Il faisait froid, comme lui

☙ Jack's Lament - The Nightmare Before Christmas ; Piano Cover

Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : I | Rahzdens

Spécialités :
- Agilité : 8
- Force : 9
- Charisme : 8
- Intelligence : 9
- Magie : 8

Je rejetais en arrière le bras de Laysa qui s'était innocemment logé sur mon ventre pendant la journée. Je la fixais d'un oeil mauvais en m'asseyant sur le bord du matelas. La brune ne fit que marmonner dans son sommeil avant de rouler sur le ventre pour s'installer en diagonale et prendre toute la place. Selon elle, les finances ne permettaient pas de réserver deux chambres. Selon moi, c'était un mensonge gros comme ces montagnes pour dormir avec moi. Elle trouvait toujours le moyen pour se caler contre moi en dormant, soit disant qu'elle bougeait dans son sommeil. J'avais renoncé à la repousser, la Vampire revenant irrémédiablement sur moi. C'était ça ou dormir par terre.
Je m'habillais rapidement et en silence pour ne pas la réveiller. Elle s'était mise en tête de passer un certain temps aux Edelweiss pour changer d'air. La version officieuse, c'était pour m'endurcir en prévision du conflit actuel avec les Evershas. Après notre présence au banquet, elle s'était fourrée l'idée dans la tête que nous serions appelés à avoir un rôle dans cette guerre. Je me fichais bien de Durienrisda, je ne voulais même pas y aller ou y faire quoi que ce soit. Sous couvert de vacances, la Vampire nous imposait des randonnées sur les flancs escarpés de la chaîne de montagnes à un rythme qui me laissait rapidement pantelant. Cela me rappelait ce désagréable séjour à Fjörd où Magnus et elle avaient décidé qu'il était indispensable de faire des exercices physiques. Quelle plaie. Je voulais donc profiter de quelques heures de répit avant que Laysa ne me tombe dessus pour m'entraîner dans sa marche forcée. Nous étions ici depuis environ une semaine et mes vêtements souffraient du traitement infligé autant que mes muscles endoloris. Ils étaient froissés et avaient perdu de leur forme et ma maigreur ne faisait qu'accentuer leur piètre allure. Je recouvris mon triste ensemble - un pull en laine noire épaisse et un pantalon, noir également, qui baillait au niveau des genoux - d'une cape épaisse sombre avant de descendre et de sortir.
L'air frais termina de me réveiller et c'est presque de bonne humeur que je laissais mes pieds me porter au gré de mes envies dans le village. Ce simulacre de liberté était grisant et je jouissais de pouvoir sortir sans ma Créatrice sur le dos pour surveiller mes faits et gestes. Mes pas me guidèrent au hasard et je me retrouvais à fixer mon regard sur une auberge illuminée. Je restais tapi dans l'ombre, serrant ma cape autour de moi pour éviter qu'elle ne claque dans le vent et ne laisse le froid mordant s'infiltrer pour me glacer jusqu'aux os. La nuit tombait juste et le rez-de-chaussée laissait s'échapper jusqu'à mes oreilles les joyeux sons d'hommes et de femmes qui partagent un repas chaud après avoir passé la journée dans le froid et la neige humide. Ce monde me manquait. Il n'y avait pas de place pour la convivialité là où je vivais. Du moins, elle était hypocrite. Le spectacle me rendait amer et j'allais tourner les talons quand je vis une petite silhouette s'asseoir sur le porche en vacillant. L'odeur qu'elle porta jusqu'à moi envahit mes narines et engourdit mes sens. Je me figeais, tous mes sens en alerte. Puis sans que je prenne le temps de réfléchir, je me retrouvais face à elle. C'était une femme blonde, visiblement éméchée. Quand elle leva la tête pour me regarder, je me baissais jusqu'à m'asseoir sur mes talons. Qu'est-ce que je fabriquais ? Sûrement pas quelque chose que Laysa approuverait. Mais elle n'était pas là et je me sentais d'humeur rebelle. J'avais bien droit à un petit remontant après l'intensité de l'entraînement que je subissais. «Bonsoir.» Déclarais-je d'une voix douce, comme si elle était une biche que je ne voulais pas effrayer. «Vous allez bien ?» J'appuyais mon menton dans la paume d'une de mes mains et lui sourit avec une gentillesse feinte. «Vous avez fait quelques excès.» Constatais-je. «Je connais ça.» Un peu d'ironie ne fait jamais de mal. «Voulez-vous marcher un peu ? Ça pourrait vous faire du bien, pour reprendre vos esprits. Et ça me permettra de ne pas continuer ma promenade tout seul.» Et accessoirement de satisfaire ma Soif. Le grand air, ça creusait.

Message I | 757 mots
J'ai tellement eu envie de titrer ce rp "Hey Madmoizelle, ça vous dirait une glace à la menthe /sbamm

Il faisait froid, comme lui

☙ Stromae - Tous les mêmes (J'ai pas d'explication, je sais pas moi-même pourquoi cette chanson)

Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : I | Rahzdens

Spécialités :
- Agilité : 10
- Force : 10
- Charisme : 10
- Intelligence : 11
- Magie : 10

«Il faut savoir vivre dangereusement. Mais ne vous en faites pas, je sais me protéger des monstres nocturnes.» Répondis-je avec un léger sourire en coin, elle était trop ivre pour noter l'ironie contenue dans mon ton. J'espérais juste qu'elle ne l'était pas trop pour vomir sur moi. Je patientais le temps qu'elle prévienne ses compagnons. Chercheraient-ils à venger la blonde si elle venait à finir inerte et livide dans la neige ? Peut-être était-il plus prudent de la saigner un peu et la laisser simplement inconsciente ? En théorie, j'en étais capable. En pratique, ce n'était pas toujours le cas. Je m'étais amélioré sur le contrôle de mes pulsions mais parfois, c'était trop bon pour réussir à m'arrêter à temps.
Quand la jeune femme ressortit, je me recomposais un visage avenant, me retenant juste à temps de ne pas grimacer devant l'arôme de nourriture qui se dégageait de son panier. Croyait-elle que nous partions en pique-nique ? En opposé avec mes pensées, je la remerciais chaleureusement pour l'écharpe puis lui présentais mon bras : «Si l'un de nous glisse sur la glace, l'autre pourra le retenir.» Expliquais-je sur le ton de la plaisanterie. C'était un sentiment étrange de se couler à nouveau dans la peau d'un homme courtois et galant. C'était curieusement lorsque Laysa ne m'ennuyait pas avec ça que je savais me montrer capable de civilité et de dissimuler ma personnalité grincheuse et antipathique pour me montrer agréable.
«Qui vous a fait boire autant ? Je ne vous ai même pas demandé votre nom. Je suis Dorian, enchanté. Que faites-vous aux Edelweiss si ce n'est pas trop indiscret ?» Les lampadaires recouverts de givre éclairaient le chemin scintillant de neige devant nous mais ils étaient peu à se promener comme nous le faisions. Il était tard et le froid dissuadait les plus courageux. J'étais habitué au froid mais je devais admettre que j'étais reconnaissant à la blonde de m'avoir apporté une écharpe. Sera-t-elle aussi généreuse pour mes envies plus mordantes ? Probablement pas. Sauf si elle aimait ça. Mon regard glissa sur son cou, protégé par une écharpe. Mes doigts fourmillèrent soudain et je me vis lui arracher le tissu laineux pour fondre sur sa gorge diaphane et en déchirer la chair tendre, étouffer ses cris dans les bulles de sang qui envahiraient sa trachée. Mais je me refusais à redevenir le monstre que j'étais encore il y a peu. Je voulais croire que je pouvais être autre chose, que j'en étais capable. Je lui désignais du menton un banc : «Voulez-vous vous asseoir un moment ? Vous pourrez profiter de votre en-cas ainsi, il ne faut pas rester le ventre vide après avoir bu.» Je m'asseyais à ses côtés puis soufflais sur mes mains blafardes pour tenter de les réchauffer. D'une torsion du poignet, je fis ensuite apparaître deux mugs fumant remplis d'un liquide crémeux chocolaté. L'odeur me donnait la nausée mais je l'offris à la jeune femme. «Ça vous réchauffera et ça ira bien avec ce qu'il y a dans votre panier.»

Message II | 513 mots

Hey Madmoizelle, ça vous dirait une glace à la menthe ?

☙ AViVA - Hushh

Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : II | Zvyar

Spécialités :
- Agilité : 12
- Force : 10
- Charisme : 10
- Intelligence : 12
- Magie : 13

Faire la discussion avec la jeune femme était plaisant mais je ne me promenais pas dans le froid ni ne me forçait à me montrer agréable juste pour le plaisir d'une discussion banale avec une inconnue. Je comptais bien trouver la compensation à mes efforts en sentant couler son sang sur ma langue, cela me réchaufferait autant que le chocolat chaud fumant entre ses mains et écouter ses propos avinés n'avait finalement que peu d'intérêt. J'acquiesçai toutefois, mon visage en totale contradiction avec mes pensées. Que disait Laysa déjà ? Ah oui, se montrer charmeur, attendrir sa proie, blablabla. Le goût de la peur dans leur sang ne m'avait jamais gêné et je ne savais pas jusqu'à quand ma patience tiendrait mais je pouvais essayer. En vérité, je n'avais pas envie de jouer à ces jeux de faux-semblants. De la même manière dont j'usais des femmes avant mon mariage pour un plaisir bref et satisfaisant, je n'avais pas envie de me fatiguer à la tâche ennuyeuse de séduire pour obtenir. Je prenais, c'était tout, c'était simple et c'était bien.
Le besoin de percer sa chair diaphane grignotait lentement mes pensées et je devais me concentrer pour suivre le sens de ses paroles. «Architecte, vraiment ?» Fis-je, faussement impressionné. Elle aurait pu être danseuse dans un bar que ça n'aurait pas changé grand chose. «Pas vraiment.» Répondis-je évasivement à ses deux questions, les yeux rivés sur sa gorge. Je maîtrisais de mieux en mieux mes pulsions mais sa présence à mes côtés, un peu trop proche pour son bien, accentuait l'attrait indéniable que son sang avait sur moi. La certitude que son sang serait aussi délicieux que celui de Bae était ancrée en moi et la tentation franchissait mes barrières aussi aisément qu'une flèche avec du tissu vaporeux. C'était déraisonnable car je n'étais pas affamé, je m'étais nourri récemment mais elle était là, aussi accessible qu'une pâtisserie sur une assiette devant moi, je n'avais qu'à tendre la main pour m'en saisir. Qui m'en empêcherait ? Nous étions seuls et elle me paraissait trop ivre pour me repousser, je ne pouvais décemment pas espérer mieux et j'avais connu Lubuska plus subtile dans les signaux qu'elle m'envoyait en cet instant.
D'un geste lent et mesuré, je levais la main pour enlacer une boucle autour de mon doigt puis repoussait ses cheveux sur le côté pour dégager son cou. La délicatesse dont je faisais preuve me rappelait les chats s'approchant avec lenteur d'un oiseau, souple et silencieux avant de bondir sur leur proie. Les pupilles élargies par le désir, je croisais son regard et constatais que j'avais capté son attention. Je cherchais à lui offrir un sourire rassurant mais la Soif pulsait dans mes veines, martelant ma patience pour me pousser à fondre sur elle immédiatement. Les doigts qui tenaient la mèche de ses cheveux se déportèrent jusqu'à son menton et je penchais mon visage vers le sien graduellement avant de dévier jusqu'à son cou au dernier moment.

Message III | 526 mots
Je te laisse décider si elle comprend qu'il est un Vampire avant qu'il la croque et le frappe ou si elle le devine trop tard et qu'elle le repousse et le frappe (ou pas, tu fais comme tu sens )