Ginna écoutait la femme à plumes à moitié nue avec un air moqueur. « Ma chérie ! Ce que tu portes sur la tête, ce n’est pas ce que j’appellerais une coiffure … Le nid d’une famille de castors avec celui d’un couple de marmotte, si tu veux, mais là tututu … C’est un faux-pas dans le monde de la coiffure, ma chérie ! … Faut te le mettre dans le coco ! » Ginna tapota sa tempe d’un petit doigt qu’elle considérait comme gracieux. Pour Ginna se mettre des plumes dans ses cheveux sans les coiffer avant n'était PAS une coiffure ! Elle aurait tout entendu ! Et que dire de la tenue de la jeune femme … Il lui manquait beaucoup de subtilités, à n’en pas s’en dire … alors qu’elle, sa belle nuisette rose à froufrou, c’était le top du top du ravissime. Pour l'impulsion d'une telle vérité, Ginna ne put s'empêcher de tournoyer sur elle-même.

Mais quand la jeune à plumes lui proposa un massage, Ginna oublia toutes ses remontrances et se dit qu’elle avait enfin trouvé une personne qui se souciait de son bonheur et de son bien-être. Ce qui n’était pas toujours le cas avec les deux garçons qui lui tapaient sur le système. « Oh oui ! Un massage ! Ça, c’est une bonne idée ! Je dois me mettre où ? » Ginna regarda à droite à gauche cherchant l’endroit idéal où elle serait le plus confortable. Elle s’installa finalement sur une pile de coussins moelleux qu’elle agença avant de se placer dessus. Elle se mit sur le ventre et attendit les instructions. Puis, un doute s’immisça soudainement en elle. Avait-elle mis une culotte ?

****

Tal écouta la jeune femme devant elle. Par rapport à la Kirottu, Tal trouvait que l’humaine était immense ! Et puis, elle avait la peau si blanche … presque comme le pelage de la Fae. Et rien que par ce détail, Tal savait que cette jeune femme aux cheveux argents serait son amie pour la vie.

Heureuse d’avoir trouvé une nouvelle compagne de jeu, la Fae enfournait un à un les bonbons qu’elle arrivait  à attraper de ses petites doigts collants. Ce n’était pas une mince affaire car, elle devait s’y reprendre à plusieurs fois avant de réussir à décoller les bonbons. Elle avait trouvé un stratagème en enroulant sa petite langue autour de ses doigts et après quelques mouvements, elle finissait par réussir à les décrocher. « Ils font délifieux, tu trouffes pas ? » demanda Tal à l’humaine la bouche pleine. Celle-ci l’informa de ses appréhensions d’avoir mal au ventre. Tal regarda, tour à tour, les yeux de la jeune fille et son ventre. Qu’est-ce que c’était un maloventre ? Est-ce que c’était méchant ? Est-ce que sa belle amie allait mourir ? Est-ce que son ventre allait exploser ? Alors apeurée, elle recracha ses bonbons et colla son oreille sur le ventre de la belle. Elle n’y entendit rien. Pas de glouglous indicateurs de maladie, ni d’un méchant monstre qui y aurait élu domicile. Elle leva alors la tête vers le visage de l’humaine et lui dit : « Je ne vois pas de maloventre ! Je pense que tu es tirée d’affaire, mais … si jamais tu meurs, est-ce que je pourrais prendre tes bonbons ? » Elle finit sa phrase avec un grand sourire ingénue. Ouf, que son amie n’avait pas de maloventre ! Qui sait ce qu’il aurait pu arriver !

La jeune femme lui tendit un bonbon et elle la remercia avant de lui proposer, sans vraiment y penser, de lui faire un bisou. Tal s’entraînait tous les jours à demander un bisou de quelqu’un. Surtout devant les arbres ou à son Nénuphar … jamais devant une vraie personne, parce que … souvent les gens étaient méchants avec elle. Alors, elle sursauta très fort, lorsque la fille au cheveux argentés accepta de lui baiser la joue. D’abord, elle sentit les lèvres humides de la belle effleurer sa peau. Et Tal ferma les yeux. Ça y’est ! Elle allait enfin pouvoir se débarrasser de sa malédiction ! Elle allait pouvoir retourner parmi les siens ! Elle deviendrait enfin une vraie Fae ! Une vraie de vraie ! Une … Mais rien ne se produisit. Déçue, elle vit la jeune femme lui sourire et s’éloigner. Comment était-ce possible que le baiser n’ait pas fonctionné ? Est-ce que c’était à cause du méchant maloventre ? C’était un vilain gros méchant tout pas beau ! Sinon, pourquoi est-ce que cela n’aurait pas marché ?

Les larmes lui venaient aux yeux. Tal était très triste ! Il lui fallait un câlin ! Tout de suite ! Alors, elle regarda autour d’elle et vit une dame foncer dans une mamie et la clouer au sol. Ah ! C’était là-bas le coin des câlins ? En s’emmêlant les pieds dans les tapis au sol et arriva finalement vers le duo et essaya de les éteindre toutes les deux en sanglotant de plus belle. « Le méchant malooveeeeeeentre ! Il m’a volééééééééé mon baiserrrrrrrrrrrrr ! Le vilain méchant pas bôôôôôôôôôôô ! »

La Fae était tellement sous l’emprise de sa détresse qu’elle ne se rendait pas compte que des cheveux noirs et roses lui poussaient sur la tête.

Post II - 850 mots:

C’était étrange. Boréa sentait que quelque chose avait changé, ce matin. Elle se réveillait, doucement, paisiblement. Personne n’était passé pour la forçait à sortir du lit, repassé pour la menacer d’une punition si elle ne bougeait pas une bonne fois pour toute et parfois, on venait même lui arracher sa précieuse couverture. Elle était une grosse dormeuse mais malheureusement, depuis qu’elle vivait sur l’île d’Hava parmi les Lyrienns qui maîtrisaient l’Air, tout comme elle, sa routine s’était vu bousculé. Ici, il fallait se lever à l’aube pour apprendre toute la journée les Préceptes de leur Éléments, apprendre à le contrôler et ne plus faire qu’un avec lui. Cela demandait énormément d’efforts, de concentration et de travail personnel pour Boréa, plus habituée à une vie paisible où elle ne devait pas faire grand chose en dehors de ses passes-temps. À propos de cela, elle n’en avait plus beaucoup du temps, pour elle. Son luth prenait la poussière dans un coin de sa petite chambre et elle devait se forcer pour s’entrainer un peu avec ses Tessen pour ne pas perdre la main ou se ramollir. Chaque soir, elle était épuisée et elle allait se coucher sans que quiconque n’ait à la forcer. Elle était jeune et manquait encore d’expérience et on lui rappelait souvent lorsqu’elle se plaignait de la charge de travail qu’elle avait. C’était pour devenir meilleure, c’était pour pouvoir faire ce qu’elle avait prévu de faire. Encore quelques mois et elle serait prête.


Intriguée par le manque de réveil répétitif de la part de ses Maîtres, elle ouvrit un oeil. La lumière aussi était différente ici. En fait… Elle n’était ni dans son lit, ni dans sa chambre. Sans doute peut-être même pas sur l’Archipel d’Aeden. Elle se releva en position assise pour observer un peu plus les alentours. Il y avait pas mal de monde dans cette grande salle, parfaitement aménagé pour une sieste géante. La plupart des personnes ici présentes étaient des femmes d’ailleurs. Elle s’était réveillée bien avant Boréa, parmi les dernières à ouvrir l’oeil. Certaines s’amusaient déjà, discutaient où se goinfraient de confiseries. Cela faisait plaisir à voir… La Lyrienne se sentait apaisée ici, sereine. Elle était entourée d’inconnus, mais ça, elle connaissait et ça ne la gênait pas forcément. Elle aimait les gens et leur parler, faire le premier pas n’était vraiment un souci. Elle se leva d’ailleurs pour aller voir ce qu’il y avait de bon sur l’un des buffets lorsque quelque chose tomba à ses pieds. Il y avait là une petite peluche en forme d’éventail. Cela lui rappelait beaucoup ses armes de prédilections, dont elle avait appris l’usage auprès de son père. Une bouffée de nostalgie s’empara d’elle l’espace d’un instant… Elle récupéra la petite peluche un peu particulière, qu’elle serra contre elle de ses deux bras.

Une fois au buffet, à volonté, du moins elle l’espérait, elle se permit de prendre quelques muffins, un morceau de chocolat et quelques bonbons. Elle mangeait tranquillement, dans son coin, seule et sans bruit. Pour l’instant, elle restait à l’écart, préférant observer les différentes activités qui avait lieu ici avant de se décider à aborder quelqu’un. Son estomac bien remplis, elle se servit une tasse de chocolat bouillant, qu’elle sentit descendre tout le long de son oesophage. La chaleur lui fit un bien fou… Mais alors qu’elle dégustait, une femme, un peu à part attira son attention. Elle s’était esseulée et serrait une peluche contre elle, comme pour se rassurer. Elle ne devait pas bien supporter la foule de femmes qu’il y avait ou tout simplement ne pas y être habituée. Boréa ne s’était pas non plus attardée sur le pourquoi du comment elle s’était retrouvait ici en se réveillant, puisque ça lui allait plutôt bien. Elle échappait à une journée de travail éreintant, alors, pourquoi pas… Ce ne devait pas être le cas de cette jeune femme. Boréa décida donc d’aller la voir, d’approcher doucement pour apprivoiser le pauvre animal apeurée auquel elle lui faisait penser. 



Elle termina alors rapidement son mug pour la rejoindre, mais se tâcha au passage. C’était bien sa veine… Elle allait passait pour quelqu’un de sale, maintenant ! Elle frotta la médaille de chocolat qu’elle avait sur la chemise qu’elle portait dans une matière très douce et chaude, remarquant pour la première fois que ce n’était pas son pyjama habituel. Le sien ressemblait plus à une vieille robe miteuse avec des trous, c’était bien suffisant pour dormir… Là, elle portait un ensemble blanc rayée de gris. Elle regarda sous la chemise sale, et remarqua qu’elle portait un débardeur gris. C’était parfait. Elle enleva la chemise souillée et l’attacha autour de sa taille par les manches, de manière à ce que la tâche ne se voit plus. Problème réglée !

Elle récupéra son éventail en peluche et s’approcha alors de la jeune femme qu’elle avait repéré auparavant. Cette dernière avait décidé de peindre, sans doute pour calmer ses angoisses… Bonne initiative, c’était toujours bénéfique de faire des activités artistiques pour se détendre. Elle s’assit au sol, en tailleur, à côté d’elle et regarda son oeuvre.

« C’est très joli. Qu’est-ce que tu as voulu faire ? » demanda-t-elle avec le plus de douceur possible dans sa voix, parlant un commun un peu approximatif.

C’était drôle d’ailleurs. Les deux jeunes femmes se ressemblait un peu physiquement. Le teint pâle, les cheveux blancs et les yeux bleus. On aurait pu les croire affilier, en les regardant de loin. Boréa se mit à toucher son pendentif en forme de larme, bleu foncé, qu’elle ne quittait jamais. Elle souriait, de manière à paraître sympathique et la plus abordable possible.

« Je m’appelle Boréa Worthington. Et toi, c’est quoi ton nom ? »

Post I - 940 mots:

Soirée pyjama

Dominant de toute sa hauteur la grand-mère – c'est à dire, pas grand chose – Melissandre la fixait les yeux dans les yeux d'un air triomphant, comme si elle venait de remporter la plus épique des batailles. Les vieux au tapis, faites places à la jeune génération ! Elle venait de démontrer par A plus B que cette dernière était bien plus capable que les vieux croulants qu'elle représentait.

« Haha ! Je suis sûr tu l'assommes en lui donnant un coup d'autruche ! »
- Haha ! Hé ?...

L'albinos tourna la tête en entendant quelqu'un, ou plutôt quelque chose, hurler dans leur direction, s'approchant à petit pas dans une vitesse qui se voulait rapide, d'après l'Humaine, en criant au monstre et au baiser volé.

« Qu'est-ce que c'est ? »
- Pfrr... Je sais pas. Tu sais toi mamie ?
« Je pige rien à ce qu'elle raconte... »
- Moi non-plus.

Melissandre pencha la tête sur le côté. C'était elle où la créature avait une pousse capillaire des plus impressionnante ?

« Nan nan... Et elle devient encore plus moche. »

L'adolescente papillonna des yeux. Peut-être. Elle savait pas trop. Cet animal – à moins que ce ne soit un insecte ? – semblait tellement malheureux le pauvre. Mais sans ses cheveux il aurait été plus mignon, oui, probablement.

- Il faut l'aider., lâchait-elle alors.

Moche ou pas, cette bestiole – parce qu'elle ne savait pas vraiment comment appeler cette chose autrement – avait besoin d'aide. Elle délaissa alors la vieille et s'approcha de la créature, puis fronça des sourcils. Vraiment... Il y avait quelque chose d'étrange chez elle. Elle ne put aller plus loin dans ses réflexions. L'appel général d'une autre grand-mère détourna son attention de cette étrange chose. En vérité, elle avait juste rapidement détourné son regard lorsqu'elle les avaient hélées avant de revenir à cette bestiole. Ce fut autre chose qui l'interpella dans son discours.

- Des jeux ?
« Ha ! Enfin on va pouvoir réellement s'amuser ! »
« Et les coiffer au poteau ! »
- Hum... Je sais pas, ça va dépendre du jeu...
« Hé, on est une équipe ! On va les mettre à terre, tous ! »

Un sourire éclaira le visage de Melissandre. Ils venaient de la convaincre. Ils ne feraient pas le poids contre eux trois ! Son sourire commença doucement à s'estomper pourtant alors qu'elle évoqua les propriétés de l'argile. Vraiment ? N'importe lequel ? En même temps que cette dernière apparu, les petits papiers tombèrent comme des flocons dans la pièce, l'un d'eux tombant devant son visage et, comme un réflexe, elle tandis la main pour l'attraper. Elle réussi. Alors un nouveau sourire victorieux vint se peindre sur son visage. Quatre actions et quatre vérités...

« On commence par les actions ? C'est le plus drôle. »
- Nan... Je veux faire autre chose avant...

Le papier toujours en main, elle s'avança à pas lent vers un tas d'argile avant de s'arrêter le cœur battant. Et si ça ne marchait pas ? C'est bien connu. La magie ça ne fonctionne pas avec les Humains.

« Tu sauras pas tant que t'auras pas essayé hein. »

C'est pas faux. Alors elle fit le dernier pas qui la séparait de l'argile qui commença à se mouvoir.

- Lothar !

Alors un sourire illumina son visage comme elle se jeta sur la représentation de son Ange Gardien, l'enlaçant de toute ses forces. C'est à dire, pas grand chose.

« C'est bien ce que je disais. Une souris qui enlace un ours. »
- Tais-toi., rétorqua-t-elle.

Cela faisait si longtemps. Elle ne se souvenait même plus de la dernière fois. L'unique fois ? Elle lui en voulait tellement de la fuir comme ça. Vraiment ? Elle ne savait pas trop. A l'instant elle était juste contente de pouvoir enfin le voir, même si ce n'était pas tout à fait lui.

- T'es qu'un idiot !, commença-t-elle sans relâcher son étreinte. Puis en enfouissant son visage dans son torse, elle reprit. Tu me manques, espèce d'idiot d'Ange.

Puis l'argile s'affaissa entre ses doigts, Melissandre observant la terre d'un œil effarée.

« Une minute je te rappel. Ça passe vite. »

L'albinos serra des points, et poussa un grognement, commençant shooter dans le matériau avec colère

- Stupide, stupide, stupide argile ! Tu sers à rien ! Stupide Ange qui fait que partir ! Vous êtes tous stupide !

Alors elle se saisi d'un morceau qu'elle envoya quelque part à l'autre bout de la salle, avant d'inspirer puis expirer profondément.

« Ça y est ? »
- Hum..., répondit-elle en se laissant tomber au sol les bras croisé.
« Non alors. »
- Pffff....
« Vient on va faire les actions et les vérités ensemble. »

Elle haussa des épaules avant de rejoindre Bertrand et Sélène, se calant entre chacun après avoir récupéré mini-Lothar qu'elle gardait dans ses bras. Au moins elle avait toujours celui-là.

« Bon alors ! Les actions d'abord ? »
- Si tu veux. Tu m'aides ? Sélène, tu feras les vérités avec moi, d'accord ?

Post II | Mots 850:

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Vérités:

Syrianne ouvrit des yeux tous ronds lorsqu’elle entendit la voix particulière de Bellada Ward. Cette femme, une véritable crème de ce dont elle se souvenait, passait quelque fois sur le domaine des Worth pour venir voir son arrière-etc-petit fils Ignatius. Syrianne se souvenait l’avoir vu de loin de nombreuses fois, et elle avait récemment participé aux dernière festivités des Hortensias au Comté pour promouvoir les livres, la restauration de ces derniers et des bibliothèques qui s’éteignaient les unes après les autres un peu partout. Elle avait beaucoup apprécié l’initiative mais durant toute la journée, l’adolescente s’était vu attribué la garde de ses nombreux cousins et cousines et n’avait même pas pu aller ne serait-ce qu’écouter un des contes animés par la magie.  Elle avait été très déçue de n’avoir pas pu profiter de quoi que ce soit… Même pendant le bal ! Pendant que les adultes de sa famille s’amusait, elle avait du courir après les plus jeunes, refusant de dormir et préférant jouer à cacher-cache, désignant Syrianne de force pour les trouver. Les uns après les autres, elle les avait recouché jusqu’à ce qu’ils soient épuisés. Elle avait été déçu de rater la fête, certes, mais ce souvenir lui fit chaud au coeur, et elle retrouva le sourire.

«  Vous avez bien raison, Bella. Cet endroit à l’air unique et merveilleux. J’ai bien cru que c’était un rêve, lorsque je me suis réveillée. Même si c’en est un… Profitons-en, tant que nous y sommes. Soit dit-en passant… Les croissants sont succulents ! Je suis Syrianne, de la Famille Hydrangea. Les jardiniers du Comté de Worth font tous parti de ma famille et je me rappelle très bien de vous. Nous n’avons jamais eut la chance de discuter vraiment auparavant. Je suis ravie de vous rencontrer ! » Il y avait aussi son nouvel ami, Aleran. Il était son petit-fils et vivait avec elle quand il n’était pas au Palais de Coelya… Cela faisait un moment qu’elle ne l’avait pas revu, depuis leur entraînement à la Magie à Basphel. C’était drôle comme le monde des Magiciens lui paraissait petit, tout à coup ! Et comme le temps pouvait passer vite parfois, sans qu’on y prête attention…

«  J'aime beaucoup votre Citrouille. Et ce hiboux aussi est adorable ! » ajouta-t-elle en souriant à Érina. Elle, n’en avait pas trouvé. Elle n’avait pas non plus osé se servir dans celle qui n’avait pas de propriétaire attitrée, il fallait bien l’avouer. Elle se mit à jouer avec le noeud sur le devant de sa longue robe de nuit blanche. Elle était ample et assez fluide, tombant jusqu’à ses chevilles. En revanche, ses épaules étaient nues et du tissu en tombait en une jolie cascade de froufrous. Elle n’eut même pas le temps de se décider à récupérer une peluche au hasard qu’une femme intervint pour leur expliquer le programme de la soirée. De l’argile apparut sur les tables, ainsi que du papier et de quoi écrire. Si elle avait tout comprit, il fallait proposer des actions et vérités à mettre dans un grand bocal pour participer toutes ensembles au jeu. Pourquoi pas ! Cette partie promettait d’être drôle. Syrianne adorait les défis. Encore plus d’entendre les petits secrets de chacun ! Elle gribouilla ses idées rapidement et revint vers le groupe de trois qu’elle formait avec Bellada et Érina.

Tout près d’elle, une masse d’argile attendait patiemment que quelqu’un s’approche. Là-dessus, la Magicienne restait perplexe. À quoi cela pouvait-il bien servir ? Et à qui pourrait-elle bien penser ? Innocemment, elle fit un pas vers la terre meuble, qui se mit immédiatement à construire le corps et le visage de quelqu’un. Surprise, elle recula. C’était… Aleran ? Elle se mit à rougir comme une pivoine, les mains contre sa bouche. Pourquoi lui, d’abord ? Que pouvait-elle dire ou faire à cette statue ? Si ce n’était qu’un rêve, rien ne lui parviendrait vraiment de toute façon… Alors elle se décida à tenter l’expérience. Elle s’approcha de son oreille pour y murmurer quelques paroles. « Aleran… Aleran, c’est Syrianne. Je te rappelle que tu dois répondre à ma lettre ! Et j’attends toujours ta visite… Tu me manques, je pense. »

Elle termina par un baiser léger et chaste sur sa joue, un peu étrange vu la texture, puis se décala de l’argile, qui reprit l’apparence d’un petit tas de la couleur de la terre mouillée. Elle regarda ainsi à regarder cette boue magique. Elle était toujours aussi écarlate, et un peu gênée, c’était vrai. D’autant plus lorsqu’elle se retourna et croisa le regard de Bellada. Qu’allait-elle pensée de voir son petit-fils ainsi ? Et du comportement de Syrianne à son égard ? Elle voulut s’expliquer, mais eut du mal à trouver les mots justes. « Je… Je, euh… Hum… Aleran et moi… On s’est… Enfin, c’était à Basphel et euh… Je… » La jeune femme n’avait aucune idée de ce qu’il avait pu raconté à sa grand-mère et encore moins s’il lui avait seulement parlé d’elle. Pourquoi, après tout ? Il n’avait fait qu’apprendre un sort, tous les deux. Il n’y avait pas de quoi en informer la planète entière !

Post II - 850 mots :

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Vérités :

Le matelas est douillet. Ni trop mou. Ni trop dur. Juste parfait ! En plus, il y a plein de coussins, si bien que je suis pratiquement assise, mais cela ne me gêne pas ! Même : je suis véritablement à l’aise. Et cette odeur … Mmh, qu’est-ce que c’est ? Du chocolat chaud, peut-être ?

J’ouvre un oeil pour regarder où je suis. En réalité, je me trouve dans une pièce absolument immense, mais tellement mignonne et remplie de tapis que je me sens chez moi. J’en ai même rien à faire de savoir où je me trouve ! Je pense même que j’aurais dû venir ici plus tôt ! Oh ! Des bonbons ! J’en agrippe une poignet que je fourre dans ma bouche. C’est sucré ! C’est bon ! Je souris sans que je m’en rendes vraiment compte. Je dois bien avoir quelques morceaux de dragées entre les dents, mais je m’en fiche royalement ! Je vais me prendre un chocolat chaud sur le buffet en sautant de tapis en tapis. J’essaie de ne pas toucher les rayures. C’est marrant ! Ce lieu a le don de me faire retourner en enfance … Je me sens tellement bien. Comme libérée. Je me prends même un bol de maïs soufflé ! C’est fou tout ce qu’il y a à manger ! Et là, il y a des biscuits en forme d’animaux, à côté, des caramels mous (j’en mets six dans mon bol).

Je vois que certaines autres filles vaquent déjà à des occupations, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Je ne sais pas vers qui aller. Elles sont déjà soit en pleine conversation soit en pleine activité. Tant pis, ce n’est pas grave. J’hésite à aller voir celle qui fait des massages. Cela à l’air sympathique … Ou alors, je vais regarder les esquisses que certaines ont dessinées … Ou alors, je m’immisce dans un groupe de filles pour parler de je-ne-sais-quoi … Ou alors … Je vois la vielle nous donner des consignes. Alors, c’est chez elle ici. Pas mal ! Vraiment ! Je ne sais pas de quelle magie elle utilise, mais, vache qu’est-ce qu’on s’y sent bien ! J’aurais peut-être deux ou trois choses à apprendre d’elle. On ne sait jamais ... Et puis à Amestris, ou ailleurs, avoir dans une maison, avec une petite pièce comme ça, ça me plairait bien.

Je me lève et en profite pour détailler mon petit pyjama. Il s’agit d’une grande chemise large m’arrivant à la mi-mollet. Elle est taillée dans un tissu que je ne connais pas. Il a l’allure argenté en prime abord, mais dès que je bouge, il change de couleur selon la lumière… De même, si quelqu’un me touche, la couleur change. Je trouve cela assez amusant, alors je reste quelques secondes à tester le tissu en le papotant ici et là. En dessous, je porte un petit short noir. Ensuite, je tournoie sur moi-même pour admirer la coupe de la chemise, son volant et les changements de couleurs. J’arrête vite cependant car je sens que j’ai la tête qui tourne. Cependant, mon excitation reprend de plus belle lorsque je distingue au loin, un petit trampoline. Il est bordée par tout un tas de coussins qui nous empêcheraient de nous blesser si jamais nous tombions. Je n’hésite pas une seconde et commence à sauter sur le trampoline en essayant tout d’abord d’aller de plus en plus haut puis ensuite je me risque à faire quelques pirouettes acrobatiques.

Je décide après, de suivre les consignes de la vieille dame et j'écris mes actions et vérités sur les petits papiers roses en m’installant à une table. A côté de moi, je vois une peluche qui me fait de l’œil. Il s’agit d’un chat noir. Je le trouve trop mignon. Toi, je te garde avec moi. Je l’attrape avant que quelqu’un d’autre n’ait la même idée que moi. Puis, je prends un jeu de cartes qui traîne sur le coin de la table. Je commence à le battre entre mes deux mains. Je m’essaie à faire des figures artistiques, mais manquant cruellement d’entraînement, je finis par faire exploser le paquet de cartes autour de moi. Je me mets donc à quatre pattes par terre pour récupérer les coquines. Ceci fait, espérant avoir tout récupéré, je me réinstalle sur la chaise en demandant autour de moi : « Est-ce que ça dirait à quelqu’un de faire un petit jeu de carte ? En tout bien tout honneur, évidemment ! On n’a qu’à prendre des bonbons pour faire des mises si vous voulez ! ». Je rebats les cartes. « On peux même faire des équipes si vous le souhaitez ! »

Post I - 767 mots:

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Vérités:

Ambiance

Mancinia aimait bien celle qui lui faisait face. Elle avait ce petit air doux au visage qui la faisait fondre à chaque fois. Toutes ces personnes innocentes qu'on avait envie de préserver et de sauver du Mal qui sévissait sur ses terres. Elle l'a vit quelque peu blêmir, sans doute à cause de son Ma'Ahid, mais ça va, son interlocutrice s'était reprise assez rapidement. Son trouble étant désormais tourner par ses taquineries. Peut-être était-elle encore une adolescente ? Elle avait les oreilles pointues, toutes ces choses devaient la dépasser. Seulement, la peinture corporelle semblait l'intéresser assez pour oublier tous ces désagréments, tout en étant surprise de sa connaissance. Même si celle-ci était limitée.

— C'est vrai ? C'est tellement beau de voir les gens danser avec des couleurs clairsemant leur peau. Vous devez vivre dans un endroit féérique et enchanteur ! J'aimerais bien apprendre leur signification aussi...J'ai un peu appris sur un navire en pleine mer lors de la gu ... traversée précédente. On chassait ... Je ne sais plus quoi.

Des hérétiques. Des Fidèles de Sympan. C'était peut-être mieux de ne pas le dire et de briser cette ambiance bonne enfant. Ce ne serait embarrassant. Elle inclinait la tête devant sa demande. Oui, elle était certaine. Elle adorait ça. L'inconnue lui dessinait à l'orange dessus en soulignant son courage et son ambition.

— Vous voyez bien ! rit-elle en la laissant faire, avec peu de modestie dans la voix. Je n'ai peur de rien. Sauf des Aetheri, évidemment. Ils peuvent être si vilains ! Et de l'ambition, j'en ai à revendre ! J'aime tellement mon peuple que je voulais soulever les Cieux pour eux !

Mancinia remarquait à peine que le nombre de femmes augmentaient à ses côtés. C'était si peu intéressant. Tant que personne ne lui prenait Marguerite ... Tout allait bien se passé. Elle en était certaine. La conversation fût interrompue par l'arrivée d'une dame âgée, assez ronde, presque comme un ballon qu'on aurait eu envie de lancer en l'air pour voir s'il rebondissait. Ce n'était, évidemment, pas convenable de faire ça avec une dame d'âge respectable. Cette dernière leur souhaitait la bienvenue. Était-ce l'organisatrice ? Peut-être. Elle leur proposait alors un Jeu. Intéressant.

— Ce n'est pas amusant, reprit l'Humaine en soupirant. Je sais qui est l'homme de mes rêves. Plus petit que moi, avec une chevelure de feu et un sourire renversant. Huhuhu. Et puis, la magie. J'y connais rien !

Elle relâchait un profond soupir avant de regarder la jeune femme.

— Et vous, vous savez qui est l'homme de vos rêves ? demanda-t-elle en gloussant. Je suis curieuse ! Vous me le dites et je vous le dis ! Et je vous montre ce que je lui fais ! Il me dira rien de toute façon, c'est mon petit ami, mais c'est secret, hein !

Elle saisit la main de son interlocutrice avec des étoiles dans les yeux pour l'entraîner à sa suite, traînant Marguerite dans l'autre. Cette dernière semblait peu ravie de ce traitement.

— Et si tu ne sais pas qui c'est, c'est pas grave ! Moi, il a fallu du temps pour que je sache et maintenant, je ne regrette rien !

Heureuse, elle était heureuse pour la première fois et depuis longtemps. Même si beaucoup devait le savoir avec qui elle entretenait une relation, ou tout du moins, en avoir conscience de loin lorsqu'ils les côtoyaient, cela ne faisait rien. Elle avait envie de le crier au monde entier et ceux qui n'étaient pas d'accord pouvaient aller se faire voir chez les Sorciers. L'argile ne semblait nullement en souffrir de son Ma'Ahid, ce qui la fit sourire sournoisement. En tendant la main, cela matérialisa Neah presque instantanément. C'était extrêmement réaliste, les moindres détails étaient présents. Elle était certaine que peu importait sa forme et sa voix, il saurait qui en était la cause. Elle adorait le troubler et lui faire de l'effet. Mancinia passait dans son dos avant de mettre ses mains sur ses épaules et en le massant quelques instants en fredonnant un air aisément reconnaissable pour les Humains. Puis, elle se rapprochait de son oreille pour lui souffler doucement des paroles qui se voulaient sincère.

— Je serais toujours présente pour veiller sur toi.

L'Humaine le gratifiait d'un bisou dans le cou et d'une caresse dans les cheveux. L'argile reprit sa forme initiale lorsque le temps fût écoulé, avant qu'elle ne se retourne vers sa nouvelle meilleure amie.

— A toi ! Heu...Zut ! Je ne connais même pas ton prénom ! Moi, c'est Mancinia !

Érina observait son interlocutrice en clignant des yeux, se rendant compte qu'elle avait dit bonsoir sans réellement avoir connaissance de la véracité de ses propos. Ces derniers s'écarquillèrent en rond et elle mit sa main devant sa bouche quelques instants, comme prise sur le fait d'une grande bêtise.

— Oh ! Tu as raison ! Je ne sais pas si c'est le soir ! C'est peut-être parce que nous sommes en pyjama avec des peluches partout et que ça rappelle les soirées entre filles !

L'Ange avait beaucoup entendu parler de ses soirées débutant aux crépuscules, rassemblant quelques femmes de bonne famille et se déroulant dans la chambre de l'une d'entre elles. Ces dernières étaient en pyjama, détendues, avec des peluches et des confiseries gourmandes pour pouvoir se nourrir tout en racontant les derniers ragots. Elle baissait doucement les yeux vers le sol, une gêne subite s'emparant d'elle.

— Je n'en ai jamais faites, mais j'en ai beaucoup entendu parler !

Mais est-ce que cela avait de l'importance ?

— Non ! Vous avez raison ! Aucune importance si on s'amuse !

Elles avaient l'air très gentilles à son encontre. Elle savait d'instinct ne rien craindre en ce lieu.

— Eh bien, Bella, enchantée ! Je suis Érina !

Érina, elle ne savait pas trop quelle nom. On lui en avait accordé un de circonstance lors de son arrivée à la Citadelle, c'est tout. Elle choisit de le taire pour ne pas paraître idiote de ne pas connaître l'originel.

— Vous venez d'où comme ça ? Je viens des ... Heu ... Je viens de la maison qui est sur les Terres du Lac Bleue !

Elle avait failli parler des Jardins de Jhēn. Chut. C'était un secret.

— Vous voulez essayer l'Argile ? Moi, je n'ai pas d'homme secret ! Enfin ... Je ne crois pas !

Bien qu'elle en rie, une ombre passait sur son visage. Il y avait bien quelques Anges qu'elle connaissait comme Raeden Liddell, Neah Katzuta ou Isiode Yüerell et ... C'était tout. Et ils étaient loin d'être les hommes de ses pensées. De toute manière, elle était mariée à une femme. Lumi lui manquait. Atrocement. Elle aurait aimé la voir.

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Post II:

Elle oublia bien vite si elle portait ou non des sous-vêtements lorsque les mains de la fille à plumes lui touchèrent le dos. C’était fort agréable ! Elle ne se souvenait pas de la dernière fois où elle s’était sentie aussi bien … Non vraiment pas. Elle avait beau se creuser la cervelle rien n’y faisait. Autocentrée sur elle-même depuis le début de sa conversation avec la chamane, Ginna n’avait même pas fait attention aux larmes de sa masseuse. Elle se rendit compte que quelque chose n’allait pas seulement lorsque le massage s’arrêta soudainement. « Déjà ?! » demanda Ginna d’une voix grinçante. « Et bien dis donc, c’était du rapide ! … Mais ? … Est-ce que c’est de l’argile ? » finit-elle en pointant du doigt le visage de la fille à plume. Ginna avait une atroce envie de rire mais en voyant le visage déconfit de sa nouvelle amie – parce qu’après avoir reçu un massage, on devient forcément amie : c’est logique ! - elle fit de son mieux pour retenir son éclat de rire. Cela déforma son visage en une grimace rigolote. « Tu veux que je dépèce la grognasse qui t’a envoyée ça dans la figure ? Vas-y montres-la moi du doigt ! ON TOUCHE PAS A MA COUPINE D’ACCORD ? » Ginna était furibonde. Ses joues rougies par la colère juraient avec sa robe rose bonbon à froufrou, mais elle n’en avait que faire : un affront venait d’être commis. Pour terminer, elle ramassa un oreiller, en retira la taie et la donna à la chamane : « Tiens, comme ça tu pourras t’essayer le visage et tes larmes … Sans parler que la morve au nez, ça fait mauvais genre ... » Ginna tourna la tête à droite et à gauche cherchant quelque chose qui pourrait remonter le moral de son amie. « Tiens ! Un chocolat chaud ! Ça va te remettre sur pied en un clin d’œil ! … De toi à moi, si j’en vois encore une qui joue avec de l’argile, je lui arrache les yeux d’accord ? Ça te ferait plaisir ? »

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Elle se sentait bizarre … Un peu étrange … Un peu moins collante ? Un peu plus grande ? Un peu plus stable ? … Peut-être un peu tout cela en même temps. C’était une sensation difficile à exprimer. Tal se sentait tellement joyeuse et tellement triste en même temps. Comme si … Comme si elle avait perdue une partie d’elle-même sans vraiment le savoir. Pourtant elle aurait dû être simplement heureuse non ? Elle avait reçu son baiser et maintenant, elle s’en rendait compte, cela fonctionnait. Sa peau s’épilait et devenait rosée. Elle grandissait. Ses doigts s’allongeaient et la substance visqueuse qui les recouvrait s’évaporait. Sur sa tête, des cheveux roses poussaient, lui donnant une longue chevelure brillante. Elle était devenue belle. Mais – parce qu’il y avait un mais – elle se sentait toute chose. Elle avait envie de pleurer. De pleurer ses autres amies Kirottu, qu’elle n’avait jamais vu mais qui n’avaient pas encore reçu leur baiser, ou qui s’étaient éteintes en essayant d’en recevoir un (cela l’avait elle-même frôlé plusieurs fois en essayant de se rapprocher des Hommes) … C’était tellement … bête.

Tal se retourna et chercha des yeux celle qui l’avait libérée un peu plus tôt. Elle avait de nouveau envie d’un câlin. Et intérieurement, elle savait que le câlin de l’Humaine lui ferait le plus grand bien. Elle en était persuadée.  Le pire dans tout ça, c’est qu’elle ne savait pas comment la jeune femme s’appelait ! « Et toi ! » s’écria Tal d’une voix qui ne lui était pas encore connue. « Comment t’appelles-tu ? Merci de m’avoir aidée ! Je m’appelle Digital Pourprée, mais tu peux m’appeler Tal si tu préfères ! Merci encore ! Dis est-ce que je peux te faire un câlin pour te remercier … et aussi parce que je crois que le maloventre m’a rendue triste ! » Des larmes perlèrent sur ses joues qui étaient encore poilues quelques minutes plus tôt. La sensation de l’eau salée en contact direct sur sa peau la firent hoqueter. C’était si … anormal. Elle s’était habituée à sa situation de Kirottu et n’espérait plus vraiment recevoir de baiser – même si elle continuait d’en demander un au cas où. Maintenant elle avait l’impression que tout avait et allait changer. Elle devait rejoindre ses sœurs ! Et découvrir ce pourquoi elle était destinée. Cette pensée lui redonna le sourire. Elle espérait que ses ailes seraient de couleur rose, comme ses cheveux, lorsqu’elle participerait au Rite du Soleil ! La prise de conscience de tout ce qui lui restait encore à savoir et à assimiler lui firent peur. Mais heureusement : son humaine était près d’elle. Cela la rassurait.

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