Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

Partagez
 

  [Évent Top-Sites] Kūṭanītī

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Sam 03 Avr 2021, 23:57


Illustration - Inconnu
Kūṭanītī

L'Empire de la Marche Terne souhaite ouvrir des relations diplomatiques avec nous. J'ai cru comprendre que nous avions tous le même avis sur la question ?

Navier parcourait les lignes de ses mires claires, mais elle en connaissait le contenant sur le bout des doigts, le temps que ses collègues réagissent.

Ils sont conciliants et ouverts, d'autant plus que nous partageons de nombreuses valeurs.
Leurs demandes ne sont pas excessives, elles sont mêmes soignées et avantageuses pour nos deux nations.

Sur ce point, les Mahestan Sahar et Farahani étaient en d'accord avec leur homologue. Sur son siège, la Sūrakan observait les membres de son Conseil, réunissant les superviseurs et ceux travaillant pour établir des alliances. Ils semblaient tous motivés devant sa volonté d'expansion, sa décision avait été la bonne.

Majesté, avez-vous encore des réserves ? l'interrogea Navier.
Nous sommes culturellement exotique et avons de charmantes possessions sous la chaleur du Désert, là où le climat de l'Empire est à l'opposé du nôtre, sans être tellement plus éloigné. Diriger ce commerce ne serait-il pas vu comme du gaspillage ?
Il y a plusieurs avis concernant cela, mais lorsque les négociations seront pleinement ouvertes, si des pertes sont à déplorées en raison du climat et de l'absence de Kan'Ghar, il en sera de même pour l'Empire. Néanmoins, nous avons suffisamment considérés la chose, nous ne pouvons pas manquer cette opportunité.

La Souveraine ne le souhaitait pas, étant la plus à même de comprendre l'importance d'une telle alliance, surtout avec la proxémie et l'imprévisibilité de leurs vastes frontières.

Et qu'en est-il de Srīmatī Latone ?
Puisqu'il s'agit d'une actrice importante, nous n'avons aucune raison de refuser ses demandes.
Dans ce cas, c'est entendu.

La Reine Scylla avait incliné la tête, marquant son accord quant à la poursuite des négociations. Elle avait discuté de la situation avec Jakeem au préalable, qui avait reçu les Ambassadeurs de l'Empire et elle ne voyait aucun inconvénient à ce qu'il poursuive les efforts dans ce sens. La nouvelle le ravirait certainement.

Je souhaiterais néanmoins que nous construisions l'avant-poste avant la mise en chantier du Port d'Astura.

Comme escompté, la surprise marquait brièvement les traits de ses interlocuteurs.

Pourquoi cette volonté, Majesté ?
Sa création serait à mettre dans la balance des négociations. Si nous parvenons à assurer la sécurité de son accès via l'Edelweiss, nous proposerons en échange des avantages non-négligeables, comme une exonération des taxes pour les membres de l'Empire qui souhaiterait travailler dans la Cité.
Oh ... cette idée est brillante. Astura sera un point de passage nécessaire pour de nombreuses nations étrangères désireuses de commercer avec nous, ce qui ne manquera pas d'être un argument pour la Marche Terne. Par ailleurs, des Humains vivent en leur sein et le lien qui nous uni n'en sera que plus solide !
Leenhardt à vraiment eu une idée de génie en voulant construire un Port vers l'Est, nous assurons ainsi l'approvisionnement de nos Cités intérieures et, de plus, elle pourrait nous aider à nous rapprocher de la Marche en leur permettant d'exporter à l'étranger.
N'ont-ils par la téléportation ?
Ah ... ! J'avais oublié la Magie ...
Cela fait presque trois ans que l'idée a été évoquée, reprit Navier en tournant la tête vers la Reine. Qu'en est-il de la situation du Port ?

La Sūrakan se calait sur son siège, songeuse.

En dehors de notre économie, qui est stable en ce moment, mais qui a été utilisée dans le cadre de notre aide envers les Anges, tout en organisant la construction d'Alaithiad, nous n'avions pas les moyens d'assurer son établissement. Leenhardt souhaite éviter que nous ayons une mauvaise surprise en nous éparpillant sur plusieurs projets et, par ailleurs ... Elle souhaite l'appui des Anges quant à la construction de la Cité. Elle y voit une opportunité de renouer totalement l'alliance, qui a périclité. Avec leur aide et leur Magie, son développement en serait accéléré, mais comme vous le savez, ils ont encore plusieurs chantiers en cours sur leurs nouveaux territoires. Ce n'est pas le bon moment, alors inutile de nous précipiter.
C'est une personne consciencieuse, sourit la Mahestan Sahar. Mais qu'en est-il des rumeurs parlant d'un nouvel endroit découvert par les Ailes Blanches ? Est-ce que cela n'aurait pas un impact sur nous, s'ils viennent nous demander de l'aide ?

Se retournant vers Valphreze, celui-ci l'observait avec une certaine réflexion.

Oh, oui, il se situe sur l'île d'Orahza, mais pour l'instant, ils étudient le terrain.
Envisagent-ils de s'établir là-bas ?
Navier, c'est trop proche des dernières explorations, ils n'en ont pas les moyens. Ils ne savent même pas si cet endroit est intéressant pour eux.
C'est vrai qu'ils n'ont pas encore terminé, même si le plus gros est fait.
Certes, mais j'ai entendu dire que ce territoire appartenait au Capitaine Katzuta.

Il y eu une minute de silence, comprenant où la Mahestan désirait en venir.

Il serait également intéressant pour les Humains d'y prendre part, d'une manière ou d'une autre.
Je suis certaine que le Capitaine pense comme vous, compte tenu de l'intérêt dont il fait preuve envers nous.
J'imagine que le petit sourire de Leenhardt n'y est pour rien, se moqua gentiment Hsids, avant de reprendre son sérieux. Il est rare que les choses soient si simples si les sentiments personnels s'en mêlent, vous le savez bien.
Oh ... Un intérêt amoureux, certes, mais ces dernières années, peu de Gardiens ont été aussi intéressé par notre langue ou notre culture. Le Capitaine est très apprécié parmi le peuple. Sa réputation est née de sa relation avec la Matasif, mais il a su s'en rendre digne et concevoir la sienne. Vous savez très bien qu'on ne donne pas le titre de Devâdasin à n'importe qui ... encore moins aux étrangers.

Scylla semblait sourire malgré son masque d'impassibilité.

Surtout si ... Certains membres de l'Armée Angélique ont eu mauvaise réputation ces derniers temps. Le Capitaine à tendance montrer le bon côté, ce qui est rassurant pour apaiser les tensions qu'il y a eu à Haute-Terre. C'est un peu comme ... Saraprasata dā Mārūthala, Maximilien Eraël, chez les Sirènes. Nul doute que ses talents de combattant ont dû être impressionnants pour qu'elle daigne offrir une telle somme à notre Armée !

S'ils savaient la vérité, nulle doute que leur avis changerait pour complimenter ses performances dans le domaine adéquat, mais par cette action, il était devenu l'Ange Gardien du Désert. Beaucoup d'habitants le voyait ainsi pour avoir contribuer à la défense de leur chez eux.

Très bien. Je prends note d'avoir cette évolution à l'oeil. Nous allons essayer de caler nos chantiers sur ceux des Anges, quoi qu'il en soit. Nous pourrons établir cet avant-poste avant le début des constructions principales, même si cela demande encore un ou deux ans. Cela nous permettrait également de remettre nos caisses des vastes dépenses de ces dernières années, avant de reprendre des risques financiers importants.
Majesté, il y a aussi un autre problème concernant Astura et qui poserait problème à la construction de l'avant-poste, comme vous le savez, la zone Est du Désert de Näw est un lieu dangereux ...
J'en ai discuté avec la Matasif. Elle a envoyé des observateurs sur place pour les comptabiliser et suivre leur route territorial, pour éviter que nos chemins ne se croisent. Dites à l'Empire que nous voulons assuré leur sécurité et que cela pourrait demander plus de temps en raison de l'observation des Jhilī dā Kīṛē.

Impossible d'être en désaccord sur ce point.

Autre chose ?
Oui, Majesté, enchaînait Navier. Nous devrions recevoir des ambassadrices Orines dans deux semaines, mais il y a eu un changement de dernière minute.
Je l'ai entendu dire, oui. Elles désirent que certains membres, encore aux études pour la plupart, assistent aux rassemblements. Pensez-vous qu'il s'agisse des candidates désireuses de se lier avec des Humains ?
Je l'ignore, mais si c'est le cas, il serait intéressant d'accepter pour faciliter nos affaires.
Pourriez-vous vous chargez d'une réception pour les mettre à l'aise ?
Ce serait un honneur, Votre Majesté, dit-elle en inclinant légèrement le buste.
C'est parfait. Oh, une dernière chose, Navier. Dame Takahashi avait demandée à ce que Mancinia Leenhardt soit présente.
La Matasif, pourquoi ? demanda-t-elle avec surprise.
Il semblerait qu'elle est grandement impressionnée Dame Elven lors de sa demande d'aide précédente, notamment en secourant les Orines prisonnières sur nos terres, sans contrepartie.
Il est vrai que c'est ce qui nous a permis d'établir un dialogue solide.
Ah, les jeunes ..., sourit Farahani en imaginant sa collaboratrice courir dans tous les sens. Si j'avais vingt ans de moins !

Jeunes, oui. Ils étaient si investis à la cause, comparativement au peu d'Humains qui s'étaient intéressés à l'avenir de la Nation, la voyant évoluer au jour le jour, attendant les volontés d'autres monarques, plus puissants, quant à leur survie. L'arrivée de membres aussi inspirants était une aubaine, permettant à d'autres de tirer leur épingle du Jeu et de se montrer audacieux. Combien de fois le nom de Mancinia avait-il été évoqué, sur plusieurs endroits différents ? Elle risquait d'être très occupée, ces prochaines semaines, en plus de ses engagements chez les Magiciens. Il allait devoir l'aider. Quant au dernier point, soulagement s'il en est, la barre du million d'Humains avait été recensé au travers des Royaumes. Autant dire qu'ils étaient tous ravis. La Sūrakan eu un sourire à son tour, les choses se présentaient nettement mieux depuis que les Démons avaient été écartés, après des années d'une terreur muette.

Nous allons terminer cette réunion ici.



Avez-vous renforcé la Garde dans le Secteur Ouest, comme exigé ?
Oui, Mahestan, mais il y a encore eu quelques tensions à cet endroit en conséquence de l'arrivée des nouveaux membres de l'Āramī et des dernières décisions envers la Cité.
Que ceux qui résistent violemment soit remis entre les mains de la Justice. Je ne tolèrerais aucun débordement mettant en danger nos militaires et les civils. C'est clair ?

La Soldat ravalait sa salive en précisant que ce serait fait. Un mois. C'était le temps écoulé depuis que Parvaneh Vosgien avait été nommée comme gestionnaire, résidant désormais au sein du Palais, assurant la mise en action de la volonté de la Souveraine au sein de l'ancienne Capitale, qui apparaissant toujours comme l'officielle aux yeux des habitants de ces terres. Celle qu'on avait abandonnée sur le bord du chemin en craignant un assaut des Démons et, qui l'aurait réduit à néant, retrouverait son éclat d'antan sous son autorité. Elle chasserait le mauvais et conserverait le meilleur. Un excellent moyen de rétablir un sentiment de sécurité et d'autorité, dont le laxisme avait causé du tort aux résidents. Cette époque était terminée. Ce serait strict, mais nettement mieux respirable.

Je veux que l'on prenne l'identité de tous les commerciaux et des visiteurs qui traversent les Portes de la Capitale, ainsi que la raison de leur passage. S'ils ne se plient pas à ces contrôles, ils peuvent revenir d'où ils viennent. Poliment.

Ouverts, mais pas idiots. Normalement, ces mesures étaient habituelles, mais énormément de choses s'étaient relâchés ces dernières années. La Mahestan Vosgien rappelait les éléments de base, gentiment.

Je veux que tous les commerces de la Cité me livrent également l'état de leurs établissements, ainsi qu'un acte signé de leur comptabilité de l'année écoulée pour établir un impôt décent et cohérent avec leurs revenus. Ceux qui ne respectent pas les règles ont un délai de trois mois pour se mettre en conformité, ou leur établissement sera réquisitionné et fermé. S'ils ne veulent pas, arrêtez les contrevenants et fermez immédiatement l'endroit.

Parvaneh n'était pas connue pour sa demi-mesure, raison pour laquelle la Reine lui avait confié cette tâche conséquente, demandant un esprit clair et puissant. Le Garde reprit néanmoins ;

Mahestan, de nombreux commerçants étrangers sont venus s'installer dans la Cité devant les annonces d'ouverture voulu par Sa Majesté, certains d'entre eux risquent d'être surprit.
C'est une très bonne chose qu'ils soient venus, souligna-t-elle. Néanmoins, ils ne sont pas exempts des mêmes devoirs que nos concitoyens. Ils devront se mettre en accord avec nos lois, sur notre territoire, avec quelques délais si besoin est. Si ce n'est pas le cas, ils iront devant la Justice. Et il en va de même si des Humains se montreraient violents envers eux, c'est compris ?
Oui, Madame !

Qu'est-ce qu'elle était exigeante, c'en était terrifiant, le Garde était assez mal à l'aise, avant de prendre congé. La Mahestan observait ensuite les environs extérieurs, depuis sa fenêtre. Les choses, doucement, changeaient. Avec l'aide inopiné des Sirènes envers l'Armée, les Humains avaient renommer des réservistes sans emploi à certains postes de défense, dont certains nouvellement créer. Cela leur servirait de remise à niveau, mais également à sélectionner les meilleurs pour les prochains départs vers la Cité d'Astura, dans quelques années. Un sourire naquit sur ses lèvres. Mancinia ne l'avait jamais déçue, ce n'est pas maintenant qu'elle commencerait ...



Reine.

Scylla avait relevé les yeux vers l'élément sombre étant apparu dans son champ de vision, mais malgré son évidente similarité ...

C'est bien, vous parvenez à me reconnaître.
Vous avez un éclat moins envahissant que Mancinia.

C'était indéniable. Son curieux sosie était discret, presque banal, mais sans doute était-ce la raison pour laquelle Scylla était sur ses gardes. Comment ne pas douter d'une personne qui allait et venait, usant ouvertement de Magie dans un lieu où elle était bannie, en dehors de quelques exceptions. Reine n'était clairement pas une membre des Ailes Blanches et, elle avait beau être la servante d'une Aether, il y avait des limites ... Les deux femmes se dévisageaient dans l'espace paisible du bureau, alors que l'une était debout, droite, ses yeux contemplant la Souveraine. C'était ... étrange. Elle le remarquât.

Pardonnez-moi, j'étais perdue dans mes pensées.
Que puis-je faire pour vous ? enchaîna Scylla.

Un nouveau silence. Court. Un éclat d'argent illuminât l'endroit en pulsant en direction de la Souveraine, qui ne pu esquisser le moindre mouvement d'esquive, se prenant la charge de point fouet dans la poitrine.

Izanami vous reconnait comme Reine légitime des Humains.

Scylla s'était mise à toussoter, pliée en deux sur son siège, le souffle coupé. Pendant un instant, elle s'était cru morte et son corps trahissait cette crainte par quelques tremblements.

Qu'est-ce que ... Qu'est-ce que vous venez de me faire ?!
El Kaśaṭa, répliqua-t-elle.

Son corps eu un sursaut, ses yeux s'écarquillèrent.

Vous parlez de ... ?
En effet, ma chère. Sympan vous a octroyé son Pardon, mais cela veut aussi dire que vous devez récupérer une majeure partie de ce que vous avez perdu. N'oubliez pas qu'il ne pardonnera pas d'autres écarts.

Pourquoi parlait-elle du Créateur dans un tel moment ? Est-ce qu'elle le servait-elle, lui aussi, comme Izanami ? Venait-elle de lui remettre, dans le plus grand des calmes, l'El Kaśaṭa ? Ce Don qui bannissait toute la Magie des Terres du Yin et du Yang par la seule volonté du Souverain des Enfants de Sympan, comme s'il était la Voix du Dieu ?

Il existe une exception quant à étendue, reprit Reine. Considérant le lien ancien entre les Humains et les Anges, ces derniers ne seront pas atteint par une disparition de la Magie.

Il y avait aussi les Ombres qui ne seraient pas inquiétées, leur travail étant nécessaire. Elles avaient été assez malmenées ces dernières années pour qu'on rajoutasse un tel problème. Quant aux Génies, leur Magie serait réduite de sorte à ce qu'ils puissent survivre, mais elle n'avait pas l'intention d'exterminer la race qui n'avait pas demandé à naître de magie et qui n'avait pas demandée à être soumise à une expérience pareil.

Retenez bien que rien n'est immuable en ce monde.
... Que voulez-vous dire ?
Si vos liens avec les Anges se brisent, comme cela aurait pu être le cas récemment, cette immunité divine ne sera plus acquise. Elle se réorientera vers la race qui vous sera le plus proche.

Pour l'instant, les Magiciens étaient ceux correspondant le plus à cette description, mais ils étaient très loin d'égaler les Anges en terme d'ancienneté et de proximité. Seulement, si leur relation avait été tendue depuis la Guerre des Dieux, ils avaient des personnes engagées qui voulaient restaurer les choses, au même titre que les Écuyers de l'Aurore.

Je sais que vous l'utiliserez en cas de nécessité, uniquement. Ce sera votre atout.

Scylla observait sa paume. Rien ne semblait avoir changé, elle le ressentait. Elle connaissait les légendes, les rumeurs et son utilisation interdite, passant de monarque en monarque. Si ce dernier avait été dans ses mains durant l'assaut des Vils sur la Terre Blanche, sans doute aurait-elle pu amoindrir la puissance des Démons, sauver des vies, peut-être que ce gâchis n'aurait pas été similaire. Elle n'aurait pas eu la moindre hésitation.

Bien. Je vous remercie de votre confiance.

Elle serrait le poing, avant de relever son regard vers son interlocutrice.

Suis-je la seule à le posséder ?
Je ne reconnais pas les autres comme tels.

Cette interrogation anodine indiquait ainsi à Scylla qu'elle avait une réelle vue d'ensemble sur la race. Mieux qu'elle ? Peut-être. Certainement. Reine était consciente qu'un Sorcier se retrouvait dans les environs de la Monarchie. Elle ne lui confierait pas une telle puissance pour préserver son identité. Seul un Souverain serait digne de posséder ce don, celui reconnu par les Aetheri. Même si elle n'était plus, Drejtësi l'avait choisie.

J'étais venue pour vous le rendre. J'y vais.

Quoi, c'est tout ? Scylla était interloquée, mais Reine avait disparu avant même qu'elle ne se redresse pour l'arrêter. Dommage, elle l'aurait bien interroger sur les Ira ...

2923 mots
Kūṭanītī - Diplomatie

Explications

Et nous voilà dans le dernier volet des événements Humains, axé sur les relations diplomatiques des Enfants de Sympan avec les autres races. J'ai brasé un peu notre actualité, notamment avec les Anges, les Orines et l'Empire de la Marche Terne.

Au cas par cas [ÉDIT - 10-05-2021]:

Pour les membres qui ne veulent pas spécialement suivre une voie diplomatique, vous pouvez toujours développer le rapport entre votre race et les Humains sur l'aspect économique, ou relationnel. À votre aise. Les Humains, vous faites pareil dans le sens inverse, montrez au monde que nous sommes doués !

Pour ceux qui veulent se lancer en diplomatie, vous êtes les bienvenus chez nous ! Ne prenez pas peur si vous n'avez pas des projets époustouflants, car amorcé un dialogue ou mettre au clair la situation diplomatique entre deux races est intéressante. Bien sûr, le contexte racial est à prendre en compte. Si vous estimez ne pas avoir le niveau et que c'est trop dommage, vous pouvez aussi devenir une des voix de votre peuple chez nous [si vous avez un commerce, par exemple], en commençant tout petit et en grimpant progressivement.

Pour les Humains, c'est pareil, mais dans l'autre sens. Prenez une race ou un Empire, pour poursuivre ou commencer une alliance avec l'un d'entre eux si vous le souhaitez. Je me fiche totalement de votre niveau et de vos statistiques tant que vous êtes cohérent [le Niveau II avec quinze en stats ne rencontre pas un Roi, par exemple] et respectez le contexte racial, bien sûr, allez voir le gestionnaire au préalable pour en discuter.

Vous n'êtes pas conditionné à prendre une seule race non plus si vous hésiter entre plusieurs. Il faudra néanmoins savoir gérer celles-ci et qu'on reconnaisse votre personnage comme tel [prenons exemple de Mancinia, qui est une aide du Mahestan pour les Anges, puisqu'elle est amenée à reprendre sa charge, à terme, mais également une aide en ce qui concerne les Orines, parce que c'est par elle que tout a commencé, elle assure également la présence des Humains chez les Magiciens, par ses titres et ses fonctions]. Par contre ; si ce n'est pas joué, il n'y aura rien. Voilà ^o^

Pour les Orines > alors, mention spéciale, mais dans mon RP de cet événement, Mancinia va organiser une réception en compagnie de Navier pour l'arrivée des Orines. Comme la majorité des PJ sont jeunes, vous pouvez très bien être dans la délégation et venir manger, ou découvrir Utopia. Attention, si vous avez un Lien, il est comme cassé, mais si vous n'en avez pas encore, vous pouvez venir et commencer à avoir une résistance au Ma'Ahid des Humains le concernant.

Et, en dernier, Izanami remet à Scylla Taiji ce que les autres races nomment Le Fléau, soit El Kaśaṭa, en Alikir. Il s'agit de la capacité d'annihiler la Magie sur les Terres du Yin et du Yang. Comme précisé, les Anges sont immunisés en raison des liens entre les deux races, mais cette tendance est en mesure de bouger vers une autre race si les Ailes Blanches se détournent des Humains. Pour rappel, les Ombres sont également immunisées en respect de leurs fonctions et de leur neutralité, ainsi que les Génies, où leur Magie redescend à un point pour leur éviter de disparaître s'ils sont en dehors du Monde des Rêves. Ce n'est pas un fait encore connu. Elle le dira aux autres Souverains, Humains ou autres, le moment venu [dans un de mes solos, j'en ferais une annonce].

Gains

- 1 Point de Spécialité
- L'Épice Noire - substance créée à l'aide d'un mélange d'épices et d'encens, prenant une couleur noire au goût de cannelle très prononcé. Il s'agit d'un médicament permettant, notamment, une certaine immunité devant la maladie et assurant une résistance aux poisons mineurs. Si on en consomme lorsqu'on est en bonne santé, son ingestion permet une amélioration des facultés intellectuelles sur une durée plus ou moins longue, mais ses effets indésirables sont nombreux, car, progressivement, on perd son appétit, son sommeil, on perd le goût de tout et l'Épice devient une drogue. Une drogue mortelle. Une longue exposition rend la substance toxique. Alors, médicament ou poison violent ? Ce sera selon votre usage.
- L'Insigne - il s'agit d'un ornement en or possédant un rubis en son centre. En le portant au cours d'une soirée, vous serez impressionnant au regard de ceux pour qui se porte votre intérêt - homme ou femme, selon votre orientation - et qui seront plus enclin à être séduit par votre personne.
- Vernolite - réalisé en phonolite, il s'agit de deux pièces de monnaie, de couleur grise verdâtre, ayant la capacité de transmettre les sons à son propriétaire. L'une se glisse aisément quelque part et permet de transmettre à son utilisateur une conversation, comme s'il était dans la même pièce que les concernés.
- La Boussole des Séraphins - l'aiguille, qui est une aile d'ange en argent, sert à s'orienter, mais au-delà de son apparente banalité, l'objet a été béni par des Gardiens, permettant à son utilisateur une meilleure orientation, en lui indiquant le moyen de rallier un territoire allié en cas de danger, lui permettant de choisir la meilleure voie, évitant les dangers et les ennemis. Évidemment, l'objet étant ce qu'il est ... il à tendance à envoyer les Maléfiques dans de mauvaises directions.
- Un Kéfir | Sa Fiche sera postée dans le Bestiaire assez rapidement, vous pouvez le prendre en PNJ ou en Compagnon. Pour rappel, s'ils vivent avec des Humains, les animaux n'usent pas de leurs pouvoirs [même s'ils peuvent en avoir]. C'est Astriid qui a tiré au sort, merci à elle !

- Ceux qui évoluent en Diplomatie et axe leur RP là-dessus, vous pouvez prendre le titre de Ḍipalōmaiṭa [ce qui veut dire Diplomate], mais en tant que représentant officiel de votre race chez les Humains, ou en tant qu'Humain diplomate chez une autre race. Vous serez les interlocuteurs privilégiés.

Pour 2000 mots minimum, ou 1000 mots avec le barème ;

Participants - Sól - Omos - Isahya - Latone - Maximilien - Typhon - Azaar - Astriid - Mancinia - Deccio - Circe - Djinshee - Léandra - Jun - Aaliah - Kitoe - Priam - Lexa

De 40 à 79 votes = 1000 mots sur un personnage, au choix : Sól - Astriid
De 80 à 119 votes = 1000 mots sur deux personnages, au choix : Isahya - Maximilien - Deccio
A partir de 120 votes = 1000 mots sur trois personnages, au choix : Mancinia

Bien sûr, vous pouvez le faire avec plusieurs personnages, mais le barème des 2000 mots se réinstalle ^^

Vous avez jusqu'au 10 Mai 2021 pour poster.


 [Évent Top-Sites] Kūṭanītī Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38147-mancinia-leenhardt-
Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Jeu 15 Avr 2021, 23:47


Illustration - Yuhong Ding
Kūṭanītī

Sirotant une tasse de thé réaliser par une domestique mise à sa disposition, l'Émissaire des Orines, Hisaé Takahashi, découvrait les techniques de préparation et de service des Enfants de Sympan. Tout était méconnaissable, loin des méthodes traditionnelles des siennes, à l'inverse de ce que pouvait déguster les Magiciens. C'était fascinant, mais le goût était bien plus prononcé et son palais avait eu du mal à s'habituer aux premières gorgées. Elle avait beau vivre depuis longtemps, certains aspects de ce monde ne cessaient de la surprendre, probablement en raison des nombreuses années où elle n'avait pas quitté Maëlith ? Il avait été nécessaire que les membres les plus talentueux assurent la sécurité de la Ville-Mère. Devant une Paix relative, Hisaé représentait désormais les siennes parmi les Humains, en compagnie de deux autres Niseira. Elles étaient accompagnées d'Hanatsu, de Soerei et quelques Yonae, qui avaient voulues être présentes. Un voyage exceptionnel sur des terres étrangères, malgré la dureté du climat et l'absence de Magie. Un excellent moyen d'ouvrir les liens entre leurs deux nations ... Peut-être même que des Courageuses se risqueraient à envisager un Lien véritable. Pour l'instant, elles se reposaient toutes dans leurs chambres, mais étaient conviées à une réception de bienvenue dans une heure, sous l'égide de la Duchesse, dit Mahestan en ces contrées, Navier Sahar. Est-ce qu'elle était intéressée, elle ? Peut-être.

Il était évident, depuis longtemps, qu'une Orine pouvait se Lié à un Humain si le Ma'Ahid de ce dernier était moins développé que la Magie de la Poseuse d'Énigmes. Néanmoins, les sensations ne pouvaient qu'être désagréables pour les Filles de Maëlith ayant une puissance magique significative, par ailleurs, le Lien devenait ​instable dans les hauts lieux de la race. Souvent, ce dernier était ressenti comme inexistant, causant un mal-être aux deux Liés, comme si l'autre était mort. Aucune Orine ne s'était risquée à poser son énigme à un Humain, mais les choses étaient amenées à évoluées. Elven lui a recommandée d'entamer les négociations entre les deux races en comptant sur la présence de Mancinia Leenhardt. En se montrant volontaire au moment des enlèvements par ces anciens Maîtres, devenus fous et qui les avaient amenées dans le Désert pour dissimuler leurs races, elle n'avait voulu aucune contrepartie et n'avait pas pris en compte des protestations. Suivant les changements opérés au sein de la race depuis quelques temps, Hisaé est venue renégocier les termes de l'accord, essayant que celui-ci soit moins lourd économiquement. Sa puissance magique était réduite au néant dans cet endroit, mais elle savait demeurer stoïque en toute circonstance. Les années étaient passées ... Elle se sentait prête à nouer un Lien avec un Humain, si nécessaire. Et même s'il balayait sa puissance au sein de la Capitale, le Ma'Ahid ne serait pas un problème en ce qui la concerne.



Délicatement, le Soleil cédait ses rayonnements éclatants aux délicats rayons lunaires. Au sein du Désert, les températures allaient se mettre à descendre et seraient plus acceptables pour leurs invités, arrivées durant l'après-midi. Pour le banquet, un lieu en extérieur avait été choisi, une large terrasse décorée d'arches en pierres, où remontaient des plantes résistantes aux chaleurs, agrémentés de torches et de bougies pour illuminer le tout, ​laissant comme toit la voûte céleste ​et la Cité d'Utopia à ses pieds. Enchanteur, à n'en point douter. Navier s'était chargée d'échanger des politesses avec Dame Takahashi, tandis que les autres s'installaient dans les quartiers mis à leur disposition durant ce séjour. Elle espérait ne pas avoir commis d'impairs durant l'entrevue. Elle se sentait embarrassée, car elle ne connaissait rien des coutumes, ou de la langue des Orines, mais aucune hésitation ne se dévoilait sur ses traits altiers. Irréprochable, c'était son maître-mot tandis que la Dame prenait le temps d'accueillir ceux qui l'accompagneraient ce soir.

Merci d'avoir répondu à mon invitation.
C'est un honneur pour moi, Mahestan, répondit Mancinia en inclinant le buste. Je vous remercie de m'avoir convié.
Est-ce vos enfants ?
Mithra Feriel, Mahestan, répondit l'aînée en portant sa main sur son coeur.
Rakshan Feriel, ma Dame, imitait son frère.

Comme ils étaient actuellement en Service Militaire, ainsi était le Salut adéquat. Navier inclinait la tête.

Venez, allons rejoindre les autres.

Mancinia engageait son pas à sa suite, ses enfants, dont l'anxiété venait curieusement de croître, à ses côtés. Ils n'étaient pas ses héritiers officiels, mais cela ne changeait rien au besoin d'avoir des adolescents durant le banquet. Comme il y aurait des membres relativement jeunes parmi la délégation des Filles de Maëlith, Navier avait invitée ses autres collaborateurs à venir avec leurs enfants en âge de suivre un repas. Pour l'Iskandar, c'était l'opportunité de sortir avec ses aînés et de les présenter officiellement. Ce serait un moyen pour eux de tirer leur épingle du Jeu en se liant avec d'autres Humains, voire à quelques Orines, en pure amitié. Assise aux côtés de Mithra, sa fibre maternelle se sentait assez fière. Son sourire trahissait l'amour qu'elle portait à ceux qui ne partageait pas son sang, ce qui ne manquait pas d'intriguer sa Supérieure, avant qu'un domestique ne vienne l'interrompre dans ses pensées.

Mahestan, les déléguées viennent d'arrivées. Dois-je les conduire à table ?
Évidemment.

Navier s'était redressée, suivi de ses autres collaborateurs, laissant un instant les adolescents assis, alors que la délégation entrait.

C'est éblouissant !
J'ai l'impression d'être en vacances !

Mancinia sourit, élevant alors la voix pour attirer leur attention avec politesse.

Konbanwa, Redīsu ! Yōkoso !

Navier se retournait légèrement dans sa direction, Dame Takahashi eu un sourire plus large et les plus jeunes Orines semblaient enchantées d'entendre une langue familière. La Mahestan Sahar ne savait que dire dans l'immédiat, s'interrogeant soudainement sur son incapacité à ne pas s'être renseignée. Mancinia Leenhardt parlait-elle couramment le Niséis ? ... Où l'avait-elle donc apprit ?

Kabah, Mahestan, Srīmatī atē Srī.

Dame Hisaé avait voulu répondre avec politesse avec quelques mots d'Alikir. Une telle entrée en matière se révélait parfaite, avant que le Langage Commun reprenne le dessus sur la conversation.

Merci pour votre accueil, Mahestan Sahar.
Je suis également ravie de votre venue, Dame Takahashi. Puisque vous venez de loin, vous devez être fatiguées. Je vous propose de commencer le souper. Nous avons un chef cuisinier excellent.
Alors il me tarde de goûter ses mets.

Chacun prit place autour de la vaste table. Les Humains d'un côté, les Orines de l'autre.

Je suis curieuse de goûter la gastronomie des Humains !
Il se dit que votre cuisine est excellente.
C'est bien exagéré, mademoiselle. J'espère que le tout sera à votre goût !

La cuisine des Humains regorgeait de spécialités culinaires aux saveurs variées, créant le plaisir des papilles, mais Navier avait veillée à ne ce que les plats ne soient pas surdosés en épices pour ses convives, peu habituées à ce qui se dégustait ici.

Ooooh !
C'est déjà un plaisir pour les yeux.

Sur les plats servis, Mancinia distinguait des boulettes de dinde dans leur sauce, ainsi que des cuisses de canette grillées et le très connu curry de poulet au lait de coco. Des plats mijotés, des rencontres sucrées-salées, des jeux de textures ... Une promenade au pays des contrastes, entre couleurs chatoyantes et épices parfumées.

Je vous souhaite un bon appétit.
Āpaṇē Khāṇē !
Itadakimasu !



Je reconduis les femmes de la délégation, ce matin Elles repartent après le petit déjeuner.

Mancinia s'assurait du maintien de sa tenue tout en conservant avec sa mère, qui n'avait eu de cesse de l'interroger sur la beauté gracieuse des Poseuses d'Énigmes et de son travail, très stressant, en leur compagnie. Elle se sentait observée et Dame Takahashi, comme deux ou trois membres de sa délégation, avait une aura écrasante. Il était encore tôt, mais elle quittait sa demeure après avoir reçus les encouragements de celle qui l'avait mise au monde, pour s'assurer que tout était en ordre. Si la Mahestan Sahar s'était chargée du banquet du premier soir, avant que les réunions ne débutent en s'étendant sur plusieurs journées, Mancinia était celle qui organisait ce repas matinal, avant leur départ. Et si on avait présenté les spécialités Humains aux Orines durant toute la durée de leur séjour, il était temps que les Enfants de Sympan découvrent la cuisine des Filles de Maëlith. Mancinia avait un sourire sur son visage. Son travail avec Érina avait vraiment été utile, surprenant tout le monde au passage, même si ses connaissances demeuraient modestes. Aussi, lorsque les serviteurs eurent son accord et que ses collègues, ainsi que les invitées arrivèrent progressivement, les fourneaux extérieurs tournaient volontiers.

Oh, c'est très bon ! C'est comme manger de la viande grillée et la salade en même temps !

Souminah pouvait y mettre ce qui lui plaisait. C'était une solution idéale pour ses enfants.

On dirait qu'il y a du soja dans cette sauce, c'est doux, épicé et salé à la fois !

Complétant les divers repas pris en commun, mais dans un cadre bien plus détendu, l'Iskandar souhaitait une dernière rencontre sous un signe de légèreté, attirant au passage quelques nez curieux. Il y avait quelques membres de la Noblesse, ainsi que des membres influents dans le domaine commercial. Aucun doute, les Orines les intéressaient ! C'était l'opportunité d'acquérir quelques partenariats économiques pour l'un et l'autre, en plus d'un accord diplomatique se concentrant sur l'échange artiste et la restauration des anciennes reliques des Enfants de Sympan. Et, surtout, des Liens. Navier savait à quel point cette situation avait été amenée exprès, surtout par une nouvelle venue dans le cercle diplomatique sachant dissimuler ses atouts. En arrivant, c'était dans sa direction qu'elle se dirigeait.

Mademoiselle Leenhardt.
Mahestan Sahar, s'inclina-t-elle respectueusement. Je vous remercie de votre présence.
Nous avons conduit ces négociations ensemble, il est normal que nous les concluions.

Mancinia s'écartait, relevant son bras à hauteur du coude pour l'inviter.

Vous devriez entrée, nous avons préparé beaucoup de nourriture.
Je suis assez curieuse à propos de ce Soju, beaucoup d'interlocuteurs ne cessent de m'en parler.
Je vous recommande de le goûter avec la viande. Permettez-moi de vous servir !

Navier était étonnée de son enthousiasme soudain, mais acceptait cette proposition avec un léger sourire. Elle était consciente de la volonté de Leenhardt de gravir les échelons et l'intérêt que lui portait les hauts représentants de la race ne pouvait que faciliter sa propre ascension. Sans doute deviendrait-elle une rivale redoutable à l'avenir, entre sa richesse, son investissement et, malgré l'absence d'un titre de sa hiérarchie, celle que l'on surnommait l'Iskandar tirait son épingle du Jeu. Son ascension fulgurante attirait la convoitise et le respect du bas peuple qui, petit à petit, trouvait dans les nouvelles figures raciales des objectifs à atteindre. Parveneh avait misée sur la bonne chamelle. Mancinia se lavait les mains dans un des vastes bols présents sur la table. C'était une condition sine qua non pour travailler la nourriture soi-même. Curieux. La viande semblait être du porc, mais elle n'était ni marinée ni assaisonné. Seulement grillée.

Ceci est du Samgyeopsal. Je vous conseille de tremper ses morceaux dans la sauce rouge qui se trouve devant vous, avant de l'envelopper dans une feuille de laitue et d'autres légumes de votre choix.

Prenant soin de ne pas trop remplir cette enveloppe, Navier goûtait tandis que la Matasif lui servait de l'alcool. Délicieux.

Vous semblez grandement maîtriser l'art culinaire des Orines constata-t-elle en la voyant la servir. Où avez-vous eu le privilège de le connaître ?
Oh ... Eh bien, à Orihime, il y a quelques années.
Votre Troisième Place à la Coupe des Nations, en effet. Vous aviez partagé le podium avec une Ygdraë, n'est-ce pas ?
Une certaine Saphir, oui.

Tout un territoire remplis de musées et ouverts à tous les artistes et visiteurs, avec des oeuvres rares et uniques, préservées des conflits. Un lieu disparu depuis la précédente guerre, comme bien d'autres ...

Je pensais les Orines aussi strict sur l'apprentissage de notre langue que nous-mêmes.
J'ai étudié en compagnie d'une amie qui est une Apprentie au sein du cercle prestigieux des Geishas. Je n'ai appris que le nécessaire à une conversation basique, ce n'est rien de très impressionnant, en vérité.

Si sa modestie semblait feinte, Navier en ressentait la sincérité. C'était exactement comme l'avait fait Dame Hisaé, qui ne manquerait probablement pas de souligner ce point à son retour et qui en serait à leur avantage.

Une Humaine ?
Une Ange.

Évidemment. La Mahestan eu un sourire. Elle souriait curieusement beaucoup, probablement la fatigue.

Comment relier nos alliances entre elles, c'est cela ?
Oh, non ... Je ... C'était fortuit !

C'était la vérité. Elle n'aurait pas cru qu'Érina eu réellement été membre de ce cercle de personnes que l'on disait merveilleux en tout point. L'Ange était si maladroite et ingénue, c'en était surprenant.

Vous savez saisir vos opportunités ... c'est intéressant.

De par sa position hiérarchique, Navier se redressait, levant son verre à l'assemblée, sous le regard étonné de Mancinia quant à ses dernières paroles. Son regard croisait celui de Dame Hisaé, qui lui accordait un signe amical.

À la Gloire de l'Alliance entre nos deux races réunies !
À l'Alliance !

2160 mots
Konbanwa, Redīsu ! Yōkoso ! = Bonsoir, mesdemoiselles ! Soyez les bienvenues ! en Niséis
Kabah, Mahestan, Srī atē Srīmatī = Bonsoir, Mahestan, messieurs et mesdames, en Alikir.
Āpaṇē Khāṇē | Itadakimasu = Bon appétit, en Alikir et en Niséis



 [Évent Top-Sites] Kūṭanītī Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38147-mancinia-leenhardt-
Invité
Invité

avatar
Lun 19 Avr 2021, 00:03

 [Évent Top-Sites] Kūṭanītī R2xm
« Certains espaces vectoriels sont plus attirants que d'autres. »



Utopia lui plaisait pour précisément deux raisons : de premièrement, les femmes — jeunes comme âgés — ne le traitaient pas de vieux vicelard, parce qu’elles n’en savaient rien et qu’en plus de ça, ces drôles de ragots étaient infondés. De deuxièmement, le café y était exquis. De plus, il se trouvait aujourd’hui en compagnie de son petit-fils adoré numéro trente-six, Kaiden. Terriblement chou, le garçonnet trottinait dans les avenues en agitant son épée en bois de droite à gauche. Parfois, il plantait son jouet dans le ventre des rondouillards. « Bim ! Brûle en enfer, Démon tout pas beau ! » Semant davantage son glaive dans le gras d’un opulent peu réactif, Kaiden leva la tête, croisant le regard d’un homme véhément qui lui fit presque peur. Enfin « presque », tout est relatif. Le petiot le fixait sans baisser les yeux, impétueux comme l’était son grand-père chéri. Peu familiarisée à la courtoisie des Humains, la cible ne broncha pas. « Qu’est-ce que t’as, le marmot ? T’as perdu ta mère ? Laisse-moi te montrer comment j’éduque les garnements moi. » Loin de se démonter, le galopin effectua une roulade sur le côté tout en défaisant la ceinture du grossier personnage. C’est qu’il était aussi vif que James lors de son âge d’or celui-ci. « Peuh ! T’es trop naze, tu peux pas m’avoir, nananèreuh ! J’suis le frère d’armes de l’Insaisissable Neah Katzuta d’abord ! Son plus fidèle destrier ! » Une légère erreur terminologique se glissa dans sa proclamation, mais rien de bien méchant.

Sans égard pour sa petite taille, le garçon s’opposait à lui avec courage et détermination. En le faisant tourner en bourrique et en imitant les frasques de son héros, Kaiden agaçait sa proie au plus haut point. Un danger qu’il encourut jusqu’au moment où l’homme lui mit enfin la main dessus. Disposé à lui donner une leçon en levant sa main, l’idiot s’interrompit net lorsqu’une ombre se découpa dans son champ de vision ; une silhouette colossale se profila à quelques distances de là. Râblé et massif, elle appartenait au plus féroce des papys gâteaux. Touché par la peur de se voir démolir en direct, l’homme feignit un malaise, prétextant sa défaite immédiate face à l’assaut du maraud. Des applaudissements et des félicitations de la part de James amenèrent le rouquin à courir dans ses bras, la fierté d’avoir exposé d’autant de bravoure. « T’as vu papy comme zé été trop fort ? Dis, dis, tu crois que Dame Mancinia me donnera un bisou ?  » Le rire du vieil homme résonna comme un tambour. « Aucune femme ne saurait résister à ton charme bien longtemps. T’as hérité de notre magnétisme, mon trésor ! Montre-moi ton sexe pour voir. » Heureusement, l’approche d’une antique courtisane aux formes contemplatives dévia l’attention de James qui en profita pour laisser libre cours à l’imagination de son petit-fils pour se dégourdir les pattes.

Dans la famille Miller, on appelait ce phénomène la fougue éternelle. Exactement pareil que les races magiques avec la vie, mais sans la vie. Dans ce cas précis, ce sont les hormones qui, nonobstant l’âge, continuaient d’émettre des molécules corolaires aux phéromones. Pour ainsi dire, ce n’était pas de sa faute s’il se sentait autant allicié par la gent féminine. Plutôt que d’accuser ses pensées nébuleuses, le vieil homme remettait en cause sa sécrétion de testostérones, bien supérieur à la moyenne. C’est pourquoi malgré la présence de son petit-fils adoré, James abordait toutes les femmes qu’il trouvait séduisantes en leur proposant son aide. Tirant profit de sa montagne de muscles pour rendre service aux anciennes en portant leurs emplettes, le romantique ne laissait jamais passer une occasion pour s'attirer les grâces de ces demoiselles. « Le poids des années ne vous a pas touché, mamie, vous êtes encore bien roulés. » « Comment ? » « Je disais qu’il fallait faire attention avant de se coucher et penser à rentrer les poulets. » « Ooooh. Vous êtes si prévenants avec moi. C’est dur. » «Pas plus que ça. J’ai l’habitude de m’occuper de la volaille. » « Non, je sens quelque chose de dur derrière moi. » « Oh. Pardonnez-moi. Voilà. » Par civilité, il recula son bassin. Ce n’était pas le moment pour l’effarer. Le moindre faux pas pouvait tout foutre en l’air. « Voir quelqu’un d’aussi ravissante me ramène à l'époque où j’étais diplomate. C’est durant mon service qu’on a connu le plus d’emmerdes curieusement. J’crois que les chefs d’états sont moins réceptifs quand on drague leurs conjointes. Sont revanchards ces Monarques à la mord-moi l’nœud. » Il avait tant d’anecdotes à raconter sur cette sombre période qu’il les gardait précieusement pour ses prochains rencards. Les histoires courtes sont les meilleurs, contrairement à ce qui se trouvait dans son calbar.

La détérioration de certaines parties d’un corps ne lui facilitait pas toujours la tâche, hélas. Mais pour l’amour du challenge, il ne renonçait jamais. Très rapidement, les choses dégénérèrent, la dame se retrouvant perché sur l’épaule de son sauveur. Certains faisaient l’avion avec leurs progénitures, et d'autres le faisaient avec leurs conquêtes. Imitant le cri d’un Réprouvé en plein vol, James et sa cavalière slalomèrent entre les passants, ce qui engendra des rires bienvenus, autant de leur part que celle des spectateurs. Pour ne point s’écarter trop de son petit-fils, James le retrouva quelques minutes plus tard près d’un stand de sucreries de toutes sortes. « Tu vois, c’est comme ça qu’on traite une femme. » « T’es trop trop fort, papy ! Comment tu fais ? » « Oh oh ! Nos dons sont en partie héréditaires. Mais pas que. Le jour arrive où les hommes de la famille suivent tous les enseignements d’un mentor. Quand tu seras prêt, toi aussi tu pourras lui rendre visite. Richard La Ruina est un exemple pour tous. Lorsque viendra ton tour, je te révélerais où il se terre. » « Mais ze veux zuste être fort comme Neah, moi ! » « Oui, oui, c’est bien. Mais qu’importe sa grandeur, lui aussi a besoin de tremper le biscuit de temps en temps. Que dirait sa compagne s’il ne la touchait pas ? Par Toutatis, je préfère ne pas y songer. Les démangeaisons de poireaux tuent plus qu'on ne le pense. » Les Anges étaient certes coincés du derche, mais pas à ce point. Ils savaient twerker comme tout le monde. Logan, un autre de ses chouchous connaissait une technique avancée de cet art : le Bwerk. Quoiqu’il en soit, James offrit pleins de chocolats à Kaiden, après quoi ils reprirent la route de plus belle à la recherche de personnes à enquiquiner choyer au nom des Humains.


1090 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 24 Avr 2021, 22:54

 [Évent Top-Sites] Kūṭanītī A4hv
« On peut résister à la beauté mais pas au charme. »



« ICAAAAAAAARE ! ICAAAAAAAAARE ! IIIIIIIII… » « Je suis là, crétin ! » Décontenancé de la portée qui les dissociait, le dénommé Naskim s’empressa de la réduire en un instant à l’aide de foulées déchainés. L’orgueilleux et son fervent adorateur entretenaient une relation particulière. Si Icare le tolérait, c’était en grande partie grâce à sa compétence spéciale de lançage de fleurs. Les compliments qu’il recevait de la part de son idole suffisaient à ses yeux à le trouver pertinent. Il ne demandait rien d’autre et son acolyte non plus, sinon suivre les leçons de son mentor. Et pourtant, ce dernier n'endurait aucune malédiction puisqu’il ne faisait pas partie de l’imposante famille des Déchus. D’ailleurs, l’orgueil ne le frappait pas plus que ça en réalité. Il trouvait juste l’homme épatant pour des raisons aussi mystérieuses qu’incongrues. Disons qu’il trouvait sa manière de faire à la fois géniale et amusante. Chaque fois que le blond prenait la parole pour s’adresser à quelqu’un, des étoiles brillaient dans ses prunelles. « Aaaah, ça sent la fraicheur, ça fait plaisir. Les oiseaux sifflent, le printemps siffle. Je me rappelle plus trop la raison pour laquelle on est ici, mais tant pis. » D’un maintien toujours aussi droit sur ses appuis, Icare s’attardait à peine sur les individus de la plèbe. Peu importe le nombre de fois qu’il venait fouler ces terres, elles ne ressemblaient jamais à rien. Il arrivait à l’occasion à l’épurer du bienfait de ses récurrentes visites, malgré cela, les étrons qui inondaient la ville restèrent constamment souillés.  

Tous semblèrent si petits, si grotesques à côté de lui. Se rendaient-ils seulement compte de ce qu’ils valaient, ces êtres ostracisés par la magie, haïs par les Dieux ? Certainement pas, au vu de leurs nonchalances démesurées. Arquant un coup d’œil à son fidèle associé pendant pas moins de deux secondes, le Déchu cracha une réponse aussi hostile que le venin d’un serpent. « Ces idiots ont besoin de ma lumière pour réaliser combien ils se fourvoient. Ils prétendent combattre les ténèbres alors qu’ils croupissent déjà au fin fond des replis obscurs. Regarde-les. Que t-inspirent-ils en dehors du dégout ? Éprouves-tu une once de respect à leurs égards ? » Naskim prit son temps pour lui donner une réponse honorable. Se penchant sur l’observation scrupuleuse de ce qui les entourait, il s'attarda sur les attitudes, les mimiques, les humeurs, l’ondulation des lèvres des venants. De même, il écoutait attentivement les dialogues qui cheminaient jusqu’à ses esgourdes. Un sourire prompt arbora ses lippes. « Ils n’ont pas l’air de se soucier de grand-chose et ne m’inspirent rien. Contrairement à vous, Monsieur, tout me parait insipide quand je pose mes mirettes sur eux. Ceci dit, personne n’arrive à votre cheville donc c’est amnistiable. » L’adepte ne cherchait même pas à idolâtrer Icare par principe. Il pensait réellement tout ce qu’il clamait. Au même titre que son partenaire, le Magicien personnifiait la marginalité dans toute sa splendeur. Habitant de Vervallée, il n’en demeurait pas moins un excessif dans son genre. Le bougre avait décimé toute sa famille, mais aucune preuve de sa culpabilité n’avait pu être apportée, le déchargeant de tout soupçon.

Icare en revanche savait toute la vérité. Les mœurs, les vertus, les vices, les crimes ; tout cela ne l’émoustillait guère. Ce qui l’écœurait se situait au niveau de la paresse comportementale des crapuleux qui habillaient le monde, et c’était là la raison de sa visite. Les figurants avaient besoin d’un porte-parole avec son éloquence, son esprit visionnaire et ses idées révolutionnaires pour apporter un changement radical à cette politique désuète. Icare possédait ce que n’importe qui chérissait : la beauté pure, un charisme intarissable et une grandeur d’âme qu’aucun mortel ne pouvait faire vaciller. Le Ciel l’avait décrété, il serait la vis qui allait resserrer tous ces boulons défectueux, le clou qui s’enfoncerait jusqu’au noyau de la Terre, la cendre qui donnerait une nouvelle chance au phénix. En un mot : l’oracle. En attendant d’avoir à disposition les dates de la nouvelle élection de Mister Perfect, c’est dans la bourgade que se trouvait l’essence de son entreprise. « Allons voir ce mec, j’ai l’impression que c’est lui qui gère les entrées et les sorties du club. Si je lui fais part de mon projet, il ne pourra pas le décliner. » « Oh que non, personne ne peut vous ajourner, monsieur Azmog ! Vous êtes la crème sur le gâteau. Et puis s’il vous manque d'égard, je l’égorge comme un goret. » « J’apprécie tes initiatives, Naskim, mais je préférerais éviter tout débordement. Un incident diplomatique ferait tâche sur mon CV. » « C’est vous le chef, chef ! » Sans l’admiration qu’il lui portait, le Magicien était dangereux. Il s’emportait assez facilement dès lors qu’on s’en prenait à lui. Cet atout explosif devait être manœuvré habilement.

S’approchant de la devanture de l’établissement, l’orgueilleux attendit à côté de l’homme, bien plus grand que lui. Fermant les yeux, un blanc s’instaura durant lequel son serviteur adoré vida une caisse de bière dans le commerce d’à côté. Revenant quelques secondes plus tard avec, il l'a renversa et la posa aux pieds d’Icare qui grimpa aussitôt dessus. « Bonjour, mon brave homme. Tâchez de m’écouter attentivement et de ne pas me couper, car je ne me répèterais pas. » « Euh… mais je ne… » Une lame coula sous la gorge de l’imprudent qui n’eut d’autre choix que de se taire. « T’as pas entendu le boss ? Conjugue-moi le verbe « fermer sa mouille » à l’infinitif du passé futuriste. » Icare lui fit signe de se calmer afin de reprendre calmement. « Sachez mon brave, que je suis adulé et déifié à l’extérieur de vos murs. Mon nom résonne à travers Avalon, Maëlith ou bien Stenfek. Là-bas, on me connait comme le trésor national, la merveille parmi les merveilles ou encore le désirable. Si vous avez l’honneur de m’entendre en ce moment, c’est, car je souhaite proposer ma candidature en tant que diplomate. » « Quel est votre plus gros défaut alors ? » « La spontanéité. » Un individu passant par-là se prêta au jeu. « Mais c’est pas un défaut, ça. » « Je parle pas à toi, grosse pute. » Outré, l’homme maugréa des insultes en s’en allant. Icare reprit. « Où en étais-je ? Ah oui. En tant qu’orateur d’exception, j’ai toutes les qualités requises pour représenter mon peuple. Ils auraient tort de se passer d’un parlementaire comme moi. Transmettez mon dossier à votre seigneur, ou n’importe quel fonctionnaire de plus gracieux. Au revoir, monsieur. » Incrédule, le représentant suivit la trajectoire des deux hommes sans avoir l’occasion d'éclaircir la situation. « Mais… je… je suis juste un vendeur de carpettes, moi… » Cependant, ils étaient déjà trop loin, manifestement en train de se disputer avec un enfant de quatre ans.  




1121 mots
Revenir en haut Aller en bas
Andrea
~ Orine ~ Niveau I ~

~ Orine ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 207
◈ YinYanisé(e) le : 31/10/2020
◈ Activité : Andrea : Harpe & Tatouages | Natsu : Danse des épées
Andrea
Dim 25 Avr 2021, 19:48

 [Évent Top-Sites] Kūṭanītī 3ylj
Kūṭanītī





Mes doigts effleurèrent la fresque en mosaïque étincelante qui courait sur les murs du patio. La fresque aux couleurs chatoyantes capturait mon regard curieux et me distrayait des effets déplaisants du Ma'Ahid sur mon organisme. Depuis notre arrivée, j'étais comme envoûté par la richesse de la culture des Enfants de Sympan. J'ignorais si cela venait de la perte de Magie qui augmentait l'acuité de mes autres sens mais j'avais l'esprit fourmillant et mon carnet semblait greffé à ma main tant j'y griffonnais milles et une idées et croquis de tout ce qui pouvait m'inspirer. Je voyageais peu et cette visite à Utopia était comme une plongée dans un nouveau monde. Les vêtements, l'architecture, l'attitude ou même l'épiderme des autochtones souvent plus basané que je n'avais l'habitude de voir; tout était différent jusque dans l'air que je respirais : chaud et sec. J'étais curieux aussi de découvrir quel type de végétation se développait sous un tel climat et je me promis de m'enquérir rapidement auprès de nos hôtes la direction des plus beaux jardins de la ville. En attendant, nous devions nous hâter pour rejoindre la réception organisée en notre honneur. Poliment, je marchais en retrait de Dame Takahashi en compagnie d'Orines de mon rang en prenant soin de ne jamais m'attarder trop longtemps à scruter les Humains que nous croisions. Bien qu'ayant étudié les us et coutumes de ce peuple vivant sans magie avant de rejoindre la délégation, je craignais de vexer ou de provoquer l'ire de ceux qui nous recevaient avec tant d'égards. De plus, je ne voulais pas compromettre ce que Dame Takahashi tentait d'établir avec l'illustre Matasif Mancinia Leenhardt au nom des Orines, une tâche finalement plus ardue que prévue pour moi. J'avais voulu suivre les conseils de Hatsuyo et de voyager plus souvent pour accumuler les expériences qui donneraient de la profondeur à mon Art mais mes vieux démons me rattrapaient. L'excitation de la découverte ressentie en premier lieu avait laissé place à l'anxiété que j'éprouvais en public et qui se lovait dans mon ventre comme un serpent venimeux. Je me sentais idiot à avoir les mains moites à l'idée de tenir une conversation avec un Enfant de Sympan. J'espérais qu'on me laisserait dans un coin d'où je pourrais tranquillement observer les échanges mais ce n'était pas ce qu'on attendait de moi. Il n'était pas nécessaire d'expliciter que nous étions là pour nouer des relations amicales avec les Humains afin de poser les bases d'une alliance saine et pérenne. C'était à double sens. En retournant à Maëlith, nous allions raconter notre séjour et ainsi peut-être éveiller l'intérêt de nos sœurs ou du moins balayer leurs réticences si elles en avaient. D'un autre côté, nous étions porteuses de l'image et de la réputation de notre peuple et nous étions désireuses de nous montrer sous notre plus beau jour pour faciliter l'entente entre les Enfants de Sympan et Si Dame Takahashi et les autres Niseira qui l'accompagnait accomplissaient cette mission avec grâce, ce n'était pas mon cas, je pouvais juste prier pour ne pas me mettre à bégayer devant les fils et filles du Désert en tentant de ne pas les insulter par erreur. Décidé à suivre les exemples de mes sœurs, je m'endurcis en mon for intérieur pour ignorer les élans d'angoisses à l'approche de la réception.
Installé par les bons soins de nos hôtes, je rivais mon regard obstinément sur la riche décoration de la pièce après avoir murmuré les formules de politesse à mes voisins de table en Alikir comme les Niseira nous avaient encouragées à le faire. J'enviais la décontraction de mes sœurs qui s'extasiaient à voix haute et avaient déjà entamé des discussions enthousiastes avec les Humains. Mon appréciation de cette réception était plus discrète mais pas moins vive. Je restais béat devant la diversité des mets préparés à notre attention, bien différents de ce dont j'avais l'habitude. Je n'étais pas de nature gourmande mais les arômes tantôt entêtants, tantôt subtils finirent par convaincre mon estomac qui émit une plainte sourde. Ma voisine, une Humaine d'un âge indéterminé avec une longue natte noire huilée se mit à rire. «Je vous en prie, servez-vous !» Je rougis d'embarras et m'empressais de la remercier. «Est-ce que vous vous sentez bien ? Le Ma'Ahid ne doit pas être très agréable pour vous.» Reprit-elle sur un ton compatissant. Je me contentais de lui sourire en répondant doucement que j'allais bien. Elle n'avait pas tort, la perte de Magie était, dans le meilleur des cas, déstabilisante, mais ce n'était pas l'unique raison de ma timidité. Chaleureuse, l'Humaine entreprit de me donner le nom de chaque plat en m'expliquant brièvement leur composition. Je ne connaissais pas la moitié des épices et des légumes utilisés et après que je l'eus informée non sans gêne de mon régime végétarien, elle ne se démonta pas et servit mon assiette en abondance tout en bavardant gaiement. Par chance, elle parlait pour deux et je pouvais me contenter de réagir à mi- mots à sa conversation tout en restant attentif à ce qu'il se passait autour de nous. Mon regard dériva de multiples fois en direction de la Matasif, rayonnante hôtesse. J'avais souvent entendu son nom et j'avais peine à croire ma chance de pouvoir dîner dans la même pièce qu'elle.
Plusieurs fois, je fus piégé par les sauces épicées qui humidifièrent mes yeux et insensibilisèrent mes papilles pendant de longues minutes, ce qui fit beaucoup rire ma voisine et je me détendis au fur et à mesure, emporté presque malgré moi par la convivialité des Humains et la bonne chère. Aussi attentive que bavarde, elle s'en aperçut et se mit à poser plusieurs questions sur ma vie en tant que jeune Orine, sur ce que je pensais d'Utopia et je m'appliquais à satisfaire sa curiosité, prenant un réel plaisir de son intérêt pour les filles de Maëlith et je la laissais observer à loisir les boucles d'oreilles et les bracelets que je portais, ornements de belle facture qui m'avaient été offerts par ma mère pour les grandes occasions. Pris d'une idée subite, je détachais l'un des bracelets en jade et le remit entre les mains de la femme et insistais : «Acceptez ce cadeau, en remerciement de votre amitié et de votre accueil et à la lumière de l'alliance future entre nos peuples.» Bien qu'il s'agisse d'un bracelet de valeur pour ma mère et par conséquent pour moi, je n'hésitais pas une seconde et fut satisfait du ravissement qui éclaira ses prunelles sombres en passant le bijou sur son poignet.



1165 mots



 [Évent Top-Sites] Kūṭanītī Zzm4
Happy St Valentin  nastae:

Merci Jil   [Évent Top-Sites] Kūṭanītī 009 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38496-andrea-lim#736255
Maximilien Eraël
~ Humain ~ Niveau III ~

~ Humain ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 2460
◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016
◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Maximilien Eraël
Lun 03 Mai 2021, 13:07


Kūṭanītī

C'est à peine si les premiers rayons du soleil étaient présents à l'horizon. Pourtant Maximilien était déjà debout, les bras chargés d'un imprévu aussi inattendu que l'avait été Nir. C'est d'ailleurs en partie à cause de lui qu'il se retrouvait dans cette situation. Le garçonnet s'était pointé, un soir, portant difficilement ce nourrisson dans les bras. « Il est seul, on l'adopte ? » qu'il leur avait sorti au plus naturellement du monde. Ce qu'ils n'avaient évidemment pas fait. Pas dans l'immédiat. Le Kaaiji et sa Gardienne étaient alors parti s'assurer que, oui, la nourrisson était réellement orphelin. L'Ange avait même été jusqu'à interroger les habitants de Qaixopia, au cas où. Mais non. Personne n'avait vent d'une naissance récente. Ou feignaient-ils l'ignorer ? Cet enfant était seul, vraiment, et le fait qu'un parent puisse abandonner son enfant semblât abominable à Maximilien, tout comme la Wun. Imaginer que la mère puisse être morte en couche était toutefois tout aussi déprimant, d'autant qu'aucun Kalabreum n'avait eu lieu ces derniers jours. Dans une situation comme dans l'autre, la finalité avait été la même : le besoin d'aménager en expresse une pièce pour accueillir la nouvelle arrivée. Eeva. Antonija avait été la première à proposer un nom pour la fillette. Il ne s'y était pas opposé en voyant l'éclat dans les yeux de l'Ange. Son regard se posa sur la petite rouquine. Elle s'était enfin rendormie. Alors il exhala un souffle et alla lui-même s'installer sur un fauteuil, l'enfant dans le creux du bras. Il devrait songer à faire une tablette "nurserie" à accrocher sur un mur de sa maison si les choses continuaient ainsi. Ces gosses allaient finir par avoir sa peau.

Il avait encore un peu de temps devant lui. La maison était entièrement silencieuse, propice aux songes et réflexions. Le souffle profond de l'enfant endormi guidait le sien et son esprit dans un état presque méditatif. Les choses s'étaient précipitées dernièrement. Mais plus que ça. Les mots de la Sūrakan avait la fâcheuse tendance à revenir sonner à intervalle régulier à sa conscience. La raison voudrait qu'il refuse. Qu'il trouve un prétexte à deux sous et qu'il se dirige vers une autre race. Les Magiciens, les Réprouvés, les Déchus ou même les Evershas. Mais une voix, tout au fond, lui soufflait que fuir ainsi, comme il cherchait à le faire et le faisait déjà, n'était pas la meilleure des solutions non plus. Que, de toute façon, arriverait le jour où il devrait bien assumer ses conneries, aussi payantes puissent-elles être pour son peuple. Qu'au final, en admettant la possibilité que les Sirènes demandent un jour compensations, il était assurément le mieux placé pour en discuter pour être à l'origine du... problème ? Quiproquo ? Détournement de fonds ? De cette histoire, donc. Un soupir lui échappa. La Royauté se fourvoyait tellement. Jamais elles ne pardonneraient si facilement. Puis il imagina cette autre solution. Celle où il laisserait les pourparlers à un autre. Étrangement, la situation lui paru pas moins compliquée. Les dédommagements, les explications à fournir sur le pourquoi du comment, les justifications, les excuses éventuelles — alors qu'il était à moitié responsable — les réunions et les blabla... Il grimaça. Ces trucs étaient encore plus éreintant que quatre gosses à la maison en même temps à devoir s'occuper et occuper. Un tendre rayon chaleureux vint caresser le visage du rouquin. Il se tourna en direction de sa provenance. L'Aube n'allait pas tarder à pointer et ses premières lueurs avec. Maximilien se leva pour aller coucher Eeva à l'abri de Jeriel afin de la préserver dans son monde onirique. Lui ne tarderait pas à quitter la maisonnée.

Entre les activités de la caserne et celles de la cité, ses songes matinaux disparurent bien rapidement, comme soufflés par le vent sec du désert. Ce ne fut que le soir venu, lorsqu'il fît un détour par l'ébénisterie, qu'il devrait de nouveau y faire face. Pénétrant l'atelier dont l'activité commençait à faiblir au fil de la descente du soleil, il fut ravi de voir Luam répondant enfin à ses appels. « Je t'attendais plus. » commença-t-il moqueur en s'approchant d'elle, ce à quoi elle ne tarda pas à répondre, plus sèchement « Moi non plus. ». Il sourit, désolé. « Je me suis laissé dépasser, j'ai pas trouvé le temps de venir comme j'aurai voulu. » s'excusa-t-il en récupérant une chaise sur laquelle il s'assit pour reprendre « Je suis content de te voir. » - « Hum. » fit-elle seulement en détaillant un peu plus les lieux. « Très bien, je l'admets. Tu as mis les moyens. C'est sûr qu'on risque moins de se bousculer ici que dans ma petite pièce aménagée. » commenta-t-elle, les mains sur les hanches et son regard balayant chaque détail de l'endroit. « T'abuses quand même un peu de me faire la concurrence. C'est pas comme si le bois était une denrée assez rare ici pour qu'on se la dispute en plus. » ajouta-t-elle en se tournant enfin vers son apprenti. Un rictus s'esquissa sur le visage de Maximilien. « Je vais insister alors. » - « Non. Je suis bien dans ma petite pièce. » répliqua-t-elle avant qu'il ne continue, saisissant à son tour une assise. « Dommage. J'aurai au moins essayé. » fit le rouquin avec une moue exagérément déçue. « Reste le temps que tu veux, surtout qu'il y a pas mal de nouveaux établissements qui ont ouvert, ça vaut le coup de revisiter. Et, j'aimerai qu'on discute un peu. » - « C'est toi qui payes la chambre ? » - « Si ça me donne une chance de te convaincre de rester. ». Un sourire taquin se dessina sur le visage du maître-ébéniste avant qu'elle ne reprenne, attrapant le premier papier lui venant sous la main pour y jeter un œil. « Je suis curieuse de voir ça. J'ai crû entendre que tu étais devenu très fort en négociation et avait réussi à soutirer une fortune à ces Vampires des mers. ». L'expression du rouquin changea plus qu'il ne l'aurait souhaité. « Ouuuiii... En effet. ». Pour la fortune. En ce qui concernait la négociation, et puis quoi encore ? Ils en avaient des bonnes. En un sens, si les négociations se déroulaient chaque fois après une galoche, il était certain qu'elles se dérouleraient bien plus facilement. « Un problème ? » - « Aucun. ». Trop rapide la réponse pour qu'elle soit sincère. Il le savait, et elle aussi. Mais l'avantage était qu'il savait également qu'elle ne chercherait pas la bête qu'il tentait, avec de plus en plus de difficulté, de dissimuler. Il ne se leurrait pas l'esprit, un jour elle finirait par être découverte. Il aurait dû, dès le début, mettre les choses au clair avant que tous ne se fassent de fausses idées. De quelle façon, c'était une autre question à aborder. Mais à présent, ça faisait déjà trop longtemps que l'événement était passé et il était bien trop tard pour mettre les choses à plat sans que ça ne fasse trop de vagues. « Luam. Comment tu ferais pour te faire pardonner d'un peuple entier ? ». Il se doutait bien qu'elle ferait le lien avec les Sirènes. Elle n'était pas sotte au point de croire cette question venue de nul part. Toutefois son esprit brouillon avait besoin d'un avis extérieur et le sien était le mieux venu. « De tout un peuple ? Possiblement commencerai-je par lui faire des excuses, le plus logique en soi. » débuta-t-elle doucement, les yeux rivés sur son apprenti qui retint un soupir. Évidemment, des excuses, toujours. S'il pouvait faire l'impasse là-dessus ce serait parfais cependant. Pas que ça le dérangeait. Cependant il ne voyait pas réellement ce qu'il avait à se faire pardonner. Ce n'était pas comme s'il avait menacé ou forcé Léto. Ce n'était pas comme s'il en avait les moyens de toute façon. « Si ce n'est pas suffisant, les aiderai-je et les soutiendrai-je dès que j'en aurai le pouvoir et les moyens. Leur montrer que je ne suis pas leur ennemie, bien au contraire. » continua-t-elle, impliquée. « Et si ça ne leur suffit toujours pas, je répondrai au mieux à leurs demandes et leurs requêtes. ». Sa tête sur un plateau d'argent ? Très peu pour lui. « L'objectif au final, c'est de tenter de renouer un lien de confiance. ». Le Kaaiji exhala un souffle. « Sérieux. Pourquoi tu te terres comme tu le faits alors que spontanément tu sors des trucs comme ça ? » - « Ne me dis pas que tu y avais pas pensés ? » répliqua-t-elle rudement. Le rouquin marqua un temps et croisa les bras. « Ouai. Peut-être. Un peu. » admit-il. Alors la maître-ébéniste arqua un sourcil, croisant également les bras sur la poitrine. « Et en admettant que rien de tout cela suffise ? » ajouta finalement le Kaaiji en se plongeant dans les noisettes des iris de sa mentore. « Alors je ne chercherai même pas à m'excuser. » déclara-t-elle en levant le menton. « C'est bon quoi, je me plie en quatre pour eux et ça leur convient pas ? Bah qu'ils aillent se faire voir ailleurs. » s'insurgea-t-elle comme si la situation était véritablement vécue, arrachant un rire à Maximilien.

Portant Sharihzad à bout de bras, haut au-dessus de sa tête, Maximilien battait à intervalle régulier de ses ailes, cherchant à éveiller un effet de mimétisme chez sa filleule et initier quelques premiers réflexes chez la petite de ses appendices immaculées. Ce n'était pas encore tout à fait ça. Oui ses petites ailes toute aussi encombrante qu'avaient été celles du Kaaiji à ses débuts se mouvaient dans son dos. Mais bien difficilement, et en de parfait battement saccadés et non coordonnés. Un tendre sourire se glissa sur le visage du parrain quand il la ramena à hauteur de visage, celui de la petite ailée tout rieur. « Anto. » - « Oui ? Qu'est-ce qu'il se passe ? » répondit l'Ange, assise avec Eeva, en se tournant vers son Protégé « Tu te souviens de ce que je t'ai dis sur la façon dont s'est conclu la dernière réunion à laquelle j'ai eu l'occasion de participer avec la Reine Scylla ? ». Elle réfléchit un instant avant de répondre. « Qu'elle voulait te donner une place dans les discussions raciales, notamment avec les Sirènes, probablement suite à leur don? ». Il n'aurait pas mieux résumé. « Tu as finalement donné ta réponse ? » s'exclama-t-elle, ravie, certaine qu'il eût accepté. « Non. ». L'objection, tranchante, coupa donc tout son enthousiasme. « Pourquoi tu me demandes ça alors ? » - « En fait... Disons que la situation est un plus compliquée que ce que la Sūrakan imagine. » - « Et tu aimerais savoir ce que je pense de sa proposition ? C'est ça ? » - « Je vais finir par demander à tout Utopia à force. » répondit-il d'abord, rieur. « Mais, oui, je veux bien ton avis. ». La Wun sourit tendrement. Puis elle se leva, prenant la petite rouquine avec elle, pour rejoindre Maximilien. « Je pense que tu devrais faire comme toi tu le ressens. Et si tu as besoin d'un peu plus de temps encore pour réfléchir et te préparer, alors prends ce temps là. La précipitation est rarement la solution la plus adéquate. ». Évidemment. Il aurait dû se douter de ce conseil. « Merci. » fit-il néanmoins. Une plainte résonna soudain au milieu du groupe. Les regards se posèrent sur la malheureuse. Une enfant avait faim. Inutile de continuer à débattre. Elle ne leur en laisserai pas l'occasion jusqu'à être rassasiée.
©gotheim pour epicode


Mots | 1926 (et merci pour les event Mamancy <3 - bon par contre vu sa réaction ce sera dans un autre solo qu'il s'officialisera diplomate /sbam)
Le monde en action ! Nir ; Antonija ; Luam ; Sharihzad


We were never welcome here ~ Night time or morning time, we're going strong

Don't you tell me what you think that I can be

 [Évent Top-Sites] Kūṭanītī 3881576816 Vous avez deux nouveaux messages  [Évent Top-Sites] Kūṭanītī 3881576816 :


Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34158-melissandre-s-gemu-
Eiko
~ Orine ~ Niveau I ~

~ Orine ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 248
◈ YinYanisé(e) le : 14/11/2020
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aurel
◈ Activité : Manger des mochis avec Papa Jun, chanter, danser, et remanger des mochis
Eiko
Lun 03 Mai 2021, 18:35


Image par Inconnu, Huy Ozono& Mstrmagnolia.
Kūṭanītī
Eiko & Bae

Eiko fixait l'Humain installé en face d'elle, de l'autre côté de la table. Elle observait avec l'intérêt indiscret propre aux enfants sa peau foncée. Elle admirait le contraste entre son épiderme et les couleurs chaudes de ses vêtements, l'or de ses bijoux. Mais surtout, c'était le vert de ses yeux qui la captivait par dessus tout. Deux perles émeraudes qui semblaient scintiller au milieu de sa peau basanée. L'homme remarqua l'insistance avec laquelle la visiteuse l'observait et lui adressa un sourire chaleureux. « Bonjour. » dit-il d'une voix douce. « Bonjour. » répondit la fillette, mimant son expression enjouée. « Je m'appelle Eiko, et toi, tu t'appelles comment ? » « Comment vous appelez-vous. » reprit Akiko en passant une main dans les cheveux de sa fille. « Oh non, ne vous en faite pas. » la rassura l'Humain en reportant son attention sur la plus jeune. « Je m'appelle Hakim. » répondit-il. « Je ne connaissais pas ce prénom... J'aime bien. » conclut l'enfant. Elle avait la mauvaise habitude de commenter tous ce qu'elle entendait et voyait, donnant son avis même lorsqu'il n'était pas demandé. Sa franchise et sa spontanéité sembla cependant amuser l'enfant du Désert, qui laissa échapper un rire. « Merci. Tu as un très joli prénom également, Eiko. » « Oui. C'est ma maman qui l'a choisi. » expliqua-t-elle, comme si cela était évident : sa mère avait bon goût sur tout, selon elle, il était donc impensable qu'elle pu lui donner un nom vulgaire ou moche. Akiko retint un soupire, légèrement embarrassée par le comportement de sa fille. Elle regrettait légèrement de l'avoir laissé venir au banquet, ce soir. Cependant, elle lui avait promis de l'emmener dans ce voyage avec elle et, en la voyant essayer son plus beau kimono et enrouler ses cheveux pour en faire un chignon approximatif, elle n'avait pas eu le cœur à lui demander de rester dans leurs appartements pour la soirée. A la place, elle l'avait aidé à se préparer, ce qui avait réjouit la petite.

« J'aime beaucoup ta bague, aussi. » reprit la brunette, lorgnant sur le bijoux avec convoitise. Il était d'une qualité indéniable, si bien que même la petite fille s'en rendait aisément compte. Elle appréciait également la chaînette en or qui reliait sa narine à son oreille, ainsi que le pendant qui l'accompagnait. L'homme fit tourner la chevalière autour de son doigt puis, finalement, il la retira et la tendit à l'enfant qui s'en empara pour mieux l'examiner. « Tiens. » dit-il de sa voix grave. « C'est la meilleure d'entre tous, qui l'a confectionné. » Intriguée, la Hanatsu releva la tête. « La meilleure ? » répéta-t-elle. Hakim acquiesça avant de donner un coup de tête en direction de l'autre bout de la table, désignant une femme à l'aura impressionnante. « La Matasif Leenhardt. » déclara-t-il, sur un ton à la fois fier et rêveur. « Mmh... Elle est douée. » concéda la petite Orine. « Si c'est la meilleure, alors elle doit avoir une très bonne Orine ! » curieuse, la juge se pencha pour essayer de trouver l'une de ses semblables aux côtés de l'Humaine. « Elle n'en possède pas encore. Pas à ma connaissance, en tout cas. » « Mmh... Maman ? » « Oui ? » « Si cette Dame est la meilleure, est ce qu'elle pourra m'enseigner comment faire des bijoux ? » interrogea la fillette, les yeux emplis d'espoir. « Je ne sais pas. Dame Leenhardt est sans doute très occupée par ses obligations. Mais si tu es sage, nous pourrons demander à visiter son atelier tant que nous serons ici. » proposa Akiko. Cette réponse sembla satisfaire son héritière qui élargit un sourire ravissant tout en l'enlaçant. « Trop chouette ! » Finalement, l'enfant se retourna vers son camarade et lui rendit son bien. « Est ce que vous voulez voir ma bague à moi ? » « Volontiers. » dit l'Humain en souriant. Eiko ôta à son tour l'anneau qui trônait sur son majeur gauche. Elle le tendit à son nouveau camarade. Une pierre étrange décorait la bague. Hakim fronça les yeux tout en la regardant, comme s'il essayait de deviner quel en était le matériaux. « C'est ma maman qui a créé la perle. » informa fièrement la demoiselle. « A partir d'un poil de Kéfir ! » expliqua-t-elle. « Bien sûr, ici, la bague ne fonctionne pas. Mais lorsque je suis à la maison, la bague change de couleur. » c'était un spectacle magnifique, qui hypnotisait la Hanatsu. « C'est très impressionnant. » souligna leur hôte avec un signe de tête en direction d'Akiko. « Merci. » répondit poliment celle-ci.

« Eiko, est ce que tu veux remanger de quelque chose ? » demanda la mère. « Mmh... » La brunette se pencha de nouveau en avant, lorgnant sur les plats qui avaient été mis à disposition pour le repas. La fillette avait déjà goûté tous ceux qui ne contenaient pas de viande. Elle s'était même déjà resservie une assiette complète. « Je veux bien du curry, s'il te plait. » Une alternative végétarienne avait été préparée, ne privant ainsi pas les invités du délicieux plat. « Eh bien, où est ce que tu caches tout ce que tu manges, toi ? » s'amusa Hakim en voyant la fillette tendre son assiette avec appétit. « Maman dit que je suis en pleine croissance. Et que je dois bien manger si je veux grandir. Et puis, j'ai besoin de beaucoup d'énergie ! » « Elle est petite, mais croyez-moi, elle a plus d'énergie que nous tous réunis. » mit-en garde la Yōenæ en riant de bon cœur, voyant sa fille donner de bons coups de fourchette. « C'est vrai qu'elle a l'air en forme, malgré le voyage que vous avez effectué... » En effet, la fillette ne donnait pas l'impression d'avoir besoin de se reposer. Sans doute était-ce dû à la sieste qu'elle avait effectué durant un bon morceau du trajet. Cependant, elle n'était pas non plus affectée par le Ma'Ahid ambiant : sa magie était trop faible pour qu'elle ressente une différence significative, contrairement au reste de la délégation. « Avez-vous fait tout le chemin depuis Maëlith ? » « Non. Nous venions d'autre part. » répondit vaguement la Yōenæ.

« Dis, tu as déjà fait une course de dromadaire ? » coupa la plus jeune, ses yeux noisettes fixés sur son interlocuteur. « Et puis, tu as déjà visité les Pyramides ? »



« Je suis responsable de la construction des temples. » informa Ghalia après que Kikyo ait abordé le sujet. Les regards se tournèrent vers l'architecte avec intérêt. « Où seront-ils positionnés ? » questionna la prêtresse. Elle avait entendu dire qu'Hisaé désirait renforcer les liens avec les Enfants de Sympan. Plus que de bâtir une route commerciale, l'émissaire désirait solidifier leurs unions et permettre aux détenteurs de M'Ahid de se Lier avec leur peuple. La pythie avait décidé de se joindre à l'aventure et de soutenir ce projet ambitieux. Elle serait la principale interlocutrice en ce qui concernerait les unions de Liànjiē, et avait décidé de s'installer dans le Désert pour les décennies à venir. Quelques unes de ses disciples, dont une s'était jointe au voyage, la suivraient jusqu'ici. Elle savait qu'un autre groupe de prêtresses s'occuperaient du second temple, dédié à Línggǎn. Sa représentante se trouvait néanmoins à l'autre bout de la table. « Le premier sera construit dans l'un des quartiers Est d'Utopia. » informa le bâtisseur, reposant ses couverts pour s'entretenir avec sa future collaboratrice. « Nous avons trouvé un site parfaitement situé. Les travaux pourront commencer dans quelques semaines, dès lors que les plans auront été validés par vos soins et nos équipes. » L'architecte avait été ambitieux, comme pour montrer son enthousiasme envers ce projet. Il avait confié les plans à ses maîtres de chantiers et avait fait livrer une copie à madame Kikyo, avec les dernières retouches qu'elle lui avait demandé. « L'équipe sélectionnée réunie les meilleurs. » assura la femme d'un ton sans réplique, rassurant leur invitée - non pas qu'elle eu besoin de se faire rassurer : elle avait toute confiance en l'assiduité de leurs hôtes et savait qu'ils ne bâcleraient pas leur part du contrat. Ils avaient tous travaillé bien trop dur pour mettre en place ce projet. « Nous avons notamment fait appel à Del Haftavân Maximilien Eraël. Il n'est pas là ce soir mais je suis certaine que vous avez déjà entendu parler de lui. » Kikyo acquiesça tout en esquissant un sourire entendu. Leur peuple prenait grand soin de surveiller les figures montantes de tous les peuples. Les élus d'Hel'Dra n'étaient notamment pas passés inaperçus et beaucoup d'entre eux s'étaient vus offert la possibilité de se lier à une Orine ou avait en tout cas été inscrit sur la liste de l'unes d'entre elles. Sir Eraël était sans doute l'une des exceptions, à cause de sa condition d'Humain. « Le second site, quand à lui, sera construit en dehors de la cité, suffisamment loin pour que les vôtres puissiez user de vos dons remarquables. » Si les prêtresses de Línggǎn s'étaient installées au sein d'Utopia, l'Inspiration qu'elles auraient été en mesure d'influer aurait été bien amoindrie. Il avait donc été décidé que les messagères de l'Æther s'installent à l'écart, à quelques kilomètres d'un village où pourraient venir celles et ceux désirant bénéficier des bénédiction des Orines. « Ce temple-ci sera pris en charge par l'entreprise du Devâdasin Katzuta. » Un autre nom célèbre, au sein d'Utopia et par delà les frontières humaines. « Si vous le désirez, je pourrai vous faire visiter les sites durant votre séjour. » proposa l'Humaine. « Avec plaisir. » accepta l'Orine.

« Et vous ? Êtes-vous un prêtre de Liànjiē ou de Línggǎn ? » questionna une seconde humaine, s'adressant à Bae. Le garçon, qui s'était fait discret tout le long du repas, se contentant d'écouter les discussion plutôt que d'y prendre part, jeta un coup d’œil étonné à son interlocutrice. Il se sentait si insignifiant, aux côtés de sa supérieure, qu'il était surpris que quelqu'un le remarqua. « Oh, non je... Je ne suis pas un prêtre. » répondit-il en esquissa un sourire embarrassé, se grattant l'arrière du crâne. « Oh, dans ce cas... Désirez-vous vous lier à l'un d'entre nous ? » questionna la curieuse, une pointe d'avidité perçant le timbre de sa voix. « Peut-être, oui... ? » Il donnait l'impression de répondre par une autre question. Il ne savait pas exactement ce qu'il faisait ici. Une opportunité de visiter la région s'était présenté et il l'avait simplement saisi, sans avoir de réelle ambition liée à cette visite. Sa liste ne comportait pas le nom d'un Humain et, à vrai dire, il ne se faisait toujours pas à l'idée qu'une telle union soit possible. Elles ne l'étaient pas encore. Mais il était curieux et c'était cela, sans doute, qui l'avait poussé à faire partie du cortège d'Orines. La réponse positive semblait cependant plaire à son interlocutrice, qui lui adressa un sourire charmeur. Légèrement mal à l'aise, le blond se remit à manger, comme pour s'échapper à la discussion qu'essayait d'établir la femme. « Quel est votre talent secret, votre... comment appelez-vous cela, déjà ? Votre Art Divin ? » « Oui, c'est bien cela. » confirma Bae, reposant sa cuillère sur le bord de son assiette. « Je suis musicien. » « Oh vraiment ? Moi également ! Je joue du Loutar, et vous ? » s'intéressa l'Humaine. « Du Hurdy-Gurdy. » « Oh, je ne connais pas. » « Ce n'est pas un instrument très répandu. » « Me voilà rassurée ! » s'amusa la jeune femme. « J'espère que vous aurez l'occasion de me faire écouter l'une de vos compositions, en tout cas ! » « Je ne suis qu'un débutant. Je suis loin d'être capable de créer mes propres mélodies. » avoua-t-il cependant. Il manquait encore d'habileté et parvenait tout juste à mémoriser les partitions traditionnelles qu'il désirait reproduire. « Ah... Je reste tout de même curieuse ! Peut-être serait-il possible de nous revoir ? Nous pourrions échanger sur le sujet. » insista la demoiselle. Bae esquissa un sourire charmant. Il n'avait pas spécialement envie de revoir la concernée. Toute fois, il ne pouvait se permettre de refuser ouvertement l'invitation. « Avec plaisir. »
2070 mots



 [Évent Top-Sites] Kūṭanītī B6vi

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38528-eiko-hitoka
Babelda
~ Rehla ~ Niveau III ~

~ Rehla ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 772
◈ YinYanisé(e) le : 20/04/2015
Babelda
Sam 08 Mai 2021, 16:36


Image par Guangjian.
Kūṭanītī
Babelda
Ishraq passa ses bras fins, recouverts de tatouages aux arabesques rougeâtres, autour des épaules de sa fille. Sa mine préoccupée indiquait qu'elle n'était pas emballée par l'idée que venaient de lui soumettre ses deux interlocutrices. « Partir avec vous ? » répéta la Kaaezi d'un air soucieux. Ses yeux vagabondaient d'un visage à l'autre, ricochant régulièrement sur celui de sa progéniture. « Cela signifierai quitter Utopia durant des années... L'éloigner de sa famille, de nos terres et de nos coutumes... » La bouche de la jolie brune se contorsionna en une grimace mécontente. Émettre ses doutes à haute voix les rendaient plus réels, plus douloureux, plus effrayants encore que si elle s'était contentée de les ruminer pour elle-même. Comme dans un désir farouche d'ancrer sa fille à elle, de la retenir à ses côtés et de l'empêcher de s'échapper loin d'elle, la domestique resserra ses mains sur ses bras : ainsi, elles n'étaient plus qu'une identité, un prolongement l'une de l'autre, totalement indissociables. « Non. C'est une mauvaise idée. » refusa l'Humaine en secouant la tête, comme pour balayer cette folie. « Partir d'Utopia, c'est insensé. Elle est beaucoup trop inexpérimentée. Elle est bien trop jeune ! Elle n'a même pas initié son Grand Voyage... » A force de côtoyer leurs hôtes, le trio avait fini par deviner que ce Grand Voyage, auquel faisaient référence les Humains, devait être un parcours initiatique ou le jeune Kaaiji découvrait le monde hors des frontières de son peuple, là où la Ma'Ahid ne régnait plus en maîtresse absolue. Un rite qu'elles ne pouvaient qu'encourager, elles, les voyageuses, les adeptes de Yanna, qui parcouraient le monde de fond en comble afin de découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles idées, de nouveaux concepts.

Camille s'avança légèrement, affichant un sourire rassurant. « Je comprends que ce soit effrayant, Ishraq. » commença-t-elle. « C'est quelque chose de nouveau, pour vous. Je vous ai pris de court en vous proposant cette idée de but en blanc, je ne m'attendais pas à une autre réaction que celle-ci de votre part. C'est tout naturel, pour une mère, de vouloir protéger son enfant du danger. L'inconnu, parce qu'il est souvent terrifiant, est souvent confondu avec une menace. On ne sait pas à quoi s'attendre, on redoute... Mais il faut parfois savoir saisir les opportunités qui s'offrent à nous, car elles pourraient bien changer notre destin... » La Lyrienne pencha légèrement la tête en direction de la fillette dont il était sujet. Kiana, contrairement à sa mère, affichait une mine enjouée, presque excitée. La Maîtresse d'équipage avait proposé cette possibilité à la plus jeune avant d'en parler à sa génitrice. La petite avait instantanément été emballée par ce projet d'aventure. Sa jeunesse la rendait intrépide, inconsciente des nombreuses implications qui lui incomberaient si elle se joignait à l'équipage de Yanna. Elle ne prendrait conscience que plus tard du manque qui la tiraillerait, loin de sa famille ; elle se heurterait sans doute à la difficulté que tous les gens de son peuple rencontraient : le racisme, la haine qu'elle ferait naître chez d'autre dû à sa son anti-magie. Elle n'était pour l'instant qu'une enfant. Cette capacité n'était pas suffisamment développée pour gêner qui que ce soit au sein du Tellus, mais si sa particularité venait à prendre davantage d'ampleur, de nombreux mages pourraient voir d'un mauvais œil qu'elle continue à habiter au sein de leur bâtiment. Sa tutrice veillerait à ce qu'elle ne subisse aucune brimade, mais cela n'empêcherait pas la dureté de la vie de frapper l'innocente de plein fouet. « Kiana est une enfant... unique. » reprit la Casdír en relevant le visage vers son interlocutrice. « Elle est astucieuse, maligne, très intelligente. Et curieuse. Ce sont des qualités qui doivent être cultivées, non pas étouffées. Et bien que je ne doute pas un instant que vous soyez capable d'entretenir ces dons... Je doute qu'il y ait un meilleur endroit au monde pour travailler son intellect que sur l'un des navire de notre empire. » Cette remarque sembla contrarier l'Humaine, dont la mine se fit stricte, ses sourcils se fronçant tandis qu'elle toisait de haut en bas celle qui cherchait à lui arracher sa fillette. « Voyez cela comme l'un de vos Grands Voyages, légèrement anticipé. Elle sera entre de bonnes mains. Nous lui donnerons une éducation exemplaire, elle deviendra une inventrice de talent... cela ne peut que lui être bénéfique. Et à vous aussi. Imaginez tout ce qu'elle pourra découvrir et vous apporter. » « Insinuez-vous que les Humains sont incapables de telles découvertes ? » répliqua sèchement la domestique, relevant le visage dans une figure d'honneur bafoué. « Non, bien sûr que non. Mais je pense simplement que... » Camille inspira profondément avant de soupirer. « Pensez un instant à son futur, Ishraq. Pensez-vous avoir les moyens nécessaires pour lui offrir un avenir aussi brillant que celui que je lui propose ? » Cette fois-ci, la mère arbora une mine blessée, teinté d'une colère orgueilleuse. « Ça, madame, ce sont mes affaires ! » La Lyrienne serra les lèvres. Elle s'était montrée maladroite dans sa formulation et sentait avoir commis un impair, avoir titillé une corde sensible qu'il valait mieux laisser tranquille. Elle se frotta l'arrière du crâne, mal à l'aise. « Je ne voulais pas vous offenser. Mais... Pensez-y. » insista la fille de Rhéa. « Demandez-vous ce qui sera le mieux pour Kiana. Et ne vous en faites pas, elle ne sera pas seule. D'autres Humains nous rejoindront lorsque nous quitterons Utopia. Elle pourra continuer à apprendre vos cultures à travers eux. Sans oublier qu'elle sera à même de revenir vous voir. Nous rejoindre ne signifie pas vous abandonner ou vous faire ses adieux. »

Camille attrapa Babelda, qui s'était faite discrète tout du long, gardant le silence et observant la pièce dans laquelle elles se trouvaient, comme pour faire passer le temps plus vite. La plus grande tira l'Isemssith jusqu'à elle, l'exhibant tel un trophée. « Et puis, elle sera encadrée par trois Devâdary dā Sipāhī, dont la Mahdif Tilluiel ! » rappela-t-elle, comme ci cela pouvait faire changer d'avis la mère. Devant sa mine sévère, Babelda se décida à prendre la parole, afin d'écourter ce débat qui, s'il s'éternisait, risquait de devenir contre productif pour leur groupe. « Nous ne partons pas avant plusieurs semaines. Vous avez jusque là pour prendre une décision. Si vous avez la moindre question, vous savez où nous trouver. » La Rehla exécuta une révérence respectueuse puis tourna les talons.
1119 mots
Alliance diplomatique avec le Tellus, navire de Yanna. Plusieurs Humains rejoignent l'empire.


Merci Kyra nastae

Avatar : NIXEU
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34452-babelda-tilluiel
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4748
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Sam 08 Mai 2021, 19:11


Kūṭanītī

Depuis le retour des voyageurs, jamais les réunions entre les Sages et l'Élu d'Estella n'avaient été si nombreuses. Régulièrement les aventuriers y étaient conviés afin de fournir des détails sur les thématiques abordées et les peuples de la Surface, ou pour confirmer ce qu'il se disait et les décisions qu'il se prenait, qu'il s'agisse des procédés d'approche ou de discussion ; qui allait-on envoyer ? Où ? De quelle façon ? Avec qui ? Le Petit Peuple ne voulait s'attirer les foudres de quelques peuples que ce soit. Toutefois, il savait également que mener sa barque seul n'était pas la plus brillante des idées maintenant qu'il avait été décidé de se développer par-delà la Terre de Feu, à travers le monde d'En-Haut. Ce qu'ils savaient également, c'est que les Puissants de ces terres avaient vite fait de se livrer bataille entre eux. Mais leurs valeurs leur inculquaient qu'un conflit d'Orgueil ou d'Envie ne menait qu'à la perte de soi et des siens. Que l'affrontement n'était bon que pour protéger les siens des forces assaillantes et invasives. L'on n'obtenait rarement du positif par les armes, la force et la violence. Cela avait d'ailleurs été prouvé à maintes reprises. L'absurdité des batailles qui sont des batailles de mots mais qui tuent des hommes de chair. , comme il se disait sous terre. Ce fut donc avec l'espoir de bonnes réponses apportées à ces nombreuses et importantes questions que le dernier conseil se dissolût. D'ici quelques jours, la Terre de Feu connaîtrait un nouveau départ. Celui d'une nouvelle ère pour les Enfants d'Estella, ainsi que le début d'une épopée pour nombre d'entre eux qui quitterons le territoire pour la Surface, alors désignés pour représenter le peuple Nain auprès des nations étrangères.

Pour ce premier voyage, un unique groupe avait été envoyé en expédition. Une sorte de contact test. La direction qu'empruntait donc la troupe d'Alþjófr était la rude et inconnue région du Désert de Näw dans l'objectif d'atteindre la capitale cachée des Humains. S'il leur aurait été plus rapide de passer en ligne droite d'est en ouest à partir de Nidavellir, il fut décidé de faire un détour par le territoire des Orines et les Terres d'Émeraude afin d'apprécier plus aisément le changement de température et éviter un choc thermique trop important, aussi habitués puissent-ils être aux chaleurs intenses. Qui plus est, cela leur permettrait de trouver un guide pour traverser la zone aride, car il leur était évident qu'ils ne se retrouveraient pas seuls dans ce lieu de non-magie.

Lorsque les Nains rejoignirent enfin la ville de ceux que l'on nommait Enfants de Sympan, ils se figèrent un instant devant l'immense — surtout à leurs yeux, pas plus hauts qu'un mètre trente pour le plus grand d'entre eux — muraille de pierre et de sable que constituait la forteresse d'Utopia. Et ceci avait été fait sans la moindre magie ? Un sifflement résonna dans le groupe en songeant cela. D'un regard, Alþjófr signifia à la troupe de reprendre la marche pour constater l'intérieur de la ville. Ils se retrouvèrent toutefois confronté à un premier obstacle. D'un œil aussi méfiant que curieux et intrigué de voir tels personnages en présence, le garde à l'entrée de la grande porte les héla dans l'objectif de connaître leurs intentions. Les voyageurs ne pouvaient pas en vouloir à ces hommes une telle action. Ils connaissaient ce sentiment de méfiance envers l'entièreté du monde et cette impossibilité à donner sa confiance à l'étranger dès le premier jour, même en partageant le pain et le vin avec lui. Ce fut le plus expérimenté qui répondit au soldat « Nous sommes des voyageurs, ou des explorateurs, ça dépend de la vision de chacun. Nous venons donc découvrir tout simplement, pour commencer. » - « Pour commencer ? Et ensuite, qu'est-il prévu ? » rétorqua le garde sévèrement. Alþjófr passa la main dans sa barbe comme il reprit, son regard se portant loin à l'intérieur de la cité et sa main se glissant dans la sacoche à sa hanche « L'Elu d'Estella nous a également envoyé en émissaire de notre peuple pour ouvrir la conversation avec le vôtre s'il accepte de nous écouter. » fit-il en tendant une missive cacheté. Le dessin, riche blason coupé en quatre dont on pouvait voir une arme différente dans chacun des quartiers était surmonté d'un heaume couronné. Le garde jeta un œil à la lettre tendue. En scrutant un peu plus on pouvait discerner des lettres. Il lui était toutefois impossible d'en discerner la calligraphie. Le langage lui était parfaitement inconnu, jamais il n'avait vu ce genre de lettre auparavant. Alors il se tourna en direction d'un autre homme armé, derrière lui, qui, d'un signe de tête, lui indiqua de laisser passer les petits voyageurs. De toute façon, que pouvaient faire cinq bonhommes d'un mètre vingt les bras levés sur un tabouret au sein d'un peuple militaire ?

Enfin au cœur de la ville, ce fut cette fois de l'activité qu'ils furent marqués, notamment les premiers voyageurs, soit Alþjófr et Aurvangr. Celle-ci était bien différente de tout ce qu'ils avaient pu voir jusqu'alors sur les territoires qu'ils avaient déjà eu l'occasion de visiter. Nul être volant dans le ciel, seulement les oiseaux. Aucune explosion colorée, cercle magique ou enfants s'affrontant à coup de mini-golem. Tout était bien plus simple — ou compliqué selon le point de vue ou ce que l'on cherchait à montrer — ici. Tendant une main devant lui, Alþjófr ne put cependant retenir une grimace aussi contemplatif était-il. « Toi aussi ? » commenta un de ses compagnons. L'interpellé se tourna vers celui-ci. Si depuis qu'ils avaient pénétrés le désert ils n'avaient fait que sentir leur magie s'évanouir à chacun des pas les rapprochant d'Utopia, se trouver au cœur de celle-ci l'avait définitivement fait disparaître. C'était bien la première fois que le Dnoûde les avaient abandonnés et qu'il leurs étaient impossible de ressentir le flux courant dans la terre. C'était une sensation étrange, comme être arraché à leurs racines et être privé d'une part de ce qui constituait leur être. Ils devaient pourtant apprendre à faire avec — ou plutôt à faire sans — s'ils voulaient traiter avec les Humains. « Et maintenant ? » questionna le plus jeune, un Nain ayant tout récemment acquis le rang de Forgeron d'Estella. Alþjófr détailla leur environnement, laissant son œil glisser de façon panoramique sur ce qui les entourait sans prêter attention aux regards indiscrets que l'on pouvait leur jeter. Il avait l'habitude à force de barouder et avait fini par s'y faire. Ce n'était pas la première fois et ce ne serait pas là dernière non plus qu'on les observerait ainsi, comme des curiosités ; des étrangetés ; des bizarreries. Ce n'est pas comme s'il était commun de croiser un Nain. Alors un groupe ! « Là, l'auberge. Je vais y réserver des chambres et demander à faire parvenir le message de l'Elu d'Estella au représentant le plus adéquat. Si vous voulez vous reposez du voyage vous pouvez venir. Sinon c'est quartier libre. Restez sur vos gardes cependant et évitez de vous isoler pour l'instant. Et restez dans le centre. D'accord ? ». Il y avait beaucoup de garde à son goût. Trop. Si la découverte était à l'honneur, il était inutile de prendre des risques inconsidérés.
©gotheim pour epicode


Mots 1192 (I am a Dwarf and I coming to you /sbam)
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Lexa Blaise
~ Humain ~ Niveau III ~

~ Humain ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 538
◈ YinYanisé(e) le : 25/02/2019
◈ Âme(s) Soeur(s) : o/
◈ Activité : | Maître d'armes - Rang I | Danseuse - Rang I | Encenseuse - Rang I |
Lexa Blaise
Lun 10 Mai 2021, 21:16


 [Évent Top-Sites] Kūṭanītī 86122410

Kūṭanītī

 [Évent Top-Sites] Kūṭanītī 77438810


Debout devant l’une des fenêtre de mon appartement à Boraür, j’admire les petits flocons de neige tomber avec délicatesse sur le manteau blanc qui recouvre le sol. Cependant, même si le fait de voir la neige tomber me calme, mon esprit n’en reste pas moins tourmenté. De nombreuses émotions perturbent ma santé mentale. D’un côté je suis heureuse, de l’autre je suis angoissée. Souriante et stressée à cause de cette lettre que j’ai envoyée à mon frère quelques jours plus tôt.

Derek,

Comment vas-tu ? Moi je vais plutôt bien.
J'aimerais tellement te revoir, mais avec ce qu’il s’est passé il y a des années, lorsque j’ai reçu la marque des bannis, je ne sais pas si c’est réciproque pour toi.

Je reste pendant quelque temps dans mon appartement à Boraür.


Ta petite soeur,
Lexa.

Cette lettre est vraiment bizarre, certainement maladroite, mais je ne savais pas comment recontacter mon grand frère après tant de temps passé loin de lui et sans avoir de nouvelles. Maintenant me voilà submergée de remords … je n’aurai jamais dû envoyer cette lettre.

Je me mis à expulser tout l’air contenu dans mes poumons d’un souffle lent et profond. Désespérée, je pars m’asseoir dans l’un des fauteuils disposés devant la grande cheminée où un magnifique feu dansait et réchauffait l’atmosphère. Ma cousine Irysïa, qui entretenait le brasier, tente de me rassurer. « J’en suis sûr qu’il va venir. » Elle se relève pour venir prendre place à mes côtés, dans un fauteuil proche du mien. « Je ne sais pas … J’ai tout de même été bannie d’Aeden et il était présent, il m’a vu me faire jeter dehors. » Cette fois c’est ma cousine qui respire profondément. « Certes … mais n’oublie pas la raison pour laquelle tu l'as contacté. » Je me lève pour faire les cent pas dans le salon, tentant de me déstresser. « Pour le revoir ! je veux le revoir ! » « Mais non, l’autre raison ! Celle qui t’a d’abord menée à reprendre contact avec notre famille, avec les Lyrdrims. » Elle n’a pas tort. Au début, je souhaitais seulement tenter de reprendre contact avec eux pour mon projet de commerce avec les Lyrienns et les Humains pour ensuite pouvoir rencontrer la royauté des deux parties pour proposer une alliance entre eux. Je sais très bien que cela ne sera pas facile, que je ne peux pas prétendre au titre de diplomate sachant que je commence à peine à me faire un nom chez les Enfants de Sympan. C’est pour cela que j’ai choisi de contacter ma famille, la branche lyrienne pour pouvoir commercer avec eux, acquérir de la notoriété, gravir les échelons pour pouvoir atteindre mon objectif final. Je sais que cela sera très difficile au début, je ne sais même pas si c’est réalisable au fond.

Des bruits étranges s’élevèrent derrière la porte d’entrée de mon appartement avant d’entendre que l’on toquait à la porte. Meredith, sa grande sœur, ouvrit la porte, c’est alors que deux voix masculines crièrent à l’unisson. « Meredith ? » Je me retourne d’un coup, c’est alors que j'aperçois deux têtes très familières. Une a de très longs cheveux blonds avec les yeux noisettes et la seconde, la chevelure ocre avec des iris d’une couleur semblable au sable du désert. La première personne est mon petit frère, Gladio et la seconde, mon grand frère, Derek qui est né après Meredith. Mon petit frère croisa mon regard, resta figé un instant avant de se jeter dans mes bras. « Lexa ! » Je ne sais pas comment réagir à son étreinte, mais la chaleur qu’elle dégage me réconforte. Je ne pouvais résister plus longtemps à lui rendre. « Tu m’as manqué grande sœur. » La sincérité de ses mots me fait monter les larmes aux yeux. Je pose mon regard sur mon grand frère Derek qui prend la parole. « Je n’ai pas pu lui dire non, il avait tellement envie de te revoir. » Il me prit lui aussi dans ses bras. Une fois nos émouvantes retrouvailles terminées, Irysïa s’approche de mes frères pour les saluer. « Moi c’est Irysïa, enchantée ! » Elle décide de montrer la marque des Bahndrims. « Tu fais partie de notre famille ? » demande Derek. « Oui, elle est de la branche Blaise Linn’Aster. » dis-je. « Heureux de te rencontrer ! Moi c’est Derek et lui c’est Gladio ! ».

Mes deux frères étaient tellement ravis de me voir qu’ils voulaient à tout prix connaître les moindres détails de ma nouvelle vie en tant qu’humaine. Je n'omet aucun détail que ce soit le faite que j’ai fait partie des fondateurs de la nouvelle cité humaine, que je suis une élue d’Hel’Dra, que j’ai participé à l’épreuve Lyrienne de la Coupe des Nations et tellement de choses. Nous passons donc un long moment à échanger sur nos vies, nos nouvelles habitudes, nos rencontres. Jusqu’au moment où je leur présente mon projet d’alliance commerciale entre les Humains et les Lyrienns. « J’ai ouvert mon commerce d’encens et d’objets de cérémonies à Alaitihad. Je le gère avec Meredith et Irysïa. J’ai envie d’aller plus loin, d’avoir une plus grande notoriété chez les Humains, d’être respectée, d’être reconnue même par la royauté. Pour l’instant je ne suis reconnue que par le peuple. Je veux plus que cela. C’est pour cela que je souhaite développer mon commerce. Je voudrais le faire en renouant les liens avec vous, avec ma famille entière pour espérer voir une alliance commerciale entre nous pour tenter ensuite d’attirer l’attention de la royauté humaine. C’est à ce moment là que je pourrais continuer mon entreprise. Je pourrais appuyer ensuite mon idée d’alliance entre les Humains et les Lyrienns en ayant comme canal de communication, moi. Je pourrais devenir le porte parole des Humains, ensuite transmettre leurs conditions auprès de nos matriarches et patriarches pour qu’eux puissent les faire remonter auprès de la royauté Lyrienne … » Derek finit la phrase que j’ai commencée. « En fait, tu joueras le rôle de diplomate entre nos deux races ? » « Oui, c’est ça ! J’espère juste que j’arriverai à atteindre mon but, mais pour l’instant on va avancer pas à pas. » Je pris un parchemin, une plume et de l’encre pour noter nos idées pour faire avancer les choses. « Je ne sais pas encore comment me présenter devant Alyska, Soran et Yzunae … Enfin surtout Alyska, c’est elle qui prend toutes les décisions … Je dois avouer que je suis angoissée rien que d’y penser. » Derek se lève du fauteuil pour faire les cent pas, une habitude que l’on a en commun, pour réfléchir. « Je pense qu’il vaut mieux jouer dans la finesse. Tout d’abord on va en parler à nos cousins et cousines pour voir ce qu’ils en pensent, ce qui ne posera aucun souci. Je suis sûre qu’ils seront tous ravis de vous revoir ! On pourrait également voir avec eux pour organiser une entrevue entre Alyska et toi, mais sans qu’elle n’en sache rien, juste qu’elle soit seulement au courant que quelqu’un souhaite la rencontrer pour parler affaires. » Un moment de silence se fait ressentir, laissant juste un peu de place pour les crépitements du feu de cheminée. « Je pense que c’est tout à fait faisable. » annonce Irysïa avant d’ajouter. « D’après ce que j’ai entendu, Alyska est très portée sur les relations commerciales, donc l’approcher avec la dynamique de conclure une affaire pourrait être notre meilleur atout. » « Non ! » crie Gladio. On se retourne tous vers lui, étonnés par son intervention. « Non. Tu veux être diplomate ? Tu veux être reconnue ? Participe à la Coupe des Huit ! » « La Coupe des Huit ? Qu’est ce que c’est ? » demande Irysïa. « C’est comme la Coupe des Nations, mais au sein de notre peuple, enfin des Lyrienns. Elle a pour but de chercher à renouer les liens entre les îles à travers huit épreuves, une épreuve par élément. » « Je ne vois pas où tu veux en venir. » annonçais-je avant que mon petit frère continue d’étendre son idée. « Il y a une épreuve, celle du métal, qui est un concours d’éloquence. Le but est de captiver le jury en parlant de toi, de tes objectifs, de tes ambitions et pourquoi tu mérites de gagner. » ajoute Gladio. « Tu vas pouvoir parler ouvertement de ton idée d’alliance ! » argumente Meredith. « Et ainsi frapper fort ! Alyska appréciera beaucoup cette audace ! » termine Derek. Je n’aurai jamais cru tomber sur une telle opportunité. Moi qui voulais jouer dans la finesse et petit pas par petit pas … Me voilà à vouloir participer à cette compétition et faire parler de moi. Cela va être terriblement stressant, mais je pense que c’est le seul moyen pour avoir toute l’attention de ma famille et surtout d’Alyska. Elle qui aime l’audace, le retournement de situation, les imprévus … « Vais-je y arriver ? » demandais-je. « Bien sûr ! » me rassure Gladio. « Tu vas y arriver ! » ajoute Irysïa. « Tu connais le sujet du concours donc tu peux le préparer dès maintenant ! » explique Derek. « Et on t’aidera pour écrire ton discours et parfaire ta présentation ! » termine Meredith. « Merci beaucoup d’être là ! » dis-je.

« On doit nous séparer … On doit rentrer à Extalia. » annonce Derek en me prenant dans ses bras. « Et dès que l’on rentre, je t’inscris à l’épreuve. » Je lui rends son étreinte avant d’embrasser mon petit frère. « Merci pour tout ! Je suis heureuse que l’on ait pu se retrouver. » Je raccompagne mes frères vers la sortie et les regarde disparaître à travers l’averse neigeuse. Je finis par rentrer dans mon appartement avec les larmes aux yeux, encore une fois, mais je me ressaisis en voyant Meredith et Irysïa déjà d’attaque pour commencer à rédiger mon discours pour le concours. Il y a tellement de choses à dire, tellement de choses à faire. C’est impressionnant le travail à réaliser pour un simple concours d’éloquence. « Bon, on va d’abord voir comment on va attaquer la prestation. » annonce Meredith en écrivant sur son parchemin. « Tout d’abord on va se concentrer sur ton discours, ce que tu vas dire, comment et dans quel ordre. Ensuite, on travaillera sur ta prestation, ta gestuelle, l'intonation de ta voix, l’expression de ton visage … et pour finir, on trouvera une tenue adéquate pour ajouter un petit plus pour ta prestation. Une tenue sobre, mais efficace, qui rappellera le style vestimentaire des Humains, mais aussi des Lyrienns pour appuyer visuellement ton discours, mais sans trop en faire non plus. » Irysïa prit la parole pour compléter les dires de ma grande sœur. « On pourrait aller dans le désert. Il y a un temple avec des Orines, elles pourront nous donner de bonnes idées pour ta tenue et corriger tes gestes et postures ! » Tout semble aller tellement vite. Je n’aurai jamais cru qu’une simple idée d’alliance pouvait engendrer de telles ressources. J’ai l’impression que tout s’enchaîne avec un tel naturel que j’ai l’impression de rêver. Peut-être que les dieux sont avec moi. Peut être qu’Hel’dra me surveille et fait tout pour que l’alliance que je souhaite mener à bien voit le jour.

Après avoir travaillé sur mon discours toute la soirée, on a décidé de s’arrêter là pour aujourd’hui. Il est temps de se reposer un peu. Il paraît que la nuit porte conseil. Cela nous permettra de prendre du recul sur ce que l’on a déjà envisagé et peut-être que demain, au réveil, on aura de nouvelles idées à placer dans le discours. Je pense que l’on va rester dans mon appartement sur Boraür le temps de rédiger le discours, de le peaufiner avant de partir dans un temple dirigé par des Orines pour qu’elles puissent nous aider, je l’espère, sur ma présentation générale. Mais là, je suis bien trop fatiguée pour réfléchir à quoi que ce soit d’autre. Je décide d’entrer dans la salle d’eau pour pouvoir me passer de l’eau sur le visage. Je me déshabille pour me mettre en tenue de nuit avant d’attacher ma longue chevelure en une jolie tresse. A peine sortie de la salle d’eau, je me dirige vers mon lit pour me glisser à l’intérieur. Il est si chaud, si doux, si confortable. Je ne pouvais résister plus longtemps au sommeil. Mes paupières sont tellement lourdes que je ne trouve plus la force de les garder ouvertes.



 [Évent Top-Sites] Kūṭanītī 75171210



◊ 2012 mots ◊


 [Évent Top-Sites] Kūṭanītī Lexa_s12
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t37588-lexa-blaise
Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 10 Mai 2021, 22:00


Illustration - Liulianjingrua
Kūṭanītī

Lusterat Sūrakan.

Inclinant son buste vers l'avant, la main droite reposant en poing sur le coeur, le Capitaine Neah Katzuta saluait avec respect la Reine Scylla Taiji. Sa tenue militaire était cérémonielle, mais il était bien rare qu'un Ange soit convié à un entretien privé de cette envergure. Son interlocutrice était debout, attendant sa venue devant une large ouverture donnant sur la Cité Souterraine, Qaixopia, la Capitale Silencieuse des Humains. Inimitable dans ses étoffes d'or et de carmin, elle s'était tournée vers lui avec un sourire aux lèvres.

Merci d'avoir répondu positivement à cette invitation, Capitaine.
C'est moi qui vous remercie de m'avoir convié, dit-il en se redressant.

Cette rencontre organisée, jamais il n'aurait pris le risque de la refusée. Qui aurait commis une telle erreur ? Faire affront à une Souveraine qui avait soutenu sa race ces dernières années et qui gardait un oeil sur sa fiancée, pouvant broyer sa carrière et ses ambitions d'un revers de la main ? Ce n'était pas un Ange idiot. Il devait se montrer relativement prudent durant l'entretien, surtout que la Reine n'avait pas prévenu avec exactitude de ce dont ils devaient discuter. C'était un terrain inconnu. Son oeil se posait sur les alentours immédiats. Deux larges fauteuils luxueux d'un rouge carmin et rembourrés trônaient autour d'une petite table de bois dont les gravures étaient absolument exquises. Posé au-dessus, il y avait de quoi se restaurer entre eau fraiche et loukoums. La voix de son interlocutrice retentit à nouveau, le ton était poli et très mesuré.

Je vous en prie, installez-vous.

Marquant une pause dans l'échange, le Capitaine se rapprochait et attendit qu'elle soit assise pour s'asseoir à son tour. Il n'était pas au-dessus d'une Reine. Si ce rendez-vous avait été fixé en amont il y a quelques temps, Neah ne cessait d'être intrigué par la Souveraine depuis. Il avait eu la chance de l'observer de loin, en plusieurs occasions, au fil des ans, en plus d'en entendre longuement parlé de la bouche de Mancinia, qui lui racontait comment la Sūrakan la traitait. Force est de constater qu'elle avait la prestance des Grands.

Je suis consciente d'avoir été brusque dans ma demande, déclara-t-elle pour reprendre la conversation. Je vous ai convié pour que nous abordions quelques points, mais ma curiosité l'emporte concernant ce territoire qui vous appartient désormais. La Matasif Leenhardt est resté assez évasive sur le sujet.
Je le lui ai demandé, Majesté.

Vu sa réaction totalement neutre, Neah en déduisit qu'elle s'en doutait. Même s'ils étaient en couple et qu'il ne manquait pas de lui partager quelques secrets, sa fiancée n'était pas du genre à les raconter sur les toits, pas même à sa Souveraine. Leur confiance l'un envers l'autre était une certitude. La Reine croisait ses longues jambes en se calant dans le fauteuil. Il se sentait relativement petit, pour une fois.

J'aimerais savoir ce que vous envisagez de faire à ce propos.
Je n'en ai pas la moindre idée, Majesté.

Un sourire naquit à la commissure de ses lèvres. C'était sa réponse la plus honnête. Il ne savait pas où le conduirait ce gain qui lui avait donné le tournis. Une seule certitude : c'était à son nom et c'était vaste. En réponse, Scylla Taiji lui sourit également.

Vraiment ?
Comme vous le savez certainement, Majesté, la Matasif Leenhardt et moi-même nous sommes rendus là-bas concernant nos territoires respectifs. Il s'agissait avant tout d'en estimer la configuration qui s'est avérer ... plus vaste qu'escompté. Sous les conseils de ma partenaire, nous avons engagé plusieurs équipes chargées de la cartographie des lieux et de l'étude des sols. Je souhaiterais avoir toutes les cartes en main avant de prendre une décision définitive.

L'Ange était certain que Mancinia avait donné des détails à la Reine concernant ses propres projets d'établissement des cultes religieux sur l'île. En tant que Prophétesse d'Ësse'Aellun et mère d'Enfants des Cieux doublé d'Élus d'Hel'dra, sans doute que cette décision tombait sous le sens. Par ailleurs, la situation géographique de son territoire était en plein centre, à l'inverse du sien, qui couvrait une vaste partie du secteur sud et où l'établissement d'un port permettrait des connexions maritimes.

Cet endroit est à mon nom et seule mon autorité compte, Majesté, reprit-il après une courte pause. Cependant, étant bien conscient de la crise que traversent les miens, il est impensable que ce territoire ne serve qu'à mon seul profit, ou demeure dans une inertie complète. Ce ne serait profitable à personne.
Si son sol est véritablement riche de minerais et autres matériaux, l'économie des Anges connaîtrait un nouveau souffle et il certain que ceux qui investiront seront les premiers à en ressentir les effets.

Évidemment. Ce n'était pas étonnant que Mancinia lui ait proposé de financer l'intégralité de ses dépenses sur ce morceau de terre. Il aurait refusé, habituellement, mais les retombées pouvaient être bien plus bénéfiques que sa fierté. Comme lui, elle était désireuse d'aider les Anges et ils en avaient vraiment besoin. Si ce territoire se révélait riche et sécurisé, pourquoi le rejetterait-il ? Une nouvelle Cité n'était pas au programme, mais une installation sommaire pouvait être suffisante. Le reste suivrait. Un moyen de se compléter l'un et l'autre sans se ruiner. Pour Mancinia, c'était un moyen de montrer l'intérêt des Humains dans leur Cause, de démontrer son implication au travers de son Lien et d'entretenir sa réputation au sein des Ailes Blanches. Beaucoup l'appréciait, notamment à cause de ses implications médicales. La Marquise Leenhardt soignait les blessures et s'occupait des tâches ingrates lorsqu'elle était en poste à Haute-Terre, autant dire que les rescapés de la Terre Blanche là-bas aimaient assez son travail. Par ailleurs, lors des toutes premières explorations, elle venait à peine de sortir de sa Malédiction et son aide s'était avérée minime malgré sa richesse grandissante avec l'aide de Ritsuka, qui avait gérer ses affaires. Aujourd'hui, elle était en mesure de financer n'importe laquelle. Et de sa poche. C'en était effrayant d'être à ce stade en moins de cinq ans, alors autant dire que cette aide serait la bienvenue. Qui plus est, s'il devenait gestionnaire de cet argent en plus d'être le gestionnaire officiel aux yeux des autorités, cette méthode permettrait à l'économie  principale de rester dans un circuit fermé : tous les bénéfices seraient réinvestis sur le territoire, améliorant tout son réseau, sans impacter l'économie principale de la Couronne. Et, à terme, la Royauté pourrait lui racheter ce qu'il convenait à prix bradés. Le sourire de Neah s'élargit, sans doute avec un peu plus d'insolence.

Dois-je comprendre que cela intéresserait les Humains ?
Comme vous l'avez dit, seule votre autorité compte là-bas. Selon les Lois de l'Île, même si vous la céder à la Couronne Angélique, votre Voix sera toujours favorisée et écouté. Seulement, pour s'établir sur un nouveau territoire avec vos explorations qui touchent à peine à leur terme, ce financement ne sera plus réellement pris en charge. Que diriez-vous d'avoir l'aide de la Monarchie des Humains en échange de quelques avantages économiques ?

Pour toute réponse, après un léger silence, Neah éclatait d'un rire franc, ce qui fit écarquiller les yeux de la Reine, avant qu'il ne se reprenne.

Pardonnez-moi, Majesté, mais vous parlez comme ma fiancée.
Ah ! Cela ne me surprend guère qu'elle est eu cette idée, répliqua-t-elle en buvant son thé pour dissimuler son sourire. C'est sans doute la raison pour laquelle elle n'a pas voulu que l'on cesse nos financements et nous à encourager à maintenir nos liens économiques actifs.

Oui, en effet. Ils s'en sortaient bien, mais les investisseurs aussi puissants que sa Protégée restaient rares. Si les Humains aidaient dans cette nouvelle conquête, ils seraient en position de force et rentabiliseraient une majeure partie de l'investissement.

Elle veut effectivement générer un rapprochement commercial et diplomatique.

La Reine Scylla relâchait un soupir en souriant. Sans doute était-elle en train de se dire que l'Humaine exagérait, mais ne l'avait-elle pas nommée comme diplomate auprès des Ailes Blanches ? Ce n'était qu'un moyen de plus de réaliser un pas vers l'autre.

Je vois qu'elle ne cesse de penser au bien des nôtres, sans oublier le peuple qu'elle aide.

C'était amusant comment l'ombre de Mancinia parvenait à se glisser dans la conversation.

Je n'ai donc pas à m'inquiéter pour les intérêts des miens ... Cela dit, mon offre tient toujours. Si vous avez besoin de mon soutien ... Je suis disposée à vous aider.
Je vous en remercie, Majesté ! Si vous le permettez, souhaitez-vous être tenue au courant des avancements ?
J'en serais ravie, Capitaine. D'ailleurs, en parlant de construire de nouvelles choses et de se soutenir mutuellement ... J'ai entendu dire que votre entreprise se portait bien ?
Oui ?

Ce soudain revirement dans la conversation le surprit.

C'est avec elle que vos parents ont participés aux projets des Prêtresses de Línggǎn, n'est-ce pas ?

Avec le temps, Scylla était parvenue à prononcer ce mot qui à lui seul donnait de l'inspiration. De son côté, Neah ne pouvait que lui répondre de manière affirmative. Les Orines avaient contactées son Père dans le cadre de ce projet. Avec l'agrandissement de leur entreprise en terme d'espace et d'employés, ils pouvaient prendre plus de contrats, mais ce n'était pas seulement pour cette raison.

C'est exact, Majesté. Elles ont estimées qu'étant lié à un Écuyer de l'Aurore, elle créerait un Lien qui serait d'autant plus efficace.
C'est incroyable de voir à quel point les Aetheri vous aiment.

Pour l'Ange, les Aetheri les détestaient, oui ! Ils avaient l'impression d'obtenir plus d'intérêt et de reconnaissance maintenant que tout allait bien, que lorsque leur soutien aurait été plus que nécessaire ! Sans doute ne devait-il pas penser aussi mal. Väaramar, Hel'dra et Ësse'Aellun lui avait donner des enfants formidables. Leur plus grande réussite.

À l'image d'Astura, que la Matasif Leenhardt envisage comme une unité entre nos deux nations, vous voulez un territoire où nous entendrons et venez en aide aux Humains dès que vous le pouvez ...

Puis, elle relevait ses yeux clairs. Son regard lui donnait l'impression de brûler ses vêtements.

Vous avez remarqué ?

... Non ?

Nous parlons en Alikir depuis le début de cette conversation.

... Mince, n'aurait-il pas dû ? Les Enfants de Sympan étaient très stricts sur le partage de leur savoir. Son corps s'était crispé. Avait-il commis un impair aussi grossier ?

Vous avez une excellente maîtrise de notre langue, Capitaine. La Matasif Leenhardt vous l'enseigne depuis longtemps ?

Ce n'était pas difficile de deviner où elle voulait en venir.

Ah ... J'ai débuté seul, Votre Majesté. J'ai rencontré un homme qui m'a offert un ouvrage ancien dans votre langue, j'ai tenté de le déchiffrer avant même de rencontrer Mancinia. Sans doute était-ce le signe du destin ? ...

Qu'était-il advenu de ce vielle ermite, était-il mort ? Il ne l'avait plus revu depuis. Et ses précieux ouvrages, qu'il appelait la Rivière d'Or, avaient-ils brûlés avec la Terre Blanche ? Mentionner ce souvenir lui rappelait sa rencontre avec Nithael. Son coeur se serrait. Cette femme avait été un de ses modèles et une amie précieuse.

... J'ai poursuivis en son absence avec quelques rares membres de mon peuple parlant l'Alikir, quelques Humains d'Haute-Terre ont également accepté de m'enseigner les rouages les plus complexes. Je ne m'y suis consacré que pleinement à son retour. Et, depuis lors, nous avons l'habitude de converser dans la langue maternelle de l'autre, cela nous entraîne mutuellement.

Leurs regards ne se quittaient pas. Ils étaient fixés l'un à l'autre dans un étrange échange silencieux. Depuis leur échange mémoriel, autant Neah parlait l'Alikir aussi simplement qu'il respirait, Mancinia avait la même sensation avec le Naciaze. Ils étaient devenus complémentaires dans presque tous les domaines ...

Nommée la Matasif Leenhardt au poste d'Ambassadrice était une excellente décision, dit-elle en souriant.
Elle ne pouvait pas être plus heureuse.
Et vous ?
Moi, Majesté ?
Vous avez également une excellente réputation parmi les miens.

Sa richesse, son statut, sa puissance physique ... Neah prenait conscience que c'était la raison pour laquelle tout le monde le regardait avec respect, crainte ou envie. Comment savoir si quelqu'un était clairement sincère à son encontre ? Est-ce que la Reine le testait ? Peut-être que son interlocutrice voulait le pousser dans un piège ? Il n'y avait qu'en Mancinia qu'il pouvait pleinement croire, leur Amour était si profond qu'il était devenu célèbre ... Peut-être n'y avait-il pas de bonne réponse que la sincérité.

Ma Liée, celle qui est devenue ma compagne et deviendra ma femme, ainsi que mes enfants sont tous des Humains, à l'exception de notre cadette. Les Humains font ainsi partie intégrante de ma vie et de mon évolution, Majesté.

L'Ange ponctuait ses propos avec un sourire plus que fier et résolu.

À nous deux, nous sommes à l'image de nos peuples et du Lien qui unis les Gardiens et leurs Protégés. Nous sommes différents, tout en étant complémentaires. Je parle votre langue, parce que c'est aussi naturel pour moi que de comprendre vos coutumes et vos moeurs, pour protéger au mieux celle qui m'a été destinée. Pour la guider, la comprendre. Et ça l'est d'autant plus pour elle de comprendre celles des miens. C'est comme ça que nous sommes en tant que Paire !

La Reine eu un air vaguement surprit durant quelques instants, avant qu'un large sourire ne marque son visage.

J'ai vraiment eu raison d'insister, déclara-t-elle mystérieusement.

Elle sortit d'une poche de sa tenue un boîter noir, qui intriguait la Canine Blanche presque immédiatement, avant qu'elle ne le pose sur la table qui les séparait, à moitié de la distance, avant qu'elle ne l'encourage à le prendre d'un signe de tête. C'est ce qu'il fit, hésitant un instant à l'ouvrir avant de céder et de découvrir son contenu. Une broche, dont la forme était un losange, représentant un Bilhelie qui semblait marcher dans sa direction, étant d'un blanc immaculé avec un émaillage bleui, représentant le duvet de l'animal. Il ne connaissait pas cette représentation. Il ne l'avait jamais vu.

Je pense que ni les Anges et ni les Humains ne peuvent ignorer les Écuyers de l'Aurore, raison pour laquelle nous avons choisi de créer un nouveau titre, qui incarnerait celui d'un nouvel ordre. Comme les Anges sont nos alliés de longue date et que nous vous avons cruellement délaissés, nous pensons que les Anges Gardiens qui ont une volonté comme la vôtre ne doivent pas être écartés. Et ... Je souhaiterais que vous évoluiez pleinement en compagnie de la Matasif Leenhardt.
Je ...

C'était une décoration, c'est cela ? Elle était en train de le nommer comme premier membre de ce titre, de cet ordre dont elle était l'instigatrice ? Neah s'était redressé de son endroit, s'inclinant respectueusement et sincèrement devant elle.

C'est un honneur, Majesté. J'accepte volontiers !

Cette dernière se redressait à son tour, contournant la table pour se retrouver devant lui. Il se redressait, alors qu'elle tendait la main pour récupérer la médaille et la lui mettre sur son uniforme d'apparat.

Vous êtes des acteurs importants de nos races respectives. Nous allons certainement avoir de nombreux projets en communs et nous aimerons un membre de confiance au sein de la Nith-Haiah. Comme vous le savez, la Matasif avait émis le souhait que des membres de la Compagnie de Yüerell forment nos fils et nos filles, descendants de Väaramar, lorsqu'ils seront au début de leur Service Militaire. Celle-ci n'existant plus ...

Il ravalait sa salive.

... ce sera à l'Armée que nous introduirons une demande officielle. Je demanderais à ce que vous en soyez le gestionnaire, si toutefois, cela est compatible avec vos autres charges. Comme vous êtes le Père de Jumeaux, Enfants des Cieux et Élus d'Hel'dra de surcroît, rien n'est plus désigné que vous ... surtout en tant que Prophète d'Ësse'Aellun ... Et en compagnie de la Matasif.

Elle sourit, amusée. Ils avaient tellement de titres communs. C'était certainement une Paire Bénie.

Je compte sur vous pour redorer le Lien aux yeux de tous, ainsi que votre dévouement quant à notre avenir commun.
Sur mon honneur, je le jure, dit-il dans une énième révérence.
Comme promis, si vous avez besoin d'une aide quelconque, y compris pour les besoins de l'Armée Angélique, n'hésitez pas à m'en faire part. Vous serez l'un de mes interlocuteurs privilégiés.
Je ne sais comment vous remerciez, votre Majesté.
C'est moi qui vous remercie. Vous nous avez redonner l'espoir, même sans en avoir pleinement conscience. Continuez sur ce chemin, c'est tout ce que je vous demande.

Leur entretien se terminait là, la Reine lui promettant de reprendre contact pour lui donner toutes les informations nécessaires. En ressortant du bureau de Sūrakan, l'Ange se sentait éreinté en prenant le chemin pour rejoindre Chÿsam et Élinor, qui faisait office d'escorte à son déplacement. Ils attendaient son retour dans un petit salon attenant d'une autre pièce, avec quelques pichets à disposition. À dire vrai, l'Ange était assez ému d'un tel honneur et d'une mise en confiance aussi évidente. Il aimait Mancinia sincèrement et il lui était naturel de s'intéresser aux siens, mais de se voir accepter de cette manière, c'était ... Ses deux subordonnés se redressèrent lorsqu'il entrait dans la pièce.

Dide ke, dit-il. Tout s'est bien passé de votre côté ?
Oui, Capitaine, déclara Chÿsam en se redressant. Et du vôtre ?

Son sourire s'élargit, alors que son oeil se posait sur sa décoration. Assurément, il allait avoir du travail en rentrant.

3087 mots
- Illustration de la médaille
- Lusterat Sūrakan - Loué soit le Soleil du Royaume  [se dit uniquement au Souverain]
- Dide ke - Redressez-vous | Repos [il s'agit d'un commandement militaire employé par un supérieur pour dire à ses subordonnées de se mettre au repos]


 [Évent Top-Sites] Kūṭanītī Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38147-mancinia-leenhardt-
Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Lun 10 Mai 2021, 23:57


Illustration - Helena Cnockaert
Kūṭanītī

Lancinia était assise, nerveuse. Si elle avait une majeure partie des souvenirs de Mancinia, le reste lui demeurait scellé. C'était une protection mise en place par le Capitaine Katzuta, qui lui éviterait de dévoiler des données sensibles à des utilisateurs de magie relativement puissants et certainement nuisibles, surtout que, comparativement à son Originale, son Ma'Ahid n'était pas vraiment écrasant pour s'en prémunir. Cette combinaison de ce passé qui ne lui appartenait pas vraiment, néanmoins, n'égalait pas le savoir que Mancinia avait accumulé ces dernières années et qui laissait l'Humaine à la traîne. Elle avait besoin de progresser et ce, rapidement. Pour cela, elle serait prête à tout.

Quelles sont les conditions à mettre en place pour bien gérer un territoire ?
Il doit y avoir un terrain pour mettre en chantier les bases d'une Cité, cette dernière doit être dirigée par un Seigneur qui agira de manière équitable envers ses habitants, qui se composeront des militaires assurant la protection de l'endroit et des paysans qui sont responsables de la fertilité de la terre, ainsi que des travaux manuels.

Dans son bureau, Mancinia lui enseignait les bases de la gestion d'un domaine, une révision avant un réel examen. Évidemment, certaines choses relevaient de l'évidence, mais selon sa Professeur improvisée, c'était en connaissant les bases qu'on se construisait une véritable et solide pyramide. Pour autant, elle était sincèrement stressée, craignant de commettre une erreur. L'Imprévisible était tellement belle, riche et puissante, désormais. Comment ne pas voir cette impressionnante crevasse qui s'écartait chaque matin davantage ? Comment pourrait-elle la rattraper ? ... Si elle échouait, allait-elle mourir ? Tout le reste de leurs révisions se déroulaient dans la même ambiance. Une heure intense à craquer ses nerfs. Au bout d'un moment de silence où elle s'était presque autorisée à reprendre son souffle pleinement, Lancinia observait sa cousine, avant de demander.

Tu penses que ... Je devrais aussi lire des livres sur des tactiques militaires et autres stratégies pour m'en inspirer ?
Comme tu es réserviste au sein de l'Armée et que tu participes activement aux entraînements, ce serait assez intéressant de développer tes compétences dans ce domaine, mais ne te contraint pas à étudier ce que tu n'aimes pas.

Ce qui était vraiment chouette avec son Originale, c'est qu'elle l'engageait surtout vers des chemins prometteurs où son envie pointait. Mancinia estimait que l'on était performant là où on avait envie d'étudier ou de travailler. Elle ne la contraignait pas à être comme sa personne, ce qui permettait une diversification de leurs compétences respectives. Encore que ... Est-ce qu'il y avait un domaine où Mancinia n'était pas douée ? Dès qu'elle touchait à quelque chose, son nom terminait souvent sur les lèvres de ses collègues.

Être épéiste, c'est aussi protéger les personnes qui me sont chères et ... pas juste tuer. C'est la base, pas vrai ? Je dois m'entraîner et étudier pour éviter de commettre un impair que tu ne causerais pas !

Son regard sur sa peau lui donnait l'impression de sentir des aiguilles, Lancinia se sentait relativement menue sur son siège, son souffle en était altéré.

Nous avions convenues que tu agirais comme ma doublure, mais les choses ont changées.
Ça ne veut pas dire que ça me sera inutile ! protesta-t-elle en se redressant d'un coup. On ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve ! Je dois me tenir prête !
D'accord.

L'Imprévisible avait été surprise de sa réaction, mais n'en montrait rien, ce qui crispait encore plus sa cousine, qui se sentait tellement inutile depuis quelques mois. Elle stagnait. Ça ne lui plaisait pas.



Ça faisait un moment, Matasif Leenhardt.
En effet, Votre Majesté.

Mancinia et Lancinia avaient été conviées à un entretien avec la Reine. Elles se redressaient d'une même impulsion, après avoir saluer comme il se doit le Soleil du Royaume. Le regard curieux de cette dernière courant sur leurs visages la mettait mal à l'aise. Se doutait-elle de quelque chose ? Non, ce n'était pas possible. Suite à ce petit blanc dans leur conversation, Scylla Taiji les invitait à prendre place sur les larges fauteuils de son bureau.

Je suis en train d'examiner les documents que vous m'avez fait envoyer. Je vois que vous avez l'oeil sur plusieurs tendances et intérêts, comme toujours.
Vous me flattez, Majesté.

La Sertisseuse avait clairement un avantage dans le domaine du luxe, surtout qu'elle avait accès aux nouveautés relativement rapidement en comparaison de sa concurrence, considérant ses statuts et sa réputation à l'étranger. Sur ce coup, Mancinia maintenait la distance.

Vous avez été en charge de la plupart des travaux importants, ces derniers temps. J'en suis bien consciente, croyez-moi.
Je suis touchée.
Vous êtes une personne compétente et vous pensez toujours à l'intérêt des vôtres ... Vous êtes cependant très investie envers les Anges.
Oui, Majesté. Je vais épouser le Capitaine Neah Katzuta. Personne n'ignore que c'est un membre actif au sein de son peuple, c'est un membre investi au coeur de l'Armée et mon devoir, en tant que compagne, est de m'assurer d'être un soutien.
Et que fait-il pour les Humains, en retour ?
Il veille sur moi de la même manière que je veille sur lui, ce qui est énorme, compte tenu de nos charges respectives.

Scylla sourit. Tendresse ? Amusement ? Lancinia ne savait le dire. Elle se sentait invisible, alors que cet entrevue avait été d'abord initié pour elle. Surtout que ... Lorsque les conversations dérivaient vers les Écuyers de l'Aurore, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une sorte de jalousie. Non pas qu'elle croyait soudainement que Mancinia lui avait subtilisé son amour de toujours en la personne de Neah, mais parce qu'elle n'avait personne. Était-elle si pitoyable, à son âge ?

J'ai eu le temps d'étudier de plus près vos propositions. Je dois vous dire être assez admirative du travail que vous avez abattu ... Mademoiselle Daphnis n'est pas en reste non plus.

Elle sursauta à l'entende de son nom.

Je ... Heu ... Oui !
Avez-vous eu des nouvelles de la Couronne Noire ?
Je suis sans nouvelles depuis ... depuis la dernière missive.

La Reine prit une mine songeuse.

L'Empereur doit certainement stabilisé son pouvoir après sa prise en fonctions ! débita-t-elle rapidement, sous l'effet du stress. Il y a eu aussi des négociations avec les Magiciens et les Anges concernant la Terre Blanche. Et c'est moi qui est demandé du temps pour ... Pour ... Réfléchir.

Elle baissait les yeux.

Où en sont vos idées ?
Eh bien ... C'est délicat.

Elle y avait réfléchit, mais ...

Les Humains n'ont rien d'intéressant à mettre entre les mains des Sorciers, Majesté. À moins de trouver un territoire propice à une entende entre nos deux races dans le développement d'un projet technologique commun, comme ce qu'incarne Haute-Terre sur le territoire Magicien sur quelques points. Sans cela ... Je crains que cette entende ne survive pas.



L'Humaine se laissait tomber sur le premier siège de la résidence, les membres tremblants et le visage relativement blême malgré la chaleur du Désert.

Je me sens vide, déclara-t-elle.
Tu t'en es bien sortie au cours de l'entretien.
Tu parles ...

Mancinia essayait de la rassurer, mais elle n'avait aucun intérêt à cela. Elle avait été médiocre. Sans doute que si l'Imprévisible avait été nommée à sa place, une solution aurait rapidement été trouvée.

Écoute, Lancinia, ce n'est pas un dossier évident. Tu pars de rien, avec rien. Tout ce qui anime les Humains concernant les Sorciers ... C'est la haine. Je la ressens encore et je sais que toi aussi.

Leur mère avait ... oui.

Tu m'as donnée un toit et un emploi ... J'ai l'impression de ne rien te rendre, Mancinia.
Ce n'est pas encore le moment, tout simplement. Tu as fait du bon travail, repose-toi.

Pourquoi se reposer ? Lancinia devait trouver. Elle trouverait bien.

1300 mots


 [Évent Top-Sites] Kūṭanītī Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38147-mancinia-leenhardt-
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Évent Top-Sites] Kūṭanītī

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» [Event Top Sites] - Odon Do Dur
» [Évent Top-Sites] Mâdary dā Sipāhī
» [Évent Top-Sites] Dōsatī
» [Évent Top-Sites] - Mon preux chevalier !
» [Évent Top-Sites] - Le siège d'Arcadia
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Désert de Näw :: Utopia-