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 [Q] - La douceur de la plume (Dorian)

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Sam 29 Aoû 2020, 23:54

Partenaire : Dorian
Intrigue/Objectif : Tamina recherche un magasin de plumes et d'encre. Elle demande à Dorian de l'aider.

« Reste à côté de moi.
- Oui. »

Les doigts de Tamina étaient enroulés autour de son haut. C’était la première fois qu’elle mettait les pieds à Merhoneän. Jusqu’ici, elle s’était contentée des rives rassurantes du lac bleu. La jeune vampire avait entendu dire que Tælora était une zone dangereuse et, même si elle ne l’avouerait jamais, elle aurait préféré que son frère ait été avec elle. Ils auraient pu se soutenir ou, au moins, avoir peur ensemble. Elle aurait pu le critiquer et le traiter de peureux, tout en essayant de garder la tête haute. Elle n’avait pas peur : c’était lui qui avait peur. Ça aurait été la version qu’elle lui aurait donnée. S’il s’était montré agaçant, elle l’aurait mordu et il aurait alors été tellement faible qu’il n’aurait pas pu continuer à se moquer davantage.

Après quelques longues minutes à parcourir les allées de Warminea, Rosalyn finit par se retourner. Elle était bien plus petite que Tamina. Son visage était voué à rester poupin pour l’éternité. Elle portait deux tresses qui accentuaient l’effet. Pourtant, ne pas se méfier de celle qui paraissait être une fillette n’aurait pas été un comportement très avisé. Son cerveau avait eu le temps de se développer. Elle avait grandi, au fil des années, l’expérience alimentant son système neuronal et continuant à le faire évoluer.

« J’ai des choses à faire qui ne te regardent pas encore. J’ai besoin que tu achètes pour moi tout ce qui se trouve sur cette liste. Voici de l’argent. Ça ira ?
- Oui.
- Tu n’es pas très bavarde aujourd’hui.
- Non, c’est vrai. J’essaye de m’habituer à la nouveauté. »

Tamina était curieuse mais le changement d’environnement l’ébranlait malgré elle. Elle aurait aimé que sa curiosité soit plus forte que tout. Pourtant, le fait de se retrouver seule dans un endroit neigeux, à devoir faire des courses, la déstabilisait.

« Il va falloir te renforcer. » fit remarquer Rosalyn, juste avant de tourner les talons.

Heureusement, sa génitrice l’avait nourrie peu de temps auparavant. Elle allait être tranquille un certain temps avant que la soif ne revienne titiller ses babines et faire disparaître ce qu’il y avait d’humain en elle. C’était nouveau, ça aussi, ce besoin de sang, un besoin beaucoup plus fort que tout le reste. Elle ne se reconnaissait pas lors de ces instants. C’était comme si une bête prenait la place de la femme dans son corps. Rien n’avait le pouvoir de la captiver lorsqu’elle avait faim. Ça monopolisait tout. Elle ne pensait plus à rien de raisonnable. Il y avait juste ce besoin à assouvir. Elle aurait pu courir droit dans le mur et se faire tuer par beaucoup plus puissant qu’elle. Comme elle ne savait pas encore chasser, Dimitri était sa principale source de nourriture. Rosalyn l’avait accepté jusqu’ici mais sa « mère » réfléchissait depuis un moment à amener Tamina en territoire vampirique pour qu’elle puisse apprendre ce qu’elle devait savoir. La fausse enfant se doutait que les débuts seraient laborieux mais sa « fille » devrait bien débuter dans cet art à un moment ou à un autre. Le plus tôt serait le mieux.

La brune commença à avancer dans les rues, seule. Ses yeux parcoururent la liste des fournitures. Il y avait beaucoup de monde. Elle se sentait ambivalente par rapport à la foule. Elle n’aimait pas franchement les autres mais, là, elle passait totalement inaperçue. Tant mieux. Elle préférait être une ombre, observer autrui sans que personne ne l’observe en retour. Ça fonctionnait plutôt bien pour le moment. Elle n’avait jamais connu les feux des projecteurs. Elle en serait sans doute gênée. Elle préférait agir en traître, être lâche et ne jamais répondre de ses actes. Pour le moment, ces derniers étaient dérisoires.

Habillée d’une robe noire et d’un manteau blanc, elle avançait dans les ruelles. Elle devait se rendre dans une boutique en particulier, qui vendait des plumes et de l’encre. Après avoir demandé son chemin à plusieurs passants – elle avait tendance à se perdre – elle finit par arriver devant une façade. Sur la porte, il y avait un écriteau qui indiquait que l’échoppe n’était pas ouverte, pour cause de vacances. Elle soupira et passa sa main dans ses cheveux, de la racine aux pointes. Comment faire ?

« Excusez-moi… Je cherche à acheter des plumes et de l’encre. Est-ce que vous sauriez où je pourrais trouver ça ? »

Elle avait demandé à la première personne qui s’était présentée à elle.

« Je pourrais vous payer pour l’indication. »

Elle n’était pas douée dans les relations. Elle n’aimait pas devoir demander.

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Astriid
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Astriid
Mer 02 Sep 2020, 23:32

[Q] - La douceur de la plume (Dorian) Fm3t
La douceur de la plume




Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : I | Rahzdens

Spécialités :
- Agilité : 6
- Force : 7
- Charisme : 7
- Intelligence : 7
- Magie : 7
En maugréant, je claquai la porte de notre maison, coupant court aux imprécations de Selyne qui geignait pour la troisième fois en l'espace d'une heure. Sa voix haut perchée avait rapidement porté sur mes nerfs ; ces derniers déjà mis à rude épreuve par deux nuits d'insomnie de suite. Des éclairs semblaient jaillir de mes yeux et j'adressai un regard meurtrier au passant qui me toisa, à peine effrayé. J'étais encore loin d'inspirer la peur chez la plupart de mes victimes. De méchante humeur, pour changer, je fus giflé pour mon attitude par une rafale de vent sournoise qui m'attendais au détour de la rue. Toujours en grommelant, je remontai les pans de ma cape pour protéger le bas de mon visage et j'enfonçais mes mains dans les grandes poches pour éviter de me geler les extrémités dans le froid de la nuit. D'un pas décidé, je me dirigeai dans la rue commerçante pour me changer les idées. Après quelques minutes à foudroyer du regard le sol, je m'aperçus que la bise glaciale qui caractérisait Merhoneän avait calmé l'irritation éveillée par ma soeur. Les bruits familiers des calèches et des murmures nourris des conversations m'apaisèrent et je ralentis le pas pour tenter d'apprécier le moment présent. J'avais appris à aimer l'atmosphère froide et magnétique de la cité aux pierres sombres qui s'illuminaient à la lumière des lampadaires quand le soleil se couchait. J'aimais plus encore quand ses sombres ruelles délivraient comme sur un plateau une victime assez idiote pour se promener la nuit. Leur folie me servait bien quand ils étaient plus faibles que moi et je sentis mes canines s'allonger instinctivement à ces sanglantes pensées. Le brasier de la Soif désormais familier s'alluma dans ma gorge et je déglutis avec difficulté. J'aurai voulu que cette douleur cessât enfin, elle n'aidait pas réellement à s'habituer à mes nouvelles pulsions et ne faisait que me tourmenter davantage. Laysa m'avait promit que ce temps viendrait, qu'il fallait me montrer patient. Après tout, il me restait l'éternité pour profiter de la vie après ça. Quelle vie pourrais-je espérer vivre ? À l'écart de l'astre brillant devenu mortel, pouvais-je retrouver une vie normale ? Non, c'était stupide, je n'avais pas accepté la morsure de Laysa pour une vie banale comme j'avais vécu auparavant, c'était exclu. Je réalisai dans un choc que je n'avais pas prévu d'après. Aucune ambition ne me motivait à me lever quand la nuit tombait, ce qui expliquait sûrement mon apathie persistante. Magnus avait bien une idée derrière la tête, seulement il ne parlait qu'à mi-mots et j'étais à la fois désintéressé et dans l'incompréhension face aux plans que le vampire qui m'avait accueilli à Fjörd réservait pour moi. Encore faudrait-il ne pas le décevoir.
Mes pas me menèrent sur Ozicra où s'étaient rejoints plusieurs vampires pour la nuit, prêts à embrasser les activités nocturnes de la ville conique. J'avisai un demi-cercle formé par un public improvisé et je m'approchai avec curiosité pour y voir une jeune femme égrener des notes sur une flûte qui devait faire la taille de son buste. L'instrument était en cuivre et était paré d'ornements en argent. Il aussi élégant que la mélodie qui sortait à son extrémité sous les doigts agiles de sa propriétaire. La musicienne avait dû tisser un charme pour dispenser son auditoire de la température glaciale des lieux car je sentis mes muscles se détendre alors que je demeurais quelques minutes à l'écouter. Une fois sa prestation terminée, je m'éloignais pour reprendre ma promenade, la musique chantant encore à mes oreilles comme un echo lointain.
Perdu dans mes pensées, j'eu un certain temps de retard avant de m'apercevoir qu'on m'avait parlé. Je baissai les yeux sur une petite brune au visage levé vers moi. Son visage enfantin me troubla un moment car il était évident que nous étions de la même race. Je songeai aux paroles de Willhelm, il m'avait mentionné ces vampires qui avaient cette tendance à transformer des enfants. Une hérésie selon lui, aussi choquant qu'un viol pouvait l'être dans d'autres cultures. Pour ma part, j'éprouvais surtout de la pitié pour ces Rahzdens. Je gardai le silence après sa question, hésitant sur la réponse à lui offrir. La courtoisie voulait que je l'aide. La vérité est que je ne voulais pas m'ennuyer à rallonger ma promenade pour cette gamine car ma pitié avait ses limites. Le froid gagnait de nouveau mes membres et j'étais mal à l'aise, indécis sur l'attitude à adopter. Son physique innocent masquait son véritable âge et je craignis soudain qu'elle fut en réalité plus âgée que moi. Néanmoins, sa prochaine remarque me fit réagir et je sentis mes lèvres se retrousser en un sourire mauvais. Pour qui me prenait-elle ? «Vraiment, me payer ? Avec quoi ? Je n'ai pas besoin d'argent.» C'était faux. Je ne manquai pas d'argent mais c'était parce que je dépendais entièrement des finances de ma Créatrice. De plus, la situation n'était que temporaire et elle avait plusieurs fois laissé entendre que je devrais bientôt réfléchir à me trouver un travail pour subvenir à mes besoins. «Qu'aurais-tu à offrir en échange de mon aide ?» J'avais parlé sans réfléchir et je l'avais tutoyée naturellement, trompé par son apparence. Une ombre fugace de doute dut s'apercevoir dans mes yeux et je tentais de rattraper le coup. «Voilà ce que nous allons faire. Je t'aide pour trouver ce dont tu as besoin et tu me seras redevable pour plus tard.» J'avais remarqué la liste qu'elle tenait dans ses mains et elle en aurait pour la nuit à chercher ses fournitures sans l'aide d'un local ; Warminea était vaste et toutes les façades des boutiques se ressemblaient dans la ville noire. Bien joué Dorian, t'es pas si con mon vieux. Je m'auto-congratulais en invitant la petite vampire à me suivre.

Message I
994 mots


[Q] - La douceur de la plume (Dorian) Aoyv
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Ven 09 Oct 2020, 15:04

Tamina plissa les yeux à l’entente de la réponse. Elle n’était pas habituée à côtoyer d’autres Vampires, hormis Rosalyn. Là où elle vivait, les habitants étaient gentils, souvent prêts à venir en aide aux étrangers ou aux locaux qui en avaient besoin. Elle qui n’était pas bien bavarde de base, serra les lèvres. C’était comme si elle venait de décider de ne plus jamais les desceller. Pourtant, elle se mit quand même à réfléchir lorsqu’il lui demanda avec quoi elle comptait payer sa dette future. En bonne adolescente, elle remarqua le manque d’égard que l’homme lui porta. Ça l’agaça et, ce, d’autant plus qu’elle s’en sentit blessée. Elle préférait se croire inébranlable.

« Humm. »

Elle avait lâché son acceptation après quelques secondes de réflexion. Finalement, elle n’avait pas refusé, parce qu’elle ne se sentait pas le courage d’aborder quelqu’un d’autre pour lui demander de l’aide. Elle avait cet homme sous la main et, même s’il ne lui plaisait pas du tout, elle s’en contenterait.

La jeune fille se mit donc en chemin, suivant la haute silhouette de l’inconnu. Il n’était pas gros et il avait les cheveux d’une teinte semblable aux siens. Tamina se demanda si elle avait envie de lui parler, malgré tout. Elle ne voyait pas souvent de vampires. Peut-être tenait-elle là l’occasion de poser quelques questions ? Son nouveau statut la mettait mal à l’aise. Elle aurait préféré rester une étudiante comme les autres.

Elle força davantage sur ses jambes pour rattraper le brun. Elle lui tendit la liste en silence, sans la lâcher, juste pour lui montrer, avant de s’approcher de celui-ci.

« C’est quoi, ton nom ? » demanda-t-elle avec beaucoup moins de manières que précédemment. Puisqu’il avait décidé de la tutoyer, elle le ferait aussi. S’il était mécontent, elle s’en irait et trouverait les fournitures toute seule.

Un rapide coup d’œil vers les rues la calma dans ses prétentions. Ça lui prendrait des heures. Elle avait déjà perdu un temps considérable à trouver ce magasin de plumes, fermé qui plus est, alors chercher toutes les autres boutiques serait un véritable fardeau.

Déterminée à garder son guide, elle passa sa main dans le creux de son bras, afin de s’y accrocher. Ainsi, il n’irait nulle part. Le seul problème résidait dans le fait que la situation deviendrait bien vite gênante si ni lui ni elle ne parlaient. Elle soupira discrètement. C’était délicat. Elle devait sortir de sa zone de confort afin de faire un pas vers lui. Peut-être qu’elle se fichait un peu de cet homme. Ils ne se reverraient sans doute jamais et elle ne voyait pas pourquoi elle devrait s’embêter à discuter. Il était comme déjà mort pour elle. Il ne serait qu’un souvenir vague d’ici quelques jours, lorsqu’elle serait de retour au lac bleu.

« Tu es un vampire depuis longtemps ? »

Il lui semblait en être un mais peut-être qu’elle se trompait. Rosalyn lui avait dit que c’était dangereux pour un non suceur de sang de se promener la nuit ici.

« Moi non. »

Elle se demanda si ça l’intéressait. Peut-être pas mais sa culture n’était pas très développée. Elle ne savait de l’endroit que ce que sa créatrice lui avait dit. Elle était intéressée par le monde mais retenait difficilement ce qu’elle lisait, si bien qu’elle devait lire plusieurs fois pour espérer comprendre. Elle doutait que lui parler du dernier roman qu’elle avait lu lui plairait davantage.

« Tu fais quoi dans la vie ? »

Ce serait sans doute mieux de recentrer sur lui. Tamina n’aimait pas vraiment parler d’elle, même si instinctivement, elle sentait que c’était préférable, dans certains cas. Elle aurait bien menti, si elle avait été douée pour ça. Il fallait qu’elle s’entraîne. Elle soupira et replongea son attention sur la liste. Si seulement le papier avait eu le pouvoir de la faire disparaître ou de rendre le moment moins gênant. L’homme ne l’était peut-être pas, gêné. Toutes ces histoires de ressenti étaient subjectives après tout.

« De l’encre, du parchemin, quelques livres, du rouge à lèvre, des bas… Des bas ? »

Elle avait répété le dernier mot sous l’effet de la surprise. Elle savait ce qu’étaient des bas mais elle ne voyait pas du tout Rosalyn, qui paraissait plus jeune qu’elle, en porter. Ce serait assez… bizarre. Et pourquoi faire, en plus de ça ? Ce n’était pas comme si les vampires pouvaient avoir des relations charnelles. Des bas sur une enfant n’avait aucun potentiel de séduction.

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Astriid
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Astriid
Ven 16 Oct 2020, 00:20

[Q] - La douceur de la plume (Dorian) Fm3t
La douceur de la plume




Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : I | Rahzdens

Spécialités :
- Agilité : 6
- Force : 7
- Charisme : 7
- Intelligence : 7
- Magie : 7
Poliment, je parcourus des yeux la liste des yeux, tout ce que je voyais, c'était sa longueur et une immense fatigue m'envahit. Faire les courses d'une petite fille n'étaient pas dans mes plans de la nuit. En fait, ça m'ennuyait profondément et j'avais froid. Mais ayant déjà proposé mon aide, je pouvais difficilement me raviser. J'avais un caractère exécrable oui mais je tentais de tenir mes promesses. Sauf quand c'était l'heure de la sieste. Faut pas pousser non plus.
Enfonçant mes mains dans mes poches, je grommelais assez bas une réponse, regardant l'horizon comme si j'étais plongé dans d'intenses réflexions dans lesquelles elle me coupait. C'était évidemment faux mais j'aimais essayer de donner cette impression pour dissuader les questions curieuses. «Dorian.» Puis, avec quelques secondes de retard et à contrecœur, je poursuivis. «Et toi ?» Désireux de mettre fin à ces bavardages, j'allongeais le pas mais la petite Vampire glissa soudain son bras sous le mien et mon visage s'assombrit. La brune m'avait confondu avec son paternel. Quelle horreur. J'allais retirer mon bras sèchement quand la voix de Laysa résonna dans ma tête, sévère. Ah oui. La politesse, la bienséance, bla, bla, bla. Je soupirais longuement et fut bien obligé de ralentir. En tournant dans une ruelle, je forçai une réponse du bout des lèvres. «Ca dépend de ce que tu veux dire par longtemps. Je dirai que non. Mais je commence à m'y habituer.» Je replongeais dans le silence, repensant à mes premiers jours après ma Transformation. Ils avaient été autant un soulagement qu'une torture sans fin. La douleur de mon corps, soumis à d'importants changements, m'avait permis d'oublier, momentanément, la perte de Suna. Mais la souffrance était rapidement revenue et je devais désormais jouer à l'équilibriste entre ma Soif permanente et mon deuil pour ne pas sombrer dans la folie.
Tamina répondit d'elle-même à la question qu'elle m'avait posée et je ne répondis pas, fronçant simplement les sourcils. Si elle venait d'être transformée, ne connaissant pas Merhoneän, que fabriquait-elle sans son Créateur ou sa Créatrice ? Je commençais à développer un a priori assez négatif sur cette Lignée de Vampires. Laysa ne m'aurait jamais laissé sortir seul durant les premiers temps, mais il était aussi vrai qu'elle me couvait trop.
A nouveau, la Vampire brisa le silence, ou plutôt, se força à continuer la conversation. Manifestement, elle avait à peu près autant d'aptitudes à la vie en société que moi, avec peut-être plus de motivation car ça ne me posait pas de problème de rester muet pendant de longues minutes en présence d'autres personnes. J'avais presque envie de la rassurer et de lui dire de ne pas se casser la tête à essayer de me parler mais je ne me sentais pas de briser ses efforts. Maintenant que je savais qu'elle était encore une enfant, j'avais plus de scrupules à me montrer froid et distant. «Je travaille à la Maison de Jeux des Lang, elle est tenue par ma Créatrice, Laysa Lang.»
Je décidai que j'en avais marre de me coltiner son bras sur le mien et je m'en débarrassai, sans brutalité mais sans douceur non plus. «Je te propose qu'on prenne d'abord les livres. On trouvera au même endroit l'encre et le parchemin. Pour le... reste, on verra.» J'avais préféré ne pas relever le reste du contenu de sa liste. J'avais appris bien longtemps auparavant à rester loin du vocabulaire complexe des affaires des femmes, c'était trop compliqué et je ne m'en préoccupais pas et je n'avais jamais eu besoin de m'en soucier. Suna avait été une femme simple et notre mode de vie trop modeste. Selyne et Laysa étaient simplement trop exigeantes et renonçaient à compter sur moi sur ce genre de sujets. Tamina était tombée sur une aide bien piètre en tombant sur moi. Je la menais rapidement jusqu'à l'enseigne voulue, surplombée d'un livre ouvert gravé dans le bois. Je pénétrais à l'intérieur et exhalai un soupir de soulagement en sentant la chaleur remplacer la bise glacée de dehors. Je m'effaçai pour laisser le vendeur aborder Tamina et regardai autour de moi, vaguement ennuyé. Je déambulais entre les rayons de livres, observant les reliures neuves des livres. J'émis un bref grondement agacé. Je n'avais pas de pièces d'or sur moi. Une idée lumineuse fit soudain jour dans mon esprit et je cherchai Tamina dans la boutique. Quand je l'eu enfin dénichée -elle était sacrément petite - je m'approchai et plaquai un sourire amical sur mon visage. Je tapotai le livre qui m'intéressait - un traité sur les potions - sur sa tête pour attirer son attention. «Tamina ? Pour mes services, je veux ce livre. Entre autres choses.» Si je pouvais lui faire payer ce dont j'avais envie, j'irai chercher moi-même des bas taille poupée pour elle ou tout le maquillage qu'elle voudrait. Je captais le regard intrigué du vendeur, au vu de son expression, il croyait que j'étais le tuteur de la gamine. Il ne m'en fallu pas plus pour me laisser céder à la tentation d'une plaisanterie. Un sourire malsain arqua mes lèvres et je passai soudain mon bras sur les épaules de la Vampire. Déposant un baiser sur le sommet de sa tête, je lui dis avec tendresse. «Dépêches-toi chérie, j'ai tellement hâte de te faire tu-sais-quoi après. Je sais combien tu aimes ça.» J'adressai un sourire d'excuse à l'homme, muet de stupeur. «Vous savez comment ils sont ces vampires de Dalemir, si impatients. Ca donne un petit côté piquant, vous devriez essayer.»

Message II | 862 mots


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