Apprioive-moi....je t'en pris

(musique)

Descri
Partenaire : Typhon Gargantua
Intrigue/Objectif : Kat a entreprit son grand voyage pour s’occuper de problème de totem et son dérèglement personnel. Elle doit retourner chez le siens  pour se retrouver. Son étrange Protecteur Monsieur Twinkle lui conseille d’aller sur l’ile de  Sylmoé. Accompagnée de son amie Lyta, elle s’y rend et rencontre Typhon.

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(Girl with short air Hasseb Khan)
-Katou! Katou ! Terre! Terre! Hurle Lyta, la rousse syrienne.

Le bateau de pêcheur qui transporte les deux filles file sur les flots. La rousse lance des Houra! , pendant le pilote dirige le bateau a un air sévère. L’ile est sous le règne d’un géant, un eversha, prénommer Typhon. Il a une réputation grandissante chez les siens. Appariement chez un guerrier terrible et un chasseur sans reproche. Il aurait mené les forces eversha contre les vampires afin de se faire chasser par la Déese-Totem. Du moins c'était des ragots qu'on pouvait entendre chez lui dans certaines tavernes. Kat n’a jamais rencontré de grand chef d’armée, sauf une fois dans un bar, mais bon le type lui mentore surement sur son garde pour mieux rentrer dans les pantalons de la jeune femme.Et Kat n’avait aucun intérêt avec les héros de guerre. Bien qu’étant une combattante, elle trouvait les gens guerriers étant des rabat-joie le plus souvent. Néanmoins, Kama La makarcelle, dans dernière lettre qui la félicitait de sa décision de tourner chez les seins pour s’occuper de son totem, lui d’aller là-bas rencontrer le roi Typhon. ‘’Sur l’ile de Sylmoé, tu trouveras ce qu’il faut à ton âme troublée’’. Sauf il n’y a aucune magie là-bas. Comment cela pourrait régler son problème de totem. Néanmoins, Monsieur Twinke ne l’avait jamais déçue et  Kat croit dure comme fer à sa sagesse centenaire….Voir( millénaire, Twinkle ne révélait jamais son âge)?  Néanmoins, c’est avec appréhension qu’elle anticipe  son premier face à face avec les ‘’siens. Cela combien de temps? Deux ans? Quatre ans? Kat ne compte plus. A-t-elle passé assez de temps loin de son peuple qu'elle est devenue une inconnue. Elle qui est habituée d’être L’Eversha, la Sauvage, La Barbare, l’éternelle étrangère. Elle sait très bien que…que ce n’est pas sa meute. N’empêche ils étaient du même peuple, des enfants de Phoebe, n’avait-elle pas des points communs avec Typhon.

La brise lui caresse son visage ridé par le souci.Le vent se veut rassurer, mais elle y insoucieux, elle frisonne même si le soleil bat son plein.Lyta finit par  se tourner. La rouquine perd son sourire joueur.Voir son amie dans cet état l’enquête.Ce voyage était pour Kat avant tout. Même si Lyta était dit que ça serait cool de visiter les eversha, elle était avant tout là pour soutenir son amie. Alors qu’elles accostent, elle enlace Kat.
-Ça va, ma chérie? Si tu le sens pas on remballe et on va ailleurs.
Kat ne la regarde point.Elle souffle  un peu, regarde ses pieds. Puis elle repousse la lyirenne,  enfile son baudrier avec sa Lucile ainsi que sa guitare, soulève son sac de sa main droite et son arc de sa gauche.
-J’peux pas r’culer

Elle descend du bateau. Paie le pécheur qui les amener ici. Ses dernières économies. Non, effet, elle ne peut plus reculer. Lyta lui suit avec Chase. L’ocelot se met courir parcourt une fois sur la terre ferme, ayant détesté son voyage en mer. Lyta ne savant pas sur quel pied danser avec Kat (comme toujours!), s’étire et feint de bailler. Pendant que le pêcheur s’éloigne déjà, elle dit.

-Bon, meuf, on fout quoi? On bronze un peu sur la plage ou on file tout droit chez le roi?
-On va rien de ça, fille, dit Kat d’un ton un peu sec. On se pointe genre juste pas dans une meute qui te connaît pas les mains vides. Faque avant toute chose on va chasser pis amener une offrande pour le souper.Awaille Chase, c’est le moment de te monter utile p’tit tannant.

Sauf y a pas besoin de le dire deux fois à Chase. On lui dit,’’chasse’’ et  son attention d’habitude si souvent éparpillée se retrouver focaliser.Il  a beau se comporter comme un gros matou (ou plutôt comme un gros chaton( la plupart du temps, il reste un prédateur tant tout.Kat emmène Chase dans ses chasses depuis qu'il est tout petit, comme aurait fat sa maman s'il avait vécu.

-Cool, je n’ai jamais  chassé auparavant. Ma soeur m'emmenait.  Avance la rouquine en suivant Kat  les bras derrières la tête.
Ainsi les deux jeunes femmes passent l’après-midi à chasser. Enfin, surtout Kat et Chasse, car Lyta est trop occupé à apprécier la nature et à faire des colliers de fleurs." Y vont aimer ça, je te le jure,copine!'' Elle trouve néanmoins quelque eu de cailles. Ça reste de la bouffe. Côté gibier, Kat est insatisfaite des prises. Elle qui voulait se ramener avec quelque chose comme un beau gros cerf, ne réussit qu’attraper qu’un lièvre. Et un perroquet…..Que Chase est allé chercher on ne sait où*.Et qu’il refuse de le donner à quiquonc. C’est l’intention qui compte. Allez,on cueille un oui deux fruits, on prend quelques minutes pour se faire belles et présentables et les deux comparses partent en quête de la meute. Les habitants de l’île savent leur indiquer. Elle éteignait enfin la demeure Typhon. Quand on lui demande quelles sont leurs intentions, Kat met son bras autour de la jeune lyirenne.

-Yo, moé c’est Kat. :Katr’Rha Vāgha Kuḷa. Voic Lyta, ma chum  Wynmeris Anba. Voyez-vous, les parents  de la pauvr’p’tite ont du quitter le Rocher de Clair de Lune pas que leur meute les avait chassés. Pis sont meurt quand avait 4 ans. À passer toute sa vie dans un orphelinat humain. Faque j’me suis juré sur le fait de la tirer de son trou pis la reconnecter à ses racines.  On est venu assister à vos célébrations de la pleine lune. Je veux y monter commenter les enfants la Phoeve lui rend hommage. On ne va pas déranger, j’vous jure. Hein, ma grande. On apporte des offrandes pour vous autres pis toutes.

Mieux valait mentir sur qui était Lyta. Elle pense qu’une meute accueillerait plus une  Wynmeris Anba qu’une étrangère. De plus le manque de magie allait bien couvrir le mensonge. Pas de magie, pas de transformation, pas problème. Kat pince subtilement Lyta pour lui dire « embarque dans mon jeu’ » elle se contente de sourire et surenchérir. Elle est quand même une bonne menteuse. Enfin ce n’est pas un mensonge bien méchant non? C’est comme une fille  qui dit qu’elle a un amoureux lorsqu’elle parle à un garçon qui la drague.C’est une question de protection.De survie. Dans le fond, quel Eversha ne respecterait pas ça..

Nombre mot; 1038
note; même si le perroquet n'est pas une espèce indigène, ça reste drôle que chase se pointe avec un Perroquet de manière random. Qui on saura peu-etre un jour l'histoire de ce perroquet

Typhon observait attentivement l’île de Sylmoé du haut de son « palais. » C’était une autre de ces idées des conseillers, qui cherchaient à distinguer le souverain de l’île de la simple population. Évidemment, avec les moyens desdits habitants, ce monument n’était qu’une cabane dans les arbres. Personne n’y vivait, mais c’était l’endroit le plus confidentiel de l’île. La quantité de personnes capables d’escalader ces arbres à main nue et à cette hauteur se comptaient sur les doigts d’une main. Cet avantage avait fini par convaincre le chef de meute et roi de l’île de la pertinence de l’endroit.

La concentration de l’observateur fut interrompue par une présence qui avait cherché à surprendre son époux, mais échoua lamentablement suite aux nombreux craquements des planches de la cabane. Échidna, l’épouse de Typhon, amorça un mouvement intime avec son compagnon, mais se ravisa et se contenta de s’asseoir à ces côtés. Le couple royal vivait un moment difficile depuis que l’on avait découvert qu’une malédiction prévenait la naissance de toute progéniture. Cette révélation avait alors été mise de côté pour faire face à des réalités beaucoup plus pressantes, mais le concours de circonstances qui suivit repoussa encore plus loin la résolution du problème.

En attendant, le temps filait et Typhon était toujours dénué d’héritier. Il s’agissait là d’un fait que le destin ne cessait de lui rappeler en plongeant le guerrier géant dans divers périls mortels. À 32 ans, Échidna ne rajeunissait pas non plus et la magie noire qu’elle canalisait ne faisait que renforcer les effets physiques de la vieillesse. Il en résultait d’un plafonnement de ses capacités, alors que son mâle dans la fleur de l’âge ne semblait connaître aucune limite. Typhon ne cessait de croître en taille et en puissance, alors qu’Échidna stagnait. Cette démarcation se manifestait désormais par une douzaine de centimètres séparant les géants, un écart qui ne cessait de se creuser.

« Alors tu comptes vraiment inviter d’autres Evershas sur l’île, questionna Échidna pour briser le lourd silence qui pesait dans la cabane en hauteur. Tu sais que tu es roi. On pourrait chercher à t’assassiner, tu sais ? Et sans magie, tu es bien plus vulnérable que tu le penses… »

L’idée que son mâle convoitait une nouvelle épouse occupait les craintes de la changeuse de forme. Le mariage eversha était beaucoup moins contraignant que son homologue sorcier. Cela dit, les deux formes d’union avaient pour but d’enfanter une progéniture. Sa nature de fille de Sorcière torturait Échidna sur ce point. Elle échouait à la principale raison d’être de son mariage. Plus que ça, elle échouait à son objectif d’intégrer la haute société eversha du Rocher au Clair de Lune. La sang-mêlé qu’elle était, Wynmeris de son état, ne pouvait aspirer aux mêmes privilèges que les sangs purs, les Evergrims. Sa voie de passage consistait à être associé à cette noblesse par le biais de son époux et de ses enfants.

« Oui. Je ne compte pas laisser Rakel nous isoler de notre peuple pour mieux se débarrasser de nous, répliqua Typhon avec une pointe de hargne dans sa voix. Et arrête de t’en faire. Tu n’es pas aussi facilement remplaçable que tu le crois.
— Tu serais surpris de la facilité à faire passer un bâton dans un trou.
— Si l’âge te préoccupe tant, Gaïa a percé le secret du rajeunissement, tu pourrais lui demander. C’est quand même ta mère.
— L’immortalité ? Très peu pour moi ! La magie noire, ça laisse des traces. Je te signale que maman ne ressent plus aucun plaisir. Aucun. Elle ne ressent qu’un vestige de plaisirs quand elle afflige les autres. Et encore, elle y est déjà presque désensibilisée. Moi, je vais profiter de la vie jusqu’à la fin ! Et probablement mourir d’une crise cardiaque. »

Il s’en suivit de divers commentaires sur le surpoids de l’un et de l’autre. La politique de profiter de la vie d’Échidna l’encourageait à profiter des tous les plaisirs qui lui était accessible et son mâle était un apprenti cuisinier compétent. Typhon, pour sa part, avait fini par succomber au pêché de la gourmandise après les tentatives répétées de corruption de son maître cuisinier, un puissant Démon de la gourmandise. Les deux chefs de meute cachaient plutôt bien leur corpulence grâce à leur imposante musculature et leur taille de géant, mais l’illusion était vite brisée avec la proximité.

***

La cérémonie lunaire était une double opportunité pour Typhon. D’abord, ça lui donnait une excuse pour inviter d’autres Evershas à visiter l’île de Sylmoé. Ensuite, ça lui permettait de faire le pont entre les croyances des habitants de l’île et les croyances evershas. Il en résultat d’un pseudoculte de Phœbe, mais sans l’implication de la déesse de la lune et de la nature. Ainsi, pendant que les Evershas adressaient leurs prières à Phœbe, les habitants, eux, s’adressaient aux esprits de la forêt.

La première édition de cette cérémonie avait été plutôt populaire pour les habitants de l’île, qui priorisait les interventions concrètes, à la foi et à l’abstrait. Ainsi, ils pouvaient voir de leurs propres yeux les signes et si l’interprétation des Evershas n’était pas nécessairement celle acceptée par la population locale, il leur était facile d’arriver à leur propre conclusion. Il faut dire que le festin qui accompagnait la cérémonie de la pleine lune trouvait bien peu d’insatisfaits. Malgré ces efforts, il demeurait impossible de promouvoir la déesse de la lune et de la nature à la population de Sylmoé. La résistance au concept de dieux et de déesses était solidement ancrée dans les mœurs de l’île.

De leur côté, une douzaine d’Evershas curieux accomplirent le périple jusqu’à l’île de Typhon afin de rencontrer celui qui commanda les armées evershas et réussi à mettre fin à un conflit territorial qui accablait l’Antre des marais depuis une décennie. Évidemment, et au grand soulagement d’Échidna, tous repartirent de l’île peu après. Ils étaient trop attachés à leur patrie et incapables de gérer longtemps l’absence de magie pour considérer un séjour prolongé. Cela dit, cette première cérémonie prouva que l’infamie qu’avait cherché à propager le Grand-Totem Rakel à l’égard de Typhon et de sa meute n’avait pas trouvé prise dans l’esprit populaire.

Les préparatifs à la cérémonie lunaire suivante suivirent dès la fin de la première. C’était la deuxième fois que l’événement était organisé, alors l’expérience acquise lors des précédentes festivités permit de couper de moitié le temps de préparation. En accomplissant diverses petites tâches ici et là au cours du mois, le lot de travail fut moindre lors des jours précédents la fête. Considérant que la cérémonie devait avoir lieu tous les mois, toute optimisation des tâches était bonne à prendre. Une partie de ces préparatifs fut excédentaire, puisque seule une poignée d’Evershas accomplirent le périple jusqu’à l’île de Sylmoé pour le deuxième mois.

Le faible nombre d’Evershas à venir assister à la cérémonie ne perturbait pas Typhon. Le simple fait que les siens accomplissent le voyage pour assister à sa cérémonie était déjà significatif. Qui plus est, cette nouvelle pleine lune avait attiré deux jeunes femmes avec la particularité de ne provenir ni de l’Antre des marais ni du Rocher au Clair de Lune. Cette déduction venait des habits de ces étrangères. Ils n’étaient pas faits de laine de la qualité que l’on retrouve au Rocher au Clair de Lune ou du style rapiécé minimaliste qu’impose l’humidité de l’Antre des marais. Indépendamment de leur provenance, ou même de leur appartenance au peuple eversha, ces femmes furent admises sur Sylmoé afin d’assister à la cérémonie lunaire. Cela dit, Typhon se laissa convaincre par sa meute de faire preuve de prudence.

***

Gaïa, la hessha, et Griffon, le simurgh inspectèrent chacun des arrivants. L’un par fidélité envers son maître et l’autre par obligation envers son chef de meute. Les deux créatures chimériques se démarquaient de tous par leurs aspects inhumains. Gaïa était une créature monstrueuse à l’odeur fétide avec un corps d’araignée, la queue d’un scorpion, le buste et les bras d’une humaine avec la tête d’un serpent cobra. Plutôt chétive, elle dépassait à peine le 1 m 50 de haut et ne faisait guère plus de deux mètres de long. Ce qui lui manquait en force, toutefois, elle le possédait en malice et en intelligence. À l’inverse, l’animal divin respirait la force et la férocité. Il s’agissait d’un gigantesque oiseau de trois mètres au corps canin et aux griffes d’un lion. Le duo fouilla chaque arrivant à la recherche d’arme ou d’intentions malveillantes.

Ce n’est qu’une fois passés les gardiens, que les invités purent emprunter le chemin menant au lieu de la cérémonie, une clairière décorée de nombreuses effigies à l’image de la nature et de la lune. Sitôt entré dans la clairière, les arrivants furent interceptés par les serviteurs des souverains de l’île désigner pour préparer les invités à la cérémonie. C’est à ce moment qu’il fut possible d’observer la meute de Gargantua, assis en demi-cercle au centre d’un auditorium à ciel ouvert. Ceux-ci portaient leur « tenue » cérémonielle. Le terme vêtement pouvait mal s’appliquer, puisqu’aucun tissu n’était porté. Il s’agissait plutôt d’une panoplie d’os, de bois et de plantes séchés attachée ensemble par de la ficelle. Plutôt que de voiler le corps, cet assemblage avoir pour but de rehausser les peintures sacrées à l’effigie de Phœbe, car les huit Evershas étaient effectivement nus.

Typhon et son épouse Échidna dominaient les plus grands de leurs pairs d’une bonne tête et ils étaient les chefs de la meute. Pour n’importe qui d’autre, toutefois, le couple était gigantesque, mesurant respectivement 2 m 32 et 2 m 20. Outre leur taille, ils étaient visiblement les plus forts et les plus corpulents de la meute. C’était peu dire, car assez lourd pour valoir le poids de deux personnes (au moins), les chefs de la meute de Gargantua pouvaient vraisemblablement démembrer leurs adversaires à mains nues et sous forme humaine. Un élément marquant du couple était qu’Échidna paraissait une dizaine d’années plus vieille que son partenaire, soit dans la trentaine, alors que Typhon donnait début vingtaine.

À la droite de Typhon se trouvait Lolong, le seul membre de la meute de tailles normales, atteignant tout de même une taille de 1 m 86. Le bras droit de Typhon se démarquait également par son impressionnante cicatrice en forme de morsure qu’il portait sur la moitié du torse. Outre ce signe distinctif, Lolong avait un physique « oubliable. » C’était essentiellement le parfait Eversha moyen. Cela dit, âgé dans la quarantaine et avec sa cicatrice, Lolong avait assurément des capacités supérieures à ce que son physique seul pouvait évoquer. À la droite d’Échidna se trouvait Ladon, le plus vieil Eversha de la meute. D’un âge vénérable de la soixantaine, le vieil homme était le troisième plus grand membre de la meute, avec 2 m 10 et il était le plus mince des géants.

Le reste de la meute était constitué de jeunes géants de deux mètres, âgés entre 16 à 18 ans. Du côté de Typhon, il y avait le deuxième couple de la meute, bien en chair, et tous deux portants un bon nombre de cicatrices, signes de leur vie mouvementée. Enfin, les deux derniers, des jumeaux, se tenaient du côté d’Échidna. Le frère et la sœur se démarquaient par leur surpoids et par l’absence de cicatrices sur leur corps. Pas particulièrement forts ou imposants, les jumeaux bedonnants semblaient agiles et adroits de leurs mains.

Tel que le laissait présager le statut de roi de Typhon, aucun membre de sa meute ne portait des signes de malnutrition. Au contraire, chacun mangeait à sa faim, et même au-delà. Il s’agissait d’un signe de prospérité parmi les Evershas. La nourriture rassemblée pour les festivités suivant la cérémonie lunaire démontrait l’étendue de cette richesse.

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Avant de pouvoir rencontrer les souverains de Sylmoé et leur entourage, les invités furent conviés à faire leur toilette dans un espace public aménagé non loin de la clairière cérémonielle. Il s’agissait d’un ruisseau qui se déversait vraisemblablement dans la mer, sommairement aménagé pour permettre aux baigneurs de s’y nettoyer. Des serviteurs s’appliquèrent par après à peindre les symboles sacrés, pour ensuite aider les invités à revêtir les tenues cérémonielles. Le climat de l’île étant chaud et humide, aucun vêtement n’était nécessaire pour maintenir une température corporelle confortable. Puisque les vêtements étaient superflus, les organisateurs de la cérémonie avaient jugé bon profiter de l’entièreté de la surface corporelle. Les symboles sacrés pouvaient donc être plus nombreux et plus complexes.

Il était bien connu que les Evershas n’avaient aucune considération pour la pudeur, alors les Evershas qui venaient assister à la cérémonie, malgré le fait qu’ils soient étrangers l’un à l’autre, n’avaient aucune hésitation à prendre ce bain public et à porter les tenus cérémoniels qui ne couvraient à peu près rien. Une fois nettoyé et « vêtu, » les invités purent aller à la rencontre des souverains de l’île pour se présenter avant le début de la cérémonie. Il faut dire que si la pleine lune se distinguait déjà dans le ciel, il faudrait encore une bonne heure avant le crépuscule, où débutera officiellement la cérémonie.

Quand vint le tour aux deux étrangères d’aborder Typhon et Échidna, les chefs de meute ne furent pas dupes au mensonge de la dénommé Kat. Il faut dire qu’elle avait commis des erreurs de débutante en ajouta trop de détails sur la présentation de son amie et pas assez sur sa propre présentation. Elle annonçait du coup qu’elle n’avait pas besoin de présentation, alors que sa compagne nécessitait l’histoire de sa vie. Outre le contenu, Kat avait visiblement négligé d’aviser Lyta de la manœuvre. C’était donc un lamentable échec sur le contenu et la forme du mensonge, ce qui ne manqua pas d’amuser les chefs.

« Ah ! Je l’aime déjà cette petite, s’esclaffa Échidna. Il faut du cran pour mentir aussi insouciamment à un souverain ! Il te faut plus d’ambition en revanche Katr’Rha. À quoi bon mentir si ça ne te rapporte rien ? À moins que tu cherches à nous vendre ton amie, eh, eh, eh ! »

Typhon pour sa part s’accroupit pour mieux observer le prétendu membre de la meute de Vāgha Kuḷa.

« Toi, tu es définitivement la fille de Kum-Hâr, ajouta Typhon d’un ton neutre à l’intention de Kat. Quant à toi, bienvenu parmi nous Lyta. Wynmeris Anba, hein ? Donc tu serais une bâtarde de sang-mêlé émotionnellement instable et dénigré par la société eversha. Si, par un curieux hasard, tu n’étais pas une Eversha, je pense bien que ta présence serait mieux appréciée des nôtres.
— Il a fallu que je bouffe vivant vingt-trois Evershas avant qu’on me respecte. Une Wynmeris qui ne botte pas des culs est condamnée à lécher celui des autres.
— Heureusement, on n’est pas aussi sanguinaire et maléfique qu’il te faille prétendre être ce que tu n’es pas Lyta, enfin, pas tous.
— Eh, oh ! L’Eversha-manqué a ouvert grand la porte ! Je ne pouvais quand même pas laisser passer l’opportunité ! Mais sérieusement, Katr’Rha. Evergrim. Quand tu en sais si peu, tu vas au plus simple. Orpheline à quatre ans ? Bou-hou ! Ma mère a écorché vif mon père après ma naissance. J’ai l’ai transformé en l’adorable créature qui t’a fouillé à l’entrée à six ans. À neuf ans, j’avais transformé une douzaine d’esclavagistes en monstres et je leur ai broyé l’esprit pour en faire mes esclaves. À seize ans, j’étais à la tête d’une meute de Hesshas qui à terroriser le nord de l’Antre des marais pendant 10 ans. Et tout ça, c’est avant que je devienne géante. Et ne laisse pas l’autre balourd te donner l’impression qu’il est bon et généreux. Tu lui fais sauter un repas et il te bouffe tout rond !
— Faut vraiment penser à retravailler notre présentation…
— Pour une fois que je suis honnête, tu préfères que je mente ? Faut te décider à la fin ! Où préfères-tu qu’on parle de toi ? Tu en as tué combien d’Evershas ? Ah oui, tu as perdu le compte… Tu préfères peut-être parler de la guerre où tu as sacrifié des milliers d’Evershas pour le compte d’un tyran afin de récupérer un bout de marais que personne ne voulait ? Si Katr’Rha veut renouer avec son peuple, c’est aussi bien qu’elle sache dans quel merdier elle met les pieds.
— Reprenons plus convenablement. Je suis Typhon et voici mon épouse, Échidna. Vous êtes les bienvenus sur l’île de Sylmoé. Mettez-vous à l’aise, la cérémonie commencera sous peu.

2746 mots
1er message

Notre jeune blondasse effarouchée défie  Échidna avec un  air de défi, passe sa langue subitlement sur ses lèvres. Okay, si c’est un concours de qui a la plus grosse, Kat était  était plus que prête à relever le défi. Surtout si c’était pour protéger l’honneur de son amie, Kat était prête à aller au bat devant une reine. Ouais, pour ses amis, Kat pouvait défier une reine. Faut dire qu’elle était presque à défier une reine pour beaucoup de chose ,mais ses amis en faisait partieé
-Wow, super hot. Moé, j’adore chiller avec des vielles dames. Leurs histoires de vie sont full le fun pis comme elles savent que leur meilleur est déjà derrière,, elles passent leur temps à resasser leur histoire aux plus jeunes. T’as transformée  ta mère est cool-cool, c’est bien . j’parie que tu as fait ça dans le noire car on avait pas inventer le feu à ton époque. Mais vous êtes faits pas, moé pis ma chum on va se mettre utile et pertinente. Elle feint de tousser’’ contrairement à certains* . Merci full, dites-nous ce qu’on peut dire pour aider
-Heu….Kat
-Non laisse-laisse, Cela nous fais PLAISIR d’aider, hey. Ya.
Ainsi les deux jeunes femmes passent leur soirée avec la meute de Typhon. Elles aident aux préparations du repas et des festivités du mieux qu’elles peuvent/qu'on leur permet.  En effet Kat tenait à pris respecter la coutume des Vaghâ Kula qui est que l’invité doit donner un coup de main. ‘’On est des invités, pas des mendiants venant quémander, ’disait son père.Les deux jeunes femmes rient, discutent et se fondent avec les autres. Le mensonge de Kat est un bon lubrifiant social  pour Lyta. Elle en profite poser des questions ici et là ainsi que pour flirté. En effet, aux mec qui lui tapent dans l’œil, elle demande avec un sourire aguicheur. ‘’Dis-moi tu penses c’est quoi mon totem? Tu monterais le tient?’. Tout va bien. À un moment Kat remarque le roi de l’ile. Un beau grand guerrier au physique robuste, au regard d'azure. Sa démarche, son assurance. C’est un homme, un guerrier qui sait ce qu’l veut. Un Eversha fier. La tigresse en chaleur en Kat sent le félin dans  son visage. Il y a quelque chose de....carnassier dans le sourire de cet homme. Comme un tigre qui rit. Elle se fait met ronronner en le voyant et donne coup de coup à Lyta.

-Check-moé ça. Beaux-Mâle, à quatorze heures
-Ouais, il est pas mal chaud. En plein ton genre.
-Oh, je lui laisserais bien me tirer par les cheveux.
-.Je ne crois pas que ça risque d’arriver, Katou. T’as vu comment il se déplace et comment les gens le traitent. C’est le roi de l’île, Tu sera bien couillu s’il accepte de te parler.

Un conseil, bonnes gens: Il ne faut jamais taper dans l’orgueil d’un Vaghâ Kula. Cela risque de provoquer leur propension naturelle à se lancer dans des défis sans bon sens et voir même à se casser le cul. Tel père, tel fille, Kat prennent cela comme une remise en questionne de son ''honneur''' de fille de bar.Déjà elle commence à grincer des dents en regard Typhon.

-Pff, tu penses toé-là que je ne peux pas me taper un roi si je veux? Je te gage que d’icitte le foin du party, Typhon y me veut et meurt de me refaire la noune. Tsay, tu vois que je lui donne une descendance avec cuisse de faiseuses de bédé….tsay comme Wendy disait
-Meuf, il est clairement marié! C’est mort!
- Depuis quand ça m’a empêché de fourrer avec un dude,toé? Awaille cum on, j’te gage la prochaine tournée quand fais dans une taverne que j’y réussis à coucher avec d’ici les 24 heures
-D’’accord, Katou, rigole Lyta, si tu veux te ridiculiser devant toute ces qu’on vient JUSTE de rencontrer, lance-toi meuf, je te regarde.

Sauf Lyta, depuis le temps, tu ne sais pas que cette fille n’a pas peur du ridicule? Kat se lève. Arrange ses cheveux, remonte ses seins et retouche un peu ses peintures sur son visage. Elle a un feu, elle a la rage et la ferveur du tigre qui traque ça poindre. Elle est concentrée sa cible, même si on peut argumenter qu’elle est inatteignable. Sauf est-ce cela a empêché Icare de voler près du soleil qu’il soit si haut?

-Awaille, suit-moé,fille, tu vas m’accompagné à guit. Comme dit Kama, le meilleur moyen de conquérir le cœur des gens c’est la musique.

-Meuf, c’est ton pari, pour quoi je t’aiderais à gagner, han?

-Pasque, t’es ma chum pis les chums de filles ça s’entraide.Awaille, file, Sororité, stie!

Lyta part d’un rire chaleureux. Ah ! Comme ça lui plait de voir amie bonne heure et enthousiasmes à faire quelque chose. Alors elle attrape la guitare et la suit sans broncher au feu centrale où danse la majorité des jeunes gens de leur âge. Y a du monde et pour se démarquer Kat compte utiliser deux choses; son corps et sa voix.   Elle tousse un peu.  Kat est-tu bien sûre que c'est la meilleure idée de chanter avec le bruit? Tes sûr qu'ils vont s'arrêter pour t'écouter. Mais bon un coup que la cantatrice est lancer rien pour l'arrêter (a part un mur....oun type comme Typhon) Mais bon, elle tousse encore pour attirer l’attention. Sauf on l’ignore. Elle tousse un peu plus fort. Un peu plus fort. Puis elle dit,

-Hello! Votre invitée veux vous parler!

Puis elle se racle la gorge et essaie de parler par-dessus le bruit ambiant. Elle s’assure qu’elles sont bien face de Typhon et de déclare haut e fort,assez fort pour son béguin l’entend bien fort. Elle décide, voyez-vous, ne parler y trop directement. D’abord, disait sa mère, si tu veux séduire un homme, capte son attention et attends qu’il vienne à toi.Tu n’es un peu personne, par contre....mais bon tu es un peu le contraire d'Ado; t'aucune conscience de toi même.Mais bon

-Désolé gagne de vous dérangez dans votre fun, sauf j'ai une annonce à vous vous êtes super fin de nous avoir accueillis et chez nous on a une coutume à chaque pleine lune. En faite, chaque fois qu’on a une invitée doit nous un chanter une chanson. Je ne ne ferais pas honneur à mes ancêtres si je vous chantais en votre honneur et celle de Phoebe. Bref, j’espère que cela vous dérange pas trop que je vous faire mon numéro. Come on, gagne, c’est mon honneur de Vaghâ Kula qui ent jeu. Je vous jure que vous allez aimer. Vous avez droite me lancer des tomates si vous n’aimez pas ça.

C’était gros tas de bullshit pour qu’on la laisse chanter. Néanmoins, elle comptait sur l’ignorance de sa meute des gens autour afin que fin sa stratégie fonctionne. Sauf elle ignorait que Typhon avait rencontrer sa meute. Cela allait jouer en sa désafaveur? Nul le sait. En tous cas, elle fait un signe à Lyta de commencer à jouer. Allez quelque vocalise et y vat, Kat et se met  chanter une chanson de son amkie Kma, Le coup de soleil(hrp:: elle chante  l'équivalent de cette chanson (La chanson et la chorée sont crédité à Lori) Une chanson sur une femme qui se languit de son ami, sûrement marin, partie au loin Le coup de soleil étant associé au coup de je te t'aime, le je t'aime devant par association une brûlure. Bref, c'est pour la message poétique Kat essaie de chanter. La musique est quand même entrainte et enjouée comme soleil, donc sa voix resté joyeuse. Donc le défi pour Kat est de bien les paroles.

Alors la chorégraphie. Comment dire. Elle reste, pour ainsi basique. Pour une chanteuse-danseuse, tu accordes plus d’effort à chanter qu’à bien danser. Bref, elle se dandine,envoie envoye des bisous  avec les bras à chaque ''je t'aime''  Lyta, qui est une bien meilleure guitariste que Kat ne le sera jamais Kat, assure bien sûr. ( Mais dites-lui pas à Kat, elle risquerait de mal le prendre’) Lyta lui sert même de Choriste l’accompagnant dans les refrains. Même la jeune rouquine en profiter pour sa propre drague. Elle fait des clins d’œil aux garçons,se collant lascivement contre Kat durant les solos.Le yta essai battre Kat on se dénichant un mâle ou fait-elle subtilement du gringue à son amie t? Impossible avec cette fille maitresse des signaux contradictoires, surtout en amitié. Sauf ce soir, Kat se fout complément des filles ‘’hétéro peut être peu-être pas’’. Ce soir, elle a dans sa ligne de mire un homme comme elle jamais n’avait voulu un. Elle ne fait qu'attendre que les hommes viennent à elle et se retrouve avec n'importe qui à la fin de la soirée, a vivement décidé d'attraper un homme rien que pour elle.  Typhon est si grand, si beau, si confient. Il la rend tellement folle avec ses gros muscles et sa grosse voix ? Était-ce l’amour? Les envies de reproductions? La recherche de la validation auprès d’une figure paternelle, car oui pour les personnes qui n’aurait pas capté la fille a des enjeux paternels. Un peu de tout ça parce que soyons honnête, avec ’avec une fille perturbée comme Kat on a  un gros cocktail d’enjeux avant d’entamer n’importe quel type de relation interpersonnelle. Mais, bref, revenons un peu à l’action, car la narration est très partie vrille dans son coin. Durant tout son numéro on dirait qu’elle ne danse et chante que pour Typhon. Finalement aux dernières paroles, elle enlève sa couronne de fleur dans ses cheveux et l’envoie ‘’nonchalamment’’ vers le roi de Typhon. Du moins, elle essaie. Son geste a plus ou moims de grâce En fait, si Kat avait agité une grosse pancarte avec écrite ‘’REGARDE-MOI TYPHON ! <3! <3! ’’ pendant trois minutes cela saurait eu le même effet. Ou pas. La grande blonde garde encore les yeux fermé1 car elle attend un peu de voir.,,,De voir si elle a conquis son public ou cette prestation resta dans les annales de son histoire comme un autre fiasco.

La mise à l’épreuve d’Échidna révéla le caractère insouciant de la dénommé Kat, ainsi que celui docile de celle qui s’appelait Lyta. Leurs tentatives de séduction se heurtèrent à un mur de marbre, mais leur numéro musical fut apprécié par la modeste assemblée. Il faut dire que Typhon ne disposait d’aucun musicien dans sa meute, l’île ne comptait aucun réel talent non plus et les trois autres pèlerins n’avaient guère mieux à offrir. Malgré tout, outre un remerciement de politesse pour cette performance de la part de Typhon, le public semblait plus gêné pour les musiciennes qu’autre chose. C’était peu dire, puisque bien peu de chose pouvait entraîner de la gêne pour des changeurs de forme.

Le piètre résultat des deux étrangères tenait principalement de l’inopportuniste de leurs gestes. La cérémonie lunaire était un moment solennel, dédié à la déesse de la lune et de la nature. L’on souhaitait connaître ses intentions pour les Evershas présents et recevoir sa divine sagesse. Toute activité divergeant de ce contexte était vue comme indésirable. C’est pourquoi bien que la nourriture soit disponible, elle n’était pas consommée. L’on préférait plutôt bien s’installer, se trouver un coin confortable et patienter le temps que les Augures fassent leur travail.

Typhon et Échidna gardaient à l’œil les étrangères en quête d’attention, mais outre les quelques minutes dédiées à l’introduction des invités, les Augures avaient opté pour une sorte de méditation plus ou moins silencieuse. L’un montrait de temps à autre du doigt un élément visiblement imperceptible pour les profanes, le couple se consultait brièvement, puis reprenait leurs observations en silence. C’était l’étape préparatoire à la cérémonie, celle où les signes de Phœbe étaient observés. Ladite cérémonie, qui aurait lieu au crépuscule, était le moment où seraient dévoilés ces signes. Ce n’était qu’ensuite, que les festivités nocturnes commençaient et que l’on chanterait, danserait et mangerait.

Tel que le voulait la coutume, les invités de la cérémonie pouvaient observer le rituel, mais seuls les Gardiens participaient prendre une part active à la cérémonie et portaient assistance aux Augures. Pour la meute de Gargantua, il s’agissait de Lolong et de Ladon. Le reste de la meute, soit Renart, Herméline, Mivoga et Rohk, des Enfants de Phœbe, s’occupait plutôt des invités et s’assurait que tout se passe bien. Une attention particulière était portée à Katr’Rha et Lyta afin qu’elles se tiennent tranquilles pendant cette période de calme. Le silence n’était pas imposé, et plusieurs conversations à voix basse se déroulaient ici et là, mais l’on faisait attention de ne pas distraire outre mesure les Augures à leur tâche.

***

C’est peu avant le crépuscule qu’il y eut du mouvement chez les Augures. Échidna ne se gêna pas pour soupirer profondément. Même Typhon parut troublé pendant un instant, mais retrouva rapidement son air habituel. Le guerrier n’avait pas pour habitude d’être particulièrement expressif.

« Les signes ont été observés. Soyez attentifs, car voici les signes de Phœbe ! Annonça Échidna d’une voix forte et puissante. L’un des trois perroquets, gardiens de la clairière de cérémonie, a disparu. Une vie a été perdue, mais d’autres ont pris sa place, car des Papillons Lune s’y installent désormais. »

La voix d’Échidna était assez vigoureuse pour que tous puissent aisément l’entendre. La foule aurait pu être dix fois plus nombreuse que cela ne l’aurait pas empêché d’être entendu. À l’inverse, Typhon, lui, préférait un ton de voix plus modéré et adapté à la quantité de gens présents.

« Voici tels sont les mots de Phœbe, précisa Typhon. Des changements sont à venir et une nouvelle réalité attend les enfants de Phœbe. Des défis devront être relevés, mais le soutien de notre déesse nous est acquis. Il nous revient maintenant de nous élever et de concrétiser un avenir à la gloire de Phœbe ! »

Sitôt les mots de Phœbe révélés, un regain de vie anima la clairière. L’attitude silencieuse, réservée et sereine des changeurs de forme changea du tout au tout et l’on attaqua le festin. Un grand brasier fut allumé pour éclairer la clairière cérémonielle et quelques serviteurs royaux apportèrent des tambours de diverses tailles pour y jouer une mélodie de fond, interprétant un air typique du Rocher au Clair de Lune. L’heure était désormais à la fête et chacun comptait engloutir autant de nourriture que possible, danser, chanter et boire jusqu’à l’aube.

Les os et les bois des tenues cérémonielles s’entrechoquaient à un rythme complémentant celui des tambours. Si lors de la partie de la cérémonie où les Augures cherchaient les signes de la déesse de la nature et de la lune, les Evershas s’étaient éparpillés pour se mettre à l’aise dans la clairière, il était désormais tout autre. Au contraire, lors de la partie festive de la cérémonie, les changeurs de forme se montraient beaucoup plus intimes, se collant les uns sur les autres et s’assurant que personne ne reste seul.

La meute de Gargantua était particulièrement efficace pour rassembler les invités et les poussées à l’activité. Si le chant assoiffait, l’on apportait des breuvages légèrement alcoolisés. Si la danse épuisait, l’on guidait jusqu’au festin, le tout dans un remue-ménage d’apparence chaotique, mais étrangement ordonné.

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