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 [Q] Les vieilles rancœurs sont pires que des fruits pourris | Réta & Mertle

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Bellada Ward
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Bellada Ward
Mar 13 Aoû 2019, 18:36


Partenaire : Réta
Intrigue : Mertle et Réta sont de vieilles rivales et il est temps de décider une fois pour toute qui de ces deux sorcières est la plus maléfique ! Pour les départagées, elles devront participer à une série de trois épreuves mêlant savoir, sournoiserie et maléfices.

« Odette ! » hurla Mertle de sa voix stridente et dissonante. La vieillarde essaya de se relever mais elle était coincée dans sa vieille chaise à bascule, ses vieux jupons troués et délavés l'empêchant de se mouvoir comme elle le souhaitait. Elle dût donc s'y prendre à deux fois avant de parvenir à se hisser sur ses deux gambettes tremblotantes. « Par l'maléfice d'Ethelba ! Encore un peu plus et j'me rompais l'cou ! » ronchonna la mégère. Non pas que cette possibilité aurait attristé qui que ce fut, à part Odette elle-même peut-être, qui avait finit par s'attacher à celle qu'elle considérait comme sa belle-mère, malgré les mauvais traitement que la vilaine lui réservait. Bien évidemment, la Boggins en faisait encore des caisses et elle n'avait rien risqué du tout, à part peut-être de se craquer quelques douloureuses articulations. Mais, persuadée d'être victime d'une mauvaise chance depuis les derniers jours, elle ne voyait là qu'une énième preuve de l'acharnement du destin à son encontre. La grincheuse s'arma de son balais, non pas pour faire le ménage mais dans l'espoir de pouvoir distribuer quelques mauvais coups : si elle parvenait à faire suffisamment mal à autrui et à répandre le mal autour d'elle, peut-être que la déité du Chaos la laisserait tranquille et irait embêter quelqu'un d'autre, dirigeant sa colère sur une autre victime qui ne serait pas elle. A moins que tout cela n'ait quelque chose à voir avec le mauvais alignement des étoiles et des astres, projetant de mauvaises ondes sur son karmas ? Peut-être serait-il nécessaire de rendre visite à son astrologue, juste pour être certaine. Mais elle s'occuperait de cela plus tard. Pour le moment, elle préférait miser sur la première méthode : elle aimait pouvoir martyriser les pauvres innocents qui ne lui avaient rien demandés. « Odeeeeeeette ! » s'égosilla de nouveau la vieillarde tout en claudiquant vers la porte de sa chambre, qui s'ouvrit soudainement sur le visage essoufflé de la jeune servante. « Oui, belle-maman ? Qu'y a-t-il ? » demanda l'ingénue avec son air naïf habituel. Le simple fait de voir la tête de sa sœur suffit à faire grimacer Mertle et à renforcer sa mauvaise humeur. Par réflexe, la vieille bique donna un coup de balais en direction de la magicienne mais manqua sa cible de plusieurs centimètres. « Réponds moi plus vite quand je t'appelle ! » ordonna-t-elle. Odette, voyant les poils du balais passer trop près du bous de son nez, avait prit la fuite mais laissa entendre un « Oui, belle-maman. Je suis désolée, belle-maman. Je ne recommencerai plus, belle-mam- » « Si je t'entends encore m'appeler belle maman ne serait-ce qu'une fois, je te coupe la langue, les oreilles et le gros orteil gauche pour les faire en ragoût que je donnerai aux chiens errants du quartier ! Est ce bien compris ?! » s'époumona la marâtre. « Bien, madame. » Mertle s'avança dans la salle à vivre de l'appartement. Sefus n'y était pas, fort heureusement. « Arrête de te cacher derrière le canapé, espèce de volatile sans cervelle ! Et va faire mes courses ! » Timidement, la clone se redressa de sa cachette et scruta la sorcière. « Que voulez-vous que je vous ramène, madame ? » « N'as tu pas ma liste de course, espèce d'empotée ?! » « C'est que... Votre mari l'a prise et l'a jeté dans le feu du poil... » « Quoi ?! » Le rouge monta aux joues de la mage pervertie. Ce sale troll poilu ! Il allait le regretter, cette fois-ci, c'était sûr ! Sa vengeance serait terrible ! « T'es qu'une incapable bonne à rien ! Pas fichue d'garder mes papiers en sécurité ! » accusa la bique : elle ne pouvait pas se défouler sur le sorcier en cet instant précis, mais la magicienne faisait une parfaite souffre-douleur. Pour cause : Mertle asséna un autre coup de balais, qui atteignit cette fois-ci la demoiselle sur le haut du crâne. Le petit cri de douleur que cela lui arracha fit frémir de plaisir la méchante qui se dirigea ensuite vers sa porte. « Attrape un panier, Odette ! On va faire les courses ! »

Le duo se dirigea effectivement vers le marché du quartier. « Bien, qu'est ce que je vais pouvoir lui faire subir pour me venger, cette fois-ci ? » se questionna Mertle à voix haute. « Peut-être pourriez vous... le priver de dessert ? » proposa la bénéfique avec toute la bonne volonté du monde. Malheureusement, son cœur était trop pur et elle était tout bonnement incapable de penser à mal. « Ferme ton caquet ! Tu m'embrouilles les idées et tu fais partir mon génie maléfique avec tes foutaises ! » prétendit la vilaine pour justifier son manque d'imagination. « Peut-être... devrais-je le transformer en larve, que je mettrais dans un bocal avant de l'écraser avec un maillet ? Hum... Oui, voilà qui semble bien : je dois avoir cette potion dans mon vieux grimoire ! » Un sourire hideux défigura le visage déjà bien enlaidi de l'affreuse tandis qu'elle manigançait ses plans machiavéliques. « Oh, avant ça, je veux cette grosse citrouille ! » exigea la dame. Alors qu'elle allait attirer l'attention du marchand, une autre personne se plaça juste devant elle et lui écrasa au passage les orteils, lui arrachant un cri strident. Bien loin de vouloir se laisser faire, la vilaine répondit à cet affront par un coût de coude dans les côtes de l'insolente inconnue. « Non mais qu'est'c'qui t'fais croire qu'tu peux m'chipper ma place comme ça, nom d'une bique ! »
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Mar 15 Oct 2019, 10:46



« Qu’est-ce qu’il fiche encore celui-là ! » ronchonna Réta à l’adresse de Cendre. Il va sans dire que j’avais réuni les deux femmes les plus insupportables qu’il m’avait été donné de rencontrer un jour dans mon existence, à savoir : ma grand-mère et cette Magicienne stupide tombée du ciel. Comme je ne supportais pas de croiser l’une en tant qu’Elias et l’autre en tant que Kaahl, j’avais fomenté l’enlèvement de Cendre qui s’était retrouvée à Valera Morguis et qui servait à présent Réta. La vieille mégère ne cessait de se plaindre qu’elle avait besoin de compagnie et que j’étais un petit-fils bien mal élevé que de la laisser seule comme ça. Elle n’était plus seule, à présent. Cependant, je le jurais, si je l’entendais encore geindre, j’allais réellement la pousser dans les escaliers, dès que j’aurais trouver le moyen de catapulter ses innombrables chats dans les égouts. Ces bêtes me filaient de violents frissons de dégoût et je ne pouvais m’empêcher de les fuir. C’était un problème que je devais résoudre, sinon l’une des deux aurait ma peau à me secouer des matous devant le nez à chacune de nos rencontres.

« Je ne sais pas Dame Réta ! En tout cas, il est en retard ! Mais comme ça, ça me permet de m’occuper de Grincheux ! » répondit la Magicienne, ravie. « Mais quand même, j’aimerais beaucoup que vous me libéreriez, Kaahl doit être mort d’inquiétude. » Cette remarque fit ricaner Réta, tellement qu’elle commença à s’étouffer et à tousser d’un bruit rauque et répugnant. Cendre se dirigea vers elle, inquiète. « Vous allez bien ? » « T’occupes pas d’ça ! » fit la vieille en la repoussant comme si elle n’était rien d’autres qu’un paquet de vers de terre grouillants. Puis, la Sorcière tendit son index en direction du visage de la Magicienne. « Tu ferais mieux de l’oublier, ton Kaahl. Mon petit fils n’est qu’un gredin, un bon à rien ! Un idiot de Magicien ! » Elle avait répété la phrase au moins un million de fois pour avoir l’air convaincante. Elle savait que si elle me trahissait, je lui écorcherais la peau jusqu’à ce que mort s’en suive, des lunes après le début. Ce n’était pas vraiment pour elle qu’elle s’inquiétait, mais plus pour ses chats. Si elle n’était plus là pour les nourrir et les protéger, qui le ferait ? « Répète la moche : un idiot de Magicien ! » « Un idiot de Magicien ? » Les deux étaient aussi stupides l’une que l’autre et leur duo aurait donné des frissons à n’importe quel Mage, noir ou blanc, normalement constitué. Pourtant, malgré les misères que faisait Réta à Cendre au quotidien, comme mettre du laxatif dans sa nourriture, la réveiller en pleine nuit, lui faire des croche-pieds et autres vacheries ô combien crétines et petites, elle l’aimait plutôt bien. La passion des chats les réunissait et ça semblait suffisant pour rapprocher deux peuples antagonistes. Effrayant.

Quand le facteur se décida enfin à arriver, Réta lui grogna quelques insultes au visage, le frappa avec sa canne et aurait sans doute continuer si Cendre ne s’était pas gentiment interposée. « Dame Réta ! Nous devons aller au marché maintenant ! Nous avons pris suffisamment de retard ! »

Une fois sur place, la Sorcière, toujours agacée par le retard de cet abruti de livreur de courrier, finit par changer de sujet. Tout le long de la marche du manoir Paiberym au marché, elle n’avait cessé de se plaindre à son propos, ainsi que du fait qu’il allait sans doute pleuvoir parce que ses rhumatismes lui faisaient un mal de chien. « Je vais te laisser un peu de liberté mais… souviens-toi, la moche, si tu essayes de t’enfuir, je te coupe les deux bras et je les prépare en gratin ! » « Oui Dame Réta ! » Cendre était tellement stupide qu’elle avait quelques problèmes pour imaginer les situations. Elle vivait dans un autre monde, chose dont je m’étais rapidement aperçu. Réta n’était pas forcément mieux. Au moins, ensemble, elles s’occupaient et me fichaient la paix.

Lorsque la Magicienne se fut éloignée, Réta regarda la longue queue qui prenait place devant le marchand de fruits et de légumes. Elle avait besoin de quelques courges pour faire des tartes mais avait la patience d’une Sirène devant un Sorcier sur une plage. Elle ricana bêtement, replaça ses lunettes sur son pif, et s’imposa dans la queue telle une charrette tractée par quatre Réprouvés en rut. Bien sûr, elle écrasa sans doute un ou deux pieds. Et alors ? Elle était vieille et avait tous les droits ! La jeunesse pouvait bien attendre son tour, non mais ! Pourtant, la voix qui s’éleva vint casser les tympans de l’ancienne qui haussa également le ton d’une voix stridente, montant directement sur ses grands chevaux. « Quoi ? C’est MA place pauvr’tâche ! » commença-t-elle avant de reconnaître la femme. Toujours aussi moche celle-là. « Oh c’est toi, Mertle, vieille mycose purulente ! Tu ne mérites pas cette place ! Retourne donc auprès de ton époux puisque tu n’as pas encore eu l’audace de lui crever les yeux, à ce cancer dégénéré ! »

869 mots
Tu m'as fait découvrir un truc avec la chanson. Elle est classe  [Q] Les vieilles rancœurs sont pires que des fruits pourris | Réta & Mertle 2289842337
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Bellada Ward
Sam 07 Déc 2019, 16:45


« Ta place ? » répéta Mertle en criant plus fort encore. Si cette vieille dinde pensait pouvoir gagner au jeu de celle qui criait le plus fort, elle tomberait de bien haut. Elle venait de se dégoter une adversaire redoutable dans cette discipline : la vieille sorcière n'avait encore jamais perdu dès lors qu'il s'agissait d'imposer ses idées en poussant sur ses cordes vocales. Au besoin, elle n'hésitait jamais à distribuer quelques coups de balais bien placés pour assommer celles un peu trop teigneuses à son goût, ou encore à fourrer les poils poussiéreux de ce même balais dans la bouche des trop bavardes -avec de la chance, elles s'étoufferaient ou mourraient empoisonnées à cause de quelques gouttes de potions nocives balayées plus tôt. La vieille bique était donc déjà échauffée par cette odieuse voleuse de place, mais son tempérament colérique s'emporta davantage encore lorsqu'elle reconnut l'identité de la femme. « Réta ! Sale pustule de postérieur infecté ! » s'égosilla la Boggins, sans s'inquiéter du fait que son insulte n'ait aucun sens. « Et puis, qu't'en sais, hein ? Ca s'trouve j'l'ai envoyé au cim'tière d'puis belle lurette ! » Un mensonge, malheureusement. Mertle n'avait pas encore réussi à s'assurer de qui était sur le testament de son goujat de mari, mais elle avait suffisamment de neurones pour deviner qu'elle n’apparaîtrait nul part sur ses papiers, sans doute remplacée par les catins que le pervers visitait quotidiennement. Jusqu'à ce qu'elle trouve le moyen de se déclarer unique héritière de tout son héritage, la mage noire devait s'assurer que rien ne lui arrive, si ce n'était les mesquineries qu'elle lui réservait pour se venger des mauvais coups qu'il lui faisait subir. Bien sûr, la vieille sangsue ne devait pas savoir que Sefus se portait comme un charme, autrement, la bique serait humiliée et, pour préserver son honneur, Mertle devrait trouver le moyen d'assassiner le sorcier dans les plus brefs délais, avec ou sans testament à son nom. « Hum, et puis, s'tu veux pas l'rejoindre, t'as intérêt à me rendre MA place ! » continua la sorcière pour essayer de regagner le contrôle de la situation. « Va donc voir ton magicien de petit-fils, ça nous f'ra des vacances ! » L'insulte se voulait transcendante mais était aisément contournable lorsqu'on savait l'origine magicienne de l'épouse Boggins.

Odette, qui était restée silencieuse tout ce temps en regardant les deux mégères s'égosiller considéra qu'il était temps pour elle de s'interposer avant qu'une bataille de dentiers ne commence. « Allons-allons, belle-maman... Il ne sert à rien de s'énerver à ce point pour une simple place. Cette dame est sans doute pressée et puis... Regardez-là. Elle est bien plus vieille que vous. Son pauvre petit corps doit être douloureux, et puis, elle n'a personne pour lui masser les épaules... » Se disant, la blonde commença à masser les épaules toutes contractées de la sorcière, qui ne retint pas le rire dédaigneux qu'avait engendré le commentaire tout à fait bienveillant de la princesse de contes. « Plus vieille, ça c'est sûr, et toute cassée aussi ! Mais pas d'pitié pour les pauv'cruches incapables d'él'ver leur famille correctement et de laisser des magiciens naît'sous leur toit ! » Mertle fronça les yeux avant de taper le sol de son balais. « Odette ! Va m'chercher c'te citrouille ! J'ai quelque chose à régler immédiatement. Lorsque j'rentr'rai, je veux qu'le ménage soit terminé et qu'le r'pas soit prêt ! C'compris ? » « Bien belle-maman. » dit l'esclave, s'avançant pour embrasser la vieille femme sur la joue. Avant que cela n'arrive, la vieille bique écrasa le pied de la magicienne pour la faire reculer. Elle ne voulait surtout pas que son ennemie de toujours voit cette gredine lui montrer quoi que ce soit d'autre que du respect. Surtout pas de l'amour.

« Bon, assez ! Il est temps d'décider une bonne fois pour toute qu'y'est la plus maléfique des sorcières ! » Aucun doute évidemment qu'il s'agissait d'elle, mais elle désirait le prouver à sa rivale et que celle-ci l'admette également. « J'te défie donc ! » dit Mertle en pointant un doigt crochu en direction de Réta. « S't'es pas qu'une poule mouillée, alors accepte ! »
730 mots


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Kaahl Paiberym
Mar 11 Fév 2020, 15:37



Si ma grand-mère ne s’était jamais illustrée en quoi que ce soit de glorieux, elle était, en revanche, particulièrement efficace pour s’entêter à éliminer ceux qu’elle considérait comme des nuisibles. L’énerver signifiait une guerre à la vie à la mort. Sans doute n’avait-elle d’ailleurs plus aucune idée de la cause du conflit qui les intéressait depuis des décennies, Mertle et elle. Ça n’avait aucune importance. Son nez plat et rouge remua lorsqu’elle se fit traiter de sale pustule de postérieur infecté. Ses lèvres se retroussèrent en un rictus affreux. « Ça m’étonnerait fort ma chère ! » fit la vieille Sorcière d’un ton à la fois malin et mesquin. « La vieille Salvatore du bordel de la rue Niklaus l’a vu en compagnie d’une femme beaucoup plus jeune et belle que toi la dernière fois. Tiens ! » fit-elle avec un mouvement menaçant et triomphant de la main. « Mange ton mariage, vieux Kurbus inefficace ! » Réta se mit à rire, au point de presque s’en étouffer. Elle se racla la gorge plusieurs fois. La vieille femme ne voulait pas perdre contenance face à sa rivale de toujours. Lorsqu’elle raconterait cette histoire, plus tard, elle ne mentionnerait certainement pas ce rire rouillé. Elle le remplacerait sans aucun doute par un réel rire de vraie méchante Sorcière. « Moi, au moins, aucun homme ne me prend le chou avec ses vieux problèmes de perte de libido et d’hémorroïdes ! En même temps, quand on voit ta tête, on ne peut pas reprocher à ton mari d’aller voir ailleurs ! » Réta jubilait, jusqu’à ce que Mertle évoque son petit-fils, moi. Elle faillit en dire plus que ce qu’elle devait mais se retint. Le souvenir de mon regard menaçant sur elle suffit à lui faire ravaler sa fierté. Si elle vendait mon secret, elle savait que j’allais la torturer, bien plus que la vue de sa rivale encore debout. « Ha ha ha ! Mertle ! Je préfère que ce soit l’un de mes descendants qui soit devenu une pisseuse plutôt que de descendre de l'un de ces Mages bouffeurs d’arc-en-ciel et de licornes. » Elle renifla bruyamment, à cause de la vieillesse et du rhume qu’elle se trainait depuis quelques jours. « Tu devrais me rendre MA place et retourner à Caelum, là où est la tienne ! »

Heureusement que je n’étais pas présent, j’aurais été tenté d’arrêter le massacre. Cependant, Réta était une vieille Sorcière, tout comme Mertle. Ma grand-mère s’ennuyait dans la vie et, franchement, quoi de mieux qu’une rivale rencontrée un jour de marché pour rendre son existence bien plus mouvementée ? Au moins, elle aurait quelque chose à raconter à ses amies à l’heure du thé. Le regard de la Sorcière se posa sur Odette. À croire que, comme elle, Mertle avait un petit toutou bien obéissant. Le sien n’était plus là. Dommage, elle aurait pu montrer à cette vieille mycose à quel point Cendre répondait mieux à ses ordres que cette espèce de blondasse. « Qu’est-ce que t’en sais, le caniche ? » demanda-t-elle en s’adressant directement à la jeune femme. « Ha ha ! Mertle ! Je ne savais pas que tu étais de ce genre là ! » déclara Réta avec une fougue renouvelée. « Elle fait quoi, en plus de te masser les épaules ? Elle te borde le soir lorsque tu as peur de t’endormir et elle te fait des bisous magiques en te racontant des contes de princesses et de princes charmants ? » La vieille Sorcière repositionna ses lunettes d’un geste un peu cassé mais qu’elle voulait sec et supérieur. « Moi, au moins, je ne laisse pas des Magiciens vivre avec moi ! Moi je leur crache dessus ! Peuh ! » Il lui semblait évident que la cruche qui accompagnait Mertle en était une. Heureusement, sa rivale n’avait pas eu le temps de voir Cendre. Elle pouvait donc lui reprocher ce qu’elle-même faisait aussi en toute impunité.  

« C’est ça c’est ça, Mertle ! Touuuuus les Sorciers d’Amestris savent que c’est moi la meilleure ! Tu es la seule à ne pas le voir, vieille fouine aveugle que tu es ! Je suis la plus puissante mais aussi la plus belle. T’as vu ton nez ? On dirait une poignée de porte cassée après le passage d’un Réprouvé ! C’est moi la plus cool et ma famille est carrément au top par rapport à la tienne ! » Mon père, son fils, avait été Chancelier des Ténèbres mais il s’était fait tuer par des Sirènes durant le conflit qui avait opposé ces dernières aux Mages Noirs, une véritable honte pour Réta, malgré l'amour qu'elle lui portait et la fierté qui découlait de son statut. « Je mérite cette place alors respecte-moi ! Tu devrais être mon esclave ! Depuis quand tu n’as rien fait de significatif, hum ? » Réta ne pouvait pas parler. Elle n’avait rien fait si ce n’était créer des chats cyclopes par accident. Cependant, prise dans son élan, elle finit par répondre. « Je suis sûre de gagner ! Tu sais comment mes amies t’appelle ? La Morue d’Amestris ! Choisis le défi ! Peu importe, je vais te mettre une raclée dont tu te rappelleras pour toujours, vieille peau rabougrie ! Je vais te cuisiner en bouillon ! Prépare toi ! »

865 mots

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Bellada Ward
Mar 03 Mar 2020, 08:54


Odette laissait son regard alterner entre les deux sorcières. Il y avait quelque chose d'impressionnant à regarder ces deux femmes d'âges murs et à la puissance sans aucun doute redoutable -elle avait pouvait témoigner de l'étendue des pouvoirs de Mertle car celle-ci lui avait déjà donné suffisamment de nuits tourmentées pour savoir que sa magie noire était redoutable, sa rivale devait donc être tout aussi époustouflante. La petite magicienne se sentait honorée à l'idée de pouvoir assister à cette joute verbale. Privilégiée même. Elle restait donc attentive à chaque réplique, essayant de les graver dans sa mémoire. Si un jour quelqu'un désirait écrire la biographie de sa Maîtresse, elle se devait d'être capable de retranscrire avec précision ce qui avait été dit ici ! C'était donc à elle, humble et honnête spectatrice en plus d'être une servante dévouée, de retenir les répliques cinglantes et pleines d'esprit que s'échangeraient les deux oratrices. Une mine excitée jointe à la pointe sérieuse de la concentration dessinait donc son visage. Malheureusement, dans toute sa candeur, elle ne remarqua pas que sa maîtresse se faisait lourdement insulter et que son honneur s'en trouvait honteusement bafoué. Elle ne vit pas non plus la mine colérique qui craquait un peu plus la face ridée et sombre de la vieille bique qui faisait de sa vie un enfer. C'est donc toute guillerette qu'elle laissa échapper un malheureux commentaire qui, au lieu d'encourager sa marâtre, l'enfonça plus encore dans son embarrassement : « Hum, Dame Mertle n'aime pas le bouillon... Par contre, elle adore le ragoût ! Devrais-je aller chercher les ingrédients pour vous en cuisiner un ce soir lorsque nous serons rentrées du marcher, belle Maman ? » La jolie blonde se retourna vers sa geôlière. Cette-dernière s'était mise à trembler à cause de la colère qu'elle essayait de retenir : elle ne voulait pas perdre la face devant cette vieille rabougrie de Reta.  « Non, 'spèce d'andouille incapable ! C'qu'j'veux, c'est ma citrouille ! Prends-moi d'la Citrouille - et pas d'la courge com'la dernière fois, sale incapable- et qu'ça saute ! » Pour ponctuer son ordre, la vieille bique s'arma de son balai et fouetta le derrière de sa servante, l'envoyant une à deux places devant dans la queue. Malgré sa défaite verbale, elle parviendrait au moins à avoir sa citrouille avant son éternelle ennemie !

Une fois assurée que l'écervelée de service s'occupe de ses emplettes, Mertle se retourna vers sa vicieuse concurrente. « Quant à toi, face de pet, prépare-toi à ravaler ton dentier ! Nous allons nous affronter sur trois épreuves ! La première s'ra gagnée en... » La vieille bique se retourna pour observer les alentours, cherchant une source d'inspiration maléfique pour définir les règles de la première manche. Elle scruta les échoppes alentours, les stands du marché, la foule occupée et désagréable... Finalement, ses yeux cernés tombèrent sur une petite fille occupée à déguster une sucette. Son esprit nuisible s'imagina déjà réduire le petit plaisir gourmand de cette mioche d'un peu trop bonne humeur au goût de la chouette. « ... En f'sant pleurer le plus d'gamins possibles ! On s'laisse dix minutes et on s'retrouve ici même ! Si l'une d'nous arrive en retard, elle est disqualifiée ! Celle qu'en a fait chouiner l'plus remporte la manche ! » décréta-t-elle, satisfaite de sa trouvaille. Elle savait néanmoins que personne ne pouvait faire confiance à cette perfide menteuse : pour que le combat soit équitable, il fallait une gardienne neutre et honnête qui puisse témoigner de la bonne fois des concurrentes. Trouver cet arbitre ne serait pas une mince affaire. La corruption était un passe-temps comme un autre dans cette ville dont le peuple noircissait les coutumes.  « J'peux pas t'faire confiance ! Avec ton gros groin de truie, ça s'voit qu'tu m'prépare un coup fourré ! J'veux pas de mensonge ! Il nous faut donc un arbitre. » Mertle ne faisait pas suffisamment confiance aux gens de son peuple - trop facilement soudoyables à son goût - pour choisir un inconnu dans la foule. Au lieu de ça, la mage noire claqua des doigts et fit apparaître une lanterne qu'elle refourgua à son adversaire. C'était en réalité une citrouille taillée. Elle était cependant douée de parole et d'une conscience qui lui était propre. « Tu gard'ras c'te lanterne près d'toi, et elle m'fera un compte rendu ! » Expliqua-t-elle. « Bon alors, à vos marques, prêt, partez ! » hurla-t-elle le plus fort possible pour essayer d'échapper au fardeau d'un surveillant.
770 mots avant matraquage.


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Kaahl Paiberym
Mer 13 Mai 2020, 13:59



Ma grand-mère jeta un regard ravi à cette idiote que sa rivale de toujours semblait trainer partout. À ses yeux, Odette n’était qu’une pauvre âme en perdition, bien trop sotte pour servir les desseins de Mertle et, finalement, cette dernière ne méritait que ce qu’elle avait. Elle n’était pas assez intelligente pour se rendre compte que la présence de Cendre à ses côtés n’était qu’un reflet de ses propres échecs. Les vieilles rombières n’avaient rien accompli de leurs vies et, à présent qu’elles étaient presque au bout du rouleau, leur mauvaise foi seule les maintenant loin de l’Au-Delà, elles passaient leur temps à se taper dessus, entourées d’animaux de compagnie douteux. Odette comme Cendre ressemblaient à des familiers à forme humaine. « J’espère que tu profiteras de ta courge, Mertle, parce que la dernière fois que t’as dû voir celle de ton mari, c’était y a quarante ans, avant l’arrivée de ton herpès génital. » Mon ancêtre faisait une fixette sur toutes les maladies sexuellement transmissibles. Elle n’en avait pas eu beaucoup dans sa vie mais le peu qu’elle avait eu, à cause de quelques-uns de ses amants Sorciers qui n’avaient pas supporter de la voir roucouler avec d’autres, l’avait traumatisée. Elle s’était vengée, oh ça oui. Les hommes étaient loin de ses préoccupations aujourd’hui, sauf pour les critiquer ouvertement en les traitant d’incapables. Maintenant qu’elle avait quelques verrues, du poil au menton qu’elle avait la flemme de se retirer et un nez aplati par le temps, elle n’était plus vraiment la beauté de jadis.

Réta plaça ses poings sur ses hanches en fixant l’espèce de tête de tomate moisie qui était en face d’elle. « Moi, les mioches, je les fais pleurer rien qu’en souriant ! Tu crois vraiment que tu vas gagner, vieille branche bouffée par les vers ? Laisse-moi en douter ! La seule qui va chialer, c’est toi, lorsque l’un de ces morveux t’aura fait comprendre que ton visage ressemble à celui d’un lépreux après un passage à la râpe à fromage ! Dans deux minutes à peine, j’aurai vidé toutes les larmes du corps des drôles d’Amestris. » Ma grand-mère n’avait aucune idée véritable de ses réelles capacités. Pour elle, elle était extraordinaire, une grande Sorcière, maléfique à souhait. Elle se donnait en spectacle mais, heureusement, elle n’avait pas assez de prestance pour que ce duel prît des proportions miraculeuses. Pourtant, des passants les regardaient, parfois intéressés, parfois amusés et d’autres fois avec une certaine pitié.

La vieille décrépie qu’était Réta partit au signal de Mertle. Elle fixa la lanterne citrouille. « Si tu n’es pas honnête ou de mon côté, je te couperai tellement en morceaux que même les courges pomarines paraîtront plus badass que toi, capish ? » Sans perdre plus de temps, la terrifiante Mage s’élança dans le marché. Des coups de canne s’abattirent sur des bambins, à peine âgés de deux ans. « Bien fait, t’es moche ! Toi aussi ! C’est quoi ces yeux bleus ? Tu t’es pris pour une cyanose congénitale ou bien ? Et toi ? Tu mériterais qu’on te coupe les doigts, au moins tu ne les enfoncerais plus dans la bouche d’égout bouchée qui te sert de nez ! » Pourtant, la vieille peau savait aussi qu’elle ne pourrait pas battre sa rivale à coups de canne. C’était efficace mais pas assez. Aussi, elle poussa les personnes qui faisaient la queue afin d’acheter des tomates enchantées. Celles-ci étaient particulièrement pratiques pour les exécutions publiques. Non seulement elles tachaient mais en plus elles puaient. « Je suis vieille ! Dégagez bande de privilégiés ! La mort n’attend pas, moi non plus ! » clama le cauchemar ambulant. « Ha ha ! Dans ma jeunesse j’étais la meilleure aux fléchettes, je vais leur refaire le portrait à ces morpions de malheur ! » s’écria-t-elle sans se préoccuper du fait que Mertle n’était pas à ses côtés. Elle commença à viser les têtes blondes qui se promenaient, sans aucune pitié. Malheureusement, ce n’était pas si productif. Elle avait su viser, par le passé, mais depuis, sa vue n’était plus tout à fait ce qu’elle avait été. Tant pis, elle allait écraser les tomates directement dans la face des couches puantes.

Après dix minutes, elle revint au point de rendez-vous, fière comme un pou qui aurait réussi à contaminer quatre races rien qu’en pondant ses œufs dans les cheveux d’un Luxurieux qui se serait empressé de faire tout le travail de propagation pour lui. « Alors Mertle, sale crème pour les mains oubliée dans un coin, combien t’en as eu ? Moi vingt-deux ! Qu’est-ce que t’as à dire ? Ploie devant moi, espèce de varice de Lyrienn ! »

779 mots

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Bellada Ward
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Bellada Ward
Mar 19 Mai 2020, 07:38


Musique
Si vous êtes émétophobe, il faut peut-être éviter de lire le deuxième paragraphe.

Aussitôt le signal donné, Mertle fonça sur sa cible, tel un aigle fusant vers sa proie. Quoi que cette comparaison paraîtrait bien trop avantageuse pour décrire la vilaine. Les rapaces évoquent sans doute une image de puissance, de grâce, de force de la nature et d'intimidation. Il n'y avait, chez la vieillarde, rien de tout cela. Son corps endoloris se déplaçait avec difficulté, claudiquant en s'appuyant sur sa canne, tout en lâchant des glapissements de douleur lorsqu'elle butait sur une brique du pavé mal imbriqué ou qu'elle se cognait l'orteil contre l'un des établis du marché. Elle tenait davantage de l'animal blessé et impuissant que d'un fier voltigeur piquant sur sa victime. Malgré tout, une vieille femme avec un air dément attaché au visage a toujours un petit effet, et le gamin dont elle s'approcha s'était figé pour l'observer, ses yeux s’agrandissant d’ahurissement à chacun de ses pas. Une fois à sa hauteur, la vieille bique s'empara de la sucette que le mioche continuait à lécher, la lui arrachant des mains. « Qu'est'c'qu't'as, l'merdeux ? T'veux mon portrait ? Bah faut faire la queue ! Si'tu veux pas qu'j't'étouffe avec ta friandise, baisse les yeux ! BAISSE LES YEUX TE DIS-JE ! Voilà, sale mioche, faut vraiment t'apprendre les bonnes manières, 'spèce d'bon à rien. » Mertle jeta la sucrerie au sol, là où regardait sa victime, et l'écrasa en mille morceaux sous son talon. Se sentant machiavélique, la mauvaise bique se mit à rire d'un air malveillant. Sa joie sembla se décupler lorsque l'enfant partit en courant et pleurnichant, bien loin de sa tourmenteuse. Malheureusement, elle n'avait pas le temps de se réjouir : elle devait causer le plus de malheur à ces petits ingrats qui osaient sourire en la voyant se dandiner !

Usant de sa magie, la méchante dissémina quelques maladies désagréables, ne visant que les plus vulnérables, c'était à dire les enfants, dont la résistance à la magie était trop faible pour lui résister. Lux in Tenebris faisant son effet, elle propagea des poussées d’urticaires sur les visages bien trop joyeux des bambins. Elle gâta les mines rêveuses en y faisant pousser de douloureux furoncles. Elle provoqua des maux de ventre, quelques migraines chez des nourrissons, des saignements de nez inattendus et autres mesquineries. Portée par l'excitation de répandre la douleur et le mal, Mertle commençait à en oublier son arthrose, se mettant presque à courir, ne laissant sur son passage que l'écho de son rire de plus en plus ridicule avec sa gorge desséchée qui lui donnait envie de tousser. La mesquine tira le pompon en repérant un groupe de huit gamins. Elle se concentra et usa du peu de magie qu'il lui restait pour provoquer de terribles nausées, qui débouchèrent sur des vomis. Celles et ceux qui n'en étaient pas arrivés jusque-là se retrouvèrent néanmoins éclaboussés par les jets d'acides putride ! Autant dire que tous ces morveux coururent se réfugier dans les jupons de leurs mères ! Mertle n'eut pas le loisir d'admirer son œuvre plus longtemps : le délai touchait presque à sa fin et elle devait encore faire tout le chemin de retour.

« Mmf ! Espèce de vieille moule desséchée ! Tu ferais mieux de ravaler ton sourire ! » pesta la Boffin en entendant la réplique de Réta. « Parc'qu'moi, j'en ai fait chialer vingt-cinq ! Et toc ! » répliqua la vieille sorcière, avec un air triomphal. C'était un mensonge. Si son compte était bon, elle n'en avait fait pleurer que vingt-et-un. Mais elle était certaine que sa magie avait affecté d'autre morveux qu'elle n'avait pas repéré, alors, avec la marge d'erreur, elle devait sans doute monter jusqu'à vingt-cinq ! Non ? Tant pis. De toute manière, elle ne supportait pas l'idée de perdre face à sa vieille ennemie. Hors de question qu'elle l'admette, alors vérité ou mensonge, elle ne ressentait aucun scrupule à prétendre gagner. « Tu t'es ramollie, vieille choucroute fermentée ! Tu passes trop d'temps avec le magicien qui t'sert d'p'tit fils ! Il t'a adouci ou quoi ?! » Mertle esquissa un rictus moqueur mais regretta bien vite son engouement à user de la magie sorcière. Son corps subissait également un contre-coup très désagréable. Elle se sentait elle aussi nauséeuse. Son teint était devenu cireux et une fine pellicule de sueur commençait à recouvrir son corps, telle une seconde peau. Ne voulant pas trop le montrer, la vieille bique s'assit sur le panier d'une inconnue qui avait laissé ses achats dans un coin pour aller acheter d'autres légumes un peu plus loin. La vieillarde respira profondément quelques fois avant de retrouver tous ses moyens et de se relever. « Bon, pour la deuxième épreuve, il faudra... dire les pires insultes ! On a l'droit à trois essais, et ce s'ra à Odette d'nous juger ! »
838 mots
J'ai tiré le nombre de victimes au sort. ^^


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[Q] Les vieilles rancœurs sont pires que des fruits pourris | Réta & Mertle 2exr
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Lun 09 Nov 2020, 19:34



Les vieilles rancœurs sont pires que

les fruits pourris



« Vingt-cinq ???!!! » Ma voix dérailla sous l’effet de l’émotion. J’étais certaine que cette vieille huître pourrie mentait. C’était bien son genre, à cette crotte de nez oubliée sous le bureau d’un gamin de maternel. Je fronçai les sourcils et croisai les bras. J’allais lui faire regretter son outrage ! J’étais la grande Réta Paiberym ! J’avais inventé les chats cyclopes pendant que, elle, se trimballait un chat ordinaire. Minou ? Quel prénom ridicule ! C’était digne d’une Magicienne aux pantoufles fuchsias et à la robe de chambre à fleurs ! Quelle indignité ! Elle était la honte des Mages Noirs ! Une morue qui avait attrapé une mycose sur l’ensemble de son corps ! Une Sirène aurait été plus agréable et efficace qu’elle ! Et dire que je haïssais ce peuple de ratés n’était qu’un euphémisme.

Lorsqu’elle parla de mon petit-fils, celui que je pensais jusqu’ici être le pire déchet que l’univers eût un jour porté, un traître à sa race, je grimaçai. J’avais envie de lui balancer la vérité, à cet herpès congénital. Pourtant, me rappeler le regard du concerné coinça mes mots au fond de ma gorge. « Et toi, tu passes beaucoup trop de temps à regarder ton mari s’en taper d’autres dans ta propre maison, ma pauvre ! Ça doit être tout desséché là-dessous ! J’espère que tu as de quoi nourrir les araignées qui habitent ton tunnel ! On en parle de votre descendance ? Le sperme de ton mari a donné des trolls aux quatre coins d’Amestris, des bâtards ! Ce serait dommage que les femmes en question demandent à ce dernier de reconnaître sa paternité ! Quelle honte ! » Je souris, méchante. « Tu n’étais déjà pas belle à l’époque alors maintenant… on dirait un Eversha gorille qui serait passé au moulin à légumes ! » Je parlais mais je n’étais pas mieux. Dans mon esprit, pourtant, je représentais la Sorcière parfaite. Certes, j’étais vieille mais j’avais encore de beaux restes, sans parler de ma répartie qui en aurait bouché un coin à n’importe qui. « Au moins, je sais qui sont les enfants de mon mari ! Ses gènes ne se trimballent pas chez les enfants de prostituées et de Sorcières de bas étage à la mords moi le nœud ! »

Lorsque la vieille bique s’assit sur le panier d’une étrangère, pleine de sueur, je crus que mon magnifique et maléfique discours en était la cause. Je me mis à rire, comme une vraie méchante. « Hi Hi Hi Hi ! » Malheureusement, la méchanceté a un prix. J’avalai de travers et me mis à tousser. J’aurais eu des crapauds dans le fond de la gorge que le bruit n’aurait pas été différent. Je m’accrochai à la veste d’un homme, tirant dessus. Il me regarda avec dégoût et essaya de s’éloigner, en vain. Je n’avais pas beaucoup de force mais j’étais déterminée à le garder près de moi pour me soutenir. Manque de chance, il n’était pas bien plus puissant. « Reste ici le moche ! » lui lançai-je, entre deux éternuements. Je finis par me racler la gorge et par cracher par terre, sur les pieds du bonhomme. Une fois calmée, je le lâchai pour regarder Mertle. J’écoutai sa proposition. Je croisai de nouveau les mains sur mon buste. « Je ne crois pas non ! Déjà parce que tu as triché à l’épreuve précédente, vieille harpie boursoufflée ! Je suis sûre que tu n’as même pas fait pleurer autant de sales mioches mais que c'est eux qui t'ont fait chialer ! Ensuite… Odette ? Tu crois que j’te vois pas venir ? Elle va t’avantager, ta blondasse ! De toute façon, c’en est fini de ce duel ridicule ! Je vais t’étrangler et libérer ton abruti de mari de ta présence ! Peut-être qu’il pourra enfin se remarier à une VRAIE Sorcière, ensuite ? » Ni une ni deux, je me jetai sur elle, dans l’objectif de mettre en application ce que je venais de dire. Néanmoins, je fus retenue par derrière par un autre homme, un de la garde. La pression sur mon vêtement suffit à m’empêcher d’avancer. Je me débattis pourtant, en moulinant des bras, n’ayant pas l’intention de laisser qui que ce fût me priver de ma victoire. « Lâche-moi, pauvre cake dégénéré ! Laisse-moi en finir avec elle ! » « Mesdames, je vais vous demander de vous calmer. » dit-il, absolument pas impressionné par nos auras phénoménales. Encore un fou qui se croyait supérieur à tout le monde ! Je me retournai. « Tu vas nous demander quewwaaah ? Tu te prends pour qui, espèce de bouse de Bicorne ? » Néanmoins, lorsqu’il fut réellement en face de moi, je me calmai. Un peu trop tard. Ma promenade au marché semblait terminée. Avant qu’il ne m’emmenât, je menaçai Mertle de ma canne. « Ce n’est pas fini, Mertle ! Nous nous reverrons pour continuer nos affaires ! Si ton mari ne t’a pas étouffée d’ici là ! » Il n’avait pas intérêt, ce vieux crouton, sinon il le regretterait ! Mertle était à moi ! Foi de Réta !

846 mots
Si tu déclares la quête, j'aimerais bien un point de mauvaise foi force pour Réta s'il te plaît  [Q] Les vieilles rancœurs sont pires que des fruits pourris | Réta & Mertle 1628

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