Kyra Lemingway ~ Déchu ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 4580 ◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Maximilien posa un regard sur la Déchue à ses côtés. De façon inconsciente, Kyra tenait la distance. Pas de quoi avoir besoin de s’époumoner s'ils voulaient s'adresser l'un à l'autre, mais assez pour que l'on puisse imaginer qu'ils n'avancent pas en duo. Le fait est qu'à de nombreuses reprises, ces dernières semaines, La Petite Soeur s'était retrouvée directement confrontée au Ma'Ahid du Kaahi, la faisant réellement prendre conscience que la seule chose possible lorsque l'on y était confronté, c'était la subir. Et en ce jour où elle usait de sa magie pour reprendre les traits qu'il lui avait toujours connue, chaque goutte de Magie perdue comptait car la faisait puiser dans son énergie afin qu'elle puisse conserver cette féminité qu'elle avait délaissée lors de sa dernière Mue.
Lorsqu'ils récupérèrent leurs coffres respectifs avant de rejoindre leurs stands, Maximilien marqua un temps d'arrêt, interdit et surpris, devant la silhouette qui se tenait plus loin, avant que ses connections nerveuses n'agissent correctement. Non, ça n'était pas la Matasif. L'aura qu'elle dégageait n'équivalait pas celle d'Iskandar et, plus flagrant encore, le regard des autres était bien différent de celui qui était posé habituellement, sur n'importe quel Humain. Hors, Mancinia n'était pas n'importe quelle Humaine. Quant à l'autre, il n'attarda pas plus longtemps son regard dessus. Si cela amusait certains de se tenir à ses côtés, il ne faisait pas parti de ces gens. « Ce changement d'apparence, ça n'a jamais porté préjudice à personne ? » interrogea l'Obstiné en rejoignant Kyra, après avoir posé le coffre sur son stand. « Hum, non. Je crois pas. Ou j'ai loupé cette partie de l'histoire. » répondit-elle en tournant son regard vers les-dites personnes. « Et puis, ces personnes ne sont pas là pour ennuyer. En fait... ». Elle marqua un temps, comprenant la réaction de Maximilien en découvrant certaines identités, avant de reprendre « Ils ne veulent de mal à personne. C'est tout le contraire. » - « Et tu me dis que ça porte pas préjudice ça ? » rétorqua-t-il en arquant un sourcil comprenant ce qu'avait voulu dire la Déchue. Le temps qu'il avait passé dans la ville lui avait fait comprendre que les sous-entendus était monnaie courante et que chaque mot devait être lourdement pesé avant d'être jeté au vent. « Tu as reconnus qu'ils étaient faux. C'est bien la preuve que ça ne risque pas de leur poser de problèmes. ». Elle s'approcha alors à son tour pour glisser son bras sous celui de l'Obstiné. Une seconde il la senti se crisper. Elle n'en laissa rien paraître. « Allez, me dit pas que tu n'as jamais rêvé, juste une fois dans ta vie, de passer quelques instants avec l'un des grands noms de ces terres. » lui glissa-t-elle sur un ton espiègle. « T'es sûre d'être bien placée pour lancer ce sujet ? » répliqua Maximilien d'un air presque trop sérieux pour que sa réprimande n'en soit réellement une. L'Abjecto cligna des yeux à plusieurs reprises, répondant par une moue agacée à la contre-attaque comme elle s'écartait de nouveau de lui. « Vient donc me dire ce que tu penses des activités de la journée, au lieu de chercher des noises inutilement. » fit-elle en étalant un papier sur la table. « J'irai faire le concours de cuisine tout à l'heure. Les bombes à eau ça peut être amusant en attendant. » - « Et d'ailleurs tu as la tenue parfaitement appropriée pour. » - « C'est pour ça que tu me servira de bouclier, hum ? » - « Je me souviens pas avoir dit que j'y participerai. ». Un sourire se dessina sur les lèvres de La Petite Soeur. Les premiers temps avaient été difficile. Mais, depuis quelques jours, les tensions coutumières qui prenaient naissance au détour d'une banale conversation se faisaient de plus en plus rare. Elle mettait ça sur sa nouvelle acquisition, et l'obligation qu'il avait de se reposer sur elle et de lui faire confiance pour pouvoir un jour en faire usage. Oh, elle savait bien que jamais ils ne retrouveraient ce lien d'autrefois, exclusif aux Anges. Mais ça lui allait parfaitement. Elle avait renoncé à cette exclusivité après tout. « Et ça ? » - « Hum. Plus tard, quand le soleil sera haut ce sera mieux. ». Ils ne se mettraient jamais d'accord. Alors Kyra se tourna vers le Kaahi, un large sourire amusé aux lèvres. « Faisons comme ça ! Le gagnant de chaque activité décide de la prochaine. Vendu ? ». Un sourire malin rejoint la commissure des lèvres de l'Obstiné. « Ça me va. Mais il n'y a ni gagnant, ni perdant pour l'instant. » - « Non, mais je pensais qu'une partie de Chamboultou serait bien pour commencer du coup. C'est rapide et on nous demande pas de nous mettre nu pour gagner. ». Et elles étaient rares les épreuves comme ça. Aussi Maximilien ne put qu'approuver.
Devant le stand, Kyra s'amusa des statuettes installée. Les membres de chaque race avait été taillée de façon stylisée, de sorte que même le Démon était reconnaissable et pourtant adorable. Maximilien n'était pas exactement de cet avis là. Chacun devant sa pyramide, le duo se défiait mutuellement du regard, sachant que la suite de cette matinée allait entièrement dépendre de l'autre en cas d'échec. « Il est encore temps d'abandonner. » défia la Déchue en faisant rouler une balle entre ses mains. « Ne me sous-estime pas va. » répliqua l'Obstiné comme il se saisit de l'une de celles lui ayant été confiée. Et, d'un geste ample et sec, fit voler le projectile qui s'écrasa en fracas sur la structure et en fit s'effondrer la moitié. La Déchue exprima une moue surprise, et surtout agacée, avant de faire de même. Finalement, la victoire ne se joua qu'à la figurine de l'Eversha. « Très bien. J'admets ma défaite. C'est parti pour un Escape Game. Les bombes à eau plus tard. » - « Non, en fait j'ai changé d'avis. » fit l'Obstiné, sous l'œil perplexe de Kyra, en se saisissant de la liste des activités qu'il avait gardé. « Non, on va faire une partie d'Ænae plutôt. » - « Quoi ? ». Elle ne s'y était pas attendu. Le revirement était assez soudain. « Tu sais comment ça se joue au moins ? ». Le Kaahi glissa sur elle un un regard équivoque, harquant un sourcil. Bien sûr qu'il connaissait les règles. « C'est parti pour un Ænae alors. ».
- Maximilien & Kyra (sous son apparence de Kyky) arrivent ensemble. Ils font un Chamboultou d'abord (j'ai décidé d'ailleurs que les figures étaient taillée comme des chibi /sbam), et après tirage au sort c'est Max qui gagne. Du coup, entre la ville et l'océan je sais pas ce qu'il s'est passé, mais finalement ils partent faire un Ænae plutôt, donc si vous voulez en être, vous êtes bienvenu 8)
Dernière édition par Kjěll Oesman le Ven 10 Juil 2020, 15:58, édité 1 fois
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Jeu 09 Juil 2020, 23:00
Le Grand Fessetival
de la Charité
« Solheim, tu peux me rendre un service ? »
Je levai la tête vers mon mentor. D’un geste de la main, il m’invita à le suivre. Je m’écartai de l’enclume sur laquelle reposait mon ouvrage pour lui emboîter le pas.
« Il paraît que tu as été invité à Avalon pour un festival ?
— Ouais, c’est ça. »
J’avais reçu une missive quelques semaines auparavant. Leya-Niera avait été interpellée par l’ANAL - l’Association Nationale d’Apprentissage Ludique. Désireux de s’implanter dans les territoires réprouvés afin d’y développer l’accès à l’éducation, ils recherchaient des célébrités prêtes à s’engager pour récolter des fonds. Ma récente participation à la Coupe des Nations m’avait permis d’acquérir une certaine réputation que les dirigeants de l’organisation souhaitaient mettre à profit lors d’un événement caritatif organisé à Avalon. Ma mère avait accepté sans hésitation, regrettant néanmoins qu’un festival de cette ampleur se tînt dans une ville si enclin au vice et au pêché. Elle entretenait une animosité certaine envers ses cousins aux ailes obscures. Pour l’occasion, je bénéficiais d’une autorisation exceptionnelle de sortie - un privilège que nombre de mes camarades me jalousaient. Personnellement, j’aurai préféré pouvoir continuer à me battre et à forger, plutôt que de perdre mon temps à fanfaronner.
« J’ai justement une commande à livrer à Avalon. Un certain Priam Belegad, un Ange de Lumnaar’Yuvon.
— Pourquoi ne pas tout envoyer chez lui par bateau ? Il y a souvent des cargaisons qui partent du port en direction du continent naturel.
— Je ne sais pas, c’est une demande de Tuz. »
Je me rappelai du vieux forgeron qui m’avait refusé en tant qu’apprenti. Il m’avait demandé de progresser avant de me présenter devant lui à nouveau. Je m’étais promis de le surpasser.
« OK. Je le ferai. »
Aleifr m’avait mené jusqu’à la boutique. Quelques personnes se promenaient entre les rayonnages pour admirer les armes et armures exposées fièrement. Il ouvrit une malle derrière le comptoir et sortit un épais paquetage. Il me le tendit. L’objet pesait son poids. Attrapant une plume qui trainait non loin de la caisse, il griffonna quelques mots sur un parchemin avant de me le donner.
« Fais lui signer ce document pour attester la livraison.
— Et s’il sait pas écrire ? demandai-je en songeant à ces idiots de Lumnaar’Yuvon
— Il saura », se contenta de répondre mon employeur. Le bateau accosta au port. Je descendis la passerelle et mis pied à terre. La musique et les cris de la cité accueillirent mon arrivée ; la cité était en fête. De grandes affiches colorées étaient placardées sur les façades des bâtiments, listant le programme des activités. Je m’en approchai pour m’enquérir du programme : bataille d’eau, défilés, duels. Les possibilités étaient multiples. Je savais qu’il me fallait participer à un maximum d’animations afin d’être utile à l’ANAL. Au loin, j’aperçus quelques passants à la tenue légère. Je souris. Ici, je n’étais pas obligé de garder l’uniforme.
Je me dirigeai vers l’Auberge de la Fécondité ; un établissement que m’avait recommandé l’un des marins à qui j’avais extirpé un peu d’argent de poche lors d’un concours de boissons. Le pauvre avait rendu tripes et boyaux par dessus bord. Je l’avais raccompagné jusqu’au dortoir où ses copains s’étaient occupés de lui - dans tous les sens du terme. Malgré leurs sollicitations insistantes, je ne m’étais pas mêlé à leur jeu ; je préférais ne pas interférer dans les coutumes qui m’étaient étrangères.
Isolé dans ma chambre, je m’affalai sur le lit. Le voyage avait été éreintant. J’étais trop grand pour la couche qui m’avait été attribuée - ce qui m'avait empêché de sombrer dans un repos réparateur. Désormais, allongé sur le matelas épais, je ne souhaitais que fermer les yeux pour rejoindre le monde des Rêves. Mais je n’avais pas le temps de dormir : quoi qu’en disent les concernés, je savais que des milliers de réprouvés comptaient sur moi pour - un jour peut-être - être capable de réciter l’alphabet. Cette idée me donna un peu de coeur à l’ouvrage. Je sautai sur mes pieds et entrepris de me déshabiller. A l’abri des regards de mes instructeurs, je décidai de me revêtir de vêtements moins officiels. Je rejoignis les festivités à moitié nu ; seul un corsaire brunâtre couvrait une partie de mes jambes. Ma pilosité, moins imposante que celle de mes congénères, formait un fin duvet qui laissait apparent les contours de mes muscles. Mon paquetage sur le dos, je déambulai à travers les stands. Je m’arrêtai face à l’un d’entre eux.
« Yo ! J’suis Solheim Xyulfang. La lettre dit qu'il faut passer ici ? »
La jeune femme aux ailes de corbeau me toisa d’un oeil lubrique. Je n'y prêtai pas attention.
« Mmmhh, fit-elle en regardant à moitié la liste qui se trouvait sur la table, louchant sur mon torse dénudé. Oui, vous êtes là ! »
Elle se retourna, fouilla dans une boîte et en sortit un petit coffret.
« Voici votre urne ! Votre stand est un peu plus loin sur la droite.
— Et je dois faire quoi ? demandai-je avec sincérité
— Eh bien… Vous pouvez faire plein de choses ! Personnellement, je vous recommande d’aller chercher un Eemæ - c’est un objet extraordinaire qui procure du plaisir à qui l’utilise. Je suis sur que vous allez A-DO-RER. Ensuite, peut-être pourriez-vous faire une mise en scène avec et vous laisse peindre par l’un de nos artistes de talent ? Je suis sûr qu'un tel portrait pourrait valoir de l'or !
— Avec l’urne je voulais dire ? Je la garde avec moi ? »
Je ne l'avais écouté qu'à moitié. J'avais retenu qu'il me fallait un Eemæ et l'utiliser pour me faire peindre. Ce devait être l'animation principale. Je me promis de tester, cela rapporterait sans doute de l'argent pour l'ANAL. La jeune femme leva les yeux au ciel. Je ne m’en incommoda pas.
« Déposez votre urne sur votre stand mais gardez bien la clé sur vous ! La sécurité s’occupera de veiller à ce qu’elle reste en place. Les gens pourront ainsi miser sur vous.
— Pour quoi faire ?
— Ben.. Pour le bisous !
— Le bisou ?
— Bah oui, vous embrasserez la personne qui aura misé le plus sur vous ! C’est l’objectif du festival après tout !
— Ah bon..., me contentai-je de répondre.
— Vous n'avez pas lu le règlement du concours ?
— Non, c'était trop long. Ça m'intéresse pas vraiment en plus, je fais ça pour ma mère. Sinon, vous connaissez un Priam Belegad ? »
La demoiselle écarquilla les yeux devant mes révélations - à moins que ce soit suite à ma question ? Son ton devint plus sec et cassant ; je ne devais pas être le genre de compagnie qu’elle appréciait.
« C’est l’homme qui se tient là-bas, près du stand de bombes à eau. »
J’étais déjà parti. Je voulais réaliser ma livraison au plus vite pour être libérer du poids de l’arme.
« Merci » lançai-je de dos à mon interlocutrice.
Je fis un léger crochet pour y déposer l’urne à côté des affiches de mon association. Une membre de l'organisation m'accueillit, je la saluai d'un signe de tête.
« Je reviens plus tard » annoncai-je à peine arrivé.
D'un pas vif, je rejoignis l’homme qui m’avait été désigné. Je ne voulais pas le perdre dans la foule ; j'avais un travail à réaliser. Je me plantai devant lui et lâchai mon bardas à ses pieds avant de lui coller une feuille sous le nez.
« C’est toi Priam ? Signe-moi ça. »
Post 1 - 1 078 mots :
Solheim est invité au festival mais il s'en fiche un peu. Son maître forgeron en profite pour lui demander de réaliser une livraison. Arrivé à Avalon, il passe à l'auberge et se déshabille. Pour info, il se balade en corsaire. Il récupère son urne à l'accueil et la dépose sur son stand. Il se plante devant Priam qui n'est autre que le destinataire du colis.
Alaster marchait tranquillement dans les allées. Il était habillé d’une chemise en lin, confortable et entrouverte, et d’un pantalon de la même matière. Tout de blanc vêtu, il ne passait pas vraiment inaperçu. Il était grand. Deux mètres de Paresse. Jeune Déchu, il avait eu du mal à supporter sa corpulence. Lorsqu’on a la flemme de tout, c’est difficile de posséder un corps aussi encombrant. Le déplacer lui avait demandé beaucoup d’efforts, même s’il avait fini par s’y faire. C’était surtout pour ses compagnons de route que les choses s’étaient avérées périlleuses, lorsque le barbu s’endormait instantanément au mauvais moment. À l’époque, cela dit, il n’était que grand. Les muscles étaient arrivés après, lorsqu’il avait pu se détacher de son Péché et que le travail à la ferme Dah Numen avait fini par forger sa silhouette. Enfin, Alaster restait un homme simple. Il n’aimait pas se pavaner ou se vanter. Il n’y avait pas une once d’Orgueil en lui.
Mains dans les poches, il avançait donc, regardant à gauche et à droite lentement. Il prenait son temps pour observer. Il aimait les choses bien faites et il pensait qu’elles ne pouvaient l’être qu’en y mettant de longues minutes, heures ou journées. Certains étaient plus rapides que d’autres, il connaissait ses propres limites, et, en ce qui le concernait, il valait mieux qu’il ne brûlât aucune étape. Doucement, il fit tourner la tige de blé qu’il avait dans la bouche. Il s’amusait avec depuis qu’il avait quitté les pâturages. Il avait été heureux de retrouver son chez lui et les grands-mères Déchues. C’étaient des femmes étonnantes. Elles étaient si vieilles qu’elles ne prenaient plus aucun plaisir à prendre une apparence jeune. Au contraire, elles adoraient arborer une apparence âgée. Ça les amusait grandement. Pourtant, quand leurs yeux brillaient d’espièglerie, le Paresseux se rendait compte qu’elles avaient gardé une âme d’enfant. Elles n’arrêtaient pas de l’asticoter sur son amitié avec Jun. Elles étaient convaincues qu’il préférait les hommes et, lui, à vrai dire, n’en avait aucune idée. Il faisait beaucoup de rêves érotiques avec le Suprême de l’Au-Delà, c’est vrai, mais il lui semblait quand même préférer les femmes. De toute façon, ce n’était pas vraiment dans ses préoccupations.
Après quelques longues minutes de marche, il décida qu’il était temps de se poser quelque part. Il trouva un stand où des tables avaient été dressées. Sur ces tables, il y avait des cartes. Ce serait parfait pour passer le temps. Avec son flegme naturel, il écouta les explications concernant les règles du jeu. Au fur et à mesure de la partie, il allait devoir se déshabiller s’il perdait la mise. Ça tombait bien parce qu’il avait un peu chaud. « Est-ce que je pourrais avoir à boire, s’il vous plaît ? » demanda-t-il. « Tout de suite monsieur. » lui répondit-on, avant de lui apporter une limonade. Il en but un peu, un franc sourire éclairant alors son visage. C’était bon, acidulé et sucré à la fois. Il reporta son attention sur ceux qui se trouvaient à sa table. Le Ma’Ahid de l’Humain était, heureusement, aspiré de façon presque équivalente autour de la table. Alaster sentit quelque chose le gêner légèrement mais ne l’identifia pas comme étant l’œuvre d’un Enfant de Sympan. C’était diffus. Il avait envie de dormir mais se concentra sur ses cartes. Peut-être qu’il ferait la sieste, plus tard, s’il trouvait un coin légèrement ombragé et confortable. « Bonjour ! » dit-il, enfin. Il n’était pas très loquace. Généralement, il se contentait de sourire et de répondre brièvement, la tête dans les nuages. Il pensait beaucoup à sa ferme et aux bêtes qui pâturaient dans les champs. Les Wëltpuffs étaient toute sa vie, même s’il avait fait partie – difficilement mais quand même – de la Garde d’Avalon à une époque. Autant dire qu’il n’était pas forcément le meilleur coéquipier qui fût.
Alaster se mit à rire. « Je perds beaucoup… » Il n’avait plus de chaussures, ni de chemise. Maintenant, il devait enlever son pantalon. « Je n’ai visiblement pas de chance à ce jeu. » En réalité, il n’était pas concentré. Il imaginait les pâturages, l’herbe grasse, un vieil arbre et lui, couché entre les brindilles, un chapeau de paille sur la tête, à roupiller tranquillement. « Encore un coup et j’aurai perdu. » Il était bon joueur. Ça ne lui avait jamais posé de problème de gagner ou de perdre. Il laissait même volontiers sa place si ça suffisait à faire le bonheur de quelqu’un d’autre.
749 mots
Résumé:
Alaster joue à l'Eemæ. Normalement y a Maximilien et Kyra avec lui mais comme tu veux Kyra ^^ Ça peut être un autre Humain que je décris =D Il finit en caleçon parce qu'il est trop nul xD
Circë était partie de la ferme Dah Numen bien après Alaster. Il fallait un peu plus de temps dans son cas. Ses deux gardes du corps, un Ygdraë et un Chaman de la tribu Zawa’Kar, avaient échangé un long moment sur les plans de la Cité des Plaisirs. Ils devaient être prêts à tous les possibles afin de la protéger au mieux. Ce ne serait pas évident, étant donné la foule. La Princesse de Raanu était inconnue des autres peuples de ce Monde, mais elle revêtait une importance sacrée pour les deux races dont il était question. Le premier individu à s’en prendre à elle subirait un courroux particulièrement salé. Le Suprême de l’Au-Delà et Zawa’Kar avaient ramené des scalpes de Démons sur Awaku No Hi pour venger son viol. Aujourd’hui, les Vils avaient perdu leur puissance d’antan et si l’outrage n’en était certainement pas la cause, il avait sans doute contribué à aggraver leur situation.
« Vous devrez être prudente. » murmura Rash. L’Ygdraë acquiesça. Elle avait demandé à aller, elle-aussi, à ce fameux Fessetival, chose qui lui avait été accordée, étant donné qu’elle était à présent la seule à décider de ce qu’elle voulait faire. Raanu avait fait en sorte qu’elle pût bouger de l’Île Maudite. Elle n’était donc plus assignée à résidence, ni sous la protection exclusive du Suprême de l’Au-Delà. Les Elfes avaient dû s’y faire et accepter sa liberté, même si elle demeurait toujours une Löth. Il y avait des desseins bien plus grands en jeu et la renaissance de l’Empire était une priorité qui effaçait toutes les autres. Tant que la Déesse de la Connaissance la protégeait, rien ne lui arriverait. Néanmoins, afin de ne pas tenter le Diable une seconde fois, elle demeurait accompagnée et guidée. Nul ne savait ce que les Ætheri prévoyaient et il valait mieux pécher par gourmandise au niveau de sa protection que de laisser un mètre quarante-sept d’Elfe se balader seul au milieu d’Avalon. « Les Déchus aiment taquiner les personnes qui semblent pures. » Circë sourit et passa ses petits doigts dans ses cheveux. « Ne vous inquiétez pas. Je ferai attention. » Elle avait hâte et, en même temps, redoutait un peu. Peut-être qu’elle aurait aimé rester sur l’Île Maudite ou, au moins au côté de Devaraj, à découvrir le Temple éthéré de Raanu. Traduire les pierres était un travail fastidieux mais nécessaire. Néanmoins, le fait d’être coupée du monde depuis plus de dix ans l’attristait. D’abord enfermée chez les Ygdraë puis, ensuite, chez les Chamans, dans une frontière bien définie, ne lui plaisait pas. Elle était donc contente de se mêler de nouveau à la foule, une foule qui ignorait, en plus de cela, tout d’elle et de son statut particulier. Elle était une Löth, l’une des épouses du Hǫfðingi, la Princesse de la Pureté et la Princesse de Raanu, la Déesse de la Connaissance. L’ignorance de ceux qui l’entoureraient bientôt la ravissait. C’était comme plonger de nouveau dans l’anonymat, dans un monde qu’elle ne connaissait plus vraiment.
Une fois sur place, l’Ygdraë et le Chaman se fondirent dans la masse. Le Chaman était une armoire à glace difficilement ignorable mais il resta à quelques mètres de sa protégée, afin de la laisser respirer. L’Ygdraë, lui, usait d’une magie particulière pour passer inaperçu. Il pouvait, de ce fait, rester près d’elle sans attirer l’attention. Les yeux de Circë se mirent à briller d’excitation. Partout, il y avait des activités et des personnes de peuples divers, tellement qu’elle ne savait où donner de la tête. C’était différent de l’Île Maudite, moins sanglant, plus habillé, bien qu’elle aimât beaucoup l’endroit dont elle venait.
Au milieu d’une des allées, elle se fit aborder par un Déchu. « Vous désirez tirer un Eemæ au sort ? C’est gratuit ! » « Ah hum… Oui, pourquoi pas. » dit-elle, en toute innocence. Elle ne savait pas ce dont il s’agissait mais c’était gratuit et ça avait l’air de rendre son interlocuteur heureux. Il lui tendit un sac et l’invita à passer sa main dedans. Elle le fit, se pinça la lèvre inférieure et tira un paquet cadeau carré, si bien qu’il lui fut impossible de savoir ce dont il s’agissait. « Vous ne l’ouvrez pas ? » « Oh je le ferai un peu plus tard si ça ne vous dérange pas. » murmura-t-elle, avant de le remercier chaleureusement. Circë continua son petit bonhomme de chemin. Elle préférait s’asseoir quelque part afin de prendre le temps de découvrir la chose et de l’apprécier à sa juste valeur – elle n’avait pas idée. Son regard se tourna ensuite vers un jeu. Des individus se lançaient des bombes à eau plus loin, ce qui la fit sourire et, par manque de vigilance, entrer dans un homme. Elle tourna les yeux vers lui, releva le menton – parce qu’elle était toute petite – et s’excusa. Son Eemæ était tombé par terre dans le processus. « Ah euh… » commença-t-elle, un peu embarrassée. Ce fut à ce moment précis qu’un homme leur cria « Bwhaha, amusez-vous bien les amoureux ! Y’a une grange pas loin si jamais. ». Circë ouvrit de grands yeux étonnés. L’individu en question n’avait pas attendu leur réponse et était déjà parti, sans doute à la recherche d’alcool pour compléter celui qu’il avait déjà ingurgité. Les petites oreilles de l’Ygdraë, qui s’étaient placées en arrière à l’entente de la grosse voix, revinrent se positionner correctement. « Je crois qu’il a trop bu. » dit-elle, d’un air espiègle, avant de rire doucement en plaçant sa main devant sa bouche. « Je m’appelle Circë. Excusez-moi de vous avoir un peu bousculé. » En réalité, elle était si légère que c’était surtout elle qui avait été bousculée en se cognant à l’homme. Lui n’avait dû sentir qu’un frôlement. « Je regardais ce jeu, là-bas. Ça a l’air amusant. » Elle ne connaissait personne, ce qui l’empêchait de se lancer.
968 mots sans la phrase de Baobab
Résumé:
Circë arrive à Avalon. Elle a deux gardes du corps (Un Ygdraë et un Chaman qui se sont fondus dans la masse). Elle tire un sex-toy qu'elle ne déballe pas encore et rentre dans Nalim (si tu veux Pripri). À ce moment-là, Baobab (le PNJ d'Icare) leur lance l'une de ses phrases. Elle parle avec Nalim.
Latone ~ Orisha ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 2248 ◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014◈ Activité : Horticultrice
Sam 11 Juil 2020, 16:15
La voilà enfin à Avalon. Léto s'était faite violence pour ne pas user de la solution de facilité : la téléportation. Pour les jours à venir, elle aura besoin d'avoir les idées claires, de renouer en grande partie avec ses habitudes d'antan. Elle avait déjà pas mal usé d'allers-retours à Orahza, où les travaux de son œuvre avançaient bien. Pour une fois depuis bien longtemps, ce n'était pas de sa propre initiative qu'elle s'aventurât en terres étrangères. L'invitation par les deux bonnes femmes l'avait intrigué. La Chamane ne signait pas explicitement ses tableaux. À croire que de vils enquêteurs de talent sévissaient dans la région. Cela ne dérangea pas plus que cela la Reine : si elle pouvait se rendre utile via son Art, alors elle accourra sans faute. Graetz et Ilda la convièrent à Avalon, là où se tiendra le fameux festival, dont le nom étira les lèvres de la Souriante. Comme à son habitude, elle était en retard. Avec une malle chamanique dans le dos faisant quasiment sa titanesque taille, c'était prévisible. Léto n'y pouvait rien : elle tenait à ramener le maximum de matériel avec elle. Le plus pratique était déjà sur place, à son stand, mais les transferts entre Avalon et Zaowa demeuraient encore… inexistants, dirons-nous.
" Pardon, pardooon. "La blonde le répétera au moins une dizaine de fois.
Il y avait du monde, beaucoup de monde. Les Ailés avaient l'avantage de pouvoir mieux se mouvoir dans la cité verticale, de se détourner en grande partie de l'agglutination de la foule. Léto dut réajuster les lanières de sa charge plusieurs fois, les invités étaient si euphoriques qu'ils lui rentraient dedans sans ménagement. Enfin, ce fut plus eux qu'elle qui furent embêtés : à partir d'une certaine vitesse, c'était comme se prendre un mur en pleine face. Pour limiter les dégâts, Léto multiplia donc les excuses pour qu'on lui traçât un chemin sécurisé. Ceux qui la voyaient venir s'écartaient par réflexe, mais les imprudents demeuraient nombreux. Si elle n'était pas habituée à se coltiner une myriade d'Esprits, même dans les coins les plus tranquilles, la Chamane aurait déjà fait une attaque. Maintenant, elle regrettait de s'être arraché les ailes suite à l'Odon Do Dur.
Un éclatement – qui lui fit penser de loin à un Báng – titilla son ouïe et lui fit tourner la tête. Apparemment, c'était ici qu'on se jetait des sphères gorgées d'eau. Intéressant. Y avait-il d'autres liquides dans ces espèces de boules toutes molles, quelque chose de plus palpitant ? Léto en doutait. Par contre, une altercation en particulier la fit s'avancer davantage. Elle ne comptait pas traîner pour ne pas avoir à subir une douche non voulue – surtout pour son matériel, à vrai dire – ainsi s'empressa-t-elle de se rapprocher de cette réplique de Vanille et de l'observer sous quelques angles. Ce n'était vraiment pas ça, il fallait que ce sosie se démarquât davantage pour compenser son manque d'aura, la fameuse prestance de la Khaeleesi. Sans demander d'accord, Léto enfouit ses doigts dans la chevelure de l'usurpatrice et modifia sa coupe de cheveux.
" L'Impératrice déteste arranger ses cheveux de la sorte. Sa coiffe est plus… quelque chose… comme ça !Elle la fixa de face, une main sur son menton. Oui, c'était mieux, elle acquiesça.Voilà, sinon la tenue…Elle tâta du tissu.C'est épais, à peine suggestif. Elle opterait pour quelque chose de plus sensuel, de léger… Ou alors mieux creuser pour voir les épaules.Elle cessa d'être envahissante et lui accorda un sourire amical. La manière dont elle insinuait les goûts de Vanille démontrait ses connaissances en la matière. Léto offrit un regard à l'autre jeune homme.C'est loin d'être dramatique, c'est déjà mieux que certains sosies que j'ai vus plus tôt. Puis les habits, c'est plutôt frivole par ici.Les Déchus s'adonnaient à un certain plaisir de la chair. Léto ne portait qu'une tenue de voyage assez légère, surmonté d'un poncho, mais quand elle s'attèlera à son objectif, il en sera tout autre. Elle finit par noter que le Réprouvé était trempé.Si vous avez besoin de vous changer, l'une comme l'autre, vous n'avez qu'à passer à mon stand. Que je dois d'ailleurs trouver.C'était même le plus important alors elle s'apprêta à les laisser ; juste, un dernier mot pour l'imitatrice :Évite l'originale. "Ce serait dommage que Vanille engloutisse une autre cité.
Après cette interlude, Léto parvint au point névralgique du Fessetival, là où la plupart des stands se tenaient main dans la main, sous l'œil curieux et avisé des plus aventuriers. Aux yeux de la Hǫfðingi, cela ressemblait à un bordel sans nom. Heureusement qu'elle était assez grande pour repérer quelques noms… mais point le sien. La titanide avança à l'aveugle, attirée par quelques activités qui lui donnaient vraiment envie d'en profiter. Raoni avait donc bien trouver ce genre de jouet sexuel ici… Plutôt embêtée, Léto finit par poser sa main sur l'épaule d'un passant aux boucles dorées.
" Excusez-moi ?Elle retira aussitôt sa main, elle avait peut-être un peu trop forcé sans faire attention.Je cherche mon staaan— Le voilà !La guerrière s'engouffra derrière le stand vide, l'arrière étant en partie masqué par des rideaux, y déposa sa malle gigantesque et revint aussitôt vers le jeune Déchu.Ouf ! Je vais enfin pouvoir m'étirer comme il faut.S'exécuta-t-elle aussitôt pour relancer ses épaules affaiblis. En déposant ses mains sur ses hanches, elle sourit au pauvre hère qu'elle venait d'interpeller.Dites-moi, y a-t-il d'autres artistes de nus dans le coin ? J'ai bien envie d'observer leurs œuvres. Faudra que je pense à me dégoter quelques modèles, aussi, quand je retournerai à mon stand, pour mes propres nus. "Sans doute parviendra-t-il à la guider dans cet amas de déchéance.
1023 mots ~
Léto arrive à Avalon avec une grosse malle de matériel sur le dos. Elle croise d'abord Circe et Priam, elle arrange la coiffure de Circe pour qu'elle ressemble un peu plus à Vanille. Ensuite elle tombe sur son stand et Rajiv auquel elle demande quelques infos. Son stand n'est pas encore ouvert, elle va d'abord vouloir se balader ♪
By Jil ♪
Adam Pendragon ~ Déchu ~ Niveau V ~ ◈ Parchemins usagés : 979 ◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Sam 11 Juil 2020, 16:49
Fessetival
« Ah ? C’est drôle parce que je les trouve assez faciles, au contraire. »
Je ris doucement, en me rappelant de quelques anecdotes contées par des Luxurieux autour d’une table et de rafraîchissements. Quant à moi, j’évitais de tenter les Anges. Je les taquinais simplement, certains plus que d’autres. Pour tout avouer, c’était elle en particulier. Néanmoins, nous avions un point commun : nous couchions avec la même personne, entre autres sentiments plus profonds.
« C’est bête. Je suis sûr qu’il aurait aimé. »
J’étais sûr que non. Je me tus, pour écouter l’Ange, tout en décalant mon regard vers Kaahl. Après quelques temps, je soupirai, en reportant mon attention sur Laëth. Elle attendait visiblement une réponse de ma part, puisqu’elle ne parlait plus. Comme elle semblait avoir épuisé sa salive, je consentis à utiliser la mienne, pas franchement pour l’activité que j’aurais préféré.
« Hum ? Désolé, je n’écoutais plus. »
Je ris. Je l’avais écoutée mais je n’avais pas l’intention de répondre, sauf à ce qui m’intéressait et allait dans mon sens. C’était une technique infaillible pour fatiguer les ronchons. Elle était une sorte de Bicorne mal dégrossi. Ça marchait aussi plutôt bien sur l’autre possessif, là-bas. Il suffisait de hocher la tête, de sourire et de passer à autre chose ou d’attirer l’attention sur un événement particulier, comme le sexe. J’avais conscience que ça ne marchait pas forcément à tous les coups mais ça fonctionnait bien quand même.
« Ce n’est pas vraiment le chemin de la repentance que j’ai envie de prendre » dis-je, avec une expression qui ne pouvait laisser aucune place au doute quant à mes intentions.
Je la détaillai un certain temps, m’approchant davantage, avant que mon sourire ne s’accentue.
« Mais si vous avez envie d’essayer de me prendre en main, je ne dirai pas non. Je ne crois pas me tromper en avançant que vous êtes assez jeune. Vous manquez de pratique et vous pourriez vous entraîner sur moi. Les Anges ont à cœur de bien faire, non ? Si vous voulez progresser sur le chemin de la Charité, il va falloir vous exercer. »
La lueur dans mes yeux était celle de l’espièglerie. Néanmoins, lorsque je me rendis compte que Kaahl était parti en nous laissant seuls, je fis la moue.
« Je crois que c’est raté pour le défilé à trois. »
Je soupirai, tout en m’écartant, jusqu’à ce que mon regard se pose sur le coffre. Là, la moue fit place à un sourire joueur encore plus éclatant que le précédent. Je fouillai dans mes poches et en sortis un Galleon. C’était une pièce longue, typiquement réprouvée. Je l’insérai dans le coffre.
« Vous voyez ? J’investis sur les Anges. C’est charitable, non ? »
Je ricanai, trop content.
« Si jamais le hasard fait en sorte que vous deviez m’embrasser, je vous assure que je viendrai vous le rappeler pour l’éternité. Après, si ça se trouve, vous embrassez moins bien que la prostituée là-bas. Ça me rend curieux et pour vérifier, il n’y a que deux solutions. La première est que vous m’embrassiez. Comme j’ai déjà pu goûter ses lèvres (et je ne parlais pas que de sa bouche), ça fera un point de comparaison. La deuxième est que votre chéri l’embrasse, elle. Je vous laisse y réfléchir. »
Je savais déjà qu’elle allait se défiler. Les Anges n’étaient pas très drôles.
« Je pense vraiment que la fausse Laëth embrasse mieux que vous parce que sinon… »
J’allais continuer ma phrase mais fut coupé par l’arrivée d’un homme. Je le regardai et souris.
« Non, ce ne sont pas des vrais. Vous pouvez acheter leurs services et leur demander différents scénarios si vous aimez les jeux de rôle. Parfois, ils ne font que ça d’ailleurs, sans la partie sexuelle. Il y a des gens qui rêvent de rencontrer une célébrité au détour d’une rue et de boire une bière en sa compagnie. Ils sont vraiment doués, un peu trop parfois. On y prend vite goût. » dis-je, en fixant l’Ange d'un air lubrique.
« D’ailleurs, j’ai un service à vous demander, Laëth. »
Mes doigts rejoignirent les boutons de ma chemise. Une fois qu’ils furent tous détachés, je l’enlevai et lui lançai le vêtement dessus. Là, je me mis à rire, me disant qu'ils avaient pu imaginer tout et n'importe quoi quant à mes intentions.
« Pouvez-vous garder ma chemise pour moi ? Comme vous êtes une Ange et que vous n’allez rien faire d’extravagant, j’imagine que vous pouvez au moins m’accorder cette faveur. Juste… ne la mettez pas. Ça pourrait porter à confusion sur vos intentions à mon égard et je ne veux pas de problèmes. »
Ou peut-être que si, pensai-je.
« Si vous n’êtes pas sûre de pouvoir la garder, vous pouvez toujours la donner à Daé. Ce sera moins préjudiciable si lui la porte. »
Je fis un clin d’œil au jeune homme, un sourire taquin sur les lèvres.
« Je m’appelle Adam, au fait. J’étais professeur à Basphel jusqu’à peu. »
Je tournai les yeux vers Laëth.
« C’est comme ça que je connais votre ennuyeux petit copain. »
Je pouffai, tout en m’écartant.
« À plus tard ! » lançai-je aux deux protagonistes en pivotant sur moi-même.
Après quelques enjambées, je me retournai vers l'Ange.
« Si vous avez envie de vous amuser, je suis sûr que vous saurez où me retrouver comme une grande fille. Je ne dis pas souvent non, même si c’est pour que nous nous battions ensemble. Il y a des duels amicaux qui sont organisés. Ça nous permettra de faire connaissance tout en restant habillés. »
Je souris et regardai l’homme.
« Vous pouvez venir avec moi, Daé, si vous voulez. Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais nous pourrions le faire ensemble. Je prends toutes les idées. En plus, si vous avez envie de prix préférentiels sur les services des prostitués, je pense pouvoir vous en avoir. »
Je ne savais pas que quelqu'un s'était déjà chargé d'en recruter un pour lui.
948 mots:
Adam parle avec Laëth et Daé, avant de quitter le stand de Laëth. Adam a un tatouage dans le dos. C'est une croix de Ankh avec un geai sur la branche horizontale, les ailes déployées de chaque côté. Il y a une rose rose sur la courbe, enroulée via sa tige.
« Prostituées? » La lèvre inférieure de Circe tremble légèrement. Elle dissimule mal le coup porté à son orgueil. Un bref regard à ses alentours. Les manières libidineuses des autres copies dont elle croise le regard s’expliquent soudainement à elle. Elle laisse s’échapper un bref rire aux inflexions ironiques. « Ah. Bien. » Elle s’éclaircit la gorge. Son ton est sec. « Cela explique leurs tenues. » Elle reporte son attention vers l’homme qui s’évertue à décoller les vêtements humides de sa peau. Ses yeux se plissent légèrement. Elle a la vague impression de l’avoir déjà vu quelque part, sans pouvoir vraiment le replacer. Il n’est pas désagréable à regarder, malgré la mauvaise humeur qui se lit facilement sur ses traits. Une attitude qui contraste avec les bribes de conversation joviales des autres festivaliers qui parviennent aux oreilles de Circe. Tant mieux. Elle s’entend mieux avec les grincheux qu’avec les naïfs. Les gens qui ont trop bon caractère l’irritent. « Non, je ne suis ni l’Impératrice des Abysses, ni une marchande de chair. » Elle prend plaisir à énumérer les identités qu’elle ne possède pas; ne donne aucun indice quant à sa véritable nature. Pour l’instant. « J’aurais pensé être la seule à revêtir l’apparence d’une autre. J’ignorais cet aspect de leur métier. Avalon est une cité… particulière. » L’euphémisme provoque chez la sylphe un bref gloussement. "Particulière" n’est pas tout à fait le bon mot.
L’homme semble se rendre compte que ses efforts pour assécher ses vêtements sont vains. Elle prend presque pitié de sa mine dépitée. Il n’a qu’à en formuler le souhait et elle s’en chargera pour lui. Elle ne lui en souffle mot. Elle trouve plus amusant de le laisser dans ses habits humides pour l’instant. À sa question, les yeux de la sylphe s’illuminent d’une lueur moqueuse. Elle imagine son interlocuteur dans des vêtements à froufrous à la mode Déchue. « Oui. Les coulisses sont de ce côté. Je vous y accompagne, si vous le désirez. »
Un homme interrompt leur conversation pour agiter une feuille sous le nez de son interlocuteur. Elle lui jette un regard en biais, la commissure de ses lèvres se pinçant brièvement face à ses brusques manières. Son intérêt est éveillé par la manière dont il adresse l’homme aux vêtements humides. « Priam. L’Issemssith. Je savais que je vous reconnaissais. L’association pour les Anges de Terre-Blanche, n’est-ce pas? » Elle hausse les sourcils. « Une noble cause. » Le sort des rescapés de Terre-Blanche ne lui a jamais importé. Elle garde ce détail pour elle.
Une femme fait irruption dans son champ de vision. Son arrivée change immédiatement quelque chose dans l’air. Circe la reconnaît – son portrait figurant parfois dans les livres d’histoire que la sylphe a déjà pu feuilleter, quelque fois aux côtés de celui de l’Impératrice des Abysses. « Je… » Elle peine à aligner deux phrases sous l’oppressante aura de la femme. Sa présence est magnétique. « Ah. » Elle se crispe alors que les doigts de la femme passent à travers la forme intangible de sa chevelure rousse. La sensation est déplaisante. Les attouchements ou frôlements subis par son corps immatériel provoquent chez elle une sorte de chatouillement très désagréable. Comme si un insecte se glissait entre sa peau et son muscle. Elle n’arrive cependant pas à bouger pour se soustraire au toucher de l’étrangère. Elle se surprend à souhaiter pouvoir prendre forme physique afin de pouvoir le ressentir pleinement. Ses joues s’empourprent. Elle subordonne son inconfort alors que les doigts de la femme passent à travers l'amas roux illusoire. « Comme ça? » Sa voix est un murmure incertain alors qu’elle change la forme de sa chevelure pour imiter les gestes de l’autre. Face à ses commentaires sur sa robe, elle la modifie immédiatement pour ouvrir davantage l’échancrure au niveau des épaules. Le tissu s’amincit. Un désir insoutenable de plaire à la dame l’anime. Elle ignore pourquoi, mais elle se sent contrainte d’obéir à ses suggestions.
Elle a presque envie de la suivre, alors qu’elle s’éloigne du groupe. Au dernier conseil formulé par elle, Circe ne peut qu’hocher la tête d’un air presque niais. Elle observe silhouette la silhouette chargée d'une lourde malle s’évanouir dans la foule jusqu’à la perdre de vue. À court de souffle, elle tente de se redonner contenance. « Pensez-vous que… » Elle s’interrompt. Ses yeux émeraudes parcourent la foule, perdus dans le vague. Elle secoue rapidement la tête pour s’arracher à sa rêverie. Reporte son attention vers ses deux interlocuteurs. « Je n’avais jamais rencontré une personne comme elle. » Même l’éclat de Priam semble morne comparé à celui de la dame aux cheveux pâles. Elle reste en silence quelques instants. Finit par reprendre ses esprits. Elle désigne du menton le paquet apporté par l’étranger au torse nu. « Le déballez-vous? »
Poste II:
Circe continue de discuter avec Priam et lui propose de l'accompagner jusqu'aux coulisses du défile. Elle réagit aux irruptions de Solheim et Léto~
L’appréhension au creux de la gorge, la jeune femme s’efforçait de prendre son mal en patience. En un sens, elle aurait aimé disparaître. Il lui semblait qu’à tout instant, le rideau allait se soulever et lui révéler une foule aux regards voraces. Avant même de les voir, elle sentait ces yeux inquisiteurs se promener sur elle. Non pas qu’un tel contact la dérangeât ; avoir un Luxurieux pour meilleur ami présentait l’avantage d’effacer toute pudeur. Ce qu’elle craignait plus que tout, c’était la trahison de son propre corps. Sournoisement, l’un des employés était venu lui remettre une paire de chaussures, qu’elle avait eu toutes les peines du monde à enfiler. Pourvues de légers talons, ils représentaient néanmoins un défi significatif pour son adresse défaillante. Dans l’espoir de trouver du réconfort auprès de ses partenaires de défilé, elle tourna la tête vers eux. Une jeune femme lui emboîta le pas, posant une question à laquelle elle était incapable de répondre. Contrairement à ce que voulait l’habitude, ce ne fut pas sa cervelle trop mince qui causa son mutisme. « Je… Vous… Je... » D’une élégance rare, l’inconnue arborait une tenue carmine aux touches scintillantes. Semblable à la sienne, elle comportait davantage de dentelle, et sa finesse semblait tissée pour faire honneur à la belle. Ébahie par sa prestance, elle ne parvenait pas à décrocher la moindre syllabe. Des reflets doraient innocemment le brun de sa chevelure. Elle était éblouissante. L’impression de l’avoir déjà vue quelque part traînait sous son crâne.
Heureusement, l’individu qui les accompagnait vint à son secours. Manifestement familier des podiums, il leur prodigua quelques conseils d’une voix chaleureuse. « Ne vous en faites pas. Il suffit de marcher sur l’estrade, ni trop vite, ni trop lentement, et avec le sourire. Quand vous arrivez au bout, vous prenez la pose que vous voulez, et vous revenez vers les coulisses à la même allure. » Ce qui ressemblait pour n’importe qui à un simple exercice fit grimacer Calanthe. Comment parvenir à avoir l’air gracieuse quand on avait l’agilité d’une vache ? Cependant, le souci ne plissa pas son front ; elle observait du coin de l’œil la jeune femme à ses côtés. Pourquoi ne possédait-elle pas son charme ? « Essayez d’avoir l’air fière de la tenue que vous portez. Vous ferez sensation. Et détendez-vous. Personne n’aime les visages crispés. Même si ce n’est pas ce que l’on regardera en premier. » Sourde aux conseils de leur partenaire, elle se mordit la lèvre inférieure. Qu’avait donc vécu la jeune femme pour irradier ainsi ? « Excusez-moi, pour tout à l’heure. Je n’ai jamais défilé avant, et j’ai un peu le trac. » Quand bien même elle disait la vérité, la cause de son trouble était tout autre. Des remous envieux agitaient la bête au fond de ses entrailles. Que n’aurait-elle pas donné pour posséder la beauté de l’autre ! Malgré le miracle de sa guérison, son corps lui semblait soudain une offense. Comment pouvait-elle acquérir une silhouette aussi sublime ? Elle la voulait.
Pensive, l’agitation dans les coulisses finit par faire réagir la Déchue. Leur passage ne tarderait pas, et, tiraillée par la peur, elle n’osait faire le premier pas. Se tournant vers ses camarades, elle leur fit une proposition. « Est-ce que ça vous embête si je passe entre vous ? » De légers tremblements trahissaient la gêne dans sa voix. À la recherche d’une excuse valable, un éclair de génie la traversa. « Vous avez de l’expérience, et je pense que vous voir passer avant nous aiderait. Et si jamais je fais une bourde, vous rayonnez tellement que tout le monde l’oubliera. » L’homme acquiesça. Entre admiration et envie, les pupilles de Calanthe hésitèrent. Ignorant que dire ce qui lui passait par la tête à une parfaite inconnue n’était sans doute pas approprié, elle ne put s’empêcher de faire un commentaire, alors que l’homme entrait sur scène. « Vous devriez l’acheter. Habillée ainsi, personne ne pourrait vous résister. » Il fallait croire que le caractère sulfureux de Joliel déteignait sur elle. Surprise par son audace, elle décida qu’il valait mieux se taire. Avant de s’engager à son tour sur l’estrade, elle poussa un soupir. Murmure et sourire lui échappèrent. « J’aimerais être aussi belle que vous. Bonne chance. » Espérant que l’inquiétude enterrerait l’Envie, elle souleva doucement le rideau. L’angoisse au coeur, elle avança sur l’estrade, et, par miracle, parvint jusqu’à son extrémité. Joyeuse d’avoir réussi, la joie illumina ses traits. Adoptant une pose simpliste, elle eut le malheur de regarder l’audience. Déconcentrée par les regards du public, sa gaucherie habituelle se manifesta. Alors qu’elle s’apprêtait à retourner, triomphante, vers les coulisses, sa cheville se déroba. Dans un fracas étouffé, elle vit l'estrade s'effacer et tomba sur l'un des membres du public. Honteuse, elle n'osait lever les yeux. Elle avait tout gâché, une fois de plus.
817 mots | Post II:
Toujours dans les coulisses, Calanthe écoute les conseils du mannequin avant son passage sur scène, et bave discute avec Mancinia. Lorsqu'elle arrive sur l'estrade, elle défile avec un talent très relatif, et, au vu de son agilité démentielle, finit par glisser et tombe sur quelqu'un.
Invité Invité
Dim 12 Juil 2020, 15:48
Il ne lui fallut que trois gigots d’agneau. Seulement trois. Pourquoi ? Pour perdre de vue l’hurluberlu qui lui servait d'ami. Bikbik avait manifestement profité d’un moment d’inadvertance de sa part pour se délier de ses chaines et se retirer dans la nature. Une banane à la main, il en croqua un morceau tout en portant son attention sur le public. Retrouver une tête de con dans cette foule devait être une formalité. Mais d’un autre côté, tous ne respiraient pas la joie cérébrale. « Bon ben… Mes condoléances à celui qui devra se le taper. » Inspira le renard, soulagé de cette profonde délivrance. Ce n’était peut-être pas plus mal ainsi. Deccio allait pouvoir s’investir dans les activités qui lui faisaient de l’œil sans avoir constamment besoin de veilleur sur ce gamin turbulent. Cela étant, aussi cruel qu’il pouvait l’être, le Démon s’en voudrait de faire subir ça à quiconque. Il ne le souhaitait même pas à son pire ennemi, c’est pour dire. Dérobant la plupart des fruits qui reposaient sur le buffet en encombrant ses bras comme une mule, il partit immédiatement à sa recherche.
Cependant, il fut bien vite attiré par un jeu fort attrayant pour son esprit cartésien. Ce duel de dénudation là ; l’Eemæ. Fondé sur la quantité de tissus, la chance et l'imposture, il était conçu pour lui. Il s’assit à l’une des places libres, se désista de sa collecte et ramassa les cartes qu’on lui distribua. Il jaugea ses adversaires d’un air hagard, puis leur tendit un fruit. « Une nectarine ? Ou une pèche ? C’est vous qui voyez. » Il se focalisa ensuite sur la partie. Sans les tenants et les aboutissants, il abattit nerveusement l’une de ses combinaisons sur la table en déclamant : « UNO! » Probablement un dialecte démoniaque dont il était le seul à en saisir le sens. « De toute ma carrière de joueur, sachez que je n’ai jamais rencontré des as de votre envergure. Héhé. Vous l'avez ? As. Parce que... bon, c'est pas grave. » Un aveu qu’il fit après quelques minutes de récréations seulement, lorsque ce dernier fut dépouillé de tous ses vêtements. Pour autant, il continuait de regarder la partie des autres, pas du tout abattu par la gêne. Son sourire béat laissait supposer qu’il y éprouvait même une certaine satisfaction. L’oiseau à l’air, il croisa les bras en fixant son voisin de gauche dans les yeux. Une attitude quelque peu déroutante pour les moins initiés. « Savez-vous où je pourrais trouver un caleçon ? J’aimerais bien faire le défilé. » Il était persuadé de pouvoir faire sensation, pour la simple et bonne raison qu’il ne se s'accommoderait pas de faire comme monsieur tout le monde. Il avait hérité des mises en scène de son cher frère.
De son côté, Bikbik s’était égaré à l’opposé. Il se trouvait devant un bac d’eau, les mains ligotées. On cherchait manifestement à lui soutirer des informations compromettantes sur les machinations que prévoyait son espèce. Mais pourquoi lui ? C’est tout juste s’il savait faire la différence entre un corbeau et un Déchu. « Jamais je ne dénoncerais mes camarades. Même pas pour… Ooooh, des pommes ! » Les yeux pétulants de gaieté, il pencha la tête sur le côté, attendri par les remous. « C’est Philibert qui a volé la tablette de chocolat du commandant Framboisier. » L’homme qui s’occupait du stand ne comprenait pas un traitre mot de ce qu’il racontait. Il en avait pourtant vu passer des belles, mais celui-ci figurait sans concurrence aucune au sommet de la chaine. Et pas la chaine alimentaire. « Monsieur. Vous devez simplement attraper la pomme avec votre bouche pour l’association que vous défendez. » Un blanc de plusieurs secondes se manifesta, où les deux gaillards se toisèrent. « Ôtez-moi d’un doute. Vous êtes au courant du principe de ce fessetival n’est-ce pas ? » Bikbik se sentait dos au mur. Il transpirait à grosses gouttes, comme si on venait véritablement de le prendre en otage en échange d’une rançon. Cela expliquerait la présence du cordage sur ses poignets. Pris au dépourvu par cette question dont la réponse lui faisait défaut, le stupide animal se mit à détaler tel un lapin pourchassé par un méchant renard. « AAAAAAAAAHHH ». Il déboula à travers toute la foule en appelant à l’aide. Il heurta beaucoup de monde, ce qui lui imposait un changement de trajectoire constant. Il renversa notamment quelques peintures et autres œuvres d’art. Il fut néanmoins neutralisé par un ballon d’eau qui éclata à son visage. Le semeur de troubles tomba les quatre fers en l'air. « Bwhahaha ! Belle interception, mon gars. » Un gros monsieur était l’inquisiteur de cette attaque, intentionnelle ou non. En tout cas, Bikbik était à présent étalé au sol, les mains toujours empêtrées.
Post II | 781 mots:
Deccio embarque pleins de fruits et se rend à l'Eemæ (donc en présence d'Alaster, Maximilien et Kyra techniquement xD). Il cherche un caleçon aussi. Quant à Bikbik, il panique au milieu de la foule et se fait mettre KO par une balle d'eau de Baobab.
Jil ~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~ ◈ Parchemins usagés : 474 ◈ YinYanisé(e) le : 23/07/2014◈ Activité : Prof de Botanique, Puff-Puff Gueurle (Équipe C), Patronne de la Tendre Miche
Dim 12 Juil 2020, 19:09
La Lyrienne poussa un dernier gémissement quand l’éphèbe à la peau d’ébène se retira. Ses poings s’étaient serrés sur la porte contre laquelle il l’avait prise, et celle-ci était à présent noire de suie, et gravée sur plusieurs millimètres de profondeurs. D’élégantes figures de Lichtenberg striaient le chêne, jusqu’à la poignée en fer, qui avait rougi sous la chaleur. Sachant pertinemment que la porte ne lui appartenait pas, et que le propriétaire du magasin qui se trouvait derrière risquait de rouspéter lorsqu’il s’en rendrait compte, elle se pinça les lèvres et fit mine de ne rien voir, en passant une main dans ses cheveux ébouriffés. Derrière elle, Auguste nouait déjà son pantalon ; il ne portait que ça de toute manière, et son crâne rasé de près ne laissait pas de place pour une mèche défaite : aux yeux de tous, on aurait dit qu’il venait de courir un peu, sa peau luisait un peu, mais rien d’autre. Jil, elle, aimait se laisser aller, et il n’aurait pas fallu de diplôme d’inspecteur pour deviner ce qu’il venait de se passer. Elle remua le derrière pour faire tomber sa jupe plissée, abaissa le haut de sa tunique pour couvrir ses seins, et tenta de mettre de l’ordre dans sa coiffure.
« Je pense que je n’arriverai jamais à me lasser du sexe avec toi, l’Ara. — Qu’il est flatteur ! Moi aussi j’aime bien quand on baise, Auguste ! Attends, juste une seconde… »
La rousse frotta ses mains l’une contre l’autre, et marmonna quelques mots ésotériques. Son corps s’illumina d’une douce lueur argentée, qui clignota un instant avant de disparaitre. Rafraichie, elle sautilla sur place, ravie. Les Déchues avaient accumulé au fil des ères un savoir inestimable en sorts de bien-être. Celui-ci était tout simplement parfait pour effacer tous les désagréments liés aux ébats. Simple comme tout, en quelques secondes, il permettait de passer d’une séance de sexe brutal dans un placard à une sal de bal huppée, sans avoir l’air de rien. Elle sauta au cou de son étalon, vieil ami de passage pour le Fessetival.
« J’suis contente de te voir ! Ça fait longtemps ! Tu repars quand ? On remet ça avant que tu t’en aille, hein ? — J’espère bien, petite furie ! J’ai quelques affaires en attente sur les docks, il faut que je palabre avec l’aîné Oxton. Mais je ne vais pas quitter la ville avant la fin de semaine. — Bon, eh bien tu sais où me trouver. On se dit à plus tard ? Oh, il faut que tu goûte mes gougères aux épinards ! — Ça marche, dit-il en éclatant de rire, avant d’ajouter, en s’éloignant : À ce soir ! »
Elle lui adressa un signe de la main, tout sourire. Elle jeta un coup d’œil à la porte, et s’éloigna de la ruelle en sifflotant, avant de se mettre à courir. La ville vibrait d’agitation. Le grand Fessetival de la Charité tel qu’il était prévu était un évènement qui n’avait pas de commune mesure en termes d’activités. La ville accueillait un nombre de visiteurs extérieur qui dépassait largement même les saisons de commerce les plus fructueuses, et l’ingénieuse promotion de la fête avait même attiré de nombreux Anges, pour le plus grand plaisir des farceurs, et au grand dam des farcis. Au-delà d’une belle occasion de s’amuser, c’était réellement une organisation à but non lucratif, et l’argent gagné était reversé à des associations diverses. Que ça soit pour la rénovation d’une école des Quartiers Populaires, ou pour payer de nouveaux jouets à l’un des plus vieux bordels de la cité, c’était pour la bonne cause. Elle fendait la foule en saluant à grand renfort d’éclats de rires et d’accolade les quelques têtes qu’elle reconnaissait. C’est en passant à proximité d’un tombe-à-l’eau qu’elle remarqua l’une des enfants qu’elle avait eu dans sa classe lorsqu’elle était en maternelle, et qui affichait maintenant de solides atout féminins. Elle s’arrêta, et la dévisagea un instant :
« Charlotte ?! — Professeure Jil ! — Bah ça ! T’as poussé comme un haricot ! Mais regarde-moi ces seins ! C’est de la mue ? — Tout naturel ! Merci à maman ! — Mais tu m’étonnes ! Et alors, qu’est-ce que tu deviens ? Tu as pu faire ces études en archéologie du coup ? — Oh non, c’était quand j’étais petite, ça : aujourd’hui je peins, et j’habite à Megido avec mon mari. On revient de temps en temps, et avec le Fessetival qui approchait, c’était l’occasion. — C’est super ! Tu passera à la maison, le temps d’un thé, dans la soirée ? Ou demain, si tu es encore là ? Passe avec ton mari, sinon, on pourra faire quelques jeux – enfin s’il est ouvert ? — Il l’est ! Il a pas eu le choix, je lui ai dit que c’était ça ou qu’il irait se mettre sa bague autre part qu’au doigt ! On passera, j’suis sûr qu’il va vous plaire. — J’ai hâte, alors. Tiens, attends. »
Elle glissa une pièce au propriétaire du stand, et attrapa une petite bombe à eau. D’habitude, elle ne prenait pas part à ce genre de petit jeu lorsqu’elle était sûre de gagner, mais elle avait une idée en tête. Profitant d’un instant de brouhaha, elle ferma un œil, visa, et envoya son projectile avec précision, qui éclata contre la cible. Sans se départir de son sourire, elle souleva le bras de Charlotte en proclamant à la ronde :
« C’est elle, c’est elle qui l’a eu ! avant de lui murmurer à l’oreille : À plus tard ! »
En passant devant l’infortuné qui trempait maintenant dans une piscine peu profonde, elle agita la main en formant le mot « désolé » sur ses lèvres, avant de filer. Maintenant qu’elle y pensait, il lui disait vraiment quelque chose, ce monsieur.
Résumé :
940 mots! Jil arrive, fait des cochonneries avec un monsieur dans une ruelle, rencontre une ancienne élève à elle, et met Kaahl à l'eau en faisant passer son ancienne élève pour la gagnante. J'suis pas restée sur place pour pas mourir <3
♫ :
Astriid ~ Ygdraë ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 2307 ◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020◈ Activité : Empoisonneuse
Astriid était surexcitée. Une bombe à eau dans chaque main, elle tourbillonnait au milieu de son équipe pour en découdre avec leurs adversaires. Un homme aussi large que grand s'invita dans la danse avec autant d'énergie que de vulgarité. Loin de se démonter, Astriid organisa un plan pour faire face au nouvel ennemi. Elle ordonna avec férocité à Valÿn de se baisser pour qu'elle puisse monter sur ses épaules. Dans un équilibre incertain, le duo d'elfes vacilla mais tint bon. Poussant un grand cri de guerre, Astriid lança ses deux bombes à la tête du présomptueux avec tant d'ardeur que son ami sous elle chancela dangereusement en arrière. Ils ne purent jamais voir si leurs projectiles avaient fait mouche car ils tombèrent en arrière en riant dans un enchevêtrement de jambes et de bras. Ce fut Raïm qui les releva. «Je crois que ça suffit pour cette activité. Allons voir ailleurs avant que ça ne dégénère davantage ici.» D'abord réticents, les Ygdraë acceptèrent finalement de suivre le Boräk. Leurs pas les menèrent jusqu'à une longue estrade où une foule compacte commençait à s'amasser en prévision du défilé. Ils réussirent à se faufiler à l’extrémité de la piste, principalement grâce à Raïm qui jouait des coudes, les elfes dans son sillage tels des canetons suivant leur mère. S'installant face à la scène, Astriid marcha sans faire exprès sur les pieds d'un homme qui faisait environ sa taille. Elle resta sans voix quelques secondes, perdue dans les iris azurs de l'homme au teint pâle sur qui elle avait trébuché. Ses cheveux roux brillaient au soleil, renforçant l'impression qu'il embrasait littéralement les alentours. L'Ygdraë se reprit, se rappelant ses manières et elle se confondit en excuses. Valÿn finit par arrêter son babillage en la rattrapant par le bras pour la rapprocher de lui. Impressionné lui-aussi, il décocha malgré tout une œillade glaciale au roux avant de poser un bras protecteur sur les épaules de son amie. Astriid piqua aussitôt un fard, troublée par la proximité avec l'Ygdraë. Avec un gargouillis de fond de gorge, elle parvint à émettre un faible : «Fait chaud ici !» avant de repousser le bras de Valÿn pour reprendre une contenance. Elle avait un faible pour l'elfe depuis qu'ils s'étaient rencontrés mais n'avait jamais su exprimer clairement ses sentiments. Elle trouvait toujours le moyen d'éviter une discussion avec lui, cherchant toujours des occupations amusantes pour ignorer ce terrain glissant. Le Braskä gronda : «Vous avez fini de causer là, concentrez-vous un peu !» Surprise, Astriid coula un regard curieux vers Raïm, d'ordinaire taciturne et partisan du moindre effort, son entrain était bien trop suspect pour que l'elfe ne flaire pas l'embrouille. Innocemment, elle lança sa perche. «Tiens oui d'ailleurs, qu'est-ce qu'on va regarder là ?» Contre toute attente, les pointes des oreilles du Boräk virèrent au rouge pivoine et il évita son regard en marmonnant une réponse vague. «Oh tu sais, trois fois rien.»«Non je ne sais pas, c'est pour ça que je demande.» Elle avait parlé assez fort pour que le reste du groupe se retourne vers lui ainsi que d'autres personnes autour. Sauvé par sa barbe, personne ne s'aperçut que les joues du Braskä rosissaient joliment. «Oh et puis zut fermez-là les morveux, ça va commencer.» Astriid renifla avec hauteur et s'apprêtait à répondre quand la foule autour d'eux se mit à siffler et à lancer des commentaires appréciateurs. Cramoisie, Astriid vit alors défiler devant elle des hommes et des femmes en petite tenue, chaque ensemble plus suggestif et osé que le précédent. L'Ygdraë ne savait plus où poser ses yeux mais ne parvenait pas non plus à décrocher son regard des mannequins. Bouche bée, elle demeurait fascinée. Elle devait reconnaître que c'était joli mais jamais elle n'aurait osé parader ainsi. Profondément gênée, elle avait hâte de partir faire une autre activité du fessetival. Elle commençait tout juste à comprendre le jeu de mot. Une jeune femme aux longs cheveux blond blanc se présenta à son tour, elle semblait nerveuse et Astriid se prit immédiatement d'empathie pour elle. Ses talons claquaient sur le podium et l'elfe applaudit chaleureusement quand elle posa juste devant elle. Son visage lui était vaguement familier, elle l'avait déjà vue quelque part. Elle se creusa la tête, cherchant à se souvenir. A ses côtés, Raïm se joignit aux clameurs en lançant un «Caliente !» retentissant. L'Ygdraë le regarda avec étonnement. Le Boräk eut la décence de baisser les yeux, comme un petit garçon prit sur le fait. «Non je sais pas pourquoi j'ai dit ça. En fait, ... Attention !» Au ralenti, ils virent la blonde perdre son équilibre. A son grand désespoir, Raïm fut trop lent et ce fut Astriid qui ouvrit les bras par pur réflexe, cherchant à réceptionner la malheureuse qui chutait dans l'audience. «Ack!» cria Astriid avec bravoure. Ses jambes cédèrent aussitôt sous le poids de la jeune blonde et elles basculèrent en arrière. Astriid ferma les yeux dans l'attente du choc qu'allaient recevoir ses fesses sur le sol. A la place, son dos heurta de plein fouet le roux sur lequel elle avait déjà marché sur les pieds.
Message II 805 mots
Résumé:
Astriid se défend contre Baobab (même pas peur !) mais leur Boräk finit par les enlever de la bataille d'eau pour éviter un massacre d'Ygdraë. Sans aucune arrière pensée, il les embarque au défilé en sous-vêtements. Astriid marche sur les pieds de Neah (Déso x1) et Calanthe lui tombe dessus et elles font domino sur Neah (Déso x2)
Oriane laissa faire les petites mains habiles ajuster le sous-vêtements à ses nouvelles formes. Le problème quand on décide de changer d'apparence le matin pour le jour même, c'est que l'on est bien incapable de pouvoir dire quelles sont nos nouvelles mensurations. Heureusement, c'était bien là le genre de problème auquel les couturiers Déchus étaient habitués et, à force de s'y trouver confrontés, avaient fini par développer nombre de solutions pour y remédier. Face à un miroir, la Luxurieuse observa le rendu sous toute les coutures. L'ensemble noir en dentelle était brodé de filaments argentés dont quelques plumes, plus proches du duvet, surmontaient la couture. Une longue, maintenue par une petite perle, plume descendait néanmoins d'entre sa poitrine jusqu'au nombril. Alors, un sourire ravi aux lèvres, elle s'éloigna. Il y avait bien plus de monde qu'elle ne l'imaginait à ce défilé. Tant mieux. Elle regrettait néanmoins que Kyra n'ai pas daigné se présenter. « Hum... ». A peine eut-elle formulée cette pensée qu'elle la chassât. Si Kyra venait il n'était pas impossible que son Humain se présente également. Les deux étaient comme cul et chemise depuis qu'elle s'était auto-proclamée professeure de vol. Hors, lui, elle se passait bien de sa présence. Déjà qu'ils devaient assumer une boule d'anti-magie sans broncher, c'était pas pour avoir un supplément agaçant. C'est là, de la façon la plus inattendue et délicieuse qu'il soit, qu'un frisson chaud parcouru son échine pour se perdre le long de sa colonne vertébrale, balayant par la même toute pensée désagréable. Elle ferma un instant les yeux, profitant de cette proximité, sa tête s'inclinant instinctivement sous l'inspiration dans son cou. Elle ne cherchait même plus à savoir quand ou comment il l'avait reconnu. Elle avait admit que c'était comme ça avec lui, et puis c'est tout. Un sourire malicieux agrémenta alors ses lèvres à la remarque de l'ancien monarque. « Peut-être est-ce l'objectif ? » rétorqua-t-elle doucement en même temps qu'il s'éloignait déjà. Et s'il désirait la croquer, elle ne l'en empêcherai probablement pas. Le Sorcier était bien trop désirable pour son bien, et elle en avait conscience. « Certains ont l'art de savoir s'y prendre pour ce genre de chose. » ajouta-t-elle sans vraiment réfléchir. Elle se serai alors mit des baffes si elle avait pu. La manière importait autant et elle manquait terriblement dans ce cas-là. « Des ailes blanches, vraiment ? », lui fit-elle surprise, sans pouvoir retenir un rictus amusé, lorsqu'il vint lui faire face. Comme quoi, la couleur des ailes ne signifiait rien. Elle s'amuserait bien à en avoir des immaculés également pour taquiner un peu plus les Angelots tiens. « Avec plaisir. Je préfère toujours partager ce que je fais avec quelqu'un de toute manière, c'est bien plus intéressant. » répondit-elle en déployant à son tour ses ailes, parfaitement noires elles, et attardant son regard sur le corps quasiment nu du Souverain. Elle n'allait pas se faire prier deux fois pour ça. Ses prunelles glissaient lascivement le long du dragon comme elle passait son pouce sur sa lèvre. Hum. Il était là le problème. Elle ne la trouvait pas justement. Mais peut-être n'était-ce pas la réponse qu'il attendait. Elle se fit alors la réflexion qu'elle ne l'avait pour ainsi dire vu qu'ainsi. C'était à se demander s'il ne le faisait pas exprès. « En fait, hum, mon avis n'est peut-être pas le plus approprié pour ce genre de concours. ». En fait, elle était juste incapable de commenter correctement en songeant qu'il n'y avait qu'à une délicate couche de tissu près et l'activité ne serait pas la même. Elle pensait évidemment aux nus. C'était à peine si elle frôlait l'idée de caresser sa peau. Alors elle arqua un sourcil. « Pas trop ? Est-ce que j'ai le droit à un indice cette fois-ci ? » répliqua-t-elle avec un rictus ironique. Cet homme était insupportable au possible lorsqu'il décidait de vous entraîner dans une de ses parties de pique-nique improvisé sans donner la moindre explication du où, ni du pourquoi ou encore moins du comment. Pourtant une part d'elle avait prit goût à ces escapades, sinon se serait-elle déjà offusquée de la façon dont s'était déroulé le dernier. Le Taiji était en parti responsable, ayant l'étrange faculté à éveiller d'une façon déroutante ses sens avant de la faire déchanter en évoquant un Génocide à venir, entre autre. Mais ça lui faisait l'effet d'un peu plus de piment dans un quotidien plus ou moins serein. Un inattendu qui se montrait au moment le moins opportun pour lui montrer des secrets et des événements qu'elle n'aurait jamais imaginé. Probablement s'était-elle seulement trop laissée hypnotisée par les flammes après tant avoir dansée avec elles. « C'est un jour de fête aujourd'hui. Si vous pouviez reporter vos... ». Son regard se porta vers la scène. « Génocides... ». C'était bien trop de bruyant pour que ce ne soit que les exclamations enjouée du publique. Alors elle fronça des sourcils. C'est pas possible, les gens ne savaient donc pas se tenir cinq minutes ?! « Une seconde. Ensuite je suis toute à vous. » fit-elle en interpellant la première personne qui passait afin de prendre connaissance de la situation, gardant néanmoins le dernier à l’œil. Il serait capable de se volatiliser dans une seconde d'inattention. Ce qu'elle lui annonça la conforta dans ses idées. Avait-il évoqué un génocide possible ? Hum, non Oriane tu es ridicule à imaginer ça ! Elle exhala profondément et vint se perdre dans les ténèbres du regard du Prince des Cauchemar. « Et si nous y allions ? Peut-être les choses rentrerons dans l'ordre quand les perturbateurs verrons qu'ils empêchent les autres de défiler. » fit-elle en glissant lentement sa main dans la sienne.
La journée commençait à peine et une part de toi regrettais déjà d'avoir accepté d'aider à jouer les guides durant cette fête. Sur le papier, ça semblait amusant. En réalité, les gens ne faisait que te croiser et s'adresser à toi le temps d'une seconde. C'était à peine si tu avais le temps de mettre dans l'ambiance les touristes ou de retenir certains visages locaux dans le cas où tu désirerai les connaître un peu plus dans la soirée. Peut-être manquais-tu simplement d'un peu de patience, ce qui paraissait nécessaire pour cette tâche, malheureusement. Alors que tu exhalais un souffle, prêt à rendre le tablier, une main puissante te saisis l'épaule. L'incompréhension pu se lire un instant sur tes traits. Ça ne pouvait décemment pas être les deux vieilles, ou alors elles cachaient bien leur jeu. Tu n'avais pas souvenir d'avoir offensé quelqu'un non plus, du moins, pas assez pour qu'on t'envoie un gorille te refaire la face. Quelle autre possibilité ? La plus évidente et celle que tu n'avais pas même intégré dans les hypothèses probables. Sans avoir l'occasion de répondre - tant mieux, le personnage avait de quoi jurer avec l'environnement, ce qui ne te laissais pas indifférent, il te fallait l'admettre - tu suivais l'inconnue des yeux rejoindre le stand de peinture. C'était donc elle que les vieilles avaient missionnées. Tu fronçais des sourcils. Était-elle réellement inconnue ? Tu l'avais déjà vu quelque part, tu en étais certains. Et il n'y pas si longtemps de ça. « Oui il y a quelques autres peintres installés un peu partout. Il y en a un pas très loin des tables d'Aenae par exemple ou là où ont lieu les défis. » répondais-tu en commençant à la guider vers l'un d'eux. La plupart étant déjà prêts à poser en sortant du jeu, ils n'avaient pas d'excuses. C'était d'ailleurs le cas pour la majorité des stands de nus. Tous avaient été installés en des points stratégiques de sorte qu'à la fin de la journée, il était pour ainsi dire impossible que chaque participant n'ait pas droit à son portrait. Le portrait ! Comment n'y avais-tu pas pensé plus tôt ! « C'est ça ! C'est vous sur le tableau d'Oriane. C'est là que je vous ai vu la dernière fois. ». Nue, également, soit dit en passant. « Vous ne faites pas que poser alors ? » demanda-t-il alors avec un sourire malin aux lèvres maintenant qu'il voyait l'inconnue d'une toute autre manière. Tu t'arrêtais vivement avant de finir au sol, bousculé par un étrange phénomène en fuite. Mais se sont ses traces de pas qui t'interpellèrent. De milles couleurs, tu sentais les problèmes rien qu'au dessin de ses empreintes sur le pavé. Ton regard glissant le long de la route arc-en-ciel, elle se finit vers un chevalet au sol, miraculeusement intact, et le matériel autour, renversé et inutilisable lui cependant. Tu priais un instant Kinath que son propriétaire ne soit pas aussi massif que celle qui t'accompagnais pour le bien du bougre, quoique sa fuite serai alors compréhensible. « J'espère que vous n'avez pas fait pareil et laissé votre matériel à découvert ? ». Il te semblait que non. Mieux valait demander.
- Oriane discute avec Jun (normal quoi /mur) s’agace du bazarre que tout le monde (en particulier Mancinia /sbam ) et fini par proposer à Jun de sortir de leur coin. - Rajiv bug un peu en voyant Léto (il s'attendait pas à ça /sbam), la guide vers l'un des peintres (j'ai rien précisé vers où ils allaient, as you wish du coup) et ils croisent BikBik en panique. Entre temps il a eu le temps de la reconnaître grâce au nu qu'a Oriane de Léto et Miles *huhu*