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 [Q] - La vie continue - Feat Mertle.

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Dim 27 Nov 2022, 21:00

Spoiler:

Gabriel attendait avec difficulté dans le salon, faisant les cent pas, que sa mère finisse de corriger les devoirs donnés par les enseignants de son école. C'était d'habitude son père qui s'occupait de l'éducation à la maison du jeune adolescent, mais depuis la chute de l'étoile de la Lune Noire et la destruction partielle de la cité d'Amestris, le paternel était souvent sollicité pour des heures supplémentaires. C'était donc sa mère, forcée d'être à la maison suite à la destruction de l'échoppe d'herboriste dans laquelle elle travaillait, qui s'occupait de lui faire l'école à la maison. Gabriel s'était donné beaucoup de mal pour rédiger la rédaction demandée par son professeur sur les événements entourant la destruction de la Prison.


- J'ai fini de te corriger.


Gabriel sursauta. Sa mère était rentrée dans la pièce sans faire de bruit. Elle leva un sourcil en voyant sa réaction.


- Je t'en pris ne prends pas peur comme ça. C'est ridicule. Tu ne seras jamais un grand sorcier si tu as peur du moindre bruit.


- Oui mère. Qu'avez-vous pensé de mon devoir ?


Si Gabriel était aussi intéressé par ce que pensait sa mère de son devoir, c'est parce qu'il avait négocié une récompense. Le fait de pouvoir sortir de la maison et de se promener dans la cité. Depuis son escapade au cimetière et la mort de ses amis, il avait été privé de sortie jusqu'à nouvel ordre. Les seules exceptions étaient d'aller à l'école et d'avoir assisté à la Crucifixion. Cependant, après les événements de la seconde exception et la destruction partielle de l'établissement scolaire, il avait été condamné à rester à la maison. Cela faisait déjà deux semaines depuis la catastrophe et il s'était fixé comme objectif d'être irréprochable, et même si l'épisode du cimetière n'avait pas été pardonné par ses parents, la seule chose qui pouvait les détendre étaient les bonnes notes. Cela déjà deux semaines depuis la catastrophe et il s'était fixé comme objectif d'être irréprochable, et même si l'épisode du cimetière n'avait pas été pardonné par ses parents, la seule chose qui pouvait les détendre étaient les bonnes notes.


- C'est convenable. Je le ferai parvenir à ton professeur.


- Je peux donc…


- Je n'ai pas fini. Oui, tu as rédigé une bonne rédaction. Seulement, tu as rendez-vous, à l'église.


- Mais vous aviez promis que je pourrai sortir, même père était d'accord…


- Le fait est qu'il y a un sérieux problème. Un problème honteux pour notre famille : ton absence de magie !

- Mère… Je vous en prie… Il y a des rapports qui ont été écrits durant ces derniers siècles qui attestent que l'apparition retardée de pouvoir magiques chez les sorciers étaient quelque chose de commun … Je suis sûr qu'en attendant un peu…


- STOP !


La voix de sa mère emplit l'air ambiant. Le lustre au-dessus d'eux bougea légèrement. Une sorte d'aura sombre semblait émaner de la femme.


- C'est une honte pour nous. Pour notre famille. Ton entrée tardive à l'académie est pesante. Tu iras donc voir les sœurs une fois par semaine pour assister à une thérapie qui a pour but de faire ressortir ton potentiel. Maintenant, va et ne t'avise pas de changer de chemin, je le saurais.


Gabriel sortis de la maison, l'air frais extérieur l'avait forcé à mettre un manteau assez épais pour le protéger des vents mordants. Il était à la fois apeuré et en colère. Apeuré, car il avait entendu parler des thérapies des sœurs du couvent de son quartier et il ne savait pas si ça marchait, Gabriel avait entendu parler des jeunes sorciers et sorcières traumatisés par les expériences qu'ils avaient vécues entre ces murs. En colère, car ses parents, encore une fois, faisaient passer leur réputation avant le bien-être de leur enfant. Il y avait vingt minutes de marche jusqu'à sa destination, Gabriel devait parcourir les rues délabrées de la cité. On pouvait voir des commerçants qui s'affairaient à reconstruire leur échoppe, des passants marchands entre les gravats des maisons effondrées et des soldats de la garde en train de régler de nombreux conflits. Gabriel arriva sur une vaste place bondée de monde. D'ordinaire, elle servait à des représentations artistiques ou à des proclamations publiques. Là par contre, elle avait été réquisitionné pour servir de place de marché. La plupart des maraîchers, bouchers et autres commerces de nourriture du quartier ayant été détruits par la chute des morceaux de la Lune Noire, les commerçants avaient été autorisés à continuer leur travail sur la place.


Gabriel commença à forcer un passage dans la foule. Il aimait cette atmosphère, signe que la vie ne s'était pas arrêtée malgré les récents événements. Il s'apprêtait à quitter la place et continua son chemin quand il remarqua une foule de personnes amassées autour d'un homme habillé d'une longue robe de cérémonie grise couvert de runes dorées.


- Repentez-vous ! Tout ceci est arrivé, car nous avons douté de l'élu de notre déesse. Nous devons sauver nos âmes et prouver notre allégeance à Ethelba ! Nous devons nous repentir !


Tout en pointant son doigt sur chacune des personnes présentes de son auditoire, il continua son réquisitoire.


- Reprenez les coutumes d'antan, remettez vous à prier quotidiennement et augmentez les offrandes aux temples !


Gabriel, inquiet, leva sa main et d'une voix tremblante demanda.


- Mais quand est-ce que nous serons que la puissante Ethelba nous a pardonnés ?
mots : 946
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Mertle
~ Sorcier ~ Niveau I ~

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Mertle
Dim 08 Jan 2023, 15:52


La vie continue
Gabriel & Mertle

Mertle compta nerveusement ses billets. Le chaos engendré par la crucifixion n'avait laissé personne indemne et ceux qui avaient survécut à la chute de l'astre noir se retrouvaient sans rien. Amestris avait été ravagée, et bon nombre des adorateurs d'Ethelba se retrouvaient sans le toit. Madame Boffin se trouvait dans ce cas de figure. Bien que sa survit représenta à elle seule un miracle, et qu'elle se fut vanté haut et fort être elle aussi une élue de la sinistre Aether, la suite des évènements se révélait moins glorieux pour la vieille mage. Son modeste appartement, où elle avait conservé toutes ses possessions, avait été réduit en gravât. Elle n'avait plus un sous en poche. Personne ne voulait plus d'elle. Il aurait été naturel de s'effondrer et de pleurer sur son sort. Elle l'avait fait, en réalité, lorsque chacun de ses enfants lui avaient claqué la porte au nez les uns après les autres. Quelle bande d'ingrats : elle les avait porté, les avait nourri et les avait habillé durant toute leur enfance, et maintenant qu'elle avait désespérément besoin d'eux, ces pourritures lui tournaient le dos. Elle leur ferait payer. C'était ce besoin viscéral de vengeance qui l'avait maintenu debout, malgré son arthrose et son nez enrhumé. Odette, qui avait silencieusement veillé sur elle, y était sans doute aussi pour quelque chose mais accordé du crédit à cette magicienne de pacotille était tout bonnement hors de question. Fort heureusement, Minou avait également survécu à ce carnage et avait retrouvé son humaine de compagnie :  ses coups de griffe avaient remis Mertle sur la bonne voie. Elle ne pouvait pas s'accabler sur son sort, elle devait trouver une solution, et rebondir.

La résilience était sans doute une qualité propre au peuple des sorciers. Il le fallait bien : les maléfiques étaient de sinistres personnages et au sein même de leur peuple, les coups bas se faisaient quotidien. Si l'on échappait à la mort que nos voisins nous réservaient, il fallait parvenir à rebondir, et vite. Alors le peuple des mages noirs semblait avoir développé comme une seconde nature. A force de côtoyer le chaos, ils semblaient parvenir à l'apprivoiser et à en trouver la sortie. Ainsi, si les sorciers étaient loin d'être d'aussi fins bâtisseurs que leurs cousins, il n'en restait pas moins que la magie coulait dans leurs veines et que des mesures avaient été prises pour restaurer la grandeur de leur chère capitale. Il était hors de question que le royaume se transforme en tas de cendre, que leurs ennemis pourraient piétiner. Ils étaient des phénix : ils renaîtraient de la ruine dans laquelle ils étaient tombés et l'Histoire ne retiendrait que le brio avec lequel ils s'étaient relevé de ce coup dur.

La Boffin avait donc dû faire preuve de cette même résilience pour ne pas se laisser abattre. Et, plutôt que de dormis dehors, elle avait su négocier la seule chose qu'elle avait en sa possession en échange du gîte et du couvert. Elle avait négocié le corps de son esclave contre un repas et une couchette dans une cave. La fois suivante, ça avait été contre quelques billets. La pauvre magicienne avait subit sans rien dire : protester lui aurait voulu des coups supplémentaires - le balais avait lui aussi miraculeusement survécu avec sa propriétaire. Mertle, satisfaite de la façon dont elle gérait sa barque, s'était laissée tentée par un aller au marché - elle avait besoin d'ingrédients pour créer une potion qui lui permettrait d'asservir l'un des charpentier, et l'obliger à s'occuper de son habitation de toute urgence. Le religieux avait alors capté son attention, et elle s'était arrêté un instant pour l'écouter - ou surtout pour reposer sa hanche douloureuse.

Lorsque le minot ouvrit la bouche pour poser sa question, Mertle, qui s'était arrêté à quelques pas seulement de lui, fit claquer sa langue contre son palais, comme irrité par sa bêtise. « Qu'est ce qu'i vous apprennent à l'école, d'nos jours ? » s'impatienta-t-elle en roulant les yeux au ciel, comme si la réponse était évidente. « C's'ra quand on lanc'ra l'chaos sur les autres ! » Il fallait l'éprouver pour le comprendre, mais les Sorciers étaient avant tout nés pour le répandre. Ethelba les aurait pardonné lorsqu'elle leur rendrait la capacité de le diriger vers d'autres qu'eux-mêmes. Heureusement, leurs prières seraient bientôt entendue, un troupeau de buffles se dirigeant dores et déjà vers la tombe que les enfants de la discorde étaient en train de creuser pour eux. Mertle posa une main sur l'épaule du gamin, tandis que le religieux reprenait son monologue menaçant - l'aigrie s'étant persuadée d'être spéciale au yeux de la divinité, ne se sentait que peu concernée par ses mises en garde, signe affligeant de sa propre bêtise. « Gamin, 'coute moi bien. » grogna-t-elle entre ses dents serrées - elle ne pouvait desserrer la mâchoire à cause de la douleur de son vieux corps agonisant. Avec des gestes saccadés, elle attrapa un billet durement gagné, et le tandis devant les yeux du minot. « Va m'chercher c'dont j'ai besoin : trois écailles d'sirène dorée, que'ques plumes de cygne noir, et soixante-six grammes d'poudre d'racine d'sapin. » La vieillarde fit mine de poser le billet dans la main de son nouveau coursier, mais se ravisa au dernier moment. Elle darda son ongle sur sa poitrine. « Soit pas sot, l'marmot. » le mit-elle en garde. « J'ai ensorcelé mon argent : s'tu tentes d'acheter quoi qu'c'soit d'autre avec, i't'transformera en limace pour le reste d'tes jours, et j'm'assurerai d't'écraser avec mon talon, c'compris ? » Elle le toisa intensément avant de finalement lui donner la monnaie. « Bien, magne toi, j'ai pas qu'ça à faire. » fit-elle avant de lui donner un coup de canne pour le faire déguerpir.
1013 mots
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