Entrer dans la danse

Partenaire : Solo
Intrigue/Objectif : Lexa rentre enfin sur Alaitihad après sa victoire à l'épreuve de Djomir de la Coupe des Huit. Elle est tranquillement chez elle lorsqu'elle entend de ma musique dehors. Elle ne résiste pas à l'appel de la danse. Elle finit par danser et même à inviter tous les passants à se joindre à la danse. Une fois terminé, elle passera un moment à discuter avec eux afin de nouer des liens avec les humains. Certains d'entres eux soumettront une idée pour Lexa, celle de se diriger vers des Prêtres et Prêtresses afin qu'elle puisse danser pour les Aetheri.

Je suis enfin de retour à Alaitihad et je vais en profiter pour prendre un peu de bon temps pour que je puisse récupérer. Ces dernières semaines ont été d’une telle intensité que j’en suis lessiver. Il y a tout d’abord eu la Danse du Pardon qui a duré près de deux jours et trois nuits. A partir de là, j’ai découvert la danse qui est vite devenue une passion, je peux même dire ma raison de vivre, sans pour autant exagérer. Il y a eu ensuite, l’ouverture de mon commerce d’encens et d’accessoires pour les cérémonies religieuses. Il faut que je trouve de nouveaux locaux pour pouvoir accueillir mes amis qui sont venus me prêter mains fortes afin de pouvoir élargir notre gamme de produits. Je dois aussi lui trouver un nom. Ce n’est pas le moment de penser à cela pour l’instant, mais mon esprit en décide autrement. Il me fait remémorer le moment où j’ai contacter mon frère Gladio suite à une discussion que j’ai eu avec Meredith ma sœur devenue Ange et Irysïa, ma cousine. C’est à partir de là que tout s’est mis à se bousculer dans ma vie. J’ai décidé de participer à la Coupe des Huit en m'inscrivant à l’épreuve de Djomir, l’île du métal. Il se trouve que l’épreuve en question était un concours d'éloquence. Je m’y suis présentée, j’ai parlé de moi et de ma volonté de renouer les liens avec ma famille Lyrienne. Mais je ne me suis pas arrêtée là, j’ai décidé de parler de mon projet de créer une alliance commerciale entre mon commerce d’encens et l’élevage Extalia, de ma famille, pour ensuite que cela évolue en une alliance entre nos deux races, les Lyrienns et les Humains et ainsi prétendre au titre d’Ambassadrice et Diplomate. Il se trouve que j’ai remporté la première place. Il va falloir que je demande une audience auprès de la royauté humaine pour leur parler plus en détails de mes ambitions. Enfin s’ils veulent bien me recevoir et si je ne me retrouve pas bannie parce que je n’ai respecté aucun protocole.

Bon, tout cela pour dire que je n’ai pas eu un moment à moi depuis un certain moment. Assise sur mon fauteuil préféré, je souffle un bon coup avant de défaire lentement ma longue natte. Je place mes cheveux blonds vénitiens sur le côté, puis je prends ma brosse pour prendre soin de ma chevelure. Je commence à chantonner une petite musique que j’ai dans la tête. J'ai mis un petit moment avant de réaliser que cette mélodie ne venait pas de ma tête, mais venait de dehors. Je me lève pour regarder par la fenêtre pour voir d’où elle venait exactement. C’est à ce moment-là que je vis une petite troupe de musiciens qui jouait de la musique typiquement humaine. Instinctivement, je me déshabille pour vêtir une magnifique jupe colorée, un tissu autour de ma poitrine et quelques bijoux avant de sortir de chez moi. Je me suis mise à courir vers eux. Une fois arrivée à leur hauteur, je les salue tout en leur demandant une petite faveur. « Sabah. Puis-je me joindre à vous ? » La troupe me fixait en affichant un large sourire, sauf un, il avait un regard interrogateur. « Mais vous êtes Lexa Blaise ? » Un peu gênée que l’on me reconnaisse, je lui répondis. « Oui, c’est bien moi. » Un rictus sorti de son corps. « Vous faites beaucoup parler de vous depuis votre victoire à la Coupe des Huit ! » Toujours gênée je lui répondis. « Ah bon, tant que cela ? » Cette fois, c’est un rire bien audible que l’homme exprima. « Ca oui ! » Il me fixait en me faisant un signe de la main. « Je vous en prie, accompagnez-nous. » annonça-t-il en m’invitant à prendre place. Je remercie chaleureusement tous les membres de la troupe avant de m’éloigner légèrement et attendre les premières notes.

Je ferme les yeux, laissant les premières vibrations des instruments imprégner mon corps. Je les laisse me guider, m’emporter. Quelques pas en avant, les petits mouvements amples, mais élégants de mes bras bougent en harmonie avec le reste de mon corps. La jupe, que j’ai vêtue tout à l’heure, accompagne gracieusement mes pas. A chaque fois que je bouge, elle soutient les mouvements que je fais en réagissant immédiatement, en ondulant gracieusement lors de mes gestes les plus amples et doux, mais aussi en virevoltant quand la musique emporte fougueusement mes pas. Je continue de danser, sans m’arrêter. Je sens la terre caresser la peau de mes pieds nus lors de chacun de mes pas. Mes longs cheveux, libres de tout mouvement, accompagnent, eux aussi, mes pas. Ils rendent ma danse encore plus mystique.

Je me sens moi-même lorsque je danse. Je ne ressens aucune pression, ni aucune obligation. Je danse pour moi, mais aussi pour apporter de la joie autour de moi. De temps en temps, je jette un petit regard en direction de la foule qui s'agrandit de quelques personnes à chaque fois.Je les entends parfois prononcer mon nom, ou alors par l’un de mes titres : “C’est l’élue d’Hel’Dra !” par moment. “Oh regardez, c’est Lexa Blaise qui danse !” quelques fois. Le plus souvent “Del Haftavân”, mais surtout “Devâdary dā Sipāhī”. Cela me faisait chaud au cœur de les entendre me reconnaître. J’ai l’impression d’être importante à leurs yeux. Pour les remercier, je ne pouvais que continuer de danser pour illuminer davantage leur regard.

La petite troupe de musiciens commence à atténuer le son produit par leurs instruments. Je m’arrête de danser pour reprendre mon souffle avant d’entendre la musique recommencer de plus bel avec un rythme totalement différent. Cette fois, la musique se veut plus rapide, plus festive, plus rythmée. Je me mets à bouger mon corps au même rythme. J’ai envie de rire, de faire partager ma joie avec tout le monde. Je me dirige vers une jeune femme. Je pris ses mains pour l’inviter à danser avec moi. Je me dirige cette fois avec une petite fille, puis un homme, et d’autres femmes. Je les invite tous à danser avec moi. C’est ainsi que j’amène de nombreux passants et spectateurs à danser dans la joie et la bonne humeur. Nous dansons, nous virevoltant tous en cœur, suivant les mêmes pas. Certains d'entre eux ont des pas un peu plus timides ou un peu plus maladroits que moi, mais ce n’est pas grave. Cette danse n’a rien de formelle, elle est juste là pour donner du baume au cœur et passer du bon temps entre nous. Si on m’avait dit, il y a quelques années de cela que je serais arrivée à trouver ma place chez ce merveilleux peuple que forment les humains, je ne vous aurais jamais cru ! Encore moins si vous me disiez que j’allais danser devant eux avant de les inviter à partager ce moment de réjouissance.

Ma sœur, Meredith, qui est aussi mon Ange Gardien, me regardait danser. Elle était assise sur un petit muret non loin de la grande place où nous étions tous en train de se mouvoir en rythme. Elle est heureuse de me voir comme cela, de me voir enfin parmi les miens. Elle le sait très bien que je possède deux familles et ne m’en veut nullement. Je lui ai déjà expliqué cela : j’ai une famille, les Blaise, avec qui je partage un lien de sang, mais aussi une autre famille, une d’adoption. Cette dernière est composée du peuple humain. Elle sait également que je porte beaucoup plus ma famille d’adoption dans mon corps que celle de sang. Surtout depuis que j’ai enfin réussi à me faire une place en leur sein. Maintenant  j’ai envie de les aider, de les protéger, de leur apporter de la joie, de tout faire pour eux. Cela aussi, ma sœur le sait et d’ailleurs, elle m’encourage à continuer sur cette lancée. Le cœur de Meredith se remplit de joie à chaque fois qu’elle me voit heureuse. Ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est de me voir danser et m’épanouir. On a traversé tellement de choses ensemble. On a grandi ensemble, on a étudié ensemble, on a partagé nos douleurs, nos peines, nos joies … Malheureusement un jour elle a perdu la vie. Je ne m’en suis pas remise. Puis un jour, je me suis vue bannie d’Aeden par ma propre famille tout cela parce que je suis devenue une humaine. J’ai dû trouver ma voie toute seule. J’en ai bavé pendant très longtemps, mais j’ai réussi, par je ne sais quel miracle, à sortir la tête de l’eau. Contre toute attente, Meredith est venue me retrouver sur Alaitihad. Je ne sais pas comment, mais elle est de nouveau près de moi et en tant qu’Ange Gardienne qui plus est ! Une seconde chance s’offre à nous, pour que l’on puisse de nouveau évoluer ensemble.

Le soleil se couche en nous offrant ses plus belles couleurs. Un camaïeu de rose, mais aussi d’orange, de jaune et de bleu illumine la voûte céleste. Un mélange de couleur qui va si bien avec les étoffes colorées que nous portons nous, les Humains. Je m’arrête de danser quelques secondes, pour regarder ce spectacle si merveilleux à mon goût. Tout le monde dansait, tout le monde riait, tout le monde prenait du plaisir. Ce bonheur-là, je le garderai dans mon cœur à jamais. Je regardais toutes ces personnes danser autour de moi, je ne pouvais résister plus longtemps, il fallait que je danse encore et encore. J’attendais le bon moment pour que je puisse m’installer dans la danse pour reprendre les mêmes pas qu’eux afin de les rejoindre. Je virevolte encore, mes longs cheveux, paraissant maintenant roux à la lumière du soleil couchant, suivent mes gestes. Quelques pas à gauche, quelques pas à droite, puis on se déplace en formant un grand cercle. Par moment je tape dans mes mains, ensuite je réalise des mouvements amples et harmonieux avec mes bras. Je suis bien, je suis heureuse. Je ne l’aurais jamais cru si on m’avait dit que je me découvrirai une véritable passion pour la danse. Et comme il faut s’y attendre avec moi, je souhaite toujours en faire plus. Peut être qu’un jour je pourrais danser dans un cabaret qui sait ? Ou alors je pourrais être la danseuse qui mène la danse comme maintenant. Je ne sais pas. Quoi qu’il en soit, pour l’instant je préfère profiter du moment présent, mais aussi de me reposer et de m’éloigner un peu de toutes les obligations qui me sont tombées dessus en si peu de temps. J’ai besoin de respirer, de me retrouver, de penser à moi et cette danse là, celle que je suis en train de faire avec les humains, non … avec mon peuple, ma famille d’adoption, m’offre justement cette bouffée d’air que je désire tant. Ce moment restera à jamais gravé dans mon cœur.

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Entrer dans la danse

Je continue de danser avec les humains d’Alaitihad. Cette fois, les filles sont d’un côté et les garçons de l’autre. Chaque camp danse l’un après l’autre, comme s’il s'agissait d’une petite compétition pour voir qui d’eux deux dansera le mieux. Par moment les deux groupes virevoltent en même temps. Je trouve cela très amusant, cela met du piquant dans les danses humaines et cela me rapproche encore un peu plus de ma famille d’adoption. J’aime beaucoup leur culture, enfin maintenant elle est la mienne aussi. Il faut encore que je travaille sur ma chorégraphie, mais je suis plutôt à l’aise avec leurs danses. Bien évidemment il y en a des simples, mais aussi des complexes. Pour l’instant je préfère m’entrainer sur des danses assez faciles pour pouvoir suivre le rythme.

La musique commence à s’atténuer, la danse se faisait moins rapide pour qu’au final tout s’arrête. J’ai le souffle rapide, mais un large sourire illumine mon visage. Je regarde tout le monde rire, se parler entre eux. Je me sens mise à l’écart, comme si je n’avais pas danser avec eux, comme si je redevenais une inconnue pour eux. Mon sourire s’efface peu à peu avant de disparaître. Je m'apprêtais à partir lorsque le chef de la troupe de musique m'interpelle. « Mademoiselle, venez donc nous rejoindre ! Nous nous apprêtons à aller manger. » Je fus surprise d’une telle invitation, que je ne pus, cependant, pas refuser. « J’en serais ravie. » Mon sourire revient aussi vite qu’il est parti. Je les suis en direction d’une humble demeure possédant une immense pergolas où de nombreuses plantes grimpantes ont pris appui. De nombreuses lampes à huile, faites de fer forgé et de verre coloré, éclairent le dessous de la structure, révélant un immense tapis couvrant le sol avec, posé dessus, de nombreux coussins et une table basse centrale. « Prenez place Mademoiselle. » m’invita une jeune femme. « Appelez moi simplement Lexa. » Je la vis rougir avant de me sourire. J’allais prendre place sur l’un des coussins lorsque je vis une autre femme apporter de quoi manger. Instinctivement je m’approchais d’elle en approchant les mains du plateau. « Permettez moi de vous aider. » Elle avait l’air gênée. « Non, vous êtes notre invité. » Je ne pus m’empêcher de lui répondre. « Vous en faites déjà bien assez. Ne vous en faites pas, cela ne me gêne pas du tout de vous aider … bien au contraire ! » Elle me laissa finalement prendre le plateau. Je le pose sur la table basse avant de suivre la jeune femme vers la cuisine pour continuer d'apporter les plats. Une fois cela terminé, je m’assis sur un coussin.

L’ambiance est très chaleureuse et conviviale. Nous avons même entamé la discussion. « Dites-nous tout Lexa. Comment se fait-il que vous êtes l’une des nôtres alors que votre famille est Lyrienne ? » Au début, je ne voulais pas répondre à cette question, sauf que le fait de les entendre dire que je faisais réellement partie des leurs m’a fait chaud au cœur. Je ne pouvais me résoudre à les laisser sans réponse, c’est pour cela que j’ai décidé de prendre la parole. « Pour être honnête avec vous, avant j’étais une Lyrienne. Je n’avais pas encore eu ma Révélation. » Peut-être qu’ils ne savent pas ce qu’est la Révélation. « C’est un passage obligatoire pour un Lyrienn, c’est le moment où un élément entre dans notre corps. » J’évitais d’entrer trop dans les détails, de leur dire que c’était l’une des épreuves les plus difficiles dans la vie d’un membre du peuple des éléments, pour ne pas dire la plus difficile. « Bref, il se trouve que mon Kan’Ghar s’est dissipé pour laisser place à mon Ma’Ahid … Cela m’a valu d’être bannie d’Aeden par ma propre famille. » Au fur et à mesure que le temps passe, j’ai de moins en moins de mal à en parler. Mon regard se posa sur un homme qui exprimait son empathie. « Cela n’a pas dû être facile pour vous. » J'inspire un bon coup avant de prendre la parole. « Non … au début ça a même été très compliqué. J’ai erré très longtemps avant que l’on me guide vers Babelsba. Ensuite cela ne faisait pas très longtemps que j’avais rejoint ce royaume on m’a choisie pour mener l’expédition jusqu'ici, pour fonder Alaitihad. Après vous connaissez la suite. » prononçais-je ces derniers mots dans un léger rictus.

Je me sens chez moi ici, beaucoup plus que lorsque j’étais encore à Extalia ou même Aeden. Tout est beaucoup plus simple ici. Je me rends compte que finalement la magie n’est pas si indispensable qu’il n’y paraît. On s’en sort très bien ici. On a bâti une cité à partir de rien et sans Kan’Ghar, seulement notre cerveau, nos mains et nos muscles. Même si on m’offrait tout l’or du monde, je ne voudrais jamais redevenir une Lyrienne.
La discussion continuait et mes amis me posaient de nouvelles questions. « Vous dansez super bien ! Où avez-vous appris ? » Je pris une grappe de raisin avant de répondre. « Depuis toute petite je danse, j’ai appris la danse de salon chez les Lyrienns. Mais lorsque j’ai été bannie … j’ai absolument tout abandonné. Je me laissais vivre … Jusqu’au jour où il y a eu la Danse du Pardon. Quand je me suis réveillée de la transe, j’avais l’impression de renaître, c’était vraiment étrange. C’est à ce moment-là que j’ai décidé d’apprendre votre danse, enfin notre danse ! » Je les vis tous sourire lorsque j’ai prononcé mes derniers mots. « Tu n’as plus à hésiter quand tu souhaites t’exprimer sur ton intégrité dans notre peuple. Tu fais partie des nôtres maintenant ! Tu es une humaine comme nous, même si tu ne l’as pas toujours été. L’important c’est la personne que tu es maintenant, pas celle que tu étais dans le passé. » exprima la doyenne de la table à mon attention. « Tu as dansé déjà une fois pour les Golakīs. As-tu déjà pensé à danser de nouveau pour eux ? » Je réfléchissais un instant. « Je ne sais pas trop, je n’y ai jamais trop réfléchi. » La doyenne porta son verre de thé à ses lèvres pour en boire une gorgée avant de continuer. « Tu devrais y songer. Tu sais danser et les Golakīs apprécieront, je pense, tes danses. Mais pour cela il va falloir que tu apprennes nos danses traditionnelles ! » Je n’y ai jamais songé. Quand j’ai été bannie d’Aeden, j’ai eu la sensation que les Aetheri m’avaient abandonné. « Je ne sais pas si c’est une bonne idée. » me confiais-je en baissant mon regard vers le sol. « C’est à toi seule de décider Devâdary dā Sipāhī, mais si tu décides de te diriger dans cette voie, il faudra que tu te présentes devant les Prêtres. » dit-elle à mon encontre en posant une main sur ma joue.

Le repas s’est éternisé jusque tard dans la soirée. On pourrait même dire jusqu’au milieu de la nuit. Les ruelles d’Alaitihad sont très calmes. Je croise quelques passants, préférant marcher la nuit pour respirer son air frais et ainsi échapper à la chaleur du jour. Je ne suis pas très fatiguée pour l’instant, c’est pour cela que je me suis arrêtée dans une petite rue tranquille pour prendre le temps de réfléchir à ce que la doyenne m’a dit tout à l’heure. « Tu sais … elle a raison ! » Je sursaute d’un coup, surprise. Je cherche d’où vient la voix. Soudain, je vis une jeune femme de petite taille descendre du muret là où elle était assise. Elle fait à peu prêt deux têtes de moins que moi. « Tu devrais te spécialiser dans la religion. » Elle continue d’avancer vers moi. Elle a de longs cheveux roux attachés en une haute queue de cheval. Ils sont tellement longs qu’ils lui arrivent au niveau de ses mollets. Ses yeux sont d’un jaune orangé assez impressionnant. Elle porte une belle et longue robe noire qui valorise assez bien sa poitrine. « Qui êtes-vous ? » demandais-je, perturbée. « Ta conscience ! » m’annonça-t-elle en me souriant avec un regard vaniteux. « Nan je rigole ! Détends toi un peu ! » dit-elle en riant. « Je suis Daisuke, on m’appelle aussi La Digne. Je suis une Archontesse et je suis là pour te hisser au sommet ! » Je la regarde d’un air perplexe. Je ne sais pas du tout où elle veut en venir, c’est pour cela que je préfère rester sur mes gardes. « Bon … visiblement tu ne sais pas de quoi je parle … Bon je vais tout t’expliquer Lexa. » D’où elle connaît mon nom ? « Déjà, je t’ai choisie et par conséquent, tu es la seule à pouvoir me voir et m’entendre. » Cette situation est de plus en plus bizarre. « Comme je l’ai dit juste avant, je t’ai choisie pour t’aider et te hisser au sommet. Cependant, inutile de me demander de prendre une décision pour toi ! C’est à toi seule de trouver ta voie, je peux juste être là pour te conseiller et comme je te l’ai dit tout à l’heure … si tu m’as écoutée … Je pense que tu devrais te spécialiser dans la religion à travers tes danses. Tu danses plutôt bien, il serait dommage de le gâcher en dansant juste dans les rues … Les Aetheri apprécieront beaucoup que tu danses en leur honneur ! » Son sourire narquois me tapait sur les nerfs, mais plus j’y réfléchis, plus mon cœur et mon esprit souhaitent que je danse pour les Dieux. Surtout que j’ai créé un commerce d’encens et d’accessoires de cérémonies et que je suis également encenseuse … Lier l’art de la danse et celui de l'encens pourraient être une formidable idée si en plus, je décide de me spécialiser dans la religion. « Je te laisse y réfléchir ! » dit-elle en croisant ses mains derrière son dos. « A plus tard ! » Elle disparaît aussi vite qu’elle est apparue. C’est une étrange personne tout de même. Elle se dit être une Archontesse, mais qu’est ce que c’est exactement. Je ne sais pas, je lui demanderai si jamais elle refait surface. Pour l’instant elle est partie et tant mieux.

La fatigue commence à se faire ressentir. Je finis par rentrer chez moi. Tout le monde vivant sous le même toit que le mien était en train de dormir. Je me dirige vers ma chambre. Je ne prends même pas le temps de me déshabiller. Je m’allonge sur mon lit en cogitant sur le fait de savoir si demain j’irai voir, oui ou non, des prêtres pour m’apprendre les danses traditionnelles qu’ils exécutent durant les cérémonies religieuses. Je ne sais pas trop, pour l’instant je suis fatiguée, je n’arrive plus à réfléchir correctement. Le sommeil commence à me gagner. Je sens mes paupières qui sont lourdes, je tente de lutter, mais en vint. Je finis par me laisser aller et tomber dans le sommeil. Peut être que demain je me réveillerai avec une idée plus précise de ce que je souhaite faire. Après tout, la nuit porte conseille.

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Daisuke, la Digne: