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 [Q] - C'est moi le meilleur ! - Non c'est moi !

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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36409
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Jeu 30 Jan 2020, 10:34



- C'est moi le meilleur ! - Non c'est moi !


Objectif : Après le début des soucis à Ciel-Ouvert, Adrian a décidé de prendre congé à Avalon - des fois qu'il arrive quelque chose à son incroyable personne. Inconnu dans la capitale, il a décidé de prendre les choses en mains et de montrer au bas peuple à quel point il est supérieur en tout. Malheureusement, la même soirée, une autre Déchue de l'Orgueil, Victoria, a décidé de faire une soirée. Les deux vont se rencontrer et essayer de convaincre leurs invités de la supériorité de leur soirée par rapport à celle de l'autre. Combat de coqs garanti.


Adrian scrutait la foule avec le regard d’un Souverain irrespectueux sur des paysans. Bientôt, tout Avalon serait aux pieds de sa magnifique personne. Qui pourrait lui résister ? Personne. Déjà, à Ciel-Ouvert, il jouissait d’une folle réputation. Toutes les femmes lui couraient après, tant il était beau, fort, intelligent, marrant… La liste de ses qualités était tellement longue qu’elle ne pourrait pas tenir dans un livre entier. Ça c’est ce qu’il croyait. À vrai dire, il y croyait tellement fort que, pour lui, les autres étaient forcément inférieurs. Lorsqu’on lui parlait d’un héro de guerre, il trouvait toujours à redire. Lui aussi, plongé dans le combat, aurait fait pareil, voire mieux. Mieux, oui, c’était certain, car il était parfait en tout point. Habillé comme un grand seigneur, il se trouvait en haut de l’escalier, bien droit, les avant-bras posés royalement sur la balustrade. Le menton un peu relevé, son air hautain ne passait pas inaperçu. La salle était pleine à craquer. Il était sûr que toute la fine fleur d’Avalon était présente. En réalité, il s’agissait plutôt de jeunes adultes, encore étudiants, qui avaient été attirés par la fête, gratuite, où l’on servait des boissons à volonté. Ils discutaient parfois en dansant.

La salle était plongée dans le noir mais des guirlandes magiques avaient été accrochées ici et là, les couleurs changeant en rythme avec une musique d’un goût douteux pour la Capitale Déchue. Ce n’était pas vraiment dans les mœurs, si bien que tout le monde improvisait un peu la danse. Heureusement, les Ailes Noires étaient ouverts à tout, surtout les Luxurieux qui, eux, se foutaient bien d’être en public pour s’adonner à certains plaisirs. Étant donné que la fête était privée, le seul maître de cérémonie était Adrian. Celui-ci était convaincu que ces deux femmes qui s’embrassaient avec la langue, là-bas, le faisaient uniquement parce qu’elles avaient posé les yeux sur lui et que ça les avait directement excitées. Comment aurait-il pu en être autrement ? Im-po-ssi-ble. Il était trop beau. Les hommes et les femmes ne pouvaient que tomber amoureux de lui. Son corps, musclé à souhait – en réalité non, hein – avait le pouvoir de déchainer les foules. Tous voulaient le lécher et le dévorer. Plus tard – mais nous en reparlerons – il développera réellement une phobie en ce sens, celle d’être mangé par ses admirateurs. Du sommet de son piédestal, il balançait le haut de son corps en rythme. En bon hôte, il avait décidé de ne pas danser pour laisser une chance à ses invités de se démarquer. Comme il réussissait absolument tout ce qu’il faisait, s’il commençait à se déhancher, plus personne ne pourrait le faire ensuite. Les autres auraient bien trop honte. Ils le trouveraient tellement extraordinaire que leurs vies leur paraîtraient insignifiantes. Peut-être même que certains se suicideraient devant tant d’éclat. Adrian se demandait pourquoi est-ce qu’il n’était pas encore Roi. Avec son talent, il aurait pu diriger le peuple Déchu sans aucun problème. Le Monde même !

« Je ne sais pas ce qu’est cette musique mais… pfff… horrible ! » souffla une étudiante à un homme avec qui elle était en train de danser. « Et celui-là, sur son perchoir, qui se balance comme un pingouin handicapé ? C’est lui l’hôte ? » « J’en sais rien… Il ne me paraît pas vraiment avoir les épaules pour organiser une telle soirée. » « Moi je suis surtout venu pour les boissons à volonté ! » « Et moi pour me faire mettre des doigts par mes cavaliers. » « Luxurieuse, hein ? » « Et toi, Gourmand ? » « Oui. » « Je crois qu’on peut s’arranger, tous les deux. » Les Luxurieux et les Gourmands faisaient souvent la paire. Un Gourmand ne disait jamais non et un Luxurieux avait toujours des demandes souvent excessives. Ils s’éloignèrent un peu de la piste pour atteindre une zone un peu plus calme, à l’extérieur, faite de fauteuils et de canapés ne craignant pas la pluie. Là aussi, l’on servait des cocktails. Adrian les avait observés, convaincu qu’ils étaient en train de parler de lui et de vanter les mérites de sa fameuse soirée et de sa magnifique personne. Bientôt, le gouvernement lui-même viendrait chez lui faire la fête, si ce n’était pas déjà le cas. En fait, en y repensant, il était sûr que ça l’était. Les Vincidi avaient simplement changé d’apparence. Le Roi devait être là, aussi. Il redressa un peu son buste. C’était merveilleux.

740 mots

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Mitsu
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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Jeu 30 Jan 2020, 11:50



- C'est moi le meilleur ! - Non c'est moi !



Victoria se trémoussait sur la piste. Ses admirateurs étaient tous fous d’elle. Son visage de poupée aux joues légèrement rosées – ce qu’il fallait, elle ne ressemblait absolument pas à une truie, attendez – était parfait. Son petit corps était à la fois fragile et attirant. Sa poitrine généreuse absorbait tous les regards. Comment pouvait-elle être si merveilleuse ? Poitrine accueillante, taille fine, hanches pas trop volumineuses, fesses rebondies, jambes longues de princesse. Ses pieds n’étaient pas trop longs non plus et ses chevilles fines. Une véritable beauté, capable d’attirer tous les Rois des Terres du Yin et du Yang d’un seul coup. Tous à ses pieds. Elle était convaincue d’avoir un harem de Souverains et de Puissants et que, si ces derniers n’étaient pas à ses côtés, à présent, c’est qu’ils étaient bien trop occupés à se battre pour ses beaux yeux verts. Quant à ses cheveux, d’un roux parfait, ils étaient la cerise sur le gâteau. Si doux, si longs, les pointes n’étaient jamais fourchues. Victoria sourit à ses fans. Elle était parfaite et elle leur faisait l’honneur de sa présence, ce soir. Ses deux mains sur la barre en métal, elle tournait lentement – lascivement selon elle – autour. Elle ne faisait pas de figures parce qu’elle savait que si elle s’y tentait, sa soirée finirait en orgie. Tous voudraient toucher son corps de poupée sensuelle et ce ne serait plus du tout amusant. Elle préférait rester le joyau inaccessible ; aussi parce qu’aucune des personnes présentes n’étaient assez bien pour elle. Avec sa puissante magie et son magnifique charisme, elle aurait pu tous les écraser comme des moucherons. Sa peau était si douce ! Lorsqu’elle passait ses mains dessus, un océan de volupté la gagnait. Sa vie était parfaite. Ses choix étaient les meilleurs. Elle adorait partager aux autres ses expériences folles afin d’éclairer leurs misérables vies. Cette soirée avait été faite uniquement pour ça : donner de l’espoir à tous ces inférieurs, les transcender de sa présence si plaisante. Elle était un éclat de soleil dans ce monde terne et son sourire avait le pouvoir de communiquer la joie et de façonner la paix. Alors oui, elle était un peu exigeante sur celui ou celle qui aurait l’insigne privilège de partager son existence. Tous la voulaient mais personne n’était assez digne. Les Dieux n’étaient pas assez dignes, même, si on déroulait parfaitement le fond de sa pensée. Elle ne l’aurait jamais dit tout haut mais elle y croyait.

« Tu ne danses pas ? » demanda un homme à Anya. La Déchue se trouvait contre l’un des murs. Elle avait décidé de prendre une apparence adulte pour essayer de socialiser. Seulement, la musique en fond lui donnait envie de mettre le feu à la demeure dans laquelle elle se trouvait. Les éclairages agressaient sa vue. « Je… Je ne suis pas sûre de connaître ce genre de danse ! » cria-t-elle pour qu’il puisse l’entendre. « Moi non plus. C’est terrible. Il paraît qu’il y a une deuxième fête pas très loin, on pourrait aller y faire un tour ? » « Quoi ? » « On pourrait aller y faire un tour ! À la deuxième fête ! » répéta-t-il, plus fort. « En plus, cette femme qui danse là-bas me fait vraiment pitié… On dirait qu’elle est folle. » « Je crois que c’est une Orgueilleuse ! Elle ne doit pas encore maîtriser son Péché ! » hurla la brune. Les odeurs lui montaient à la tête, un mélange de fumée et de transpiration. Certains Déchus s’adonnaient à des activités un peu plus sexuelles qui donnaient une touche désagréable aux senteurs ambiantes. Elle avait envie de vomir et ce n’était pas à cause de l’alcool qu’elle avait ingurgité puisqu’elle ne faisait que boire du jus d’ananas et d’oranges depuis tout à l’heure. Ses yeux se posèrent sur l’hôte. C’est vrai qu’elle était… ridicule. Il n’y avait pas d’autres mots. C’était un peu triste. D’un autre côté, elle aurait bien aimé, elle, pouvoir essayer de danser autour de cette barre, juste pour voir. Elle n’allait pas s’y lancer. C’était trop… trop. Elle n’avait pas envie que tous les yeux se braquent sur elle et elle avait peur des moqueries. « On y va ? » questionna l’homme. « T’es une Déchue ? C’est quoi ton Péché ? » demanda-t-il encore. « Elle est au courant qu’il y a une autre soirée ? » « Je ne crois pas… Elle va finir par le savoir. Tu viens ? » « Oui ! » hurla-t-elle, impatiente de sortir d’ici. Ce n’était peut-être pas une bonne idée. Quitter l’Enfer pour se retrouver dans une zone peut-être pire… hum.

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Mitsu
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◈ Parchemins usagés : 36409
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Jeu 30 Jan 2020, 12:49



- C'est moi le meilleur ! - Non c'est moi !



« Comment ça une autre soirée ? En même temps que la mienne ? Ha ha ! C’est une blague j’espère ? » cracha Victoria. Il était impossible de se tromper : celle qui se vantait du matin au soir d’être si parfaite, si gentille, si belle, si géniale, était en réalité une personne désagréable et hautaine, qui prenait tout le monde de haut dès qu’il se passait un événement qui n’allait pas en son sens ou n’arrangeait pas ses petites affaires et prévisions personnelles. Elle releva un peu le menton, bien décidée à refaire le portrait à cet Adrian quelque chose. « Comment s’appelle-t-il déjà ? » « Adrian Gandr. » « Gandr. Peuh ! Quel nom ridicule. Il n’est rien face à la toute-puissance de ma famille ! Je vais aller personnellement montrer à ce pauvre individu égaré qu’il y a deux catégories de personne en ce monde : celles qui sont puissantes et celles qui ne le sont pas. Quand j’en aurai fini avec lui, il croupira dans le caniveau comme le cafard qu’il est ! » « Oui Madame. » fit le serviteur en retenant à grande peine un petit rire moqueur. D’un geste déterminé et profondément ridicule pour quiconque la regardait, elle prit son manteau rouge et blanc – avec lequel elle aimait tant se faire représenter – et sortit dehors, en quête de cette sous-merde d’Adrian. Elle quitta donc le bleu intense de sa salle spécialement dédiée aux soirées pour arriver dans la rue. Puisqu’elle était immensément riche – la tristesse – elle vivait dans un quartier représentatif de son compte en banque. Rien n’était trop beau pour elle.

Cette phrase, Adrian la pensait aussi. C’était ça, le problème. Un Déchu de l’Orgueil seul se suffisait à lui-même. Tout se passait pour le mieux du moment que les autres jouaient le jeu – et s’ils n’acceptaient pas, bien souvent, le cerveau de l’Orgueilleux inventait tout ce qu’il fallait pour parer toute éventualité désagréable. Seulement, deux Déchus de l’Orgueil l’un en face de l’autre produisaient forcément des étincelles. Heureusement, ces deux là étaient aussi idiots et faibles l’un que l’autre. Là où ils croyaient qu’Avalon toute entière allait se déchirer pour leurs soucis personnels, en réalité, tout le monde s’en fichait. Quand ils étaient désagréables, leur entourage se moquait. Lorsqu’ils se vantaient trop, les autres répondaient uniquement par politesse, en se demandant quand est-ce qu’ils auraient fini leur manège, au juste. Malheureusement, chez les Orgueilleux, il n’y avait rarement de fin. C’était à celui qui en rajouterait une nouvelle couche, encore et encore. Seul le temps pouvait les sauver de leurs tares. Le pire résidait sans doute dans le fait qu’ils ne s’en rendaient absolument pas compte, persuadés d’être les plus beaux, toujours en quête d’attention. Ça reflétait sans doute un gros malaise interne, un malaise qui n’apparaissait pas pour ceux qui en étaient les victimes, trop plongés dans leur déni.

« Comment ça, une autre fête ? » s’étrangla Adrian. Comment cette femme, Victoria – encore un prénom hautement coloré – pouvait-elle avoir organisé une soirée en même temps que lui ? Était-elle aveugle pour ne pas avoir vu toutes ses invitations ? Il en avait placardé pleins, dans toute la Capitale. Le provoquait-elle ? C’était bien possible. « Je sors, mon brave ! Je vais occire cette truie ! » déclara-t-il. Il n’avait aucune idée de ce que « occire » voulait dire mais il avait entendu le mot dans l’une des pièces de théâtre de Ciel-Ouvert et l’avait trouvé classe, à son image, parfait pour lui. Depuis, il l’employait sans complexe, pour toutes les actions négatives ou courageuses qu’il avait à accomplir. Personne n’osait lui dire que, quatre-vingt-dix pourcents du temps, il se fourvoyait complètement ; quand il parlait d’occire son cheval, par exemple, pour signifier qu’il allait essayer de monter dessus – et échouer, encore.

« Hé vous ! » Il était sûr que c’était elle. Qui pouvait bien se promener en pleine nuit, vêtue d’un manteau aussi ridicule ? Le sien, tout en fourrure et bleu roi était si parfait comparé à ce rouge dégueulasse. « Espèce de garce ruisselante comme un soleil saturé ! » Lui non plus ne comprenait pas, mais ce n’était pas grave. Elle s’arrêta, choquée qu’un homme de la plèbe s’adresse à elle de la sorte. Elle fronça les sourcils. « Espèce d’évier qui déborde ! » lui lança-t-elle au visage, n’ayant que ça en tête pour répliquer. Il s’approcha et essaya de déchirer son manteau, sans y arriver. « Je ne vous permets pas ! Espèce de droguée à la petite fumette ! Veuillez annuler votre fête tout de suite, sinon je déchire ce vêtement ridicule. Enfin… Disons que non, ça vous rendrait trop service d’en être débarrassée. C’est d’un si mauvais goût ! » Elle ouvrit la bouche, son choc s'agrandissant. Personne ne lui parlait jamais ainsi ! C'était honteux ! « Han ! Vous pouvez parler avec vos froufrous ridicules. Le bleu en manteau, vraiment ? C’est absolument passé de mode ! Vous n’y connaissez rien en couleur ! Vous êtes stupide et moche ! » « Quoi ? Nan mais vous avez vu vos seins ? Pas la peine d’essayer de les cacher, on dirait des gants de toilette mal finis ! Ou des poires pourries, au choix ! Vous n’êtes clairement pas à la hauteur de mon talent et je commence à croire que vous parler est une réelle perte de temps. Ça rentre par une oreille et ça ressort par l’autre visiblement ! »

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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36409
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Ven 31 Jan 2020, 11:00



- C'est moi le meilleur ! - Non c'est moi !



Comme Adrian et Victoria criaient fort, quelques invités qui quittaient leurs soirées – vraiment horribles au passage – avaient fini par s’approcher un peu d’eux, afin de les observer. Ils les trouvaient ridicules mais, eh bien, ça faisait une animation comme une autre. Pourtant, dans la tête des deux Orgueilleux, cette masse – qui était sans doute constituée au plus de dix personnes – était impressionnante. Tous étaient ici pour soutenir leur champion et il ne pourrait y avoir qu’un seul vainqueur : celui qui avait la meilleure soirée et la meilleure répartie. Aucun des deux n’en avait une fulgurante. Ils étaient aussi pitoyables l’un que l’autre, on aurait dit deux clowns. « Mes seins ? Pauvre fou ! Ils sont parfaits ! Plus d’une fois on les a comparés à ceux de la Dame Rouge ! De toute façon, mes fidèles trouvent que je ressemble à la Grande Khæleesi ! » Victoria était intimement convaincue de surpasser cette dernière qu’elle ne trouvait pas si bien qu’on le disait, par rapport à elle, grande, puissante, belle et intelligente Déchue, promise à un avenir de rêve ! Adrian se mit à rire. « La Khæleesi ? Vous ressemblez surtout à un travesti de très mauvais goût ! » « Oh ! Vous avez un truc contre les travestis ? » demanda un Déchu dans la foule. « Non. J’ai un truc contre cette truie ! » « Truie ? » cria Victoria. « Et vous… Vous… Vous n’êtes qu’un ver de terre répugnant. C’est quoi sur votre visage, du gras ? On en parle de votre acné avancée ? » « Mon acné ?! Je n’ai pas d’acné ! Ma peau est parfaite ! » « Ha ha c’est ça oui ! Vous êtes moche comme un Wëltpuff tondu un jour de pluie ! » « Ce n’est pas ma faute si vous manquez complètement de discernement. Vous n’êtes qu’une hystérique que je vais occire ! » Encore une fois, il n’avait aucune idée de ce que ce mot voulait dire. Victoria s’approcha et l’attrapa par la fourrure de son manteau. « Écoute-moi bien espèce de sac à merde. Tu vas gentiment dire à tes invités que la fête est finie. Sinon j’envoie mes hommes mettre le feu à ta demeure. » Il fit pareil, attrapant son manteau rouge et blanc dans une poigne qu’il voulait ferme mais qui, en réalité, ne pouvait pas être considérée comme en étant une. « Ravale ton égo espèce de pouffe de bas étage. Je ne fermerai pas ma soirée. C’est toi qui vas fermer la tienne, en même temps que ta gueule. »

Ils se fixèrent. La situation leur semblait particulièrement épique. Ils étaient à la limite d’imaginer des explosions aux alentours et la foule en délire, autour d'eux, les contemplant avec admiration. Ils pouvaient presque sentir les frissons que leur duel éveillait chez leurs spectateurs. En réalité, il n’y avait plus qu’Anya et son cavalier, qui les fixaient d’un air un peu las. « Il va peut-être falloir les arrêter… » « Je ne sais pas trop… » répondit la Gourmande. Sociologiquement parlant, c’était une expérience intéressante. Au milieu de la rue, les deux avaient l’air d'un duo d'alcooliques. Ils se croyaient violents alors que leurs muscles arrivaient à peine à les porter. On aurait dit un combat de soulards, au ralenti. « Je pense qu’ils vont finir par bien s’entendre. Elle est un luxe qu’il ne peut se payer. » « Un luxe qu’il ne peut se payer ? » « Oui. Elle ne lui dira jamais qu’il lui est supérieur. » « Lui non plus… » « C’est pour ça. Ils risquent de se détester jusqu’à s’aimer. Ils ne se l’avoueront peut-être pas avant longtemps, voilà tout… » « Sans compter les aléas de la vie. » Anya sourit. C’est vrai. L’un pouvait rencontrer quelqu’un d’autre, mais personne n’avait des standards plus élevés que les Orgueilleux. En évoluant, leur assurance, qui aujourd’hui était un défaut, serait un avantage. Personne n’avait autant à goût la perfection que ces Ailes Noires, avides de reconnaissance.

La Déchus finit par s’avancer vers ses deux semblables. Ils en étaient à se frapper, des coups qui ressemblaient plus à des caresses, mais avec les sourcils froncés, ce qui semblait réellement étrange. La jeune femme se râcla la gorge. « Vous devriez retourner chez vous. La fête est finie. » Et c’était le cas. Eu égard au manque d’activités, à la musique, à la décoration et aux choix douteux des hôtes de manière générale, les convives avaient simplement choisi de prendre l’alcool et de partir ailleurs. « Pour qui est-ce que… ? » Anya fit une petite moue. Elle avait oublié à quel point ça ne servait à rien de discuter avec eux. Elle fit donc preuve de magie. « Vous allez tous les deux rentrer chez vous, ordonner à vos domestiques de nettoyer vos bêtises, vous laver et aller dormir. » Les deux tournèrent les talons. « Eh ben… T’es drôlement efficace… » commenta l’autre Déchu. « Ça te dirait d’aller dans une autre soirée ? » Non. « Pourquoi pas. »

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