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Dim 25 Oct 2020, 23:54

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« Il semble que la mort imminente pousse à agir. »

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Intrigue/Objectif : Deccio s'amuse à créer des pièges et autres mécanismes afin de tester la volonté de vivre de ceux qu'il choisit. Et voir ce qu'il sont capables de sacrifier pour ça.


Tout, tout, tout est fini entre nous ! chantonna Deccio en se servant d’outils pour contrôler le fonctionnement d’un appareil. À l’aide d’un tournevis et d’une pince, il resserra la pression exercée par une plaque de fer. En passant son doigt au niveau d’un orifice, le piège se referma sur ce dernier à une vitesse où il put largement y échapper. Le délai était bien trop long. Il manquait encore de vivacité. En l’alimentant avec une bonne dose de magie, il pouvait éventuellement accélérer le processus, mais le blondinet excluait tout recours à celle-ci pour une question de praticité. Certains disposaient d’un don pour l’annuler. Et c’était sans compter sur de multiples aléas - tels que la localisation qui affectait directement son utilisation. Si la magie influençait considérablement le monde d’aujourd’hui, ce n’est pas pour autant qu’ils devaient en être dépendants. À partir du moment où il pouvait s’en abstenir, nul doute qu’il ferait l’impasse sur elle. Il y avait une seconde raison cachée derrière ce choix. Les mécanismes qu’il concevait avaient un but bien précis ; révéler les bénéfices des péchés aux contestataires et surtout les absoudre de ce crime. Lorsque la première étape, celle de la vente ne fonctionnait pas, il passait à la seconde. Celle-ci avait pour objectif de faire céder les plus têtus en leur soumettant ce qui se faisait de mieux dans le monde de la tentation. Pour la luxure, il sélectionnait plusieurs femmes ou hommes qui excellaient dans un lit. Pour la colère, il manigançait l’attente aux plus grandes joies de l’élu. Pour la paresse, il éduquait les travailleurs vers une voie sans besognes, sans insulte envers son corps et son esprit. Pour l’envie, il jouait avec les désirs les plus enfouis de chacun. Pour la gourmandise, il chassait les créatures les plus raffinées pour aider à préparer des plats que même les Dieux leur jalousaient. Concernant l’orgueil, il suffisait de les brosser dans le sens du poil en vantant leur existence en leur faisant miroiter un brillant avenir. Enfin pour l’avarice, la clé résidait dans l’exposition d’un grand nombre de richesses en démontrant par A plus B qu’ils pouvaient obtenir absolument tout ce que leurs âmes convoitaient. Bien entendu, aucun Démon n’apprenait ces formules par cœur dans un ouvrage ou au fond d’une pièce, les fesses fourrées sur une chaise.

Chacun appliquait sa propre méthode en fonction du caractère et du taux de réussite qui en résultait. Deccio qui détestait la passivité prenait ce propos à bras le corps comme il affronterait n’importe quel adversaire dans ses arts martiaux. D’abord, il s’intéressait à la personnalité de ses sujets, et ensuite il usait de tout son savoir et tous les moyens à sa disposition pour manipuler pleinement ceux qui dansaient au bout de ses fils. Le marionnettiste s’instruisait au jour le jour, aussi bien sur ses erreurs que sur ses succès parfois hasardeux. Il adorait apprendre, et plus que tout, il aimait découvrir être capable de plus. D’avoir la possibilité de faire mieux, de progresser encore et encore. Sa crainte la plus tenace résidait d’ailleurs dans cette limite à laquelle il espérait ne jamais être confronté. Il avait vu des individus prometteurs irradiant de leurs simples présences être démunis face à ce mur insurmontable. Des gens souriants constamment portés par la bonne humeur, être subitement hantés par la dépression et la solitude. Était-ce là le destin réservé à tous ceux qui franchissaient la ligne ? Passer du statut d’homme à celui de légende constituait-elle vraiment une peine de mort programmée ? Deccio refusait de croire à telles sornettes. Nombreux furent les contre-exemples à se détacher de ce sort funeste. Quelques rares élus pouvaient accéder au panthéon de la gloire. Mais très peu purent le supporter. Avant d’avoir la légitimité d’être comparé à ceux-ci, il restait cependant énormément de travail à faire sur lui-même, et celui qu’il mettait en œuvre actuellement fit partie de cette sélection. Son engin parfaitement réglé, le blondinet attrapa le casque en métal dans une main, une torche dans l’autre. Il descendit les quelques marches qui menèrent à sa pièce fétiche ; la cave. Elle ne contenait plus les sempiternelles poupées figées, puisqu’elles avaient délibérément étés déplacés dans un entrepôt plus spacieux. Sa société commençait à fleurir, et du personnel avait dû être embauché en conséquence pour maintenir les profits à flot.

Restait que le Démon ne parvint pas à se contenter d’une seule activité, aussi lucrative soit-elle. Il en voulait toujours plus, sûrement car il appréciait d’autant plus s’ouvrir à la diversité. Cela dit, ce qu’il s’apprêtait à faire n’avait pas pour but d’assurer des revenus, mais de corriger certaines défectuosités indépendantes de sa volonté. En rentrant dans la matrice du Diable, le blondinet lança sa torche sur le côté, celle-ci embrasant l’embrasure des murs et de la porte, écartant les ténèbres par les flammes. Toutefois, celle-ci ne rongea ni le bois ni l’intérieur. Elle intervenait avant tout sur le modèle d’une barrière servant en priorité à empêcher toute intrusion, et à contrario à prévenir les évasions. Seul le maitre des lieux était en mesure d’aller et venir comme bon lui semblait. Il en était tout autrement pour la pauvre créature bridée entre des barreaux métalliques. À terre, le visage pâle et dépeint par la famine, une jouvencelle que l’on pouvait facilement identifier en qualité d’Ange avait le corps torturé, couvert par une quantité astronomique de plaies. Ses ailes en revanche parurent parfaitement intactes, comme si elles avaient étés épargnés par le responsable de cette agression. Malgré tous ses essais, celle-ci avait refusé de mordre dans le fruit défendu de la tentation. Un choix qu’elle allait amèrement regretter. Du moins, sauf si elle arrivait à montrer que son désir de vivre était plus important que tout le reste. Pour se faire, elle devrait néanmoins faire face à l’une de ses épreuves concoctées par ses soins. En déverrouillant la cage, le Démon la gratifia d’un puissant coup de pied dans le visage pour l’empêcher de réaliser la moindre rébellion. Ployant les genoux pour être à sa hauteur, il profita de son inconscience pour sceller de larges menottes en métal à ses poignets, son cou et à ses chevilles. Il harnacha ensuite le tout grâce à une chaine qui la tracta dans les airs.

Enfin, alors qu’elle rouvrit à peine les yeux, Deccio planta un ultime appareillage dans son dos, des espèces de pinces se fixant profondément dans la racine de ses côtés. L’ancrage lui arracha un cri de douleur, mais ce n’était rien comparé à ce qu’elle allait subir si elle continuait à se fourvoyer. Tôt ou tard, elle prendrait conscience où la mènerait son entêtement. Pourvu qu’elle s’en rende compte avant qu’elle ne puisse plus faire machine arrière. Dès lors où tous les mécanismes furent en place, le Seigneur de la tourmente se glissa dans un vestibule tout juste assez étroit pour ne permettre l’accessibilité qu’à une personne. Ce dernier ressemblait à une sorte de cercueil intégré dans le mur, une légère brèche rectangulaire autorisant le Démon à observer la scène malgré son enfermement. Il était désormais temps de passer aux règles de cette partie. Car oui, s’en était une. A la différence près qu’elle était la seule à pouvoir jouer, tandis que lui se contenterait d’être l’arbitre. Défier les chartes, c’était braver sa souveraineté ; chose qu’il ne pouvait tolérer. Pour le démarrer, celui-ci actionna un levier soudé sur sa droite. Plusieurs armes descendirent du plafond avant de se braquer dans sa direction, prêtes à l’emploi. « Par où commencer les présentations ? Vous ne le saviez peut-être pas, mais nous nous sommes déjà rencontrés par le passé. J’arpentais un autre visage, il est vrai, mais j’ai toujours tout essayé pour vous aider à y voir plus clair. Sous l’identité d’Edmond Frazer, j’ai joué le rôle de votre amant. Au départ, nous nous sommes vus que brièvement durant de très courtes périodes, pour ne pas vous faire paraitre suspecte aux yeux de votre fiancé. Et puis, petit à petit, les fréquences de nos retrouvailles sont montées à la hausse. Je vous ai fait découvrir énormément de choses. Sur votre sexualité, mais aussi sur vous. Vous saviez enfin ce que signifiait être une femme. Ce que les yeux d’un homme posé sur vous impliquaient. Le plaisir, autrefois chimérique, est devenu réel. Vous avez pris confiance à vous, et cela grâce à mes enseignements. Non, je dirais plutôt que tout cela a uniquement découlé de mon ouverture d’esprit. Pourtant fut un jour où j’ai pris la décision de vous montrer le niveau supérieur. Vous auriez pu atteindre l’extase si vous m’aviez suivi, mais c’est là qu’est arrivé le refus. Vous avez décliné mon offre sous couvert que cette vie vous satisfaisait pleinement. » La jeune femme se rétablissait lentement, à l’écoute des paroles de son agresseur.

Elle réalisa alors ce qui s’était passé durant ces dernières semaines, ces mois où elle avait appris à le connaitre, où tout n’avait été que mensonges et manipulations de bout en bout. Quand bien même elle était affaiblie par la tournure des évènements, il lui restait de la force pour répliquer. « Tu es complètement cinglé… tu as fait tout ça ju… juste pour prouver que tu avais raison. Peu importe combien tu essaieras j.. je ne cèderais pas devant tes menaces. » C’est ce qu’elles disaient toutes. Mais elles finissaient par admettre leurs torts une fois privés de leurs bouches. Ou dans le contexte si, de leurs ailes. Car c’est en ça que constituait tout l’enjeu de ce jeu de la mort. « Tu parles beaucoup trop pour quelqu’un qui devrait préserver son énergie. » « Ferme ta gueule… foutu Démon. » « Soit. Si c’est ainsi que tu le prends, dans ce cas je n’aurais aucun remords. Si tu tiens tant que ça à me faire ravaler ma fierté, alors survis. Mais pour réussir, tu devras indubitablement te débarrasser de quelque chose en échange. Ta vie, ou tes ailes d’Ange ? Que vas-tu choisir ? » Sans appel, le mécanisme se mit à gronder en isolant ses membres dans ce qui ressemblait à un écarteur destiné à créer de jolis morceaux de viande. En quelques secondes, elles lui seraient arrachées si elle n’opérait rien pour faire changer cela. Bien entendu, ce n’était pas tout, puisque les armes braquées sur elle décochaient leurs projectiles à intervalles réguliers sur des parties sensibles de son anatomie sans pour autant cibler ses points vitaux. Autrement dit, elle ne mourrait pas aussi simplement. Du moins, pas tout de suite. Les hémorragies qui s’en suivraient finiraient par lui être fatales. Sa seule solution ; tirer sur les chaines en vue de saisir l’autre levier en face d’elle et ainsi faire cesser la rotation des engrenages. Toutefois, cela occasionnerait la pression des lamelles disposées à quelques centimètres de son épine dorsale, ceci afin de trancher graduellement ces ailes blanches, symbole d’une fierté reconnue chez les emplumées. Un cruel dilemme.


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Mer 11 Nov 2020, 20:54

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« Il semble que la mort imminente pousse à agir. »

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Une : jab du gauche. Deux : direct du droit. Trois : coup de pied latéral. Quatre : coude renforcé. L’enchaînement se poursuivit en alternant avec diverses séries ayant pour but de causer un maximum de dégâts au sac de frappes sur lequel il s'entrainait férocement. Ses mains — usés par les cors — portaient les stigmates intenses de sa formation. Les combats qu’il menait depuis l’intérieur de sa demeure n’étaient certes que le fruit de son imagination, mais les techniques employées, elles, furent bien véritables. L’intérêt qu’il partageait pour les arts martiaux constituait un point de départ non négligeable à son rêve. Contrairement à d’autres espèces prédisposées à différents domaines, tels que la culture, la diplomatie, la stratégie ou les duels magiques, les Démons ne détenaient à l’heure actuelle aucune caractéristique propre. Ainsi, lever des fonds et les moyens nécessaires au développement de guerriers spécialisés au corps à corps lui semblait être une excellente idée. Le potentiel destructeur des bêtes qui sommeillaient en chacun deux n’était pas à prendre à la légère. Qu’importe comment ils nommaient ce qui s’était produit ; une purge ou un complot astucieusement organisé, ces termes ne détenaient que la valeur qu’on leur accordait. En revanche, ce qui était avéré et ce qui a son sens devaient impliquer une vraie remise en question, c’est sur la défaite qu’ils s’étaient mangés en pleine face. Sucrés ou salés, tous durent essuyer un déshonneur pour le moins consternant. Toutefois, et d’après les préceptes de son mentor, chaque revers enseignait une leçon, sur ce qu’il ne fallait pas reproduire, et surtout sur la manière d’éviter de répéter les mêmes erreurs. Les Démons étaient-ils devenus trop désintéressés ? Trop confiants en leurs acquis ? Avaient-ils négligé la qualité au profit de la quantité ? Ou alors est-ce qu’ils ne se confrontaient tout simplement pas assez au monde extérieur ? Quoiqu’il en soit, il était temps que quelqu’un prenne les choses en main pour y remédier. Quelqu’un avec assez de recul pour faire les bons choix. Quelqu’un de talentueux. Quelqu’un comme lui.

Terminant son entraînement en fracassant une dernière fois son poing contre le sac, Deccio utilisa ses membres de sorte à contrôler sa respiration. Il passa ensuite devant son guéridon pour saisir une serviette et essuyer la sueur de son front. Une douche plus tard, et le scélérat se sentit de nouveau dans une forme olympique. Tandis qu’il se promenait toujours dans le plus simple appareil, un homme d’âge mûr vêtu d’un superbe smoking vint l’aborder pour lui présenter un courrier sur un plateau d’argent. « Il semblerait que madame ait répondu à monsieur, Lord. » Depuis ses problèmes d’excentricité, l’homme avait jugé pertinent d’engager quelques personnes sous sa tutelle. Valmont en faisait partie. Ce qu’il appréciait chez ce majordome, c’est son sens inné du service haut de gamme. Il obéissait au doigt et à l’œil de son maître sans le cribler de questions. Avec le temps, il était même devenu son confident. Deccio le soupçonnait d’être bien plus qu’un vulgaire domestique, mais ce dernier dissimulait à merveille ses plus sombres secrets. Du moment qu’il fournissait du bon travail, il n’en réclamait pas davantage.

Ses yeux se plantant sur l’enveloppe, iI sut tout de suite qui en était l’émetteur. « Oh. Cette folle a donc répondu. Je ne m’attendais pas à ça, mais tant mieux. Dommage que je n’ai plus assez d’argent pour engager des espions supplémentaires. » « Vous comptez la suivre, monsieur ? Pourquoi gaspiller autant de temps pour… cette petite chose insignifiante ? Si vous me permettez une suggestion, vous devriez la kidnapper maintenant. » « C’est sûrement ce que j’aurais fait si on trouvait des profils identiques à tous les coins de rue. Mais ce n’est pas le cas. Cette Astriid, elle doit encore grandir un peu pour être à point. Jette un œil à cette capture. » Piochant une carte dans son jeu, celle-ci s’allongea de sorte à faire apparaître la rouquine sur l’illustration de cette dernière. Il pointa son index sur des parties locales de son anatomie. « Ses cuisses ne sont pas suffisamment développées. Elle a encore besoin de grandir, d'exercer une activité adéquate pour les renforcer. Même problème pour ses bras, ils sont bien trop raides et manquent de souplesse. Actuellement, son corps plairait à des pervers narcissiques doublés de pédophiles, mais ça s’arrêterait là. Je connais bien un Démon un peu zarbi qui est en kiff sur elle au point de vouloir la prendre sous un plaid avec une bière, mais ce candidat n’est clairement pas assez sérieux pour figurer sur la liste de mes clients de luxe. Surtout qu’il est fauché. » « hm. Maintenant que vous le dites, c’est vrai qu’elle à l’air d’une gamine. Si je comprends bien, vous souhaitez augmenter sa valeur. » « Exactement. Pas seulement physique, mais émotionnelle également. Tant qu’elle n’aura pas perdu un être cher, comment pourrais-je la mettre dans mes filets ? » « Quelles sont vos intentions pour y remédier, monsieur ? » « Je vais continuer à lui écrire pour gagner sa confiance petit à petit. Et je vais écarter celui qui la protège. » « Comment savez-vous qu’il s’agit d’un homme ? Et si c’est le cas, rien ne vous garantit qu’il n’est pas extrêmement fort et apte à vous marrave. » « Le papier à été légèrement froissé, c’est un comportement tutélaire purement masculin. En plus ça sent la pisse. Ce crado ne s’est pas lavé les mains. Je pense qu’il s’est hâté de rédiger ce texte en cachette. Une femme aurait été plus subtile. Plus soigné. Pour ce qui est de son rang, ça m’est égal. Je vais y aller en douceur. » « Monsieur est toujours aussi prudent. Il me surprendra sans cesse. » « Balivernes. Tu as sûrement travaillé aux côtés de personnes bien plus ingénieuses. Enfin bref, passe-moi cette lettre. » Sans réfuter les accusations de son jeune maître, celui-ci lui tendit l’enveloppe. Pendant qu’il la parcourut en détail, Valmont arrangea le bureau sur lequel il allait rédiger sa réponse en conséquence. Il disposa une fiole d’encre et une plume en coin, prépara un thé d’Yshmatus et attendit sagement sur le bord la venue de son employeur. Lorsqu’il eut achevé sa lecture, le détective prit place sur le siège. Sans dire un mot, il combla la page blanche d’un tracé noire, l’écriture ayant pour objectif d’être la plus soignée possible. Entre deux phrases, il porta la tasse à ses lèvres.


       Très chère Astriid,

Oh. Je suis sincèrement navré que mon lexique ait pu vous chambarder de la sorte. Pour vous répondre le plus simplement, il signifie que je suis admiratif envers vous. Que quand je me lève, il je pense à vous et à vous sauter… dans les bras. Il met en émoi le soldat qui se hâte de partir en guerre pour exécuter d’innombrables va-et-vient jusqu’à ce qu’il soit pleinement satisfait et ainsi vous asperger de son contentement. Parfois, ce soldat ne désire qu’une chose ; se réfugier au chaud. Alors, lorsqu’il viendra sonner à votre porte, j’espère que vous saurez l’accueillir comme un hôte respectable, ne serait-ce que pour faire preuve d’empathie à son égard.


« Mais qu’est-ce que je baragouine, moi ? Pourvu qu’elle ne bite rien. Ressaisis-toi mon garçon ! » Commenta le Démon sur son propre texte, trouvant le message qu’il voulait faire passer légèrement erroné. Il poursuivit alors en essayant de bifurquer vers quelque chose d’un peu plus romanesque.

Votre chère maman à tout à fait raison, c’est pourquoi je me contiendrais si ce jour venait à arriver. Par ailleurs, j’estime qu’il est très important de dire du bien d’une personne que l’on respecte. J’ai perdu mes géniteurs quand j’avais tout juste quatre ans, je n’ai donc pas reçu une éducation similaire ni l’amour que beaucoup ont su préserver. Toutefois, je sais ce que signifie être un père, puisque je suis moi-même l’heureux possesseur acquisiteur parent d’un jouvenceau. Il s’appelle Bruce, et je suis sûr qu’il serait extatique à l’idée de faire votre connaissance. En tout cas, n’ayez crainte, car même si je suis chafouin d’apprendre que votre main appartient à celle d’un autre, je le respecte et ne souhaite vous mettre dans l’embarras.

Pourquoi abordait-il à présent l’existence de ce jeune bambin ? Est-ce qu’il n’était pas en train de griller toutes ses chances vainement ? S’il ne conservait pas un fil rouge, sa locutrice finirait par le suspecter. Cependant, cela pouvait lui permettre de toucher une corde sensible, donc ça ne restait pas trop mal dans l’ensemble. Brouillon certes, mais émouvant.

Le moins que je puisse dire, c’est que vous m’avez donné l’eau à la bouche. J’aimerais beaucoup les voir de plus près, mais hélas pour l’heure, je suis maintenu de force à mon domicile. Il se trouve que la politique de mon pays est sous tension en ce moment ; de nombreuses guerres ont éclaté depuis qu’un dictateur a pris les pleins pouvoirs. Ce dernier a invoqué un sort terrible au-dessus de nos pauvres têtes : le Kaan’Fi’Nmä. Cette malédiction nous empêchant de sortir de nos huttes, nos échanges épistolaires sont les seules échappatoires qu’il me reste. Vous ne savez pas à quel point vous écrire me procure une joie immense. Je viens tout juste d’éjaculer ; autrement dit de déverser mes chaudes larmes devant votre retour.

Xbox: mes cheveux n’ont jamais étés aussi soyeux. Et je ne vous parle même pas de mes poils pubiens, aussi doux qu’une portée de chatons. Bise sur la fesse.


Apposant un point final à sa rédaction, le blondinet était fier de lui. Il avait transmis les mots d’un admirateur qu’il imaginait authentique, loyal et prévenant par-dessus tout. Du moins, c’est l’image de base qu’il aurait voulu renvoyer, mais il s’était légèrement détourné de la voie en chemin. Trouver le juste milieu entre le lourdaud insistant et le frivole à la recherche d’un amour sincère était tout un art qui demandait de s’y reprendre à maintes reprises. Bientôt, il pourrait réagir à sa guise en présentiel. « Monsieur souhaite-t-il quelque chose d’autre ? » « Rien pour le moment, merci. Ah si. Si tu pouvais avoir l’obligeance de contacter les deux sœurs Mars pour qu’elles daignent me rendre une petite visite, tu serais adorable. » « Vous voulez parler de Kit et Kat ? C’est comme si c’était fait, monsieur. » Sur cette ultime exigence, le majordome le gracia d’une révérence avant de s’éclipser derrière la masse de livres qui surchargeaient les rayons. Pour son âge avancé, il avait encore un de ces fessiers. Bonté divine. S’assurant qu’il s’était bien projeté à remplir sa mission, Deccio frappa sur une planche fixée de l’un des pans du mur pour faire tomber une échelle en bois. Celle-ci le menant à l’étage supérieur, il atterrit dans une grande pièce, deux hommes et deux femmes étant tenues en équilibre sur une chaise, leurs poids maintenus par une seule corde. Un sac sur la tête, ils ne voyaient ni n’entendaient quoique ce soit. Pour le moment.



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Mer 11 Nov 2020, 23:05

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Saisissant une hache qui reposait contre une petite table en bois, le Démon arqua son bras vers l’arrière afin de prendre l’élan nécessaire pour la projeter. Le tranchant découpa une épaisse corde qui fit tomber les cinq individus accrochés en l’air. Le sac qu’ils détenaient sur la tête fut immédiatement ôté par ses soins ; des personnes venant de tous les horizons, de toutes les couleurs, de tous genres se tenaient impuissantes devant le maitre des jeux, et surtout des horreurs. Certains gardaient leurs audaces pour plus tard, tandis que d’autres osaient croiser son regard, froid et implacable. Il n’aurait aucune pitié pour ces moins que rien, et la conscience collective qui les liait était totalement en accord avec son cynisme. Ils savaient qu’ils ne devaient pas tenter le Diable s’ils espéraient juste abréger leurs souffrances. Toutefois, ce type de confort ne sied pas avait les règles qu’il avait si durement établies. Ils devaient être châtiés pour le tort qu’ils avaient causé, pour le refus d’accéder à une nouvelle forme d’évolution. Certes, il savait ô combien celle-ci pouvait effrayer si on ne se préparait pas pour l’accueillir, acceptant de sorte son destin à accomplir de plus grands desseins. D’une certaine manière, il offrait une opportunité magistrale à ceux n’ayant pas étés élus pour mener à bien la mission des Autres ; celle de porter l’humanité jusqu’à son extinction.

Impassiblement, sans prononcer le moindre mot, le blondinet attrapa quelques objets ici et là. Parmi eux, une longue tige raccordée à un crochet. Sans prévenir quiconque, l’homme planta la première dans l’épaule d’un malchanceux. Puis le seconde s’ancra dans les pectoraux d’un autre. La quatrième suivit le même processus en s’attaquant aux mollets de la seule femme présente. Enfin, le cinquième qui commençait fortement à s’agiter dût subir un sort identique au niveau de ses côtes. Les cris de douleurs proférés de concert par les victimes composèrent une mélodie particulièrement agréable à ses oreilles. C’était un peu comme écouter une bonne musique stimulante en préface du sport qu'on s'apprêtait à pratiquer, ça plongeait tout de suite dans l’ambiance. Attrapant une serviette pour s’essuyer les mains après les quelques éclaboussures, Deccio se tint à distance respectable avant d’enclencher un mécanisme présent sur sa droite, arrachant des toiles d’araignées récalcitrantes au passage. La tarentule s’échappa pour se réfugier dans l’interstice du plancher. L’instinct des arachnides n’était pas autant développé que certains mammifères, mais ils savaient tout de même quand s’écarter du danger.

Quoiqu’il en soit, le dispositif amorça l’apparition de bacs au-dessus de la tête des cinq joueurs, déversant sur eux une matière visqueuse aussi nauséabonde de par son aspect vomitif que par son odeur répugnante. Le mélange étant composé de plusieurs minéraux amalgamés à celui d'intestins, de pancréas ou de poumons moulus, rien de plus normal. Toutefois, la qualité première de cette substance résidait dans sa propriété hautement inflammable. Il suffisait d’une étincelle pour engendrer une explosion qui ravirait les pupilles du tortionnaire. Crachant le produit qu’ils eurent avalé en surplus, l’un d’entre eux — le plus costaud — se rebella aussitôt. Enfin un, ça n’était pas trop tôt. Il avait connu les Réprouvés plus démesurés dans leurs comportements, surtout lorsqu’ils se laissaient aller à l’agressivité. « Espèce de taré ! Détache-moi si t’es pas une petite catin ! J’te prends tout seul, j’en ai rien à battre ! Pucelles comme vous êtes, ça m’étonne pas que ton putain de peuple se soit fait éclater la rondelle. T’as intérêt à me libérer si tu veux pas des noises. Tu sais pas qui j’suis, à quelle famille de tarés j’appartiens ! S’ils apprennent ce qu’tu m’a fait, ils vont t… » Un carreau d’arbalète arracha sec une partie de son lobe, la pointe s’enfonçant à quelques centimètres du seul câble lui permettant de ne pas faire ses adieux à la vie.

Le crochet qui harponnait chacun des convives ne se comblait pas exclusivement au mal-être qu’il leur infligeait ; car ils symbolisaient également le fil qui les raccrochait au monde des vivants. « Mambo Siegrfried. Ton père s’appelle Edgard, et il est le gestionnaire d’une immense société d’armement. Bien sûr, il ne s’agit là que d’une couverture servant à dissimuler un marché noir bien plus sombre, comme le trafic d’esclaves. C’est pas très gentil de n’assumer la partie démoniaque qui vous ronge. Vous êtes pareil à nous, il serait temps de l’accepter. » « Comment sais-t… » Deccio ne lui accorda pas le droit de répliquer davantage, ce dernier enfonçant l’extrémité d’une canne entre ses lèvres. « Tsst tsst tsst. Tu auras tout le temps de l’ouvrir si tu t’en sors. En attendant, ne vous méprenez pas, je connais chacun d’entre vous. » Il retira la crosse, se débarrassant du long filet de bave qui s’était imprégné en son bout d’un mouvement sec. C’était dégoutant. Il passa successivement à hauteur de tous les élus, les désignant consécutivement. « Toi, t’es l’héritier d’une compagnie de jouets pour adultes. C’est bien, si tu les déployais autrement que pour manipuler les hormones de ses usagers pour t’en faire des esclaves sexuels. C’est une idée purement diabolique. » Il passa au suivant. « Le plus grand escroc de tous les temps si on exclut Halle Kap'ôn. En tant qu’investisseur dans les casinos, on te donnerait le Dieu sans confessions. Faux. Les jeux d’argent qui font loi dans ton royaume sont tenus par des professionnels de l’hypnose et de la persuasion. Je dois admettre que c’est très bien ficelé, mais comme pour tes copains, c’est une spécialité de chez nous. » Il fit un pas de plus. « Ruscobert Halssan. Si j’étais un de ces emplumés, je te qualifierais directement d’odieux personnage. Mais pour moi tu es une sorte de modèle, puisque tu es directeur d’une agence de nouveaux talents. Sauf que derrière, dans les coulisses, c’est une autre histoire. Tu dissèques la grande majorité d’entre eux après les avoir violés. Tout ça pour revendre les organes et les carcasses aux plus offrants, cela va de soi. Une sorte de prodige, c’est bien. Mais c’est pas bien. » Procurant un puissant coup de pied sur le ventre du dernier en lice, Deccio le gratifia d’une respectueuse révérence. Du moins, en surface. « Sûrement celui qui détient le record de nombre de saloperies ici dans cette pièce. Moi inclus. Mais je n’ai que quelques siècles d’expériences, alors ça ne compte pas vraiment. Quoiqu’il en soit, tu as beau soutenir plusieurs causes, tel que l'extinction massive du pangolin et le réchauffement climatique, tu es aussi le fondateur et chef d’une secte a but non lucratif de déverser ta haine par le biais d’assassinats parfaitement organisés et d’actes répréhensibles tels que le viol et le démembrement gratuit. Du moins, dans les contrées où vous sévissez. » Le Démon retourna à sa place initiale, celle lui permettant de tout diriger depuis son poste. Il avait mis les choses au point, notamment en leur faisant comprendre qu’il ne les avait pas ciblés par hasard. Son réseau d’informations était pour ainsi très efficace, même s’il lui avait fallu des mois pour tout rassembler.

En tant que détective, certains passe-droits lui avaient étés accordés, surtout pour lui donner accès à des endroits normalement impénétrables. À présent que tous savaient qu’ils n’étaient pas réunis ici pour leurs bonnes actions, la partie pouvait commencer. « J’imagine que personne ne souhaite s’opposer quant à mes intentions ? Dans ce cas nous pouvons enfin y aller. » Une plate-forme se rétracta sur laquelle reposait un nombre conséquent de bougies qui dessinèrent un symbole satanique. En dessous de ces dernières, de fines cordes qui circulaient jusqu’au corps des impurs. « Normalement, vous seriez des candidats de choix en ce qui concerne la transition vers des saloperies tel que nous. Le truc, c’est que ce ne serait vraiment pas drôle comme pan de scénario. En plus il faudrait que vous tuiez quelqu’un, ce qui n’est pas forcément le cas. Toutefois, j’ai envie de vous laisser une chance, parce que je suis quelqu’un de sympa. Du coup voici les règles : les crochets par lesquels je vous ais reliés ne vous permettent pas de vous échapper. En revanche, plus l’un d’entre vous s’acharnera à tirer dessus, plus les autres en partiront. Par contre, si personne ne fait rien, alors les mèches s’allumeront. Inutile de vous décrire ce qui se passera si une telle chose devait arriver. » « T’es vraiment pas nette. Tu devrais prier pour que personne ne s’en sorte, parce que si c’est le cas on va te… » Pas besoin d’en écouter davantage selon le roi des jeux. Qu’il y ait des survivants ou non, cela ferait ses affaires. Au pire il revendrait les organes intacts, au mieux il recrutait un rescapé.

Impatient, mais pas pressé pour autant de connaître l’issue de cette partie, l’homme se rendit dans sa chambre où deux jeunes femmes très peu vêtues l’attendaient sur le rebord du lit. « Kit et Kat. Les jumelles infernales. Celles que peu d’hommes sont capables de combler. »  « Tu fais en effet parti des rares élus à pouvoir nous chevaucher sans qu’il nous prenne la curieuse envie de te découper la cervelle. » « Les Démons qui évoluent aussi promptement sont des perles rares ici. La plupart ont renoncé à rendre grâce ce peuple déchu, mais pas toi. » « Ce n’est d’ailleurs pas la seule chose que tu redresses. » Dit-elle en observant son entrejambe, l’ongle de son index traçant la courbe de sa lèvre inférieure. Manifestement, elles désiraient partager autre chose qu’un verre de vin chaud, et ça tombait bien parce que lui non plus. « J’espère que vous avez d’autres pensées en tête que celle de débattre sur mon avenir. Vous devriez en profiter pendant que je ne suis pas encore trop prisé. Cette situation risque de ne pas trop s’éterniser. » « Regarde-le comme il se sent pousser des ailes. À qui croit-il avoir à faire ? » « Je ne sais pas sœurette, mais il temps de lui montrer ce qui nous a valu ce titre d’infernale. » Les deux jeunes femmes se levèrent simultanément, contournant Deccio en engageant leurs mains de part et d’autre de son corps, traçant alors les courbes de ses muscles avec leurs doigts, celles-ci usant de charmes et de magies afin de stimuler ses organes génitaux dans le but de l'amplifier davantage. Monter le chapiteau était tout un art, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elles le maîtrisaient à merveille. À son tour, le Démon glissa ses paumes sur les deux poitrines opulentes de ses amantes, les pressant puis les malaxant fermement. Une bonne partie de jambes en l’air avant d’accéder aux résultats finaux, il n’y avait que ça de vrai. Et puis, il n’y avait qu’elles qui détenaient le secret pour lui faire oublier ses sombres journées. Peut-être finirait-il par les enfanter dans l’objectif de créer l’héritier parfait, comme ce fut la tradition dans la famille depuis des générations. En tout cas, ce désir était de plus en plus ambiant dans l’esprit du Tentateur.



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[Q] - Nous allons jouer à un jeu | Solo

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