Les Terres d’Émeraude

Bien loin des regards mortels, cachée entre les Grandes Vallées de l'Est et la Forêt Printanière à l'Ouest se trouve la cité des Arts et de la Beauté. Réputée à travers les terres du Yin et du Yang pour les nombreuses merveilles qu'elle renferme, la capitale des Orines reste pourtant inaccessible pour la plèbe, décevant bien des hommes et des femmes qui rêveraient de pouvoir admirer la splendeur du lieu. Seules les demoiselles et quelques rares élus peuvent espérer s'y rendre, les frontières étant jalousement fermées, protégées par magie afin de rester invisibles aux yeux des étrangers. Il est donc impossible de s'y retrouver par mégarde ou d'y arriver avec de mauvaises attentions, la magie de Sympan étant à l'œuvre pour s'assurer qu'il n'arrive rien à ses fidèles. S'il arrivait autrefois que des cartes mènent jusqu'à la cité, elles ont aujourd'hui toutes été détruites et des Orines s'assurent qu'aucune autre copie ne soit en circulation dans le reste du monde.

Maëlith est dite la plus merveilleuse des cités, chaque recoin recelant de milles et unes richesses. Ce titre n'a pas été volé, puisque Mère Nature a bien gâté ses filles. Ainsi, les bâtiments sont taillés dans des matériaux purs et raffinés, et il n'est pas rare que les jeune femmes trouvent des pierres précieuses en cherchant dans la nature qui entoure leur village, permettant aux artistes locales de travailler les meilleurs matériaux. L'architecture mélange différentes influences selon les quartiers où l'on se promène, sans que la transition de l'un à l'autre ne semble choquer ou dénoter, le tout étant fait dans l'harmonie et la subtilité. Ainsi les bâtiments officiels, souvent taillés à même le marbre, rappellent l'architecture elfique tandis que les bâtiments dédiés à l'éducation sont imprégnés de l'influence des Hauts Plateaux de Drosera. Quelques quartiers ont été influencés par les architectes angéliques, tandis que d'autres s'inspirent légèrement de l'art ondin. Chaque bâtisse reste néanmoins imprégnée d'une essence propre reflétant le goût et le talent des habitantes, faisant de chaque habitation un véritable monument, une œuvre d'art à elle seule. Les quartiers d'habitation, à la périphérie de la capitale, possèdent néanmoins un style unique devenu la marque de fabrique des Orines. Qu'il s'agisse des plus modestes ou des plus luxuriantes, les demeures orines sont souvent faites de matériaux naturels tels que le bois, l'argile, les plantes ou le papier. Possédant le plus souvent deux étages, les murs se révèlent être des shoji, panneaux de papiers et de bois qui laissent passer une lumière tamisée. L'intérieur est souvent vaste, chaque salle décorée harmonieusement par les propriétaires. Le peuple des Orines étant très soudé, il arrive que plusieurs mères décident d'élever leurs filles ensemble, plusieurs familles vivant alors sous le même toit sans que cela ne soit dérangeant. Parmi les bâtiments importants, on peut évoquer le colisée où de nombreuses représentations ont lieu, la place centrale où se retrouvent souvent les jeunes demoiselles afin de bavarder, ou encore le palais royal, véritable merveille pour le regard puisqu'il adopte l'architecture traditionnelle du peuple, se dressant fièrement au-delà de toutes les autres bâtisses et donnant une vue agréable sur les jardins privés du souverain, composé des plus beaux cerisiers en perpétuelle floraison. Point marquant, il est à noter qu'aucune bâtisse n'est prévue pour accueillir les étrangers. Pas d'auberge ni de taverne, donc.

Maëlith s'étale sur plusieurs hectares, afin de laisser place à la Nature de façon presque omniprésente. On retrouve ainsi de nombreux jardins ou parcs, des petits bois ou encore de belles étendues d'eau au sein même de la capitale. Le climat éternellement clément permet aux demoiselles de se balader dans ces lieux idylliques, où l'on célèbre leur protectrice de toujours. Phoebe est bien souvent priée et l'on retrouve plusieurs hôtels à sa gloire, côtoyant ceux du Créateur. Néanmoins, le plus prestigieux des temples reste celui dédié à la Déesse de la Nature. Le Grand Cerisier a été décrété comme le symbole de leur protectrice, et un temple s'est donc naturellement érigé autour de ce dernier. Une atmosphère toute particulière, puissante et intimidante mais à la fois sainte et paisible, se dégage du lieu. Ici, un silence religieux est de mise et l'on ne saurait tolérer une quelconque perturbation.

Au Sud de la cité se trouvent les Ruines de l'ancienne Capitale, autrefois détruite et ravagée par la guerre contre des envahisseurs malintentionnés. S'il reste encore quelques maisons laissées à l'abandon où les plus jeunes aimes se rendre afin de ressentir un frisson d'aventure, la majeur partie a été rénové en véritables musés pour exposer les créations des habitantes. Les lieux regorgent néanmoins d'histoires, c'est pour cela que les anciennes architectures n'ont pas disparus. Le temple à la mémoire des braves tombées au combat a également été déplacé dans cette zone, chaque nom étant gravé dans une pierre commémorative. Non loin de ces ruines, à quelques dizaines de minutes de marche, se trouve également un champ de Campanules, cimetière des anciennes Orines. Figées à jamais sous une forme gracieuse et paisible, ces fleurs bleue-violacées ne semblent jamais faner. Une fois la nuit tombée, la lueur de la lune semble se refléter sur cette plaine, faisant scintiller les pétales de ces plantes.

Informations

Qui peut fouler le territoire ? : Seules les Orines sont autorisées à franchir les frontières de la capitale, la magie opérant pour s’assurer qu’aucun intrus ne puisse bafouer cette contrée. Le Mars a néanmoins gracié quelques individus afin de les recruter pour des missions mais ces cas sont extrêmement rares.

Niveau de dangerosité :
■■□□□□□□□□ : Si les Terres d’émeraude dans leur ensemble ressemblent à un havre de paix, ce n’est rien comparé à la cité des Arts elle-même. Maëlith est une ville paradisiaque, où le paysage faerique permet de mener une existence paisible et pérenne. On entend souvent les rires ingénues des Orines qui s’amusent près d’un petit lac ou encore leurs chants accompagnés des mélodies les plus transcendantes. Les protégées de Phoebe ne risquent aucun danger ici, leur protection étant assurée par Dame Nature elle-même. Les ruines sont néanmoins peu recommandées, bien qu’ayant été sécurisées pour empêcher que les plus aventurières ne se blessent.

■■■■■■■■■■ : Dans l’hypothèse où un intrus parvenait à se frayer un chemin jusqu’au cœur de la capitale, la nature se soulèverait contre l’individu jusqu’à ce qu’il périsse. Seule les Orines sont autorisées en ce lieux et il est impossible d’y pénétrer à moins d’avoir été gracié par le Mars.

Saisons :
Les saisons des Terres d’Emeraude s’appliquent à Maëlith. On peut néanmoins remarquer une saison particulière, propre à la cité.
La saison des pétales : Ne durant qu’une seule journée et une seule nuit, cette saison est pourtant magnifique à observer. Il s’agit du jour du renouveau, où la nature se régénère et laisse place à une nouvelle végétation qui semble changer le paysage. Durant cette très courte période, on peut assister aux ballets des Fae venues accomplir leur travail, faisant naitre de nouvelles fleurs à travers toute la capitale. Cette saison porte son nom à cause des pétales des fleurs ayant fanée en début de journée, qui sont balayé par les dernières brises de la Saison des Vents.


Langues : Le Niseis est le langage officiel de Maëlith, enseigné aux filles de Mère Nature dès leur plus jeune âge. On y apprend néanmoins de nombreux autres dialectes, qu’il s’agisse du langage commun ou d’autres langues raciales, afin que les Orines soient à même de dialoguer et comprendre ceux qui deviendront peut-être leur maître.

Économie : Maëlith est davantage centré sur l’Art et l’éducation des jeunes Orines que sur l’économie raciale. On n’y trouve donc aucun pôle économique. Cependant, de nombreuses œuvres d’une qualité inégalable sont créées ici, et il n’est pas rares que les jeunes femmes décident de s’en défaire contre un bon prix, vendant leur Art aux plus offrants.

Monnaies : La monnaie des Orines - La Dishi - est la seule monnaie en circulation ici.

Religions : Les cultes pratiqués sont sont ceux de la race des Orines : Phoebe, Cléophée, Drejtësi, Dubheasa, Edel, Ezechyel, Ghanem, Isahora, Jeriel, Harabella, Elzédor, Kennocha et bien entendu, Sympan. Il arrive que certaines Orines décident d’inculquer les croyance de leur défunt maître à leur fille mais ces cultes-ci sont minoritaires face è ceux de la race.