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 [Événement] - Rentrée scolaire

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4049
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Jeu 06 Fév 2020, 00:27

[Événement] - Rentrée scolaire  On3e



« Je laisse la parole au Professeur Kaahl Paiberym. Ancien Professeur pour être exacte. » se reprit-elle. Je souris et m’avançai jusqu’à l’estrade. À chaque début d’année basphélienne, les Professeurs défilaient pour faire face aux nouveaux étudiants, avant qu’ils n’approchent pour être répartis dans les nombreux départements. Les discours réunis duraient un certain temps, un temps nécessaire. Entrer à Basphel signifiait beaucoup pour la plupart des jeunes gens qui se trouvaient là. C’était une école prestigieuse. Même si certains peuples, notamment les maléfiques qui entretenaient une fierté sans doute mal placée, critiquaient les méthodes et préféraient leurs propres enseignements, Basphel demeurait grande et reconnue. Elle avait formé un bon nombre de dirigeants, surtout les plus éclairés. J’avais conscience de devoir beaucoup à ce système éducatif qui m’avait permis de me cultiver tout en sortant des enseignements sorciers qui, à bien des égards, pouvaient être assimilés à de la propagande. Grâce à cette école, j’avais pu me faire passer pour un Magicien également. Elle avait donc construit mon existence actuelle et, sincèrement, pour rien au monde j’aurais souhaité étudier à Amestris. C’était la raison pour laquelle j’avais poussé Eméliana à rencontrer la directrice. À mon plus grand plaisir, mon élève s’était avérée apte et intégrait donc l’école aujourd’hui. Elle serait directement avec les troisièmes années. Le spectre de sa maladie, pourtant, m’inquiétait. Je devais prendre en main son mal, chose qui m’était compliquée de faire étant donné qu’elle me craignait. Je ne pouvais pas me permettre d’être trop bienveillant lorsque j’étais Elias. Puisque j’allais donner des conférences ici, copiant le Professeur Pendragon, je serais susceptible de la croiser avec mon visage Magicien. Je connaissais beaucoup d’enseignants, ce qui me permettrait une approche thérapeutique à distance. J’espérais que la maladie pourrait se résorber. L’anorexie mentale était un vrai fléau. La Magie Blanche serait efficace un temps puis les effets s’estomperaient. Si la Princesse se rendait compte que j’essayais de la soigner contre son gré, les conséquences pourraient être désastreuses. Il fallait donc que je procède par étapes pour la sortir d’un chemin qui la mènerait sans aucun doute à la mort ou, au minima, à des séquelles irréversibles, si elle continuait à le suivre.

« Bonjour à tous. » Il y avait beaucoup d’étudiants, dont certains de onze ans qui quittaient leurs parents pour la première fois. C’était aussi excitant qu’effrayant. Je comprenais, j’étais passé par là également, raison pour laquelle j’avais toujours un temps de parole en début d’année, même si j’avais quitté mes fonctions au sein de Basphel et des Palais de Coelya. « Si l’on m’a demandé d’intervenir, c’est sans doute parce que je connais bien cette école. Il y a quelques siècles. » Je souris. « Je suis plus vieux que j’en ai l’air. » Mon visage était amusé et certains rirent tandis que d’autres se mirent à sourire, plus timides. « Il y a quelques siècles donc, j’étais assis sur le même banc que vous, dans ce même amphithéâtre, à écouter des gens que je ne connaissais pas me présenter l’école et ses bienfaits. Autant vous avouer que je fus alors incapable de retenir la moitié des noms et des propos tenus tant j’étais angoissé. J’étais alors Sorcier et, comme le veut la tradition à Amestris, n’étais absolument pas convaincu par la décision de mon père de nous pousser, mes frères et moi, vers cette institution. Quoi de mieux que nos écoles sorcières pour former des Sorciers, hum ? C’est ce que je me disais, haïssant par avance cet endroit dans lequel j’étais convaincu de ne pas trouver ma place. » C’était plutôt faux. J’avais eu quelques doutes mais ceux-ci s’étaient vite envolés. « J’ai donc commencé à suivre ma formation, une formation destinée à préparer les futurs dirigeants de ce monde. J’ai pu me découvrir et apprendre des choses que jamais les Mages Noirs n’auraient pu me livrer en héritage. Basphel n’est pas qu’une école, elle est apolitique et sa position permet des enseignements divers et complets sur des questions qui, parfois, peuvent s’avérer tabou dans vos peuples respectifs. Ici, vous étudierez tout, même ce qui vous fera grincer des dents. Ce sera néanmoins de cette façon que vous apprendrez et deviendrez efficaces. Lorsque vous sortirez d’ici, à dix-huit ans, vous en saurez déjà plus que quatre-vingt-dix pourcents de la population que vous côtoieraient. Vous pourrez envisager une carrière politique mais, bien plus que cela, vous saurez vous battre, cuisiner et recoudre vos chaussettes. » Je souris et passai une main dans mes cheveux pour les remettre en place. « Alors, bien sûr, mon cas est particulier puisque je n’ai jamais réellement quitté Basphel. Mes techniques de combat, avec les siècles, se sont légèrement rouillées. » Ce que j’avais appris m’avait pourtant bien aidé lorsque j’avais décidé de m’y remettre. « Mais une fois que vous serez passés par l’école, votre mode de vie s’en retrouvera changé. Vous vous apercevrez que même sans pratiquer une matière durant quelques années, votre cerveau sera calibré pour faire face à n’importe quelle situation. Lorsque vous ne saurez pas, vous aurez avec vous toutes les armes pour surmonter les obstacles, peu importe la difficulté. Votre savoir, votre ouverture d’esprit, feront de vous un être particulier, capable de dialoguer avec n’importe quel peuple et d’obtenir pour votre race le meilleur. » Je marquai une pause. « Sur le plan plus pratique à présent, en ce qui nous concerne, nous nous reverrons pour quelques conférences sur l’utilisation de la magie lorsque mon emploi du temps me le permettra. Soyez sérieux mais amusez-vous également. Vous verrez, vous trouverez à Basphel bien plus que des cours. Vous y trouverez des amis et, pour certains, une véritable famille. Vivre ensemble aussi longtemps, au sein de départements qui vous correspondront, vous fera grandir. Un dernier conseil : n’hésitez pas à goûter à la fameuse Agämoth. Cette boisson est excellente et en vente dans le village de Basphel. Merci de votre attention et bon courage. Vous verrez, votre cœur battra fort lorsque vous vous approcherez de la bassine mais le résultat sera en accord avec ce que vous êtes. Bonne intégration. » rajoutai-je pour finir, avant de quitter l’estrade.

Les nouveaux étudiants devraient encore écouter quelques professeurs avant de pouvoir s’avancer vers la bassine pour connaître leur département. Je souris, chérissant les années que j’avais passé ici. J’avais rencontré Viviane dans les couloirs de Basphel, ainsi que son frère. Les deux Sorciers avaient toujours eu une relation étrange. « Joli discours. » me gratifia celle qui avait parlé avant moi. « Merci. » lui répondis-je avec un petit sourire avant de disposer.

Dehors, les associations essayaient de recruter les nouveaux étudiants. Des élèves plus âgés se préparaient également à guider les plus jeunes, afin de leur présenter les différents cours lors de tables rondes détendues où tout le monde partagerait nourriture et boisson. Le soir, un repas mémorable réunirait les étudiants dans la grande salle. Mes yeux cherchèrent Adam. Je commençais à ressentir de l’agacement à ne pas réussir à le trouver. Est-ce qu’il était ici au moins ? Je soupirai et entrai de nouveau dans le bâtiment. Avec une légère nostalgie, je parcourus les couloirs, tombant finalement sur les quartiers de mon ancien département : l’Acier. Mes frères, eux, avaient intégré l’Obsidienne, un département composé d’individus exclusivement maléfiques. Contrairement à l’Acier qui regroupait des êtres malléables et adaptatifs, l’Obsidienne comportait les êtres solides et brisables. Khaal avait regroupé autour de lui des élèves qui ne juraient que par lui, dont mon autre triplé, Kaalh. Il les envoyait dans des missions périlleuses pour son compte et ces derniers lui obéissaient au doigt et à l’œil. Quant à moi, j’avais vite compris qu’il était plus facile d’obtenir ce que je voulais en me montrant poli et serviable. Il y avait beaucoup moins de risques ainsi et un service rendu signifiait bien souvent un service offert, voire plus. La sympathie était aussi efficace que la peur, finalement. Tout dépendait du public visé.

« Vous avez vu le Professeur Pendragon ? » demandai-je à l’une des enseignantes. « Non. Vous avez une commission à lui faire ? Vous pouvez me la dire, je la lui transmettrai si je le croise. » « Merci mais ce n’est pas nécessaire. Rien d’urgent. Je voulais simplement le voir pour lui parler d’un livre que j’ai lu récemment après en avoir discuté avec lui. » Pas vraiment mais je n’allais tout de même pas avouer la vérité. « À vous aussi, il en a conseillé ? » Je souris, la situation commençant à m’irriter plus que de raison. Couchait-elle avec ? « Oui. J’ai été pris d’insomnie dernièrement et la lecture m’aide à trouver le sommeil. » « De même. » Nous continuâmes à discuter, assez pour que je finisse par ne plus avoir aucun doute sur la question que je me posais.

1453 mots

Explications


Yo  [Événement] - Rentrée scolaire  2289842337

Comme promis, on commence notre programme d'événements à Basphel. C'est un rp rentrée scolaire pour les étudiants de première année (de onze ans) et pour ceux qui intègrent l'école en cours de route (moins nombreux mais existants). Jil et moi allons nous alterner pour l'organisation des événements ici selon notre temps à chacun.

Plusieurs cas de figure :

■ Votre personnage est un étudiant qui intègre l'école. Dans ce cas, il rejoint un grand amphithéâtre et doit écouter les discours de rentrée des différents professeurs avant de s'avancer jusqu'à la bassine pour savoir quel sera son département. Les départements se trouvent dans ce sujet et correspondent au caractère de votre personnage.. Vous pouvez aussi écrire un bout de discours d'un des professeurs si vous vous sentez de le faire. La liste n'est pas terminée mais vous trouverez quelques professeurs ici.

■ Votre personnage est déjà étudiant à Basphel. Dans ce cas, il peut s'être porté volontaire pour aider à l'intégration des nouveaux, en faisant visiter l'école ou en leur parlant des cours. Jil devrait faire un plan bientôt pour le visuel mais vous avez la description pour vous aider. Il peut aussi promouvoir l'association à laquelle il fait partie auprès des nouveaux étudiants. Vous pouvez aussi décrire le dîner du soir ou simplement le retour à Basphel ou le quotidien. Si ça vous fait plaisir, vous pouvez parler des derniers événements qui se sont déroulés dans le monde comme la lune rousse, les démons aux ailes blanches, les bruits sur la disparition du Monarque Démoniaque, et j'en passe.

■ Votre personnage est un nouveau professeur à Basphel. Dans ce cas vous pouvez décrire ce qui l'a poussé à vouloir travailler pour l'école. Il sera forcément apprenti au début sous la coupe d'un autre professeur plus expérimenté si vous le souhaitez en métier. Dans tous les cas, chaque professeur fait un discours sur l'estrade pour se présenter, présenter sa matière et pourquoi pas donner des conseils. Vous trouverez la liste actuelle des cours ici. Elle n'est pas exhaustive, surtout pour les options. Les cours obligatoires on y a réfléchi à deux, si jamais vous voyez autre chose de fondamental, n'hésitez pas à le proposer dans le groupe de rp ou par mp.

■ Si votre personnage est déjà professeur à Basphel, vous pouvez donc l'amener dans le grand amphithéâtre afin qu'il fasse son discours de rentrée, le faire retrouver ses collègues et parler à quelques étudiants.

Pour les professeurs en règle générale, vous pouvez aussi écrire votre installation. Certains professeurs logent dans le village de Basphel, un peu plus loin que l'école, dans des appartements d'environ 75m². Certains ont des petites maisons mais c'est plus rare. D'autres dorment dans l'école, celle-ci étant illimitée sur le nombre de pièces. Basphel est plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Pour les étudiants, il y a un grand bâtiment par département pour les logements. Les étudiants sont le plus souvent logés dans des chambres individuelles d'environ 20m². Néanmoins, il est possible de demander une colloque avec un autre. Le nécessaire pour se laver ne se trouve pas dans les chambres mais dans un espace commun que les étudiants  se partagent. Il y a aussi des salons pour que les étudiants puissent se retrouver le soir.

L'école de Basphel en elle-même est ouverte 24H/24. Les étudiants peuvent donc aller y travailler de nuit s'ils le souhaitent. À côté de Basphel, il y a le village de Basphel, où logent la plupart des professeurs et du personnel. Dans ce village, il y a quelques commerces et des lieux pour se retrouver autour d'une boisson ou d'un repas. Les étudiants peuvent s'y rendre s'ils le souhaitent mais il y a déjà beaucoup d'endroits sympas à l'intérieur de l'école en elle-même.

Si vous avez des questions, vous pouvez les poser à Jil/Eerah ou à moi.

L'événement se terminera le 07/04 à 23h59.  

Gains


Pour 900 mots - 1 Point de Spécialité ou 6 points de rp ou un compagnon de niveau I qui étudiera à Basphel ou un compagnon de niveau I qui sera professeur à la condition de prendre le métier en deuxième gain de 1350 mots ou un métier à Basphel, professeur de rang I (ça veut dire que votre personnage sera un apprenti et qu'il sera couplé avec un autre professeur qui lui apprendra les bases du métier).

Pour 450 mots de plus, soit 1350 mots - 1 Point de Spécialité supplémentaire ou, pour ceux qui ont pris le compagnon destiné à devenir professeur, le rang I du métier en question.

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Jil
~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~

~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~
◈ Parchemins usagés : 496
◈ YinYanisé(e) le : 23/07/2014
◈ Activité : Prof de Botanique, Puff-Puff Gueurle (Équipe C), Patronne de la Tendre Miche
Jil
Sam 08 Fév 2020, 19:02

Avec un signe de tête, Jil salua quelques étudiants. Perchée sur Touf-Touf, son compagnon – récemment transformé en Ur’Welluff, puis en Wëltpuff à Cornes Dorées – elle irradiait de satisfaction et de fierté. Partout où ils allaient, les gens se retournaient sur leur passage, admirant sans aucun doute les grandes cornes enroulées aux reflets brillants et la tenue de cérémonie de Jil, qui n’avait rien à leur envier en matière de visibilité. Elle portait de longues bottes à revers en cuir qui lui remontaient jusqu’aux genoux ; un pantalon bouffant fait d’un tissu noir léger qui ondulait au vent, et un long manteau doublé d’une chaude laine blanche. Une tunique verte au décolleté prononcé mettait en avant sa poitrine, et ses cheveux étaient attachés en un chignon d’où jaillissaient d’impétueuses mèches feu et cuivre. Elle avait remonté ses manches et enfilé une paire de grandes lunettes rondes purement décoratives aux montures dorées. Aujourd’hui n’était pas n’importe quel jour, c’était la rentrée, et cette année, on lui avait enfin cédé le droit de faire un discours de bienvenue aux élèves. Pour la Lyrienne, c’était une occasion fantastique de voir de nouvelles têtes, et d’en convaincre certains de se mettre à la botanique. D’autant plus qu’elle allait recevoir toute une livraison de Lys Crève-Mort d’ici la fin du mois, et elle tremblait littéralement d’excitation à l’idée de faire découvrir cette plante mortelle à ses étudiants. Pas sans protection, évidemment, avait évoqué la directrice en soulevant un sourcil, ce qui l’avait amené à harceler pendant plusieurs jour leur experte en enchantement : Bae-Bibaba. L’intéressée avait fini par craquer et lui préparer une demi-douzaine de colliers anti-venin, mais pas avant que Jil ne lui ai proposé à plusieurs reprises de passer la nuit avec elle, Adam et une collègue de l’équipe C des Puff-puff Gueurles. En fait, c’était d’ailleurs Adam qui lui avait soumis l’idée, et elle l’avait trouvé fort judicieuse. Il était toujours de bon conseil.

Touf-touf traversa les jardins de l’école en quelques longs sauts aériens, sans jamais écraser ne serait-ce qu’une fleur de pissenlit, avec la légèreté propre à son espèce. Ils se dirigeaient vers les portes de l’établissement, grandes ouvertes en cette occasion particulière. De là où elle se trouvait, la rousse pouvait apercevoir la masse de parents, de nouveaux et d’anciens élèves, de professeurs, de mécènes et de mentors qui s’y engouffrait en bavardant. Les griffons et les nacelles avaient fait des allers-retours toute la matinée, dans un ballet incessant : elle pouvait les observer quitter le port depuis la fenêtre de son appartement, au Village. Encore quelques bonds, et elle fut soudain aux grandes portes en bois. Ils atterrirent à quelques pas de l’entrée et Jil tomba à bas de sa monture.

— « C’est là que tu me déposes ! À plus tard ! »

Le Wëltpuff bêla ses encouragements à la jeune femme avant de disparaitre dans un bruit de bulle qui éclate. Sans perdre un instant, celle-ci se mêla au reste des invités, entamant immédiatement la conversation avec une Déchue et son fils, ne leur laissant évidemment que très peu de marge pour répondre.

Tandis que Kaahl entamait son discours, elle lui jeta un coup d’œil intrigué. Malgré tous ses efforts, elle n’avait pas su s’en faire un ami, ni même le pousser à s’ouvrir un peu. Ce n’est pas qu’il était gêné ou intimidé par ses questions, sa conversation, sa tenue, ou la manière avec laquelle elle était tombée sur lui à la sortie des bains le jour où elle avait oublié sa serviette – non c’était plus un genre d’évitement volontaire et généralisé qu’il s’imposait avec tous les autres professeurs. En tout cas c’est ce que lui avait dit Némébus. Elle se pencha pour apercevoir le professeur de Danse ; il était assis à droite de la directrice, Avril d’Ovipa. Du coin de l’œil, il remarqua le mouvement et lui adressa un petit signe de la main en la regardant par-dessus ses lunettes. Elle lui répondit, tout sourire, avec un salut bien moins discret. La plupart des professeurs étaient assis à une longue table qui faisait face au reste de la salle ; certains manquaient à l’appel mais ils étaient soit occupés à faire visiter l’école, soit occupés par leur propres affaires quelque part dans les terres du Yin et du Yang.

Le discours de l’ex-professeur de Magie toucha à sa fin, et une vague d’applaudissements polis traversa la salle ; Jil, elle, battit bruyamment des mains, ravie. Le Magicien descendit de l’estrade et une voix profonde résonna dans l’esprit de la Lyrienne.

— « C’est votre tour, Jil. »

Elle tourna la tête vers le grand hibou, droit et solennel sur son perchoir, et hocha la tête. Maître Ghuvada orchestrait les passages avec une précision chirurgicale, et un stoïcisme prononcé. Dans un craquement sonore, elle disparut pour se matérialiser un peu plus loin, sur la scène. Avec un très large sourire, elle s’empara du petit galet bleuté, enchanté pour transmettre sa voix jusqu’au fond de la grande salle de bal, et pris une inspiration avant de commencer :

— « Bonjour tout le monde ! Comment ça va ? Vous pouvez pas vraiment répondre parce que je vous entends pas ; bon, je vais partir du principe que ça va. Bienvenue à Basphel ! Vous allez vous plaire ici. C’est génial, on y découvre plein de choses, plein de gens, et surtout c’est très joli ! En ce qui me concerne, je suis professeur de Botanique ! Je m’occupe des jardins, des plantes, j’apprends à faire des onguents, des remèdes, des soupes, des pommades, des assaisonnements, des potions, des… »
— « Jil. », se fit entendre Maître Ghuvada.
— « Hein, quoi ? Oui ! Alors ; la Botanique est une option, mais sachez que c’est une occasion formidable de vous rapprocher de la nature, des plantes et des fleurs : et je m’occupe aussi des abeilles ! Et des plantes carnivores, des rongeurs et des reptiles, en compagnie du professeur de Soin des Créatures, Sir Cornwald Furrington. »

Elle désigna l’aristocrate avant de lui faire un signe de la main. L’homme rougit au-dessus de sa moustache, et hocha la tête.

— « Qui est un charmant gentleman et un très bon danseur. Mais au-delà de ma matière, et des cours que vous aurez ici, rappelez-vous que vous vivez les plus beaux moments de votre vie ! Les associations, les premiers amis, les premiers amours, la découverte de votre corps et surtout le se… »

Sans qu’on sache exactement comment, la petite pierre dans la main de la Lyrienne se volatilisa, et soudain sa voix ne pouvait parvenir qu’aux premiers rangs et jusqu’à la table des professeurs dans son dos. La Lyrienne, qui ne s’en rendit pas compte, continua de parler à grand renfort de gestes évocateurs. Dans son dos, certains de ses collèges se cachaient derrière leur main, d’autre s’esclaffait sans se retenir. Après quelques instants durant lesquels seul les rires étouffés des premières tables se fit entendre, Némébus, sur l’injonction de sa maitresse, alla prendre la rousse par le bras, et lui rendit la pierre juste à temps pour quelques derniers mots :

— « … ou même en groupe, pourquoi pas ! En attendant, je vous souhaite une super rentrée, et de magnifiques années, ici, à Basphel ! »

D’autres applaudissement, et le Hibou enchaîna rapidement sur le prochain discours. Jil se tourna vers l’Orine à ses côtés en lui demandant :

— « Alors c’était bien ? Ils avaient l’air plutôt enjoué, non ? Moi, je pense que ça a plu ! »
— « C’était bien. Mais tu ne devrais peut-être pas évoquer ce genre de chose devant des enfants de onze ans, si ? »
— « Oh, mais de toute façon on sait bien qu’ils le feront tous, autant sensibiliser maintenant… Et puis c’est important que les parents sachent que leurs enfants sont entre de bonnes mains. »
— « Oui, ça aussi il faudrait peut-être que tu évites de le dire, à partir de maintenant. Toi et Adam, vous prêtez vraiment à confusion. »

Jugeant qu’il s’agissait là d’un compliment, la rousse haussa les épaules et s’estima contente, avant de reprendre sa place à la longue table des enseignants.

1362 mots.


[Événement] - Rentrée scolaire  3TFZNQ
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Invité
Invité

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Mar 25 Fév 2020, 16:19

Spécialités :
- Agilité : 2
- Force : 4
- Charisme : 2
- Intelligence : 6
- Magie : 6

Physique : Jonathan est un petit garçon âgé de onze ans. Il mesure dans les uns mètres vingt pour son jeune âge. Il ressemble à un petit garçon normal de son âge. Son corps est normal, sans grand défaut à première vue. Il pèse peu, mais du moment, qu’on ne voit pas ses os, tout va bien alors. Il possède une petite cicatrice sur son sourcil droit. Mais il ne s’en rappelle pas pourquoi. Il ne possède pas de tatouages ou d’autres cicatrices sur son corps. Sa peau est de couleur blanche comme la neige, comme si la maladie était présente en lui. Ses cheveux sont très courts et ils sont de couleur blancs, en rappel avec sa peau blanche. Son visage est de forme ovale, avec un peu de joues. Ses yeux sont de bleu océan, on pourrait se perdre en le fixant trop longtemps. Ses lèvres sont rêches et pâles. Il ne porte pas de bijoux ou d’objets signifiant quelque chose pour lui. Par rapport à ces vêtements, il porte des vêtements  amples. Il n’est pas difficile sur le choix des vêtements données. Il prend ce qu’on lui donne.

Pouvoirs :
- Qyndily Mantris Ombre - Kölge
- Qyndily Aenör Ombre - Kölge
- Nazaret Hijit - Glace
- Shängë
- Posséder une caractéristique animale - Ouïe fine

Armes:
- Une dague
- Un surin




Cela faisait plusieurs mois que Jonathan était arrivé dans cet endroit. Il n’avait aucun souvenir de son passé, aucun souvenir de sa famille et de ce qu’il était réellement. Le petit garçon ne ressentait pas réellement d’émotions de peur ou bien de tristesse. Mais il sentait que ce n’était pas l’endroit où il était né. Des personnes l’avaient emmené dans cet endroit, qui semblait bien loin de tout et bien loin de son territoire d’origine. Pendant ces derniers mois, il put explorer ce lieu étrange mais magnifique à regarder. La seule chose qu’il savait, c’était que c’était une grande école et qu’il devait rester ici jusqu’à qu’une personne lui dise de sortir. Jonathan comptait bien obéir à cet ordre. Ce n’était pas le genre de personne de ne pas respecter ce qu’on lui disait. Mais il aimait bien savoir qui il était réellement et pourquoi il ne se souvenait plus de son passé… Cela lui trottait terriblement dans son petit esprit. Enfin ! Aujourd’hui était un grand jour pour lui ! Il allait pouvoir étudier, acquérir des connaissances du monde et devenir plus fort de jour en jour. Il avait hâte de devenir une personne incroyable, de quitter cet endroit et de montrer à tout le monde ce qu’il pouvait être. Mais avant tout cela, il devait étudier, grandir et être une personne capable d’accomplir de grandes choses. Aujourd’hui, il allait devenir un étudiant.

Le soleil venait à peine de se lever dans cet endroit, nommé Basphel. Il se leva de son lit afin de se préparer et de faire sa toilette. Sa chambre était une chambre individuelle, de 20m² environ. Pour lui, c’était vraiment très confortable, il n’avait pas besoin de plus pour le moment. Cependant, Jonathan se sentait étrangement seul… Le petit garçon lui manquait quelque chose, mais quoi précisément, il ne savait pas. L’enfant se dépêcha de s’habiller afin de rejoindre un réfectoire pour faire sa toilette, pour se nettoyer le visage et les mains. De plus, le garçon devait prendre un petit-déjeuner avant d’aller à l’amphithéâtre. Un grand discours allait se faire, par le doyen de cette école. Jonathan ne pouvait pas arriver en retard. Il devait être à l’heure, voire avant les autres, pour avoir une place de choix et ne pas rester debout pendant toute l’heure. Alors, il se lava rapidement, prit quelque chose à grignoter en chemin pour prendre la route vers l’amphithéâtre. Le petit garçon avait tellement hâte que tout cela commence enfin et pour de bons. Il n’avait pas fait encore la rencontre avec ses camarades, mais cela ne saurait tarder maintenant.

En marchant rapidement, il arriva au grand amphithéâtre qui était déjà bien remplit. Mince ! Jonathan se mit en quête d’une place de choix, au milieu de la salle. « Hey viens par ici ! » Une fillette de son âge lui fit signe de la main afin qu’il s’installe auprès d’elle. Jonathan n’avait pas cœur à refuser son invitation. « C’est la première fois que je te vois dans l’école. Tu dois être nouveau, n’est-ce pas ? » La fillette était d’humeur joyeuse et conviviale. Elle dégageait une sorte de lumière autour d’elle. Le petit garçon fut attiré par elle… Ce n’était pas normal, il n’avait jamais ressenti cela auparavant… Enfin, comment pouvait-il savoir puisqu’il ne connaissait pas son passé ? Il haussa les épaules avant de déclarer d’une voix froide et sans émotion : « Euh, oui je viens d’arriver. J’ai hâte de commencer à étudier. » Son visage ne montra aucune émotion pour la jeune fille. Cette dernière semblait être nerveuse au contact de Jonathan. Au plus profond de ses souvenirs, il a toujours été ainsi : froid, intransigeant, sans émotion et manipulateur. Il n’avait pas peur du monde qu’il l’entourait, ni des personnes. Le silence se fut aussitôt. Plus personne ne parlait et tous regardaient le premier professeur de l’école à prendre la parole pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux étudiants. Ce dernier reprit la parole d’une voix grave et calme. C’était le genre d’homme que tout le monde devait respecter et prendre exemple sur lui. Il semblait bien jeune, bizarrement… L’homme leur racontait sa vie lorsqu’il était à leur place, sur les bancs de l’école. L’homme était un sorcier, où son père l’avait poussé à venir dans cette institution pour s’instruire. Mais il découvrit que cette école était apolitique. Jonathan se posa la question de la définition de ce mot, qui ne comprit pas. Il continua de l’écouter en comprenant que les enseignements de cette école étaient complets, véritables et traités de tous les sujets possibles de notre monde. Il leur assurait, qu’en sortant de cette école à leur dix-huit ans, ils en sauraient plus que n’importe qui dans le monde. Et c’était un atout pour leur vie. Jonathan comprit aussitôt qu’il ne devait pas laisser passer cette occasion de devenir meilleur et d’évoluer. Il écouta attentivement jusqu’au bout le discours de ce professeur.

Puis, d’autres professeurs prirent la parole pour leur souhaiter la bienvenue à Basphel. Une fois qu’ils eurent terminé, tous les étudiants devaient passer un par un près de la bassine afin de connaitre leur affectation dans les différents départements. Il y avait six départements différents dans Basphel. Ce fut le tour de Jonathan de connaitre son destin. Il s’approcha de la grande bassine d’eau transparence. Il mit la main dans l’eau et cette dernière se gela aussitôt. Jonathan releva la tête vers les professeurs pour comprendre ce qu’il se passait. Leur visage se transformèrent rapidement. « Vous êtes au département de L’Obsidienne… » Leur visage continuèrent de s’assombrir. Le jeune garçon ressentit une grande tension… Au final, ses années d’études allèrent être différent de ce qu’il pensait à la base.

Important:
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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

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Kitoe
Sam 29 Fév 2020, 12:29

Blu Dantilleul1440 mots
Rentrée scolaire
Les bras croisés, Blu était appuyée contre un mur et tirait une mine pas franchement ravie. Elle était juste à la sortie de l’amphithéâtre à l’intérieur duquel étaient entassés tous plein de gamins, que l’on devait maintenant appeler étudiants en première année à Basphel. Elle était supposée les attendre pour leur faire une visite guidée de l’école. Ils étaient plusieurs étudiants à le faire, chacun prenant en charge un petit groupe. A l’heure actuelle, Blu commençait à se dire que c’était long. Cela faisait déjà de longues minutes qu’elle attendait qu’ils sortent, mais il fallait croire qu’on les avait séquestrés à l’intérieur. Elle soupira. Elle devait tout de même admettre qu’elle préférait ça qu’aller étudier. Au moins, ça changeait un peu de l’ordinaire, et il fallait avouer qu’elle éprouvait toujours une certaine satisfaction à avoir l’air d’une Grande face à ces petits nouveaux. Ça lui donnait de l’assurance, et le sentiment de supériorité que cela causait était assez agréable. Elle aimait aussi les trimballer dans les quatre coins de l’école avec toute l’aisance du monde en sachant que la plupart d’entre eux étaient perdus. C’était peut-être sadique de sa part, mais amusant. Mais ses intentions n’étaient absolument pas mauvaises. Ils pouvaient à tout moment se tourner vers elle s’ils avaient un problème, et elle était toujours heureuse de les aider.

Au bout d’un moment, Blu fouilla dans la sacoche qu’elle avait emmenée avec elle et en sortit un carnet et un crayon. Elle se laissa glisser contre le mur, s’assit par terre, puis commença à dessiner. Il n’y avait pas de professeur à l’horizon pour lui rappeler que ce jour était à la bonne tenue, et que ce n’était pas en restant ainsi par terre qu’elle ferait bonne impression et donnerait une bonne image de l’école. Autrement dit, c’était un moment parfait pour optimiser son temps et faire autre chose que rien. Mais son attente ne dura pas plus de quelques minutes et elle n’eut pas le temps de faire ressembler à quelque chose ce qu’elle avait commencé à griffonner. Blu bondit lorsqu’elle entendit les grandes portes de l’amphithéâtre s’ouvrir. Aussitôt, une vague d’étudiants nains vînt inonder le couloir et la Magicienne dû s’écarter un peu pour ne pas finir à la dérive au milieu de tout ce monde. Elle remballa ses affaires sans précautions puis leva haut la main pour capter l’attention des morveux les plus proches.

-Qui veut une visite ?

Cette simple question sonnait enfin la fin de la monotonie dans laquelle avait débuté cette journée. La floppée d’enfants perdus qui se trouvait autour d’elle levèrent les yeux en sa direction et elle leur sourit brièvement. Elle analysait leurs visages, se faisant remarquer comme à chaque rentrée qu’ils avaient vraiment tous des têtes bizarres. Cette sensation ne durait toujours que quelques jours, le temps de s’habituer.

-Suivez-moi. Ils s’éloignèrent pour être plus au calme. Euh… Bienvenue à Basphel. On va commencer par faire le tour de l’école, puis je vous montrerai les résidences. N’hésitez pas à me poser des questions si vous en avez, et même plus tard, n’hésitez pas à venir m’embêter. Voilà ! Allez, suivez-moi maintenant.

Blu tourna les talons et commença son expédition dans le couloir. Elle savait qu’ils suivaient, parce qu’elle entendait leurs chuchotements derrière elle.

-Oh, et au fait, je m’appelle Blu et je suis en quatrième année. Ajouta-t-elle. Je vais vous montrer les salles dont vous aurez sûrement besoin cette année. L’école est grande, mais vous apprendrez à connaître le reste plus tard. Alors, c’est généralement ici que vous aurez cours de maths et de physique. Les autres matières scientifiques sont plutôt dans le couloir là-bas, avec toutes les salles de travaux pratiques. En haut, les matières plus littéraires, les langues, et encore en haut des choses plus spécifiques que vous n’apprenez pas encore. Ensuite, là, si vous prenez les escaliers ici et que vous redescendez au rez-de-chaussée, puis que vous prenez à droite, vous pourrez trouver les serres et les aquariums de l’école. A côté, vous verrez, il y a les terrains sur lesquels vous pouvez pratiquer du sport. Ensuite euh… selon les besoins spécifiques de vos races, vous pourrez trouver de quoi vous… apaiser, mais moi je n’ai pas besoin, alors… trouvez quelqu’un de votre race pour vous aider, ou bien un professeur ou du personnel. Je sais qu’il y a des lieux spéciaux pour les races maléfiques notamment, mais je n’y suis jamais allée…

Et elle commença à parler sans plus s’arrêter, allant d’un couloir à l’autre et oubliant que ses cadets avaient peut-être quelques questions à poser. Elle leur montra ainsi les lieux de cours qui lui semblaient les plus pertinents, ne se privant pas de faire parfois un ou deux commentaires sur les professeurs concernés. La vérité est qu’elle n’avait pas vraiment prévu d’itinéraire pour se préparer à faire la visite. Elle s’était dit que les idées et les informations utiles lui viendraient au fur et à mesure qu’elle avancerait dans les couloirs, et c’était le cas. Le seul problème, encore une fois, était qu’elle était partie dans sa bulle, oubliant un peu ceux qu’elle guidait. Finalement, après un long discours à peine interrompu, elle s’arrêta devant un énième couloir, à un étage indéterminé.

-Et derrière moi, vous trouverez les bureaux des différents professeurs qui enseignent ici. Vous pouvez à tout moment venir leur demander de l’aide si vous avez la moindre difficulté. Elle émit un soupir satisfait pour annoncer qu’elle avait terminé. Du moins, il lui semblait. Des questions ?

-T’es dans quel département, toi ? Demanda un garçon après avoir levé la main.

-Ah. Oui, pardon. Etain. Il y en a beaucoup de l’étain parmi vous ?

Quelques mains timides se levèrent et Blu sourit. Elle était toujours assez fière de découvrir de nouveaux collègues. Malgré ses comportements rebelles, Blu aimait cette appartenance. C’était comme faire partie d’une grande famille.

-Cool ! Vous allez voir, c’est un super département. Bon, maintenant, on va pouvoir jeter un œil à… AH NON ! J’avais oublié, suivez-moi !

Encore une fois, elle les emmena dans ce qui semblait être un dédale pour les petits nouveaux. Ils eurent l’impression de marcher longtemps, et ils espéraient secrètement qu’elle ne les abandonnerait pas de sitôt, ou ils se retrouveraient perdus à tout jamais.

-Voilà. Ici, c’est la bibliothèque. Très important, vous en aurez besoin. On peut y trouver de tout…

-Il parait qu’on nous apprend à voler ici ? Demanda un petit Déchu.

-Euh… oui, mais comme tu peux le voir, je n’ai pas d’ailes, alors je ne peux pas t’en dire plus… je crois que tu vas au bout du couloir, tu montes à gauche, puis c’est à droite, encore à droite, et puis tu sors, c’est en flanc de falaise. Enfin, trouvez quelqu’un avec des ailes.

Blu explorait beaucoup Basphel, autant l’école que l’île tout entière, mais elle ne mettait pas pour autant un nom sur tous les lieux où elle mettait les pieds. Et puis, malgré les années, elle n’avait pas terminé de tout visiter. Elle n’était jamais allée dans les lieux interdits ou réservés à des élèves particuliers, par exemple, faute encore d’oser trop défier le règlement, mais elle ne doutait pas qu’avec le temps, elle finirait par s’y rendre. A vrai dire, elle ne comptait pas quitter l’école avant d’avoir tout exploré. S’il le fallait, elle y resterait encore une fois diplômée, quitte à devenir professeure ici ou à vendre des poupées sur le marché.

L’adolescente attendit quelques secondes pour s’assurer qu’il n’y avait plus de questions. Ceci fait, elle sourit à l’assemblée.

-Il est temps de passer aux résidences !

Encore une fois, elle les emmena dans un dédale que les petits visiteurs ne comprirent pas et ils ne surent par quelle sorcellerie – se repérer dans l’espace – ils se retrouvèrent dans l’une desdites résidences. C’était celle où résidait Blu. Elle leur expliqua brièvement la numérotation des chambres, leur indiqua les bâtiments destinés aux différents départements, puis estima qu’elle avait fait le tour de ce qu’il y avait à voir dans l’école. Evidemment, il y avait bien une tonne d’informations qu’elle avait omis de leur dire – après tout, elle n’avait rien préparé, et puis il était impossible de se souvenir de tout, l’établissement débordant de trop de choses.

-Bon, eh bien si vous n’avez pas de questions, je vais vous raccompagner jusqu’au hall, et on va se charger de vous.

On ne lui soumit presque aucune question. Ces jeunes étudiants en avaient pourtant, et des tonnes, mais ils ne savaient tout simplement pas par où commencer. Et puis, se repérer là-dedans était déjà une grande question en soi. Une énigme, même, qu’ils tentaient d’abord d’élucider.



Bijin
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Priam et Laëth
Jeu 05 Mar 2020, 12:25



Le plafond de l’amphithéâtre était si haut qu’elle ne parvenait pas à en voir tous les détails. Liv se tordait le cou pour observer chaque pan de mur, chaque visage, chaque sourire stressé, chaque œil amusé, chaque main nerveuse et chaque pied impatient. Ses propres jambes valsaient sous le banc tant elle avait envie de découvrir l’école. Jaal’Akim les avait envoyés ici. Ses amis, sa famille, ceux qu’elle connaissait depuis toujours et aimait au-delà des possibles. Avec affection, elle les regarda. C’était le jour de la rentrée, et les discours des professeurs allaient débuter.

C’était le jour de la rentrée, et les discours des professeurs allaient débuter. Une nouvelle année commençait. Liv s’était glissée dans l’amphithéâtre, trop désireuse de revivre par procuration ce moment devenu pierre angulaire de son existence. Petite et menue, assise dans le renfoncement d’une fenêtre, on ne la remarquait pas. Comme à chaque fois, Avril d’Ovipa inaugura le bal des allocutions, puis laissa l’estrade à Kaahl Payberim. C’était l’ancien professeur de Magie, qui avait récemment démissionné de ses fonctions. L’expérience qu’il délivrait ne faisait pas écho avec la sienne. Il fallait dire que sa situation était particulière. Les souvenirs précédant son entrée par les grandes portes de Basphel ne fourmillaient pas. Elle se rappelait du roi des Lyrienns, des faciès des autres Walok’Krin, d’un sentiment d’incomplétude qui ne l’avait pas quittée depuis… et c’était tout. De son enfance, elle n’avait aucune réminiscence : c’était comme si elle était née au sein de l’école. Toute la tendresse que pouvait contenir sa mémoire se rattachait aux murs épais et sécurisants du lieu, aux visages souriants des professeurs, à l’odeur parcheminée des vieux livres et aux rires des membres de sa famille. Elle n’aurait troqué cela pour rien au monde, n’aurait voulu se trouver nulle part ailleurs que sur l’île. C’était son trésor. Elle n’avait aucune idée de ce que le reste de son existence lui réservait, pourtant, elle voulait bien croire le Magicien lorsqu’il faisait miroiter ses années passées à Basphel comme un temps superbe, qui ne pouvait susciter que des sourires nostalgiques. Lorsqu’elle devrait s’en aller, l’ambiance propre à cet endroit lui manquerait. Elle avait soif de découvrir le monde dont on leur parlait à longueur de journée, si bien qu’elle ne pensait pas demeurer ici après la fin de ses études… mais peut-être reviendrait-elle, si le destin le lui permettait ? La Lyrienne tourna la tête vers l’une de ses amies Walok’Krin. De toute façon, tant qu’elle serait à leurs côtés, tant qu’elle pourrait discuter avec eux, les serrer dans ses bras et parfois même se disputer, chaque lieu qu’elle visiterait serait son foyer. Sa véritable demeure reposait dans son cœur.

Lorsqu’elle vit une tête rousse s’installer derrière le pupitre, un large sourire éclaira ses traits. La professeure Jil était une boule d’énergie positive. Certains élèves disaient qu’elle était un peu perchée. C’était peut-être vrai, en un sens. Comme une funambule, aérienne et légère dans sa façon d’être, au point d’exprimer une douceur qui volait facilement des sourires. Liv avait suivi ses cours de botanique avec assiduité. Un jour, elle avait trouvé un rat estropié dans un pan de mur croulant. Lorsqu’elle l’avait ramené à Sir Cornwald Furrington, la jeune femme n’avait pas manqué de réactions et d’empathie. Puis, c’était une Lyrienne, comme elle, comme eux, qui vivait détachée d’Aeden. D’après les bruits de couloir, elle habitait Avalon, et elle et le professeur Adam Pendragon… Disons que le sujet du sexe n’était pas un tabou pour eux, et que les rumeurs à leur encontre allaient bon train. Ses paroles tendirent à confirmer cet aspect de sa personnalité, avec tant de ferveur que la pierre amplificatrice de son fut coupée. Liv pouffa. Du fond de la salle, elle n’entendait pas la suite du discours de Jil, mais pour avoir assisté à plusieurs de ses leçons de vie, elle en imaginait sans peine la teneur.

D’autres prises de parole égrenèrent le temps jusqu’à la répartition des élèves dans les différents départements. La jeune Lyrienne se rappelait parfaitement du moment où son nom s’était répercuté en écho jusqu’à elle et de la sensation qui avait alourdi tout son être. A ce moment-là, elle s’était raccrochée à la présence de ses amis et à la promesse qu’avait faite Jaal’Akim de ne jamais les séparer. Elle était descendue avec appréhension. Lorsqu’elle avait plongé sa main dans la bassine d’eau, la surface s’en était lissée. Elle avait pu voir son reflet avec précision : on l’avait accueillie au département de l’Étain. Les étudiants présents ce jour-là devait ressentir le même stress. A travers la pièce, on entendait se répandre leurs murmures impatients. Le premier appelé se leva et se dirigea vers la tribune. Bien d’autres le suivirent, les noms des départements se succédant dans une farandole excitante. Des sourires timides, enjoués ou parfois même victorieux ponctuaient la répartition. Lorsque celle-ci toucha à sa fin, Liv et son amie s’éclipsèrent discrètement.

Avec d’autres élèves de l’école, elles patientèrent devant les portes. Lorsque celles-ci s’ouvrirent, un flot de jeunes étudiants se déversa dans le hall. Elles n’étaient pas les seules à y attendre : il y avait les différentes associations de Basphel, comme le club de tricot, mais aussi de nombreux élèves s’étant organisés pour faire visiter l’école aux nouveaux venus. Liv s’était portée volontaire pour aider ces derniers. « A tout à l’heure ! » fit-elle à son amie tandis qu’elle s’éloignait en lui adressant un grand geste de la main. Elle se faufila entre la masse d’élèves, manquant de se faire bousculer, pour se hisser sur une volée de marches – sinon, on ne la voyait pas. A l’instar de Blu, la Magicienne de quatrième année, elle lança : « Par ici pour les visites ! » D’autres étudiants se manifestèrent de la sorte et, rapidement, la marée de néophytes se répartit en petits groupes, prête à découvrir son nouveau lieu de vie. Lorsque les autres se furent un peu dispersés, la Lyrienne sauta au bas des marches. « Bonjour et bienvenue à Basphel ! » Un sourire rassurant et gai couvrait ses traits. « Je m’appelle Liv et je suis en deuxième année au département de l’Étain. » Elle vit quelques visages s’éclairer, qu’elle interpréta comme le signe que certains avaient aussi rejoint celui-ci. « Vous allez voir. Au début, ça paraît trèèèèèès impressionnant, et on a l’impression qu’on va se perdre tout le temps – et c’est vrai, je me suis beaucoup perdue – mais on s’adapte assez vite. Et vous croiserez toujours quelqu’un pour vous indiquer la bonne direction. » Au demeurant, elle espérait n’en perdre aucun dans la manœuvre. Elle était parfois si discrète qu’elle semblait disparaître aux yeux des autres. Elle comptait sur l’effet de groupe, qui les pousserait à rester ensemble. « Comme les autres commencent par l’école elle-même, on va commencer par les logements. Ce sera plus simple que d’être coincés avec tout le monde. Allez, venez. » D’un geste de la main, elle les invita à la suivre. Parvenue devant l’un des édifices, le sien, elle s’arrêta et se tourna vers les élèves. « Tous les bâtiments des départements sont faits de la même manière. » Elle ouvrit la porte et entra, suivit de près par les curieux. « Vous avez tous une chambre qui fait une vingtaine de mètres carrés. Si vous voulez, vous pouvez demander une colocation. Après… bon, je sais pas pour touuus les autres départements, mais je sais que chez l’Étain, on passe pas nécessairement beaucoup de notre temps libre dans nos chambres. On y fait nos devoirs et on y dort, principalement. Quand on peut, on se réunit entre amis dans les salons, comme ici. » Elle désigna la pièce d’un mouvement de la main. « En général, c’est le soir, quand tout le monde a fini de travailler, a mangé et s’est lavé. D’ailleurs, pour ça, on a des espaces communs avec tout le nécessaire. » Elle se dirigea vers l’un d’eux afin de le leur montrer, puis ils montèrent jusqu’aux chambres. Ouvrant la porte de la sienne, qu’elle avait pris soin de ranger en début de matinée, elle dit : « Voilà, ça ressemble ça ! Vous pouvez décorer comme vous voulez. » La gamine avait accroché des dessins, des pièces de couture, et une jardinière de fleurs colorées trônait devant la fenêtre. « Enfin globalement, vous avez le droit de laisser votre empreinte partout dans les bâtiments des départements, tant que vous ne dégradez rien. C’est amusant de trouver des peintures, des mots ou de petits objets laissés par les générations précédentes. » C’était ce qui faisait vivre l’école, malgré l’immuabilité de ses murs qui traversaient les siècles. « Et on mange où ? » s’interrogea l’un des élèves. « Dans l’école, on va y aller là ! » - « C’est bon ? » Liv rit. « Oui ! Enfin vous jugerez par vous-mêmes ce soir, pendant le dîner. L’an dernier, c’était trop bon ! » Au point qu’elle avait eu du mal à marcher jusqu’à sa chambre, même si elle ne le leur précisa pas.

1508 mots
Merci nastae
Dans mon rp, Liv est avec une autre fille Walok'Krin (dans
l'amphithéâtre, puis elles se séparent quand Lili va faire visiter) :
si vous voulez, vous pouvez partir du principe que c'est la vôtre <3




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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Ven 06 Mar 2020, 19:28




Rentrée Scolaire


Nel refermait doucement la porte de sa chambre à peine retrouvée, qui claquait derrière elle sans un bruit. Elle n’avait à s’inquiéter de déranger personne pourtant, la journée avait déjà bien commencé. Mais, justement, elle avait bien trop tardé à ranger ses affaires qui l'avaient devancés dans son arrivée et manquerai le repas du soir à ce rythme là. Du moins, était-ce là l'excuse la moins farfelue qu’elle avait pour l’instant si l'un de ses camarades lui demandait pourquoi elle avait mit tant de temps. La réalité ? Les élèves n’étaient pas les seuls à faire leur rentrée. Elle avait vu, majestueuse et lumineuse sur sa monture, le professeur Jil traverser les couloirs et fendre les étudiants pour rejoindre l'amphithéâtre d’accueil. En plus, le Wëltpuff indiquait clairement qu’elle avait aidé à maîtriser les Ur'Wellufs, à Avalon. En plus d’être bo… belle, elle était forte. La Corvus l’avait fixé longuement, le regard enflammé, son corps désireux. Elle avait choisi de satisfaire ce désir. Non ! Bien sûr que non qu'elle n’était pas allée voir la botaniste. Elle était sa professeur, malheureusement, mais surtout elle était encore dans sa minorité. Elle ne voudrait pas la mettre dans l'embarras. Non, dans ces cas-là, il fallait juste… Faire preuve d'un peu d'imagination.

Les joues encore rougies, tant par son activité précédente que par le simple fait d’y songer à nouveau, elle rejoint le hall où s’étaient installées toute les associations actuellement existante de l'université. La Déchue lança alors un « Hey ! », enjoué en s'asseyant aux côtés de ses amis. « Bah alors ? T'arrives que maintenant ?  Sérieux, qu'est-ce t'as branlé ? ». Hum. « Tout est dans la question. », rétorqua-t-elle en dévisageant les étudiants qui passaient devant eux. Oups. Ce n’était pas tout à fait la réponse qu’elle avait prévu de donner à l'origine... Elle était passée où cette histoire de rangement d'affaires qui avait tardé, hum ? Alors elle se tournai vers le groupe qui la regardait avec plus ou moins de surprise. « Hahaha ! C’est cool de voir que les vacances t’ont pas changé ! », ajouta Hera dans un éclat de rire, Lyrienne de son état. « T'aurais au moins pu m'inviter… », souffla Zyęg, un Démon profitant trop souvent du péché de Nel, à l'oreille de la Corvus d’un air qui se voulait langoureux. Elle le détailla quelques secondes avant de se détourner de lui sans un mot. C’était ridicule. Il lui aurait fait perdre toute la saveur de ce petit plaisir. Déjà qu’une partie disparaissait du fait de ne pas avoir pu partager ce moment avec la véritable personne. « Cherche pas ! Madame vise la cour des Grands, tu l'sais bien ! », railla Nash, un Eversha, envers le Démon. « La ferme ! », lâchait sèchement la concernée. Pourtant ce n’était pas la première fois qu’on le lui disait. Elle fantasmait clairement sur ses professeurs. Bon. Le professeur Pendragon, toutes les filles fantasmaient dessus, profs et étudiantes confondues, alors ils ne le comptaient pas dans le lot. Ils avaient cherché un dénominateur commun entre les malheureux, comme s’il s’agissait d'une devinette avec un gain au bout digne des dieux. Ce qui était évident, c’est que ce n’était pas leur caractère qui la faisait rêver. Entre la professeur de botanique et celui de magie – ex-professeur à présent, au grand dam de Nel – c’était un monde qui les séparaient. Pourtant, ce qu’ils n’avaient pas compris, ou qu’ils ne cherchaient peut-être simplement pas à comprendre, c’est que c’était bien plus qu’un fantasme. Elle les désirait ardemment. Y compris le professeur de Lettres. Même si beaucoup le désirait, lui, c’était vrai. Et quoi ? Elle aimait – car c’était ce qui se rapprochait le plus de l'amour pour elle – les personnes plus matures qu’elle. Quel mal y avait-il à cela ?

« Les Puff-Puff Gueurles entrent en scène… », fit Zyęg en se penchant légèrement. « J’comprends pas pourquoi tu les as pas rejoint d’ailleurs ? T’as l’tour de poitrine largement suffisant pour, non ? », fit Nash en se penchant vers Nel. « Ouai… Ça m'gave de faire la pimbêche pour les beaux yeux de types qu’ont un petit pois à la place du cerveau. ». L'Eversha tira la grimace. « Ça fait mal c'que tu dis. Tu sais que j’en fais parti de ces types-là ? » - « Oui. C’est pour ça je parle en connaissance de cause. », répliqua-t-elle avec un large sourire. Lui se contenta de la fixer, ignorant si elle était en train de se foutre royalement de lui ou si elle était parfaitement sérieuse pendant que le reste du groupe était plié de rire. Alors un bras enlaça les épaules de la Corvus, les deux corps soudain collés l’un à l’autre, celui de Nel réagissant trop rapidement à ce contact rapproché. « Si c’est pas pour Nash, est-ce que tu serai d’accord de trémousser ton petit cul pour lui par contre ? », fit Logan en indiquant une direction d’un mouvement de tête. Alors déjà en marche, tout l'organisme de Nel fini par s’emballer en voyant qui ce dernier cherchait à lui montrer. Les battements de son cœur, plus intenses, s'accordèrent à sa respiration qui s'affola. Elle sentit son bas-ventre s'enflammer et eu alors chaud. Très chaud. Son regard, soudain lascif, s'attardait sur les traits fin du visage du Magicien. On aurait dit une statue de marbre, une de ces sculptures inaltérable et finement dessinées, dont l'expression danse entre joie, tristesse, mélancolie et colère. « Hum… Il s’en fout. C’est dommage… », répondait-elle enfin sans détacher son regard de l'homme. « Il leur a dit quoi aux nouveaux à ton avis ? ». Elle se demandait quel genre de partenaire sexuel le professeur Paiberym était. « J’en sais foutrement rien. ». Elle avait quelques idées concernant Jil, d’autant plus en apprenant qu'elle habitait Avalon quand elle n’était pas à Basphel. « Le bla-bla habituel qu’ils doivent répéter chaque année j’imagine. ». Adam… Et bien, c’était un Luxurieux. Il devait sûrement avoir des préférences, néanmoins, il n'en restait pas moins Luxurieux avant tout. « Perso j’écoutais rien. Ça pourrait être le même mot pour mot, je m’en rendrai pas compte ! ». Mais Kaahl… Elle se pinça la lèvre inférieure et fini par rapidement se tourner vers le jeune Sorcier pour l'embrasser sauvagement, se jetant littéralement sur lui, le faisant tomber à la renverse derrière le stand qu’ils étaient sensés représenter. Elle avait besoin de passer ses nerfs. Le pauvre n'avait rien demandé et s’était juste attardé trop prêt, au mauvais moment. À cheval sur lui, entravant les mains du garçon dans les siennes, elle attaquait sa bouche et son cou à coup de lèvres libertine. C’était trop bête que ses mains soient prises ! Soudain, ce fut deux paires supplémentaires qui s’incrustèrent à leur licencieuse partie en la saisissant par les bras pour l’éloigner de Logan. « Non, je… » - « Passerai peut-être un super moment, mais pas là. », siffla Hera en évitant les coups et les griffures que la Déchue pourrait lui infliger en se débattant dans ses bras. Le regard de Nel était désespéré. Elle ressemblait à une droguée à qui l'on venait de retirer sa dose sous ses yeux, alors même qu'elle venait de se préparer un rail. « T'es quand même con. T'as une nana qui se jette sur toi et tu trouves le moyen de pas réagir. », déclara Zyęg au Mage Noir en lui tendant une main, ce dernier l'acceptant d’un air confus avant de répondre, « Ouais… T’as raison. ». Il ne s’y était pas attendu et s’était laissé dépasser. La prochaine fois...

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Jeu 19 Mar 2020, 11:32



Rentrée scolaire



Jun flottait, en position méditative, tel un grand sage, au milieu de l’estrade. Cela dit, il n’était pas en train de se ressourcer, ni de faire le vide. Son regard se posait sur toutes les têtes présentes dans l’amphithéâtre, une à une et il s’amusait tout seul de certaines mimiques. De temps en temps, il émettait un petit ricanement. Parfois, l’un de ses sourcils se soulevait. Certains avaient une imagination débordante. D’autres étaient d’un ennui mortel. Dire que ces petits êtres, hauts comme trois pommes, allaient sans doute régir le monde un jour... C’était drôle. Après tout, les Rois et Reines des Terres avaient tous été des morveux au commencement de leur vie. Lui aussi, d’ailleurs, mais peu d’individus étaient encore en vie pour s’en rappeler. Il avait été un gamin difficile et son frère n’avait pas arrangé son cas. Il détestait quand il lui disait qu’il était petit et, plus il criait et se débattait, plus l’autre en rajoutait. Il se plaisait à le titiller du matin au soir. « Hum. » Son comportement passé mériterait qu’il révèle son nom aujourd’hui, juste pour se venger. Il sourit. Non, il ne le ferait pas. Cela dit, il pouvait toujours lui trouver un surnom ridicule, en attendant. Voldemort. Ça sonnait bien. Voldemort, l’homme dont on ne pouvait pas prononcer le vrai nom. Il pencha la tête sur le côté, un grand sourire insolent sur le visage.

Jun sortit de ses pensées lorsqu’un étudiant se mit à crier – sans que personne ne réagisse – et se leva avec précipitation pour partir de la salle en bredouillant qu’il allait tous les tuer. Les parents de ce gamin avaient dû lui raconter de très vilaines choses à son sujet pour qu’il l’imagine actuellement en train de vouloir mettre le feu à Basphel. Cette petite expérience était intéressante. Les Enfants de Réprouvés – très peu présents, en réalité – fronçaient les sourcils. Les Sorciers étaient en extase. Il n’aimait pas vraiment les Sorciers. Il rit en entrant dans la tête de l’un d’eux. Il était en train d’imaginer un discours particulièrement vibrant et motivant, fourbe et empli de promesses de gloire et de chaos. Certains étudiants l’imaginaient nu, ce qui lui faisait penser qu’ils étaient bien précoces. « Bien bien bien. » dit-il, sans que personne ne l’entende. Les Luxurieux étaient insupportables. Cela dit, il n’avait pas grand-chose à cacher et n’était pas dans l’illégalité, étant donné qu’il s’était simplement contenté de donner un spectacle différent pour chacun. Ce n’était pas lui qui inventait. C’était les autres. Il avait simplement fait en sorte de leur donner du contenu indispensable, comme le fait qu’il était Jun Taiji, nouveau Professeur de Religion. Le reste n’avait rien à voir avec lui et relevait des croyances et désirs de chacun. Il aimait beaucoup cette petite fille, de onze ans, qui, visiblement, avait un imaginaire débordant. Elle ne devait d’ailleurs pas l’avoir reconnu. Elle était en train de le visualiser en train de danser en pagne, un grand sourire aux lèvres, tout en expliquant sa matière. Ce serait son élève préférée. Elle était trop mignonne, pas comme tous ces lèche-culs qui préféraient rester dans les sentiers battus. Avait-il réellement la tête de quelqu’un à faire des discours sérieux et ennuyeux ? Non. Il en avait fait, c’est vrai, par obligation. Maintenant qu’il n’en avait plus, il préférait… Oui en fait, danser en pagne lui semblait bien plus amusant que discourir dans le vide sur l’importance de la religion. Jun n’avait pas encore réellement étudié le format de ses cours mais une chose était sûre : il ferait vivre à ses élèves des aventures. Personne ne resterait assis sur une chaise ou, du moins, si le corps y resterait, l’esprit, lui, voyagerait. Il allait sans doute en traumatiser quelques-uns mais, au moins, il était sûr qu’ils retiendraient bien. Un étudiant se mit à rire, ce qui amusa aussi Jun. Visiblement, celui-ci avait décidé qu’il était doté d’un humour tout à fait exceptionnel. Ce qui amusait cet étudiant était tout de même un peu limite. Jamais il ne se serait permis ce type d’humour. Pourquoi pas, après tout. Tant que ça restait dans la tête de ce petit d’hommes.

Lorsque les quelques minutes réglementaires furent écoulées, il détendit ses jambes et reprit une position normale, pour conclure : « Bonne année à tous. » Il fallait bien qu’il fasse un effort, n’est-ce pas ? En tout cas, vu ce qu’avaient imaginé ses collègues, autant dire qu’il en éviterait certains.

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~ Réprouvé ~ Niveau II ~

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Jeu 19 Mar 2020, 13:19


Marie-Jane retint un soupire tout en se retournant vers son amie. L’enthousiasme de la professeure de botanique n’était pas du goût de tout le monde et, si sa voix avait cessé de résonner dans la grande salle pour n’être entendue qu’aux premiers rangs, les anciens élèves n’avait aucune difficulté à imaginer le contenu de son discours de bienvenue. La lyrienne capta le sourire de sa camarade, qui était sans doute partagé par beaucoup des étudiants de seconde année et plus qui étaient présents à la cérémonie. Pour sa part, la fillette se sentait fort mal à l’aise à cause des propos de l’enseignante : une grimace embarrassée se dessina sur ses traits. Malgré son froncement de sourcils, elle ne pouvait s’empêcher d’être admirative envers cette femme à la personnalité détonante. Elle était envieuse de ce franc parlé qui la caractérisait, de ce courage qui semblait pourtant évident pour l’adulte. La petite Fae n’imaginait pas une seule seconde être capable de monter sur une estrade et de s’exprimer aussi librement devant un audimat d’aussi grande envergure. Rien que l’idée de devoir s’exposer à autant de paires d’yeux lui donnait une boule au ventre. Instinctivement, la fillette se rapprocha de Liv. Lorsqu’elle était proche de ses amis, elle se sentait légèrement plus brave que d’habitude, même si ce n’était toujours pas suffisant pour qu’elle osa prendre la parole devant tous ces gens. « La pauvre, elle n’a pas vraiment pu faire son discours. » chuchota la fillette lorsque Jil laissa la place au professeur suivant. Marie-Jane se hissa sur la pointe des pieds pour observer plus facilement la botaniste : celle-ci ne semblait pas le moins du monde perturbée par la tournure qu’avait pris son intervention. S’en était-elle seulement rendue compte ? La petite espérait que non : de la sorte, elle ne serait pas contrariée que ses mots n’aient pas pu atteindre le cœur de ses nouveaux élèves.

La cérémonie continua jusqu’aux répartitions des nouveaux élèves. Marie-Jane se hissa à nouveau sur les orteils, essayant cette fois-ci de capter les visages de ses futurs camarades. Elle se souvenait parfaitement de ce qu’elle avait ressenti l’année précédente, lorsqu’elle s’était approchée de la bassine qui lui dicterait la suite de sa scolarité en l’envoyant d’un l’un des six départements de l’école. Le trac qui s’était transformé en envie de vomir. La peur terrorisante d’être séparée de ses camarades car, même s’ils resteraient tous entre les murs de l’établissements, c’était bien de cela qu’il s’agissait pour la Lyrienne : une séparation. Puisqu’ils n’avaient pas tous été envoyés dans la même maison, ils ne pourraient jamais être aussi proche qu’elle l’aurait souhaité. Le déchirement qui lui avait tiraillé la poitrine lorsqu’elle avait compris que Nymphadora ne serait pas dans son groupe. La fille aux cheveux roses fut surprise par la salve d’applaudissements qui résonna dans la pièce : le verdict était tombé : un nouvel élève rejoignait le banc des Charbons. Anxieuse, la fillette lâcha l’insigne de la Craie qu’elle avait inconsciemment commencé à tripoter puis se joignit aux félicitations. A chaque nouvel élève envoyé chez la Craie ou l’Étain, elle esquissait un sourire et se retournait vers Liv, comme pour lui dire silencieusement « Félicitation, prend bien soin de lui. » ou alors « Je ferai de mon mieux pour qu’il se sente à l’aise avec nous. »

Finalement, la cérémonie toucha à sa fin. Marie-Jane suivit son amie pour retourner dans le hall avant que les nouveaux ne soient lâchés dans la nature. Elle discuta légèrement avec Liv, constatant avec un sourire que celle-ci avait hâte de faire découvrir l’école à ses nouvelles recrues. Elle aurait aimé pouvoir en dire autant, cependant, la fillette aux cheveux colorés ne pouvait s’empêcher de sentir une boule d’appréhension grossir dans sa gorge en s’imaginant parler à l’un de ces nouveaux visages. « Oui, à tout à l’heure. » salua-t-elle sa camarade lorsque les portes s’ouvrirent sur les nouveaux pensionnaires, accompagnant ses paroles d’un léger signe de la main. Avant que le ras-de-marré ne les submerge, la Lyrienne se faufila entre les guides pour regagner la cour où était organisée la présentation des clubs. Alors qu’elle marchait résolument devant elle, dans l’intention de rejoindre le stand du club de tricot, une main se referma sur son poignet et la fit pivoter de telle sorte qu'elle se retrouva face au visage familier de sa meilleure amie. « Coucou Janou ! » la salua Nymphadora en passant son bras autour des épaules de la plus petite.

Claer marchait d’un pas déterminé, une démarche qui lui était peu habituelle : d’une nature rêveuse et tête-en-l’air, il n’était pas rare de la voir flâner, se perdant dans le dédale de l’école. Cette fois-ci néanmoins, sa mission l’empêchait de trop se dissiper, et elle suivait un itinéraire bien précis, qu’elle avait imaginé et réfléchi plusieurs jours à l’avance, dès qu’elle avait appris qu’elle devrait conduire les nouvelles recrues. « Ici, vous pouvez voir la salle de musique. » déclara-t-elle en ouvrant la salle en question. « En dehors des heures de cours, vous pouvez venir ici pour vous entrainer. Il y a d’ailleurs un club de musique. Je crois qu’ils sont très actifs et qu’ils jouent souvent avant ou après les matchs de Puffball. » informa la blonde de sa petite voix aigüe et nasillarde. « Je crois qu’ils sont dans le parc, en bas : j’ai vu un garçon foncer dans un mur à force de trop polir sa trompette. » La fillette esquissa un sourire en repensant à la scène dont elle avait été témoin plus tôt. « Cela dit, si vous cherchez à intégrer un club qui soit vraiment intéressant, je vous recommande de venir dans le mien ! Celui des chasseurs de Trolls ! » Peut-être était-ce de la concurrence déloyale de profiter de cette visite guidée pour faire la promotion de son club ? La fausse magicienne ne se posa pas réellement la question : cette activité était une véritable passion et elle en parlait à longueur de journée. Il est vrai qu’elle n’était pas contre l’idée de trouver de nouveaux membres mais elle n’avait pas dit cela pour discréditer les autres groupes. « Il y a aussi le club de tricot. Je crois qu’il est plutôt populaire. » Un vrai mystère pour la demoiselle, qui ne parvenait pas à s’imaginer capable de rester assise plus de deux minutes sur une chaise en dehors des cours. Elle était cependant contente que d’autres ne pensent pas comme elle. Ledit club confectionnait de nombreux vêtements, dont des pulls qu’ils donnaient aux associations avec qui ils s’entendaient bien. Le club des Chasseurs de Trolls faisait partie de ces chanceux et Claer adorait se vêtir du pull vert en laine de Weltpüffs, celui où l’on voyait un Troll grogner, toutes dents dehors. En réalité, à peine était-il lavé qu’elle s’empressait de le remettre. Parfois, elle regrettait de devoir porter son uniforme : elle l’aurait volontiers remplacé par ce genre de vêtements, beaucoup plus intéressants selon elle. La jeune fille se pliait cependant aux règles et portait donc consciencieusement la tenue protocolaire, s’accordant néanmoins l’excentricité de se parer de quelques accessoires extravagants. Le jour de la rentrée ne faisait pas exception et, à vrai dire, l’adolescente semblait avoir redoublé d’effort pour accumuler le plus de ces objets sur elle. Elle s’était donc équipée de ses boucles d’oreilles en forme de feu follets, sa paire préférée ayant été endommagée lors d’une récente expédition -pas de panique ceci dit, elles étaient entre de bonnes mains et devraient lui être renvoyées sous peu, dans un état plus étincelant que lorsqu’elle les avait achetés ! Son berret glissait sous le poids de tous les pins qu’elle y avait accroché : on pouvait lire des slogans tels que « On s’boit un Agämoth ? », « Trollement drôle » ou encore « Fan n°1 de Jil ! ». La blonde avait noué un bandana autour de son cou, qui lui permettait de faire un hennissement de licorne lorsqu’elle toussait, malgré son apparence tout à fait banale. Mais ses accessoires favoris restaient de loin ses nouvelles chaussures : elles avaient été ensorcelées pour changer de couleur à chaque nouveau pas et brillaient dans le noir. Le parfait équipement pour une chasseuse nocturne. « Bon allez, continuons la visite ! »
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Jeu 19 Mar 2020, 19:00

Voilà qu'une nouvelle année scolaire au sein de l'académie de Basphel allait débuter pour la jeune adolescente. Celle-ci pensait qu'elle allait avoir sa journée de libre durant cette occasion, là où tous les professeurs et quelques élèves volontaires s'occupaient d'accueillir les nouveaux arrivants. Hélas, l'un de ses enseignants avait cru bon de l'inscrire en tant que volontaire, ceci en guise de punition pour ses divers manquement aux règlements au cours de l'année écoulée. Il avait eu là, la meilleure des idées afin de punir la jeune étudiante du Charbon. Celle-ci avait bien évidemment ruminée de rage devant cette décision de son professeur, mais Kathe ne pouvait malheureusement pas se soustraire à cette journée, d'autant que la plupart des élèves en profitaient pour retourner voir leur famille. Elle aurait très bien put invoquer cette raison, cependant Kathe n'avait guère envie de revoir la sienne, préférant largement la compagnie de ses camarades du Charbon, bien que sa cousine fasse partie de ces derniers. Astrid. L'adolescente n'avait absolument rien contre elle au contraire, juste un sentiment d'infériorité et de crainte qui l'empêchait de s'en rapprocher, nouer un lien d'amitié avec elle semblait totalement impossible pour Kathe. Sans parler du passé qui n'arrêtait pas de la hanter à chaque fois qu'elle la croisait dans les couloirs de l'école. Ainsi, moins elle voyait sa cousine mieux elle se portait. Basphel étant pour l'adolescente comme un nouveau départ, une nouvelle vie où elle pouvait être pleinement elle-même en compagnie de ses amis, une deuxième famille dans laquelle elle ne se sentait pas comme une intruse, un vent d'air frais et un semblant de liberté.
Inspirant un grand coup, la jeune Asgjës ferma les yeux, s'imaginant déjà en dehors de l'amphithéâtre de l'académie remplissant ses poumons de l'air pur de l'extérieur.


"Tout va bien ?"

Tournant sa tête, son regard se posa sur la personne à sa droite. Galan, la tête bien faite de leur groupe et surtout un bon ami de l'adolescente, bien qu'il soit parfois embêtant. Comme la plupart des garçons pensa-t-elle. Secouant doucement la tête, la jeune fille lui fit comprendre que tout allait bien, quoique impatiente d'arriver à la fin de cette cérémonie de rentrée scolaire. Son ami lui sourit alors, comprenant que Kathe ne savait pas rester en place très longtemps, tout en la rassurant sur la durée de cet événement. Le temps de quelques discours de la part des professeurs et enfin le passage des nouveaux élèves à la bassine, cette dernière décidant de leur futur département pour les années d'études à venir pour eux. Prenant son mal en patience, Kathe essaya donc de s'occuper de toutes les manières possibles afin de faire passer le temps plus rapidement. Hélas, les discours de chaque intervenant semblaient encore plus ennuyeux que le précèdent. À tel point qu'elle finit par lâcher un bâillement long et sonore. Un coude vint aussitôt se planter dans son estomac afin de la garder éveiller. Grognant quelque peu, elle ne broncha pas point et tenta de garder ses yeux grands ouverts. Si l'un de ses professeurs la voyait dormir durant la cérémonie d'ouverture, Kathe risquait certainement une nouvelle réprimande encore plus sévère que la précédente. Vivement la fin, vivement ses dix-huit ans qu'elle puisse enfin partir de cette académie et parcourir le monde librement, afin de voler de ses propres ailes.

Son esprit vogua au loin, s'imaginant la vie qu'elle pourrait mener au-delà des murs de Basphel. Une vie d'aventure, de voyage et de bataille, affrontant tous ceux osant s'interposer sur son chemin, une véritable guerrière relevant tous les défis lui faisant face. Toujours dans ses pensées, Kathe ne réalisa même pas que la cérémonie touchait à sa fin, restait seulement quelques élèves à passer devant la bassine. Ce fut son ami qui la fit revenir à la réalité avec des grands gestes de la main. Clignant plusieurs fois des yeux, l'adolescente parvint alors à sortir de sa rêverie et réalisa avec étonnement le temps qui venait de s'écouler. Elle aurait due faire cela plus souvent durant les cours pensa-t-elle. Fort heureusement, les heures de cours ce n'étaient pas ce qu'il manquait ici. Fière de sa toute nouvelle trouvaille, un mince sourire s'afficha sur son visage au grand étonnement de son camarade qui s'en interrogea.

"Je vais bien ! Non, inquiète pas je viens de trouver un moyen pour supporter les prochains cours de maths."

"Ah ? Je suis curieux de voir ça durant les prochains cours… Je parierai sur une craie quand même."

"Tsss ! Mauvaise langue va !"

Et d'un petit rire sournois, Galan tourna le dos à la jeune Lyrienne afin d'accueillir les tous nouveaux élèves qui venaient de leur être confiés, cela comme si de rien n'était.

Parmi toutes ces nouvelles têtes, chacune venaient d'horizon et de races différentes à travers le monde, le seul point commun qu'ils avaient entre-deux fut que tous appartenaient désormais au Département du Charbon et qu'ils se devaient de former un groupe unis et soudé. Une équipe, une famille. Mais pour l'heure, ces nouveaux étudiants furent totalement perdus et déboussolés par l'immensité de l'académie, même Kathe s'y perdait parfois. Du coup, les mains croisées sur sa poitrine, l'air quelque peu renfrognée, elle laissa tout le loisir à son ami d'effectuer la visite des lieux à ces derniers. Après tout l'adolescente n'avait absolument pas envie de participer à tout cela depuis le début.

Finalement, après cette visite de Basphel aux nouveaux arrivants, ceux-ci furent conduits à leur chambre respective où ils purent s'installer et déballer leurs affaires tranquillement. De son côté, put améliorer un peu son sens de l'orientation au sein de l'académie. Et par la même occasion, la punition de Kathe fut levée avec la fin de la journée où elle put retourner à ses occupations habituelles, à savoir d'autres bêtises en perspective
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Maximilien Eraël
~ Humain ~ Niveau III ~

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Maximilien Eraël
Ven 03 Avr 2020, 09:33

Rentrée scolaire
Melissandre était accoudée au garde-fou de la passerelle. Une part d'elle se questionnait sur ce qu'elle était. Ou plutôt, toute les croyances qu'elle avait toujours eu. Des croyances qui la concernait autant elle que le monde. Et puis, elle se sentait terriblement seule. Abandonnée. Ce n'était pas en rapport avec les étudiants avec qui elle avait toujours eu du mal à se lier pour une raison obscur. Les premiers contacts se faisaient toujours avec aisance. D'autant que son Ma'Ahid n'était pas très important. Pourtant ils finissaient tous inexorablement par s'éloigner d'elle. Non, elle s'était faite à cette situation. La cause de son mal-être était plus lointaine - et c'était peu dire. Plus personnelle. Lothar lui manquait. Cruellement. Il avait été égoïste de partir sans même lui faire un signe. Elle était incapable de le haïr, bien sûr. Mais une part d'elle lui en voulait, c'était certain.

« Je ne comprends pas pourquoi tu penses encore à lui. Pour avoir agit ainsi, il n'a évidemment pas pensé à toi. C'est évident, tu ne penses pas ? », fit Sélène d'un ton sévère.
- Oui. Tu dois avoir raison...

Elle n'en savait rien en fait. Parfois elle se disait que, oui, l'Ange l'avait simplement occulté de sa mémoire et de ses devoirs. D'autres fois, elle songeait qu'il n'avait toujours pas fait le deuil de sa famille trépassée malgré le temps. Son humeur oscillait comme son avis changeait d'un jour à l'autre.

- C'est un idiot, voilà tout., conclu la jeune fille en s'écartant du bastingage, l'air contrarié.
« Ce serait drôle tu ne crois pas ? », ajoutait Bertrand.
- Quoi ? Qu'est ce qui serait drôle ?
« A ton avis ? Qu'à son retour tu es ton propre Humain à protéger. ».

Melissandre resta muette à ces mots, plongeant la main dans la poche de sa veste. Les paroles de Bertrand tournant en boucle dans son esprit, ses doigts jouaient avec l'anneau qui y était caché. Ce serait surtout bien fait pour lui ! La jeune Humaine repensait à la façon dont l'étrange bijou lui était parvenu. C'était un homme qui le lui avait offert, en contrepartie d'une somme importante. Il le lui en avait expliqué la particularité, d'où le fait qu'il ait eu le droit à bien plus que la moyenne. Le bougre croulait sous les dettes à un point qu'il en était venu à devoir se séparer d'un objet aussi précieux et avait préférer le lui vendre immédiatement que le mettre en gage et ajouter une dette supplémentaire à la somme colossale qu'il avait à rembourser.

- Je ne suis pas certaine que ce soit une très bonne idée...
« Dis plutôt que t'as la frousse, ouai ! »

L'albinos répondait par un haussement d'épaules. Elle ne voulait pas l'admettre mais, oui, elle était un peu effrayée à l'idée de la puissance que pouvait dégager un si petit objet. Toute sa vie elle avait apprit à vivre sans une once de magie. Plus que ça. Elle avait apprit à vivre avec un "pouvoir" qui annihilait la magie des autres. Et encore, elle ne pouvait pas dire que le sien soit très efficace. Que pouvait-elle dire de Mancinia alors ?
L'adolescente s'avançait à travers les couloirs après s'être changée. Elle se souvenait de sa première année. Le stress de découvrir dans quel département elle serait envoyée. La crainte de ne pas être dans le même que celui de Maya - ce qui fut le cas. L'émerveillement à chaque fois qu'elle découvrait un nouveau lieu alors qu'elle se perdait dans les innombrables couloirs de l'école. Patchouly dans le creux des bras, celui-ci ronronnant sous les caresses ininterrompus de la jeune fille, elle se dirigeai vers le bassin extérieur de l'école. On y trouvait toutes sortes de poissons et autres bestioles des eaux, plus ou moins curieuses ou peureuses. Melissandre avait également pu se rendre compte que ce bassin était bien plus profond qu'il n'y paraissait lorsqu'un esturgeon de près de trois mètres frôla la surface sous son nez alors qu'elle tendait la main à quelques truites qui avaient acceptées de se présenter à elle. Sous la surprise, la petite avait fini à l'eau sans avoir pied. Depuis elle était bien plus attentive aux mouvements à la surface de l'onde. Oh, peut-être aurait-elle dû faire la visite aux nouveaux, comme on le la lui avait faite à son arrivée. Ou bien présenter avec les autres membres le club de jeu. Mais elle n'était pas très douée pour ce genre de choses. Elle se perdait souvent et rapidement dans des explications à rallonges et digressions inutiles au point de perdre le fil et le sujet initial. Bref, elle laissait ça aux autres et ferait les premières rencontres dans les jours à venir. Ou peut-être pas.
Elle n'était pas même arrivée à destination que l'albinos s'arrêta en plein milieu du chemin. D'habitude, le premier jour, il n'y avait personne dans le parc. Ou pas grand monde du moins. Pourtant, là, à quelques pas, une jeune fille avançait à pas lent et peu assuré, regardant dans toute les directions. A l'absence d'écusson sur son béret, elle devina qu'elle était nouvelle. Que faisait-elle ici alors ? Ne devait-elle pas participer au discours des professeurs ? Melissandre s'approchait alors d'elle.

- Quelque chose ne va pas ?
« Si t'as une autre question ridicule dans ce genre, c'est le moment. »
- Je... J'ai perdu le groupe avec lequel j'étais.
« Comment elle a fait c'te cruche ?... »
- Comment tu as fait ?

Melissandre évita de rajouter l'insulte à la question, quoi que pas des plus révulsante, mais toujours désagréable, surtout dans la situation dans laquelle pouvait se trouver la nouvelle arrivée.

- Mon béret s'est envolé dans un coup de vent en traversant un couloir ouvert. Je l'ai rattrapé rapidement, donc je ne me suis pas inquiétée au début. Mais j'avais quand même perdu le groupe des yeux..., conclut-elle d'une petite voix, presque honteuse.
- Tu t'es perdue en voulant les retrouver ?
« Vaut mieux lancer un signal de détresse quand t'es seul ici les premiers jours, héhé... »
- Oui... Et maintenant je vais louper la cérémonie...

Elle était au bord des larmes. Melissandre jeta un vif regard par-dessus l'épaule de la jeune fille. Tant pis, l'étang se sera pour plus tard.

- Viens. Je te montre le chemin., lui fit l'albinos en posant le chat qui fit part de son mécontentement dans un miaulement grave.
- C'est vrai ? Mais... La cérémonie doit déjà avoir commencé...
- Peut-être. Mais quand ils vont t'appeler ils vont aussi remarquer ton absence. D'une façon ou d'une autre, tu te feras remarquer, autant que ce soit pour ton arrivée marquante que pour ton absence.
« Je crois que je préfèrerai me faire remarquer par mon absence perso. »
- Ton avis n'est pas requis.
- Oh... Très bien..., fit doucement la jeune fille, tête basse.
- Ce n'est pas... Oh, et flûte !, répondait Melissandre en balayant l'air d'un revers de main.

Quelques minutes silencieuses s'écoulèrent avant que la nouvelle étudiante ne rouvre la conversation.

- C'est quoi que tu as dans le cou ?
- Le cou ?
« Maintenant, se souvenir de l'emplacement du cou... », se moqua Bertrand.

Melissandre fit une moue contrit et y passa la main. Elle se souvint alors.

- Oh ! C'est du henné.
- Du henné ? J'ai cru que c'était un tatouage moi..., fit-elle presque déçue.
- Hum hum. On utilise ça pour faire un peu comme des peintures corporelles et ça fait des espèces de tatouages oui. Mais éphémères.  Ça s'efface au bout de quelques jours, quelques semaines parfois suivant la qualité ou la densité, je sais pas trop. Après, c'est un pigment donc c'est utilisé pour la teinture principalement.
- Oh... Je vois. Mais si c'est temporaire, ça sert à rien de l'utiliser en teinture, non ?
- Nan, mais sur les textiles ou même les poteries, ça tient., rétorquait Melissandre dans un rire. J'imagine que c'est une question de préparation. Je sais pas vraiment comment c'est fabriqué. Je sais que ça vient d'un arbuste, mais après j'avoue que la suite c'est un peu flou., ajouta-t-elle d'un air gênée.
« L'esprit de contradiction ça a l'air d'être son truc à celle-là... T'es sure tu veux pas l'abandonner au détour d'un couloir ? Je suis sure c'est ce qui est vraiment arrivé. Elle devait tellement les gaver... »[/i]
- On arrive bientôt., la coupa l'albinos. Elle n'aimait pas quand Sélène tenait des propos désagréable, surtout sur des personnes qu'elle ne connaissait pas.
« Mouai... Pas sûr qu'on arrive à temps non plus... »
- T'es sûre qu'on arrivera avant qu'ils aient commencés ?
« Ah ! Tu voies ? Même la gamine pense comme moi. »
- Roooh... Mais oui, on arrivera à temps !, s'agaça Melissandre.

La nouvelle arrivée baissa la tête, se sentant agressée par la réponse de la jeune Etain. Ce qu'ignorai la jeune étudiante juste débarquée, c'est que ce n'était pas contre elle que l'albinos s'énervait, mais contre Sélène. Aussi, comme pour contre-dire cette dernière et prouver qu'elle avait raison, elle accéléra le pas afin que la nouvelle arrive avant que les portes ne se referment sur le dernier étudiant.
Au tournant d'un couloir, ils débarquèrent dans le hall où les associations étaient installées. En d'autres termes, ils étaient arrivés. Le duo passa devant en vitesse sans s'arrêter pour arriver face aux portes qui menaient à l'amphithéâtre. Elles étaient entre-ouverte.

- Le groupe est peine être arrivé.
« Wooh... Je me demande bien comment t'as réussi... »
- C'est simple. Je connais le parcours. J'ai pris un raccourci, lui répondait Melissandre à bout de souffle.
- Merci, fit l'étudiante en la dépassant au pas de course pour rattraper la porte suffisamment ouverte afin qu'elle puisse s'y faufiler.

Melissandre s'arrêta alors au milieu du couloir. Maintenant qu'elle était ici, elle n'avait plus la foi de faire le chemin inverse. Aussi prit-elle le chemin - plus court - du hall où les associations s'étaient installées pour la journée. Elle s'y poserai un instant, le temps de reprendre son souffle.
ASHLING POUR EPICODE



Mots 1687


We were never welcome here ~ Night time or morning time, we're going strong

Don't you tell me what you think that I can be

[Événement] - Rentrée scolaire  3881576816 Vous avez deux nouveaux messages [Événement] - Rentrée scolaire  3881576816 :


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Kaahl Paiberym
Mar 07 Avr 2020, 23:57



Je fixai le plafond de ma chambre, terrorisée. La veille, Elias s’était invité dans cette même pièce. Il avait frappé poliment à la porte et avait décliné son identité avant de me demander s’il pouvait entrer, pour la forme. Inutile de préciser qu’une réponse négative n’était pas envisageable. Je lui avais donc autorisé l’accès à ce lieu si intime, ce lieu que j’allais devoir quitter, le lendemain. Je ne désirais pas aller étudier à Basphel. Pourtant, j’allais devoir m’y faire car je savais qu’il ne reculerait devant rien pour m’y envoyer. J’étais alors assise à mon bureau, à écrire une liste d’affaires que j’allais demander aux domestiques de préparer pour moi. Un bruit vif me fit sursauter. Un livre venait de heurter le bois. « Qu’est-ce que… ? » avais-je tenté de prononcer, surprise. Lorsque j’avais tourné les yeux vers lui, son regard avait provoqué en moi un effroi peu descriptible. À ce moment précis, j’avais compris que j’étais à l’origine de son mécontentement. Je me rappelais encore sans mal mes mains tremblantes sur le livre, à feuilleter les pages à la recherche de ce qui avait pu lui déplaire. J’avais finalement trouvé. « Je… » « Inutile de dire quoi que ce soit. » avait-il asséné, durement. Sa silhouette grande et maigre s’était approchée davantage et il avait fini par s’asseoir sur ma table, à me toiser de haut cinq secondes qui me parurent être une éternité. « Vous serez punie pour ça d’ici quelques temps, croyez-moi. » Il s’était penché davantage pour relever mon menton. J’étais alors en train de sangloter. « Si vous tenez tant à écrire sur moi, faites-le mais consultez-moi au préalable. Des têtes sont tombées pour moins que ça. Vous avez de la chance d’être de sang royal et ma protégée. » Sur ces mots, il était parti, se retournant seulement pour me souhaiter une bonne fin de journée. Il avait repoussé ma porte et l’avait fermée calmement. Je m’étais effondrée.

Ce soir, je n’arrivais donc pas à trouver le sommeil. Je fixais depuis de nombreuses minutes le blanc du plafond. Demain, ma vie allait complètement changer. Je ne serais plus à Amestris. Je serais loin de mes parents, loin de mes quelques amies, loin de mes repères. Je sentis mon cœur battre dans ma poitrine, un peu plus fortement, alors que je repensais au regard de ténèbres de mon précepteur. Pourquoi lui ? J’aurais préféré quelqu’un d’autre. Beaucoup le désignaient comme étant pédophile et il me faisait peur. Il n’avait jamais essayé de me toucher mais… Qui pourrait l’en empêcher s’il décidait de poser ses mains sur moi ? Comment dire non ? Il n’en aurait rien à faire. Je sentis mon estomac se contracter sous l’angoisse. À Basphel, au moins, j’aurais moins l’occasion de le croiser, même s’il disparaissait souvent de nombreux jours. Quant à cette punition qu’il m’avait promise, je n’étais pas pressée d’en savoir plus. J’aurais voulu oublier, tout oublier, ne plus me rappeler, mais c’était impossible. Je ne cessais de ressasser, en me demandant ce qu’il me préparait. Avait-il décidé de faire avec moi ce qu’il faisait avec les enfants esclaves ? Avait-il décidé de m’écorcher, de me torturer ? Le pire tournait en boucle dans ma tête. Je détestais me tenir près de lui. Mes entreprises malsaines ressemblaient toujours à de mauvaises farces à côté des rumeurs qui circulaient à son sujet. Ce soir, je ne dormirais pas. Demain, ma vie changerait. Au moins, il y aurait un lendemain.

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Pomme - Vide
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Assise sur une chaise, entourée d’autres élèves, mon regard fixait le vide. Je me sentais mal. Autour de moi, il y avait des Anges, des Magiciens et même un Réprouvé, répugnant. Je grimaçai toutes les cinq minutes, en entendant les accents. Ceux-ci ne savaient pas parler correctement le langage commun. C’était parfaitement désagréable à l’oreille. Le Mage Blanc, à côté de moi, me rebutait. Y avait-il des Sirènes, ici, aussi ? La torture ne faisait que commencer. J’osai soudainement espérer que là était la punition qu’Elias m’avait promise. Je savais qu’il n’en était rien. Ce serait pire que ça, pour m’apprendre à être docile, à lui être fidèle. Je ne m’y connaissais que très peu en politique mais j’entendais des bruits, ceux qui disaient que ses opposants fondaient comme neige au soleil. « Disparaissaient » semblait être le terme le plus adéquat. Courber l’échine ou se la faire trancher, les choix n’étaient que très réduits. Beaucoup n’avaient pas l’audace de l’affronter et sa façon de déambuler silencieusement dans les couloirs ces derniers temps ne présageait rien de bon. Je fermai les yeux un court instant et me concentrai sur ma respiration pour me calmer. J’étais loin de lui, à présent. J’allais évoluer loin de son ombre et de ses mains crochues. Il n’aurait aucune emprise sur moi, en dehors des vacances scolaires et du temps libre délivré par l’école. Le temps passerait. Peut-être même se lasserait-il de moi. Il avait sans doute d’autres ambitions que de former une jeune fille. Je rouvris les yeux, sans pour autant être arrivée à me libérer de mes craintes. Je parcourus l’amphithéâtre des yeux. Il devait y avoir d’autres Sorciers à Basphel. Il me faudrait simplement les trouver. Je ne désirais pas me lier avec d’autres peuples. Ceux-ci me paraissaient indignes et vides d’intérêt. Ils n’étaient que des inférieurs, qui plieraient un jour ou l’autre devant le grand peuple des Sorciers. C’était ce que l’on m’avait toujours dit et répété. Je n’avais alors aucune idée de ce qu’Elias souhaitait m’offrir : la liberté de penser par moi-même, les outils pour réfléchir de mon propre chef. Il me l’avait dit, pourtant, mais je ne l’avais pas compris, je ne l’avais pas cru.

Mes yeux se posèrent sur l’estrade lors de la première intervention. Je me sentais mal. L’aura de chaque professeur me transperçait de toute part. J’avais faim. Mon corps me supportait difficilement. En temps normal, je ne faisais de l’exercice que pour une raison : maigrir. Je pouvais néanmoins retrouver ma chambre et mon lit dès lors que j’en avais l’envie. Rien ne m’était imposé. Je pris conscience, alors que ma vision se troublait et que mon ouïe s’estompait, que tout allait réellement changer à partir de maintenant. Je ne voulais pas me nourrir davantage mais ce malaise, si grand, si désagréable, ne ferait que se multiplier à l’avenir si je ne faisais rien. Voulais-je réellement m’évanouir en plein cours, entourée d’autres adolescents ? Et comment pourrais-je justifier le fait de ne pas manger ? J’allais devoir jouer la comédie, encore plus. Il faudrait que je m’organise avec plus de minutie, sinon… « Est-ce que tu vas bien ? » me demanda le Magicien, à côté de moi. Je grimaçai. Sinon des individus comme lui, des parasites, s’enquerraient de mon état et essaieraient de m’aider. Je n’avais pas besoin d’aide ! Je ne lui voulais que du mal ! Je voulais qu’il meure ! « Oui. » répondis-je froidement. Je pouvais sentir une fine couche de transpiration parcourir ma peau, propre à la sensation d’évanouissement. Il me fallut quelques longues minutes avant que tout redevienne normal. L’intervention d’une rouquine me sembla d’ailleurs si irréaliste que je me demandai un instant si je n’étais pas en plein délire. « Je sens que cette professeure sera vraiment bien ! » me dit le Mage Blanc. « Tu t’appelles comment ? » « Eméliana. » lui lâchai-je, en serrant les dents. « Mais je préférerais que tu arrêtes de parler ! » continuai-je, heureuse de ma tournure de phrase. Je fus surprise de sa réponse. « Je comprends. Moi aussi je suis anxieux mais je suis sûr que tout se passera bien. Il faudra un temps d’adaptation c’est sûr mais… » Il se frotta la tempe, embarrassé. « C’est vrai… Il vaut mieux que je me taise et qu’on écoute. » Quelques minutes plus tard, l’intervention d’un homme me fit oublier tout le reste. Jun Taiji. Mon imagination prit le pas, subissant la magie de l’Æther de plein fouet. Pourtant, je ne m’écartai pas des sentiers battus. Je le voyais imposant, vêtu d’un costume sorcier qui magnifiait les ténèbres de ses yeux. Je l’enviai. J’aurais d’ailleurs aimé qu’il tue le traître à notre race qui avait discouru longuement plus tôt. Je n’aurais pas pensé ça en la présence du Baron Paiberym mais, l'homme à présent hors de ma vision, je pouvais me permettre quelques méchancetés.

Quand le moment fut venu, je me levai, à l’appel de mon nom. Le Magicien devait comprendre, à présent, que lui et moi ne deviendrions jamais amis. Je m’avançai jusqu’à l’estrade, craignant que mon corps ne me trahisse. Heureusement, rien de fâcheux ne se produisit. Je trempai ma main dans l’eau. Elle se gela. Obsidienne.

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[Événement] - Rentrée scolaire

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