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 [Q] - L'ennui n'a qu'un seul remède

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Mer 17 Juin 2020, 19:08



[Q] - L'ennui n'a qu'un seul remède 3nyr

L'ennui n'a qu'un seul remède


Partenaire : Moi-même
Objectif : Adam doit assister à une réunion visant à conclure un accord avec les Réprouvés afin d'en savoir plus sur l'Agbara. L'idée est d'envoyer des enfants de Réprouvés en espionnage chez les Anges.

**

Je m’ennuyais. Depuis que nous étions à Stenfek, je n’avais pas eu la voix au chapitre. Je devais me taire pendant que mes collaborateurs menaient la danse des discussions. Assis autour de la table, je finis par pencher légèrement la tête en arrière.

« Monsieur Pendragon ? Est-ce que tout va bien ? me demanda un Réprouvé.
— Oui, pardon. Je vais sans doute aller… »

La porte s’ouvrit soudainement sur une jeune femme qui portait un plateau et quelques rafraîchissements. Je la regardai un instant, pensant malgré moi que j’aurais préféré l’aider dans la conception des cocktails plutôt que d’écouter la conversation en cours. Je devenais presque fou à devoir rester silencieux. J’aimais parler, ce que l’on m’avait expressément interdit de faire puisque je n’étais pas assez entraîné. Bla bla bla.

« Voici ma fille, Odum.
— Bonjour, répondit-elle.
— Bonjour » émirent en chœur les agents diplomatiques.

Je restai silencieux, ce qui attira l’attention. Je devais passer pour le dernier des rustres, ce qui n’était pas un compliment dans une cité comme Stenfek. J’étais soûlé. J’avais envie de discourir, de convaincre et d’avertir sur les dangers d’une telle entreprise. En même temps, je me demandais réellement ce que je faisais ici.

« Pardon. Bonjour, Odum.
— Adam Pendragon n’est pas habitué à de longues réunions. C’est sa première. Continuons.
— Oui, ne faites pas attention à moi. » dis-je, sans quitter la jeune femme des yeux.

La concernée fit le tour de la table, déposant la boisson devant chacun des individus présents, en terminant par moi. J’étais vraiment le dernier de la classe, celui qui était au fond et qui n’écoutait rien. J’étais dans le déni parce que ce que j’entendais ne me plaisait pas. Cette discussion froide à propos de l’avenir de jeunes Anges me filait des frissons désagréables. En plus, ça faisait trois jours que je n’avais pas couché et je commençais à être sérieusement en manque. Mes yeux remontèrent la main d’Odum, jusqu’à détailler son visage. Je lui souris et la remerciai. Lorsqu’elle quitta la pièce, je portai mon attention sur le verre. Ça semblait sucré mais je pouvais sentir d’ici l’odeur de l’alcool. Je replaçai une mèche de cheveux rebelles et trinquai avec les autres. La conversation reprit.

« Bien sûr, nous savons que c’est risqué. Néanmoins, la politique des Anges ne nous laisse pas vraiment le choix. Nous ne savons pas exactement ce qu’il se passe à ce qu’ils appellent l’Agbara. Sans doute rien de très glorieux pour que ce soit autant mystérieux.
— Nous sommes d’accord avec vous sur ce point, dit l’un des Réprouvés. J’avais déjà oublié son prénom.
— Vos enfants sont en première ligne de cet Agbara. En venant des territoires réprouvés, ils se retrouvent confrontés à des Anges qui ont été élevés d’une manière différente. L’adaptation est rude et ils sont les plus touchés. Les Réprouvés savent vivre et jouir des plaisirs de la vie, contrairement aux Anges qui se restreignent volontairement. Des pratiques comme la masturbation ou bien les jeux à boire ne sont pas tolérés là-bas. Forcément, un Ange ayant vécu ici ou n’importe où, Sceptelinôst, Gona’Halv ou Lumnaar’Yuvon, se heurte à de nombreuses difficultés.
— Nous essayons de plus en plus de garder le contact avec nos enfants qui ont décidé de partir, ici, à Stenfek. Ce n’est pas du tout le cas de Gona’Halv ou Sceptelinôst. Je ne parlerais même pas de Lumnaar’Yuvon puisqu’ils ont cessé d’évoluer il y a maintenant plusieurs ères. Ils sont têtus et incapables de pardon visiblement, d’où les tensions entre nos deux territoires. Anges ou non, nos enfants restent nos enfants et se fermer au monde ne nous fera pas gagner quoi que ce soit.
— C’est pour cela que l’idée d’envoyer des espions nous semble appropriée. Nous ne pouvons pas le faire nous-même, étant donné que nous sommes des pécheurs mais vos enfants peuvent.
— Ça reste dangereux. Je ne suis pas certain de vouloir faire courir ce risque à notre jeunesse. Il doit y avoir d’autres moyens d’en savoir plus sur l’Agbara. »

J’écoutais en buvant mon verre. C’était bon. Les négociations tournaient en rond. Nous n’avions que très peu à offrir aux Réprouvés puisque ce seraient leurs enfants qui seraient en première ligne. Si jamais quelque chose se passait mal, ce serait eux qui prendraient. L’idée en elle-même m’avait parue judicieuse sur le papier. Pourtant, maintenant qu’il s’agissait de mettre des vies en jeu, je n’étais plus aussi sûr.

« Malheureusement, les Anges ne laissent que très peu de choix à l’heure actuelle. Ils deviennent de plus en plus extrêmes. L’arrêt de la déchéance en est une preuve. Ils préfèrent garder dans leurs rangs des pécheurs invisibles, des Anges qui devraient être Déchus et qui vivent dans le malaise, dans une société qui ne peut pas les aider. Le Péché ne peut pas sortir correctement et personne n’est là pour les guider vers son contrôle. C’est de la cruauté à l’état brut.
— Nous sommes au courant. Le fait que nos propres enfants ne puissent pas devenir Déchus est aussi problématique. Ils sont plongés dans un état très difficile à décrire. Leur frustration ne fait que s’accentuer avec le temps. Ils sont obligés de refouler car le Péché n’est pas dans leur nature. Ils le vivent particulièrement mal. C’est comme si le vice n’arrivait pas à sortir tout à fait. À l’adolescence, les choses se passent plutôt bien mais une fois l’âge adulte atteint, ça devient de plus en plus dur. Le combat interne est horrible dans certains cas. C’est comme si un serpent était coincé dans leur corps, qu’il faisait tout pour sortir, sans jamais trouver d’issue.
— Oui. La déchéance n’est pas une procédure inutile. Elle est vitale. »

Comme j’étais né Déchu, je n’avais jamais connu rien d’autre que mon Péché. Enfant, j’étais vraiment très attiré par mon propre pénis, sans que mon comportement ne soit plus problématique que ça. J’avais eu un début d’adolescence tranquille puis, avec le développement de mon corps, les choses avaient pris des propensions de plus en plus intenses. N’importe quel orifice était devenu attirant. N’importe quel moment était devenu le bon moment. Ça n’avait pas de fin, si ce n’était ma propre fatigue. Je n’avais aucune idée de comment est-ce que l’on pouvait vivre en dehors du Péché. Je contrôlais de plus en plus le mien mais ce n’était pas encore optimal. Là, par exemple, j’étais en manque. J’étais calme mais la plupart des phrases qu’ils prononçaient me passaient totalement au-dessus de la tête. Je voulais baiser, peu importe les conséquences diplomatiques. Je ne voyais pas vraiment comment une partie de jambes en l’air pourrait détruire la confiance toute relative que les Réprouvés accordait aux Déchus. Je n’avais pas envie de voir, de toute façon.

« Je vais devoir y réfléchir et en parler à mes supérieurs.
— Faites donc. »

**

Lorsque la réunion fut terminée, je sortis de la salle avec un certain empressement. Il y avait des choses qui n’attendaient pas et si je ne me faisais pas du bien seul, j’allais finir par devenir intenable. Je rejoignis ma chambre et filai sous la douche pour satisfaire mes besoins. Je ne pensais à rien d’autres. Mes remords avaient totalement disparu et ne réapparaîtraient pas avant ma jouissance.

**

Accoudé à la balustrade d’un balcon qui donnait sur la ville, je réfléchissais. Je fixais les allers et retours des passants. Stenfek était bien plus ouverte que Lumnaar’Yuvon. Les Réprouvés n’y parlaient pas que le Zul’Dov et il y avait une réelle volonté de s’ouvrir sur le monde extérieur. Je m’étais déjà rendu à Bouton d’Or. C’était si vieux que je m’en souvenais à peine. J’avais aidé à reconstruire quelques maisons détruites. J’avais également eu le plaisir de me retrouver dans le lit de quelques Réprouvées.

« Vous semblez penser à des choses agréables. »

Il s’agissait d’Odum. Elle portait une tunique fantastique. Je l’avais déjà remarquée plus tôt. Un pantalon moulait ses jambes et une tunique fendues à plusieurs endroits à partir de ses hanches le recouvrait partiellement. Son corps était ferme. Ses bras démontraient son entraînement martial. Elle était très belle. Plusieurs tresses parcouraient son crâne et retombaient dans le bas de son dos. Ses yeux étaient bleus et ses cheveux blonds.

Je lui souris. À quoi bon mentir ? Elle savait déjà que je n’étais pas en train de songer à l’ennuyeuse réunion à laquelle je venais d’assister.

« J’étais en train de me dire que les femmes Réprouvées sont plutôt douées pour monter les Bicornes. Ça fait partie de votre éducation ?
— Les Bicornes ou les hommes ? demanda-t-elle avec une assurance insolente.
— Je ne sais pas… Qu’en pensez-vous ? » la questionnai-je, tout en me redressant un peu.

Mes yeux rejoignirent les siens. Elle me désirait. La réciproque était vraie aussi. Lorsqu’elle m’avait donné mon verre, elle avait légèrement glissé ses doigts, pour qu’ils touchent les miens.

« Je pense que les Déchus et les Réprouvés ont quelques traits communs. Ils évitent de tourner autour du pot quand ils veulent quelque chose. Ça tend pourtant à se perdre à Stenfek.
— Je l’ai constaté, oui. »

Je parlais de la réunion qui s’était éternisée à n’en plus finir. Je m’approchai d’elle.

« J’aimerais que ces négociations se terminent vite, vous comprenez ? J’en ai marre d’être ici. Je n’ai pas le droit de pratiquer certaines activités et cela nuit à mon bien-être.
— Brouter, par exemple ?
— Par exemple. »

Elle s’approcha à son tour.

« Je suis plutôt douée pour monter les Bicornes, vous savez.
— Et comment faites-vous pour calmer leur mauvais caractère ? »

Elle se pinça les lèvres et sourit.

« Je crois qu’il faut savoir les frapper ou les attacher lorsqu’ils ne sont pas coopératifs.
— C’est une technique qui me semble intéressante. J’aimerais vraiment voir ça.
— Vous allez devoir brouter pour ça. C’est interdit, d’après ce que vous m’avez dit. »

Quelle garce. Je m’humectai les lèvres avec la langue et prit un air pensif.

« C’est vrai que c’est interdit. Seulement, je suis ici pour arriver à un accord. Je pense que si brouter pouvait amener à cet accord, on me pardonnerait mes écarts. Je ne suis qu’un simple Bicorne, après tout, lui dis-je avant un clin d’œil joueur.
— Je vois ça, dit-elle, tout en rejoignant ma main avec la sienne.
— Je me dis que vous pourriez… Je ne sais pas… Aller dans mon sens auprès de votre père.
— Seriez-vous en train de me manipuler ? »

Je ris. Finalement, Stenfek n’était pas si ennuyante.

« Non, je vous manipulerai après, dis-je en entrelaçant nos doigts.
— Sachez avant tout que je suis d’accord avec ce que vous proposez. Ne croyez pas que je sois faible au point de me vendre de la sorte.
— Je ne crois rien.
— Même pas mes talents en dressage ?
— Je ne crois rien avant de l’avoir vu de mes propres yeux. » rectifiai-je.

Elle me sourit et tordit sa main, ce qui contorsionna la mienne. Je grimaçai. Nul doute, elle était douée.

« Vous devriez m’accompagner dans ma chambre, proposa-t-elle.
— Vous devriez parler à votre père.
— C’est déjà fait. Je voulais juste apprendre à vous connaître un peu avant de vous monter.
— Et vous disiez ne pas aimer tourner autour du pot…
— Faites attention, je pourrais changer d’avis. Ou je pourrais dire à mon père que vous avez essayé de m’abuser.
— Vous ne feriez pas ça, dis-je en la plaquant contre la balustrade.
— Pourquoi ça ?
— Parce que les Réprouvées ne vont pas courir dans les bras de leur papa quand un vilain monsieur les embête. Elles le défoncent directement.
— Bien vu. » murmura-t-elle avant de m'embrasser.

**

Quelques jours plus tard, l’accord fut accepté, sans que je ne sache si oui ou non ma contribution avait porté ses fruits. Ça m’allait. Odum n’avait pas menti lorsqu’elle avait prétendu savoir dresser les Bicornes.

1951 mots



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