-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez
 

 Rentrée | ft. des enfants

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Lun 27 Avr 2015, 16:25

Une paire d’yeux violets monta lentement, appréciant, estimant la taille de la forteresse. La Dame Rouge n’avait eu qu’un haussement d’épaule en l’évoquant, il se rendait compte à présent qu’elle avait peut-être mésestimé son ampleur. C’était plus grand que le domaine Taiji. Les deux monuments n’avaient rien à voir ; les constructions ésotériques et aléatoires de l’école n’avaient pas le charme de la symétrie épurée du château de Mitsuko. Mais tout de même : c’était grand. Mickey avait été envoyé à Basphel, pour y suivre un enseignement « digne de ce nom » qui « ne manquerais pas de lui ouvrir les yeux sur le monde ». Si on l’avait laissé choisir, il aurait probablement choisi de demeurer avec sa maitresse, mais puisque c’était elle-même qui lui avait ordonné, il ne pouvait pas contester ses choix. Si elle jugeait que cela était bon, alors ça l’était. Autour de lui, les familles s’affairaient, consolant leurs mioches dégoulinants de larmes et de morve, à coup de cajoleries et de mensonges bienveillants. Une moue hautaine s’inscrivit sur son visage, alors qu’il rehaussait d’un coup d’épaule sa tenue flambant neuve et son baluchon. Ça oui ; des années passeraient avant qu’on ne le voit s’abaisser à ce niveau. Des mioches braillards, bruyants, aberrants, qui ne méritaient que le sort qu’il leur réservait : une mort rapide, et une place dans son estomac. Du moins… Le coin de sa bouche tiqua. Du moins c’est ce qu’il aurait fait s’il avait pu. Mitsuko avait été claire ; pas de victimes avant la fin de sa scolarité, au risque d’être expulsé de l’école. Quelle mascarade. Il pouvait concevoir qu’être élevé dans les rangs de l’ennemi pouvait lui donner les éléments indispensables pour pouvoir les combattre efficacement ; mais y aurait-il vraiment quelqu’un pour remarquer la disparition d’êtres aussi faibles et pathétiques ? Moins que de satisfaire sa faim, il s’agissait de travail d’intérêt public que de débarrasser le monde de ceux qui ne contribuaient pas à évolution vers un stade supérieur. La Dame Rouge appelait cela la « Sélection Naturelle », et il avait toujours vénéré ce concept. Elle et lui étaient l’exemple parfait : ensemble, en quelques années à peine, ils avaient plus accompli pour rétablir l’équilibre que des nations entières, comme ces pleutres d’Anges et cette pitrerie qu’étaient les Fæs. Il glissa un regard vers un groupe d’angelots, occupés à faire les malins avec leurs ailes blanches. Encore huit ans, huit petites années et il pourrait tous les dévorer. Il avait hâte que tout ça termine.

Lorsqu’enfin les adultes disparurent pour ne laisser leurs mioches, une femme sans âge, engoncée dans un uniforme taillé à la perfection, vint les accueillir. Elle dégageait le même type d’aura que la Dame Rouge, quoiqu’un peu moins sanguinaire. Une Déchue ; la première qu’il rencontrait. Des Anges qui avaient recouvré la bonne voie, mais qui avait préféré faire passer leur propre bien avant celui des autres. Ils étaient parmi les derniers dans sa liste des races à exterminer, mais ils étaient au programme quoi qu’il en soit. En attendant, cette Déchue-là ne semblait pas être si égocentrée que ça. Elle présenta l’école et Mickey ne l’écouta que d’une oreille distraite. Il était plus intéressé par ses yeux. Ils ne bougeaient ni ne tressautaient pas, ils étaient simplement fixés sur un point, au loin. Une aveugle ; il avait été prévenu, mais c’était toujours intriguant. D’un coup d’œil circulaire, il observa ses « camarades », mais peu d’entre eux semblaient s’être aperçu de la chose. Il reporta son attention sur la directrice, puisqu’elle se présentait comme tel. Elle parlait avec une dureté qui lui était familière, mais là où Mitsuko possédait le don de charmer en quelques mots, Dame Avril d’Ovipa ne s’embarrassait ni de poésie ni de périphrases. Au bout de quelques phrases, elle présenta un nouveau venu, à l’apparence bien plus avenante, et s’éclipsa. Claire et concise, elle avait au moins cette qualité. L’homme qui les invita à le suivre semblait aux antipodes de sa supérieure. Vêtu d’un habit compliqué et probablement cher, il faisait de longues phrases sans queue ni tête, surchargées de mots inutiles. On ne lui voyait pas d’ailes, mais il n’aurait été étonné de voir jaillir une ou deux plumes blanches, tant son existence même l’irritait. À la place de son discours, il se concentra exclusivement sur les endroits qu’ils découvraient au fur et à mesure. Cela faisait partie de son entrainement ; mémoriser les lieux, identifier les points sensibles, songer d’abord à un moyen d’entrer, puis à un moyen de sortir. Le réel problème était que la cité était sur une Île Suspendue, et même si il s’entrainait régulièrement à voler, le trajet jusqu’au sol était bien trop long. De ce qu’il avait vu en arrivant, Basphel n’occupait pas toute la surface du rocher, il avait donc un endroit où se cacher en cas de problème, mais aucune place sûre. Heureusement, l’école était grande. Plus grande encore à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ils passèrent devant n’innombrables portes, chacune protégeant une cache potentielle. Dresser une carte exacte risquait cependant d’être plus compliqué que prévu ; mais après tout, il avait huit ans pour le faire. Agaçé par les cris et le brouhaha incessants des bambins autour de lui, il se laissa couler jusqu’à la queue du groupe, avec les trainards. Mitsuko lui avait demandé également de se faire des amis, et les rares qu’il avait eu l’occasion d’observer de près jusqu’ici semblaient tous être des attardés notoires.
Revenir en haut Aller en bas
Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5278
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Mer 10 Juin 2015, 15:23

Violette courait dans les couloirs. La petite fille, bien qu'à présent âgée de onze ans, semblait toujours n'en avoir que six. Elle était toute petite en plus de cela et avait conservé sa bouille de poupon. Eriol leva les yeux au ciel. Pourquoi est-ce qu'il devait la surveiller déjà ? Ce n'était ni sa sœur ni personne pour lui. Seulement, son père lui avait confié la petite Humaine en lui précisant bien que rien ne devait lui arriver au sein de Basphel. Selon Jun, il se sentirait moins seul ainsi. Dans un sens, le Roi des Chamans avait raison car le départ pour l'école avait été difficile. La nouvelle n'avait en rien plu au Réprouvé, furieux d'être mis à l'écart de l'existence de son père adoptif. La vie d'Eriol n'avait pas été simple. Il avait connu des événements tragiques comme le suicide de sa mère adoptive : Svana Auraushnee. Et puis, bien que son père vienne le voir souvent, ils n'avaient jamais vécu ensemble réellement. Il avait tout ce qu'il souhaitait : des domestiques, des jouets, mais il manquait particulièrement de liens, de relations et, plus que tout, sa sœur lui manquait. Peut-être même était-elle morte sans qu'il n'en sache rien. La garçon fixa ses yeux sur la tignasse rouquine de Violette qui s'éloignait de lui à une vitesse prodigieuse, son petit baluchon se balançant de droite à gauche sur son épaule. Eriol soupira. Son père était exigeant, et il doutait qu'une lettre de la directrice dès le premier jour pour lui rapporter un grand chahut de la part de Violette et lui le rende spécialement fier. Légèrement agacé, son côté maléfique prenant le dessus, il se mit à essayer de marcher un peu plus vite, tout en restant discret, afin de rattraper la morveuse. Dire qu'elle portait le même nom de famille que lui. On les prendrait assurément pour des frères et sœurs... Quoi que, les Taiji étaient tellement nombreux que cela ne voulait rien dire.

Les joues un peu rouge à cause de la course, Violette ne regardait pas vraiment où elle allait. Elle était tellement excitée par cette nouvelle découverte ! Basphel était immense et puisqu'elle devrait passer ici les prochaines sept années de son existence, elle était encore plus emballée par l'endroit. L'adolescente ne voyait que le positif partout, comme si le monde était fait de fleurs et de soleils. Pourtant, elle non plus n'avait pas eu une vie facile. Elle avait néanmoins conservé son innocence, cette faculté d'être contente dans toutes les situations. Son « frère » allait lui manquer mais il semblait que Faust avait la faculté d'évoluer plus rapidement qu'elle et qu'il allait enfin pouvoir faire ce dont il rêvait depuis longtemps : marcher sur les traces de son père pour s'élever dans la hiérarchie Déchue. La fillette ne savait pas quels étaient ses plans détaillés mais elle était sûre qu'il irait loin, peut-être même servirait-il le Dædalus en personne. Elle aussi voulait être utile à son Souverain mais, le soucis, c'est qu'elle était encore trop petite pour cela. Dans ses pensées, elle finit par percuter un garçon qui devait avoir son âge. Brun, les yeux violets, elle le détailla un moment après avoir émis un hoquet de surprise. La bouche en forme d’œuf, elle finit par lui faire un grand sourire. « Pardon. Je m'appelle Violette Taiji, et toi ? Tu es nouveau aussi ? ». L'évidence même, bien sûr qu'il était nouveau, il ne venait pas ici pour planter des choux. D'ailleurs, au même moment, la main d'Eriol attrapa l'épaule de Violette pour la tirer en arrière. « Tu ne peux pas regarder où tu vas ? Mon père sera furieux si tu te fais remarquer. ». Surtout contre lui puisqu'il avait la responsabilité de la petite boule d'énergie. Le Réprouvé faisait déjà une tête de plus que Violette qui le fixa avec de grands yeux verts et ronds. Le garçon leva les yeux au ciel avant de s'adresser à l'inconnu. « Faut pas lui en vouloir, depuis tout à l'heure elle papillonne et elle ne regarde pas où elle va. ». « Gna gna gna. » fit l'Humaine en imitant le ton moralisateur d'Eriol. Puis, elle se tourna de nouveau vers Mickey. « J'ai entendu dire qu'il y avait plusieurs maisons ! Ça se trouve, on sera ensembles ! Ce serait chouette ! Tu veux aller où toi ? ».
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34795-jun-taiji#679068
Invité
Invité

avatar
Mer 10 Juin 2015, 18:47


Inquiète et anxieuse, Mélodie contemplait la ville-école dans laquelle elle était vouée à passer quelques longues années de son existence. Elle frémit. L'idée lui serrait la gorge tant l'épreuve lui paraissait insurmontable ; jamais elle n'allait parvenir à s'intégrer. Elle n'était pas comme les autres. Née des amours d'un Rehla et d'une Étoile, elle était attachée à des peuples dont ils étaient peu à soupçonner la réalité, encore moins à penser qu'une créature mi-humaine mi-astrale pouvait exister. Elle ne pourrait pas avouer qu'elle était une Luhminary Rehla, ni même prétendre appartenir à une autre race tant son essence trahirait l'exotisme de ses origines. Elle serait un monstre, juste un monstre dont on ne sait rien et que l'on rejette. Cela la préoccupait. Mélodie désirait se faire des amis et, petite fille sensible et fleur bleue qu'elle était, espérait qu'on l'accepte entière, elle et ses mystère ; sans y croire toutefois. Elle avait lu les rares histoires sur les Luhminarias : ils avaient été chassé pour leur rareté, leur pouvoirs. Il n'en restait plus que trois. Elle était seule, définitivement seule. Croyant sentir peser sur elle des regards moqueurs, entendre des rires dont elle serait la cible, Mélodie dissimula le teint trop clair – presque argenté – de son visage sous sa masse de cheveux blonds. Inlassablement, elle glissait ses doigts dans les mèches plus courtes qui encadraient ses joues pour qu'elles recouvrent bien son front. Elle ne préférait pas que l'on voit le croissant de lune dorée et lumineux qui ornait sa peau de lune. Inévitablement, quelqu'un finirait par le voir ; elle préférait autant que ce soit le plus tard possible pour s'éviter les questions indélicates. Son père lui manquait déjà, peu habituée à le quitter plus d'une journée ou deux depuis sa naissance. Néanmoins, elle se réconfortait dans l'idée qu'elle n'aurait qu'à emprunter sa forme stellaire pour lui parler, quelque chose qu'on ne pourrait guère l'empêcher de faire. Il avait hésité à l'envoyer à Basphel ; elle en était persuadée. Quelques soirs avant le grand départ, elle l'avait entendu discuter avec Kaname. Il craignait tout et n'importe quoi pour elle, mais dû plier devant l'argument implacable de l'Orine, qui rappela au papa poule qu'il était bien placé pour savoir que tout se passerait bien. Mélodie n'en était pas convaincue, mais elle croyait en ce que voyait son père. Dire qu'elle ne pourrait même pas se vanter que son papa savait tout …

Mélodie se mit à traîner des pieds, quittant peu à peu la foule d'élèves pour finir parmi les retardataires et les flâneurs. Elle était toute seule, encore, toujours. Certains gamins s'étaient déjà liés à d'autres. Elle, elle n'arrivait pas à faire ça. Nerveuse et dépitée, elle posa un instant le coffret en cuir qui contenait ses quelques affaires, passant ses mains sur sa petite jupe plissée le temps de regarder les alentours. Elle remarqua une fillette à la crinière rousse et aux mires vertes dont l'entrain transparaissait par tous les pores. Elle venait de bousculer un étrange garçon, réprimandée de son comportement par un autre. Curieuse, et irrémédiablement attirée par l'euphorie de la rouquine, elle attrapa sa valise pour s'approcher doucement du petit groupe, sans dépasser le coin du couloir d'où elle les scrutait en silence, presque envieuse. Mélodie aurait aimé être comme celle qui se présenta comme étant Violette Taiji, naturelle et décontractée. A l'inverse, elle était craintive et soucieuse, à épier les autres comme une voleuse. Elle prit une grande inspiration, décidée l'espace d'une seconde à aller voir ces enfants. Le temps de relever les yeux sur eux, elle avait changé d'avis. Elle recula de quelques pas, emmêlant ses doigts crispés dans ses cheveux blonds et trop longs. Elle n'avait jamais voulu les couper, se sentant protégée par eux, même si maintenant qu'ils arrivaient à ses genoux ils devenaient encombrants. La Luhminary se replia davantage, prête à battre en retraite. Elle avait oublié qu'elle avait déposé sa mallette derrière elle et trébucha dans un petit cri surpris. Elle avait toujours été maladroite mais c'était la première fois que ses gaucheries lui causaient autant de préjudices. Elle avait voulu être discrète, elle avait été aussi bruyante qu'un éléphant et se ridiculisait. Elle sentait les larmes remplir ses grands yeux bleus.

C'était une mauvaise idée. Cette histoire commençait mal. Toujours par terre, Mélodie jeta un coup d'œil au trio, dans l'espoir d'être passée inaperçue.  
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 10 Juin 2015, 19:59


« Je vois. » murmura Ismaël, les mots presque arrachés à ses lèvres dans un souffle à peine audible. Du haut de ses onze ans, le Sorcier était quelqu'un aussi charmant qu'inquiétant. Avec ses cheveux gris et ses yeux aux nuances de menthe, il était un jeune homme que l'on qualifierait volontiers d'adorable. Il avait hérité de l'apparence angélique de sa mère. Néanmoins, malgré son jeune âge, il se conduisait d'une manière sinistre, effrayante. Son attitude était trop mesurée, sombre ; gestes lents et déconcertants. Sa mère l'avait souvent réprimandé à ce sujet : il avait le potentiel d'apparaître comme innocent mais ne parvenait pas encore à mettre de côté les ténèbres pour ne laisser que la lumière. Il ne ressemblait pas vraiment à un enfant. Il était déjà bien trop mauvais. Le regard inquisiteur, il tourna la tête vers le petit blondinet qui l'accompagnait depuis quelques minutes. « Enchanté, Orion Metherlence. » continua-t-il d'une voix morne. C'était un Magicien et cela l'horripilait. La curiosité avait cependant pris le pas sur le dégout. Au premier coup d'œil, il avait été déconcerté. Le Mage Blanc avait un air de famille avec un roi d'autrefois, un tyran déchu de ses prérogatives qui avait fini mort sur le parvis. Il portait le même nom. Était-ce une coïncidence, une blague de mauvais goût de parents inconscients à l'intellect limité ou bien … ? La Khæleesi avait déjà parlé d'Histoire avec son fils, elle lui avait confié des rumeurs, paroles inavouables qui suscitaient la crainte dans les cœurs de certains. Orion Shidori, l'Empereur Noir responsable du fléau des maudits, avait une Orine. Son âme avait pu être sauvée. Cela pouvait être lui. « Mon prénom est Ismaël et je suis un Taiji par mon père et un caël Deslyce par ma mère. » Il n'en tirait pas de fierté personnelle. Il était admiratif du parcours de ses parents, satisfait d'être leur enfant, mais ces victoires n'étaient pas de son fait. Il voulait briller de son propre éclat. Orion, lui, fut bouche-bée. « Waaa ! Où vivais-tu alors ? » - « A la Capitale des Mers et des Océans, avec ma mère. » - « Waa. Mais ... Tu es un Prince alors ! »

Orion sourit, timide. Il avait eu du mal à quitter Louve et aurait préféré suivre une éducation plus simple, qui lui aurait laissé plus de liberté et l'occasion de voir sa tutrice quand il le désirait. Il n'était pas mécontent pour autant d'être là. Les années d'études promettaient d'être belles ! Aussi, l'Elfe avait insisté, aspirant au meilleur pour le petit Magicien, qui avait fini par céder. « Est-ce qu'on ne devrait pas suivre les autres ? » bredouilla-t-il en voyant Ismaël, les bras croisés dans le dos, s'éloigner d'un pas tranquille à l'opposé de la marche suivie par les nouveaux élèves. « De quoi as-tu peur ? » répondit le Sorcier sans se retourner. « De nous faire punir dès le premier jour, au hasard. » brailla Orion en rattrapant sa nouvelle connaissance. « J'ai cru entendre quelque chose. Je veux aller voir. » Il ne fallut guère plus d'une demi-minute pour qu'ils tombent sur une jeune fille qui, elle, avait réellement chuté et s'emmêlait dans ses propres cheveux. « Tu vas bien ? » s'enquit Orion qui, souriant, tendait une main à la jolie blonde. Ismaël la scruta un instant, avant de faire glisser ses yeux sur les autres enfants qui discutaient un peu plus loin. De toute évidence, ils n'étaient pas les seuls à refuser de se plier au bon déroulement des évènements. Il y avait un brun aux yeux marrons qui paraissait assez antipathique, un gamin aux prunelles mauves et à la mine arrogante et une petite rouquine aux iris vertes. Cette dernière regroupait deux traits d'apparence qui lui rappelait sa mère ; une version délurée et miniature. Cela ne lui plaisait pas, sans qu'il y ait de raisons particulières. Son inspection s'acheva sur la blondinette maladroite. Il fronça les sourcils en la détaillant. « Ismaël. » ronchonna Orion, mal à l'aise à cause de la conduite invasive du Sorcier. Il n'était pas dupe, conscient qu'ils ne pourraient pas s'entendre sur le long terme. Ils étaient bien trop différents, voués à des camps différents. A Basphel, ils devaient cohabiter. Dehors, ce serait une autre affaire. Pourtant, Orion ne trouvait pas Ismaël machiavélique. Il ferait tout pour le faire changer d'avis ; et son nouvel ami se faisait la même promesse à son sujet.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 11 Juin 2015, 13:59



« Je m’en fiche ! » criais-je soudainement, au moment même où nous arrivions à Basphel. « Regarde ce que j’en fais de tes affaires ! » Ouvrant violement la petite mal contenant des vêtements, je les jetai en l’air, les dispersant avec rage, et donnant des coups de pied dans les bouts de tissus. Shalk se mit alors à agiter les mains : « Mozaga ! Ce sont tes affaires ! Pas les miennes ! » Considèrent un instant la chose, je les laissai par terre, tandis que l’Orine les ramassait en soufflant. « Ton père t’a mise ici pour que tu en ressortes plus forte, et accessoirement pour que tu apprennes la vie en communauté… » « Je m’en fiche », sifflais-je en pesant mes mots. « Il peut attraper la lèpre, doublée d’une variole, que j’en aurais rien à faire ! ». Sur ces mots, Shalk m’embrassa sur le front et parti en saluant de la main, les yeux pleins de compassion. Je m’assis donc violemment sur ma malle, regardant les enfants qui m’entouraient. Je les haïssais déjà, et silencieusement, je souhaitais qu’ils aient tous la peste !

Mes cheveux avaient été coupés et démêlé pour l’occasion… j’avais encore mal à la tête d’avoir trop tiré sur la brosse… ils me tombaient maintenant devant les yeux, et je ne cessais de souffler dessus, énervée. J’avais l’habitude des cheveux emmêlé, collé par l’abandon de les rendre beaux. Du coup, je ressemblais maintenant à une petite princesse, avec des cheveux tout doux, une méchante petite princesse.

Je me mis soudainement à vagabonder comme une âme en peine, regardant le visage des uns et des autres, fronçant des sourcils dès qu’un posait les yeux sur moi. Je n’avais pas d’amis, je ne savais pas comment communiquer de toute façon… être enfermé dans une tour avec pour ordre de ne parler et ne voir personne m’avait forgé un caractère exécrable… mais pis encore, j’étais incapable de me montrer calme ou joyeuse au point de sautiller partout, j’étais sans cesse envahi par ce sentiment de colère et de bizarrerie. Mes yeux se focalisèrent sur une petite fille blonde qui trébucha… mais je n’eus pas le réflexe d’aller l’aider. Deux garçons s’avancèrent alors vers elle, et l’un lui tendis la main : « pfff… quelle niaiserie » pestais-je en croisant les bras. En réalité, j’aurai bien aimé tomber moi aussi, mais m’aurait-on donné la main aussi ? J’aurai aimé qu’on me la tende, qu’on me donne une chance aussi, mais au lieu de ça, je restais frustré et coincé dans ma propre haine. Les lèvres plissées, je regardai de l’autre côté. Là, une autre petite fille courait partout, et frappait de plein fouet un autre garçon. L’illumination vint à mon esprit… pour se faire des amis, fallait se faire mal en tombant ou faire mal à l’autre en poussant, c’était logique ! Faisant rouler mes épaules en guise d’échauffement, je respirai un grand coup, et me mise à courir droit devant : « YEAAAAAAH » en plus, peut être que plus c’est violent, plus l’amitié sera grande…

Frappant de plein fouet un garçon qui suivait une petite fille rousse, je me redressai et le pointai du doigt, je me mis alors à crier : « Maintenant tu es mon ami ! » J’avais enfin réussi ! En fait, c’était tout simple de communiquer, et j’étais fier d’avoir enfin élucidé le mystère des relations sociales. Je pouvais donc être gentille avec maintenant ? Je lui tendis la main, comme celui qui avait aidé la jeune fille aux cheveux blonds ! C’était peut-être pour conclure l’accord d’amitié… surement même ! Mes lèvres voulurent s'étirer, mais à la place, un rictus bien étrange prit place en plein milieu de mon visage. J'avais oublier... je ne savais pas sourire! Mes lèvres redescendirent directement, et je secouai la main, comme pour lui dire que ma patience était totalement inexistante. Quand j'aurai appris à bien écrire, je le dirais à papa, ce débile incapable de s'occuper de moi. Je réfléchis un instant, en fait, je l'aime bien mon papa, même si il ne fait que gesticuler en me donnant des ordres. C'est pour mon bien... apparemment, je vois pas ce qui cloche chez moi, mais bon.  

Mon attention se focalisa sur le garçon, mon premier ami!

je met un résumé, parce que ça va finir en rp pour tout les enfants cette histoire XD:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 12 Juin 2015, 02:50

Les pupilles du Démon ne cessaient d’aller et venir, comparant les bagages des autres avec le sien. Çà et là, il voyait de grands sacs de toiles, ou des valises immenses débordant de vêtements colorés. Lui trainait une ancienne malle en chêne usé, avec un revêtement en acier. Il la savait pratiquement vide, contenait simplement trois autres exemplaires de sa tenue, plusieurs livres qu’il affectionnait particulièrement, et ses propres couverts – une paire de couteaux à manche d’ébène aiguisés, plusieurs fourchettes en fer forgé et une unique cuillère en bois de hêtre. Il n’était pas particulièrement jaloux des autres, mais réellement curieux de savoir ce qui était à ce point nécessaire pour qu’ils choisissent de l’emmener avec eux pour les huit ans à venir. La Dame Rouge avait toujours été claire sur ce point : « S’habituer à posséder, c’est s’habituer à être dépossédé. ». Cela étant dit, il ne donnait pas cher de celui qui s’aventurerait à essayer de lui voler ses biens. Et lorsqu’il s’agit de futures victimes, Mickey n’était jamais en reste ; une enfant vint le percuter. Il grogna et pivota en reculant d’une enjambée. C’était une petite fille, une gamine plus rousse que le feu aux yeux émeraudes, avec l’air aussi cruche que toutes les autres princesses à peines échappées des jupes de leur mère. Elle le considéra un instant, et il lui jeta un regard froid, mesurant au jugé quelles parties de son anatomie valaient la peine d’être goûtées. Puis à son grand dam, plutôt que de partir la tête basse et la truffe mouillée, elle préféra lui entamer la discussion. À peine avait-elle prononcée un mot qu’il regrettait de ne pas s’être éclipsé lorsqu’elle l’avait bousculé. Puis son attitude changea du tout au tout. Ses prunelles s’adoucirent et s’agrandirent, son visage laissa paraitre une expression incrédule et il bredouilla quelque chose d’inintelligible. Une Taiji. C’était une Taiji, un membre de la plus grande famille qui soit, présidée par sa maitresse la Dame Rouge, et donc destinée à régir ce monde en perdition. Il n’en avait rencontré que peu par le passé, et selon les dires de Mitsuko, ils possédaient tous un grand pouvoir, et une grande destinée. S’il voulait bien se faire une place au panthéon de ce monde, il devait bien se faire voir de ces êtres supérieurs. « Je m’appelle Mickey K. Maester. Je… ». Un autre enfant vint la saisir brutalement par l’épaule pour la tirer vers lui. Un instant le Démon faillit lui bondir à la gorge, tous crocs dehors. Quelle impudence ! Traiter une Taiji de la sorte, ce garçon était soit fou soit trop téméraire pour rester en vie bien longtemps. Il s’adressa d’ailleurs à Mickey avec une effronterie sans pareille. Celui-ci serra le poing et le fixa de ses grands yeux sans dire un mot.

Il grinça des dents en saisissant sa malle et s’apprêta à repartir quand la jeune Violette lui adressa de nouveau la parole ; peut-être par chance n’avait-elle pas mauvaise image de lui malgré qu’il ne soit pas intervenu pour la défendre ! « Je ne sais pas. Ça serait cool – enfin, ça serait bien, oui. ». Il se morigéna intérieurement. Le fait qu’elle soit elle aussi une enfant ne le dispensait pas des règles de bienséance ; Mitsuko lui aurait passé un savon pour avoir employé un ton si décontracté. « Et donc… ». Il reluqua avec méfiance le gaillard toujours dressé derrière elle. « Vous vous connaissez ? ». Même s’il se faisait dépasser d’une demi-tête par le manant, il s’interdit de baisser les yeux. Un petit cri strident failli le pousser à tourner la tête, mais il attendit que le gamin rompe le contact avant de regarder à son tour. Au sol, une jeune fille blonde semblait être passée par-dessus sa valise, et un autre gamin s’employait déjà à la relever. Une bande d’incapables. La présence d’une Taiji n’était même pas suffisante pour remonter le niveau, c’est dire à quel point il était tombé bas. Le Démon les considéra avec une pointe de dégout, accordant tout de même un regard appuyé à celui qui s’était penché pour redresser la maladroite. Il avait… Quelque chose. Comme la Dame Rouge, comme cet homme qu’il avait vu de loin, une fois ; il ne parvenait pas à remettre son nom. Peu importe. Il se tourna de nouveau vers Violette, lui adressa un petit sourire, et un haussement d’épaule. « Et vous ? Quel département aimeriez-vous rejoindre, Lady Taiji ? ». Mais au milieu des braillards perturbés et perturbants, il était dit qu’ils n’auraient que peu de répit. À peine quelques secondes plus tard, une tâche de couleur entra dans son champ de vision et happa le garçon à la manière d’une vouivre sur une chèvre. Voyant là l’occasion d’enfin s’illustrer en digne Chevalier Protecteur de la famille élue, Mickey fit un pas en avant pour se placer entre la « menace » et la gamine rousse, la captant d’une main et guettant la nouvelle venue avec férocité. Ces huit années risquaient de s’annoncer bien plus mouvementées que ce qu’il avait envisagé de prime abord.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 13 Juin 2015, 01:45



Aryaane & Aurore


La décision avait été prise après une discussion assez longue. Aryaane n'avait pas parlé tout le long, laissant le loisir à Aurore d'exposer ses doutes et ses peurs. Cette dernière était une Bélua, mais pas n'importe quelle sorte de Bélua : un monstre hideux, noir, effrayant. Le monde la voyait telle une enfant comme les autres, mais il suffisait de la toucher pour s'apercevoir qu'elle n'en était pas une. « Mais... Et si l'on me découvre ? Les autres se moqueront de moi... Je veux rester avec toi Azazel... ». Ses plaintes étaient multiples et la Réprouvée, qui écoutait, lui donnait raison sur bien des points. Les gens n'aimaient pas ce qui était différent, et, surtout, ils haïssaient ce qui était laid. Seulement, le Génie ne semblait pas avoir le même regard que les autres sur Aurore. Avec lui, elle n'avait pas besoin de se cacher. Aryaane n'avait pas peur d'Aurore. Son apparence l'avait surprise la première fois mais elle avait finis par s'y faire, surtout que la Bélua était réellement gentille. Elle serait incapable de manipuler qui que ce soit. Après un court silence, Azazel avait finis par répondre doucement : « S'ils ne voient pas la beauté qui te caractérise, c'est qu'ils ne méritent pas un seul regard de ta part, Aurore. La plupart des êtres de ce monde sont superficiels, cupides, détestables. ». Il plongea ses yeux dans les siens, sans forme véritable. « Tu sauras te hisser au dessus de ces derniers. J'en suis convaincu. ». Aryanne, elle, n'avait rien dit jusqu'ici. L'enfant savait parfaitement que l'on ne discutait pas avec le Djinn. En réalité, elle trouvait que sa décision était bien fondée. Elle aurait aimé rester à ses côtés, continué à obéir à ses exigences, mais elle se doutait qu'il y avait quelque chose derrière cette volonté de sa part. Il ne laissait rien au hasard et, curieusement, elle lui faisait confiance.

Basphel. Aurore se cachait presque derrière Aryaane qui, elle, observait les enfants. Certains avaient peur, d'autres sautaient littéralement de joie. La Réprouvée semblait neutre. Elle se contentait d'admirer et de détailler pour essayer de mémoriser le plus de choses possibles. C'était ce qu'Azazel lui avait enseigné, toujours avoir un coup d'avance sur n'importe quelle situation. Néanmoins, malgré les dires du Génie, plus le temps passait, plus ce comportement lui paraissait instinctif. Elle ne se souvenait toujours de rien, mais elle reprenait inconsciemment certaines habitudes. « Regarde Aryaane... Y a une fille qui est tombée là bas... ».
Dans le son de la voix d'Aurore, Aryaane comprit qu'elle aurait voulu l'aider. Seulement, son corps ne lui permettait pas de toucher quelqu'un sans être repérée. Ses « mains » n'avaient pas la texture d'une peau humaine. Elles étaient plus froides, plus rêches et, surtout, bien plus imposantes. « Quelqu'un va aller la ramasser. ». Et, en effet, il ne fallut pas attendre longtemps pour que deux garçons s'approchent de la blonde. « Si tu veux on peut aller leur parler... » proposa la Réprouvée. Se faire des amis paraissait une bonne tactique pour leur début à Basphel. Azazel leur avait expliqué comment les choses allaient se passer. Bien sûr, en discutant maintenant, rien ne garantissait qu'elles tombent dans le même département que les autres enfants. Cela dit, il y avait une chance sur six et puisque la plupart des cours étaient en commun, cela garantissait d'avoir une ou deux connaissance de sûr dès le départ.

Se dirigeant vers le petit groupe, Aryaane regarda les deux garçons en premier avant de fixer ses yeux sur la blonde qui était tombée. Aurore, elle, ne regardait que cette dernière. La Réprouvée avait un style assez garçon, tout en restant simple. Elle aimait pouvoir bouger correctement, être à l'aise dans ses vêtements. Les cheveux trop longs l'auraient dérangé. Curieusement, ce fut Aurore qui ouvrit la bouche en premier. « Je t'ai vu tomber... J'aurai bien voulu t'aider mais j'étais trop loin... ». Elle baissa les yeux, légèrement confuse. Elle s'en voulait de ne pas être intervenue. Seulement, elle avait peur de ce qu'elle était. Elle avait imaginé les cris d'effroi de la jeune fille qui aurait touché sa main tendue. « Je... Je m'appelle Aurore. ». Aryaane, elle, ne disait rien, comme si cela était amené à devenir une habitude. Ses yeux se portèrent cependant sur une fille, plus loin, qui venait littéralement de bousculer un garçon. « Le tact à l'état pur » commenta-t-elle doucement dans un petit rire. Elle se moquait gentiment car, en fait, cela ne lui importait pas vraiment. Ce qu'elle avait en tête à ce moment là, c'était le résultat de la cérémonie. Dans quel département serait-elle placée, elle qui ne se souvenait de pratiquement rien concernant sa vie passée ?


Code by Cocoon

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 13 Juin 2015, 01:51



...Mais je n’ai pas envie.

Arrête de faire le gamin.

Mais je ne veux pas aller là-bas, je veux continuer à venir m’amuser à voyager et à faire…

Des bêtises, tu n’arrêtes pas de faire des bêtises et tu as besoin d’un peu d’éducation, je crois qu’ici c’est le meilleur endroit qui puisse pour t’apprendre à réfléchir au moins deux minutes de temps en temps.

Mais…

Silence, je suis ta mère et m’écoute, sinon je t’abandonne au milieu de nulle part.

Etais-je cruel ? Peut-être, mais je ne l’aurais pas vraiment abandonné, sauf que je ne pouvais pas garder mon fils tout le temps, le danger était trop souvent présent lors de mes voyages et puis par moment il me causait encore plus de problème que j’en avais déjà. J’étais certaine que le mettre à Basphel. J’avais donc utilisé un petit moyen pour le rendre un peu plus vieux… Un peu contre son crée aussi… D’ailleurs, je n’avais pas l’impression qu’il avait gagné en maturité… Il était peut-être une plus vieux mais toujours aussi impertinent. Mais au moins maintenant, il avait l’âge requis pour rester ici le temps que je gère certaines affaires.

C’était donc à contre cœur que la pauvre Seth rejoignait les rangs des élèves de Basphel… Seth n’avait pas grand-chose à lui. Il n’avait pas de livre, pas beaucoup d’affaire. Il avait un gros baluchon qui devait contenir à peine quelques jours de vêtement. Equipé de sa cape, il c’était presque caché dans un coin à se curer le nez pendant qu’une femme semblait faire un discourt… il s’en fichait royalement de ce qui se passait, il s’amusait à lancer ses petites boulettes sur la personne qui se trouvait juste devant lui. Qui c’était ? Il n’en savait rien et il s’en fichait pas mal… Lorsqu’il voyait tout le monde bougé, il ne se déplaçait pas avant un petit moment… Mais vu qu’on risquait de lui montrer sa chambre, il se disait qu’il valait mieux qu’il sache par où aller.

Seth était en retard sur tout le monde qui marchait très en retard, il passait d’ailleurs la moitié de son temps à regarder ce qu’il y avait d’intéressant à voler dans les pièces qu’il observait. Il n’avait pas le temps de joué les pickpockets, mais une fois le soir tomber, il avait bien l’intention d’obtenir quelques petites recommence avant de partir d’ici. Car, Seth n’avait pas l’intention de rester ici très longtemps. Toujours était-il qu’il avançait alors qu’il pouvait observer un groupe de jeunes enfants discuter… En réalité, ce qu’il remarquait surtout c’était la gamine qui venait de se vautrer lamentablement sur sa propre valise. Il ne cachait alors pas son rire moqueur. Il fallait vraiment être stupide pour tomber de cette manière.

Quand il arrivait enfin plus ou moins à leur niveau, une jeune fille frappait l’épaule d’un autre en criant qu’il était son ami… Seth ne pouvait s’empêcher de pousser un rire à nouveau avant de se dire un peu à lui-même :

Bon sang, c’est tous des débiles ici j’ai l’impression.

Mais les choses prenaient ensuite une tournure que Seth trouvait des plus intéressants. Il ne saurait dire pourquoi, mais le garçon aux yeux violet, se plaçait entre la fille rousse et l’autre qui avait donné un coup à l’autre garçon. Il s’arrêtait donc une fois devant eux et avec un grand sourire en coin et les observais. Ici, il n’y avait pas que des humains toute les races étaient admises mauvaise ou non. J’avais donc dans ma tête l’image d’un combat saignant… Tout du moins je l’espérais… Même s’il savait que des enfants ça ne savait pas se battre. De toute façon, c’était sans doute la chose la plus intéressante qu’il pouvait y avoir ici et vu que Maman n’était pas là, Seth se disait que quitte à être coincé ici pendant un certain temps, il pouvait ne profiter pour s’amuser un peu.

Vous attendez quoi pour frapper, vous avez la trouille !?

Rien de tel que de foutre le bordel dans un endroit pour s’amuser. C’était un peu l’idée de Seth, il espérait que ses deux-là allaient se battre. Peut-être même que tous ceux qui se trouvaient ici allaient se mettre dessus. Seth ne voulait pas vraiment se faire d’ami, il pensait pouvoir vivre seul s’il le fallait. Les seules personnes avec qui il aimait être c’était sa maman et Mistral. Du coup, les seuls choses qu’il avait prévu de faire ici c’était mettre le chaos en se battant, en volant et en détruisant tout ce qu’il pouvait trouver…

*Cela leur apprendra à m’obliger à rester ici.*
Revenir en haut Aller en bas
Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5278
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Sam 13 Juin 2015, 21:39

« Qu... quoi ? » fit Eriol surprit par l'intervention de la jeune fille. Avant cela, il fixait l'autre garçon. Il semblait ravi de parler à Violette mais, il n'aurait su dire pourquoi, le Réprouvé n'avait pas l'impression d'avoir une grande place dans son cœur. Ce n'était pas grave. Par contre, cette fille là, elle n'était pas bien élevée. Si quelqu'un était rentré dans son père de la sorte, il l'aurait certainement tué. Regardant la main que l'étrange gamine lui tendait, un rictus d'hésitation apparut sur son visage. Son côté démoniaque lui murmurait de la frapper, son côté angélique d'attraper sa main. Finalement, il opta pour ni l'un ni l'autre, arrêtant simplement de la regarder pour porter son attention vers le petit groupe qui s'était formé plus loin autour d'une fille blonde au sol. Plissant les yeux, il se demanda un instant s'il ne connaissait pas l'un des deux garçons mais chassa bien vite cette idée de son esprit. Finalement, il soupira, posant de nouveau les yeux sur la brune maladroite. « Je m'appelle Eriol, comme j'allais le dire à... ». Il se tut un instant, cherchant le nom de l'autre garçon. « … Mickey, Eriol Taiji. ». Il tendit sa main pour saisir celle de la fille. « Par contre, si tu me rentres encore dedans, on ne sera pas amis. ». Il avait vu tellement de fois son père parler comme ça, faire preuve d'une certaine indulgence tout en faisant comprendre aux autres qu'il serait mal avisé d'essayer de le duper. A chaque fois, Eriol avait peur, mais il avait envie de devenir comme ça, quelqu'un à qui l'on ne pouvait mentir par crainte mais aussi quelqu'un de droit, sur qui l'on pouvait compter si on le méritait.

Violette, elle, derrière Mickey, passa sa tête sur le côté afin de voir ce qu'il se déroulait. Un petit sourire sur les lèvres, elle finit par dire d'un air ravie : « Si tu veux, moi, je serai ton amie. Eriol est un peu méchant parfois... Il veut faire comme son papa, ha ha. ». « Taie toi Violette ! » répliqua le garçon, légèrement blessé dans son amour propre. Il n'aimait pas la façon dont elle disait ça. Néanmoins, ça la fit rire, un petit rire qui voulait simplement signifier qu'elle l'aimait bien mais qu'elle aimait aussi beaucoup le taquiner. Tout ce qui touchait le père du Réprouvé était un peu tabou.

Finalement, la rouquine reporta son attention sur Mickey. « Moi je ne sais pas trop... J'aimerai bien aller dans la craie parce qu'il paraît que les gens sont gentils là bas. ». Eriol la fixa un moment. Oui, la craie lui irait parfaitement : le département des fainéants qui prônaient l'égalité. Il ne savait même pas pourquoi son père lui avait collé cette gamine sur le dos. Elle courait partout, cueillait des fleurs avec un sourire niais ; Elle aiderait même les Démons si elle le pouvait. Il en était sûr. Aussi, comme pour illustrer ses pensées, Violette, en voyant le deuxième petit groupe, fit un grand geste de la main vers eux pour les saluer, dans un petit rire. Cette fille était trop naturelle, un poil naïve. Il ne savait pas trop. Mais le pire restait à venir et il l'entendit arriver de loin.

Un gamin déambulait dans les couloirs en pleurant. Cheveux gris, il avait vraiment une bouille mignonne, à l'exception qu'il versait des larmes de crocodiles qui ne semblaient pas vouloir s'arrêter. « Je veux ma mamaaaan... » chouinait-il sans interruption. Eriol leva les yeux au ciel. Pourquoi ? Le Réprouvé avait déjà perdu ses parents biologiques et sa mère adoptive s'était suicidée. Il comprenait ce que cela faisait. Mais lui là... il l'énervait à pleurer tout le temps. Ce n'était pas digne d'un homme. Jamais il n'avait vu pleurer son père et jamais lui-même ne pleurerait à l'avenir, jamais ! « Bon... on ferait mieux d'avancer... » soupira le garçon en lâchant la main de la brune.

Sven, puisque c'était le nom du pleurnichard, finit par s'arrêter, les yeux rivés vers une fille blonde qui était tombée par terre. Il pencha la tête sur le côté, renifla bruyamment puis, ni une ni deux, se faufila dans ses bras, bousculant sans doute un ou deux garçons au passage, ou peut-être une ou deux filles car, pour lui, il n'y avait qu'elle, Mélodie. La serrant fort, il tournait le vêtement de cette dernière dans sa petite main. Il ne voulait plus jamais être séparé d'elle. « Oh, regardez ! Je crois que Sven s'est fait une amie ! » sourit Violette. Puis, tournant ses yeux verts vers ceux de Mickey, elle finit par lui dire. « Tu sais... tu n'es pas obligé de me vouvoyer... C'est bizarre d'ailleurs ! ». Elle fit une pause, s'approchant un peu pour fixer davantage les yeux du garçons. « Oh ! Ils sont beaux tes yeux en tout cas ! J'en ai jamais vu des comme ça hi hi ». Elle avait ri, deux plis apparaissant à l'extérieur de ses yeux, prouvant la sincérité de son sourire. Puis, elle reporta son attention sur la brunette. « Et toi, c'est quoi ton nom au fait ? ».

Eriol allait partir, quand un autre garçon fit son entrée. Le Réprouvé fronça les sourcils. « T'es qui toi ? Encore un débile qui ne sait pas cogner mais qui dit aux autres de le faire à sa place ? ». Puis, sans un mot de plus et sans attendre de réponse, le Réprouvé tourna les talons, ayant bien l'intention de continuer seul pour le moment. Son père voulait qu'il se fasse des amis, mais il verrait plus tard.
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34795-jun-taiji#679068
Invité
Invité

avatar
Sam 13 Juin 2015, 22:35


Un garçon aux cheveux aussi blonds que les siens s'était penché vers Mélodie, une main tendue et un sourire aux lèvres : il voulait l'aider, ne se moquait pas. Étourdie, surprise, la petite Luhminary se mit à dévisager le Magicien d'un air rêveur, sans ciller ni parler. De ses grands yeux bleus, elle scrutait le visage poupin de cet enfant à l'allure innocente. Il lui inspirait confiance. A son tour, elle sourit. Doucement, elle tendit le bras, prête à saisir cette aide qu'on lui offrait. Elle vacilla très légèrement lorsqu'elle croisa le regard perçant et froid d'Ismaël et, mal à l'aise, recula sa main un instant avant d'être rassurée par l'attitude du Mage Blanc. « Merci. » murmura-t-elle d'une voix aussi basse, douce, que fragile. Mélodie, enfin debout, glissa ses doigts dans ses longs cheveux clairs. Ses joues restaient empourprées, embarrassée d'avoir attirée sur elle une attention dérangeante. « Merci. » répéta-t-elle d'un ton plus assuré. « Mon nom est Mélodie. Mélodie Suellan. » Il semblait y avoir de grands noms dans les parages. Le sien serait secret, l'existence des Rehla relevant du mythe. Pourtant, elle était une Princesse, et même une étoile. L'anonymat ne lui avait jamais autant plû qu'en cet instant. La petite fille sursauta en entendant une nouvelle bousculade, se rapprochant sensiblement d'Orion, crispée. Les élèves lui paraissaient tellement brusques. Elle n'était pas habituée à tout ce brouhaha, encore moins à devoir faire des efforts pour paraître normale. Elle allait devoir faire attention car si elle tombait malade, on pourrait l'interroger sur les bizarreries qui la définissaient. Ce n'était pas commun d'avoir deux palpitants et, à l'idée d'être découverte, le droit eut un raté. Mélodie bondit à nouveau lorsqu'on lui adressa la parole. Elle tourna la tête vers les deux nouvelles arrivées dans une envolée de boucles qui dansaient autour d'elle. « Oh. » C'était deux filles, une petite et timide brunette et un garçon manqué. L'Étoile se détendit. Elle devait cesser d'être sur ses gardes pour un oui ou pour un non. « Enchantée Aurore. Moi c'est Mélodie. C'est déjà très gentil d'avoir pensé à m'aider. Vraiment. » Le mensonge n'avait jamais été son domaine de prédilection ; elle avait toujours été d'une sincérité qui frôlait la candeur. Cela rendrait l'épreuve d'autant plus difficile. « Est-ce que tu vas bien ? Tu n'as pas l'air … sereine. Est-ce que je peux t'aider ? » Rehla par son père, elle était une demoiselle sensible et empathique. Sans malice, elle contemplait Aurore.

Mélodie jeta un discret coup d'œil à l'Ange Déchu qui venait d'arriver. Elle ne comprenait pas comment les gens, encore plus des enfants, pouvaient être si cruels, si durs. Pour se changer les idées et faire la discussion, elle concentra son attention sur le garçon aux cheveux gris qui accompagnait le Magicien, dont elle avait cru vaguement entendre le nom. « Taiji. Il y a l'air d'avoir beaucoup de membres de cette famille. Tu en es aussi, n'est-ce pas ? » Elle se sentait idiote mais préférait ça au silence. « J'entends quelqu'un pleurer. » souffla-t-elle, ses deux cœurs brisés par les sanglots. A peine eut-elle finit sa phrase que le petit plaintif apparut. Mélodie, la mine déconfite, le vit relever les yeux vers elle. Il l'observait d'une manière étrange et, en un instant, il fut près d'elle, à la serrer contre lui. La petite Luhminary tomba à nouveau. « Quoi ? Mais … qu'est-ce que … tu … je … ça va ? » Elle ne savait pas vraiment comment réagir. De ses bras, elle essayait de ne pas être totalement par terre, se forçant à rester assise. « Sven ? » Elle avait entendu le nom, prononcé par Violette d'un ton enjoué. « Je … » Elle devenait un peu plus rouge à chaque seconde. « Je … Est-ce que je peux me relever, s'il te plait ? » Ce n'était qu'un glapissement de souris tant elle parlait doucement. Elle ne voulait pas brusquer l'enfant qui lui paraissait tellement délicat, perturbé. Elle voulait l'aider. Pour autant, elle ne se sentait pas à sa place. A regarder deux fois le dénommé Sven, Mélodie percevait chez lui quelque chose de mystique, de ténu qui le rendait particulier. Il n'était pas comme les autres, non plus. Il faisait parti d'un peuple dont on chuchotait à peine la réalité. C'était une évidence. « Tu … Tu es comme mon papa ? » lâcha-t-elle à l'oreille de sa nouvelle rencontre. C'était étrange. Elle était plus petite et fluette que lui mais ressentait le besoin de le protéger, de le guider. « Tu as déjà entendu parler de mon papa ? » Elle en avait presque l'espoir. Il lui manquait et elle aurait aimé en parler. « Ou ... de ma maman ? » Rêve, une étoile dans le ciel. Elle avait besoin de savoir.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 13 Juin 2015, 23:38


Ismaël s'ennuyait dans les banalités des premières rencontres et des futiles présentations. Les bras croisés, la mine renfrognée, il ne faisait que contempler les différentes altercations sans s'en mêler. Malgré la distance qu'il imposait entre lui et les autres, il prenait soin de contempler chaque enfant avec intérêt, tâchant de déceler les plus prometteurs, les plus intéressants ; et ceux dont la valeur était moindre voir insignifiante au point qu'il pouvait se permettre d'occulter leur existence et de renier leur présence. A ses yeux, Orion était intriguant tant sa personne s'entourait de mystères et de vieilles histoires ; Mélodie aussi car elle dégageait quelque chose d'étrange sur lequel on ne parvenait pas à mettre de mots. Ils étaient quelques autres à éveiller une pointe de curiosité, notamment le garçon aux yeux violets. Le Sorcier s'écarta de quelques pas lorsqu'une certaine Aurora s'approcha d'eux, une blondinette à ses côtés. Il ignorait pourquoi mais il n'aimait pas cette fille. Elle le répugnait. « Oui. » répondit-il à Mélodie sans daigner la regarder. « Ma famille est nombreuse et tous ses membres ne méritent pas considération. » Un gamin pleurnichard qui appelait sa mère arriva en trombes avant de sauter dans les bras d'une Mélodie surprise. Ismaël leva les yeux au ciel, davantage dégouté tandis qu'Orion riait de bon cœur. « Je crois que tu as un admirateur. C'est une façon plutôt originale de faire les présentations, tu ne trouves pas ? » Le Mage Noir commença à s'éloigner. « Ismaël, où vas-tu ? » - « Loin de tout ça, en tout cas. » - « Mais … » - « On se revoit plus tard, Orion. » Le Magicien acquiesça, conscient qu'en réalité il n'avait pas vraiment le choix. Ismaël était un enfant étrange ; cette constatation ne nécessitait pas la mise en œuvre d'une réflexion poussée tant l'évidence était flagrante. Mains dans les poches, il partait sans se retourner, aussi flegmatique qu'imperturbable. Puis il entendit un nom qui le fit ralentir, le regard dur. Eriol Taiji. Ce n'était pas possible. Eriol Taiji. Il connaissait ce prénom. Eriol Taiji. Ce n'était pas qu'un membre de sa famille : c'était son frère, le fils de Jun. Lui aussi s'en allait. « Hé ! Taiji ! » appela-t-il, même si le nom pouvait faire tourner quelques têtes indésirables. Ismaël le rattrapa en quelques enjambées. Lui barrant la route, ils étaient face à face. « C'est donc toi. » commenta-t-il avec calme, détachement. « Je me demandais si un jour je rencontrerai ce frère dont on m'a parfois parlé. » Il n'avait pas l'air particulièrement heureux de cette belle coïncidence. Pire, il semblait agacé.

« Ne faites pas attention à lui. » marmonna Orion à Mélodie, Aurore et Aryaane. « Je suis persuadé qu'il est plus sympathique qu'il n'en a l'air mais pour l'instant, il est un peu froid avec tout le monde. Il n'a même pas embrassé sa maman en partant. C'était bizarre … Tellement … formel. » Il secoua la tête, chassant les souvenirs pour leur préférer un sourire. « Je ne me suis pas présenté convenablement. Je suis Orion Metherlence et je suis ravi de vous rencontrer. J'espère tomber dans le même département que certains d'entre vous, ce serait plus facile … » Il baissa les yeux sur Sven. Dans les bras de Mélodie, il ne pleurait plus. C'était étrange, mais terriblement attendrissant. Orion préférait les gens comme lui, un peu perdu et maladroit, rêveur et incompris, que les élèves plus violents et turbulents qui semblait chercher la bagarre. « Allez, laisse la se relever. Au pire, elle ne va pas s'envoler. » Il ne pouvait pas se douter qu'elle en était tout à fait capable. Il tendit à nouveau une main pour les aider à se mettre debout. « En tout cas, j'ai hâte que la cérémonie débute. » Son enthousiasme était perceptible. Il craignait d'être affilier à un groupe d'étudiants qui ne le représenterait pas. En l'instant, il était un Magicien mais autrefois, dans une autre vie, il avait été un Sorcier terrifiant, détesté. Son passé allait-il jouer ? Il priait pour que non. « Je sens que je vais me plaire ici. » Pensif, il courba la tête, scrutant l'architecture avec un petit sourire aux lèvres. Ce n'était pas vraiment une certitude, plutôt une promesse qu'il faisait à celle qu'il considérait comme sa mère. Il voulait la rendre fière.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 14 Juin 2015, 01:02


Je ne savais pas trop si c’était ma faute, d’ailleurs, lorsque le garçon aux yeux mauve se mit devant la petite rousse, je regardais machinalement derrière moi. Il fallait croire que ce n’était pas la bonne méthode… peut-être n’avais-je pas frappé assez fort ? Pinçant les lèvres et fronçant les sourcils, je restais en position, de toute façon, je ne pouvais pas faire marche arrière, tout dépendait de la réaction du garçon en face de moi. Ma bouille se fit de plus en plus étrange, comme si je tentais en vain de le contrôler mentalement, espèrant ne pas avoir fait une bourde. Lorsque mes joues devinrent toutes rouges, il prit la parole, je pus enfin reprendre ma respiration, des étoiles plein les yeux : « Promis ! La prochaine fois, je tombe ! » L’aidant à se relever, prenant en compte que sa main était dans la mienne avec une soudaine pointe d’anxiété, je lâchais : « Mozaga » cependant, il venait de me dire son nom aussi… devais-je aussi le faire ? Pourtant, je ne faisais pas partie d’une famille importante : « Juste Mozaga » finis-je par conclure. Mes lèvres refusèrent de s’étirer convenablement, une nouvelle fois. La petite fille rousse prit alors la parole, et je sentis que mon ventre gazouillait de plaisir. Deux amis avec qu’une seule bousculade ! La chance ! « Oh oui ! » lançais-je en sa direction. Cependant, ma main pétillait encore, et je frottai mécaniquement celle-ci contre mes vêtements. Le toucher, voilà une notion qui m’était totalement étrangère, mon père n’étant pas friand d’affection, et n’ayant vu que peu de monde avant lui… je n’étais tout simplement pas habitué, en dehors des coups de ma mère.  

L’arrivée d’un garçon n’arrangeant rien à cette soudaine anxiété naissante. Nous battre ? Parce que je l’avais poussé ? Petit à petit, le doute me prit, et ne me lâcha plus. Était-ce comme ça qu’Eriol aurait dû réagir ? En me frappant ? C’est pourtant ce que j’aurai fait, effectivement. Croisant les bras, je fronçais des sourcils. Contrairement à certain, je me battais très souvent à Drosera, alors me traiter ainsi était comme un affront : « Trouillarde ? Moi ? » Je le regardais de bas en haut : « Répète, et je fais comme mon Père : je te dévore… vivant. » C’était… bizarre, certes, mais les murs de la maison étant fins, j’entendais fréquemment les discussions de Shalk et Papa. Cela me permettait de le connaitre sans en avoir la claire intention, sans lui montrer ma curiosité pour lui. « Je t’aime pas toi ! » Déclarais-je sans plus réfléchir. Je n’en savais trop rien en fait, c’était quoi l’amour d’ailleurs ? Tout ce que je savais, c’est qu’il voulait que je frappe Eriol, et je n’aimais pas ça !

Tout s’enchaina alors, et quand Eriol se mis en route, je le suivis. Un autre garçon vint à nous, semblant m'ignorer, n’étant intéressé que par mon nouvel ami. Boudant, je me postai derrière Eriol, les bras croisés, le regard mauvais en direction de cet intrus. Eriol était maintenant à moi ! Puis la petite fille rousse de là bas aussi d’ailleurs ! Hésitant un instant, je réfléchis… c’est quoi un ami au fait ?

Il y avait malheureusement un petit inconvenant à trop de monde autour de moi, à trop ressentir d’émotion en même temps. Un pouvoir qui se manifesta il y a longtemps de cela, lorsque la solitude me pesait. Des bêtes, des grosses des petites, des mignonnes aux plus terrifiantes, des choses qui s’échappaient de mon imagination. À ce moment précis, je sentais la confusion, mais aussi la colère, la peur… tout ça mélangé. Une ombre se détacha alors de moi, une petite boule de poils noire qui se mit à voltiger autour de moi dans un bruit tellement mignon que j’aurai pu vomir sur le champ. « Quoi ?! » beuglais-je, la prenant frénétiquement pour l’écraser sur ma tête : « re-rentre, saleté ! Tu brises ma crédibilité ! »  

Résumé:

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 14 Juin 2015, 21:18

Ton entourage sera à jamais ta seule force. Mieux tu es entouré et plus tu seras protégé. Fais en sorte que tous deviennent tes collaborateurs pour t'éviter les ennuis et hisses-toi au-dessus d'eux. Mais méfies-toi toujours de ceux qui te tournent autour malgré tout. Ils sont aussi dangereux voir plus que ceux qui t'ignorent et il ne faut jamais prendre pour acquise une relation établie. Voila comment évoluer socialement et te protéger voire avancer.

- Tu es sûr de ton choix ? Je ne t'obliges à rien. Je n'y aies moi-même jamais mis les pieds. Ce sont mes parents et mon apprentissage à Prison qui m'ont instruits.

- J'ai besoin de rencontrer d'autres enfants de mon âge. J'ai conscience de la vérité, même si je ne préfère pas en parler, et malgré tout je veux vivre mon enfance car je serais un jour adulte, envers et contre tout, et, ce jour là, ce ne sera plus possible…

- Comme tu l'entends. Je tiens quand même à t'avoir à mes côtés le plus souvent possible. Que ce soit moi ou Nathanaël, l'un d'entre nous viendra te chercher lors de tes jours de pause ou les vacances pour que tu m'accompagnes dans les voyages où ta présence me semble essentielle. Pour les informations pratiques, tu es inscris comme étant Samuel Eternam, mon fils adoptif, comme c'est écrit sur tes papiers d'adoption. Bien entendu, tu n'es pas mon fils et je préfères que tu évites de préciser ton nom quand ce n'est pas nécessaire voire que tu en parles le moins possible. Tu viens d'avoir officiellement tes douze ans et donc tu postules pour la première année. Je me fiches de l'âge que tu t'attribues dans ta tête, je trouverai plus tard comme expliquer que tu gardes constamment ton apparence de douze ans… C'est bon pour toi ?

- Aucun poblème. J'y vais, je dois être déjà un peu en retard.

- Entendu. À plus tard.

Les salutations furent brèves et, en vérité, cela m'importait peu. Samuel non plus n'en avais que faire, d'ailleurs. Aussi me téléportai-je aussitôt le garçon éloigné de la zone réservée aux arrivées des visiteurs.

Samuel, de son côté, partit vers l'accueil.

- Excusez-moi ? demanda-t-il sur un ton certes enfantin mais néanmoins courtois. Je viens pour la rentrée des classes des premières années. Vous pourriez m'indiquer où je dois me rendre ?

Il fallait croire que la bonne femme qui tenait l'accueil de l'école était charmée puisqu'elle lui fit un sourire ravissant avant de lui expliquer :

- Mon Dieu mon chéri ! Tu es en retard ! Ils sont partis il n'y a pas cinq minutes ! Continue le couloir, prend la prochaine à droite et monte les escaliers. Tu poursuivras dans le couloirs de gauche et tu devrais les trouver. Dépêches-toi !

Samuel ne se fit pas prier et il partit immédiatement après avoir salué et remercié brièvement mais poliment la femme.

Il était étrange d'évaluer l'attitude potentielle de l'enfant vis-à-vis de ce qu'il laissait transparaître. En apparence, le jeune Sorcier était d'un naturel agréable voire malléable, en accord avec presque tout ce qui se passait autour de lui et, si ce n'était pas le cas, c'était parce qu'il désirait suggérer un changement susceptible de rendre la situation plus confortable encore. Mais en réalité, Samuel était comme détaché du monde qui l'entourait. Rares étaient les personnes où événements qui attiraient vraiment son attention. Il était curieux de tout, certes, mais avait cet état d'esprit selon lequel il n'appartenait pas à ce monde. Comme s'il se contentait d'observer ce qui se passait autour de lui. Rien ne l'affectait vraiment. Si l'on m'avait posé la question, et que j'avais accepté de répondre, j'aurais dit que le jeune garçon refusait tout bonnement que quoi que ce soit l'atteigne pour ne pas souffrir. C'était une attitude qui me paraissait sage mais que peu savait déceler en lui.

Il avança rapidement - ou plutôt… Ses jambes avancèrent rapidement, le reste de son esprit et, par extension, de son corps, concentré à observer le bâtiment dans son ensemble et les personnage qui passaient autour de lui. Il n'eut nul besoin de réfléchir pour suivre le trajet indiqué par la dame de l'accueil et finit par trouver la farandole de nouveaux élèves qui se dirigeait vers le lieu qui servirait à faire les premières découvertes au sein de l'établissement.

Samuel, d'un pas plutôt serein mais rapide, rejoignit rapidement les autres. En premier lieu il remarqua rapidement des têtes d'enfants toutes au caractères clairement défini. Ils étaient déjà en train de se rencontrer les uns et les autres. Pourtant, Samuel n'avait nulle envie, au premiers abords, de se présenter et de faire connaissance avec ces êtres globalement sans intérêt. Bien sûr, il savait qu'en se penchant un peu plus sur ces personnages, il aurait sans nul doute décelé dans le lot ceux qui étaient dignes de son attention, mais il n'en fit rien.

Cherchait-il à mesurer l'audace de ses futurs camarades ou bien se contentait-il de les ignorer parce qu'il ne jugeait pas le moment comme opportun ? Difficile à dire…

En passant à côté d'un groupe d'élèves rassemblés auprès d'une jeune fille qui était encore au sol quelques instants auparavant, il vit un peu tard que l'un d'entre eux était en train de faire quelques pas en arrière et qu'il allait lui rentrer dedans.

- Doucement... marmonna-t-il sur un ton platonique en esquivant le tête-en-l'air, plus pour lui-même que pour l'enfant véritablement.

Samuel n'avait sûrement pas prévu de s'attarder là et s'apprêtait déjà à repartir. Mais il n'avait pas non plus l'intention d'ignorer quelqu'un qui lui adressait la parole. Qu'allait-il se passer ?


Résumé :
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 14 Juin 2015, 23:33

Il était une fois, l'histoire fantastique d'une petite fille à la chevelure couleur du soleil et aux yeux reflétant les nuances de la mer et qui avait pour particularité que seul de l'encre coulait lentement aux creux de ses veines.  Son nom était Lili, bien qu'en réalité, cela ne soit pas des plus exacte. L'Enfant, en effet, pouvait prendre bien des noms différents d'un ouvrage à un autre, car c'est au cœur du Monde des Contes qu'un jour la plume d'un écrivain lui donna naissance. Comment cet être si particulier s'était il fait chaire dans notre monde ? Ce secret est malheureusement pour la petite bien gardé, elle qui ignore tout de ses véritables origines. Pantin de celle qu'elle appelle sa Mère-Grand, son destin sur les Terres du Yin et du Yang semble désormais bien éloigné de la raison première de son existence mais il n'en est pas moins important. La question qui aujourd'hui semble être au centre de notre intérêt serait plutôt : quel étrange circonstance à amené la Fille d'Encre à la célèbre école de Basphel ? A ceci existe une raiponce, mais il faut pour cela remonter bien plus en amont de la courbe du temps, à l'heure où une promesse fut prononcée suite à une révélation pourtant banale...

« Quoi qu'tu peux pas lire ? Quoi qu'tu peux pas écrire ? J't'apprendrai, mouflette. Croix d'Bagaya ! » Ce qui pouvait être prit pour un acte de pure bonté n'était en réalité que purement utile. Car lorsque votre vue se mets à baisser, seul deux choix s'offrent à vous. Se vêtir de lunettes ou utiliser un scribe. Et, par soucis de ne pas enlaidir son apparence, la vieille Eternam choisit la première solution, ce que ne manqua pas de lui rappeler la petite Lili le moment venu. «  Mami ? Quand est-ce que j'irais à l'école ? » La question fut formulée, la décision fut prise, la jeune fille ira à Basphel et y rattrapera ses années de manquement d'éducation. Oh, elle savait bien manier l'art des chiffres ou celui des armes, mais guère d'avantage, l'innocente, et c'est à grand renfort de promesse de cours particuliers qu'elle  fut autorisée à rejoindre le prestigieux établissement. L'enfant, qui était parvenu jusqu'ici de ses propres moyens, tenait attaché dans son dos un simple paquetage, léger. Il faut dire que ses biens personnels était peu nombreux... Que ressentait la petite Lili à se retrouver au milieu de beaucoup d'autres enfants, à ne pas s'être faite accompagnée jusqu'ici par celle qu'elle croyait être son unique parent ? Un profond sentiment d'abandon, mêlé au mal-être que provoquait chez bon nombre d'enfants le fait de se retrouver au milieu d'étrangers, livrés à eux-mêmes. Ainsi Lili avait-elle choisit de rester en retrait, ce ne pas se perdre dans la foule, d'écouter sagement ce que les adultes avaient à lui dire. Presque timide... Réaction qui ne lui ressemblait pourtant pas, mais voilà ce qui arrive quand un jeune esprit n'est pas habitué à côtoyer ceux de son âge...

Ce sont tous des loups. Tu es une Eternam. Observe, apprends, et tais-toi. Tu n'es pas comme les autres. Ces paroles de la doyenne résonnaient dans son esprit comme un unique et ultime ordre à suivre coûte que coûte. Ce garçon aux étranges yeux violets, cette fille à la chevelure de feu, la fragile fleure tombée au sol, tous étaient à ses yeux de vils créatures qu'elle ne devait se permettre d'approcher sous peine de se faire mordre ou même griffer, tels étaient les indications de Bagaya. Pourtant, Lili ne s'était jamais montrée particulièrement obéissante et se laissait assez vite de ses propres pensées et réactions. Lunatique ? Non. Plutôt insaisissable. Et comme il arrive parfois au narrateur de changer brusquement le caractère d'un personnage auquel le lecteur s'était habitué dans le seul but de se permettre un revirement narratif, Lili se métamorphosait sans cesse. Son visage visiblement méfiant fit place à celui que tout le monde lui donnait en temps normal, une enfant joyeuse et pleine d'entrain, qui croquait la vie à pleine dents. «  Tu as raison Mistili, c'est triste un enfant qui reste tout seul. » La petite souris sur son épaule, qui était endormi, ne réagis pas pour autant à la prononciation de son prénom et semblait si paisible... Oui, la demoiselle n'était pas seule. Et peut-être qu'il était grand temps qu'elle se lie à un bipède dont la peau ne serait pas recouverte de fourrures, de plumes ou d'écailles, mais de cheveux aux multiples couleurs. Ses yeux bleus posaient désormais un regard émerveillé sur tout ce qui l'entourait, alors qu'elle se dirigeait d'un pas franc vers le petit groupe de la Fragile Fleure, vers l'avenir, ses ailes largement déployés dans son dos prêtes à lui permettre de prendre son envol.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 15 Juin 2015, 01:29

Alerte, le Démon examina la nouvelle venue, déterminant jusqu’à quel point elle pouvait être dangereuse. Et se radoucit rapidement. Ce n’était pas une menace, mais encore une autre attardée. Heureusement pour elle, c’était cet étrange malpoli qui en avait fait les frais. Étrange, car il sembla prendre la chose avec un certain détachement. Il n’était pas certain d’en faire autant si l’un de ces malotrus tentait également de « devenir son ami » ; une chance que ladite jeune fille ne se soit pas aventurée à lui foncer dessus, un malheureux réflexe était vite arrivé. Il grogna en jetant un regard à l’enfant. Elle était fluette, sa carcasse n’offrait même pas de quoi se faire un petit déjeuner. Voilà à peine quelques heures qu’il était sur cette île, et il commençait déjà à avoir faim. Celui qui s’était fait rentrer dedans pris alors la parole, présentant son prénom, avant de compléter – et de placer Mickey dans une situation peu confortable – avec son nom de famille, Taiji. Deux Taiji ; voilà donc pourquoi elle trainait à ses côtés. Et dire qu’il s’était montré si malpoli. Instinctivement, il baissa légèrement le menton et fit un pas en arrière. Il n’avait entendu que peu de chose sur les hommes Taiji, ils étaient, selon les dire de la Dame Rouge, plus purs que les femmes, mais trop nombreux pour être tous dignes de confiance. Mickey l’étudia du regard, tachant de déterminer s’il faisait partie de ceux-là. Violette intervint, dans son dos, proposant assez directement de se lier d’amitié avec cette roturière, au grand dam de son chevalier. « Lady… ». Une Taiji n’avait certes pas à se plier aux exigences d’une imbécile n’entendant pas un mot aux règles de bienséance. Cela, il l’avait appris en à peine quelques jours au contact de Mitsuko, contrairement à la gamine aux oreilles pointues. « Une amie. ». Qui avait besoin d’amis ? Des appuis, des marionnettes, des informateurs, esclaves, bourreaux, espions, fournisseurs ; on pouvait avoir besoin de milliers de choses pour atteindre le sommet, mais certainement pas « d’amis ». Il avait vécu quatre-vingt-huit ans sans avoir d’ami, et ne s’en sortait pas plus mal qu’un autre.

Violette lui confia son intention d’intégrer le Département de la Craie. À vrai dire, Mickey n’était pas certain de savoir quelle était la particularité de chaque groupe. Il se rappelait vaguement avoir lu un petit ouvrage traitant justement de ce genre de détails sur Bapshel et son organisation, mais il n’avait visiblement pas imprimé ce genre d’informations. Il se souvenait de sa localisation dans l’amas d’Îles Suspendues, et de la fréquence des navettes s’y rendant – il avait même pris des notes, au cas où il aurait à s’échapper. Mais quant à la répartition des élèves, il ne s’était pas senti concerné. Peu importe, au final. Il saurait s’en sortir aussi bien dans un comme dans l’autre. Et puisque de toute manière, il avait cru comprendre que le choix n’était pas donné aux élèves, à quoi bon pronostiquer. Selon les dires de l’humaine, les gens de la Craie étaient « gentils ». Le Démon ne savait pas comment interpréter cette affirmation. Est-ce qu’elle faisait partie des personnes initiées, comme la Dame Rouge et lui ? Ceux qui savaient la vérité, à propos de la tyrannie des Anges, et de leur complot millénaire pour asservir les Terres du Yin et du Yang, transformer chaque être en larve léthargique. Elle était surement au courant. Elle avait choisi de feindre l’ignorance, pour mieux détruire l’ennemi de l’intérieur, sans aucun doute. Ses grands yeux parme brillèrent, ravi par l’intelligence de la jeune fille. Sa détermination à devenir son Chevalier n’en fut qu’aiguisée.

Au loin, un braillement désagréable se fit entendre, s’accentuant à chaque instant, jusqu’à ce qu’un bambin en larmes ne fasse irruption, donnant loisir à tout-un-chacun d’apprécier ses hurlements stridents. Mickey détestait les cris. Il abhorrait toute forme de bruit superflu, des comptines agaçantes aux pleurs forcés et éculés. Il exécrait les vendeurs de poissons hurlant à tout le monde la qualité de leur marchandise, il maudissait les cantiques religieuses qui lui vrillaient les tympans le matin, il haïssait le son des gamins en train de jouer, obligés pour se sentir intéressants de vagir en permanence, jusqu’à en perdre la voix. À chacune de ses victimes, il s’assurait toujours, avant même d’attester de la qualité de la viande, qu’il leur arrachait la gorge en premier. Il n’y a rien de plus désagréable que d’avoir quelqu’un qui vous brait sa douleur lorsque l’on est en train de manger. Alors quand le mioche passa suffisamment près de lui pour que d’un coup de malle, il lui écrase la boite crânienne, il dut prendre sur lui de toute son âme pour ne pas passer à l’acte. Heureusement pour sa propre survie à court terme, il finit par s’arrêter en allant se moucher dans la robe de la maladroite. Qui se ressemble… Il détourna les yeux pour s’épargner tant de jobarderie. Celui-ci aussi, Violette semblait le connaitre. À croire qu’elle avait des yeux et des oreilles partout. Elle devait, à l’instar de la Dame Rouge, posséder son propre réseau d’informateurs. Une remarque de sa part le tira de sa torpeur post-traumatique. « Je…  ». Il hésita, mais ne put s’y résoudre. « Ce ne serais pas convenable, ma Dame. ». Il est vrai que c’était étrange d’avoir à vouvoyer une enfant ; mais il craignait bien d’avantage d’avoir à en répondre devant Mitsuko. Ça ne semblait toutefois pas déranger la rousse outre mesure, car elle fit un pas en avant pour planter son regard dans le sien, lui lançant avec une candeur troublante un compliment qu’il était à des lieues d’attendre de qui que ce soit. Interdit, il la regarda sans comprendre, avant de bredouiller : « Merci, Lady. Vous avez… De beaux yeux également. ». Il ne pouvait pourtant s’empêcher de s’interroger intérieurement ; Qui diable prêtait la moindre attention aux yeux des autres ? C’était comme s’intéresser à son fruit préféré ou à ce qu’elle comptait faire ce soir après le diner : ça n’avait aucun intérêt. Est-ce que c’était du code ? Un message subliminal qu’il était censé décoder ? Après, et après seulement avoir lancé son compliment en retour, il tâcha d’observer effectivement les yeux de la jeune fille. Verts. Avec quelques variations, quelques vaguelettes plus claires. Mickey ne se sentait pas à même de décider si cela était « beau » ; mais à tout le moins, il trouvait ça distrayant à regarder. Il se surprit d’ailleurs à fixer ses pupilles pendant de longues secondes, lorsqu’un élément bruyant capta son attention.

Sorti de nulle part, un nouveau personnage fit son entrée ; plus petit que lui, l’air hargneux et visiblement pas moins crétin que les autres. À sa remarque, le Démon émis un grognement sourd, et son estomac lui fit écho. Il pouvait manger ce gamin. Il n’avait qu’un pas à faire, et il se savait capable de lui trancher le bras d’un claquement de mâchoire. Eriol le devança en mettant en évidence la stupidité de sa provocation, laissant à Mickey le luxe de fixer le gosse peinturluré avec appétit. La gamine turbulente qui avait brillé par sa manière si particulière de se faire des amis partit quant à elle au quart de tour. Il se préparait intérieurement à assister à l’un de ces combats ridicules qui peuplent les cours de récréation. Lui avait pris part à une guerre, il avait tué des hommes de ses propres mains et dévoré leur cœur encore battant ; perdre ou gagner ne se résumait pas à qui verserait la première larme s’il devait combattre. Ce ne fut que lorsque Mozaga – il venait subitement de se rappeler du nom qu’elle avait donné plus tôt – menaça de le dévorer vivant qu’il tourna son regard vers elle. Était-ce simplement une façon de lui faire peur, ou ?... Il ne connaissait personne d’autre que la Dame Rouge pour s’adonner à la Vraie Voie. Peut-être Violette la pratiquait également, mais d’après Mitsuko, c’était trop risqué de poser directement la question. Si elle était sérieuse, il s’était peut-être trouvé une alliée. Pourquoi fallait-il alors qu’elle soit aussi crétine que ce gamin ? Désabusé, il la regarda avec un regard mélangé d’intérêt et de suspicion. Il avait huit ans pour faire le point, il pouvait remettre ça à plus tard. Alors qu’elle suivait Eriol pour partir plus avant, le Démon décida de faire de même, proposant à la jeune Taiji de lui emboiter le pas. « Allons-y, Mlle Violette. Il ne faudrait pas rater la cérémonie. ». Et sans autre forme de cérémonie, ignorant au passage l’existence du petit nerveux, il avança le long du couloir, restant à distance respectable d’Eriol et de sa nouvelle « amie ». Jetant un coup d’œil rapide à l’humaine à ses côtés, il gonfla légèrement la poitrine, tout en tirant sa malle derrière lui. Le gros du groupe d’enfants se détachait toujours un peu plus loin, il fallait éviter de les perdre de vue ; mais pour l’instant, les choses se déroulaient pour le mieux.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Rentrée | ft. des enfants

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» [Événement] - Rentrée scolaire
» | Loterie de la rentrée |
» | Loterie de la rentrée 8D |
» [Événement] - La rentrée des associations
» Les emplettes de la rentrée | rp libre
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Est :: Basphel-