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 [A] - Il y'a une première fois à tout

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Sam 21 Déc 2019, 03:31

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Le soleil venait à peine de se lever que les Gorges de Lirislin étaient déjà en pleine effervescences. Les premiers rayons de soleil éclairaient les dockers, les marins et les habitants du lieu se dirigeant vers leurs activités matinales, tout ce trafic était un générateur de bruits, les martèlements assourdissants des pas sur le bois flottants, des caisses qu'on décharge et qu'on pose lourdement sur le sol. Dans les profondeurs, sous les pilotis, roulé en boule entre deux rondins de bois servant à maintenir les habitations du dessus, Omos était en train de dormir, allongé sur la de mousse marine, son trident serré contre lui. Ayant dépensé ses derniers dyrræs dans l'achat de provisions et d'un sac de couchage, il ne lui restait plus un sous vaillant dans la nageoire pour investir dans une chambre et sa fierté lui interdisait de faire du porte à porte pour mendier un toit pour dormir. Il était un Næphina de la Cité Engloutie et il n'était pas question pour lui de réclamer de l'aide pour quelque chose d'aussi sommaire qu'un toit pour dormir, ce genre de choses étaient bons pour les gens des Terres. Lui était un enfant de l'océan, la mer était son foyer et il n'allait pas s'abaisser à recopier les pratiques douteuses des Gælyans.


Omos se réveilla en sursaut. Il avait été réveillé par un objet qui avait provoqué un bruit sourd et contondant qui avait ébranlé le sol marin. Attrapant son trident et avec le regard fou, il se mit à attendre que le nuage de sable retombe, au bout de plusieurs secondes il aperçut la chose qui l’avait réveillé, une ancre. Décidément, les Gælyans étaient tous des rustres.


Il remonta à la surface pour regarder avec un regard assassin les matelots du navire responsable de son réveil. Un homme d’une vingtaine d’années était assit, sur une caisse en bois encore présente sur un des nombreux pontons présents dans les gorges, ses camarades s’étaient éloignées pour apporter les marchandises dans ce qu’il semblait être un entrepôt. Le marin était en train de fredonner une comptine en langue commune.


Craignez, craignez la fille du vent salé
Tels furent ses derniers mots
Il les livra au gré des alizées
En sombrant dessous les flots



Omos connaissait cet air, il s'agissait d'un chant inventé par les marins, à propos d'une ancienne légende entre une magicienne et son père, la légende avait survécu au travers de cette comptine. L'Ondin saisit l'occasion, personne regardait dans leur direction, il s'accouda sur les planches des bois posé sur les pilotis, provoquant la surprise du marin


- Qu’est-ce que !



Dans les eaux noires
Du triste port
Ou gisent mille corps brisés
Le marin est mort
Livré à son sort
Par sa fille, abandonné



L’homme resta muet, écoutant la voix d'Omos, l'envoûtement semblait marcher mais pas entièrement, il ne s’était pas penché et il était toujours assis sur sa caisse. Il manquait quelque chose, qu'est ce qu’Omos avait oublié ? Sa mère lui avait pourtant dit que les Næphinas pouvait envoûter les esprits les plus faibles et leurs donner des ordres simple. Soudainement, le marin secoua la tête et commença à retrouver ses esprits.


- Espèce de ….


Le marin attrapa une dague à sa ceinture et tenta de l'attaquer, Omos lui attrapa la jambe et tira de toutes ses forces pour le faire tomber, il l'entraîna au fond des gorges, là où il avait passé la nuit. Il n'avait pas eu le choix, si l'homme avait alerté les gardes ou les autres marins, Omos aurait eu beaucoup de problèmes. Port Diraella est une ville où même si les Næphinas étaient maîtres, ce n'était pas pour autant que le meurtre ou la tentative de meurtre était autorisée. Le marin lui donna un coup de dague dans la main qui y resta fiché, sous la douleur, Omos lâcha effectivement, serrant sa main, il arracha la dague qui tomba l'eau. Le jeune Næphina voyait rouge désormais, il ne remarqua même pas qu'il avait changé : sa chevelure blonde avait viré en une multitude de serpents d'espèces différentes, ses pupilles prirent une forme verticale et passèrent du vert au jaune inquiétant que certains rapaces terrestres possèdent, sa peau devenant écailleuse sur le reste supérieur du corps et sur le visage, avant de rattraper sa proie, il lança un cri guttural en direction de la proie qui remontait à la surface, ce dernier dut entendre, car il jeta un coup d’œil en direction de ce qui avait été plus tôt un jeune homme blond avec une queue de poisson, ce qu'il vit était plus un monstre qu'une créature enchanteresse, il vit Omos nageait à toute vitesse vers lui trident en main et croc naissant en avant. L'Ondin se servit de son trident pour transpercer une des deux jambes du Gælyan, ce dernier tenta de hurler, mais seulement des bulles d'air s'échappèrent, il allait bientôt manquait d'oxygène. Omos tira le plus fort possible pour amener le malheureux au pied d'un tronc qui soutenait les pilotis. Il planta son trident dans le sol marin et il s'éloigna pour regarder le marin perdent petit à petit la vie.


La tension retomba petit à petit et l'Ondin retrouva sa forme normale. Au fond de lui il s'en voulait, il n'avait pas voulu ça, Omos ne savait même pas pourquoi il s'était mis à chanter l'air du marin, il ne savait même pas pourquoi il avait tenté d'envoûter le Gælyan, il ne savait même pas comment il s'était transformé et cette soif de sang. Sur le coup cela avait été si facile, il avait vraiment ressenti de l'adrénaline et cela avait été grisant. Le marin avait cessé de se débattre et semblait avoir vidé ses réserves. L'Ondin regarda le sang sortir de la blessure et remonter lentement à la surface, avec un peu de chance, il se sera dissipé dans l'eau de mer. Omos s'approcha lentement et toucha timidement le corps pour voir si ce dernier réagissait, mais rien, le jeune Gælyan était mort.


Il s'arrangea pour attacher le cadavre au poteau en bois avec des algues, prit les quelques pièces dans les pièces et son trident. Avec un étrange sentiment de culpabilité il partit sur les berges des Terres de Razella, là ou il avait caché ses affaires pour qu'elles soient au sec. Après s'être habillé et enroulé sa main blessée dans un linge propre, il rejoignit les quartiers modestes afin de trouver un médecin ou quelqu'un pouvant soigner sa main, il avait la sensation d'être observé par tout le monde, comme si les passants savaient ce qu'il avait fait. Comment devait-il réagir à ce qu'il avait fait ? C'était un meurtre pur et simple, il avait eu tout le temps nécessaire pour relâcher cet homme, il aurait put s'enfuir, les autres marins ne l'auraient jamais retrouvé ou du moins cela aurait pris du temps et les gardes de la cité ne se seraient pas dépêchés pour un Gælyan, enfin a priori. D'ailleurs Omos avait eu de la chance qu'une patrouille de sirènes ne soit pas passés à ce moment-là, sinon il aurait eu de sérieux problèmes.


Dans tous les cas il faisait déjà tache dans le décor, il était pieds nus, car quand il marchait ne serait-ce que quelques minutes avec des chaussures, des cloques commençaient à apparaître aux pieds, de plus Omos devait continuer à se servir de son trident comme aide, car il avait toujours autant de difficultés à se tenir debout sans appui, il ressemblait à un vagabond. Il sentait les regards pesants des habitants de Diraella, il faut dire que c'était une ville avec un certain niveau de vie, tout le monde était bien habillé, même les moins fortunés possédait un style vestimentaire correct. En regardant sa main Omos vit que le bandage de fortune qu'il avait fait, s'était totalement imbibé de sang, maintenant il comprenait pourquoi une mère avait dit à son enfant de ne pas regarder vers lui, tout en le prenant par la main pour aller dans la direction opposée à l'Ondin. Finalement, il trouva une boutique d'apothicaire, avec un peu d'appréhension, il poussa la porte.


- Excusez moi ? Bonjour ? Osa timidement Omos.


La boutique semblait être constituée d'une seule pièce, ce qui était étonnant, c'était l'absolue propreté de l'endroit. Pas un grain de poussières était visible, d'ailleurs juste en face de la porte d'entrée il y avait une pancarte avec écrit en gros “ Les frais de la femme de ménage vous sera facturés si vous salissez” Charmant mais il y avait tellement d'étagères remplies de bocaux et de bouteilles, eux-mêmes remplis par autant des substances étranges, qu'intrigantes, Omos remarqua même des liquides qui semblaient bouger, faisait de ce fait, trembler la fiole. Plus loin, il vit un présentoir qui contenait plusieurs ouvrages. “Les principes de la médecine”, “ Manuel avancé de préparation des potions “ ou encore “ Les sorts de base de guérison “ L'Ondin s'apprêtait à ouvrir ce dernier quand une voix ferme se fit entendre.


- On touche avec les yeux jeune homme.


- AH !


Surprit, Omos se retourna et fit tomber une fiole, cette dernière s'arrêta nette avant de toucher le sol et flotta dans les airs jusqu'à atterrir dans les mains décharnés d’une vieille femme.


- Dis donc jeune inconscient ! Tu sais combien de temps il m’a fallu pour préparer ceci ? Heureusement que j’ai gardé la vivacité de ma jeunesse et que …. Elle s'arrêta net, interdite et pointa les pieds d’Omos. C’est quoi ça !


En regardant sur le sol, il vit qu'effectivement ses pieds avait laissé des empreintes salles sur presque tout le sol de la boutique.


- Quel genre de sauvage es-tu pour souiller mon plancher comme ça ? Depuis que je suis la propriétaire des lieux, je n’ai jamais rien vu de tel. Tu as vu le panneau à l’entrée ? Viens je vais te le faire lire


Elle prit violemment sa main et elle n’eut pas le temps de de faire un pas qu’Omos ne put s'empêcher de retirer vivement sa main et de jurer en Valærian. Il fût d’autant plus surpris quand elle lui répondit dans Valærian parfait.


- Non mais quel culot ! Tu insultes une de tes aînées en plus de cela ? On vous apprends quoi de nos jours dans les étendus salées ! Elle jeta un coup d'œil au linge ensanglanté autour de la main. Montre moi. Omos déroula la bande, le trou provoqué par la dague n’était pas vraiment refermé et la plaie sentait fort. Je vois, je peux soigner ça si tu as de quoi payé.


- J’ai un peu de monnaie il sortit les pièces qu’il avait dépouillé sur le marin plus tôt dans la journée mais ce n'est sont pas des dyrræs, c’est une monnaie que je ne connais pas ...


- Sonhra. C’est la monnaie des Enfants de Yanna, ils sont assez présents ici.Voyons voir pour combien tu en as. Elle prit les pièces dans la main d’Omos et compta à voix basse trois et quatre, sept. Bon je vais te prendre ça, ça te servira de paiement pour le soin de ta main.


- Attendez  …


- Il n’y a pas d’attends qui tienne. Ce n’est pas une grosse blessure, mais elle pourrait s’infecter si on ne fait … Enfin si tu ne fais rien et là le problème sera grave. Allez assis-toi, je reviens.


Omos vit la propriétaire revenir avec un bol rempli d’eau. Elle lâcha le bol qui resta suspendu dans les airs.


- Tends la main et ne bouge plus ensuite.


Elle disposa une main de chaque côté et prononça des paroles à voix basse. L’eau contenue de le bol s’éleva et engloba la main d’Omos forma une bulle, le liquide était incroyablement tiède et c’était d’autant plus incroyable que sa main, prise à l’intérieur s’illumina, forçant l’Ondin à détourner les yeux.


- C’est bon.


Le trou dans la main s’était parfaitement refermé, ne laissant que le sang séché.


- C’est incroyable ! Comment …


- La magie ? Tu me semble bien ignorant. On enseigne plus les arts de guérison à Mynayiænis ?


- Disons que je n’était pas le plus attentif.


- J’imagine. Bon je ne vais pas te demander avec qui tu t’es battu et arrête un peu de prendre cette tête d’ahuri bon sang, faut pas être un Aylidis pour voir que c’est une blessure à l’arme blanche, non ce que je veux savoir, c’est : Qu’est-ce que fait un jeune Ondin expérimenté à Diraella ? Regarde toi un peu : Pieds nus, tu te tiens à ton arme pour rester debout, t'es clairement dans tes débuts avec cette forme


- A la base, je voulais découvrir le monde extérieur, je n’ai jamais connu autre chose que l’océan et Mynayiænis. Port Diraella a était mon premier choix car je voulais entreprendre le Chemin de la Foi. Mais j’ai eu quelque soucis entre temps, je suis là que depuis quelques jours.


- Je vois. Tu n’as pas d’attache je suppose et vu l’odeur … Tu dors dans l’eau.


- C’est ça, mais c’est un choix pas une obligation. Enfin maintenant si c’est une obligation puisque je n’ai plus de quoi me payer une chambre
.


la propriétaire se releva et regarda la boutique pensive.


- J’ai une proposition à te faire petit. Je t’offre le gîte et le couvert, je t’offre même un apprentissage en alchimie et comment te comporter dans la société Gælyan…


- Et pourquoi je ... ?


- Ne me coupe pas la parole ! Ça commence mal… Très mal … Déjà tu as le choix effectivement, mais utilise ta tête bon sang. Tu sais rien du monde extérieur hormis ce qui a dans les livres et les cours des cités sous-marines. Tu ne tiendra pas longtemps dehors, la vie est dangereuse en sur les Terres et de plus j’ai besoin d’assistance.


- Oui vous avez raison. Tout enseignement est bon à prendre, mais en échange ? J’imagine que vous ne feriez pas ça par bonté d’âme ?



- Tu commences à te montrer raisonnable. Effectivement, déjà tu n'auras pas de salaire … J’ai pas fini ! dit-elle alors qu’Omos commençait à lever la main pour poser une question. Si tu fais trop bourde pendant ton apprentissage, si j’ai un client qui se plaint de toi tu dégages. J’ai une certaine réputation et je tiens à la tenir. Alors, qu’en dis-tu ?


- C’est une offre intéressante.


- Evidemment. Je te laisse jusqu’à ce soir pour réfléchir


Omos prit ses affaires et commença à sortir pour rejoindre la rue, quand il fut de nouveau interpellé par la propriétaire, qui lui signala de nettoyer les saletés qu’il avait mis un peu partout en marchant sans chaussures. Après avoir fini et juste avant qu’il ne referme la porte derrière lui, il entendit la petite au fond de la boutique.


- Penses à ce que je t’ai dit surtout !



Mots : 2375.
Je n'ai pas compté les deux couplets du début, étant des paroles empruntés à la musique Prémices : Jaina
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