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 [Q] Le Monstre tient parfois plus de l'Homme que de la Bête. | Omos, Miles, Dragon & Sylbille

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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

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◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
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Stanislav Dementiæ
Ven 19 Fév 2021, 23:31


Images de Alena Aenami # & AnnaKayArt #

Le monstre tient parfois plus de l'Homme que de la bête.


Sylbille soupira, appuyant son pouce et son indexe sur ses paupières closes. Ce qu'elle entendait ne lui plaisait pas du tout. A vrai dire, elle trouvait cela délirant : que les Vampires soient venus jusqu'ici pour terrasser les habitants de la cité, faisant de l'île leur buffet à volonté. Pourtant, elle ne pouvait nier les faits. Elle avait écouté soigneusement les rapports de chaque équipe, et même si sa raison refusait encore d'y croire, une part d'elle même ne pouvait qu'admettre que les suspicions de ses collègues étaient fondées. Elle ne parvenait pas à trouver de théorie plus plausible que celle avancée par Azrina et approuvée par ses confrères. « J'étais simplement venue chasser des monstres, moi. » bougonna-t-elle, de mauvaise humeur, tout en reniflant bruyamment - signe qu'elle était agacée. « Tu les as trouvé, tes monstres. » répliqua Wuld, assis à côté d'elle. Il utilisait sa lame pour tracer dans le sol abîmé quelques dessins distrayants - la vue d'une femme, sous un angle qui choquerait les prudes magiciennes. « Ils ont simplement pas la tronche à laquelle tu t'attendais ! » L'Orisha esquissa un sourire sans joie tout en laissant glisser son regard hétérochrome sur le cercle de Corbeaux et de Chevaliers. « Mais remets t'en : ces crevures sont pas mieux que des sangsues, des parasites. Tu devrais pas être choquée. » L'étaient-ils, vraiment ? Des parasites, indéniablement : ils devaient leur survie au sang qui coulait dans les veines de leurs victimes. Cela en faisait-il nécessairement des monstres ? La réponse lui semblait moins évidente, malgré le spectacle qu'elle avait eu sous les yeux. Elle refusait de croire que tous le soient. Certains, cependant, ne pouvaient que correspondre à cette description s'ils s'étaient adonné à cette chasse sanguinaire, non pas pour le besoin de se sustenter, mais pour la plaisir de semer le chaos et de laisser dans leur sillage un carnage inégalé.

Sylbille observa Trevor, après que celui-ci se soit adressé au Chevalier de l'Ordre. Le visage de la Gandr fut traversé par une grimace : il soulevait là un point important. Ils étaient coincés : leur rôle se résumait à maîtriser la menace animalière et à en débarrasser les populations. Ils n'avaient aucune autorité pour faire payer les hommes pour leurs crimes. Curieuse, elle fixa leur allié, attendant sa réponse. « C'est une affaire délicate. » lâcha-t-il finalement, après un moment de réflexion. « Nous ferons remonter cette affaire à nos supérieurs, mais je ne suis pas certain que nous puissions y faire grand chose. Sans coupable défini, nos accusations ne serviront à rien, sinon à semer la zizanie. Il n'y a aucun rescapé pour soutenir l'accusation et même si nous continuons à enquêter de notre côté, il y a peu de chance pour que nous parvenions à trouver l'identité des sans-cœurs qui s'en sont pris à ces villageois sans défense... » soupira-t-il. « De même, sans plaignants, il y a peu de chances que nos plaintes aboutissent. Peut-être que la cours Lyrienne acceptera de nous soutenir dans notre démarche, mais rien n'est garanti. Cela les mettrait dans une position délicate vis à vis d'une autre nation : puisque ces gens s'étaient détache de la royauté, il n'y a aucune raison valable pour qu'elle décide de s'impliquer. » exposa calmement le chef du groupuscule. Les mines sombres de ses acolytes montrait qu'ils détestaient tout autant que les Corbeaux cette sensation d'impuissance. « Cela ne nous empêcheras pas d'essayer de retrouver les coupables et de les mener en justice... » promis le Chevalier. « Nous vous tiendrons au courant de notre avancée sur la question. » ajouta-t-il, comme pour redonner espoir aux troupes.

La chasseuse soupira. lasse, elle s'empara de la hachette qu'elle avait planté dans le sol. « Ça va être à mon tour de faire un tour de ronde pour m'assurer que les nécrophages ne viennent pas nous tourner autour. » glissa-t-elle à ses voisins, s'éclipsant discrètement. Au passage, elle s'arrêta aux côtés d'Omos, qui était enfin revenu à lui et les avait rejoint. « Contente de te revoir parmi-nous, gamin. » lui fit-elle. « Tu nous as fichu une sacré frousse. » lui dit-elle en indiquant Miles d'un mouvement de tête. Le cœur lourd, elle tourna les talons et s'en alla au pas de course pour rejoindre Bröon qui l'attendait déjà pour la relève.
744 mots




Merci Kyky  nastae
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Miles Köerta
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Miles Köerta
Sam 06 Mar 2021, 05:24

« Donc, si je résume bien, y’aura aucune chance que les coupables soient amenés devant la justice! » Grondais-je en enchaînant les enjambés pour m’éloigner le plus possible des conversations et des gens.

Après les allégations du Chevalier de l’Ordre, je m’étais rapidement éclipsé du feu de camp. Mon intérieur s’échauffait, vrombissait, échappant des tremblements qui se répandirent sur l’ensemble de mon corps, comme des étalons sauvages en pleine course effrénée. J’étais en colère. Écœuré et en colère. Trevor, qui suivait ma trace d’une démarche feutrée, restait pourtant parfaitement calme. Cependant, face à l’éclatement qui menaçait d’imploser, il s’avança enfin vers moi pour m'interpeller et mettre fin à son silence.

« Dans l’état actuel des choses, on ne pe–

- Merde à la fin! On a des preuves! Nos témoignages! Des cadavres! Un village entièrement décimé, par tous les Dieux! N’importe qui qui mettrait les pieds dans cet hécatombe tomberait sur la même conclusion que nous! M’écriais-je avec fracas, hors de moi, balayant de la main les restes de la Cité de Kilise : ses ruines, ses habitants calcinés, arrachés précocement à la vie par la barbarie d’immoraux dégénérés. Alors ne me rabâche pas les oreilles avec un autre discours du genre « les accusations ne serviront à rien! » C’est des conneries!

- Calme-toi.

- Parce qu’ils n’étaient rattachés à aucune souveraineté, ça mérite de les laisser moisir comme ça?! Ça mérite qu’on ne les regarde pas et qu’on les abandonne dans les cendres?!

- Calme. Toi. »

La voix du jeune Loup se fit plus profonde et grave, tandis que la lueur dans ses yeux s’acéra dangereusement. Je soutins l’autorité de l’Eversha, plaquant avec assurance mes propres pupilles dans l’iris de son regard.

« Tu n’es pas le seul en colère, Miles. Si tu avais porté ne serait-ce qu’un minimum d’attention aux autres, tu aurais compris qu’ils ressentent exactement la même chose que toi. Et moi. »

Il émit une courte pause, après avoir porté son regard vers le groupe toujours rassemblé autour du feu.

« Tout le monde ici ne réclame qu’une seule chose : que ceux responsables de cet acte soient rapidement appréhendés et qu’ils payent pour leurs crimes, fit-il entendre dans un grognement vibrant et agressif. Cependant, tout le monde sait également que ce n’est pas aussi simple que ça. »

Je le savais également. Et cette unique réflexion m’enragea d’autant plus, cette nouvelle vague d’hostilité n’échappant pas à l’œil aiguisé du Spécialiste, qui osa un rictus dans ma direction.

« Si tu es si mécontent de ce que l’Ordre d’Hébé tentera de réaliser, pourquoi ne le fais-tu pas toi-même? Tu iras voir la Cour lyrienne, tu leur expliqueras ce qu’il en est et tu condamneras les assassins de ce massacre. Affaire close. »

Il se faisait l'avocat du diable.

« Je ne sais pas ce qui me retiens de ne pas t’étrangler, là, maintenant, de mes propres mains… L’avertis-je en lui coulant un regard sombre, brûlant.

- Comme je ne sais pas ce qui te retiens de ne pas faire ce que je viens d’énoncer.

- Ta gueule. Tu le sais très bien.

- Alors, tu as bien conscience de la tâche ardue qui attend les Chevaliers d’Hébé avec cette affaire. T’es injuste. Tu te fâches sur eux gratuitement, mais tu sais aussi bien que moi qu’ils feront leur possible pour condamner ce meurtre de masse. Ils n’abandonneront pas. »

Ils n’abandonneront pas, peut-être bien, mais nous savions aussi que les chances que leurs efforts portent fruits étaient minimes, voire vains, comme pourraient le penser les plus pessimistes. Je poussais un sifflement agressif, envoyant un puissant coup de pied à la surface du sol, faisant voler le sable, la poussière, les cendres et les roches qui se trouvaient dans ma trajectoire. L’impuissance me rendait malade. L’injustice tout autant. Il n’y avait vraiment aucun moyen de rétablir la balance? Aucun moyen, à l’exception de cet infime espoir, de parvenir à faire entendre nos voix et celles des Morts…?

Je me glaçais. Une pensée s’éclaira dans mon esprit en songeant aux Morts, à Léto… Et enfin, Trevor s’aperçut de mon subit relâchement, mes épaules s’affaissant, mon visage embrassant des yeux la trace dont j’avais marqué le sol. Il se permit d’expirer le soupir qu’il réprimait depuis plusieurs minutes déjà, croyant que ses paroles m’avaient finalement atteint.

« Je suis désolé de m’être montré aussi sardonique, mais le système est tel qu’il est, qu’on l’aime ou non. Vouloir le changer est un but tout à fait honorable, c’est vrai, mais faut-il encore parvenir à les secouer jusqu’à leur moelle, aussi bien le système que ses grands pontes. »

Je ne l’écoutais plus. Vites, mes réflexions valsaient entre mes deux oreilles, essayant d’élaborer un plan, une plaidoirie quelconque, qui pourrait peut-être être entendue des Chamans. À moins qu’ils soient déjà au courant de ce qui s’était tramé ici? À quel vitesse l’information aurait pu leur être communiquée? Est-ce qu’ils étaient déjà sur les traces des perpétrateurs de cette boucherie?

« Miles?

- Ouais? Marmonnais-je en finissant par le fixer distraitement, une dent jouant avec la pointe de mon ongle.

- Reposons-nous. Ça a été une longue journée. Longue et éprouvante. »

Je lui donnais raison en hochant vaguement de la tête, le laissant me guider jusqu’au secteur où avait été planté nos tentes.

« Puis, faut qu’on se prépare pour demain. »

Encore une fois, j’acquiesçais, laissant courir l’écarlate de mon œillade sur la terre dévastée que nous foulions. Demain, des funérailles seraient réalisées pour rendre hommage à ceux et celles qui avaient injustement péris durant cette fatale nuit. En espérant que ces simples célébrations apaiseraient leur âme de l’Autre Côté, en tant que Mortels et simples chasseurs, il semblerait que nos pouvoirs s’arrêtaient malheureusement ici.


948 mots | Post V | FIN



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Merci Léto ♪:
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