Il suffit de se souvenir d’allumer la lumière.

- Tu peux éteindre la lumière Théo ? J’aimerai bien dormir …

- Oui oui … Juste le temps de terminer la conclusion du devoir d’histoire.

En vérité, Théodorus avait terminé sa dissertation depuis un moment, c’est juste que depuis quelques semaines il s’était remis à faire des cauchemars et à voir des formes dans les endroits obscures comme les horreurs qu’il voyait pendant son sommeil prennaient vie pour continuer à le hanter dans la réalité. Presque tous les soirs il se réveillait d’un coup avec le regard fou et la respiration haletante, de temps en temps, ça lui arrivait de tomber de son lit, provoquant ainsi la colère de l’autre occupant de la chambre, qui du coup se réveillait à cause du bruit provoqué par la chute. Théodorus avait refusé que ces parents parlent de ses cauchemars à l’école pour le mettre dans une chambre à part ou pour trouver un colocataire plus conciliant. Il ne voulait pas être traité différemment pour ses faiblesses, c’est cette fierté qui lui valut une violente dispute avec ses parents, depuis il n’était pas rentré pour les jours de repos, préférant être seul, ce qui n’était pas non plus préférable.

- La lumière Théo !

Avec exaspération, Théodorus rangea ses affaires, pris la lampe et son attrape-rêves et se mit à genoux devant le pied de son lit et murmura une prière.

- O Harabella. Toi qui protège les rêveurs pendant leur sommeil. Je te demande encore une fois de m’épargner les cauchemars que je subis. Puisses-tu sous ta forme de chatte au pelage blanc, me guidait à travers les ténèbres d’Elzédor.

Il souffla sur la bougie et partit se coucher. Théodorus fermit les yeux et attendit que les portes de l'irréel s’ouvre à lui. Il jalousait tout ceux qui parvenait à dormir sans faire de cauchemars. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que depuis sa tendre enfance, il faisait autant de mauvais rêves ? Avait-il était un tyran durant une précédente vie ?

CRAC

Théodorus ouvrit les yeux en une demi-seconde. Il y avait quelque chose de la chambre.

CRAC

Il les referma aussitôt. Ce n’était pas l’autre dormeur, impossible que ce soit lui  car pendant le court laps de temps ou il avait ouvert les yeux, il avait reconnu son visage endormi. Non c’était autre chose, impossible que ça soit un animal, il en était sûr.

CRAAAAAC

Le plancher avait craqué juste en dessous de son lit. Théodorus chercha à tâtons la bougie et le briquet à silex que lui avait donné son père. Sa main tremblotante fit tomber le briquet par terre, il voulut le récupérer mais il ne le trouva pas.

- Mince. Allez, les monstres sous les lits ça n’existe pas. C’est juste une vieille histoire pour faire peur aux enfants et tu n’es plus un enfant.

Armé d’un livre comme bouclier, Théodorus sorti de son lit tout en prenant soin de ne pas regarder de les coins de la chambres, endroits les plus sombres et les plus effrayants pour Théo, cependant les dessous de lits sont tout aussi terrifiant. Le petit magicien se mit à genoux et à chercher à tâtons l'objet tant désiré. Il attrapa quelque chose qui n’était pas un briquet, mais plutot une chaussure. Bizarre pensa Théodorus. Mes chaussures sont toutes rangées dans l’armoire pourtant.

- AIE !

Une autre chaussure lui marchait sur la main et une vaste lumière se diffusa dans la pièce. C’était Varek, l’autre personne qui partageait la chambre avec lui.

- Mais par Suris et tous les Aetheri existant sur dans notre monde ! Quand je te demande de te taire c’est pour une bonne rai … Mes chaussures enchantées ! Tu les as retrouvés Théo !

Sautant de son lit, Varek rejoignit un Théodorus terrorisé à genoux avec les mains écrasées, l’apparition de la lumière fut si soudaine qu’il dû se protéger les yeux. Varek était un élève qui était plus avancé dans ses études, il savait donc manier plusieurs sorts, il baissa l’intensité de la lumière qu’il avait invoqué quand il vit la gêne occasionnée.

- Ca fait une semaine que je les cherche, il s’agit d’un cadeau que j’ai reçu pour mon anniversaire, seulement on m’avait prévenu qu’il était possible qu’elle s'imprègne de la magie de leur propriétaire et que au fur et à mesure, elle commence à avoir une volonté propre.

Il les ramassa et fit un geste : Un filin d’énergie bleuté apparut pour lier solidement les chaussures et il les enferma dans son armoire, pendant ce temps, Théodorus trouva enfin le briquet et le serra contre lui et allumer la bougie.

- Pourquoi tu allumes ta bougie ? J’ai mis de la lumière.

- Eh bien, si ton sort venait à se rompre, on se retrouverais dans le noir.

- Il est ou le problème ? Nous sommes que tous les deux dans la chambre, sauf si tu as peur de moi …

- Non ce n’est pas ça …

- Allez, je vais arrêter de faire l’ignorant. Varek prit une chaise et se mit devant colocataire. Bon, je sais que tu as peur du noir, jusqu’à maintenant je disais rien car je pensais que tu faisais exprès et je me rend compte maintenant que tu ne sais vraiment pas manier la lumière. Pourtant dans la catégorie des magies de manipulation, la lumière est vraiment une base.

- J’ai essayé, mais en six mois j’arrive à peine à illuminer mes doigts.

- Bon écoute, il se fait tard et demain j’ai un match important d’Alyos avec mon groupe. Après demain je te prends en charge.
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