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 [A] Les eaux endormies | Kaahl ; Latone

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Mar 26 Mai 2020, 21:27




Les eaux endormies


But: Identifier la véracité de la rumeur lancée par le Chancelier Noir Val'Aimé comme quoi quelqu'un aurait empoisonné les rivières de l'Edelweiss enneigée.

Participants :
- Magiciens : joués par Kaahl
- Marche Terne : joués par Latone
- Hébé : La Paladin d'Or & des PNJ scientifiques joués par Devaraj
- Orishas : Dasaälm, Iherior et des médecins joués par Devaraj

Résumé :
- Magiciens : suite à l'annonce de Val'Aimé. Ils sont les premiers au courant et j'ai supposé qu'ils étaient les premiers sur place.
- Hébé & Orisha : Ayant à leur tour entendu la rumeur, Hébé contacte la royauté Orisha afin de leur proposer une aide. Cela se passe directement après que l'Ordre d'Hébé soit intervenu pour chasser la menace des Goleds hors du territoire des Orishas.
- La Marche Terne : ils sont voisins o/

Nom des lieux concernés : Côté Ouest : les villages Arväsh et Tërmiop (thermes), Yzzag ; Côté Est : le Voile Blanc.

Notes : Je me suis pas trop avancé étant donné que chacun arrive, mais l'idée se serait soit de se dispatcher les lieux et de faire des comptes rendus avec des ellipses temporelles ; soit de faire une expédition ensemble.



Dasaälm finissait d'empaqueter ses affaires de voyage lorsqu'Ish entra dans leur chambre, un manteau encombrant sur les mains. « Qu'est-ce-que c'est ? » demanda-t-il en reposant distraitement ses livres de géographie sur la commode. « Le manteau de mon père lorsqu'il devait voyager dans nos montagnes, tu en auras besoin... » Il caressa pensivement la fourrure blanche cousue à l'intérieur de la veste puis remonta sa main sur le bras de sa femme. « J'ai déjà de quoi faire, Ish, ça va aller. » Il ne parlait pas vraiment du voyage, ni de l'expédition inquiétante qui en résultait, ni du froid mordant qu'il aurait à subir pour la première fois de sa vie, mais plutôt de leur séparation imminente et du fait qu'elle allait se retrouver seule. « J'aurai aimé venir.» Il fit une moue. « On ne sait pas vraiment ce qui nous attend là-bas. » Peut-être d'autres horreurs, comme on le murmurait dans les rues de Megido : les Sorciers avaient envoyé les Goleds, les Sorciers avaient fait ci et ça. « Tu dois te reposer et reprendre des forces. Iherior m'a dit que cela ne durera que quelques semaines à peine, surtout s'il s'avère que la rumeur est fausse. » Il aurait préféré pouvoir rester veiller sur sa femme, mais l'occasion était trop belle et n'attendait pas. « Tu crois vraiment que quelqu'un aurait voulu nous empoisonner ? » L'Orisha rit. « Ahaha ! Je crains que tout soit possible. » Malheureusement. L'on était jamais trop prudent d'aller vérifier les bruits de couloir les plus fous. Un deuxième cataclysme n'était pas de bon augure pour la nation des Orishas...



Le navire avançait lentement mais sûrement en direction de l'autre côté du lac où l'on voyait les premiers villages Orishas briller sous la neige. La plupart des habitations se trouvaient à une altitude assez basse pour ne pas avoir à subir les affres du climat. Dasaälm lui, n'arrêtait pas de se répéter mentalement qu'il faisait « au moins moins huit-mille ici ». Emmitouflé dans sa polaire, sous ses gants et sa capuche, il ne trompait personne sur l'état actuel de son physique : frigorifié. Lui qui avait toujours vécu dans des environnements tropicaux ou au minima cléments... Les Chevaliers qui les accompagnaient lui jetaient des regards amusés de tant à autre. Ils étaient une vingtaine, plus nombreux que les Orishas qui n'avaient envoyés depuis Megido que des professeurs éminents en chimie et en biologie ainsi que des médecins et leurs apprentis. Ils avaient utilisés les mages téléporteurs de l'Ordre pour se rendre dans la région, cependant la petite équipe scientifique tenait à faire des relevés afin de les ramener avec eux pour de futures analyses. De toute évidence, ce magnifique lac à l'eau brillante sous le soleil glacée n'était pas empoisonné, et lui, ayant abandonné toute volonté de participer à une mission d'importance capitale et d'y apprendre des choses, rêvait de ces fameux thermes chauds et sucettes au sirop d'érable dont on parlait au sujet des villages qui peuplaient la rive opposée.

Lorsqu'ils arrivèrent enfin dans les quartiers de l'Ubaël où ils étaient attendus, le Gouverneur les accueillis chaleureusement en leur signalant rapidement que des détachements de l'armée magicienne étaient déjà arrivés sur place quelques jours plus tôt dans le même but qu'eux : vérifier, surveiller, s'ôter d'un doute. L'Ubaël annonça ensuite qu'il mettait toutes ses ressources à leur disposition, logements, laboratoires, bibliothèques, guides et moyens de transports. Ils entrèrent au sein d'une vaste demeure autour de laquelle étaient raccordées d'autres maisons typiques en bois et aux toits enneigés. « Où pourrions-nous trouver un responsable magicien ? Il faudrait que nous échangions sur ce qu'ils auraient pu trouver. » demanda aussitôt Iherior. Dasaälm le maudit. Il s'était collé à la première cheminée qu'il avait trouvé et n'avait aucune envie de ressortir à la recherche de qui que ce soit. La Paladin qui dirigeait les Chevaliers prit à son tour la parole. « N'avez-vous rien remarqué de spécial ces derniers jours ? » Le gouverneur fit non de la tête. « La Marche Terne est inquiète pour les mêmes raisons que nous. Nous ne devrions pas tarder à recevoir leurs émissaires. » Un léger silence se fit dans la pièce. Chacun redoutait la suite, finalement.

720+ mots
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Sam 30 Mai 2020, 15:44



« Nous allons rejoindre l’Ubaël. » « L’Ubaël ? » demandai-je. « Paiberym, vous devriez renforcer vos connaissances en géopolitique. » me fit remarquer Bétina Vaughan, l’un des capitaines de la Section Marivaux. En réalité, je savais parfaitement qui était l’Ubaël. Je connaissais chaque dénomination des rangs hiérarchiques des autres peuples. C’était vital. Cependant, Kaahl, lui, n’était pas censé s’intéresser plus que cela aux Orishas. « Je comblerai mes lacunes. » dis-je. « J’en n’attends pas moins de vous. Maintenant, pour votre culture générale, l’Ubaël est le Maäshbei qui s’occupe de la Montagne de l’Edelweiss. Il en est le gouverneur, si vous préférez, et c’est avec lui que nous avons dû traiter pour pouvoir intervenir sur le territoire des Orishas. » « Bien, merci. » lui répondis-je tranquillement. Tranquillement, c’était un bien grand mot, puisque, justement, je n’étais pas tranquille. Depuis que Bétina m’avait appris qu’elle comptait faire travailler les chevaux de la Section Senghor durant la mission, j’étais bien plus crispé que détendu. J’avais annoncé rapidement le fait suivant : je ne savais pas monter à cheval. J’en possédais un mais ce dernier ne m’inspirait pas confiance. Je n’avais donc jamais entrepris de le faire travailler et avais confié la tâche à un professionnel que je payais pour le faire. Entre magie et trot, nous nous déplacions donc à trois. Bétina avait son cheval. Moi, j’étais assis sur le cheval de mon mentor, le soldat Prudence Wagner, qui faisait de son mieux pour m’expliquer rapidement les bases de l’équitation, sa voix résonnant depuis le sol où elle avançait en tenant la longe. Je n’écoutais que d’une oreille, comme si mon instinct avait décidé de m’interdire ce genre d’activités. Les jambes écartées, je tenais les rênes d’une façon exagérément serrée. Heureusement, les gants qui me couvraient les mains empêchaient de constater à quel point mes doigts étaient devenus blancs à cause de la crispation. Je détestais les animaux.

Lorsque nous arrivâmes à destination, je ressentis un soulagement intense. Si je pouvais quitter la bête pour ne plus jamais la revoir, cela m’irait parfaitement. Malheureusement, le Capitaine Vaughan semblait déterminée à continuer sur cette lancée. Nous avions remonté l’une des rivières sur plusieurs centaines de mètres afin de chercher des indices qui auraient pu laisser penser à du poison. Nous n’avions trouvé aucun animal mort sur les berges. Pour le moment nous n’en savions pas plus. À trois, cela restait délicat. Si poison il y avait, néanmoins, il y aurait des malades voire même des décès rapidement. L’eau était vitale et les sources étaient assez pures pour être consommées. Nous ne prétendions pas mener les opérations, d’où le désir du Capitaine de trouver l’Ubaël afin de préciser ces dernières. Le groupe composé du Capitaine Alizard Hautbourg, de Philidore Nilsson et de Guyette Rhoswen avait décidé de s’engager plus profondément dans la montagne la veille. Le groupe auquel je faisais partie avait distribué de l’eau potable dans plusieurs villages mineurs et hameaux, par prévention. Nous n’avions pas pu tous les visiter mais avions tout de même fait en sorte que la nouvelle se répande. Des Mages avaient également été envoyés vérifier l’état de l’eau qui se déversait dans le Lac Bleu. Pour le moment, rien n’apparaissait comme étant suspect mais ces derniers se tenaient prêts à intervenir au cas où des traces de poison apparaîtraient, afin d'empêcher l’écoulement dans le lac.

Après un passage par les quartiers qui nous avaient été assignés la veille afin d’enlever le surplus de vêtements, nous nous rendîmes dans la demeure principale. Les flammes de la cheminée chauffaient la pièce pour mon plus grand plaisir. Je n’avais aucun rôle de commandement et, de ce fait, je me contentai de saluer les individus présents avant de m’approcher du feu en boitant. Un homme se tenait déjà non loin. Nous serions deux. Le gouverneur nous fit un signe de bienvenue. « À croire que les Magiciens apparaissent dès qu’ils sont mentionnés ! » dit-il dans un sourire chaleureux. « Bonjour. Je suis le Capitaine Bétina Vaughan. » articula ma supérieure hiérarchique à l'attention des nouveaux arrivants. « Je suis en charge des opérations en ce qui concerne les Magiciens. L’un de nos groupes a décidé de prendre de la hauteur pour inspecter l’eau et ne devrait nous rejoindre que s’il trouve quelque chose. Nous avons apporté de l’eau potable à la population des plus petits villages en prévention. Ça ne tiendra pas longtemps mais au moins quelques jours. Certains ont également leurs propres réserves. Quoi qu’il en soit, nous avons fait passer le mot d’éviter de recueillir l’eau directement là où nous sommes passés. Pour le moment, nous n’avons rien remarqué d’anormal mais comme nous n’avons aucune idée de l’endroit précis où aurait été déversé le poison, ni de ce qu’il est, ni de sa quantité, nous jugeons qu’il est encore trop tôt pour conclure qu’il s’agit d’une fausse alerte. » Elle resserra sa tresse. « J’ai pensé, également, qu’il serait préférable d’attendre la venue des Marcheurs pour que nous puissions tous nous coordonner. Qu’en pensez-vous ? »

Pendant qu’elle était en train de parler, mes yeux s’étaient tout naturellement attardés sur celui qui se trouvait à mes côtés. Si mon visage n’en laissait rien paraître, mon trouble, lui, était réel. Il ressemblait à Devaraj.

862 mots

Yo ! On peut faire comme vous préférez. Soit on part chacun de notre côté Magiciens/Orishas/Marcheurs/Hébé, soit on peut diviser les groupes pour que nos personnages soient sur la même mission. Je pense que la première solution est la plus rapide car il y aura moins d’interactions entre nous et que la deuxième est plus propice au développement de liens mais prendra plus de temps. J'ai pas déterminé dans quel village on était actuellement.

Autre question : est-ce que vous voulez que je fasse une carte en y incorporant les villages cités par Dev' et en inventant des cours d'eau ?

Pour les Magiciens : Il y a deux groupes.
Groupe 1 : On ne le verra sans doute pas pour l'instant. Les Magiciens vont aller dans les hauteurs pour chercher des traces de poison.
Groupe 2 : Il est commandé par Bétina Vaughan (la blonde). Prudence Wagner (la brune) est le mentor de Kaahl. La veille, le groupe a utilisé magie et chevaux pour se déplacer de hameau en hameau pour amener de l'eau potable et faire circuler la nouvelle d'un possible empoisonnement des eaux à des groupes un peu reculés qui n'auraient pas été informés. Le matin, ils ont remonté une rivière pour essayer de trouver des traces sans succès. L'objectif pour l'instant est que tous les principaux protagonistes (Marcheurs, Orishas, Hébé et Magiciens) soient réunis pour établir une stratégie.


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Latone
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Latone
Jeu 04 Juin 2020, 19:52



Les roues de la caravane grincèrent sur les galets concassés, à mesure que celle-ci s'éloignait de leur point de rencontre. À ce boucan decrescendo, Latone s'autorisa à dépasser sa tête des ridelles. L'autre chariot semblait partir en direction des hauteurs, comme pour rejoindre le cours d'eau. Sans tarder, la bleue descendit de la remorque et se faufila sous le regard médusé des Marcheurs jusqu'à Ykürr. Le Guide, glacial, demeura tel un piquet et fixa leurs compagnons s'engager sur de potentiels dangers.

" Ils sont au courant. " Confia-t-il à Latone. Elle n'était pas dupe : il disait la vérité.

Petit à petit, les rumeurs sur son "retour" se répandront comme une traînée de poudres, sous les toits les plus hermétiques possibles. Il ne faudrait pas que la nouvelle remontât jusqu'aux oreilles de la Vigilante. D'après ses dires, l'usurpatrice continuait d'œuvrer entre les murs en pierres, et n'en ressortait jamais. Craignait-elle qu'on s'attaquât à son statut officieusement acquis ? Que la véritable détentrice du titre s'en prît à elle ? Soit cette manipulatrice était trop prudente, soit particulièrement stupide ; si elle connaissait un minimum Latone, elle savait que cela arrivera le plus tôt possible. Même si sa dernière confrontation au Bleu Roi n'était point connue… seul Kerby avait la main mise sur cette information. Il avait dû en jouer. En outre, tout reposait sur la rhétorique de Kerby Holaran.


" Je ne compte pas me cacher plus longtemps. Déclara-t-elle un chouïa trop fort aux goûts des Marcheurs les plus proches. Elle lui agrippa le bras pour lui accaparer toute son attention, fidèle à son orgueil. Laisse-moi assumer mon rôle ! " Ce n'était pas son style de rester en retrait comme un chien. Pour un peu, les autres Marcheurs pensaient qu'elle allait en venir aux mains.

" Il en est hors de question : j'ai fait la promesse de protéger Ciel-Ouvert et les intérêts de la Marche Terne. Même toi, tu n'arriveras pas à me détourner de mes engagements. Le Thero cloua le bec à l'autre Guide. À vrai dire, Latone avait presque autant de respect pour cet homme que pour son mentor décédé. En outre, il devait être l'un des Marcheurs qu'elle estimait le plus dans le lot. Toutefois, son erreur demeurait de ranger ses collègues dans des cases. Les relations mortelles étaient si compliquées… Ce n'est qu'une question de temps. " Il n'avait guère besoin d'argumenter plus. Que l'initiative vînt de lui, d'elle, d'un autre, la défaite de l'usurpatrice arrivera à point.

Sans plus tarder, Ykürr sonna le départ. Un à un, les Marcheurs retournèrent sur l'imposant chariot relié aux deux Yacks. Le Lyrienn invita Latone à fermer la marche avec lui, ce qu'elle rechigna une demi-seconde à faire avant d'obtempérer, et il referma la toile derrière lui. Leur chauffeur Oklilleirro attitré enjoignit ses bêtes à reprendre la route, la caravane était encadrée par quelques guerriers autour qui préféraient la marche et la vigilance comme opérations. La nouvelle Orisha croisa les bras lorsque le Guide s'assit à ses côtés, un brin secoué par les manœuvres du véhicule. Latone était saoulée – et pas seulement à cause de lui – mais il en fallait beaucoup plus pour briser le leader du groupe.


~~~

" Oooh… " Souffla le maître des bêtes, lorsque les sabots poilus se présentèrent juste sous le perron de leur destination. Il donna deux coups sur le bois pour signaler leur arrivée, les libérateurs s'extirpèrent de la caravane et mirent pieds à terre.

D'une main de maître, Cicataz retint sa longue crinière lorsque le vent montagnard tenta de la chasser. Elle allait avoir besoin d'énormément de gros bras pour transporter tout son matériel, sans se vautrer à cause des pentes, ni du fait de la météo plutôt capricieuse. Lorsqu'elle étira un grand sourire, d'une denture resplendissante, les guerriers surent ce qu'ils les attendaient. L'un d'entre eux soupira, déjà lassé. Encore à cran, Latone refusait d'aider l'ingénieure folle dingue ; elle serait bien capable de casser ses produits, que ce soit par inadvertance ou non. L'Orisha se contenta d'attendre les directives d'Ykürr, qui ne tarda pas à ouvrir la marche à l'intérieur de la demeure.

Fidèles à eux-mêmes, les Marcheurs ne pénétrèrent avec guère de disciplines. Ils étaient de rustres montagnards, seuls quelques-uns arboraient l'uniforme complet de la Marche, d'autres se contentaient de quelques coloris équivoques. Dans la foule, il demeurait aisé de dissocier le peuple de Ciel-Ouvert et les autres. Les Orishas de l'Edelweiss avaient l'habitude de leur attitude plutôt taciturne en mission, malgré tout ils étaient toujours contents de les voir. Il en était de même pour l'Ubaël, qui leva les bras en l'air, comme s'il accueillait une troupe d'artistes.


" Marcheurs, nous sommes ravis que vous nous prêtiez votre concours ! " L'ensemble de la Marche frappa deux fois leur poitrail en guise de respects. Ykürr s'avança un peu plus.

" Nous serons toujours là pour aider nos chers voisins. Il avait un accent chantonnant. Orishas, Magiciens, Chevaliers, je suis le Guide Ykürr Thero. Je dirige le groupe de Marcheurs ci-présent. Nous avons rassemblé le maximum de volontaires pour résoudre cette affaire. Toutefois, nous avons croisé une autre de nos caravanes en chemin. Eux aussi ont eu vent des rumeurs et ont commencé à enquêter de leur côté sur une éventuelle piste d'intrusion. Nous nous rassemblerons si la nécessité s'en fait ressentir. Un résonnement métallique se fit soudainement entendre dans les rangs : Latone s'était approchée d'un Chevalier d'Hébé et avait gentiment tapoté sur le plastron pour voir si c'était creux. Résultat de l'écho : un peu. … Quoi qu'il en soit, nous avons emmené avec nous Cicataz Ipaf, qui pourra aider à l'analyse des eaux. " La concernée leva le bras en sautillant un peu, plus rayonnante que ses compagnons. Ses babioles métalliques dansèrent au rythme de sa gestuelle.

" C'est moiii, bonjour ! " Son caractère pétillant masquait un génie aussi grandiose que débridé. On lui connaissait déjà quelques inventions remarquables, comme le porte-clé doublé boucle d'oreille : la "bouclef".

Alors que le Guide se tournait silencieusement vers les chefs émissaires – afin de commencer à échanger ensemble – Latone s'éloignait de la foule pour rejoindre une cheminée. Elle avait entendu le gars en armure grogner et ce n'était pas trop le moment de se mettre des bâtons dans les roues. Latone se fichait que d'autres y soient présents, elle devait faire profil bas de toute manière. Ah, bah même ça c'était raté. De toute manière, la titanide fut davantage préoccupée par la pierre translucide sur son front, l'effleurant de peu, en songeant aux dons qu'elle lui octroyait. Enfin, ses iris bleutées filèrent sur les deux hommes… mais l'un d'eux attira davantage son attention. Difficile de passer à côté d'un comparse à la chevelure colorée. D'autant plus qu'elle ne masquât pas son étonnement, indiscrète comme jamais.


" T'as pas un frère qui s'appelle Devaraj, toi ? "


1209 mots ~

Côté Marcheurs, il y a deux groupes également. Le premier est celui du Guide Ykürr (première image), accompagné de quelques Marcheurs dont Latone et Cicataz (seconde image) ; ils viennent directement de Ciel-Ouvert. Le second a été croisé en route par le premier et sont des Marcheurs qui étaient déjà en patrouille dans la région, ils sont à la recherche de traces suspectes ou d'indices qui corroborent la rumeur d'empoisonnement. Je n'ai pas encore précisé où ils sont partis enquêter donc si vous le souhaitez, c'est à votre discrétion ; ce serait cool que tu fasses une carte Kaahl, oui, tu pourras placer ce groupe où tu veux ♪

Pour la marche à suivre, je serai plus partant pour la solution où nos personnages sont ensembles. On n'est pas spécialement pressé (personnellement, je ne le suis pas), et ce sera plus sympa à jouer. On peut toujours jouer en parallèle les autres groupes pour réguler l'avancée de l'intrigue.



By Jil ♪
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Jeu 12 Nov 2020, 10:46



Les eaux endormies



Nous étions nombreux dans la pièce, ce qui contribuait à la réchauffer. Mon attention se focalisa sur la jeune femme lorsqu’elle parla de Devaraj. Malheureusement, Bétina Vaughan me fit signe de la rejoindre. Je laissai les deux individus pour me focaliser sur ce qu’elle désirait me confier. Elle ne m’adressa néanmoins plus la parole pour le moment. Elle désirait sans aucun doute que j’entendisse les conversations pour m’en inspirer lorsque, à mon tour, je deviendrais capitaine. Mon regard fit un mouvement vers Latone. Cette femme était gigantesque et la couleur bleutée de sa chevelure ne faisait que renforcer sa présence. Pourtant, ce n’était pas tant pour son physique que pour ses propos qu’elle m’intéressait. Je n’avais alors pas connaissance des souvenirs de Devaraj. Dans le cas contraire, j’aurais su. L’autre homme me semblait également être un véritable mystère. Je savais pourtant qu’il était possible de se ressembler au-delà de la génétique ou même de la raison. Peut-être était-il l’un des clones du Maître des Esprits ? J’abritais bien chez moi le clone de l’Impératrice Blanche : celle qui s’était surnommée Cendre. C’était tout de même curieux. « Paiberym ? » « Hum ? » Je n’écoutais plus et la Vaughan l’avait parfaitement remarqué. J’en avais les capacités, comme celle de faire plusieurs choses à la fois. Néanmoins, je partais du principe que la décision finale nous serait adressée à la fin de la conversation. Quant à en mener une de même ampleur, je savais déjà le faire. Mon jeu magicien nécessitait cependant que je dissimulasse mes réelles capacités. Si je me montrais trop compétent ou apte, mon comportement paraîtrait suspect. Je n’avais pas non plus envie que l’on me désignât comme un individu ayant des dons. Je préférais progresser de façon linéaire. Faussement progresser.

Bétina me sourit, comme elle l'aurait fait avec un enfant en train de rêvasser. « Vous allez vous rendre à un point clef de la montagne avec la Descente. » Elle désigna Latone du doigt. « Vous surveillerez l’endroit et offrirez de l’eau aux soldats qui passeront par là. Avec votre jambe, inutile de vous faire marcher durant des heures. » Je soupirai, tout en étant néanmoins conscient que je jouais avec mes propres limites. Je n’allais pas bien. Je continuais pourtant à m’entêter. Peut-être cherchais-je simplement à me tuer ?

Malgré ma blessure, la jeune femme attrapa fermement un sac et me l’envoya dessus. Je le réceptionnai contre mon torse. Mon réflexe sembla la contenter. « Vous aurez une tente pour deux et des réserves d’eau. Vous allez partir avec d’autres hommes et femmes qui continueront leur route et vous laisseront à l’endroit indiqué. Ils viendront vous récupérer demain ou après-demain. Votre campement sera situé aux abords d’une des rivières. Vous ferez le guet. Si vous voyez des mouvements suspects, vous devrez intervenir. » J’avais ma jambe mais ça ne m’expliquait pas pourquoi la Descente avait été choisie pour m’accompagner. Elle ne semblait pas souffrir d’une quelconque blessure. Avait-elle des problèmes de comportement ? « C’est compris ? » « Oui. »

Lorsque l’escadron nous laissa dans la montagne, j’étudiai la tente qui nous avait été alléguée. Elle ne semblait pas magique, ce qui me laissait envisager un test de résistance de la part de la Vaughan. « Bon. » dis-je, en dépliant le tissu. Je n’avais jamais monté une telle chose mais en suivant la logique, ce ne serait pas difficile. Accroupi par terre, je levai les yeux vers elle. « Comme nous allons être amenés à passer du temps ensemble, autant se présenter en bonne et due forme. Je suis Kaahl Paiberym. Vous pouvez m’appeler Kaahl, tout simplement. » Et pas assortir mon nom de mes titres, comme le faisait toujours Gustine malgré notre proximité affective. « Et vous… la Descente ? C’est par rapport à la luge ou par rapport à votre façon de boire ? » Je souris. Je pouvais voir son prénom et son nom par magie mais préférai lui laisser l’opportunité de se présenter seule. Cette mission ressemblait, à mes yeux, à une punition. Nous n’allions rien faire d’extrêmement significatif et je me demandais qui serait assez mal avisé pour venir jusqu’ici à part nos propres hommes. « J’ai l’impression que les Magiciens essayent de me tester. » murmurai-je, avant de me redresser réellement, sans avoir avancé sur ma tâche. « Vous avez parlé de Devaraj tout à l’heure ? C’est un marcheur ? Ce serait amusant qu’il puisse avoir un frère à Hébé et un autre chez les Magiciens. » Pas spécialement amusant, plutôt véridique, mais je cherchais surtout à en savoir plus. « Vous avez déjà monté une tente avant ? » finis-je par la questionner. Les Magiciens et la Marche nous avaient fourni la tente, de quoi manger, une bonne réserve d’eau et un peu d’alcool, ainsi que des couvertures qui reposaient sur les flancs du yack qu’ils nous avaient laissé.

803 mots

Comme Devaraj n'est plus là et que la mission n'aurait rien donné, je me suis dit que ce serait bien que Latone et Kaahl puissent faire connaissance "tranquillement". Comme ça, si on fait la suite ensuite, ils auront déjà un lien qu'on pourra approfondir  [A] Les eaux endormies | Kaahl ; Latone 2289842337
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Latone
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Latone
Dim 06 Déc 2020, 17:29





Mécontente, Latone fixa cet ersatz de Hǫfðingi feindre l'ignorance, ou du moins être si évasif qu'elle fût bien tentée de lui arracher elle-même les vers du nez. Malgré tout, un détail lui vint soudainement en tête : si ce type était lié à Devaraj, alors elle ne devrait pas perdre son temps avec. Ce ne serait qu'une énième manière de finir folle. On la traitait bien assez ainsi pour en rajouter, même si elle s'en contrefichait pas mal. En fin de compte, cette histoire ne lui importait plus. Elle préféra s'en retourner vers ses camarades et faire cliqueter du bout des doigts les bouclefs de Cicataz. Elle était agaçante, sa victime aussi, cela annulait les forces en conflit.

Avec diplomatie, Ykürr s'était engagé dans une approche de concert avec les Magiciens. Il revenait d'une discussion avec Bétina Vaughan au sujet d'un point stratégique et rassemblait déjà quelques Marcheurs pour répartir les tâches. Latone s'imaginait déjà être en première ligne, sur la piste des empoisonneurs, à les courser et à leur botter le cul. En bref, récolter toute la gloire.


" Pour ce tour de guet, j'ai proposé notre collègue ci-présente en tant que binôme. " Latone remarqua enfin les regards coulants sur elle. C'était une blague ?

~~~

Apparemment non. Latone rouspéta lorsque les soldats les laissèrent sur place, bras croisés à tapoter de la pointe de la botte. Son souffle agacé chassa une mèche rebelle hors de son champ de vision. Non loin d'eux, l'eau claire de la rivière s'écoulait depuis une éternité. La Marcheuse n'avait clairement pas les connaissances ni les capacités d'analyser par elle-même ce flux aquatique. En soi, elle n'était prête que sur le terrain ; et s'il n'y avait pas d'ennemis à abattre, alors il ne manquait plus que le poste de patrouilleuse. Ykürr l'avait convaincue de faire équipe avec ce Magicien, au prix de sa contrariété. Le Guide, malgré tout, se fichait bien du ressenti de sa camarade : il ne voulait que la protéger d'un danger bien plus grand.

À propos du Mage, l'Orisha le scruta davantage, puisqu'il était enclin à ouvrir la discussion. En même temps, ils n'avaient que ça à faire. Il lui rappelait quelqu'un, sans qu'elle n'ait l'occasion de mettre le doigt sur son intuition. La jeune femme paraissait rude, avec son expression pincée, sa posture défensive. Il n'avait rien à voir avec son humeur, il n'avait juste pas de chance de se retrouver avec elle.


" Latone. Juste Latone. Le nom pourrait lui évoquer quelque chose, néanmoins sa connaissance géopolitique souffrait de lacunes. Son exaspération s'amenuisa alors que Kaahl chercha à comprendre son surnom. Un peu des deux. Lors de ma première Marche, je me suis jetée dans les rangs ennemis pour vaincre leur chef. J'ai gagné. Et une autre fois, des pirates de Nerona ont voulu me battre à un concours de boisson. J'ai gagné. Enfin non, pas vraiment… mais ils n'ont pas réussi à me faire tourner de l'œil. Décroiser les bras démontra qu'elle lui coupait quelques explications supplémentaires ; ce serait trop long pour le coup. T'es juste Kaahl ou tu as des titres et des anecdotes à me raconter ? " Avec franchise, elle ne rechignait pas à faire passer le temps plus vite.

Puisqu'il était occupé à monter la tente, elle pivota pour lorgner les horizons. Ils demeuraient en mission et deux bleusailles accaparées aux installations pouvaient être des proies faciles. Latone n'était pas une proie : elle était la chasseresse. Le panorama s'avérait magnifique, sa Voix serait ravie de s'exprimer ici-même et d'être portée jusqu'aux confins de l'Edelweiss… Peut-être même qu'elle atteindrait les sommets, avec beaucoup de travail. Une fois de plus, la Bleue fut aimantée par les palabres du Paiberym.


" Non, c'est un taré. Ce gars lui ressemblait. Elle haussa les épaules. Frère ou clone, ça se trouve. Il n'a pas voulu me répondre. Elle n'avait pas compris sa subtilité avec les Magiciens. De toute façon, ce n'était pas dans son intérêt d'évoquer les Chamans ou les Esprits. Jamais. C'est l'atelier découverte pour nous deux ? Vu qu'il n'avait guère avancé, autant l'aider, effectivement. Tu peux me tutoyer, au fait. " Précisa-t-elle alors qu'elle s'accroupissait vers le tissu. Même si on lui contait souvent que les Mages avaient un balai dans le derrière.

En compagnie de Latone, au moins deux cerveaux s'avéraient nécessaires pour les tâches minutieuses. Les jeux de logique n'étant déjà pas son fort – ne rappelons pas sa dernière partie de Hagydz – il leur fallut l'esprit de Kaahl pour finir par consolider les liens et finaliser cette tente. Cette dernière semblait assez grande pour deux, enfin elle pouvait accueillir une aussi grande dame qu'elle, c'était déjà ça. Essoufflée – plutôt par exacerbation – la Marcheuse retourna vers les Yacks pour transférer les affaires à l'intérieur. Lors du second passage, elle s'arrêta au niveau de l'un des animaux pour le gratouiller sous l'oreille.


" T'es quoi chez les Magiciens ? Tu n'es pas juste le type qui monte les tentes, quand même ? " Si on les avait appariés, c'était que, quelque part, il existait une complémentarité entre eux deux. Que savait-il donc faire ?



911 mots ~



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Kaahl Paiberym
Ven 15 Jan 2021, 14:49



Les eaux endormies


Davis Guetta et Sia - Let's love
Je n'ai aucune explication logique à fournir sur pourquoi cette chanson pour ce rp  [A] Les eaux endormies | Kaahl ; Latone 943930617

« D’accord, juste Latone. » Je souris. Elle choisissait de cacher des informations. Je ne pouvais l’en blâmer étant donné ma propre situation. Je n’étais pas le seul dans mon cas. Tout le monde cachait forcément quelque chose, et si ce n’était pas sa véritable identité, ça pouvait être un secret ou des failles. « Je ne vous défierai pas à un concours de boissons alors. » commentai-je, mes lèvres étirées en un sourire en coin, joueur. Je l’imaginais aisément, avec sa corpulence, se jeter sur des ennemis aussi surpris que perplexes. Elle était plus grande que moi. Même sans technique, rien qu’avec le poids de son corps, elle pouvait faire des ravages. Si j’avais pris en musculature, elle semblait avoir une anatomie bien plus viable que la mienne pour le corps à corps. La plupart des Magiciennes recherchaient l’élégance. Elles désiraient avoir la taille cintrée, la poitrine rebondie et les hanches plus larges. Se muscler n’entrait pas dans les critères de beauté. Les Sorcières semblaient suivre le même schéma, souvent plus maigres que leurs homologues. « Ni à tout ce qui pourrait vous permettre de me casser les dents. » Je pensais avoir le dessus en force brute mais le fait qu’elle fût grande rendait certains mouvements plus complexes à pratiquer. La magie restait ce que je savais faire le mieux. Il fallait cependant que je progressasse sans elle, à cause des Humains. Je ne pouvais pas me permettre de rester démuni face à un Ma’Ahid important.

Je ris à sa question. Sa façon de me tutoyer sans filtre avait le mérite de me changer du quotidien. Elle avait un petit côté qui ressemblait à Laëth : le côté Bicorne. Si elle n’avait pas eu des yeux vairons, je l’aurais certainement prise pour une Réprouvée. Je me méfiais des Orishas. Ils voyaient. Heureusement, tous ne cherchaient pas la vérité. J’avais longtemps pensé que tous les individus fonctionnaient comme moi : à chercher les liens entre les événements et à surveiller chaque faits et gestes des autres à chaque minute de leur existence. En réalité, la plupart se contentaient juste de vivre. Sans doute étaient-ils bien plus heureux ainsi. « Rien d’aussi épatant, j’en ai peur. On m’appelle l’Honorable, c’est pour dire. Je ne suis pas vraiment le genre de personne à essayer d’occire le chef des rangs ennemis ou à tenter un concours de boisson avec des pirates. Ma vie n’a rien d’aussi fantastique. Mon fait d’armes le plus épatant c’est la fois où j’ai envoyé mon poing dans le visage d’un homme qui racontait des rumeurs malveillantes au marché. » Je souris, en la regardant. J’étais amusé, parce que si on s’en tenait à mon identité magicienne, c’était vrai. Sinon, j’avais purgé l’Enfer avec mon frère le Roi des Chamans il y a peu. On m’appelait l’Écorcheur parce que j’avais torturé des Sorciers par ce procédé. On me craignait, si bien que des pirates ne m’auraient jamais proposé de boire en leur compagnie et, s’ils l’avaient fait, j’aurais eu tôt fait de tous les empoisonner. D’un côté, j’étais plutôt chiant. De l’autre, j’étais bien trop effrayant.

« Un clone ? » Curieux. « Si c’est un taré, autant espérer que ce frère ou ce clone le soit moins que lui alors. » Elle n’avait pas été bavarde. Elle connaissait pourtant Devaraj. Comment ? Pourquoi ? Savait-elle pour les Esprits ? Pour les Chamans ? Avait-elle connaissance de notre escapade en Enfer ? Le dernier point m’étonnerait. Il avait bien pris garde de ne laisser aucune preuve. Les Démons avaient tous été transformés en Ombre et les rares survivants n’avaient pas eu connaissance de notre présence. « Oui j’imagine. » J’aurais pu monter la tente en quelques secondes avec la magie, ou nous construire une cabane en neige ou en toute autre matière que j’aurais pu trouver à portée. Mes yeux remontèrent sur elle. « J’essaierai. » Pour le tutoiement. « Mais il faudra m’en dire peut-être plus que juste Latone, guerrière qui boit avec des pirates, pour que ça devienne naturel. »

Après avoir monté la tente, je l’aidai à transférer les affaires à l’intérieur. Le froid rendait l’air, qui sortait d’entre mes lèvres, visible. Il s’élevait en voiles blancs. Je la rejoignis au côté de l’animal, sans le toucher. « Jusqu’ici j’étais professeur de magie à Basphel et aux Palais de Coelya. J’ai rejoint l’armée récemment et j’ai été affecté à la section stratégique en premier. Il faut que je fasse mes preuves. Je pense que c’est pour ça, et aussi à cause de ma jambe, qu’ils n’ont pas voulu me faire aller plus en avant sur le terrain. Honnêtement, je ne pense pas qu’on servira à quoi que ce soit de significatif ici. » Je souris. « Alors on peut partir du principe que, si, je suis juste le type qui monte les tentes pour l’instant. » Je l’observai. « Et toi ? Tu fais quoi dans la Marche et t’as fait quoi pour être punie avec moi ? T’as essayé de foncer sur ton chef ? » Mes yeux devaient refléter la taquinerie qui m'habitait à ce moment-là.

Après ma demande, mon regard se porta vers l’horizon. L’endroit était beau mais, comme je le lui avais confié, je ne pensais pas que nous croiserions qui que ce fût ici. « Il va falloir s’occuper par nous-même, je crois. » dis-je, en soupirant. « On peut se raconter notre vie ou… Tu connais des jeux ? »

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Latone
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Latone
Mar 19 Jan 2021, 11:53





Il n’avait pas l’air détendu pour le moins du monde, les préjugés sur les Mages Blancs commençaient à se confirmer pour la Bleue. Indirectement, il lui faisait comprendre qu’elle devrait plus se dévoiler pour briser la glace. Avalerait-il vraiment le fait qu’elle était une ressuscitée, d’où son manque de concret ? Ceci étant, il lui paraissait assez avenant, Latone percevait avec aise cette lueur de malice qui apparaissait de temps en temps dans ses yeux. Ils n’étaient pas non plus là pour devenir les meilleurs amis du monde mais ce n’était pas plus mal de pouvoir faire passer le temps ensemble, sans encombre. Enfin, le tutoiement ne regardait que lui. Il était humble, peut-être trop. L’Orisha était encore trop "jeune" pour déceler une quelconque bride de mensonge dans ses dires, malgré tout il ne pouvait pas cacher le fait qu’il dégageait une aura singulière. Du moins, notable. Les réminiscences de son passé d’Esprit lui intimaient d’être davantage réceptive aux messages qu’une personne exprimait ; et ce, pas que avec le corps. Sans doute était-ce l’une des raisons qui firent d’elle une descendante du peuple libre, la transition avec son état d’outre-mort étant toute naturelle.

" L’Honorable, hein ? Reprit-elle de son histoire. Tu sais, si les gens commencent à te coller un sobriquet, c’est qu’au fond tu les as marqués. En soi, c’est épatant. Pour elle, la gloire était un but constant. Marquer, épater, briller, tel était son crédo de vie. C’est depuis ton poing dans sa figure qu’on t’appelle comme ça ? " Si cela se trouvait, il avait simplement défendu l’honneur d’une dame, d’où le titre.

Tout en chouchoutant leurs yacks, la Descente lui offrit une oreille attentive. Il n’était pas chiche en racontars, ce qui était plutôt un bon point. Kaahl avait un parcours exempt de repos, c’était peut-être ce passage qui provoquât son état actuel. Ses iris disparates se plantèrent sur la jambe affectée.


" C’est vrai que tu boites pas mal. Elle ne pouvait pas y faire grand-chose non plus ; et si c’était dans ses cordes, lui s’en serait sûrement déjà chargé. Sa déduction quant à leur situation ne l’étonnait même pas. C’était prévisible, ce n’est pas à nous deux qu’on grappillera le fin mot de cette histoire. Elle se colla contre le yack, la robe de ce dernier amortissant avec légèreté le poids de la guerrière. Tss. Je suis une Marcheuse depuis mal de temps. Elle haussa les épaules et leva les yeux au ciel. En fait, je suis une Guide. Elle l’observait à nouveau. Les "chefs" de notre groupe n’ont pas plus de traitement de faveur sur le terrain. Si on m’a appariée avec toi, c’est pour une bonne raison. " C’était vraiment une punition ; car loin de Ciel-Ouvert, elle n’avait aucune raison de faire profil-bas.

L’ultime proposition du Paiberym raviva un chouïa plus d’énergie chez elle. Ronger son frein en tournant en rond ne serait de toute façon pas bénéfique pour sa patience, si tant était qu’elle existât. Croisant les bras, elle se dégagea un peu plus de son accoudoir improvisé.


" Tu tiens vraiment à en savoir plus sur moi, quelle obsession. Cela faisait déjà deux fois qu’il tentait de la faire parler. Malgré tout, jouer était dans ses cordes. Tu sais quoi ? On peut faire les deux. "

Sans prévenir, elle retourna dans la tente pour extraire, fourré dans ses affaires, un sachet en lin. Ceci était une offrande de Blarorkh qui s’inquiétait du probable ennui de la Marcheuse. La façade du contenant présentait des inscriptions en Arshalà et du langage commun. Son contenu présentait des gobelets en cuir et des dés à six faces. Simplissime.

" Tu connais l’Etuödor (Le Doute) ? Dans le doute, elle lui présenta les règles du jeu, qui mêlait réflexion, déduction, bluff et une bonne dose de chance et d’audace. C’était un jeu assez populaire chez les Orishas, étant donné le principe d’anticiper et de "voir" l’issu de chaque manche, déceler le mensonge dans la voix des autres joueurs. Ne me lance pas ce regard : je ne pourrai pas faire grand-chose sans mon Troisième Œil. On est égaux, pas de magie. Le dit Œil était, de toute façon, dépourvu de couleur vive et ne lui octroyait aucun avantage magique ou unique. Il y a des variantes, comme celle où, à chaque fois que tu perds un dé, tu dois révéler une vérité sur toi. Toujours quelque chose que l’autre ne sait pas. On peut s’en passer. " À lui de voir, la furie ne se fermait jamais aux parties pimentées.

Puisque les jeux étaient lancés, Latone prépara succinctement le terrain en dégageant quelques herbes invasives. Sur ce pan de terre rocheux, cela suffira pour déposer les dés. Elle s’assit d’un côté, distribua un gobelet et cinq dés à Kaahl, puis jeta les siens à l’intérieur de son propre récipient. En mélangeant entre sa main et le gobelet, le fracas des cubes lui évoquèrent quelques sonorités mélodieuses. Elle amplifia le geste, comme si elle jouait des maracas. Cela lui plût et sa Voix s’en réjouit.


L’Ivoire désire refaire l’Histoire ;
Les Justes, les Braves mais Extrémistes ;
Ils finiront tous esclavagistes !

D’un coup, sa main alla faire rencontrer le gobelet avec leur terrain de jeu. Les dés cessèrent leur danse. Ses yeux dardèrent ceux du Magicien. Étant donné qu’il était de Basphel, il devait connaître la suite des paroles de "Refaire l’Histoire".

" Je commence. Décida-t-elle arbitrairement. Discrète, son attention alla chopper les faces tirées et elle enchaîna aussitôt : Je mise deux dökj (deux). "


973 mots ~
Tirage de Latone : 3 - 2 - 5 - 6 - 2

Ce sont les règles du Perudo (ICI), sans les règles additionnelles.

On remplace quelques mots en Arshalà :
Perudo - Etuödor (Doute)
Dudo - Etuö
Paco - Seork (Unique)
Palifico - Nÿriavolk (Vision)

Petit rappel des nombres :
un - üj (remplacé par Seork du coup)
deux - dökj
trois - trëkj
quatre - quärj
cinq - cönj
six - sïj

Pour info, toute l’étymologie est tressée sur le sachet du jeu, si tu veux que Kaahl tente d'écorcher l'Arshalà ♪



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Kaahl Paiberym
Mer 24 Fév 2021, 11:50



Les eaux endormies



Je souris. « Non. J’ai essayé d’obtenir la main de l’Ultimage et j’ai perdu honorablement paraît-il. Du moins, si l’on en croit ceux qui m’ont collé ce sobriquet. » Les choses auraient été bien différentes si j’avais gagné. J’aurais eu bien plus de poids, plus vite. Cette défaite me restait encore en travers de la gorge. D’un point de vue stratégique, c’était un naufrage notable. Je n’étais, à l’époque, pas aussi expérimenté. Je n’avais pas non plus autant de pouvoir. Si un concours similaire venait à se reproduire, je gagnerais sans doute. J’avais à présent toutes les cartes en mains pour venir à bout des potentiels candidats d’une manière ou d’une autre. Peut-être pas des Souverains. Je devais rester prudent sur mes affirmations. « J’imagine que mon comportement ultérieur n’a pas porté préjudice à mon titre. Entre nous, je ne pense pas le mériter mais personne n’a le pouvoir de faire taire les rumeurs et les lubies des Mages Blancs, même pas l’Impératrice Blanche. » De façon générale, ça m’arrangeait grandement. Contrôler l’information émanant de la société civile conférait du pouvoir.

« Honnêtement, c’est la première fois que je coopère avec les Marcheurs. Tu pourrais être la cheffe suprême que je n’en saurais rien. » Je pouvais néanmoins savoir assez vite. Il me suffisait de consulter les registres ou l’anneau sigillaire du Kamtiel, ce même objet qui me donnait des sueurs froides, tant il était précieux. J’imaginai que le rang de Guide supposait une bonne connaissance des fondamentaux : on ne guide personne lorsque l’on n’est pas capable de discerner le bon chemin du mauvais. Bien sûr que je voulais en savoir plus sur elle. J’aimais analyser les gens, les comprendre, trouver leurs failles. Je n’utilisais pas toujours ces dernières. Tout dépendait de mon intérêt. Néanmoins, percevoir ce que la plupart ne voyait pas était un atout supplémentaire. Faire l’effort de s’intéresser aux autres les rendaient plus avenants et plus enclins à rendre des services. En réalité, être gentil avait de nombreux avantages. Je ne m’imaginais pas Juste-Latone sur un bûcher. Cependant, je m’imaginais facilement une suite à notre rencontre. Ça ne me demandait aucun effort, de discuter, même si Kaahl était censé être bien plus affable que bavard : écouter en silence. Je souris. Elle n’avait pas envie de devenir l’une de mes obsessions. « Je préfère savoir avec qui je vais dormir ce soir, c’est tout. Je n’aimerais pas que tu essayes de m’étrangler pendant la nuit. »

Je m’assis, après avoir étudié un peu le jeu. Mon regard se porta sur l’Œil de Latone. Les Orishas me déplaisaient grandement. Ce que j’en savais ne me ravissait pas, loin de là. Cette femme n’était pas encore dangereuse pour moi mais pourrait le devenir. C’était à la fois agaçant et plaisant. Néanmoins, le risque ne devrait jamais faire partie de mon vocabulaire. Je ne pouvais pas me le permettre. Ce serait compromettre tout ce que j’avais construit jusqu’ici. Je la sondai un instant. Mentir ouvertement à une Orisha n’était pas une bonne idée. Si elle ne s’en apercevait pas aujourd’hui, rien ne me garantissait qu’elle ne s’en rendrait pas compte à l’avenir, en repensant à cette rencontre. Il y avait des éléments que j’avais moi-même compris après coup. D’un autre côté, étant donné que nous ne connaissions rien l’un de l’autre, dire la vérité ne serait pas une tâche difficile. Je pourrais me contenter des banalités d’usage que n’importe qui aurait fini par savoir en questionnant mon entourage ou en me côtoyant plusieurs fois. « Pour le bien de mon obsession, on peut appliquer la règle des révélations. »

Je relevai les yeux lorsqu’elle chanta. La suite de la chanson m’était connue, bien entendu : celle qui parlait des vils et des fourbes. Ça me paraissait presque trop beau pour n’être qu’un hasard. « Je faisais partie de l’Acier lorsque j’étudiais à Basphel. » précisai-je, avant d’entonner le couplet qui en parlait. « L’Acier désire refaire l’Histoire, Apprendre, s’relever, s’réaliser, c’est comme ça qu’on d’vient couronné ! » Je souris. « Aucune couronne et une jambe problématique. Je crois que la chanson est fausse. » Mes yeux se portèrent en dessous de mon propre gobelet et sur le sachet. Je ne parlais pas l’Arshalà. Je surenchéris dans un accent grossier, en essayant d’imiter ce qu’elle venait de dire. « Je mise trois dökj. » Je souris. « Je n’aurais jamais imaginé passer cette mission à jouer à un jeu orisha dans le froid avec une femme aux cheveux bleus. »

753 mots
Tirage de Kaahl : 3, 1, 2, 6, 1

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Latone
Mar 09 Mar 2021, 10:09




La main de l’Ultimage, ce n’était pas rien. Fort heureusement, Latone avait fini par plus ou moins rattrapé ses lacunes en politiques. Étant donné sa place au sein de la Marche, il lui serait plus qu’utile de connaître ses potentiels alliés et ses inévitables ennemis. Si ce Magicien avait tenté de se rapprocher de la souveraineté, et qu’autrui s’en était aperçu, alors il ne devait pas être n’importe qui. L’Orisha ne commenta guère plus, se contentant de comprendre qu’il n’était pas n’importe quel péquenaud de Caelum.

" Si j’avais envie de t’étrangler, je l’aurais déjà fait. La Bleue soutint son regard, parfaitement honnête. Je n’en ai aucune raison ; à moins que tu aies des esclaves dans ta cave, mais ce ne serait pas très honorable de ta part. " Ironisa-t-elle avant que le jeu ne fût réellement en place.

Elle ne connaissait quasiment rien de lui et il ne connaissait presque rien d’elle. Au final, cette partie d’Etuödor pourrait leur être mutuellement bénéfique. D’un acquiescement, elle approuva l’idée de pimenter la partie. De toute manière, étant si "jeune", Latone n’avait strictement rien à perdre. Ce serait tout autant un exercice intéressant, car elle ne découvrait qu’à peine sa nouvelle Vie et ce corps dont Jun lui léguât. Interroger et poser des questions, cela se présentait comme une bonne manière de s’affirmer davantage en ce monde implacable.

Sans vraiment pouvoir se contrôler, le chant tressé par Kaahl lui arracha un maigre sourire. Chaque jour, sa sensibilité vis-à-vis des Voix augmentait, jusqu’au moment où elle dépassera l’apogée de Lolaha de Linos. Les chants ne représentaient pas qu’un divertissement quelconque pour les Marcheurs, ils accordaient quasi autant d’importance que les Linèsiens. Elle ignorait encore ce que les autres Guides préparaient, mais Latone avait à cœur d’orienter leur philosophie pour la calquer sur l’héritage de Linos. Se contenter de conquérir une cité enfouie dans la montagne, abattre son souverain déchu, ce n’était pas suffisant. Des ruines ne leur serviraient à rien.


L’Étain désire refaire l’Histoire !
Patience, Instinct, Diversité
C’est comme ça qu’on d’vient couronné !

Elle reprit la suite, cette variante qui lui ferait croire qu’adolescente, elle aurait été de l’Étain. Après tout, Latone se destinait à s’emparer de la couronne du Bleu Roi, à force de ronger son frein.

" Toute chanson porte son message. Peut-être que tu ne le vois juste pas encore. " Là encore, Lolaha avait tout à lui apprendre.

Son tour venu, Latone planta ses iris dans ceux de Kaahl, plissant de plus en plus les paupières, comme pour lui arracher la vérité de l’esprit. Une réflexion trop poussée ne ferait que la gonfler. Elle n’agissait que par instinct, comme le stipulait la chanson. Alors elle se jeta aussitôt à l’eau, sans attendre une chance que le vent fût en sa faveur.


" Etuö. Les tirages furent révéler et elle soupira d’agacement. Mince… À elle d’initier l’échange, dans ce cas. Elle fit mine de réfléchir, les yeux levés au ciel, avant de confier son tout premier secret. J’adore les poires. Un silence, un grand sourire sur le visage. Quoi ? Tu ne le savais pas. " Railla-t-elle en se séparant de son dé. C’était amplement vrai.

La partie de jeu continua ainsi jusqu’au crépuscule, parsemée d’interludes de discussions plus profondes, d’accalmies bercées par le calme de la nature, de quelques gorgées plutôt modérées d’alcool. À la grande surprise de quiconque, cette nuit ne se solda aucunement par un étranglement.


~~~

Rien du tout. Cette conclusion ne lui plaisait pas. Latone aurait aimé accompagner les caravanes pour enquêter à sa manière, mais le constat de l’Ubaël n’aida pas à poursuivre les recherches. Au moins, les provisions en eau furent bien apportées aux bourgs avoisinants. Des analyses plus poussées de la rivière pourraient être conduites, même si les experts en la matière doutaient dénicher la moindre différence. D’un œil distrait, la Kirzor regarda le détachement des Magiciens repartir chez eux. Elle esquissa une discrète salutation au Paiberym.

" Comment s’est déroulée ta coopération avec le Baron ? " Latone se retourna vers Ykürr, plutôt confuse.

" … Le Baron ? " Son collègue Guide retint tout commentaire et lui expliqua durant leur retour en caravane.

" Kaahl Paiberym est le Baron du Duc de Darin, sur les terres Magiciennes. Entre autres. "

C’est vraiment un noble.
Non pas que Latone en doutait, mais écouter autrui parler de cet homme lui infligeait un soupçon de jalousie. Elle aussi, un jour, elle désirait que les gens évoquassent son nom. Que ce soit en bien ou en mal.

" Bien. Elle non plus ne s’était pas imaginée jouer avec un Magicien boiteux durant une mission. Et maintenant qu’elle y pensait… Hé, les Mages sont nos voisins, n’est-ce pas ? " Latone lorgnait enfin l’horizon, afin d’entrevoir des pistes à son ascension.


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