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 [Les Portes IV - Deuxième partie] - Première Soirée

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Mar 31 Aoû 2021, 20:58


Image par inconnu

La première soirée


Non il n'y a pas de rp. Et toc ! 8D

Explications


Hello 8D

Lien du rp précédent : Les Portes IV - Partie I

Pour les spectateurs : Vous pouvez poster une fois, un message de 900 mots minimum, avec votre personnage en dehors du château (qu'il soit candidat ou simplement spectateur). Il ne reconnaîtra pas les participants mais pourra faire des liens du style "Regarde, Bidule du jeu ressemble à Machin de la réalité". Le jeu est assez populaire et est projeté par magie dans des lieux publics ou directement chez les plus riches. Il est beaucoup relayé par la presse etc. Votre personnage peut en entendre parler sans forcément le regarder. Il faudra illustrer tout ça (et, forcément, lire le rp précédent et celui-ci histoire de ne pas raconter n'importe quoi ^^).

Pour les participants : Il s'agit d'un rp de groupe. Vos messages ne doivent pas dépasser 500 mots SAUF un de 900 mots minimum qui validera votre participation aux Portes IV, deuxième partie, et qui vous permettra ensuite de participer à la troisième partie qui commencera début novembre. Au niveau des gains, le post de 900 mots est à déclarer séparément du reste ^^

Il s'agit donc de la première soirée, qui succède au rp précédent. Vous reprenez exactement la position de vos personnages et pouvez donc réagir à ce qu'il se passe autour de lui.

Les objectifs : Peu de temps après, des flèches apparaissent sur le sol, peu importe où votre personnage se situe, afin de le conduire dans le salon. Là, chacun reçoit une nouvelle enveloppe explicative. Il lui ait demandé de se présenter et il lui ait également donné un objectif qu'il doit garder secret (vous n'êtes pas obligés si ça ne vous intéresse vraiment pas). Cet objectif, c'est vous qui le choisissez et vous devez me l'envoyer par mp. Ca peut être un peu tout et n'importe quoi mais jamais quelque chose de méchant ou qui va créer un trouble dans le château. C'est plus dans le style "Réussir à organiser une soirée déguisée où la majorité des candidats participera", "Jeter quelqu'un dans la piscine" "Dessiner sur le visage d'une personne endormie" etc. C'est vraiment mieux si ça inclut un autre personnage dans le lot (pas nommé, juste quelque chose qui n'est pas faisable tout seul). Faut que ça reste relativement mignon et pas forcément siiii facile. Genre pas "Dire je t'aime à quelqu'un" (sauf pour un personnage super timide ou pour Elh /sbaf). Et donc, forcément, pas "Faire en sorte qu'il y ait une dispute" "Poignarder quelqu'un" "Casser le mobilier" etc. S'il réussit, il aura une surprise (c'est un objectif qui est sur le long terme, je vous demande pas de le réussir dans ce rp. Après si votre personnage réussit, tant mieux =).

Le jeu : Bien sûr, il y a beaucoup de jeux à disposition mais un prénom et un nom vont apparaître sur le front de votre personnage. Ce seront des prénoms/noms de personnages IRL (l'IRL des personnages, pas Barack Obama quoi xD) et assez connus. Les miroirs et toutes les surfaces réfléchissantes ne fonctionneront plus et votre personnage gardera le prénom et le nom sur le front tant qu'il n'aura pas deviner qui c'est. Pour ça, il doit poser des questions du type "Est-ce que je suis un homme ? Est-ce que je suis un Roi ? Est-ce que je suis gentil ?" etc, jusqu'à deviner et affirmer "Je suis Bidule". Et s'il n'est pas Bidule, quelqu'un pourra lui donner un petit gage ^^ Vous choisissez le personnages qui sera inscrit sur le front de votre personnage et vous l'indiquez dans votre post ^^ Comme ça, les autres pourront répondre à vos questions. Cela dit, tous les participants ne sont pas obligés de savoir qui c'est (un peu comme à l'extérieur du jeu. Un Ygdraë qui est resté enfermé 50 ans sur l'Île Maudite va connaître Léto mais pas du tout Edwina xD). Le nom peut rester hyper longtemps sur le front du candidat si celui-ci ne trouve pas (donc même dans les rps suivants xD)

Le lieu : Le mieux est vraiment de rester dans le salon ou au moins au rez-de-chaussée (piscine y compris) pour qu'il puisse y avoir un max d'interactions. C'est très grand ^^ Bien sûr, il y a tout ce qu'il faut : à manger et à boire dans la cuisine, de l'alcool, des jeux, de la musique d'ambiance etc.

Disparitions étranges : Aussi, peut-être que vos personnages vont s'apercevoir qu'il manque des gens. Ils étaient là, devant le château, avant d'entrer, certains en ont croisé même dans les chambres mais, curieusement, ils ne sont pas dans le salon. Votre personnage peut se dire que ce n'est pas grave et hausser les épaules (après tout, y aura peut-être de nouveaux arrivants aussi donc...). En tout cas, si un personnage essaye de monter à l'étage, il croira voir quelque chose d'effrayant passer en haut des escaliers ou dans les couloirs de l'étage, ce qui lui fera super peur 8D Quand il abandonnera sa quête, il se sentira mieux et en oubliera presque ce fait. Ne restera qu'une étrange impression diffuse.

Pour les nouveaux arrivants : J'ai décidé d'ouvrir le rp à de potentiels nouveaux arrivants. Ceux-ci arriveront donc légèrement après les autres mais, globalement, tout ce que j'ai écrit avant s'applique. Si vous voulez participer, venez me voir par mp parce que votre fonctionnement sera différent ^o^ Votre secret ne sera pas visible et, donc, ce sera une vraie enquête des joueurs pour le deviner 8D

Gains


Pour les spectateurs : 900 mots minimum. 1 point de spécialité.

Pour les participants initiaux (ceux qui ont participé et survécu aux deux mois précédents) :
- Un message de 900 mots minimum : Validation pour la Partie III + 1 point de spécialité + Objectif : C'est un pouvoir qui permet au personnage de donner un objectif à un autre personnage en fonction de sa magie. [C'est, bien sûr, à discuter avec les joueurs hein, mais globalement votre personnage devient l'initiateur d'un but dans la vie d'un autre, plus ou moins prégnant en fonction des spécialités ^^].
- Rp de groupe en plusieurs messages de 400 mots minimum et de 500 mots maximum : Le barème des gains de quête de 400 mots s'applique + 1 point de spécialité + Devinette : Votre personnage peut choisir de faire apparaître par magie le prénom et le nom d'un personnage célèbre sur une partie du corps souvent dissimulée d'un autre personnage. Tant qu'il ne devine pas d'une manière ou d'une autre, le nom reste ancrée. S'il le voit bel et bien, il ne peut en revanche pas le lire, contrairement aux autres individus.

Pour les éventuels nouveaux arrivants :
- Un message de 900 mots minimum d'arrivée : 1 point de spécialité + Un prénom Magicien qui se rajoutera au prénom de base de votre personnage + Le titre d'Elu(e) des Portes.
- Rp de groupe en plusieurs messages de 400 mots minimum et de 500 mots maximum : Le barème des gains de quête s'applique + 1 point de spécialité + Devinette OU Objectif.

Important pour les participants : Vous pouvez poster en tant que spectateur aussi et donc prendre le gain spectateur en plus du reste pour les 900 mots minimum demandés =)

Participants


Je mettrai la liste demain quand je serai sûre de qui a survécu à la partie I ou non =)

Deadline


Le 31 octobre 2021

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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

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Kitoe
Mer 01 Sep 2021, 23:24

Toki
Les Portes IV
LaLa Land - Elliot Lee


Adalie était fascinée. Du génie. Elle passait d'un univers à l'autre à chaque pièce ! C'était parfait pour son imagination d'enfant. L'une était tellement remplie de plantes qu’il s’agissait en fait d’une jungle – le "Waaah t’es super grande toi !" était sorti tout seul quand elle avait croisé la grande madame – et si un jour elle souhaitait jouer à la princesse, il y avait même une chambre surdécorée avec un méga lit à baldaquin ! Une autre était plus sobre, ou au contraire il y en avait une rigolote et très colorées. Heureusement, l'enfant n'avait pas croisé le lapin, qui avait déjà été emporté par l'habitant de la chambre désignée. Autrement, elle aurait viré folle hystérique. Sûrement que ça viendrait. En plusieurs semaines de séjour, et si personne ne le mettait à la casserole avant, le lapin finirait entre ses mains. Adalie n'eut pas eu le temps de visiter toutes les chambres. Mine de rien, son exploration avait été semée d'interruptions et d'embûches. Il y avait des disputes, des rencontres timides ou embarrassées entre colocataires, et puis il y avait ce jeune homme tout blond qui distribuait des vêtements légers et des objets étranges à tous ceux qu'il croisait. La Démone ne fit pas exception, et ça tombait bien, parce qu'elle adorait les cadeaux ! En revanche, elle n'avait aucune idée de ce qu'il lui avait offert... Adalie prit le tissu de ses deux mains et le tendit devant elle. Elle s'était déjà sentie dissocier un peu avant, justement lorsqu'elle avait aperçu le collectionneur. Maintenant qu'elle voyait toute cette lingerie en dentelle noire, qui à son avis ressemblait plutôt à un filet de pêche tant ça ne cachait rien, elle se sentait franchement partir. Angie resta statique pendant près de deux minutes, les yeux mi-clos et les bras bien tendus devant elle comme pour exposer sa nuisette aux yeux de tous. Au bout d'un moment, elle battit des paupières et replia le tissu en boule dans ses mains. Elle n'avait plus du tout l'attitude enjouée d'une gamine hyperactive de dix ans. La zone entre ses deux sourcils était légèrement froncée, et ses yeux n'étaient plus grand ouverts comme des pastèques. Comme si elle était blasée et agacée. En réalité, elle était comme ça soixante-quinze pourcents du temps.

Gaslight! - Maggie Lindemann


-Où est la chambre ? Demanda-t-elle avec une voix qui était à l'exact opposé de la précédente, à savoir très grave.

Elle ne s'adressait à personne en particulier, surtout à elle-même. Elle voulait ranger le vêtement avant de faire quoi que ce soit. Chanelle resta encore sur place le temps de retrouver les indications dans sa mémoire. Comme ça ne venait pas, elle refit le tour des pièces, jusqu'à trouver celle qui lui parut la plus... familière.

-Sérieusement ?

C'était quoi cette décoration de vieux ? Même l'odeur était infecte et il n'y avait même pas de fenêtre pour aérer. Elle leva les yeux au ciel, souffla, puis jeta la nuisette sur son lit avant de marcher jusqu'à lui. En plus, ce putain de parquet grinçait. Ça, ça allait la faire chier. La jeune femme attrapa sèchement sa couverture et la dégagea. Une peluche bleue. Apparemment, Adalie avait déjà fait tout le tour du propriétaire. Elle remit la couette correctement pour le recouvrir. Ça, elle s'en occuperait plus tard. Elle souhaitait passer le moins de temps possible là-dedans. C’est pourquoi elle quitta la pièce rapidement, sans s’aventurer plus loin.

Son regard fut attiré par un élément à ses pieds. Chanelle leva un sourcil. Une flèche. Puisqu’elle n'avait que ça à faire, elle s’enquit de la suivre. Sa route toute tracée l'emmena jusqu'au salon, au rez-de-chaussée. Tous les participants avaient été rassemblés. Là, des enveloppes nominatives les attendaient. La Démone récupéra la sienne, décacheta le papier d'un geste pressé pour en lire le contenu. Le soupir qu'elle poussa venait du cœur et voulait dire un truc du genre "Putain c'est chiant". Il fallait se présenter. Chanelle croisa les bras et toisa chacun d'entre eux avec dédain, faisant basculer son poids sur l’une de ses jambes. Ça la gonflait, parce que sa tenue, une robe, ne donnait pas autant d'impact à son attitude. Elle aurait dû aller se changer et mettre un pantalon et un haut noir, mais elle espérait ne pas rester coincée ici éternellement.

-Salut. Chanelle, Démone. J'vous avoue que je suis pas vraiment ravie d'être là, parce que c’était pas mon idée. Elle n’avait d’ailleurs aucune idée de qui elle provenait, mais ça lui était égal. Elle ne s'en souvenait pas. Donc le premier qui vient me les briser, j'lui fais bouffer les rosiers là-bas. Si ça peut vous rassurer, je ne compte pas être présente très souvent, ça sera plutôt Angèle ou Adalie j'imagine. Chanelle regrettait déjà d'avoir autant développé sur leur situation. Elle avait la flemme d'expliquer. Néanmoins, elle fit l’effort de désigner sa tempe – sans grande conviction – en espérant que ça suffirait à comprendre. Au pire, les autres sauraient le faire mieux qu’elle. Enfin bref, appelez-nous Angie en fait, ça sera plus simple.

Quant à l'objectif à la con qu'on lui avait assigné, elle le laissait aux deux gamines aussi. C'était franchement n'importe quoi. Heureusement, la baraque était confortable. Quand elle serait là, Chanelle pourrait traîner ici ou faire des longueurs dans la piscine et ça serait très bien. Qu'on ne compte pas sur elle pour les autres tâches : elle n'en avait rien à foutre et plus on la laisserait tranquille, mieux tout le monde se porterait. La jeune femme avait pour philosophie de faire les choses quand ça lui chantait. Les ordres lui passaient au-dessus. Elle espérait que les autres filles du système ne piqueraient pas trop de crises de colère, parce qu’à tous les coups, ça serait encore à elle de gérer après. Mais vu le nombre qu’ils étaient dans cette maison, éviter les tensions risquait d’être compliqué. Angèle comme Adalie pouvaient devenir très capricieuses quand l’envie leur prenait. Et c’était très chiant. Chanelle détestait être la seule personnalité capable de s'occuper correctement des tâches adultes. Elle aimait bien son rôle dans le système, mais quand on parlait de “protectrice”, elle s’attendait à intervenir pour des situations moins pathétiques. Il lui faudrait profiter du temps où tout était encore en ordre.

Un nouveau tour d’horizon et Chanelle remarqua que chacun avait un nom écrit sur le front. Elle passa la main sur le sien, mais évidemment, elle ne sentit rien. C’était quoi cette histoire ? Un Jeu ? Elle leva les yeux au ciel, pria pour qu'une autre personnalité prenne le relais ou que ce ne soit que de courte durée.

-Angèle, n'hésite pas. Chuchota-t-elle de manière à ce que personne ne l'entende.

Elle n’aimait pas les jeux.

1112 mots
Adalie va voir les chambre, puis switche avec Chanelle. Elle suit les consignes et va se présenter dans le salon et est très blasée.


Infos +:



Bijin
nastae:
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Andrea
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Andrea
Mer 08 Sep 2021, 21:56

[Les Portes IV - Deuxième partie] - Première Soirée Qa4j
Les Portes IV - Deuxième Partie
Andrea




Ma vision temporairement embrumée, je sentis plus que je ne vis des mains me guider silencieusement jusqu'à une chaise. Je m'entendis la remercier à mi-voix et secouais la tête pour délier les rubans enchevêtrés de mes pensées avant de fixer un regard incertain sur la jeune femme. «Oui, je vais bien, merci. J'ai eu un vertige mais ça va passer.» Je n'avais jamais beaucoup aimé la vue du sang, j'en supportais encore moins son odeur entêtante et métallique. Sans un mot, la jeune femme me quitta et revint rapidement alors que je faisais de mon mieux pour ignorer les vagues lancinantes de douleur qui pulsaient de la plante de mon pied. Gêné, je rougis légèrement en la voyant s'affairer sur ma blessure, discrète et efficace. Je me mordis la lèvre. «Je suis désolé de vous embêter. J'aurai dû faire plus attention. Merci encore.» Je trouvais curieux qu'elle n'ait toujours pas prononcé un mot. «Je suis Hyacinthe. Et vous ?» Elle fit mine d'écrire sur ses parchemins avec un crayon invisible et ma bouche s'arrondit en un o de compréhension. «Excusez-moi ! Je vais vous aider à chercher un crayon.» J'allais descendre de ma chaise quand un nouvel individu de haute taille fit irruption dans la cuisine. Il parut anormalement enchanté de l'état de la pièce et je réceptionnais les vêtements et objets dans mes bras par réflexe. Mes yeux s'écarquillèrent en le voyant se pencher avec une ferveur surprenante sur mon pied bandé. Avait-il des connaissances médicales ? Ce serait certainement utile dans ce château où la Magie était absente. J'étais habitué à être soigné par Magie, j'ignorai tout des autres méthodes. Était-ce dangereux que la plaie reste ouverte ? Je sentis les battements de mon coeur s'accélérer à la pensée que je pouvais peut-être en mourir. «Je peux vous montrer, plus tard si vous souhaitez ?» Répondis-je poliment.
L'arrivée d'un autre homme à la peau sombre me fit relever la tête. Je marquais un temps d'arrêt et clignais rapidement des yeux. Comme le premier, il était grand mais la ressemblance s'arrêtait là. Mon regard s'attarda malgré lui sur ce que son haut dévoilait de son torse et je me sentis rougir à nouveau. À sa question, je me levais et marchais jusqu'à lui en prenant soin de ne pas m'appuyer trop longtemps sur mon pied blessé. Je fis basculer sur un bras les affaires pour libérer une main que je tendis vers lui. «J'ai l'habitude des lapins, ma soeur en garde cinq chez nous.» Déclarais-je simplement avant de recueillir l'animal contre moi. Un sourire s'esquissa sur mes lèvres quand je baissais les yeux sur le lapin, attendri par les frémissements de ses moustaches. «Bonjour, toi.» Gazouillais-je, momentanément oublieux d'où je me trouvais et des personnes autour de moi. Lorsque des flèches apparurent sur le carrelage de la cuisine, je me tournai vers la jeune femme. «Je pense que nous trouverons des crayons dans le salon, j'y ai vu des jeux.» Laisser la cuisine dans cet état me plaisait moyennement mais ainsi chargé des affaires du potentiel médecin et du lapin, je n'étais pas en mesure de continuer le rangement.
La salon réunissait désormais les autres participants et je tentais de me faire le plus petit possible en me joignant au cercle formé tout en gardant les yeux résolument baissés. L'envie de fuir dans une autre pièce pour y trouver une solitude plus rassurante enflait dans ma poitrine mais je la réprimais avec une courte inspiration. Les affaires étranges qui m'avaient été données rejoignirent un fauteuil dans un bruissement discret et ma main désormais libre vint effleurer d'une caresse légère la tête du lapin qui observait avec attention les personnes présentes. J'avais suivi la muette, trouvant sa présence apaisante et je gardais un oeil sur celui qui voulait examiner ma blessure. Si je venais à me sentir mal, je me jurais d'aller le voir en priorité. Quand à l'autre, je ne savais qu'en penser.
Je reportais mon attention sur la table au centre de la pièce où avaient été rassemblées des enveloppes similaires à celles du hall à notre arrivée. Voyant les autres récupérer la leur, je les imitais. Mes doigts frémissant d'impatience déplièrent la lettre et je parcouru avidement les explications fournies. Un léger sourire germa sur mes lèvres en découvrant la teneur de ma mission secrète. Nous jouions beaucoup à ces jeux à Maëlith ; mais ce qui était amusant avec les Orines avec qui j'avais grandi pouvait se révéler embarrassant avec des inconnus. Une jeune femme se présenta mais ses propos sur ses multiples noms furent si nébuleux que j'ouvris des yeux ronds sans rien comprendre. À mon tour, je pris la parole d'une voix basse, à peine plus haute qu'un murmure. Je formais le vœu de ne pas attirer les regards sur moi. «Bonjour. Je suis Hyacinthe, enchanté de vous connaître.» Mes yeux suivirent avec attention les présentations des autres, gravant leurs prénoms et les traits de leur visage dans ma mémoire. Certains captaient l'attention plus que d'autres, soit par leur simple présence qui irradiait d'une lumière intérieure, soit par leurs actions. Des noms apparurent sur leur front au fur et à mesure et je me tournais vers la personne à mes côtés. Mes doigts vinrent effleurer mon front. La Voix était décidément espiègle. «En attendant que nous devinions nos noms, voulez-vous m'aider à trouver un nom à ce lapin ?»

Tour III | 944 mots


Spoiler:


[Les Portes IV - Deuxième partie] - Première Soirée Zzm4
Happy St Valentin  nastae:

Merci Jil  [Les Portes IV - Deuxième partie] - Première Soirée 009 :
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Astriid
~ Ygdraë ~ Niveau II ~

~ Ygdraë ~ Niveau II ~
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◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020
◈ Activité : Empoisonneuse
Astriid
Sam 11 Sep 2021, 23:25

[Les Portes IV - Deuxième partie] - Première Soirée L2ds
Les Portes IV
Dorian




Le choc lourd et soudain sur mon estomac fit voler en éclat la bulle de tranquillité de ma sieste et j'exhalais un râle rauque en écarquillant les yeux brusquement. Par un automatisme plus ancien que moi, qui tenait plus de ma nature de chasseur nocturne que d'un véritable réflexe qui m'était propre, ma lèvre supérieure se retroussa sur mes dents en laissant s'échapper un grondement à peine audible. Rendue fébrile par la présence d'un corps si proche, ma Soif prenait le dessus et martelait mes sens, submergeant ma raison en vagues écarlates. Ses chuchotements furieux contre mon oreille me poussaient à me jeter comme une bête avide sur le fou qui avait brisé le contrôle fragile que je maintenais pour conserver des manières civiles. Mes paupières s'abaissèrent comme un rempart contre cette folie et je me concentrais pour ralentir ma respiration. Imperméable à la tension qui m'habitait, l'homme se mit à faire la discussion et je fronçais les sourcils. «Taisez-vo...» Son doigt remplaça la fin de ma phrase et je rouvris les yeux, surpris et choqué de son audace. L'étincelle amusée dans ses prunelles me rappela qu'il ignorait ce que j'étais. Ça n'excusait guère son comportement libertin mais peut-être à une époque aurais-je donné une suite à ce regard affamé. Mais pas maintenant. Ou pas d'une manière qui puisse lui plaire. Je me saisis de son poignet pour éloigner sa main. «Vous ne devriez pas mettre vos doigts n'importe où. Vous risqueriez de les perdre.» Le conseillais-je à mon tour, d'une voix que j'aurai souhaitée plus égale. Je me redressais au dessus de lui pour verrouiller sa main près de sa tête. Les myriades de veines sous sa peau m'appelaient et ma vision se troubla quand je sentis mes crocs s'allonger douloureusement. Il serait si facile de céder et de simplement me baisser pour prendre ce dont j'avais besoin. Ce ne serait pas une manière très traditionnelle de se présenter, mais se jeter torse nu sur un inconnu endormi ne l'était pas non plus.
«Vous ne m'en voudrez pas si je vous suce ?» Dis-je d'un ton taquin. La perspective de me nourrir avait chassé ma mauvaise humeur et mes lèvres n'étaient qu'à un souffle de sa gorge quand une silhouette s'encadra dans l'embrasure de la porte. Je levai un regard agacé sur le nouveau venu qui déposa un objet insolite à terre et s'en alla presque aussitôt après. «Mais qu'est-ce que c'est que cet endroit ? Un repaire à pervers ?» Marmonnais-je sans attendre de réelle réponse. Je savais bien qu'il allait y avoir quelque chose qui clocherait, à un moment ou à un autre. C'était trop beau pour être vrai. Je m'éloignai de Caïn et m'assit au bord du lit. L'envie de le saigner était passée après cette interruption et j'avais l'esprit plus clair. Posément, comme si rien ne s'était passé, je repoussai mes lunettes sur l'arrête de mon nez et déclarai : «Au fait, je m'appelle Séméas.» Après une seconde d'hésitation, j'ajoutai : «Et je suis un Vampire.» J'étais presque désolé pour lui, il n'avait pas choisi le bon lot. «Il y a des flèches par terre.» Observais-je d'un ton las, les épaules voûtées. «Sortons. Et habillez-vous aussi.»

Une fois en bas, je découvris les autres participants réunis dans le salon. Sans chercher à dissimuler mon déplaisir de me retrouver en leur compagnie, je récupérais l'enveloppe à mon nom. Je pris place sur un canapé pour la lire et mes yeux bondirent sur les mots inscrits. Après un grognement incrédule, je froissais le papier avant de le fourrer dans ma poche et de croiser les bras sur mon torse. «Je suis Séméas, un Vampire.» N'estimant pas nécessaire d'en dire davantage, je m'enfonçais dans un silence boudeur sans réaliser les lettres qui formaient sur mon front le nom du monarque démoniaque. Les autres déclinaient leur identité mais je décrochai rapidement, sachant pertinemment que je n'en retiendrai pas la moitié, même en essayant. C'était la faute de cette petite brune. Je partageais son humeur maussade mais elle m'avait perdu avec ses quinze prénoms. Fallait-il donc toujours que les gens soient si compliqués ? N'étaient-ils pas fatigués ? Moi je l'étais. Je baillais à m'en décrocher la mâchoire et lançais un regard noir à Caïn pour la bonne mesure. En face de moi se trouvait la piscine derrière la grande baie vitrée, pouvais-je m'éclipser pour aller en profiter ? Leurs bavardages me donnaient mal à la tête et la simple idée de devoir passer les prochains jours avec ce tapage me donnait la nausée. Je leur jetais un coup d'oeil. Bien que la possibilité de m'étendre au soleil me faisait envie, je préférais y aller la nuit pour plus de tranquillité. Pour m'occuper, je repris l'enveloppe et formait une boule compacte qui sautilla sur mes doigts tandis que j'affichais un air désabusé. Quel ennui. D'un mouvement du poignet, je lançais négligemment la boulette et la regardai tracer une courbe dans l'air avant de rebondir avec un bruit satisfaisant sur le front d'une grande femme aux cheveux bleus. «Oops.» Fis-je platement avec un sourire torve qui démentit mes paroles.

Tour III | 916 mots


Spoiler:
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Dim 12 Sep 2021, 22:56

Elh
Les Portes IV
Emélie offrit un sourire rassuré au pauvre blessé. S’il allait bien, alors tout allait bien. Elle chassa au passage ses excuses d'un geste de la main, car il ne la dérangeait pas, pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait rien d'autre à faire. Quelque part, elle était même contente de pouvoir se rendre utile. La jeune femme avait tendance à vouloir l'affection de chacun, bien qu'elle sût que ça n'était pas toujours possible. Ainsi, elle essayait au quotidien de s’adapter aux autres, quitte parfois à s'oublier elle-même. Heureusement, Hyacinthe semblait gentil. Elle était certaine qu'ils pourraient devenir amis. Faire sa connaissance si tôt, même si les conditions n’étaient pas des plus idéales, la ravissait autant qu’elle l’apaisait. Si par un malheureux hasard le courant ne passait pas avec les autres résidents, elle pourrait au moins compter sur lui.

Entre temps, deux personnes avaient fait irruption dans la cuisine. Le premier était vite ressorti en en constatant l'état. Le second avait quant à lui fait tout l'inverse. Emélie plissa les yeux pour comprendre ce qu'était le tas d'objets que ce dernier tenait dans ses bras ; les écarquilla ; puis se mit à rougir. Elle ignorait où il s'était procuré tous ces jouets et ces tenues, mais ça en disait long sur les possibilités d'activités au sein de la demeure. En soi, la jeune femme n’avait rien contre tout ça, chacun était libre de faire ce qu’il voulait de son propre corps. Elle se demandait surtout quelles étaient les intentions du nouveau venu. Est-ce qu’il avait montré sa collection à tout le monde, sachant qu’elle avait cru compter des mineurs parmi les participants ? Voulait-il qu’il se passe des choses dans cette même pièce et si oui, avec qui ? Emélie n’avait pas envie de faire partie de cette activité. Elle n’avait même pas d’expérience en la matière et n’avait jamais eu l’intention de commencer au milieu d’une cuisine sens dessus-dessous. Avant de trop se perdre dans ses réflexions sur les coucheries et ses propres désirs, la Lyrienne se réintéressa au blond. Elle le trouvait très curieux, pour tout dire, mais ce qui l'inquiétait le plus, c'était sa manière de s’attarder sur la blessure de Hyacinthe. Levant l'index, elle lui fit signe de ne pas y toucher. Il s'y connaissait peut-être, mais elle ne voulait pas qu'il défasse le bandage qu'elle s'était tant appliquée à faire. Surtout qu'elle était sûre de bien s'y être prise. En temps normal, sa capacité de régénération par l'Air lui permettait de guérir de ses blessures très rapidement, mais lorsqu'il s'agissait de soigner les autres – surtout ces casse-cous du Feu qu'elle fréquentait – c'était une autre histoire. Elle avait cessé le compter le nombre de fois où elle avait dû séparer des adversaires d'une dispute, au point que créer des dépressions d'Air çà et là pour étouffer leurs ardeurs.

Un troisième individu fit alors son apparition. En le voyant, Emélie rougit encore, parce qu'il avait cette drôle de tenue mal taillée pour lui, qu'il portait un lapin et que son torse... enfin... ouais. Par pudeur, elle préféra détourner le regard. Elle avait remarqué une réaction similaire de la part du blessé, et cela la rendit curieuse. En revanche, si elle s'arrêta là dans la contemplation des corps, elle fut incapable de résister à l'appel du lapin. Une fois dans les bras de Hyacinthe, Emélie s'approcha pour le caresser. Il était doux et cela la rendit heureuse. Elle accepta ensuite de suivre le porteur, satisfaite d'avoir déjà noué le lien le plus normal des trois avec lui – et donc rassurant pour cette première journée même si elle respectait tout à fait les deux autres.

Depuis tout à l'heure, le salon s'était rempli et de nouvelles enveloppes les attendaient au centre de celui-ci. La foule l'intimidait encore assez, parce qu'elle ne les connaissait pas et ne s'était pas fait connaitre, mais elle savait que ça finirait par venir. C'était comme tout. Après avoir jeté un coup d'oeil à l'assemblée afin de s'habituer à leurs visages, Emélie lut le contenu de sa lettre. La première consigne leur demandait de se présenter chacun leur tour, ce qui la tracassait dans la mesure où elle n'avait encore que ses mains pour s'exprimer. La deuxième lui avait été assignée de manière plus personnelle. Pour être exact, il s’agissait d’une mission. Surprenante. Mais pas déplaisante, alors pourquoi pas. A voir les têtes d’autrui, tout le monde n’avait pas eu la même chance. En tous les cas, le moment qu'elle redoutait tant arrivait. Elle avait peur qu’on la prenne pour une fille bizarre, trop discrète, qu'on exclurait vite des conversations. La Lyrienne ne cherchait pas l'attention, mais l'intégration au groupe. Or, son intégration ne dépendait que d'une plume ou d'une mine de graphite, et de la bonne foi de ses interlocuteurs. Et puisqu’ils venaient tous d’horizons très différents, elle n’avait la garantie sur rien.

Quand vînt son tour, Emélie se mit à rougir comme une pivoine. Elle tenta une nouvelle fois quelques signes mais évidemment, c’était peine perdue. A la place, elle finit par tendre son enveloppe sur laquelle était clairement affiché son prénom. Elle continua en désignant ses lèvres, qu'aucune parole ne traverserait, puis termina en imitant l’utilisation d’un crayon, comme avec Hyacinthe. Ça ne coûtait rien de demander, car à plusieurs ils trouveraient plus facilement. Elle ne comptait pas spécialement sur cette Chanelle – ou Angie elle n'avait pas très bien compris – ni sur Séméas, qui décidément n'était pas un rayon de soleil, et encore moins sur l'identité qui était apparue sur son front, mais ils étaient beaucoup d'autres candidats susceptibles d'être serviables. Après avoir écouté la présentation de chacun des résidents, Emélie commença à fouiller les meubles.


~945 mots~



Emélie/Elh est avec Hyacinthe/Andrea. Elle interagit avec Philodès/Sym et Socrate/Sjar, puis part se présenter comme elle peut. Elle cherche toujours un crayon.
Prénom : Emélie
Secret : Je suis capable de parler
Prénom sur le front : Erasme Salvatore
Chambre 3
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Kaahl Paiberym
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Mar 14 Sep 2021, 00:09



Première Soirée


« Prométhée. Je vous en prie, installez-vous. » J’obéis, gêné. J’avais l’impression de n’avoir rien à faire là. Cette scène me troublait tant elle me semblait irréelle. Était-ce un rêve ? Je nageais dans le flou. « Parlez-moi de vous. » Je pris une inspiration, afin de me donner davantage de courage. Je n’étais pas craintif mais je parlais que très rarement de moi. Je décidai donc de me pencher sur une partie plus sombre de mon être, quelque chose que je ne révélais pas souvent. Pourquoi ce sujet en particulier ? Pourquoi en face du vide ? Peut-être était-ce simplement plus facile. Ce que je voulais confier ne pouvait l’être, ou difficilement, à mes proches. « Je suis un enfant adopté. » commençai-je. « Pourtant, je ressemble beaucoup à mon père adoptif. Je ne l’ai pas vu récemment mais si j’en crois les nombreux témoignages et mes souvenirs, c’est le cas. » Je me rappelais parfaitement de lui, même si parfois j’avais l’impression de l’avoir imaginé. Ma croissance, trop rapide, avait créé quelques difficultés mnésiques chez moi. Je n’étais plus très sûr de certaines choses. « Ce n’est pas tant ça qui me perturbe. S’il était réellement mon père biologique, je me doute qu’il m’aurait reconnu. Je l’aime mais je ne peux m’empêcher de penser à mes vrais parents. Qui sont-ils ? Est-ce que je leur manque ? Est-ce qu’ils sont morts ? Est-ce qu’ils m’ont abandonné ? J’ai envie de savoir… » Je m’interrompis. « Je ne sais pourtant pas ce que je ferai une fois que j’aurai l’information. Simplement… » C’était complexe à formuler. « Que se passera-t-il si je me mets à aimer une fille et qu’elle s’avère ensuite être ma sœur ou de la même famille que moi plus largement ? » Je m’humectai les lèvres. « Ne pas savoir qui je suis c’est… » Je déglutis. « … difficile. » Je baissai les yeux avant de les relever vers un point de la pièce. « Il y a ce garçon. Il me ressemble vraiment, tellement qu’il serait possible de nous confondre si nous avions le même caractère. C’est un Sorcier et lui aussi a été adopté. Je redoute que nous soyons frères… » « Pourquoi cela vous pose-t-il un problème ? Parce que c’est un Sorcier ? » « Pas vraiment. Juste qu’il m’a l’air d’être… » Je ne savais pas comment le qualifier. Méchant ? Je ne voulais pas partir du postulat que son peuple parlait pour lui parce que ce n’était pas ce que je pensais de sa sœur. Peut-être me manipulait-elle ? J’avais peur d’être sot et de me faire mener par le bout du nez par la rouquine. « Il éveille la peur chez moi. J’ai l’impression qu’il me prendra tout ce à quoi je tiens, sans raison. » « Sans raison ? » « Je ne sais pas. Peut-être qu’il en aura une mais… » Je ne savais pas.

Plus tard, j’insérai ma clef dans la serrure. La Voix m’avait expliqué que ceux qui étaient arrivés plus tardivement que les autres posséderaient la seule chambre scellée. Nous aurions chacun une clef et notre domaine serait donc sécurisé, à charge de ne pas égarer l’objet ou de ne pas se le faire voler. Notre présence dans le château comportait une condition qui demeurerait secrète. J’étais le premier arrivé. Je choisis l’un des lits au hasard. Il y en avait trois, des lits simples. L’ensemble l’était, d’ailleurs. La pièce me donna l’impression d’être en vacances dans une maison très secondaire qui aurait pu servir à abriter des étrangers tout au long des saisons. Le style était plutôt impersonnel mais quelques jeux se trouvaient là : des raquettes, des ballons et divers objets similaires. Arrivé devant la glace, je m’observai un temps. Mes yeux verts contemplèrent mon visage. Il me semblait toujours étranger. Je m’attendais, à chaque fois, à voir se réfléchir un enfant. En me regardant, je voyais presque un homme. Je remis quelques mèches en place, me désolant futilement sur la rébellion de mes cheveux, avant de me diriger vers un placard pour y ranger mes affaires. Je ne devais pas traîner ici, pas encore. Il me fallait rejoindre les autres afin de m’intégrer au groupe.

Je fermai la chambre à clef et descendis dans le salon pour retrouver tout le monde, comme me l’indiquèrent les flèches sur le sol. Les rangs étaient encore clairsemés à mon arrivée. Je m’installai sur un pouf orange et pris l’enveloppe qui m’était destinée dans les mains en attendant que les résidents arrivassent. Je n’avais pas encore conscience du nom qui était inscrit sur mon front. Je parcourus les lignes des yeux et notai la présence d’un objectif. Une récompense était prévue en cas de réussite. Sagement, j’écoutai les présentations de chacun, étonné quant à Chanelle. Elle semblait étrange. Je n’avais aucune idée du trouble qu’elle subissait. Je posai les yeux sur le lapin que tenait Hyacinthe. « J’ai envie de lui faire des câlins tellement il est mignon. » dis-je, d’une voix enjouée. « Astriid, ça lui irait bien ! » ajoutai-je. « Sauf si c’est un mâle. Astriido ? » Ça sonnait rigolo.  Le Vampire était peu loquace, pas plus que la candidate suivante, à raison. Je lui souris, jusqu’à lever les yeux vers son front. Là, je me figeai un instant. Lui. J’étais dans le vague concernant ma vie en dehors du château mais je ne pouvais oublier ce prénom. Je savais qu’il était le Prince Noir mais… Non. Je devais délirer. J’expirai pour me calmer. « Je suis Prométhée, enchanté. Je me passionne pour les animaux en général et les dragons en particulier. Je suis un Magicien mais je crois que ça n’aura pas d’importance ici. J’aime faire beaucoup de choses et il me tarde de tous vous connaître ! »

967 mots

Résumé : Lucius est dans le salon. Il se présente.
Prénom : Prométhée
Prénom sur son front : Priam Belegad
Secret : Secret
Chambre : 1O
Position : Salon



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Kaahl Paiberym
Mar 14 Sep 2021, 21:25



Première Soirée


Mon visage ne changea pas d’expression lorsque j’entendis un cri s’élever, devant la porte de la salle de bain. J’étais nu, oui, et j’invitais volontiers quiconque le désirait à venir le constater. Depuis les interstices de la porte, je décelais des effluves de sang. Ils étaient tous désirables à mes yeux. Je n’avais qu’une envie : enfoncer mes crocs dans leur chair et tous les goûter, afin de déterminer lequel avait le meilleur goût. Celui-là serait mon favori. En y songeant, je finis par sourire, sourire qui s’accentua lorsqu’un deuxième homme entra dans la salle de bain. Je sentis son regard sur moi bien avant qu’il ne parlât. Je le regardai. Lorsque j’étais un Vampire, j’étais d’humeur bien plus conquérante et entreprenante. Tous les individus qui gravitaient autour de moi étaient potentiellement des proies. Ils m’appartenaient sans en avoir conscience. J’étais un prédateur et plus j’avais faim, plus je devenais féroce. Je voyais mon corps comme un outil. La séduction m’apparaissait comme la meilleure approche possible dans une zone déterminée. À l’intérieur de ce château, nous étions livrés à nous-même. La proximité créerait forcément l’intimité. Il n’était pas question de leur faire peur. Je voulais les fasciner, pour qu’ils fissent ce que je désirais, à commencer par faire preuve d’une hygiène impeccable. Ensuite, ils se donneraient à moi. Petit à petit, je détruirais leurs doutes et abaisserais leurs défenses. « Vous avez raison. » Mes yeux effleurèrent sa silhouette et descendirent sur ses hanches. Mes lèvres, d’abord immobiles, s’étirèrent en un petit sourire aussi narquois que satisfait. Je suivis sa progression et admirai sa gorge se déployer davantage lorsqu’il leva le visage vers le plafond. Je me mordis la lèvre, imaginant la zone tendre de son cou céder sous la pointe aiguisée de mes canines. Mes pupilles se dilatèrent. Je le fixai et émis un son distrait lorsqu’il parla d’une éventuelle réunion. La suite, en revanche, m’intéressa davantage. « Avec plaisir. Je déplacerai mes affaires dès que ce sera possible. » Et je le mangerais. Je le voyais déjà, étendu sur le lit, à ma merci totale, les poignets immobilisés par mes doigts serrés autour d'eux. Il me supplierait d’arrêter. « Arcange. » répondis-je, en lui tendant la main pour qu’il la serrât.

L’échange fut interrompu par un autre homme. Celui-ci portait une pile de vêtements et d’objets à l’allure explicite. Un sourire en coin habilla ma bouche, alors qu’il partait déjà, emportant avec lui nos vêtements. Mon regard fixa le jouet qu’il avait laissé, avant de se poser sur Dante. Je restai silencieux un temps, absolument pas gêné par la situation, avant de lui faire connaître mon verdict. « Vous devriez le prendre avec vous. Les nuits peuvent être longues. » Je sortis de la douche et attrapai une serviette pour me sécher. Je n’avais pas l’intention de lui sauter dessus tout de suite. Il fallait faire les choses dans les règles de l’art. Mordre directement n’était pas si plaisant. Le jeu était bien plus excitant après une longue séduction, lorsque la proie se rendait, à bout de souffle, lorsqu’elle suppliait presque et n’attendait que ça, un baiser volé, en échange d’un Baiser. Visualiser me donner faim. Pour l'heure, je devais quitter cette pièce. Puisque j'avais été dépossédé de mes vêtements, une fois que j’eus passé le tissu dans mes cheveux, je l’accrochai autour de ma taille. Des flèches apparurent sur le sol. « À croire qu’une réunion a bel et bien été prévue. » Je lui souris. « Vous venez ? » demandai-je, déjà dans l’embrasure de la porte. Je disparus et me dirigeai à grands pas vers le salon.

Arrivé dans la pièce dans laquelle nous risquions de passer de nombreuses soirées et de nombreux après-midi, je ne m’installai sur aucune assise. Je restai debout, ma serviette solidement accrochée autour de mes hanches. Puisque mes mains étaient comme ancrées sur le haut du tissu, il était possible de croire que je voulais à tout prix conserver mon intimité intacte. Seulement, il n’en était rien. En tant que Vampire, ma relation avec le bas de mon corps n’était pas celle normalement attendue. Ce qui devait se trouver là y était mais ne servait à rien de charnel. Mes yeux s’attardèrent sur le lapin. J’avais envie de l’entendre couiner et de lui tordre le cou pour abréger sa vie pathétique d’animal domestiqué. Mon regard s’attarda sur Séméas. Un deuxième Enfant de la Nuit était présent. Cela signifiait qu’il y aurait peut-être une guerre de territoire entre lui et moi. En regardant la première à s’être présentée, je m’approchai de la table pour prendre mon enveloppe. « Combien êtes-vous ? » lui demandai-je, avant de parcourir les lignes qui m’étaient adressées. Parfait.

Je me mis à marcher lentement entre les fauteuils, les canapés et les assises diverses. Je frôlai la muette et m’arrêtai devant un jeune adulte qui me ressemblait. « Astriid… » murmurai-je. « Moi aussi, il me tarde de te connaître, Prométhée. » continuai-je, du même timbre bas. Son sang devait être délicieux. Il avait l’air candide. Peut-être était-il la souris ? J’allais le surveiller de près. Ma cuisse frôla son épaule et je me présentai enfin. « Je suis Arcange. Je compte faire le ménage dans le château. » Je ne pensais pas les autres capables de le faire correctement. « En échange, je vous demanderai quelques petits services à tour de rôle. Vous serez en droit de refuser mais je ne pense pas que mes demandes seront démesurées. Il s’agira de services comme me prêter votre oreiller une nuit par exemple. Nous en discuterons en tête à tête le moment venu. Dans tous les cas, puisque nous sommes nombreux, il est certain que si personne ne fait le ménage, le château deviendra rapidement sale et inhabitable. Cela ne me dérange pas de m’en charger. Il faudrait également élire quelques personnes pour s’occuper de la préparation des repas à mon sens. »

939 mots

Résumé : Kaahl est dans le salon et se présente.
Prénom : Arcange
Prénom sur son front : Cocoon Sforza
Secret : Je ne suis pas ce que je semble être
Chambre : Pour l'instant la 2
Position : Salon


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Jeu 16 Sep 2021, 23:14



Première Soirée


« Eurydice… » commença une voix qui n’appartenait à aucun corps. Mon visage se décomposa lorsque je fus sûr et certain qu’elle parlait bien de moi. C’était un prénom de fille. Eurydice. Je grimaçai. Assis dans un fauteuil, mes pieds se campèrent d’autant plus dans le sol. Puis, au fur et à mesure que les secondes continuèrent de s’égrainer, il me parut naturel de me nommer ainsi. Eurydice, ça ne faisait pas tant femme que ça. « Hum ? » questionnai-je néanmoins, d’une façon sauvage, sauvage à la sorcière. Là où les Réprouvés faisaient jouer leurs muscles et leur esprit guerrier, les Sorciers avaient une manière bien plus élégante de faire comprendre à un interlocuteur qu’il était indésirable. « Où avez-vous eu ces marques ? » me demanda la voix, sans se laisser démonter. Je baissai les yeux sur mon corps. Ma chemise n’était pas fermée. Sur mon épiderme, des traces à peine cicatrisées traçaient des sillons rouges. Je souris. « Il s’agit de la morsure du fouet. » « Du fouet ? » Le fouet que j’abattais moi-même sur ma peau, ou que d’autres abattaient. Tout dépendait. Devenir plus fort dans la souffrance était une façon de vivre. Je n’arrivais cependant pas à me souvenir pour qui. Je savais juste que je me torturais, et que j’y prenais un certain plaisir. Parfois, je m’évanouissais sous les coups. Mes pensées se supprimaient lorsque mon corps était à l’agonie. La brûlure de ma chair faisait taire le reste. Il n’y avait que ça qui comptait, la douleur pure. À force de la tester sur moi, je touchais du doigt celle que je propageais autour de moi. Ça m’excitait. « Oui, du fouet. Pas que. Parfois il y a autre chose. » « Comme ? » « Des lames, des cordes. » Rien n’était de trop pour me préparer. L’endroit où je vivais ne supportait pas la faiblesse. Il l’éliminait. Il était impossible pour des hommes et des femmes d’invoquer des monstres. Pour invoquer un monstre, il fallait être soi-même un monstre. Le reste de ma « famille » servait de chair à canon. Certains se suicidaient pour la cause, endoctrinés, convaincus jusqu’à la moelle. Je ne voulais pas être de ceux-là. J’avais l’impression d’être privilégié. Je ne me rappelais plus exactement pourquoi. « En tout cas, vous avez de beaux yeux. » « Je n’en aurai peut-être plus d’ici quelque temps. » « Pourquoi ? » « Certains se les font crever ou en sacrifient un pour montrer leur détermination. » « Ce serait dommage vous concernant. Ce bleu est vraiment spécial. On s'y perdrait. » Je n’avais aucun avis sur la question. Je n’aimais pas que l’on m’aimât. Je ne cherchais pas à séduire. Lorsque je voulais quelque chose, je le prenais, de force le plus souvent. Lorsque je ne pouvais pas, parce que l’objet de ma convoitise était plus puissant que moi, je ressentais une frustration telle que j’avais envie de me faire du mal. Je ressassais ensuite mes plans pour obtenir ce que je désirais, d’une manière ou d’une autre. Si je ne pouvais vraiment pas, alors je cherchais le moyen le plus efficace pour détruire à jamais cette chose. Si je n’avais pas, personne n’aurait.

Je balançai mon sac sur un lit. Je l’ouvris et en sortis un collier aux grosses perles noires. J’aimais les faire passer entre mes doigts. Ça me détendait. Les compter jusqu’à l’infini était un moyen comme un autre de calmer la rage qui brûlait en moi. Le principal souci résidait dans le fait que pour calmer ma rage, il fallait que je pensasse à tenter de le faire sur le moment. Impossible.

Je ne m’attardai pas dans la chambre. J’avais noté la présence de trois lits et ça me suffisait amplement. Mes pieds dépasseraient sans doute du matelas mais ça ne me dérangeait pas. J’aimais avoir mal. La douceur me semblait abjecte. L’amour était une notion que je trouvais effrayante. J’aimais les drames, les cris, le sang, les monstres et les corps boursoufflés et rongés. Je m’intéressais autant aux étrangers qu’à des morceaux de viande pendus chez le boucher. J’avais l’impression que certains individus comptaient pour moi mais, ici, ils me paraissaient comme lointains et inaccessibles. Je descendis donc dans le salon, en suivant les flèches au sol. « » Des personnes hétéroclites se tenaient là. Je m’appuyai contre le mur, tout en croisant les bras. Mon regard parcourut les visages et je poussai un soupir. Je savais qu’il y avait une enveloppe pour moi sur la table mais je n’étais pas pressé de prendre connaissance du contenu. « Super… » murmurai-je, après avoir contemplé le lapin et le torse dénudé d’un type qui me ressemblait vaguement. Comme j’avais conscience qu’il fallait que je prisse connaissance de la lettre, je m’avançai enfin. Je parcourus les lignes et grimaçai, avant de me déplacer vers un meuble. J’attrapai un verre et me servis le premier alcool que je trouvai. J’aimais me rendre minable et consommer toute sorte de drogues aidait considérablement. Je bus une gorgée et me déplaçai vers Emélie. Je me plantai devant elle. « Tu devrais parler plus fort, j’ai rien entendu. » articulai-je, un sourire narquois sur les lèvres. J’adorais profiter de la faiblesse des autres pour asseoir mon autorité. Je n’avais peut-être pas d’autres choix, même si j’aimais aussi chercher les puissants pour qu’ils se vengeassent. De la douleur, je tirais ma détermination à les réduire en poussières plus tard. Mes complexes, ma frustration, ma souffrance, toutes ces choses me détruisaient et me renforçaient d’un même temps. Le bien me donnait la nausée. Je ne voulais me nourrir que des ténèbres. Et les ténèbres étaient un fardeau merveilleux et cruel. « Je suis Eurydice. » dis-je. Sur mon front, ce n’était pas ce qui était écrit.

961 mots

Résumé : Erasme se présente et parle à Elh.
Prénom : Eurydice
Prénom sur son front : Laëth Belegad
Secret : Secret
Chambre : 1O
Position : Salon


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Kaahl Paiberym
Sam 18 Sep 2021, 00:06



Première Soirée


Je ne sentis pas l’étreinte. Mon sommeil avait tout emporté : mes doutes, mes peurs, mes peines. L’environnement, autour de moi, n’existait plus, remplacé par un tout autre décor : celui des songes. Mon colocataire aurait pu me tuer sans aucun problème. La vulnérabilité de celui qui rêve est toujours grande, qu’il rêve éveillé ou non. Il est si facile de briser les espoirs et les illusions. Ma condition me rendait fragile. J’espérais trop des autres, j’espérais trop de la vie. Le monde me touchait, faisait vibrer une corde sensible à l’intérieur de mon être. Je pardonnais toujours, parce que j’avais la naïveté de croire que les autres pouvaient changer et que ce qui m’entourait était fait de lumière. Au beau milieu de ma sieste, mes doigts bougèrent légèrement, tressautant du fait de ce que je vivais dans une réalité parallèle. Puis, lentement mais surement, ma conscience rappela mon esprit au cœur du château. J’ouvris les yeux sur le décor fabuleux de la pièce. Je me redressai, étonné, comme si j’avais déjà oublié où est-ce que je me trouvais au juste. Il allait me falloir quelques jours d’adaptation. J’avais beau avoir la conviction d’avoir grandi au sein d’une famille nombreuse, je n’en restais pas moins en retrait vis-à-vis d’autrui. Le petit timide, c’était moi. Celui qui rougissait vite, c’était également moi. Je pleurais aussi facilement que je riais, pour des choses qui laissaient bien souvent les autres de marbre. Je m’extasiais aussi bien sur le vol d’une abeille que sur la texture des pétales des fleurs.

Mes yeux finirent par tomber sur la silhouette qui se tenait à côté de moi. Celui à qui elle appartenait était en train de dormir calmement. Je me sentis rougir, en l’imaginant entrer ici. Qu’avait-il bien pu penser ? Pourquoi avait-il souhaité me rejoindre ? Est-ce que mes bras avaient enserré son corps pendant mon sommeil ? Était-ce moi qui l’avais contraint à rester à mes côtés ? Des centaines de questions se bousculèrent dans ma tête, de la théorie la plus probable à la théorie la plus farfelue. Immobile un temps, je décidai de m’extraire du lit en douceur, afin de ne pas le réveiller. Ce ne fut que lorsque je me tins debout que je remarquai les flèches sur le sol. Il ne faisait aucun doute que nous devions sortir d’ici. Pourquoi faire ? Je ne savais pas. L’envie de le laisser dormir me prit mais je revins sur ma décision. Je me positionnai à quatre pattes sur le matelas et le contemplai. Il avait l’air… chaud. Mes doigts effleurèrent son épaule avec minutie. J’avais peur de lui faire mal, même s’il ne risquait probablement rien. « Euh… » Je ne connaissais pas son nom. « Excusez-moi mais je crois que nous devons suivre ces flèches, par terre. » J’étais embêté. « Je ne voudrais pas que vous ratiez quelque chose. » J’attendis, au-dessus de lui.


J’étais assis dans un fauteuil. Les jambes croisées, les avant-bras sur les accoudoirs, j’étais occupé à analyser les participants. Chacun de nous avait un secret. Je m’amusais donc à faire des hypothèses sur ce qui pouvait exister dans le lot. Pour la dénommée Angie j’imaginais volontiers des choses comme : Je suis en fait saine d’esprit, je vois des gens que personne ne voit ou je suis la voix des morts. En admirant Hyacinthe, mes théories furent balayées un temps. Je me rappelai son expression à la vue du lapin et de ses moustaches frémissantes. Les rougeurs qui étaient apparues sur ses joues avaient attiré mon attention également, tout comme celle de la jeune femme qui ne parlait pas. L’animal n’y était pour rien. Sans doute était-ce la faute du haut que je portais. Je l’aimais bien, même s’il était trop petit. La dentelle noire se fondait presque à ma peau. La texture me plaisait également. Elle n’était pas douce, plutôt râpeuse. Néanmoins, les dessins m’amusaient. Ils ne faisaient pas partie de ceux portés par les hommes en temps normal mais je me fichais des lois des autres. Seules les miennes comptaient. J’aimais ça et le regard de nul autre que moi-même ne pourrait me forcer à retirer le vêtement. Je suis un joueur professionnel de lancé de boulettes de papier fut ce qui me vint pour Siméas. Mon visage s’éclaira d’un sourire élégant. J’avais le sentiment que mon entourage m’avait souvent qualifié ainsi : élégant. Il y avait une part de vérité. Ma posture était particulière, noble. J’étais fait pour prendre des décisions, pour agir dans une voie bien plus diplomatique que guerrière. Je me sentais bien lorsque j’étais actif, face à un auditoire attentif et convaincu.

Je nomme tous les objets que je croise, pensai-je, en regardant un brun aux yeux émeraudes. Il avait l’air gentil, trop pour son propre bien sans doute. Ce qui ne faisait aucun doute c’est qu’il était sociable. Les autres ne lui posaient pas de problème et il devait se lier d’amitié facilement. Ce n’était pas mon cas. Il y avait toujours une barrière entre les autres et moi. Il fallait un temps plus ou moins long pour briser la glace. Mon regard était parfois froid et tranchant au premier abord. Je posai d’ailleurs les yeux sur un autre homme. Celui-ci, en revanche, paraissait méchant. Mon index gratta la peau à côté de la commissure de mes lèvres. Ma bouche entrouverte, je sus que celui-ci contrevenait à mes règles. Lui et moi allions avoir un problème. Heureusement, un autre parla. Du ménage. Je suis une Fae du logis. Si tel avait été son secret, il l’aurait très mal caché. « Je n’y vois pas d’inconvénients. » articulai-je quant à sa proposition. « Et si je pouvais ne pas cuisiner, ça m’arrangerait. » Je n’avais aucune attirance pour les travaux domestiques. « Je suis Socrate. » dis-je, avant de me lever. Je me dirigeai vers Eurydice et lui pris son verre des mains. Je le fixai, bus une gorgée et lui rendis l’objet. « Elle est muette. » Pauvre tache, laissai-je tomber, avec le ton d’un juge rendant son terrible verdict. Un sourire s’étira lentement sur mes lèvres. J’adorais confronter les abrutis dans son genre.

1021 mots

Résumé : Ilias est encore avec Daé dans la chambre. Sjar est dans le salon. Il n'a pas encore regardé son enveloppe.
Prénoms : Olivarius pour Ilias et Socrate pour Sjar
Prénom sur son front : Devaraj Saälm Taiji pour Ilias et Maximilien Eraël pour Sjar.
Secret : Nous sommes frères
Chambre : 11 pour Ilias, 7 pour Sjar
Position : Chambre 11 pour Ilias et salon pour Sjar.

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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Kyra Lemingway
Sam 18 Sep 2021, 15:54


Les Portes IV

Key To Opportunity par Valentina Remenar

Pony | Deluxe
Léonie se redressant, Séphérine la suivit du regard s'approcher pour s'installer à ses côtés. Elle était grande. Bien plus grande qu'elle. Bien une tête et demi au moins. Un sourire amusé se glissa alors sur les lippes de la Déchue à la répartie de sa colocataire. « Ce pourrait être une idée. ». Étrangement elle avait en tête que les choses pouvaient être bien plus piquantes s'ils étaient un peu plus nombreux de deux. Disons cinq, ça semblait être pas mal déjà, au moins pour commencer. Finalement elle détacha son regard de la bleue à sa proposition de se jeter à l'eau. Ça aussi ça se tentait. Mais pas dans l'immédiat car elle fut interpellée par l'air désabusé de Léonie et les flèches lumineuses qui firent leurs apparitions à même le sol. Privés de magie hein ? Ce n'était pas le cas de tout le monde ici vraisemblablement. Chanceux, songea-t-elle avant reporter son attention sur sa colocataire. « Je crois qu'on nous envoie un signe. » fit-elle en s'écartant de la rembarde et se diriger vers la porte, suivit de sa vis-à-vis.

Sur le chemin tracé, la Déchue put apercevoir d'autres flèches dans les autres couloirs. Elle comprit alors que le message n'était pas à leur seule attention, mais concernait bien l'ensemble du château et ses résidents. Suivant docilement le parcours, elle se retrouva ainsi dans le salon où quelques personnes étaient déjà installés. Son regard fut ensuite attiré sur la table où s'y amoncelait de nouvelles enveloppes nominatives. Elle y récupéra tout d'abord la sienne, sans qu'elle ne l'ouvre pour autant, avant d'elle-même prendre place dans le large canapé, aux côtés d'un brun aux allures taciturnes. S'enfonçant dans l'assise, son regard s'attarda plus en détail sur les personnes présentes et celles arrivant. Il y en avait certaine qu'elle avait déjà vu, à l'extérieur. D'autres qu'elle découvrait. Puis ceux qu'elle redécouvrait pour se tenir d'une façon bien différente d'à l'extérieur. Ainsi, c'est à peine si elle réussit à se concentrer sur les premières présentations — en même temps, celle d'Angie avait été bien compliquée et elle n'était pas sûre d'avoir parfaitement comprit ce qu'elle avait voulu raconter — du fait de l'un habillé seulement d'une serviette autour de la taille. Il serait si facile de l'en débarrasser. Un sourire malicieux se glissant sur son visage, elle se pinça la lèvre inférieure lorsque l'idée lui traversa l'esprit. C'est une boulette de papier lancée par son voisin, Séméas si elle ne se mélangeait pas les pinceaux, qui la détourna de l'homme nu, le projectile atterrissant sur le front de Léonie. Un sourire amusé dessinant ses lèvres, elle y plaça une main devant pour tenter cacher ses émotions. Main qui redescendit lentement et lascivement sur sa poitrine alors que c'est un œil concupiscent qu'elle posa sur Arcange aux mots qu'il prononça. « Je ne vois pas d'inconvénients à devoir partager l'oreiller, d'autant que nous sommes nombreux pour peu de chambres. » lâcha-t-elle avec un sourire en coin. Cette remarque se voulait d'ailleurs globale. Pas uniquement destiné à l'homme d'entretien. Elle ne devrait pas se montrer insouciante pour autant. S'il y avait un Vampire parmi eux, cela pouvait signifier que tout le monde ici n'était pas forcément pleins de bonnes intentions. Un Sorcier ou un Démon pouvait se cacher dans le lot, et ceux-là n'avaient pas la réputation d'être des tendres, au lit comme ailleurs. L'attitude de celui qui se présenta comme Eurydice lui confirma ses songes. Lui ne devait pas être une bonne personne et ses scarifications n'étaient pas pour aider à lui donner l'image d'un homme agréable. Elle exhala malgré tout un souffle de dépit au conflit s'annonçant entre l'ailé et l'aimable. Lentement elle décroisa les jambes et, comme elle se leva, elle plia son enveloppe pour la ranger dans son bustier. Ne l'ayant toujours pas lu, elle interdisait de cette façon et pour l'instant quiconque d'y glisser une main curieuse. Alors elle rejoint le duo et, posant une main sur chacun des bras des deux hommes, les repoussa doucement pour les écarter l'un de l'autre et s'insinuer entre eux. « Allons. Ça fait même pas une heure qu'on est arrivé, tout le monde n'a même pas encore eu le temps de se présenter, et déjà vous ne pouvez pas vous empêcher de bomber le torse comme des fiers coqs au milieu de la même basse-cour. » commença-t-elle doucement. « Puisque l'on va devoir cohabiter pendant un certain temps, essayez de faire preuve d'un minimum de civisme et réglez plutôt vos comptes entre vous, ou pas de suite. Pas ici en tout cas. Vous allez traumatiser certaines personnes présentes à vouloir vous affronter comme ça. ». Elle tourna le visage vers sa colocataire. « N'est-ce pas ? » insista-t-elle en appuyant ses mots pour lui faire comprendre qu'il y avait un temps pour tout, et celui des règlements de comptes n'était pas venu. Le Vampire paierait son affront, c'était évident, mais pas dans l'immédiat. Ils avaient tout leur temps pour ça. Inutile de se presser. Cependant elle doutait que son discours ait juste été utile et que quiconque l'ait juste comprit. Qu'ils l'aient entendu, peut-être. Ecouté, ça... Quand on ne pouvait pas se voir quelqu'un, rien n'y faisait. Elle aurait au moins essayé. Ainsi, sa morale donnée, elle se tourna complètement vers le reste de la pièce, et du groupe, sans pour autant quitter sa position. « Au fait. Mon nom est Séphérine. Je partage la chambre une avec Léonie. » fit-elle en posant une nouvelle fois, et plus amicalement cette fois, son regard sur l'intéressée. Elle aussi. Elle aussi avait un nom inscrit sur le front. Ses doigts vinrent alors chercher le sien dans un étrange réflexe. Il n'y avait aucune raison que tous se voient tatoués de cette façon et pas elle.
©gotheim pour epicode


- Surnom : Séphérine
- Secret : J'aime l'homme qui a failli me tuer
- Nom à deviner : Isiode Yüerell
- Séphérine blablate un peu avec Léonie avant de rejoindre le salon où elle fait sa Oriane /mur

Post I | Mots 965
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Latone
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Sam 18 Sep 2021, 16:06





Léonie haussa les épaules pour le tutoiement ; elle-même ne se formalisait pas tant que ça sur la courtoisie, d'autant plus avec des inconnus qui partageront cette demeure. En jetant son dévolu sur cette chambre, l'Orisha craignait de se coltiner une reloue du même acabit de la naine de tout à l'heure. Cela faisait parti du risque, rien n'assurait que la collocation se portera sans encombre. C'était déjà mal parti avec la chambre cinq, à voir si cela empirera par la suite. Léonie se renfrogna, elle taperait du pied à répétition – comme un lapin – si sa position le lui permettait. Elle se demandait si son audace aura des conséquences par la suite ; ce n'était pas tant le fait qu'il y en ait qui l'agaçait, mais plus de se prendre des remarques, surtout de la part des autres participants. Séphérine avait l'air d'être plus supportable que Valérianne, ce qui en soi semblait très facile. Mouais, la Bleue ne se montrait pas loquace car cette première journée lui paraissait catastrophique, sans parler de la déception du manoir. Piquée à vif, la Marcheuse s'extirpa du lit – bien plus intéressant que celui lui étant normalement assigné, par tous les Ætheri – et s'accola à son tour à la rambarde.

" Nous avons une grande maison rien que pour nous et tu penses qu'on ne va pas s'amuser ? Elle aussi était sérieuse, malgré son demi-sourire narquois. On verra bien de quel bois se chauffent les autres, sinon on les enfermera dans la chambre cinq – tu l'as vue ? Elle est littéralement vide – et on garde tout le reste pour nous. Elle paraissait plaisanter, mais ce n'était vraiment qu'une impression : Léonie serait capable d'un tel maléfice. Ça te dit de tenter un plongeon d'ici ? " La piscine lui faisait vraiment de l'œil.

Malheureusement, les deux bombes aquatiques attendront un peu, puisque les flèches censées les guider pour la suite des événements venaient d'être noté. Léonie soupira, déjà saoulée de devoir se faire trimballer ailleurs ; pour un peu, elle penserait presque que la Voix la rappellerait à l'ordre et la ferait retourner dans la chambre initiale. Il n'en était rien, car la soirée allait se poursuivre au rez-de-chaussée, plus particulièrement dans le salon.

La Bleue ne jeta qu'un bref coup d'œil sur les premiers arrivés. Ils l'intéressaient moins que l'infâme possibilité de se faire chourrer une gâche. Têtue, elle se précipita d'un pas décidé – mais digne – jusqu'à un coin du canapé. Aaah, là, c'était parfait pour s'accouder de tout son saoul et étendre les jambes. Pour un peu, elle serait même tentée de poser les pieds sur la table. D'ailleurs, sur cette dernière trônait sa fameuse enveloppe. Encore une. Cela allait vite devenir emmerdant. Puisque personne n'allait l'air de vouloir partager son petit mot, elle ne se gêna pas pour en faire de même ; le contenu lui provoqua bien des émotions, la liste serait trop longue et fastidieuse. Pour faire au plus simple, elle se contentera d'y réfléchir plus tard. C'était mieux que de réduire le papier en boule pour le balancer sur quelqu'un d'autre. Ses iris disparates se focalisèrent alors sur chaque tête, ses paupières papillonnèrent quand elle se rendit compte de ce singulier détail sur leurs faciès.

" Vous n'avez pas l'air cons avec vos noms sur le front. " Le souci étant qu'elle-même était une conne avec le nom d'Eerah von Dreth sur le sien.

Chacun se présenta, comme enjoint par la lettre personnelle. Donc, après avoir rassemblé suffisamment d'efforts pour garder le tout en tête : Chanelle, Angèle, Adalie, Ang— Bon, ça la saoulait déjà. Qu'est-ce que c'était que ce truc, encore ? Cette Démone était genre comme elle à l'époque, une sorte d'Esprit imbriqué dans un corps, même plusieurs Esprits ? Bref, passons cette anomalie et poursuivons : Hyacinthe, Séméas… Elle dut plisser des yeux pour mieux voir l'identité de la muette, car lire s'avérait toujours une grande bataille pour Léonie. Bien : Emélie, Prométhée, Arcange, Eurydice et Socrate. J'ai rien retenu. Tant pis.

" Moi, c'est Léonie. Je compte profiter au maximum de la baraque jusqu'à me faire virer par la Voix. D'ici-là, je ne m'excuserai pas des dégâts. " Elle haussa les épaules avec un air de fierté, le genre qui indiquait bien le type d'enquiquineuse qu'elle était.

L'Orisha n'en avait rien à faire du planning du Vampire improvisé Fae de logis, il n'avait qu'à mieux s'habiller d'abord. Cela leur fera au moins une paire de bras pour le ménage. Pour la cuisine… elle pourrait, en réalité. Ce n'était pas sa plus grande spécialité, mais elle pouvait y prendre un certain plaisir. À savoir si elle voudrait nourrir leurs bouches, ça, c'était tout autre chose. Elle y songea plusieurs secondes, les yeux relevés au plafond, avant de remarquer une forme étrange : un objet volant non identifier. Il lui retomba sur le visage, lui effleurant presque l'œil gauche. Léonie se tourna aussitôt vers la source du problème. Le bleu de ses yeux s'enflamma, sans réelle artifice, puisqu'il semblait qu'aucune de leur magie ne fonctionnât. Il n'en restait pas moins que son regard décrivait une soudaine envie de meurtre. Avant de pouvoir esquisser le moindre mouvement, déblatérer la moindre réplique, Séphérine se lança dans une tirade qui la laissa, disons, incertaine. Elle… n'avait pas vraiment tort ; son regard coulant sur elle ne lui évoquait aucune animosité, plutôt une sorte de complicité. La Bleue baissa les yeux. Il fallait être aveugle pour ne pas voir qu'elle était tremblante, crépitante comme la mèche d'une dynamite.

" Oui, c'est ça, on partage la même chambre… Elle avait beau tenté de se changer les idées, cela ne prenait pas. Tiens, Séphérine, quelle heure est-il ? Demanda-t-elle, toute amicale. Oh. Parfait. " Ses jointures venaient de craquer.

Telle une Eversha bondissant sur son festin, l'Orisha coinça le Vampire entre le canapé et elle. Il était grand mais un peu moins costaud qu'elle ! Cet avantage la ravît et lui permit d'entreprendre sa vengeance immédiate. Tant pis pour le civisme, tant pis pour les traumatismes.

" C'est l'heure du dîner, bouffe ton papier ! "

Une main accolait l'épaule de Séméas contre le canapé, sa jambe opposée écrasait son ventre pour consolider la soumission. Léonie tenait le projectile dans son autre main et tentait de le lui fourrer dans la bouche. Elle ne s'arrêtera pas tant qu'il ne l'aura pas gobé !


1124 mots ~
Léonie est avec Séphérine (Oriane) dans leur chambre, avant de descendre. Elle se présente et prépare à manger pour Séméas (Dorian)

Prénom : Léonie
Secret : Je me suis tapée un Æther
Prénom du devine-tête : Eerah von Dreth



By Jil ♪
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Astriid
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Astriid
Sam 18 Sep 2021, 21:17

[Les Portes IV - Deuxième partie] - Première Soirée Mt70
Les Portes IV
Grendel




Clac ! Je pinçais à nouveau la matière étrange entre mon index et mon pouce pour en tester l'élasticité jusqu'à la faire claquer à nouveau sur mon bras. «Étrange.» Murmurais-je pour moi-même. La couleur me plaisait beaucoup, elle me rappelait Douceur, mon éléphante rose, tout en étant bien plus voyante. La tenue recouvrait mon corps des poignets jusqu'aux chevilles et d'une torsion du buste, j'avais pu constater la présence surprenante d'une queue dressée en l'air. Aussi moulante qu'une seconde peau, elle soulignait ma maigreur et la difformité de mes membres asymétrique. Nul doute que j'allais attirer les regards ainsi, c'était parfait. Enroulant une boucle de ma perruque autour de mon doigt, je pris la direction indiquée par des flèches au sol d'un pas impatient. J'avais hâte de rencontrer les autres. Il était certain que je ne dormirai pas dans la chambre nue, elle n'était pas digne de l'artiste que j'étais, l'autre grand dadais pouvait bien garder le lit pour lui tout seul si ça lui chantait. Il ne me dérangeait pas outre mesure mais il était un homme et était, par conséquent, inintéressant. Devais-je suivre comme son ombre la grande saucisse bleue juste pour l'ennuyer davantage ou simplement choisir une autre victime qui me plairait davantage pour dormir avec elle ? Les possibilités de faire de la vie des autres un enfer étaient infinies. D'aucuns auraient dit que j'avais l'âme d'un Démon.
Je descendis jusqu'au salon, en faisant claquer ma langue pour imiter le son d'une horloge. «Salut ! Je suis Valérianne !» Claironnais-je à ceux déjà présents en coinçant mes poings sur mes hanches. Je jouais des coudes pour que les autres se poussent et atteindre la table basse où nous attendaient de nouvelles enveloppes. Avant de lire celle portant mon nom, mon regard se porta sur celle qui aurait dû partager ma chambre, avachie dans un canapé. Je lui adressai un sourire un peu fou et coinçai mon pouce entre mes dents comme pour le suçoter et la fixais sans ciller. Elle pouvait bien changer de chambre, elle ne pouvait pas changer de maison pour autant. Mon sourire s'élargit lorsque je la vis se prendre une petite boule de papier en plein dans la mouille. Et paf. Le retour de karma, il n'y avait que ça de vrai. Me délectant de son expression féroce, je croisais les bras sur ma poitrine et laissais s'échapper un ricanement hystérique en la voyant se jeter sur Séméas. «Il n'a aucune chance !» M'exclamais-je sur un ton enchanté en frappant dans mes mains pour exciter l'ire des bagarreurs.
Nous étions réunis dans la même pièce depuis seulement quelques minutes et il régnait déjà une tension délicieuse entre certains. Du coin de l'oeil, j'avisais Arcange qui se baladait presque nu parmi nous. Le fou. Je ne m'inquiétais pas de ses services, j'avais l'intention d'être si insupportable qu'il voudrait tout sauf avoir affaire à moi. Profitant de la pagaille générée par les chamailleries de Léonie et du Vampire, j'allais dans le dos de Monsieur maniaque du ménage. Mon esprit déjà fertile en facéties ne pouvait décemment ignorer cet appel assourdissant à la bêtise. C'était presque trop facile, c'était comme si la serviette prenait vie pour me supplier de la voler. Ne pas le faire aurait été un crime. «Hin hin.» Je tirai fermement sur le tissu éponge. «Il y a des vêtements sur le fauteuil.» Susurrais-je d'un ton sucré à Arcange désormais nu avant d'emporter vivement mon butin avec moi jusqu'à rejoindre l'homme qui m'avait offert ma superbe combinaison. Je lui fourrai la serviette dans les bras. «Cadeau. En remerciement de mon nouveau costume. Comment tu me trouves d'ailleurs ? Je t'autorise à me toucher la queue si tu veux.» Sur ces mots, je me saisis de l'extrémité caoutchouteuse qui émit un couic quand je la pressais entre mes doigts. Je lui fit un clin d'oeil et m'éloignais ensuite pour rejoindre le bar en ignorant les bruits du Vampire qui s'étouffait sur son papier. De toute façon, il n'y avait plus de sang en réserve, c'était le moment de changer de régime.
Chantonnant doucement, j'effectuais quelques allers et retours pour déposer sur la table des verres et quelques bouteilles d'alcool. «Allons, il faut s'amuser, c'est pour ça qu'on est là non ?» Versant le liquide dans deux verres, je m'approchais l'air de rien de Séphérine et lui offrit l'un des deux. «Alors comme ça tu partages la chambre de Léonie ?» La questionnais-je avec un air sournois avant d'avaler une gorgée. Un petit frisson de dégoût me parcourut l'échine puis après quelques secondes, la brûlure dans ma gorge fut remplacée par une douce chaleur dans mes membres et je décidais que j'aimais la sensation. Mon attention se reporta de nouveau sur la brune. Elle était mignonne, même si son discours avait été assommant à mourir. «Vois-tu, je pense que la Voix n'était pas très bonne à l'école parce que nous avons été placés n'importe comment dans les chambres. Nous étions trois pour un lit simple, dont un homme un peu louche et douteux si tu veux mon avis. Je pense me joindre à vous. Entre filles. Je serais plus rassurée.» Dormir avec deux filles dès le premier soir, quel succès ce serait. Léonie aussi serait ravie, j'en étais sûre. Certes, j'avais donné une piètre première image de moi mais je saurais me rattraper pour ses beaux yeux. «Tu savais qu'il y avait le nom de quelqu'un d'autre sur ton front ? Si tu arrives à le deviner au bout de cinq questions, je promet de ne pas t'embêter une seule fois de tout le séjour.» C'était un mensonge, évidemment, je ne tenais jamais mes promesses. «Dans le cas contraire, tu devras faire tout ce que je veux. Qu'en dis-tu ?»

Tour III | 1022 mots


Spoiler:

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Lun 20 Sep 2021, 00:15


Illustration - Express the Chaos

Première Soirée


Le Journal de Mancielle - Jour I | 2.0

Mon Dieu, si vous saviez ! Je reprends la plume encore toute émotionné de tout ce qu'il s'est passé ! Je suis tomber sur mes deux compagnons, de la chambre, dès mon arrivée à l'intérieur. Sa décoration est très intéressante et la musique qui s'en dégage si on n'est pas prudent nous permettrait d'organiser des soirées. J'admet avoir un peu peur du carnage que certains pourraient causer, mais il suffira de faire attention à mes affaires et espérer leur aide pour nettoyer, le lendemain. Ça pourrait être sympathique. Mais oui, attendez, je parlais de mes deux colocataires ! Il y a un homme peu bavard et une demoiselle plus qu'entreprenante, autant dire que la cohabitation s'annonce détonante. Surtout que nous devons dormir dans un même grand lit ! Oh, ce n'est pas grave, même si Mélusine m'inquiète un peu. C'est une première. J'ai su sortir avant que la situation ne devienne un peu trop intime, avant de tomber sur un autre garçon qui distribuait des attributs sexuels en plastique. Je l'ai envoyé dans notre chambre. Sans regrets. S'ils veulent un plan à trois, ils seront servis et peu déçus de mon absence. À peine arrivés et déjà chauds, c'est fou quand même !

Je me suis rendue au Salon, où l'ambiance était un peu plus détendue. Arrivée au moment d'une révélation, en plus. Séméas, il n'a pas le temps, lui. Qui dit aussi directement être un Vampire ? C'est peut-être un mensonge pour dissimuler son secret, ou peut-être quelque chose d'utile pour rapidement le renvoyer d'où il vient. Je présume que les personnes éliminées quittent le Château ? Je n'en suis pas certaine. Pour l'instant, on nous a imposé un Jeu où l'on doit deviner qui nous sommes, des personnages célèbres. On jouait à ça avec mes cousines, étant petites. Peut-être que la Voix va nous demander d'incarner le personnage durant quelques jours si l'on trouve ? Ça pourrait être drôle ! Enfin, sauf pour celui qui a tiré Aodh Baran. Ça devait être compliqué de reproduire son odeur. Je n'en savais rien, mais les rumeurs à ce propos étaient légions. Peut-être qu'il faisait juste tomber les femmes sous son charme, comme l'Empereur Lucia ? Si ça se trouve, c'était lui derrière ce message codé ? Qui sait ? ... Dans tous les cas, j'en ai vu qui se sont mis à cette tâche de mauvaise grâce !

Il y en a une qui ne semble pas savoir converser, à moins qu'elle ne soit timide au point que cela s'apparente à un handicap ? Elle risque d'être une cible rapidement, si elle ne réagit pas, surtout qu'Eurydice ne lui a pas fait de cadeaux, même si Socrate le lui a bien rendu. Il est curieux, lui, d'ailleurs. Je n'avais jamais vu de peau si noire, on dirait du chocolat fondu ! En l'absence de magie, je ne peux pas dire s'il est Humain ou non, surtout qu'il a des ailes dans le dos. Un Ange ? Tout le monde est si mystérieux, vu qu'on ne se connait pas. Séphérine est intervenue pour remettre les choses à plat. Je l'aurais presque applaudie. J'ai appris que la demoiselle aux cheveux bleus se nommait Léonie. Elle semble être très spéciale, elle aussi. Par contre, c'est à ce moment-là que les ennuis ont débutés ...




Ils venaient à peine de se mettre à converser l'un avec l'autre qu'une troisième personne entrait dans la chambre, ayant encore moins de politesse que la Magicienne. Ils allaient devoir tous cohabiter les uns avec les autres, mais elle était consciente qu'en dehors du choc des sexes, il y aurait celui des races et des caractères. Comment savoir sur qui ils tombaient ? En tout cas, il y aurait une seconde femme. Et un seul lit pour trois, heureusement, ce dernier était grand, mais ils allaient devoir se serrer un peu. Cela ne la dérangeait pas. Du moins, jusqu'à ce que l'étrange arrivante n'ouvre la bouche, ce qui la contraignit à écarquiller les yeux dans un silence embarrassé, avant que Mancielle ne reprenne la parole.

C'est dommage, parce que ce n'est pas mon Jeu préféré.

Elle était venu pour s'amuser, mais autrement, même si ses colocataires n'étaient pas mal non plus, son coeur était prit et elle était de nature loyale. Ce genre de choses ne l'intéressait pas vraiment, alors sur ce point, la demoiselle risquait d'être d'une chianterie absolue. Elle vit la bouteille volé avec le coeur serré. Ce qui l'embêtait n'était pas que cette dernière se casse, il n'en manquait pas et ils pouvaient nettoyer, mais l'odeur qui s'en dégagerait rendrait l'endroit rapidement irrespirable. Sa langue claquait contre son palais, même si cela lui arrachait un rire amusé.

Oui, bien sûr. Un charmant phallus en plastique.

Le dernier n'avaient même pas besoin de répondre, vu qu'il en avait un, un vrai, entre les jambes. Elle ne savait pas ce que valait un vrai, mais celui-là devait être au-dessus de la normale et faire très mal. June croisait les bras, la plaisanterie allait assez loin, surtout avec une aussi jeune personne. Ses souvenirs d'Avalon lui rappelaient vaguement que les Déchus étaient en mesure de s'amuser sur leur apparence, même avec des personnes célèbres. Entre deux quintes de toux, Mancielle entendit son nom et lui donna le sien.

Pas du tout, nous discutions pour faire connaissance, admit-elle Par contre, sans doute vaudrait-il mieux éviter d'être ivre le premier soir, les autres pourraient vous arracher votre secret.

Surtout elle, en vérité. Quelque chose d'aussi rapidement gagné serait bien plaisant, mais elle avait un coeur relativement vertueux. Cela dit, ça commençait à devenir embêtant cette histoire, vite, une idée !

Oh, vous avez vu ?

C'était immanquable. Apparu sur le sol, un chemin fléché les conduisait désormais vers la sortie, comme un jeu de postes. Sans plus attendre, elle le suivi, avant de précisé que cela semblait redescendre et qu'elle allait voir où cela conduisait. Être dehors la soulageait quelque peu, avant de tomber sur une personne qui distribuait les mêmes objets que tenaient Mélusine. Un sourire apparu sur ses lèvres.

Vous devriez aller dans la chambre numéro dix, cela devrait intéresser ma colocataire !

Sans doute qu'en avoir un pour la remplacer lui serait utile, ce serait sa bonne action du moment, avant qu'elle ne s'engage dans les escaliers et ne rejoigne le salon, écoutant les conversations à la volée tout en cherchant une place.

C'est marrant ça, Astriid ! commenta-t-elle en amenant une chaise pour elle-même. Il y a une Issemsith qui porte ce nom ! Vous aimez le sport aussi ?

Concernant la proposition d'Arcange, cela l'arrangeait que quelqu'un se charge du ménage. Elle n'y connaissait rien, dans ce genre de tâches manuelles. Sans doute était-ce un tort.

Je serais incapable de faire à manger même si ma vie en dépendait. Cela dit, je peux apprendre si quelqu'un se dévoue ... ce sera amusant à plusieurs.

Tant qu'on ne lui confiait pas la cuisson, tout devrait bien se passer.

Je m'appelle Mancielle. Je suis encore étudiante et travaille à mi-temps dans le monde de l'édition. Je n'ai rien de très palpitant à raconter.

C'était évidemment faux, vu qu'elle était au Château, c'était que son secret en valait la peine. Elle donnait des éléments susceptibles d'aider à sa découverte, ou de les en éloigner, c'est selon. Chacun poursuivait, tour à tour, certains manquaient encore à l'appel, sans qu'elle ne sache s'ils se prêteraient au Jeu et s'amusait à lire le noms des personnalités connues sur le visage de chacun. La Magicienne se demandait bien de qui avait-elle hérité. Soudainement, pour une raison qui lui échappait, une bagarre éclatait, encouragée par certains, choquant les autres.

Léonie ! Arrête !

Mancielle s'était redressée, se dirigeant précipitamment dans leur direction pour essayer d'arrêter son bras, avant qu'un malheur n'arrive, au point d'ignorer pendant quelques minutes ce qu'il se produisait autour, paniquée.

1310 mots
June est avec Dyfan / Achile et Gyzyl / Mélusine. Elle est en mesure de prendre la fuite. Elle voit Sym dans le couloir et l'envoie vers leur chambre. Elle débarque dans le salon au moment où Dorian / Séméas dit être un Vampire et voit tout ce qui s'ensuit. Elle parle aussi avec Prométhée / Lucius, avant de vouloir intervenir entre Dorian / Séméas et Latone / Léonie.

Prénom - Mancielle
Prénom sur son front - Lily-Lune Araé
Secret - J'ai survécu à une maladie incurable
Localisation - Chambre 8, puis le Salon
Chambre - 8



◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Mar 05 Oct 2021, 13:55


[Les Portes IV - Deuxième partie] - Première Soirée L2ds
Les Portes IV
Dorian




Sous le poids de Léonie, mon corps s'enfonça de plusieurs centimètres dans le canapé. Si elle avait été plus menue, sa réaction m'aurait peut-être amusé mais je ne parvenais pas à trouvé matière à rire au contact douloureux de son genou labourant mon ventre. Mon souffle s'expulsa brutalement de mes poumons, remplacé assez vite par la boulette de papier. Les yeux exorbités, je tentais de me défaire de son étreinte mais mes tentatives étaient aussi efficaces que si j'avais tenté de repousser un mur. Le papier gagna du terrain jusqu'à atteindre le fond de ma gorge et c'est à cet instant que je songeais que j'avais peut-être raté une occasion de rester tranquille. L'écho d'une voix tentant d'arrêter mon assaillante me parvint et je la bénis intérieurement, même si cela eut peu d'effet sur la prise du monstre bleu qui allait finir par me tuer à ce rythme. Je voulus tousser mais j'avais le gosier trop obstrué et je commençais à sentir des larmes d'étouffement s'agglutiner sous mes paupières. L'humiliation cumulée à une colère naissante me firent ruer sous la bleue, sans succès et lorsqu'elle lâcha enfin prise, toute énergie avait déserté mes membres. Je restai étendu sur le canapé, reprenant mon souffle.
Une teinte cramoisie colorait mes joues et mes doigts vinrent effleurer ma bouche meurtrie. «C'était un peu excessif, non ? On n'est pas censés arrêter de se battre comme des enfants passé un certain âge ?» Articulais-je d'une voix rauque avec une mauvaise foi certaine. Ce n'était peut-être pas malin de provoquer Léonie mais ma mauvaise humeur faisait taire la voix de la raison. Bien qu'étant désormais conscient de son évidente supériorité sur moi, une autre partie de moi désirait se jeter sur elle pour déchirer sa gorge mais je songeais que cela atténuerait quelque peu la crédibilité du sermon que je venais de lui servir. Je dardai un regard assassin sur les autres témoins de mon agression. L'égo mortellement blessé, je me levai avec raideur, incapable de supporter leur regard plus longtemps. «Bon, eh bien puisque tout le monde a décidé de me faire chier, je me tire.»
Je contournai les canapés et fit coulisser la porte-fenêtre avant de la refermer derrière moi une fois dehors. J'étais loin d'eux mais ma fureur ne désenflait pas et je m'assis sur le bord d'une chaise longue en bois en fixant la surface lisse de la piscine sans la voir, trop occupé à imaginer comment je pourrais me venger de cette folle. Qu'avaient donc ces détraqués à me sauter dessus à tout instant ? Après avoir copieusement insulté silencieusement la Voix pour m'avoir envoyé dans cette maison de fous, je posais le menton sur mes phalanges croisées, le visage fermé. Le meilleur moyen de me débarrasser de Léonie était de trouver son secret. Devais-je feindre de m'excuser pour m'en faire une alliée et le deviner en la côtoyant davantage ? Je n'étais pas certain d'être assez bon acteur pour dissimuler ma rancune mais ça valait le coup d'essayer.



Tour IV | 534 mots


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[Les Portes IV - Deuxième partie] - Première Soirée Aoyv
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Daé Miirafae
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Daé Miirafae
Ven 26 Nov 2021, 11:15


[Les Portes IV - Deuxième partie] - Première Soirée Alone-10
Les Portes IV




Daé fut tiré de son sommeil de la manière la plus douce qui put être. Une autre personne était doucement en train d'attendre son réveil en lui indiquant à voix basse des choses que le Rehla ne comprenait pas encore, à cause de cet état de mi-sommeil qui habitait tous ses membres et sa conscience. Il se rappelait vaguement de où il était, il se rappelait vaguement de où il était allé dormir, mais le reste lui échappait encore un peu. Comme par exemple le fait qu'il était en colère à cause de la manière dont les choses s'étaient produites. Il s'éveilla donc et regarda le visage de celui qui était au-dessus de lui et y vit écrit le nom de Devaraj Saälm Taiji qu'il se retint de prononcer à haute voix ne comprenant pas exactement pourquoi les choses étaient comme cela. Il s'abstint. Et écouta juste son nouveau camarade lui dire qu'on allait rater quelque chose. "Oui oui...vous avez raison. Vous...vous permettez juste que je me change et qu'on descende ensemble ? J'ai transpiré dans ces habits et comme je ne sais pas quand j'aurais une autre occasion, je préfère faire ça maintenant." Il se leva des draps froissés et machinalement activa une magie bien utile qui changeait ses vêtements depuis des années maintenant. Mais rien ne se passa. Il maugréa. "Ah oui, pas de magie, pas de magie, bon je suppose que je vais le faire seul alors." et il refit des gestes qu'il n'avait pas exécutés depuis très longtemps. Le corps qui se plie peu élégamment pour enlever une jambe, puis l'autre, d'un pantalon. Le sautillement qui finit en appui contre un mur. Au bout d'un moment trop long pour ce que c'était et n'ayant pas spécialement envie que son camarade l'identifie comme l'imbécile incapable de s'habiller, il s'assit sur le lit et le fit tout tranquillement, en essayant de prendre un air nonchalant. "En attendant, vous pouvez peut-être deviner le nom que vous avez sur le front ! Je suppose que j'en ai un aussi.." Son ton était relativement blasé, il ne savait toujours pas s'il avait envie d'être là et était relativement agacé des manies divines de projeter les gens de ce monde, dans des tombeaux, sur une île pour régler une guerre ancestrale ou dans un dîner duquel on ne pouvait pas partir avant d'avoir été insupporté par tout le monde. Au bout de quelques minutes, il avait un pantalon de lin foncé, léger, et une chemise de lin également, mais plus claire rentrée dans son pantalon. Il se passa la main dans les cheveux qui avaient bien poussé et qu'il ne pensait jamais à couper et se regarda dans un miroir qui ne lui renvoya absolument aucune image. Encore un soupir et il invita son camarade à descendre avec lui en direction des flèches.

Quasiment tout le monde semblait être descendu étant donné que l'agitation venait du bas et que l'étage était presque vide. "Vous préférez faire de la conversation anodine ou pas ? Ou continuer à jouer hein ! Vous avez toujours pas trouvé qui vous avez sur le front." Puis Daé se rappela sa stratégie, le jeu, l'éveil venait tranquillement poindre son nez. Il s'était vendu comme sorcier et avait décidé d'en adopter les manières. C'était raté. Du moins avec ce participant. Il se maudit lui-même, intérieurement et continua son chemin en se disant que dès son arrivée en bas, il allait falloir rectifier le tir. Soudainement, son oeil fût attiré par une ombre menaçante dans un coin du couloir duquel ils venaient de tourner. Il se retourna brusquement, tous ses muscles tendus prêts à le faire bondir ou à recevoir un coup, mais rien ne vint. Pourtant l'ambiance avait changé, elle était définitivement plus menaçante. Il regarda rapidement si son camarade le sentait aussi ou s'il était seul dans son délire, mais n'eût pas tant le temps d'analyser sa réaction au vu de la peur qui montait en lui. Il ne faisait pas le malin du tout, il n'étais pas prêt à grand chose ici, sans armes et sans magie. Il savait plus ou moins tenir quelques minutes lors d'un pugilat, mais clairement, sa peur lui montrait qu'il n'allait pas gagner contre ce qu'il avait l'impression d'avoir vu. Il essaya de rationaliser. Rien ne venait, il n'avait rien vu d'autres qu'une ombre. Même s'il n'était pas complètement à l'aise, il proposa à son camarade de descendre et de se dire que ce n'était qu'une vue de l'esprit et il commença sa descente sans attendre en donnant de brefs coups d'oeil derrière lui.

Après quelques marches à calmer sa respiration et à se contenir de remonter voir ce qui se passait, il arriva enfin au centre névralgique de la fête, là où pointaient les flèches que lui et celui dont il ignorait encore le prénom suivaient et tout le monde était là. Assis·e·x, couché·e·x, affalé·e·x, discutant, riant, se jaugeant, le jeu, social tout du moins commençait ici. Il était plus que ravi de s'être changé et de s'être reposé, sans quoi il n'aurait eu qu'une envie, remonter et dormir plusieurs heures. Il avait au moins un allié, du moins une personne sympathique en la personne qui était juste à ses côtés et il était temps de rencontrer les autres.


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