Mer du Lys

Située au nord de la Mer du Feu Bleu, la Mer du Lys est plus dangereuse qu'il n'y paraît. Elle doit son appellation à l'étrange algue qui tapisse ses fonds marins, algue qu'on ne retrouve que dans cette région précise de la surface terrestre. Bien que plusieurs variétés s'y mélangent selon les zones de la mer, elles possèdent toutes la particularité d'être pourvues d'une fleur en forme de lys terrestre que les Gælyan connaissent, bien qu'il existe quelques différences subtiles. Nombreux sont ceux s'étant imaginé pouvoir s'y aventurer sans risque, pensant réussir à voguer sur ses flots d'apparence calme et imperturbable… Ils ne s'étaient pas préparés à ce qui les attendait.

La mer de Lys peut être séparée en trois zones principales, délimitées par les variétés d'algues d'Iritronelle qui y poussent et produisent différents effets sur la faune et l'environnement lors des saisons d’Odlasin. La première zone, appelée Soreya, est sans doute la plus fréquentée des trois. C'est là que l'on retrouve l'Archipel de Sorellis. Plutôt inoffensives pour les Gælyan, la variété d'algue qui y pousse rend néanmoins les nombreuses créatures sous-marines qui rôdent particulièrement agressives et dangereuses. Même les Sirènes sont ici plus virulentes, plus carnassières encore qu'à leur habitude. L’épaisse forêt végétale offre d'ailleurs un parfait couvert pour ces prédateurs qui nagent près des bateaux, n'attendant que la parfaite occasion pour les couler. Les navires marchands sont nombreux à s'y aventurer. Ceux s'étant offert les services des Corvus voient leurs chances de passage augmentées considérablement tandis que les inconscients qui refusent d'employer le groupe se font généralement dévorés.

Prernola, la seconde et plus vaste des régions de la mer, est composé de plusieurs îles de tailles moyennes. Si les terres de certains de ces territoires ont été débarrassées de leurs prédateurs les plus mortels, par l’initiative de la Confrérie, et bien que tout soit encore à faire, la vie y est plutôt paisible une fois les flots traversés. La variété d'algues entourant ces îles offre également une protection contre les potentiels envahisseurs. Effectivement, ici, les forêts sous-marines n'ont nullement besoin de créatures pour échouer les navires : elles dégagent naturellement des particules hallucinogènes qui poussent les matelots, après une inhalation prolongée des toxines, à éviter des obstacles inexistants, ou à vouloir accoster une plage toute aussi factice. Ces mirages mènent à la perte des équipages qui ne se rendent généralement pas compte de leur funeste destin.

La dernière des zones, appelée Ursobenya, n'a pas encore été explorée. L'on sait peu de choses à son propos, si ce n'est que sa taille semble modeste et qu'aucun navire n'est encore revenu après s'y être aventuré. La rumeur voudrait qu'un monstre particulièrement dangereux et mangeur d'hommes y vivrait et dévorerait les courageux qui s'aventureraient sur son territoire. L'algue prend ici une teinte rougeâtre dont les propriétés sont encore étudiées par les Spécialistes et les Alchimistes des Corvus Æris.

Informations

Qui peut fouler le territoire? : Tous les peuples des Terres du Yin et du Yang sont, en théorie, autorisés à naviguer sur les flots de la Mer du Lys. Néanmoins, en approche des îles et des archipels, il arrive que les habitants se montrent réticents à accueillir certaines races. De plus, les Ondins ne sont pas rares dans les forêts aquatiques et se manifestent souvent pour faire comprendre que les navires ne sont pas les bienvenus.

Niveaux de dangerosité :
■■■■■■■□□□ : Bien que la Mer du Lys semble remarquablement paisible, ce calme se révèle trompeur et la traversée de plaisance se transforme vite en cauchemar si les marins ne prennent pas leurs précautions. Les monstres et les effets de l’Iritronelle, dans certains secteurs de la mer, semblent se liguer contre ces envahisseurs qu’Aylidis ne désire pas sur son Royaume. Il n’est donc pas rare de voir des membres de la Confrérie des Corvus Æris sur les navires, ces embarcations-là voyant leurs chances d’arriver à bon port décuplées.

■■■■■■■■■■ : Ursobenya, aussi appelée la « Zone Noire », est tout simplement mortelle. Personne n’en est encore revenu et les légendes et rumeurs sur ces flots ne se comptent plus. Quoi qu’il en soit, des embarcations de la Confrérie patrouillent régulièrement autour de la zone afin de prévenir les malheureux qui voudraient s’y aventurer.

Saisons : La Mer du Lys est soumise à trois saisons.
Odlasin : Aussi connu sous le nom de « Saison des Monstres », Odlasin est la saison la plus longue. Les monstres pullulent sous les flots et leurs attaques sont récurrentes. L’Iritronelle joue également des tours et ses effets sont les plus virulents. Malgré cela, la Mer est calme et attrayante pour les plus braves qui s’imaginent rencontrer une traversée sans complications. Le soleil est haut, des vents agréables gonflent les voiles et les pluies sont éparses et vites chassées.
Lunayoc : Il s’agit de la saison des pluies, s’étalant sur un cycle lunaire et signifiant la fin d’Odlasin. Cependant, les premiers jours de la saison, les nuages noirs déversent des pluies acides qui s’attaquent à tout ce qu’elles rencontrent et qui n’aurait pas été préalablement traité pour y résister. Par chance, ces pluies acides ne durent que quelques jours, laissant alors la place à des torrents d’eau douce qui s’abattent sur la mer et les différentes îles s’y situant.  Les tempêtes coulent souvent les navires qui s’y aventurent, mais fait également fuir les monstres qui rôdent habituellement. De ce fait, il est fortement recommandé d’éviter de s’aventurer sur la mer à cette période de l’année.
Wanalock : Il s’agit d’une saison particulièrement venteuse, ne durant que quelques jours. Les flots sont encore agités, même si non comparable au cauchemar de Lunayoc. Les fleurs d’Iritronelle flottent à la surface de la Mer, permettant à la plante de se reproduire et de coloniser davantage de surface. Les effets des végétaux sont amoindris, mais les monstres reviennent peu à peu sur leur terrain de chasse.

Langues : Les langues parlées sur la Mer du Lys dépendant des équipages à bord des navires. Le langage commun est néanmoins toujours autorisé pour permettre les échanges entre les différents voyageurs.

Économie : La Mer du Lys est davantage une voie de transit qu’un pôle économique. Les échanges se font généralement sur la terre ferme et sont plutôt rares entre les bateaux. Les navires de pêche sont peu communs, les marins craignant souvent de finir comme le repas des prédateurs s’ils leur enlèvent leurs proies, mais ne sont toutefois pas interdit et les plus désespérés se prêtent à cette pratique périlleuse.

Monnaies : Tout type de monnaie est accepté sur la Mer du Lys.

Religions : Il est à la discrétion des marins de décider quel Æther prier. Aylidis revient néanmoins souvent dans les prières, ainsi que Phoebe, Dasha et Babelsba. Rhéa Latia est parfois invoquée sur certains navires.