle en effleurant le corps de son amant avec la peau tâchée, sans réel enthousiasme dans sa voix. Elle ne lui en avait fait qu'un et c'était le soir même de leur première fois, pourquoi ne pas en faire un second maintenant que Prune était sur ses quatre ans ? Elle n'ajouta rien de plus et se dégourdit pour reproduire les dessins sur sa peau avant de remballer. Elle resta là sans rien faire quelques secondes avant de le regarder. Je te suis. " C'était lui le pro de l'infiltration de toute manière.

Léto resta un peu en retrait par rapport à lui, ce n'était pas lui qu'elle devait affronter en ce moment. Ils suivirent les quelques pistes jusqu'au repère des maraudeurs, une grotte très bien dissimulée aux yeux de la chamane. Ce qui les attendait là-dedans lui tirailla quelque peu l'esprit, même si récupérer les caisses demeuraient une priorité pour elle, pour les Marcheurs.


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Dim 16 Aoû 2015, 18:34


Les réponses de Léto me mirent un doute quant à ce qu’elle avait vraiment derrière la tête. Un non-dit semblait s’intercaler dans la discussion, se mettait entre nous, et rendait la discussion stérile. Ma race était tout autant un problème avec elle, leurs agissements n’étaient pas de mon fait, certes, mais j’en étais tout aussi coupable, et de plus, je comprenais parfaitement la stratégie derrière cette attaque. Le fait qu’il y ait quelque chose à y gagner, comme un territoire par exemple, je n’étais donc pas contre l’attaque de la cité de Dhitys , dont l’affaiblissement bien présent était un avantage pour nous. Je n’en fis pas part à Léto, d’ailleurs, je ne parlais pas vraiment politique avec elle, préférant tout garder pour moi. Enfin, la seule chose qui aurait pu mettre un froid dans notre couple, aurait été la découverte de Kohei, mais il n’en aurait pas parlé sans m’en avertir, surtout que je lui avais bien dit de garder tout cela secret, que c’était à moi de lui en faire part… du moins j’espérai qu’ils ne s’étaient pas rencontrés, et qu’il n’avait pas soudainement décidé à lui seul de clarifier certains points de notre relation.

Mon regard se pencha vers Léto : « Un tatouage… » Répétais-je en souriant : « J’ai encore de la place tu crois ? Tu vas vouloir me tartiner de rose fuchsia ? » Quelques minutes passèrent, et les peintures furent faites, me tiraillant la peau. Me levant, je pris la parole : « C’est moi qui parle… » Fis-je en la regardant, fronçant des sourcils pour être bien clair. Je savais pertinemment que la langue de Léto était surement le plus grand de ses désavantages, je ne voulais pas qu’elle se perde dans ce qu’elle disait et que directement, nous nous fassions prendre.

Marchant jusqu’à l’entrée de la grotte, je poussais de la main le rideau de plante. Le repère était empli de mousse et plantes longeant les murs, s’enfonçant dans les profondeurs de la terre, éclairé par les flammes. Je repris ma marche, gardant un œil sur Léto. Mes cheveux et la moitié de mon visage était cachés par un casque en peau, portant cette armure tout aussi légère, foncée et chaude. Nos pas résonnaient, et nous entendions le bruit des chariots remonter. La traversée fut de quelques minutes, avant de rejoindre un trou béant dans la pierre. En son sein, une vraie fourmilière, des caisses fermées entreposées, porté par des hommes aux sombres dessins sur la peau, tout le monde travaillait, et il ne fallait surtout pas que nous nous arrêtions. Nous allions jouer une pièce où notre vie pouvait être en jeu, la moindre parole à ma compagne pouvant nous mettre au centre de toutes les attentions. Continuant ma marche, je commençai tout comme eux à travailler, jugeant leurs gestes pour faire de même, je voulais attendre qu’une charrette sorte pour pouvoir la dévier de son but et m’en emparer, évitant alors le combat. Pour le moment, je devais d’abord voir ce que ces caisses contenaient, car le contenu dépendait de la suite en réalité.

Je me demandai un instant si nous n’étions pas dans un entrepôt, plus qu’un réel repère… car ici, nous ne faisions que charger les caisses. Abandonnant mon travail, je me mis une nouvelle fois en route, vagabondant comme si j’allais droit sur quelques choses, aidant ici et là pour ne pas être suspecté. Lorsqu’enfin je vis un coin sombre où trônaient quelques boites, je décidai d’y aller, m’accroupissant en prenant l’un de mon couteau. Insérant la lame entre les planches, je fis doucement levier, et enleva le haut sans faire de bruit. Son contenu me fit soupirer, finalement, mon intérêt fut vite oublié. Certes, les bijoux pouvaient être ensorcelants, mais ils étaient loin de ce que j’avais pu imaginer. Me relevant, je revins près de Léto. Mes yeux étaient évocateurs d’une déception, mais je laissais échapper un : « Inutile. »    

Je n’eus même pas le temps de penser à un plan de fuite, que déjà un homme revint, racontant haut et fort que des hommes avaient été retrouvés cachés dans les buissons, dépouiller de leurs vêtements. Alors que tout le monde se regardait, je fis de même, jouant le jeu sans vraiment savoir si tous se connaissaient ou si ce n’était rien de moins que de simples " ouvriers "sans aucune attache. Enfin, les têtes se tournèrent vers nous, sans doute faisait-il attention à qui gonflé leur rang finalement… Soufflant, je regardais la sortie de loin. Nous allions devoir nous battre pour fuir, et pour quoi ? Des ferrailles et des bijoux.  

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Latone
Jeu 27 Aoû 2015, 00:40

Elle rabattit sa capuche au moment où il lui somma de tenir sa langue. De par ce geste, Léto masqua sa moue désapprobatrice. Elle connaissait ses faiblesses, elle connaissait les risques, ce n'est pas pour rien qu'elle l'avait implicitement invité à prendre les devants. Malgré tout, elle se tut, parce que c'est bien ce qu'il souhaitait et que le moment était mal choisi pour une querelle amoureuse. La chamane le suivit à la trace, machinalement, elle se demandait sérieusement pourquoi ses propres idées étaient si noires… Aëran avait forcément une explication pour tout ce qu'elle avait appris, mais son attitude ne l'aidait pas à se faire à cette perspective. Puis son flot de pensée dériva vers le rose fuchsia et elle sourit.

Quoiqu'il en soit, la confrontation devait encore attendre un peu. La Marche Terne tenait à ces caisses, ce qui la motivait amplement pour s'en emparer coûte que coûte ; puis, elle comptait bien venger ses camarades assassinés ou emprisonnés, elle ne saurait dire quel destin les marqués noirs leur ont fait subir. La description que lui en a fait les Marcheurs ne laissaient aucun doute quant à la survie des émissaires : à savoir, inexistante. Et l'intérieur ne fit qu'enfoncer davantage le clou, cet énorme entrepôt ne devait sûrement pas être aménagé pour faire des otages, l'odeur du sang ne se faisait même pas ressentir. Silencieusement, la blonde grinça des dents et se retint autant que possible de griller de nouveau leur couverture. Le plus important était de faire sortir au moins une cargaison à l'extérieur, afin qu'elle soit repêchée par les siens. Son regard vairon scruta les marqués qui s'affairaient avec beaucoup de cœur au travail, personne ne flânait, chaque geste, chaque mot constituaient une nécessité continue. Même son compagne se mit à la charge, elle mit un petit temps avant de comprendre qu'il ne faisait qu'imiter pour mieux les déguiser.

Elle se racla discrètement la gorge et souleva des caisses pour les déplacer, les charrettes allaient et venaient autour d'eux. C'était un silence infime qui planait autour d'eux, les ordres entre maraudeurs étaient comme étouffés par le vacarme des chargements. Cette ambiance était si pesante que Léto ne voyait pas d'autres alternatives que de s'y livrer, afin de s'échapper un instant. C'était à l'alfar de démêler le chaos de la situation, d'ailleurs elle ne remarqua son absence qu'après coup et commença à quelque peu paniquer dans sa tête. La chamane le connaissait comme furtif mais là c'était peut-être un peu trop. A chaque nouvelle tâche accomplie par ses soins, une nouvelle question de plus en plus pessimiste lui embrumait le cerveau et ce ne fut que le retour de son amant qui dissipa le brouillard. Son expression et son simple constat la déroutèrent un peu. Son front se plissa.

" Comment ça ? " Elle ne le comprenait pas, il était toujours aussi ténébreux et jamais assez explicite avec elle.

De toute manière, elle n'avait pas à savoir ce qu'il y avait dans ces caisses : dans tous les cas, elle allait les ramener. La marchandise, ça ne se gâche pas à Ciel-Ouvert. Aëran était juste plus pragmatique de ce côté-là, elle n'avait pas réellement besoin de connaître son ressenti quant à sa découverte. Finalement, le temps de réflexion ne lui était pas accordé suffisamment longtemps, que les marqués remarquèrent le subterfuge. En même temps, le regard indécis de Léto n'aida pas à les faire fondre dans la masse. En un instant, une multitude de lames brilla dans la cave, celle-ci n'aida pas à rassurer leur duo, cerné de toutes parts. La blonde se mordit les lèvres, fuir était l'option la plus sûre pour eux, cependant elle ne voulait pas abandonner leur butin, et pour cela il fallait tous les battre… Ils n'étaient pas invincibles, mais elle était une vraie tête brûlée avec de la ressource. Sans crier gare, elle empoigna l'épaule d'Aëran et le força à coller son visage contre elle.

" Ferme les yeux ! " Ordonna-t-elle en levant le bras, la manche de son déguisement dévoila son cristal incrusté qui brilla de milles feux.

La salle fut inondée par des torrents de couleurs, des arcs-en-ciel qui frappèrent de toutes parts, autant les objets que les êtres vivants. Ce n'était qu'un signal qu'elle lança à l'attention de l'extérieur, où quelques filets colorés purent s'extirper pour avertir les Marcheurs de venir à leur secours. Avec un peu de chance, la distance entre la cachette et leur position était suffisamment moindre pour qu'ils repèrent l'appel. En tout cas, cet instant féérique fut court mais assez long pour profiter de la diversion. Léto lâcha son amant de son emprise et ne s'occupa pas plus de son cas, elle dégaina son épée et le cliquetis des chaînes suivit le balancement de l'arme.

" Vos marques étaient trop pas belles ! " Sa fougue fit embourber ses mots dans sa bouche, mais là n'était pas le plus important.

Avec une adresse des plus brutales, la chamane frappa sans cesse tous ses adversaires à portée, sans aucune retenue. Sa chaîne réduisit considérablement la distance entre elle et eux, et permettait à son épée de lacérer aisément les marqués. Certains des ennemis étaient devenus fous à cause de la magie divine qu'elle avait lancée, les autres étaient juste colorés n'importe comment mais leur esprit restait focalisé sur le combat. Elle enroula les maillons autour de la jambe d'un type et le fit basculer en arrière en tirant dessus. Son objectif à elle était davantage de les retenir que de réellement les abattre, elle laissait derrière son passage quelques ouvertures pour permettre à l'alfar de les achever, mais elle ne s'en souciait guère, ce n'était pas le but de sa manœuvre. Non, ce qu'elle attendait avec impatience, c'était l'arrivée des renforts. Ceux-ci manifestèrent enfin leur présence par le vacarme d'un tambour et leurs pas envahissant l'entrée... et par les larmes de Léto qui coulaient au même rythme que le sang des maraudeurs.


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Dim 30 Aoû 2015, 12:45


Les flammes brillaient sur les lames brandies. Leurs éclats envahissaient la pièce, et je continuais à regarder nos ennemies sans m’approcher de mes armes, de peur de ne déclencher la bataille. Léto prit les devants, plaquant mon visage contre le sien, m’intimant de fermer les yeux… ce que je fis sans discuter. Je rouvris les yeux sans trop savoir ce qui venait de se passer, mais ce fut le moment que je choisis pour sortir mes armes. Je me retrouvai épée en main, celle du garde que nous avions éliminé. Je n’étais pas habitué au poids de celle-ci, bien trop lourde à mon gout, mais un Alfar était censé connaitre toutes les armes, même s’il s’appropriait celle qui lui convenait le plus.

Ma lame percuta les autres, et un vacarme se fit entendre dans toute la grotte. « Faut sortir d’ici ! » fis-je en parant un coup qui me blessa le bras. Le nombre était bien supérieur au nôtre, et même si je ne doutais pas de nos talents de guerriers, je n’étais pas assez arrogant pour rester et prouver notre valeur. C’était un combat perdu d’avance. Diverses lames m’éraflèrent, me touchèrent aussi, plusieurs blessures apparentes faisaient leur apparition à divers endroits. Me rapprochant de la sortie, je saisis Léto par le bras, la ramenant vers moi avant de balancer mon bras, accompagné de toutes les ronces alentour : « Viens. »

Je n’allais certainement pas laisser ma vie pour des bijoux et quelques morceaux de fer. Des tambours se firent entendre, et un certain nombre d’individus envahirent l’entrée. Mes sourcils se froncèrent, avant de m’arrêter dans mon élan : « Tu m’expliques ? » j’étais complètement perdu, mais un regard vers ma compagne m’avait fait comprendre qu’elle savait pertinemment qui ils étaient. La bataille continua, et ma lame devenait de plus en plus lourde face à mon bras blessé. L’épée m’échappa lorsqu’un homme frappa dedans, et je reculai pour me laisser engouffrer par la nuée d’hommes qui avait fait leur apparition. Quelques gouttes de sang glissèrent le long de mes plaies, et certaines tombèrent sur le sol. Je ne pris même pas la peine de les aider plus, que je m’éclipsai du lieu, murmurant : « Quelque chose me dit que ce n’est pas mon combat. » Poussant des coudes la masse d’homme et de femme, je continuai d’avancer, laissant mon sang ci et là, celui-ci s’étalant sur leur vêtement. Passant les rideaux de plantes, je repris une bouffer d’air frais, et frissonnai face à l’air ambiant. Soufflant, je m’extirpai de l’endroit.

Dehors, les tambours résonnaient encore, et je regardais les environs pour voir si l’un des hommes y était encore présent. Tout était calme, en dehors des bruits de lames qui remontaient à la surface. Je plaçais ma main sur l’une de mes plus grandes entailles, celle qui avait imbibé mon avant-bras. Tout en tapant dans une plante, je pestai : « Des bijoux et de la ferraille, sérieusement… » Commençant par enlever le haut, je pris de la neige à pleine poigne, commençant à nettoyer le sang. Me dirigeant vers les buissons, là où étaient nos affaires, je saisis la minuscule trousse qui était dans l’une de mes bottes, faisant rouler entre mes doigts l’aiguille avant de me recoudre. Me rhabillant par la suite, mon regard se dirigea vers l’entrée de la grotte, guettant l’arrivée de Léto, adosser contre les parois en pierres.

La journée avait été parsemée de déceptions, et elle n’était pas finie. La terre tremblait toujours, les eaux se jetaient toujours avec violence contre les côtes, les Alfars continuaient leurs avancées meurtrières, et je me demandais comment tout cela allait finir. Nous n’avions aucune alliance, ne comptant que sur nous même, si un royaume décidait de nous déclarer la guerre, sans nul doute qu’il serait suivi d’autres. Soufflant, je me réjouissais que Mozaga ne soit plus à Drosera en ce moment, Basphel étant un lieu plus sûr pour elle. Prune était aussi loin de tout ça, mais rien ne me disait que Megido n’était pas en proie à un quelconque danger. Sa mère étant ici, nous ne pouvions compter que sur Thémis, que j’avais brièvement rencontrée, pour protéger notre fille en ce moment.

Passant ma main dans mes cheveux, me passant de la neige sur le visage, j’étais bien loin de me douter que bientôt tout allait éclater… mes fautes, mes à-côtés, mon égoïsme, et tout ce qui pouvait me caractériser, en mal, comme en bien.

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Latone
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Latone
Dim 30 Aoû 2015, 18:06

La descente théâtrale de la Marche Terne la faisait toujours rêver. Le rythme percutant des tambours de guerre, les pas frénétiques qui se rapprochent, la mélodie des lames dégainées… Et pourtant, Léto ne pouvait s'empêcher de pleurer tandis qu'elle balançait son arme dans tous les sens. Ce n'étaient pas des larmes de joie, à vrai dire c'était la première fois qu'elle se préoccupait beaucoup moins de l'entrée de ses alliés que de sa propre situation. Elle se défoulait sans cesse sur ces individus louches et ce n'est pas la tentative de fuite d'Aëran qui l'aurait calmé. Avec l'arrivée en masse des Marcheurs, l'appel du combat était plus intense et forcément irrésistible pour la guerrière.

La chamane ne se préoccupa plus du reste, elle dansait entre les lignes ennemies pour en charcuter le maximum. La frénésie laissait les blessures s'accumuler sur son corps comme des coups de pinceau sur une toile vide : sans les Marcheurs, elle serait probablement morte, négligente comme elle l'était à l'heure actuelle. Mais qu'importe, après tout elle avait déjà vécu l'expérience de la mort… Les explications quémandées par l'alfar furent mises de côté sans ménagement, son existence même était oubliée par la blonde. Elle en avait marre de pas savoir, de ne pas le comprendre ; les évènements récents n'étaient clairement pas les plus appropriées pour une telle scène de ménage. Une épée en profita pour lui caresser violemment la côte, elle grinça des dents de plus belle et coupa nette la tête du maraudeur. Elle recula en serrant d'une main sa blessure, elle avait fini par s'épuiser à présent et les Marcheurs réalisaient déjà une bonne grosse part du boulot. Elle sécha ses larmes, souffla, cette brève pensée à l'égard de son couple lui avait fait prendre conscience de son état qui n'était pas enviable. Léto tenait encore debout mais ces vilaines hémorragies n'étaient pas belles à voir. Elle traîna des pieds dans les mares de sang, son ersatz de bain était nécessaire pour se soigner et continuer sa route vers la sortie. Elle ne l'atteignit pas tout de suite, une main vint se poser sur son épaule. Elle serra de plus belle le manche de son arme avant de se rendre compte que le ballet du fer avait cessé.

" C'est terminé. La main du Marcheur sentit l'épaule de la chamane se détendre, ses yeux s'attardèrent alors sur le sang qui la recouvrait. Besoin d'un guérisseur ? " Elle voulait rejoindre Aëran dans l'immédiat, il était médecin lui, mais finalement sa tête hocha, elle voulait rester avec eux encore un peu.

On la fit s’asseoir sur une caisse où une guérisseuse se chargea de prendre soin des blessés avec sa magie blanche. Léto lorgna les corps des maraudeurs se faire entasser sur un côté, on épia leurs marques noires sans en comprendre la signification. On ouvrit des cargaisons pour en vérifier le contenu, systématiquement le même : de la ferraille et des bijoux. De précieuses ressources pour Ciel-Ouvert, on pouvait se servir de la ferraille pour l'artisanat et troquer les bijoux, quand la guerre cessera et que le commerce se relèvera, évidemment. Elle écouta le rire satisfait des Marcheurs, qui chargeaient les caisses sur leurs chariots vides, tout en empruntant quelques uns aux contrebandiers. Ils ne pourront pas tout emporter dans l'immédiat, mais c'était un début fructueux. Quelques représentants vinrent remercier, voire féliciter, Latone. Ceci lui arracha un maigre sourire : elle avait fait tout ça par elle-même, avec Aëran. D'ailleurs, certains tentèrent de la questionner sur cette personne à l'entrée. Ses entrailles se nouèrent entre elles, il fallait bien qu'elle finisse par le rejoindre.

Las, elle soupira et se releva. Léto était encore couverte de sang mais s'en fichait royalement : cela aiderait à la guérison des autres. Elle pensa à Aëran et son corps sembla perdre toute motivation, et la fit rassoir. Sa main commença à s'occuper à aiguiser son épée mais cela ne dura que quelques secondes, le temps de se dire que ce n'était vraiment pas une bonne idée de retarder l'inévitable ; puis en plus, ce n'était même pas la sienne d'épée. Donc elle se remit debout, encore une fois. Ce petit manège la rendit ridicule, mais bon, c'est Léto dans toute sa splendeur. Elle se retrouva en un instant dehors, elle fixa l'horizon neigeux et quelques regards furtifs à l'alfar, accoudé sur la pierre. Léto croisa les bras, visiblement gênée par tout ce qu'il venait de se passer et ce qui était sur le point de se produire.

" Hum, par où commencer… La blonde n'aimait pas vraiment être celle qui fournit les explications, surtout quand c'était l'autre qui était censé s'expliquer. En devenant chamane, j'ai rejoint ce groupe anti-esclavagiste : la Marche Terne. Elle fit d'ailleurs signe à l'un des leurs à l'intérieur avant de s'éloigner, en prenant la main d'Aëran pour l'emmener avec elle. Lors d'une expédition, j'ai fait quelque chose de très dangereux : j'ai fusionné avec un esprit instable, celui qui traîne tout le temps avec moi maintenant. Le temps de la fusion, j'ai été possédée par quelqu'un d'autre et elle a ravagé tout sur son passage, elle nous a sauvé d'une embuscade. Sans elle, je serais morte, notre fille esclave, et les autres… En fait, j'étais réellement morte ce jour-là, mais Thémis m'a sauvée, donc ça va mieux. Elle secoua la tête et s'arrêta près du buisson où ils avaient laissé leurs affaires, sans lâcher la main de son amant. Oberon était plus loin, offrant son dos comme unique spectacle. Je suis comme toi, j'ai une arme en moi et elle s'appelle Latone. Elle étira un sourire à cette présentation, elle s'étonnait elle-même de ce geste. Maintenant les Marcheurs acceptent Latone chez eux, à Ciel-Ouvert. C'est là que je vis depuis… mais, même si je les aime beaucoup, ils ne sont pas ma famille. Elle soutint son regard dans celui d'Aëran. Si tu m'aimes vraiment, emménageons ensemble. Laisse-moi habiter chez toi, à Drosera, avec Prune et Mozaga. Qu'importe les risques, on a vécu bien pire ! Elle n'osa pas reparler de toutes leurs mésaventures mais son regard se perdit un peu ailleurs, le sifflement du serpent la hanta une demi-seconde. Elle fronça légèrement des sourcils en le regardant. De toute façon, tu n'as pas le choix : je vais venir, quand tout sera fini, et on sera une famille. " Quand elle aura régler les affaires de la Marche ici, quand le chaos laissera place à la paix et quand elle rentrera à Ciel-Ouvert pour faire part de sa décision. Elle avait décidé à qui confier un peu plus sa place parmi les Guides, pour compenser l'absence de Latone.


1106 mots ~



By Jil ♪
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Lun 31 Aoû 2015, 19:19

Le vent soulevait la neige qui venait de tomber, créant des petits nuages blancs qui volaient au loin. L’air s’était rafraîchi, et quelques frissons me parcoururent le dos jusqu’à la nuque. J’étais encore loin de m’imaginer que ma vie personnelle allait, tout comme les terres que nous foulions, être en proie au désastre. Pour moi, tout n’était que secrets qu’il ne fallait pas dévoiler, nous étions nous même une énigme aux yeux de tous, mentions sur nos intentions, sur nos envies… tout n’était que stratégie, et j’avais mal calculé la mienne.

Léto sortit de la grotte, vraisemblablement satisfaire du contenu des boites… il lui en fallait si peu. En revanche, ce dont elle avait sans cesse besoin, c’était des explications… longues et laborieuses, celles qui me faisaient décrocher au premier mot, parce qu’elles étaient brouillons, parce qu’elle n’allait pas directement à l’essentiel. J’étais obligé de sélectionner pour elle les choses qui avaient une valeur, oubliant bien vite celles qui n’en avaient pas. En sommes, un esprit l’accompagnait sans cesse, me mettant dans une position assez gênante, puisque mes yeux étaient incapables de le voir à ce moment précis, n’étant pas dans mon champ de vision… Je laissais mon regard vaquer autour d’elle, avant de revenir sur ses yeux. Elle faisait également partie d’un groupe, dont son autre faisait partie, mais qui par conséquent incluait Léto. « Une autre… » Murmurais-je, un peu dérouté. La suite du discours me fit me figer, mes yeux allèrent se perdre dans l’horizon, oubliant un instant la présence de ma compagne. Malgré le fait que j’étais déconcerté par cette obligation – car disons-le clairement, ce n’était pas une question – je souriais, car elle était naïve de croire que cela marcherait ainsi.

Les tambours s’étaient tus maintenant, et un silence s’était installé. C’était trop compliqué à expliquer, et mes sentiments étaient contraires… oui bien sûr que je voulais habiter avec elle, former une famille, mais qu’en était-il du danger que Drosera représentait pour elle ? C’était une étrangère, personne ne voulait d’elle là-bas… pas plus que moi à dire vrai, je ne pouvais veiller sur la sécurité de tous, et Prune avait quatre ans, ce n’était pas négligeable non plus. Je soufflais un instant, malheureusement, mon côté paternel s’éveillait de jour en jour, les avoir près de moi était un réconfort qui influencé mon choix… mon côté familial grandissait en moi, même si la bête veillait à ce que je me détruise, Léto était un gage d’équilibre.

Je posais mon regard sur elle, mon corps se détendit, et je lui offris enfin un sourire : « Ma porte t’es grande ouverte, et Prune a déjà sa chambre… » Mon regard redevint sérieux : « En revanche, n’oublie pas où tu es, chaque chose que tu fais là-bas peut être préjudiciable à toute notre famille… Ne laisse aucune faiblesse paraitres, ce seront tous des Afars, ils te jugeront, te regarderont de travers… » Je soufflais : « Tu es peut-être avec moi, mais tu resteras une étrangère là-bas… ils ne laisseront pas passer ça… »

Une mauvaise stratégie qui continuait, mais que pouvais-je faire d’autre… je ne pouvais pas me laisser emporter par les principes de ma race sans la perdre, alors un compromis était nécessaire… celui de risquer des ennuis, pour avoir une famille rassemblée. D’un côté, je me rapprochai de la destruction du couple, puisque tous mes secrets étaient enfouis en mon antre… de mes origines jusqu’à ma trahison. Je la pris dans mes bras : « Je ne pense pas que tu es besoin de moi pour te protéger, mais ne fais pas de vagues… d’accord ? » Enfin, je me faisais surement une pièce de théâtre, peut-être même que je me rendrai compte que certains Alfars ne sont pas tous racistes, qu’elle se fera des amis de confiance ? Peu de chance… même en moi elle ne pouvait avoir une confiance aveugle… mon sang qui coulait dans mes veines, ainsi que la bête, ne le permettrait pas.

« Rentrons maintenant » le déplacement n’avait servi qu’à rencontrer Léto finalement, ce n’était pas plus mal, mais je n’étais toujours pas au bout de mes peines, puisque je venais d’inviter le conflit chez moi. Je tendis les vêtements à ma compagne, sans cacher mon regard espiègle, d’un côté, je me fichais bien de ce que pensait les autres Alfars, car j’étais parfaitement bien avec elle, à quelque détaille près que la bête ne s'en satisfaisait pas. Je la pris par la main, nous avions maintenant du chemin à faire jusqu’à que nous nous séparions pour partir chacun de son côté, et j’attendai sa visite dans les jours à venir.

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Le plaisir de faire des affaires [Event III | Mission III - PV Aëran]

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