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 [Quête] - Les Dragons verts d'Aeden

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Ven 23 Sep 2022, 13:58



Les Dragons verts d'Aeden



Objectif : Eméliana rend visite à Lucius dans l'objectif de lui soutirer un cheveu.

« Lucius. Il y a quelqu’un pour toi. » Je relevai les yeux vers mon père, surpris. Je n’attendais personne. Il s’approcha, posa ses mains à plat sur la table et figea son regard dans le mien. « Il s’agit d’Eméliana Salvatore. » « Qu… Quoi ? » bredouillai-je. « Mais… » Il me détailla. « Tu devrais t’habiller. » me conseilla-t-il. Je n’étais ni nu ni en pyjama mais simplement en pantacourt, torse nu, en train d’étudier un livre sur les techniques des Dragonniers. « Tu euh… Ouais. Tu peux la faire attendre ? Parce que… Elle est seule ou ? » « Seule ? Disons plutôt qu’elle paraît être seule. » « Ah ouais… Bon mais ça fait des mois qu’on ne se parle plus… » « Parce que tu lui parlais ? » « Euh… Bah… Ouais, vite fait. On s’est rencontré chez les Lyrienns. » « Et tu n’as pas cru bon de m’en parler ? » « Tu ne m’as pas parlé de ta rupture avec Laëth non plus. » Son regard se précisa sur moi, à tel point que j’eus l’impression qu’il venait de me planter un poignard droit dans le cœur. Sa voix changea légèrement, plus froide et autoritaire. La nuance était légère mais mon corps entier en frissonna. « Va te changer. » conclut-il notre conversation. J’obéis.

_____

« C’est une très belle propriété que vous avez là, Marquis Paiberym. » « Merci. » répondis-je, à l’attention de l’ancienne rousse. Il m’était aisé de deviner les conseils de la Princesse Démoniaque dans le choix de sa coiffure, comme il me sauta aux yeux qu’elle avait pris du poids depuis notre dernier entretien. « Lucius ne devrait plus tarder. Il semblait surpris. » Je pris la théière et lui versai une tasse de thé avant de faire de même pour moi. Elle ne répondit pas et se contenta de sourire, en me remerciant de mon attention. On la disait hautaine. Face à moi, elle semblait tenir un autre rôle, celui de la jeune femme bien éduquée, à la perfection. Son dos était droit, ses épaules légèrement en arrière et elle tenait son appui, bien que sa silhouette demeurât extrêmement frêle. Avec les récents événements, elle n’avait pu apprendre correctement la danse mais je la préférais politicienne que danseuse. Elle possédait, à mon avis, des prédispositions indéniables pour le commandement. Elle porta sa tasse à ses lèvres et huma le parfum, avant de la reposer et de me regarder. « Je suis navrée pour ce qu’il s’est passé avec votre fiancée bien que, finalement, il semblerait que son Altesse Jun Taiji ait préféré la relâcher. » Ce fut à mon tour de ne pas répondre. Elle enchaîna. « Sauriez-vous où je pourrais la trouver ? J’aimerais lui parler. » Curieux. Mon regard balaya la table avant de rejoindre le sien. « Malheureusement, je crains fort ne pas être en mesure de vous renseigner. » « Hum. C’est bien dommage. » articula-t-elle, en me détaillant. « Oui ? » demandai-je. « Vous me rendez curieuse, Marquis Paiberym. Vous avez adopté Lucius mais… force est de constater qu’il vous ressemble beaucoup. Et il n’est pas le seul. Mon frère, Érasme, vous ressemble également, en plus maigre. » Je lui souris. « Si je puis me permettre, Eméliana… » Je me penchai légèrement. « … la curiosité est un vilain défaut. » Je vis le trouble dans son regard et sus qu’elle était bien trop intelligente pour son propre bien. Elle n’avait pas encore les épaules pour asseoir cette intelligence, ni les capacités pour s’en servir correctement. Je souris, la Magie Bleue dansant autour de moi en formant des arabesques. « Ne m’en veuillez pas pour cette plaisanterie. C’est vrai que Lucius me ressemble mais il est aussi vrai que je ressemble à Jun Taiji. Et pourtant, aucun lien de parenté ne nous unit. Lucius pourrait tout aussi bien être son fils. Quant à Érasme, j’avoue ne point le connaître assez pour émettre un quelconque jugement. » « Hum… C’est que… » Elle semblait avoir perdu en assurance. Elle se tut quelques secondes, le temps de se reprendre. « Lorsque Lucius et Érasme sont ensemble, la ressemblance est flagrante. Je me suis dit que, peut-être, ils pourraient être frères, puisque son Altesse Elias Salvatore a adopté Érasme, tout comme vous avez adopté Lucius. » « C’est une possibilité. » dis-je, avant de boire une gorgée de thé. « Mais dîtes-moi, Eméliana, comment se fait-il que vous vous intéressiez à mon fils ? » l’interrogeai-je. Ses joues prirent une teinte rougeâtre. « J’ai… J’ai besoin de lui pour un devoir. » « Un devoir ? » « Oui, sur les Dragons. » Elle mentait mal face à moi. J’expirai tranquillement, avant de croiser mes doigts. « Loin de moi l’idée de vouloir vous interdire de le voir. Simplement, eu égard à vos rangs respectifs, il me semblerait inconvenant que vous lui laissiez espérer quoi que ce soit. J’imagine que vous êtes promise, non ? » Je la fixai sans qu’elle ne fût capable de répondre. « Mon fils est un gentil garçon et il met beaucoup trop de temps à se préparer. Soyez aimable d’être claire avec lui quant à vos attentes à son égard et quant à ce que vous pouvez lui offrir. » « Ce n’est pas… »

La porte s’ouvrit. Je tournai les yeux vers Lucius. Il s’était peigné, habillé avec ses vêtements préférés et il sentait le parfum. « Eméliana. » articula-t-il, avant de me regarder. Elle se leva. « Lucius, vous… » Elle me jeta une œillade à son tour avant de se concentrer sur lui. « Vous vous rappelez, non ? Ce papier que je devais écrire sur les Dragons verts d’Aeden. » « … Les dra… Ah ! Oui ! Oui, effectivement ! » « C’est pour cette raison que je suis ici. Je suis désolée de ne pas avoir prévenu. » « Ha ha… Ce n’est rien, vraiment. » Je les fixai. Ils étaient aussi ridicules l’un que l’autre. Néanmoins, je n’avais aucune raison valable de rester. Je me levai donc. « Je vous laisse tous les deux étudier. » Je laissai un temps passer et répétai, avec un sourire en coin volontairement mal dissimulé : « Étudier les Dragons verts d’Aeden. » Une race qui n’existait pas. « Si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas. » « Oui papa, t’inquiètes. » « N'hésitez vraiment pas. » continuai-je, avant de sortir en riant. Ce n'était pas drôle du tout en réalité.

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Kaahl Paiberym
Ven 23 Sep 2022, 20:28



Les Dragons verts d'Aeden



« Alors ? » demandai-je, en fermant la porte de ma chambre derrière nous. Mes yeux rejoignirent le visage d’Eméliana. Elle avait changé, à commencer pas ses cheveux. « Hum. » fit-elle, en faignant de me préférer l’architecture et les bibelots présents dans la pièce. « Ce château est magnifique… » « Ouais. Mon père a rompu avec sa fiancée. J’imagine que c’est une façon comme une autre de noyer son chagrin. Au moins, s’il n’a pas envie de parler, il peut disparaître sans problème, vu la surface… » Je souris. « Je le soupçonne même de vouloir accueillir un orphelinat entier ici. » Elle resta quelques secondes silencieuses. « Il a rompu ? » Je fronçai les sourcils. « Tu es venu ici pour mon père ou pour moi ? » Elle s’arrêta dans sa contemplation et me dévisagea. « Tu as changé, Lucius. » constata-t-elle. Je fis un pas vers elle. « En bien ou en mal ? » demandai-je, avant de lui sourire. J’étais plus grand qu’elle. Aussi, il lui était complexe de me fixer de haut. Néanmoins, elle avait l’art et la manière de regarder autrui avec mépris. Elle leva le menton. « Je ne saurais le dire. » Je penchai la tête sur le côté et fis un autre pas en sa direction. « Je pensais que tu me recontacterais. » dis-je. « Pourquoi faire ? » Elle commençait à m’énerver. « Je me suis excusé et tu n’as pas daigné me répondre. » « Tu ne t’es peut-être pas excusé assez. » « Quoi ? » lui fis-je, complètement désabusé. Je m'étais excusé sans avoir rien fait, juste pour qu'elle cessât d'être distante. Qu'elle me reprochât mon peu d'excuses me paraissait insensé. « Il t’aurait fallu quoi ? Des fleurs ? » Elle détourna les yeux et augmenta la distance entre nous après quelques pas dans la pièce. Avec son pouce et son index, elle attrapa l’un de mes vêtements, en bouchon sur mon bureau, avant de le reposer sans qu’aucun mot ne passât la barrière de ses lèvres. Je croisai les bras sur mon torse. « Eméliana… Pourquoi est-ce que t’es là ? » « J’ai appris que tu avais passé avec succès tes examens. Je voulais te féliciter. » « C’est tout ? » « Oui. » « Et tu es venue jusqu’ici simplement pour me féliciter ? » « Oh non. Ne te sens pas si important. Je devais me rendre à Caelum. Je me suis dit que faire un détour ne coûterait rien. Néanmoins, vu ton comportement, je comprends que je n’aurais peut-être pas dû. » « Mon père se pose des questions, oui… » « Et alors ? » « Et alors ? Tu te fous de moi ? » Elle me fixa, avec ce même regard empli d’orgueil. « Moi qui pensais que tu avais grandi. Je vois que tu es toujours dans les jupons de ton père. » « Arrête. » « Sinon quoi ? Tu vas me frapper ? Dois-je te rappeler qui je suis ? » « Tu n’es plus Princesse. » Elle sourit. « Je suis peut-être plus que ça. » « Arrête de raconter n’importe quoi. » Son sourire devint pédant, sans pour autant qu’elle n’ajoutât rien. Je serrai les dents. « Bien, dans ce cas… vu que tu m’as félicité, j’imagine que tu peux partir maintenant. »

Elle se pencha sur mon bureau et observa les livres et les accessoires. Elle ignora totalement ma remarque. « Comment est-ce que ça se passe chez les Dragonniers ? » « » Je clignai des yeux, incrédule sur cette situation qui me paraissait totalement folle. Elle était incroyable. Néanmoins, petit à petit, une idée commença à s’ancrer dans mon esprit. Si elle était venue, ce n’était probablement pas pour me féliciter. Elle aurait très bien pu m’envoyer un courrier. Je pensai au baiser que nous avions échangé et aux instants volés que nous avions passé ensemble. Elle n'était plus Princesse, ce qui signifiait qu’elle devait être bien plus libre. Néanmoins, elle restait une Sorcière, avec des mœurs de Sorcière. Shür m’avait avoué, un jour, s’être tapé une Sorcière. Il m’avait fait jurer de ne pas le répéter. Même s’il n’était plus réellement affilié aux Réprouvés, il en restait un et c’était un secret problématique. Quoi qu’il en fût, il m’avait dit qu’elles aimaient être forcées. Elles se cachaient derrière leur pudeur et leurs règles mais ne rêvaient que de ça : se faire prendre. Peut-être était-ce ça ? Peut-être était-elle venue dans l’objectif de repartir là où nous avions laissé les choses ? À la différence qu’elle ne ferait jamais le premier pas. Ça expliquerait cette conversation sans queue ni tête que nous tentions d’avoir depuis que nous étions entrés ici. « Ça se passe bien. » finis-je par répondre. « J’ai pris du muscle. » Elle fit mine de ne pas être intéressée. Je souris. « Je parie que je peux te soulever sans problème. » « Pardon ? » Je m’approchai. « Te soulever. » répétai-je, en la tournant vers moi. Je souris encore, un brin d’insolence s'invitant sur mes lèvres, avant de décaler mes affaires. Je la choppai et la hissai sur mon bureau. Ça me fit rire. « T’es plus légère qu’une enfant. » lui dis-je. « D’ailleurs, tu sais… tu devrais changer de vêtements. Tu n’es pas à Amestris ici. » « Je ne… » Je collai mes lèvres aux siennes pour mettre fin à ses protestations inutiles.

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Kaahl Paiberym
Sam 24 Sep 2022, 10:29



Les Dragons verts d'Aeden



Je ne répondis pas à son baiser. Mes lèvres restèrent scellées et mes yeux ouverts, malgré l’opportunité qui se présentaient. Il était proche, j’aurais pu prendre ce que je désirais lui voler maintenant. Pourtant, la chose me sortit un instant de la tête. Je l’avais quitté timide et bienveillant et je le retrouvais entreprenant et caractériel. Il se recula et me regarda, visiblement ambivalent quant à la marche à suivre. « Quoi ? Tu ne veux pas ? » Je levai le menton et le fixai en tentant de le mépriser. Les choses n’étaient pas aussi simples entre nous. J’aurais pu le mettre à terre jadis mais je n’étais plus certaine de pouvoir le faire, à présent. Ni même d’en avoir envie. « Bien sûr que je ne veux pas. » répondis-je. « Pour qui te prends tu ? » le jugeai-je. « Ça ne se fait pas, avant le mariage. » Il me fixa. Je vis sa réflexion passer dans ses yeux. Il sourit, taquin. « Et tu veux te marier avec moi, c’est ça ? » Je sentis mon visage s'étirer totalement, sous le choc. Qu’était-il en train de dire ? « Quoi ? » répondis-je. « C’est ça non ? Tu dis qu’on ne peut pas coucher avant le mariage donc… j’en conclus qu’il va falloir qu’on se marie. » Coucher ? Nous ne naviguions visiblement pas dans les mêmes eaux. En le repoussant, je parlais de s'embrasser. « Mais tu… tu dis n’importe quoi. » Ses manières avaient totalement changé et me perturbaient. En songeant à mon plan, j’étais partie du principe qu’il était resté le même. Ce n’était pas le cas et je sentais le cadre se déformer et me dépasser totalement. Je n’arrivais pas à reprendre le contrôle de la situation, tant ce qu’il racontait était incongru. « Quoi ? Je ne te plais pas ? » Il était bien trop direct. « Je… ça n’a rien à voir… » « Je te plais alors ? » « Ce n’est pas… » « Non mais je comprends que t’aies du mal à te décider comme ça. » Il s’écarta un peu et enleva son haut. « C’est mieux là ? Tu veux que je retire le bas aussi ? » Il me semblait provoquant. À moins qu'il ne fût de bonne foi ? Qu'il essayât de se dévoiler pour que je pusse lui répondre au mieux ? J'en doutais. Peut-être était-il simplement taquin, taquin et provoquant à la fois.  « Non ! » m’insurgeai-je. Il me rejoignit. Son regard respirait une assurance qu’il n’avait jamais eu avant. « Alors ? » « Alors quoi ? » « T’aimes ce que tu vois ou pas ? » Il baissa les yeux vers son torse. Je suivis la direction de son regard. Il avait raison. Il avait pris en muscles. Je restai pourtant silencieuse, n’ayant pas envie d’avouer un quelconque attrait. Visiblement, il s’impatienta puisque je sentis ma main m’échapper. Mes doigts se posèrent sur quelque chose de chaud, l'un de ses pectoraux. « Tu peux me toucher si tu veux. » Il s’invita plus près et plaça son épaule proche de mon nez. « Et sentir ma peau aussi, voir si ça te convient. » me murmura-t-il à l’oreille. Sa main se posa sur ma cuisse qu’il caressa. « J’ai besoin d’une réponse, Eméliana : soit tu veux, soit tu ne veux pas. » Je déglutis. « Je suis déjà promise. » répondis-je, finalement, à côté, en tentant d’ignorer la situation. « Et alors ? » « Alors… » Mon esprit s’attacha à la logique et à la raison. « Alors, comme je te l’ai dit, ce genre de choses ne se font pas avant le mariage. » J’inspirai. « Et tu as tort lorsque tu avances que je ne suis plus Princesse. Je te prierais donc, à l’avenir, de ne plus te déshabiller devant moi, ni de me toucher. » Il ne le savait probablement pas mais ma mère était à présent l'épouse du nouveau Roi. « Donc c’est non ? » demanda-t-il, des notes maintenant agacées dans sa voix. « Parce que si c’est non, j’arrêterai. Mais si ton non c’est juste un putain de non de principe pour me faire chier, autant te dire que je ne vais pas te laisser t’en tirer si facilement. Ça va bien, de jouer avec les autres. » Je fronçai les sourcils et inspirai. « Dire que ton père est convaincu que tu es un gentil garçon… » Une idée me vint et je l’assénai vicieusement. « J’ai plutôt l’impression que tu es devenu exactement comme Érasme. »

Il y eut un silence entre nous.

Il se décala pour me faire face. « Qu’est-ce que t’as dit ? » Cette fois, il était furieux. Je reprenais pieds. « Lui aussi, il fait ça parfois : me coller en espérant que je le laisse passer. » « Je… Quoi ? Il te… » Je sursautai lorsque son poing s’abattit sur la table. « Eméliana, tu ne peux pas… » Il le répéta plus fort. « Tu ne peux pas me comparer à Érasme ! Tu viens chez moi pour d’obscures raisons après m’avoir fait la gueule sans que je ne sache pourquoi et tu me compares à ce dégénéré ? » Je le fixai sans répondre, en sachant pertinemment que je venais d’appuyer sur un point vital de son ego. « Tu… Tu es incroyable. » continua-t-il, en se détachant totalement. Il fit plusieurs pas dans la pièce, en passant l’une de ses mains dans ses cheveux. « Tu te fous de moi ? » demanda-t-il, avant de continuer son manège dans l’autre sens. « C’est quoi ton problème, putain ? Qu’est-ce que tu veux à la fin ? » Je l’observai sans répondre. Sa colère résonnait à l’intérieur de moi, comme le grondement de l’orage. Il avait raison, il m’attirait. Le voir aussi furieux me faisait envie. Admirer ses muscles s’arrêter à la frontière de son pantalon me poussait à vouloir défaire le tissu pour continuer le chemin de ces derniers. « Je veux l’un de tes cheveux. » dis-je, enfin, sans bouger du meuble où il m’avait placée.

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Kaahl Paiberym
Sam 24 Sep 2022, 13:05



Les Dragons verts d'Aeden



« L’un de mes cheveux ? » L’annonce eut le mérite de fendre ma colère en deux sous le coup de la surprise. Je m’étais stoppé et la regardais à présent sans comprendre. « Oui. C’est pour ça que je suis venue. » Cette fille était pire que tout. Je passai ma main sur mon front, tout en fronçant les sourcils. « C’est quoi encore ce délire ? Tu veux utiliser mon cheveu pour des potions ou… ? » « Pas vraiment. J’ai juste besoin de ce cheveu. » Je ris. Elle se foutait de moi. « Je ne vois pas pourquoi je te donnerais un cheveu. » Elle ne répondit rien. « C’est pour quoi faire ? » « Des analyses. » Je clignai des yeux. « Des analyses ? » « Oui. » « Et tu ne comptes pas m’en dire plus ? » « Non. » Mon pouce et mon index vinrent serrer l’arête de mon nez. Ma main se dégagea. « Tu comprendras donc que tu n’auras rien. » fis-je, d'abord sûr de me tenir à ma déclaration.

Néanmoins, mes yeux coururent sur elle, sur son corps, dissimulé par sa robe sombre. Je fixai ses lèvres et remontai mon regard dans le sien. Je m’avançai et posai mes mains de chaque côté de ses cuisses. « Est-ce que tu prévois d'utiliser ce cheveu pour me faire du mal ? » « Non. » « Comment puis-je en être certain ? » « Tu ne le peux pas. » Je soufflai par le nez. « D’accord alors… disons que je te donnerai un cheveu si tu me donnes l’un des tiens et si tu m’embrasses. » « Quoi ? » « Je sais qu’on t’a habituée à tout avoir en claquant des doigts. Mais dans la vraie vie, en dehors des palais, ça ne marche pas comme ça. Je te propose donc un échange. C’est à prendre ou à laisser. » « Le cheveu, je peux comprendre. Mais pourquoi est-ce que tu veux que je t’embrasse ? » Pourquoi ? Parce que j’étais convaincu qu’elle en avait envie. Elle avait beau être ce qu’elle était, il y avait quelque chose entre nous, quelque chose qui n’avait jamais été désamorcé et qui tendait tout mon corps d’un désir bien réel. Je ne répondis pourtant pas la vérité. Je lui souris, préférant me fondre dans l’humour. « C’est pour voir si ça vaut le coup de défoncer ton fiancé pour prendre sa place. Vu que tu ne veux pas le faire avant le mariage, j’aimerais bien savoir au moins comment tu embrasses. » Elle resta silencieuse quelques secondes. « Tu ne penses vraiment qu’à ça. » asséna-t-elle. « C’est vrai. Pauline dit que c’est de mon âge. » Je lui souris et découvris même mes dents. « Et… tu embrasses beaucoup de filles ? » « Pourquoi ? Tu serais jalouse si c’était le cas ? » Son corps me paraissait fragile. Je savais que c’était le cas. Elle était trop légère pour que ce fût normal. Elle essayait de se donner de grands airs mais, à présent, je voyais ses faiblesses. Je ne doutais pas qu’elle fût plus intelligente que moi. Elle l’était incontestablement. Pourtant, de son corps, je pourrais absolument tout faire. En face à face, à un contre un, elle ne pouvait rien m’imposer. Ici, elle ne disposait pas de sa cour. Elle n’avait aucun pouvoir, si ce n’était celui de me mettre en colère. « Alors ? Tu serais jalouse ? » « Peu importe. Je n’embrasse pas les hommes faciles. » « Faciles ? » Je ris. « Je ne suis pas facile et, de toute façon, je ne vois pas ce qu’il y a de mal à se faire du bien. » « C’est immoral. » « Pour qui ? Tu crois que les Sorciers ne couchent pas avant le mariage ? À mon avis, tout le monde le fait en secret. Tu es la seule à croire ça. » « Mon mari le saura si je ne suis plus vierge ! » objecta-t-elle, avec un ton qui démontrait clairement qu’elle me prenait pour un con. « Et alors ? Tu n’auras qu’à accuser Érasme ! Puisqu’il te colle ! » Y penser m'énervait. « » « Et qui te dit qu’il ne va pas finir par y arriver ? T’es incapable de résister à qui que ce soit avec tes petits bras ! On peut essayer si tu veux. » « Essayer quoi ? » « Je vais jouer Érasme et tu vas essayer de me repousser. » « N’importe quoi ! » « Allez ! Essayons, juste pour voir. » « Non. » « C’est ça que tu lui diras ? Non ? » Je m’approchai et cherchai ses lèvres avec les miennes. « Alors, Eméliana ? Tu vas faire quoi, hum ? » « Laisse-moi ! » « Non. » Mes mains se refermèrent sur ses fesses et je la tirai vers moi sans aucun mal, jusqu'à ce que son entrejambe touchât mon bassin. « Arrête ! » Je vis le mouvement de son bras et parai son essai de coup pour mieux attraper son poignet. Je m’arrêtai juste devant son visage. Elle était crispée et je lus une once de peur dans son regard. Je déglutis. Je n’aimais pas ça mais elle devait comprendre. « Ne me compare plus jamais avec Érasme. Parce que si je voulais te prendre de force, je pourrais le faire. Mais, contrairement à lui, ce n’est ni ce que je veux, ni ce que je ferai. » Je la lâchai et me détournai, un sentiment vague et désagréable s’accrochant à ma poitrine.

Comme elle ne parlait toujours pas, je finis par attraper l’un de mes cheveux et par lui tendre en m’approchant de nouveau. « Tiens. Maintenant, vu que t’as eu ce que tu voulais, je pense que le mieux pour nous deux c’est que tu t’en ailles. » Elle me fixa sans le prendre. « Arrête de me regarder comme ça. » articulai-je. Je me sentais coupable. Je n’aurais pas dû faire ça. Mais elle m’agaçait tellement, avec ses grands airs. Elle m’agaçait parce que je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir des sentiments ambivalents pour elle, de vouloir me promener avec elle, de vouloir discuter avec elle, de la vouloir, elle. C’était différent de ce que je ressentais pour Laëth, à savoir une sorte de fascination amoureuse. Eméliana, elle, me poussait dans mes retranchements. Elle faisait ressortir des émotions violentes. Dès qu’elle me parlait d’Érasme, j’avais envie de l’assassiner. Elle n’était pas franche. Je devais tout deviner, tâtonner en espérant tomber juste. Elle était difficile.

Sa main finit par s’avancer. Elle se saisit du cheveu mais n’arrêta pas sa main pour autant. Ses doigts libres se glissèrent sur la peau nue de mon ventre. « Tu as raison. » murmura-t-elle. Raison sur quoi ? « J’ai envie de toi. » Hein ? « Embrasse-moi. » continua-t-elle sur le même ton, en levant ses yeux vers moi. « Quoi ? » « Viens m’embrasser… » Je n’étais plus sûr d’avoir envie, maintenant. Néanmoins, le trouble qui envahissait ma poitrine me fit obéir. Je m’emparai de ses lèvres et sentis la même main qui tenait mon cheveu se poser sur ma nuque. Elle répondit à mon baiser, ranimant une ardeur timide dans mon bas ventre. L’ardeur vola en éclat lorsqu’une douleur aigüe me transperça la chair. Elle me repoussa et se remit debout. Je descendis mon regard sur ma peau alors qu’elle se dirigeait sans un mot vers la porte. « Qu’est-ce que… » Mon coupe-papier. Elle venait de m’enfoncer mon coupe-papier dans le ventre. « C’est toi, le dégénéré. Tu ne survivrais pas cinq minutes chez les Sorciers. » entendis-je, vaguement. Ma tête me tourna et la suite ne fut qu’une succession de sensations floues, ponctuées par la voix de mon père et l'éclat bleu de sa magie.

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Fin

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