Parmi les mers les plus dangereuses de ce monde figure la Mer de Krä. Si elle n’est pas aussi infestée que la Mer des Monstres, ses nombreux récifs demandent aux navigateurs de l’expérience accompagnée d’un soupçon de chance. En effet, seuls les marins les plus aguerris ou les plus chanceux peuvent oser naviguer sur ces eaux sombres et opaques. Les récifs – majoritairement dissimulés – sont omniprésents. Traîtres, ils laissent la coque des navires s’approcher avant de frapper de toute leur hauteur. Leur solidité transperce les bois, laissant des trous béants sous le navire où s’infiltre l’eau avec puissance. Mais, malheureusement, ce n’est pas tout. Accompagnant les récifs, de nombreux hauts-fonds attendent sous l’eau sombre. Quelques écueils transpercent aussi les hauteurs et demandent aux marins leur plus grande attention. Cependant, tous ces dangers font aussi le bonheur des créatures marines. Ces dernières sont aussi nombreuses et diverses que la flore aquatique. L’eau est infestée de petits poissons, de crustacés ou de fruits de mer. La vie marine se prélasse aux côtés des divers reliefs de cette mer ainsi qu’au sein des nombreuses épaves des navires ayant coulé.

Pourtant, malgré cette vie marine animée, ce n’est pas un lieu de pêche idéal, à cause de ses reliefs dangereux. La Mer de Krä est considérée comme un endroit plutôt lugubre. Chez les marins, elle porte même plusieurs noms. Le Cimetière des Bateaux ou les Eaux du Dernier Espoir font partie de ses appellations les plus connues. De petites épaves, rejetées par l’eau, parsèment les plages qui bordent la mer.  Nombreux sont ceux qui se sont tués en empruntant ses eaux sans savoir où ils mettaient les pieds. Pourtant, cette mer n’est pas si infranchissable. Les navires doivent être dotés d’un capitaine ayant l’habitude de ses eaux, ou ayant connaissance de ses dangers. Plus au large des côtes de la Mer, les récifs se font de moins en moins nombreux et l’endroit y est plus navigable.

Cependant, la Mer de Krä n’épargne personne. Les conditions météorologiques ne sont jamais au beau fixe, quelle que soit la saison. Si l’eau près des côtes est plutôt paisible, vers le grand large le vent du Nord rencontre le courant du Sud. Cet évènement provoque des vagues gigantesques et triangulaires, capable de faire chavirer les navires. De plus, un autre phénomène arrive fréquemment sur ces eaux : les feux de Saint-Elme. Telle une étoile venant illuminer les extrémités des navires, les marins redoutent sa présence qui est de mauvais augure. Cependant, d'autres pensent, qu'au contraire, ces feux sont annonciateurs de bonheur.

Concernant la vie sous l’eau, elle est animée. Les courants sont des voies de circulation idéales pour les créatures marines. Ils apportent aussi des nutriments vitaux aux espèces vivant dans les récifs. Concernant ces derniers, ils sont des habitats idéaux pour les organismes marins, tout comme les épaves que la mer n’a pas recrachées et qui séjourne sur son fond. Les Ondins règnent en maîtres sur les lieux. La Mer de Krä est d’ailleurs un lieu idéal pour fomenter un naufrage en guidant les navires sur les récifs aiguisés et solides.

Qui peut fouler le territoire ? : Tous les peuples peuvent naviguer sur la Mer de Krä.

Niveau de dangerosité :
■■■■■■■■□□ : La Mer de Krä est difficilement navigable, que ce soit à cause de ses récifs et reliefs près des côtes ou de son climat vers le large. Il ne faut pas non plus ignorer les Ondins. Pourtant, pour les marins aguerris, connaissant les dangers de ces eaux, la mer reste franchissable.

Saisons :
Vers les côtes, la Mer de Krä a un temps particulièrement homogène. L’eau est paisible et, s’il n’y avait pas autant de récifs, serait idéale pour la pêche. Une brume peut cependant accompagner les embarcations et se montrer particulièrement traîtresse avec les reliefs de la mer.

Vers le large, la situation est tout à fait différente :

Për : Cette saison tient son nom du sentiment qu’elle provoque : la peur. Durant cette période, les vagues sont particulièrement hautes et agitées, capables de briser un navire si l’équipage à bord est incompétent. Elles entraînent les embarcations vers les hauts-fonds. Les courants sont, eux-aussi, puissants.

Horia : Cette saison est la plus courte, mais aussi la plus dangereuse. Les tempêtes et orages se font choses communes. La pluie et le ciel, constamment noir de nuages, ravagent le moral des équipages. Le vent souffle puissamment, créant souvent des tornades. Les vagues sont triangulaires et hautes de plusieurs mètres. Cette saison tire son nom du mot « Horreur ». Nombreux sont ceux qui ont disparu en mer.

Kralm : Cette saison appelle un retour au calme des éléments. Les courants se montrent moins violents et les vagues sont plus basses. Les conditions ne sont toujours pas idéales mais sont plus praticables. Il est courant que, durant cette période, de nombreux feux de Saint-Elme naissent aux extrémités des bateaux. En effet, l’air est toujours électrique et orageux.

Langues : La langue dépend entièrement des individus se trouvant sur les embarcations ou sur les îles. Cependant, de façon générale, le langage commun reste majoritaire. Sous la surface, la langue des Næphina, le Valærian, est parlé par les Sirènes.

Économie : L'économie dépend entièrement des îles de la Mer de Krä. Même s’il n’est pas aisé de commercer sur les eaux, les embarcations clandestines peuvent échanger leurs marchandises.

Monnaies : Là encore, tout dépend des îles principales ainsi que des individus présents dans les embarcations.

Religions : La religion sous la surface est surtout vouée à Aylidis. Autrement, plusieurs dieux peuvent être vénérés en fonction des îles et des embarcations.