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 Rien ne suffit à qui considère comme peu ce qui est suffisant [ ÉVENT Juillet - Mission III ]

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Lun 20 Juil 2015, 11:27


Des nuages lourds d'orage grondaient au dessus du continent, à l'image du ciel bas et grave qui depuis quelques jours déjà annonçait la catastrophe. La lumière mourante du soir avait laissé place à une quiétude songeuse, presque religieusement silencieuse, tapie dans l'ombre qui se propageait sur les terres qu'admirait la vampire en contrebas. Ses yeux étaient portés aussitôt sur les larges bâtiments qu'aucune lumière, par l'heure tardive, ne jonchait, aussitôt sur la lande lointaine, large étendue qu'on ne put dire fertile, mais qui était, en temps normal, considérablement agréable à la vue. Par delà la courbe basse d'un bois, une colline grise, triste, dont le sommet étrange et déchiqueté, indistinct et vague dans le lointain la faisait ressembler à une bouche que l'on ouvre pour y perdre sa proie. Derrière un paysage paisible, se dressait, toujours lugubre et menaçante sur le ciel du soir, la longue ligne courbe de lande, découpée par des collines sinistres. Une nébuleuse de plus en plus dense s'avoisinait, s'immisçant entre les logis de campagne, comme les bâtisses luxueuses en ville, une fois sa longue portée à son apogée. Aux yeux de la vampire, il n'était question que d'une obscurité dissimulée, présageant des vieux et vils soupçons de torpeur, péril et rupture. Et par moments, lorsque la voûte céleste ( par de larges éclairs lumineux ) se tordait de rage et angoisse, on aperçut plus distinctement le visage criblé d'inquiètude de la petite maîtresse à sa fenêtre. Tournant dos au mari qui n'avait de peine à trouver une occupation à ses oreilles par les temps qui courent, elle le vit siroter un énième verre de son préféré breuvage. Ses douces phalanges collées contre le verre transparent et glacial sur lequel perlaient milles gouttelettes d'une claire tempête, Lucrezia songeait au mal qui se profanait plus loin.

Une petite main vint frapper au bois ciré de la porte. « J'entre ma dame » Et un jeune homme de grande taille, le corps taillé dans de la pierre aussi translucide que la sienne, se laissa glisser dans la pièce. « Je prends congé pour la soirée. Avez-vous encore besoin de mes services ? » , « Non, à ton aise. Tu peux disposer, Luke » Sans même lui adresser de sourire. On la trouvait obnubilée par le courant de ses propres pensées, ainsi que le spectacle qui dehors semblait funeste et des plus désagréables. La porte se referma dans un petit cliquetis qui était, dans la succession incessante de tonnerres assourdissants, difficile de remarquer. Elle compta. Un, deux, trois, quatre, entre l'éclair et son tonnerre qui s'ensuivait. Elle réitéra ce geste, tout au long de son pénible discours. Elle parla, pour la première fois en quelques minutes, désireuse d'une sorte de confident, de dresser quelques aveux, bien qu'elle ne voulut importuner l'homme à son temps de repos. « Je suis heureuse que les fondations de Mégido soit un tel atout pour la ville, et qu'elles assurent, bien qu'on n'ait été excessivement exposés au danger, la sécurité des habitants. Au mépris de certaines villes, malgré moi, je suis soulagée que celle-ci n'ait pas eu à subir le même sort, ou être victime de ces horribles secousses » Sa voix portait très peu, mais dans l'intimité qui les entourait c'était bien suffisant pour qu'elle ait pu se faire entendre. Tout était de sa grâce, et par ses mains il privait, une fois de plus, sa population du désastre et de la calomnie. Ils les avaient essuyées, au lieu de placidement les subir.

Faisant demi-tour, elle vint trouver de ses yeux les larges paumes de l'orisha. Trois, quatre, cinq, six, le nombre s'étant fait plus conséquent. « Je sais bien qu'il n'y a pas lieu de s'en faire, mais les folles rumeurs ( qui courent à l'intérieur comme à l'extérieure de ces murs ) le sont de façon alarmante. Tu en as sûrement eu vent dans quelque rapport. Qu'il soit question des torrents déchaînés sur les côtes de ce continent, ou des monstres marins qui dévastent tout navire qui dans les eaux ose s'aventurer.. L'on peut aussi de ces 'Masques d'Or' dont la cruauté n'est plus à faire et qui sèment, à outrance, discorde et trépas dans le coeur des pauvres gens.. Sans parler de cette nouvelle terre qu'on dit avoir émergée.. » Sa frimousse baissée, elle hésita quelque secondes, avant de sourire. « Pardonne moi. Je ne relate que les évidences, et cet échange n'est pas forcément de ceux que tu aimes entendre à cette heure. Disons que l'impression partagée du peuple ( que quelques chose de monstrueux les domine ) n'est juste pas anodine. Je ne te demande pas de m'éclairer. Simplement.. » Le tonnerre résonna de nouveau. Cinq, six, sept. La tempête s'éloignait, s'amenuisait dans l'encrier noir profond de cette nuit qu'on désirât interminable. « Quel rôle comptes-tu jouer dans cette curieuse comédie ? » Car c'était d'un comique plus que sarcastique la tournure que prenaient les événements et l'on parlait plus en termes d'intentions, d'une volonté propre au colosse, plutôt qu'une voulue, imposée, ou insufflée. Elle lui demande alors si quelque projet il nourrissait, et si tel est le cas, dans une évidence successive à sa logique, de la mettre dans la confidence. Mais même en l'absence de cette dernière, de lui permettre d'être à ses côtés, ses plus beaux instants.

S'étant assise aux côtés du géant, dans sa tenue légère mais à travers laquelle les frissons n'accouraient guère, elle avoua. « Toutefois, je dois dire qu'autre chose me taraude l'esprit. Il y a cet 'ami d'enfance' avec qui j'ai gardé un certain contact. Hormis quelques rares entrevues, nos échanges se font généralement par lettre, et dernièrement les siennes se faisaient clairsemées, et de plus en plus succinctes. Je n'en ai que faire en soit, là n'est pas le problème, mais je crains que dans la dernière missive reçue, il y ait certains éléments.. douteux ? Inquiétants ? » Elle chercha quelques secondes, voulant retrouver ses mots, sa tête elle toujours penchée à l'intention d'un peu de contact avec son aimé. « Il est du genre à se faire discret, et à parcourir les landes dans la recherche constante de ses petits produits. Il m'a fait part de l'existence de statues qu'il disait 'des créatures du diable' par leur puissance et leur cruauté, disant qu'elles ne cherchaient qu'à assouvir la mort. S'il ne s'agissait que de cela, cela passe encore, étant donné que quelques ragots courraient déjà là dessus, mais il dit, dernièrement, les avoir vu se déchaîner. Il n'a, cependant, guère mentionné les lieux, mais sa description de 'haïssables oreilles pointues, égoïstes à souhait, n'ayant en vue que leurs propres ambitions' est plutôt claire.. J'ignore si l'on peut se fier à lui, mais j'avoue que ses paroles me sont restées en tête » Et elle jugea avoir déjà bien trop discuté de ses intérêts et, ou soucis personnels, au pauvre homme qui avait déjà tant de sujets sérieux à traiter des heures durant.

S'étant approchée dangereusement du titan reposant là, elle saisit le verre vide, le délogeant de la paume massive dans laquelle il sciait, et embrassa celui le dégustant, pour se repaître de son baiser, de sa bouche embrasée. Le tout, en dépit de cet arrière goût aigri, provoqué par la boisson. Sa poitrine à la hauteur de sa tête, légèrement galbée, tandis que son dos, dans une courbe uniforme l'aida à remplir de nouveau le récipient, généreusement, elle l'embrassa de nouveau. Ses deux bras ayant englouti son cou, dans une proximité insinuant tout ce qu'il y avait besoin à savoir, il pouvait dessiner des yeux les lignes de sa nuque, dont la crinière élevée en un chignon ne laissait échapper que quelques mèches rebelles effleurant cette dernière. Le creux de son dos, exposé à son regard avide, était tout aussi aisément perceptible, la courbe de ses reins et hanches ainsi que la générosité de sa poitrine et postérieur qu'elle logeait presque au niveau de ses genoux. Baisant son cou hâlé, aimé du soleil, elle en huma les senteurs, effleurant sa crinière argentée derrière une oreille innocente, avant de déposer sa tête contre ses épaules démesurément grandes pour son corps réduit en chair. Ils pouvaient se perdre à ce contact parfaitement désirable, plutôt qu'elle ne l'ennuie avec des histoires à rallonge qu'elle n'avait cesse de conter, en permanence.

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Lun 20 Juil 2015, 12:34


Cocoon, allongé dans le divan, tenait un vélin d'une main, et un verre de whisky dans l'autre. Il lisait un rapport des plus ennuyants, sur les changements de Mégido depuis le début des tremblements. En soit, la ville résistait bien. Des tsunamis furent constatés ça et là sur les côtes, mais rien d'alarmant pour lui et sa cité. Le Roi qu'il était ne s'en faisait pas, et ça se voyait assez.
Un type frappa à la porte et se glissa dans le salon où ils se trouvaient, pour parler à Lucrezia. Cocoon ne lui adressa pas plus de regard que sa femme, et le type repartit « Tu t'es pris un majordome ? Je pouvais te prêter Jupiter si besoin. Je ne suis pas jaloux, et je pense très franchement qu'il aurait préféré s'occuper d'une femme et non d'un homme. » Sans décrocher son regard de ses papiers, il en attrapa un autre, continuant silencieusement de lire. Des morceaux de textes étaient écrits en Arshala, pour plus de discrétion quant aux informations circulant entre ses murs. La belle vampire argumenta ce qu'il était en train de lire. Effectivement, Mégido tenait, et c'était tout à son honneur. Le Roi ne lui répondit pas en premier lieu, la laissant énoncer les affirmations dont il avait également connaissance. Doucement elle se rapprocha de lui, continuant de parler de plusieurs choses. Certaines la mettaient mal à l'aise, et d'autres l'inquiétaient. Elle parla pendant plusieurs minutes, et il en profita pour se départir du parchemin, entendant au lointain les orages claquer.

Cocoon réfléchissait à plusieurs choses, notamment ce qu'elle disait et les informations qu'elle livrait. La femme prit son silence comme quelque chose d'ennuyeux, alors que pas vraiment. Sentant ses mains sur lui, à des endroits stratégiques, il leva la tête pour la voir tout près, pouvant effleurer son cou de sa bouche charnue « Tu as l'art de détourner mon attention... » Son verre retiré de ses mains grâce à la belle, il posa ses dernières sur ses hanches, appréciant le contact doux de sa petite tenue d'intérieur, réservée aux moments les plus intimes. Elle se réfugia dans son cou, lui laissant le champs libre sur sa chute de rein haut perché, qu'il caressa d'une main, n'ayant pas besoin des deux pour faire la totalité de sa surface. Il mordilla son oreille, soufflant dans sa nuque avant de dire « Ton dos n'a pas changé... » Son corps n'avait pas changé. Le vampire avait toujours eu la taille fine et dorénavant, elle l'avait marquée à cause de ses hanches plus larges. Attrapant un de ses poignets, il la força à se redresser légèrement, s'appuyant sur lui, pour l'embrasser. Il glissa alors sa petite main, fine et blanche, le long de son torse, l'incitant à descendre le plus bas possible, touchant le point des désirs. L'homme défit la ceinture de son pantalon, l'aidant en lui donnant de l'espace, pour y glisser la fraîcheur de son toucher. Lâchant un râle de bien-être il, embrassa le coin de sa bouche, remontant sur la joue, pour venir dans son cou. Sa grande main brune, massive, glissa lentement sur le buste galbé de sa femme, venant s'échouer volontairement sous sa lingerie, lui rendant la pareille en terme de plaisir.

Elle avait totalement réussi à détourner son attention, c'était rien de le dire.

Lavé, habillé, et à nouveau assit sur le divan, Cocoon revint sur les paroles de sa jolie femme « Les rumeurs qui courent sont un mauvais présage. Il n'y a pas de fumée sans feu, et si des gens sont appelés, sont nommés tels que 'les Masques d'Or', c'est qu'il y a une raison. Mégido ne les a pas croisé, mais ça ne saurait clairement tarder. Je ne sais pas d'où ils viennent, ni même d'où ces maux peuvent partir. Très certainement des Dieux, encore une fois. » Tout ne venait pas toujours d'eux, mais c'était difficile de le comprendre pour quelqu'un comme lui, haineux de la religion « J'ai envie d'aller voir moi-même ailleurs. De me rendre compte de la pauvreté que le monde subit actuellement. Que ce soit les torrents emportant les villages à l'est, comme ces fameux Masques détruisant tout sur leur passage. J'ai l'impression qu'en allant voir de moi-même, avant que tout cela n'arrive, sera pour moi une façon de prémunir ma ville. Je connaitrais mes ennemis. Je n'ai pas envie que mon peuple subisse la même névralgie que la folie des Ridere. » Il se gratta a nuque, éparpillant les parchemins des innombrables rapports devant lui, sur la table basse « Je jouerai mon rôle, comme à chaque fois, et malgré toute la lassitude qui m'incombe. Les gens comptent sur moi, je vais être leur repaire, et me montrer disponible et vaillant sera, pour eux, un modèle à suivre. » Il fronça les sourcils, soucieux « Mais aucun de mes espions ne m'ont rapporté de fait si précis sur ces statues dont tu parles. Ils ont effectivement vu des géants de pierre pousser un peu partout, mais rien d'autre. Ainsi, les Alfars en aurait pris le contrôle ? Hum... » Il fouilla pour chercher un vélin en particulier. En l'attrapant, il se coupa au tranchant du papier « Tain... Quelle c*nn*rie ce truc. » Il porta son doigt à sa bouche, avant d'y appuyer dessus, laissant le parchemin sur la table « Elles se seraient alors réveillées ? Machines de guerres à la solde des Alfars, ça ne sent pas bon... Si ils les ont toutes activé, du moins celle dont je connais l'emplacement, il y aurait Drosera, quelque part sur la plage de sable de l'autre continent, le Désert, la Citadelle Blanche, et peut être ailleurs dont je n'ai pas souvenir de suite. Mais aucune ici, c'est étrange... » Du moins, peut être y en avait-il mais ils ne les avaient pas activé. Il soupira, se levant de son siège. Regardant sa femme, il la vit brosser ses longs cheveux. Se rapprochant d'elle, il en toucha les boucles immuables, la regardant dans le miroir de sa coiffeuse, assise sur le banc de celle-ci. Il avait envie, à nouveau, de mettre la main dans sa tignasse, de la décoiffer, de la renverser sur cette table qui paraissait si fragile pour faire plus que de simples préliminaires comme tout à l'heure... Et puis il ricana, glissant sa main sur son cou « Tu as vraiment l'art de détourner mon attention... »

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Lun 20 Juil 2015, 16:17


« Disons qu'il peut être de très bon conseil dû à son esprit vif et à une attitude vaillante dont il sait faire preuve, en plus de son assiduité qu'il n'a eu cesse de me prouver » Elle repensa vaguement aux circonstances houleuses dans lesquelles s'était produite telle rencontre, et elle ne put qu'arborer un sourire désolé vu tout ce à quoi elle l'avait exposé. Il parvenait néanmoins à afficher constamment un sang-froid presque maladif, tandis qu'un sourire il réservait toujours à sa maîtresse. Il savait trier ses émotions, et ne faire part que l'utile et l'inévitable à la jeune femme, tout en exhibant une fidélité à toute épreuve dont finalement il était orgueilleux lui-même. Ayant presque déserté son ancien statut pour se mettre à son service, la chose n'était pas si étrange et singulière que l'on puisse dire. « Quant à Jupiter, certes la vue d'une femme devrait lui être plus accommodante, peut-être de par la douceur, mais je n'ai aucunement l'impression qu'il m'apprécie. Cela dit, le sentiment est partagé. Je sens quelque.. malice en lui, du moins des bribes de cette dernière, depuis notre première rencontre. Et il n'a jamais vu ma présence d'un très bon œil, je me trompe ? Je n'ai rien contre lui cela dit. Il te sert on ne peut mieux » Peut-être n'étaient-ce que des machinations de son esprit, des réminiscences d'un passé qui se mêle au torrent du présent pour y déchiffrer ce qu'elle croit être réel. Mais elle avait, de ce fait, jamais senti dans sa teneur, sa droiture, quelque signe qui soit qui puisse témoigner à l'inverse de cet inconfort qu'avec le temps n'avait fait qu'aller crescendo. Mais comme elle l'avait dit, tant qu'il se montrerait le fière serviteur de son mari, elle n'en avait que faire.

« Et toi tu serais alors fautif de constamment attirer la mienne.. » Car ses yeux, sur lui se voyaient constamment posés. Si autrefois elle eut teint cette attirance d'un noir profond ( le leur agissant en l'apparat d'une toile dont il ne fallait pas effriter les couches de peur qu'on ne découvre ce qui se cachait dans l'intimité du rapport ) elle peignait à ce jour d'un bariolé du grain le plus réjouissant. L'interdit, le laid achèvement d'une passion inavouable. Plus rien ne subsistait de ces temps sombres, de ces années de souffrance mutuelle dans laquelle le brin d'espoir brillant avait su triompher des ténèbres. Plongés dans ces derniers, dans la pénombre de la chambre qu'illuminait toutefois le radieux astre au dehors, ils se laissaient aller à leurs envies. Sachant comment la faire faiblir et comment la faire s'adonner à cet abandon, cette faiblesse permise, il domptait ses hanches de ses doigts, de ses paumes. Il avait la main mise sur elle, toute entière, et ce n'était pas de trop que de la dévorer ainsi. D'abord ce furent ses lèvres qu'il déroba, qu'il approcha de son propre chef, avant de la rediriger ( à travers la balafre qui coupait son torse et qu'elle détaillait souvent des yeux ) vers l'objet du plaisir. D'un sensuel réciproque, ils échangeaient la passion de leurs échanges. Ils s'observaient de près, se connaissaient au mieux. Elle l'incitait, autant qu'il lui procurait de telles pensées.

~

« L'absence de manifestation de leur part donne naissance à de folles suppositions. Il ne nous est pas permis de les écarter » rétorqua-t-elle quant à ses paroles, d'un air ferme, agréé. Elle était une femme pratique, dont les premiers soucis ne se voyaient pas tournés vers les éternels qui trônaient au dessus des pauvres hommes qu'ils étaient comme du simple bétail, mais plutôt tournés vers une population décadente, et dont la déchéance était à ses yeux bien trop avancée pour être éradiquée. Des peuples, tels que le sien, n'oeuvraient aucunement à la bonne portée du monde, et elle n'eut pas voulu prétendre à ce genre de projets insensés. Elle n'était juste, à l'effigie des convictions de son mari, que peu portée vers la religion, ayant plutôt du mépris pour ceux qui restaient spectateurs, tandis qu'ils détenaient la puissance de faire la balance chavirer. « Tu es un homme de terrain après tout. Il ne faut pas te demander de rester cloîtré dans ton palais en attendant que ça se passe, noyé dans de la paperasse. » Ses yeux, tournés vers son bureau, attestaient de la véracité de cette affirmation. Déjà en tant qu'Eshu, elle avait eu l'intime conviction qu'il était débordé par ce genre de tâches de bureau. « Tu es sage, donc si tu juges cela nécessaire, c'est bien que tel es le cas. Il faut bien trouver comment éviter la tragédie » On n'est jamais mieux servi que par soi-même, l'on avait l'habitude de dire. Elle citait des évidences, mais ne montrait en fait que la confiance aveugle dont elle détenait à son égard.

Quant ils en vinrent à mentionner l'elfe qui lui avait fait parvenir tel courrier, elle ne put qu'affirmer du peu d'éléments qu'elle détenait, du moment qu'ils lui se montreraient utiles « J'insiste sur le fait que j'ignore tout de l'exactitude des informations qu'il m'a livrées, mais je puis dire qu'on n'y trouverait aucun réel mensonge. D'autant plus qu'étant un elfe, il ne prendrait qu'autant plus de plaisir à exécrer ceux qu'ils ne considèrent plus comme des paires. Il a dû y assister de ses propres yeux, voire côtoyer quelqu'un qui en fut victime. Quoiqu'il en soit, je crois qu'une précision s'exige, même si elle est évidente : aux mains des Alfars, elles ne servent qu'à détruire les étrangers. Sa lettre m'a beaucoup rappelé les événements qui se sont produits à Drosera, cette sorte de haine ethnique » Son visage avait perdu une once de sa lueur, pendant qu'elle songeait à la véritable boucherie qui s'y était produite, et à laquelle elle ne put pas dire ne pas avoir participé. Bien qu'elle dut, par dessus tout, protéger sa fille de tous ceux à lui vouloir du mal, il reste qu'elle brandit son épée à leur envers. Elle ne le regrettait aucunement, tout le contraire. Ignorant tout du pourquoi, et encore moins du comment, elle ne pouvait que se dire que s'ils s'avéraient réellement coupables, c'était dommage qu'elle ne se soit pas plus déchaînée. Morgana était cependant au centre de ses pensées. C'était inévitable. Lorsque son regard perçant croisa celui de l'orisha à travers le reflet du miroir étincelant, elle se détourna complètement de ses souvenirs. Son touché était divin. « Que tu ne regardes que moi serait bien une de mes convoitises » Et l'on comprenait bien qu'elle ne parlait pas en terme de femmes, mais bien qu'il ne soit qu'à elle, et que jamais elle ne dut le voir s'absenter. La dépendance c'était indubitablement accrue, le temps de ce changement.

~

« Luk..crezia !! » L'homme accourait dans leur direction, de conséquentes cernes sévissant sous ses orbes d'un vert pâle, ses larges mains pleines des lacérations que lui causaient les divers mélanges qu'il concoctait. Lucrezia eut un air blasé en le sachant présent, et il n'y fut pas complètement indifférent. « Pas besoin de te montrer si peu enjouée que je sois là pour te.. » Il marqua une pause de quelques brefs instants, détaillant du regard celui qui se trouvait à ses côtés, et qu'il était certain de correspondre à la maigre description qu'elle en avait fait. La vampire tenant fermement l'un des bras du colosse, il n'était qu'impossible de ne pas comprendre leur union profonde. Ne voulant pas paraître grossier, entre d'autres désagréments occupant son esprit, il continua. « ..vous accueillir » , « Tu sais bien que tu seras plus une gêne qu'un réel soutien. Tu en es conscient ? » , « Ça va, je sais que je ne suis pas fait pour le combat. Mais sans moi, tu n'aurais pas eu accès à ces informations » , « Et tu essaies de me dire que je dois t'être redevable ? » , « Mais pas du tout ! Juste que.. pas besoin d'être si froide » Elle lui montra un regard désapprobateur, doublé d'un sourire un peu narquois « Bon.. pas plus que d'habitude quoi » Il reprit néanmoins, suite à cela, une expression plus digne de leur sérieux. « Elle se trouve légèrement en contrebas, à quelques mètres par la gauche. Vous ne sauriez la rater. Elle est géante, et n'attaque comme je l'ai dit dans ma lettre que les étrangers » , « Cela ne servirait à rien de tuer son propre peuple alors qu'ils essaient sûrement de jauger leur puissance » , « Ils ne s'en prennent qu'à de pauvres voyageurs, et même après avoir fait le tour des environs, je n'ai trouvé aucun alfar à qui soutirer quoique ce soit. Je suppose que s'ils sont là, c'est juste pour observer » Mais voilà qu'à peine son discours achevé, la belle femme n'en avait plus que pour son dieux, et non pour l'ami d'enfance qui s'était proclamé ainsi. « Et sur ce.. la vermine va vous laisser. Je retourne à mes occupations premières » Et d'une révérence, il prit effectivement la route, peut-être soucieux de les déranger, et pas franchement enthousiaste de se trouver en leur présence.

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Lun 20 Juil 2015, 19:14


Lucrezia parla de Drosera et des Alfars. Cocoon préféra se taire à se sujet, n'y ayant pas prit par personnellement, et n'étant pas là pour constater aucun des faits « Je ne sais pas. Ils sont comme les vampires et les sorciers : à craindre. » De tout temps il y eut des peuples qui engendrèrent la colère de certains monarques. Dans ces peuples, les mêmes revenaient souvent sur le devant de la scène. Ceux à qui l'ont prêtait une aura maléfique, malfaisante, médisante. Les vampires étaient connu pour être les prédateurs apex de l'humanité ; les sorciers pour être des leurres, se fondant dans la foule pour mieux exécuter leurs noirs dessins ; les démons pour se repaitre des péchés des autres, tout en soumettant le plus faible par des pactes ; et les Alfars, spécialiste dans l'art d'écraser quiconque, y compris ses semblables, pour accéder a la connaissance et au pouvoir absolue. Il fallait se méfier de tout le monde, mais surtout des plus vicieux. Cocoon avait eu son lot par rapport aux sorciers, connaissant leurs manigances. Il doutait que Yulenka soit directement impliquée là-dedans, gentille et bienveillante comme elle était. Lord faisait une cible de choix mais à quoi bon défoncer sa propre prison, malgré le fait qu'il n'ait pas beaucoup de morale -comme tous les sorciers-, et les démons. Les démons étaient trop idiots pour faire ça. Sans les sous-estimer, ils préféraient des conflits bien ouverts, à la vue de tous, que de petits pièges dans le dos des autres. Et Cocoon oubliait très certainement des ennemis notables, auxquels il ne pensait pas, dans l'immédiat, mais qui étaient bien pire et vils que tous les derniers chefs cités, réunis.
« Comme je te l'ai dis, je serai mieux aguerri si je m'y déplace. » Il frotta ses mains l'une contre elle, réfléchissant en silence « Ton elfe nous a été assez utile. Si je savais que ces monstres avaient agis dans ce sens avant tout, je me serai fait un plaisir de déloger leur statues de ces socles, pour les détruire de mes mains. J'espère qu'aucune n'atteindra Mégido. » Il se leva, se préparant pour partir, pour se mettre en route « Allons le rejoindre. Il sera peut être plus à même de nous indiquer comment s'en défaire. »

Finrir les attendait de pied ferme aux abords de Drosera, capitale des Alfars. L'engouement quand à revoir son amie, fut bien plus lisible sur ses traits que sur ceux de la vampire. Elle se fit impartiale avec lui, et l'Orisha ne pipa mot, restant neutre dans leurs échanges. Ce qu'il en nota ne le regardait finalement pas. Elle avait le droit d'envoyer paitre qui elle voulait après tout « Merci. » Bien que la politesse ne soit pas forcément de mise entre eux, Cocoon ne le connaissait pas et la courtoisie ne l'avait jamais rendu aveugle. Finrir repartit plus loin, les laissant ensemble. L'homme baissa la tête, voyant sa femme obnubilée par son être. Il sourit, ricanant de cette attitude attrapant son visage pour l'embrasser. Il passait sa vie à l'embrasser. Ses lèvres étaient le plus doux des poisons, et il adorait y goûter à chaque fois, se repaitre de tout ces arômes « Tu es mignonne. » Ce qui était foncièrement vrai. Passant sa main dans ses cheveux, l'attrapant par la taille, il lui parla de la situation actuelle et non d'eux « Qu'en penses-tu ? Finrir est formel, ces statues sont mortelles... J'aurai préféré savoir dans quel but les Alfars se sont appropriés ces engins. Ils comptent s'asseoir sur le monde ? Dominer, contrôler, et assouvir leur plaisir de vengeance et de crimes ? » Qui savait réellement... ?

Les deux partirent alors dans la forêt, en direction de la statues de pierre. Très vite ils essuyèrent un rayon qui arriva dans leur direction, s'écrasant sur le sol. Esquivant l'orbe de lumière, l'Orisha regarda immédiatement Lucrezia « Je pense que ça va être plus compliqué que prévu... Essayons de nous rapprocher ! » Ce qu'ils firent. Zigzaguant entre les arbres, ils tentèrent de se mettre à l'abris. Des explosions brûlèrent la peau des bras non couvert de l'Orisha, alors qu'il continuait de progresser. Et puis, sortant de la forêt pour voir un bosquet d'arbres noirs, il constata combien la statue était gigantesque. Des fragments volaient autour d'elle, entourant son corps d'un anneau qui se mouvait lentement. Ses yeux projeter des orbes mortelles. La pierre qui constituait le géant avait l'air vieille, et ruinée par le temps. De même, des gravures se distinguaient de part et d'autres de son pied central. Elle volait à moitié, protégeant la grande cité qui se trouvait derrière. Courant dans une direction, en faisant le tour, Cocoon remarqua que les orbes atterrissaient à son ancienne position « Elles ne sont pas dirigées ! Si nous bougeons, il n'aura aucune chance de nous toucher. Tu penses que cette pierre est solide ? » L'Orishala attrapa un arbre, le déracinant. Vieil arbre mort de plusieurs années, il le lança de toutes ses forces sur la statue. Le tronc atterrit sur elle, s'éclatant en bois mort de toutes parts. La statue pivota alors pour cibler l'Orisha « Ah ! Elle ne peut pas incliner la tête ! » Fonçant sur Lucrezia, il l'attrapa au vol, courant le plus vite possible, avançant vers la statue. Evitant les orbes qui venaient dans sa direction, il se mit aux pieds du géant de pierre, et vit son incapacité à incliner la tête pour les cibler « Elle a un champ d'action où elle ne peut nous atteindre. Si on arrive à trouver un mécanisme dans le socle, peut être que l'on réussira à la désactiver. »

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Dim 26 Juil 2015, 01:20


Elle se frotta, tel un félin emprunt d'affection, contre ses larges paumes, appréciant des lèvres chaudes, une fragrance sucrée bien qu'aigre d'alcool. Une voix rauque, aux accents les plus graves, toutefois promus d'une douceur inouïe, lui parlaient sur un ton d'un semblable velouté. Dans la cage dorée de ses bras, les siens l'entouraient, ses mains se partageant respectivement le domaine : l'une s'agrippait fermement à l'abri qui recouvrait ses omoplates, l'autre dessinait des muscles proéminents au niveau de ses bras. Lucrezia l'écoutait attentivement, cette voix comme venue d'outre tombe, d'un paradis qui s'y cacherait et qui lui ferait violence de le rejoindre. Tout près de son oreille, caverneuse. Elle se surprit à sourire, déconnectée d'un monde, du reste dont ils ne faisaient guère partie. Elle voulut rougir à ses paroles, comblée.

Elle écouta religieusement, sans faillir, avec grand sérieux. Dans son esprit, fusaient maintes théories, d'aucunes invraisemblables, d'autres contradictoires entre elles. Considérant de près les faits récents, ainsi qu'un dogme ethnique que les elfes noirs semblaient partager ( du moins ceux qui de lui en furent dignes ), elle chercha à comprendre, tout comme le fit l'orisha, les tenants et les aboutissants d'un tel projet. Le front posé contre son torse, elle cligna des yeux, quelques fois, perplexe. Ils s'engageaient sur une pente raide, où, seule, la destruction rencontrait l'oeil. « J'ai peine à croire qu'ils puissent ne surgir que maintenant.. Mais le danger est réel. Je partage ton avis » Procédant par étapes, elle crut pouvoir s'approcher d'une plus limpide clairvoyance, voire simplement de s'exprimer sans perdre de vue l'objet de son discours. « En ce qui concerne les convoitises alfars, peut-être n'avons nous point idée de ce qu'ils préparent. Nous pouvons supposer sans mal que des ambitions les poussent aux actes les plus barbares, tels que ces chasses aveugles, et à celui la gloire d'en avoir annihilé le plus grand nombre. Faut croire que leur élitisme et cette haine raciale dépasse de loin toutes les espérances mortelles. Pourquoi avoir besoin d'une telle puissance de frappe si ce n'est pour attaquer autrui ? Que détiennent-ils qui valut la peine d'être si protégé ? Ont-ils poussé jusque là leur vice et leur poursuite de puissance ? Leurs noirs desseins sont-ils plus grands encore qu'on ne le pense, cachés dans les mécanismes de ces.. » Elle craignait elle-même les paroles qu'elle débitait, mais le nombre considérablement faible de statues ( connu de tous du moins ), présageait que par l'union de certaines forces les anéantir ne serait pas chose aisée, mais frôlerait de loin l'impossible. Les paroles de Finrir laissaient à envisager le pire, bien qu'aucune confrontation n'ait encore eu lieu avec le réel colosse dont ils discutaient si fébrilement. Et chemin faisant, vers l'emplacement de la terrible construction, la vampire songeait toujours..

L'heure n'était pourtant pas à ces foutaises, la statue n'ayant perdu un instant pour achever les préliminaires, et passer instantanément au plat de consistance, une fois les deux silhouettes dans son champ de vision. Un rayon de ses yeux s'était échappé, et anéantit sur bien des mètres la végétation abondante, peu luxuriante qui dominait les lieux à cette heure. Esquivé, il s'échoua dans les flancs de la terre, Lucrezia ayant fait de même à quelques lieues sur la droite. Dépourvue d'une quelconque émotion, sans doute, ne se ménageait-elle pas, et il ne leur fut nullement impossible de prendre conscience du potentiel qu'elle renfermait, monstrueux comme l'autre leur avait laissé à penser. Dressée, menant un éternel combat, seul le mot 'exterminer' aurait pu lui être familier, n'agissant que par des instructives consignées. Elle obéissait, aveuglément. Une taille colossale surplombée d'une large carapace de pierre, des yeux flamboyants d'une lumière malsaine, une mobilité réduite mais guère inexistante. Acquiesçant aux consignes qu'on lui avait vociférées, elle avait imité la marche prudente de l'orisha, bien que quelques arbres se dressèrent sur son chemin, s'échouèrent derrière ses pas de vent, agiles, légers. De justesse, la belle femme passa outre la forêt d'hêtres et charmes, manquant quelques fois de se voir écrasée par leur taille bien supérieure et leurs feuillages qu'elle vit pleuvoir sur elle dans un air mélodieux de détresse et affliction.

Une fois suffisamment proche de la cause de cet aria de complainte et dévastation, elle comprit ce que la statue avait de plus redoutable, et menaçant. Ses orbes n'étaient pas le premier de leurs soucis, car si sa cuirasse ils ne parvenaient à percer, très peu de chances demeuraient pour qu'ils puissent ne serait-ce qu'entraver ses mouvements. « Malgré le craquelé, je.. » Elle vit le bois s'écraser contre l'armure, coquillage de pierre, et pester des milliers d'échardes excessivement grandes, une raisonnable s'étant plantée sur la paume de la vampire. « Rien ne vaut la pratique pour en avoir le coeur net. Ce sera plus dur que prévu de 'simplement' la transpercer » Ils arrivaient à court d'options, et si jusque là pour esquiver les orbes il leur avait suffit de leurs déplacements ingénieux, précis et on ne peut plus rapides, cela ne s'avérerait aucunement une carte maîtresse en ce qui s'agissait de mettre à mal le corps titanesque.

Ils n'avaient que très peu de temps pour réfléchir, et ce, en un perpétuel enchaînement, des mouvements qui se succédaient à bride abattue. Se faisant emporter dans la direction de l'énorme stature, elle constata avec surprise, mais guère d'étonnement que l'observation de l'orisha était on ne peut plus réelle, et qu'ils pouvaient, effectivement, et en bonne conscience, profiter de cette incapacité phénoménale, au pied du géant de pierre. « Il faudrait peut-être aussi s'assurer qu'elle ne peut se courber.. On n'est pas à l'abris de toute éventualité, même si je pense que nous serions en mesure de l'éviter si elle essaie de nous atteindre. Crois-tu que ses orbes puissent lui infliger quoique ce soit ? » Elle doutait fortement de cette maigre hypothèse, car il serait bien trop aisé qu'elle eut un jour une faiblesse de cette ampleur, quoique ardu parallèlement car il fallait déjà être en mesure de les renvoyer.

Incapable de viser les vermines qu'elle cherchait à écraser, et qui semblerait-il par son agacement s'opposaient à sa volonté beaucoup plus qu'aucun autre ne l'eut pu, elle continua de viser le sol, dans l'espoir de les toucher. La seule chose effroyable dans ces dernières, n'était pas uniquement leur longue portée, ni même les dégâts qu'elles infligeaient.. C'était aussi la conséquente onde de choc souvent caractérisée par un vent puissant, disparate, s'échappant en toutes directions confondues, et selon l'ampleur, capable de tout emporter sur son passage. Non seulement, il restait sur le sol des marques des brûlures qu'infligeait ce rayon, mais sur une surface plus ou moins large, on venait aussi à perdre toute trace de vie, celle-ci arrachée de force aux sols riches. Quelques fois, ses pieds servaient aussi à envoyer valdinguer quelque rocher sur le chemin, allant s'écraser toujours plus en profondeur dans la forêt environnante. Des voix, suivies de cris déchirants, se faisaient parfois entendre à proximité, sans qu'ils puissent poser leurs yeux sur les pauvres âmes qui le chemin de cette machine destructrice avaient croisé. D'autres, une maigre étendue forestière se voyait valser dans les airs, exprès, propulsée dans des directions antagoniques, celle aux pieds de la statue incluse. N'ayant sans doute aucun sentiment de douleur, et la surface rocheuse n'étant pas aussi faible comme pour se briser à son contact, elle n'avait pas à craindre les troncs boisés qui se lançaient à ses pieds.

Par toutes ces tentatives échouées, un écran de fumée poussiéreux s'était levé, et le colosse y voyait moins encore, tandis que pour les fripouilles à ses pieds, il leur était plus facile de se dissimuler. « Mais de quel genre de mécanisme pourrait-il bien s'agir ? Si elles étaient jusqu'alors éteintes, c'est bien car elles disposent d'un agencement ou dispositif qui permet à un homme de les mettre soit hors d'usage, soit de leur redonner vie. Les alfars seraient-ils les seuls à pouvoir s'y prendre ? Car ils savaient comment faire au préalable ? Ou serait-ce à cause de leur engeance ? » Elle posait énormément de questions, mais ces dernières n'avaient pour but que de guider la réflexion du titan si celle-ci s'en vit perdue à un moment ou à un autre,  ou ne serais-ce qu'à exposer tous les mystères qu'ils vinrent à croiser. Non seulement quant à l'existence de la statue, et encore moins ses origines, mais le pourquoi que ce peuple ait pu s'en servir à leurs propres fins, définitivement obscures. Ayant arraché un pan de sa robe pour lier  sa paume du tissu blanchâtre, espérant réfréner l'hémorragie, elle se tenait près de Cocoon, sachant que la statue continuait cependant de se déplacer. Elle n'essayait toutefois aucunement de fuir ou de les amener loin de sa cité, en étant décidément la gardienne. « En ce cas, il serait question d'un  pouvoir que détiendraient les plus grands » Car il n'y avait pas moyen qu'ils partagent quoique ce soit avec la plèbe de toute manière. De cela, tout être ayant côtoyé les alfars de près ou de loin, se serait aperçu. « Déjà, il faut examiner ces inscriptions. Souvent elles comportent des messages quant à l'utilisation de ce qu'elles ornent, notamment quand il s'agit d'un.. objet aussi périlleux » Mais sur du vent étaient venues se baser réellement ses théories.

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Lun 03 Aoû 2015, 10:32


Une fois au pied de la statue, le couple faisait attention d'y rester bel et bien collé, pour ne surtout pas se prendre différents orbes meurtriers. Il suffisait seulement d'un ou deux rayon, et s'en était fini pour eux. La magie qu'elles envoyaient était trop puissante pour que quiconque y résiste « Je doute qu'elle se courbe. Finrir n'en savait pas plus sur elle ou comment les détruire... ? J'ai bien envie d'aller lui éclater la tête mais... Je ne sais pas si ça y fera grand chose. » Ce dont il avait peur, c'était que la statue soit nocive. Qu'en grimpant dessus, il signait simplement son arrêt de mort « Il n'y a pas de ravin où on pourrait la pousser, à proximité ? » Cocoon agita une main devant lui, essayant d'éloigner la poussière de son visage pour ne pas tousser ou en prendre plein les yeux. Les rayons ne frôlaient pas leur corps, mais le cratère qu'ils laissaient était plutôt caractéristique « Je ne sais pas... Je ne crois pas que ce soit manuel. Des statues se trouvent également dans les Océans, autour de la Citadelle Blanche. Toutes celles que les Alfars ont trouvé ou touché, se sont réveillés 'seules'. Il faut détruire la canal de magie qui les anime. S'il y a un mécanisme quelconque, ce serait plutôt de ce genre. » L'Orisha leva la tête vers le ciel qu'il ne voyait pas à cause de la poussière qui était en train de retomber « Je vais essayer de détacher sa tête, essaye de la détruire par le pied. Et puis, tu as toujours été meilleure que moi en histoire. » Les yeux déjà plus haut, le Titan prit une impulsion pour sauter et grimper le long de cet abominable chose de pierre.

Plus il s'élevait, plus il avait l'impression que la statue grandissait. En bas, la terre semblait si petite, si étroite...
Arrivé à hauteur de son cou, du moins, de ce qui servait de lien, il se mit à pousser le gros bloc formant sa tête, de manière à ce que celui-ci plie, penche, et se brise « Lucrezia ! Sors de là ! » Hurlant à sa femme d'éviter la chute de la tête, il vit cette dernière tomber dans le vide. Dès qu'il l'eut séparer de son corps, celui-ci s'immobilisa instantanément avant de reprendre vie, faisant perdre équilibre à un Orisha un peu trop sur de la victoire. Il suivit alors les yeux du monstre, et tomba, s'écrasant sur le sol sans amortissement, se broyant presque tous les os. Dans un cri de douleur, il essuya le choc, tentant de se relever. La tête de la bête de pierre ne bougeait pas, mais ses yeux pouvaient encore briller. Voyant ça, l'homme se força à se mettre sur pied, fonçant dans le bloc pour le faire pivoter, de manière à ce que sa femme soit épargnée du moindre rayon. Rayon qui alla s'écraser dans la forêt plus loin, éclatant une bonne salve d'arbre.

« Je ne sais pas quoi en faire. Même détachée du corps, elle continue à vivre, le mécanisme doit être ailleurs. Je... » Le Titan posa genoux à terre. Rester près de la statue, s'appuyant nonchalamment à sa tête, le faisait chanceler. Comme prévu, elle était nocive pour lui. Dans l'action le temps qu'il comprenne que son corps en était affecté, il pu percer ses défenses et la sectionner mais, maintenant, c'était trop tard, et le poison le rongeait déjà. Quelle sorte de magie l'entourait pour qu'il soit réduit à l'état de convalescent de la sorte ? Déjà la chute... Il n'aurait jamais du se briser comme ça. Elle l'avait rendu faible « Est-ce que tu as... Fini par trouver quelque chose... ? » La tête ne bougeait pas, et, appuyé contre elle, il la maintenait dans une direction en particulier pour ne pas qu'elle heurte la vampire « Pousses toi de là, je vais essayer de la faire se heurter avec sa propre arme. » Le temps que la femme parte, servit d'appât à la statue pour lancer des rayons. Lorsque Cocoon tourna la tête de cette bête, elle focalisa son attention aux pieds de son propre corps, et entama légèrement la pierre qui la constituait. Elle ne s'était pas démise, ni écroulée, juste un peu éclaté, fendue, et encore, il fallait avoir l'oeil aiguisé vu toutes les fissures qu'elle avait déjà.
Puisant dans ses dernières forces, il tourna à nouveau l'engin du malheur, pour venir s'y asseoir contre, souffler et se reposer.

Il allait falloir l'éloigner de cette chose rapidement pour qu'il puisse se soigner de cette emprise corrosive qu'elle avait sur lui.



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Ven 07 Aoû 2015, 12:17


Le danger frappait à leurs portes, et ils avaient provoqué son courroux par la simple tentative de percer à jour les arcanes de leurs mécanismes, voire le pourquoi de leur existence. Car la vampire était avide d'informations, et s'était spécialisée notamment dans l'obtention de ces dernières. Pour elle, le combat singulier n'était point une nouveauté, mais par sa rapidité et ses sens à l'affut, elle achevait ses ennemis, sans leur laisser de changer de fuir, ou de riposter. Elle les tenait dans ses flancs, lame aiguisée au possible. Contre des monstres colossaux en ce genre, égarée et sans issue, dépassée par les événements, Lucrezia suivait le mouvement, sachant pertinemment que parfois, la meilleure défense s'avérait également la plus fine des lames, le meilleur schéma d'attaque. L'enjeu était tout autre. La portée de ces orbes, leur champ d'action, le rayon de destruction massive ainsi que leur puissance destructrice, étaient remarquables à eux seuls, mais à ces avantages de taille contribuait sa large carrure. Prudence était de mise, et méfiance exigée. « Il peut être bête par moments, mais je sais aussi qu'il a tout d'un chasseur. S'il avait pu lui trouver aisément des points faibles ou des zones qu'il vaudrait mieux viser.. je pense qu'il nous l'aurait dit. Il est plutôt du genre méticuleux, donc il n'aurait pas laissé grand-chose au hasard. La tête ou le coeur ( organes clé au fonctionnant du reste du coeur ) auraient peut-être été ses cibles premières.. » Rien d'une analyse psychologique, mais des détails assez pertinents. Elle interrompit ses paroles pour faire quelques pas de côté, observant elle aussi attentivement, et à travers l'épais brouillard poussiéreux, tout ce qui saurait leur être d'une quelconque utilité. « Il serait peut-être trop dangereux de s'en approcher sans savoir réellement tout de ses aptitudes.. mais j'ignore être capable ou non de déchiffrer le 'message' qu'elle recèle.. mais j'ai surtout peur que ces efforts n'aient l'effet inverse.. Qu'on profite du précipice pour le mettre hors d'état me semblerait être la solution la plus adéquate.. Hélas.. » Elle commençait à la craindre. Plus l'étau se resserrait autour de son cou, plus ses petits bras tremblaient, et sa poigne se renfermait sur le manche d'une petite dague qu'elle avait sortie de sous ses jupons. Elle était en sécurité aux côtés du bronzé, mais elle appréhendait même une possibilité mésaventure dont la statue aurait tiré profit pour le blesser. « Ce serait donc question d'une sorte de.. signal ? D'incantation ? Une magie lointaine qui l'alimenterait ? L'astuce serait-elle donc dissimulée dans les inscriptions que l'on lit sur toute sa surface ? »

Trop de pièges évidents, et d'autres encore se tapissaient probablement dans l'ombre des premiers. Qu'on les portât à l'attaquer, si aveuglément, qu'on exposât ainsi un point faible, pouvait ne présager rien de bon, autant que constituer une réelle échappatoire. Se disputant leur bon sens entre une carte blanche et l'autre noire, ils n'avaient pas moyen de savoir laquelle employaient réellement leur adversaire, et se tromper pouvait s'avérer fatal. « Je vais essayer ! Sois prudent » articula-t-elle, le voyant décoller. Comme prévu, l'homme prenait les devants. Bien plus aguerri et inventif quant à différentes stratégies d'attaque, il avait l'avantage sur toute la théorie que la jeune femme avait pu ingurgiter au fil des années. La sagesse ne s'acquiert pas si aisément, et la vampire l'avait toujours su, en était silencieusement consciente. Car, à quoi bon apprendre les livres d'histoire, les récits du passé, si ces derniers ne sont pas voués à se reproduire ? Certaines menaces ont beau avoir surgi de nouveau, les phénomènes inexpliqués et inexplicables n'avaient de cesse de surgir, une puissance immuable qu'on ne pourrait abandonner errants dans le commun des mortels, à la merci du premier venu. Les Ridere s'étaient avérés les premiers, mais ces statues n'y faisaient pas exception, tout l'inverse. Elles constituaient une branche de l'évolution, n'étant point indestructibles comme les bêtes porteuses d'une destruction massive au nom des Aetheri, mais étant d'autant plus dangereuses, car visiblement contrôlables et maniables au gré de simples mortels. Ces dernières, pour une raison qui leur fut propre sûrement, firent don de leur puissance à ce peuple, et il avait su de prime abord en tirer profit. Dans les premiers instants suite à l'ascension du titan, elle s'essaya à lire les caractères, mais issus d'une langue qu'elle n'avait côtoyé dans aucun ouvrage, l'échec cuisant s'avérait inévitable, tandis que celui par la lame, par la force brute, semblait lui aussi être condamné à son passage.

Injuriant sa faiblesse, ses yeux se tournèrent vers le haut de la statue qu'elle crut voir sombrer, ébranlée l'espace d'un instant. Une voix retentit lui sommant de laisser place, et elle s'exécuta se téléportant à l'inverse. Le projectile vint s'écraser non loin, faisant trembler la terre comme si cette dernière criait, avait voulu se déchaîner pour leur faire comprendre leur petitesse. Incrédule, la jeune femme attendit un signe de vie, une consigne, un indice, cependant que la statue semblait se scléroser sur place, sagement inerte. « Tu as.. réussi ? » s'écria la belle. L'espoir nourrissait ses propos incongrus. Le mouvement reprit, la vie habitait de nouveau celle que l'homme avait essayé d'ôter, et comme fruit d'une douce vengeance, elle le fit tomber. Par dessus bord. Ne faisant que mener à bien sa mission, elle les écrasait comme de vulgaires insectes, dépourvue de tout sentiment et de toute conscience ou sensibilité à ses adversaires. Un cri de douleur fondit toutefois la nature jusqu'à ses oreilles attentives, elle qui n'avait vu qu'une ombre s'échouer au sol. Bien que grande, elle n'eut pas songé que cela puisse être lui, et dans le silence macabre entre ce cri et sa chute, elle crut même pouvoir entendre l'impact du corps. Terrorisée, elle prit quelques instants à réagir. Accourant dans sa direction, elle crut sentir un coeur. Un coeur qui dans sa poitrine ne s'agitait plus, mais que par des frayeurs pareilles, des élancements si douloureux, qui sait, se serait peut-être sorti de son sommeil éternel. Ses muscles se raidirent, rendant la course difficile. Ses yeux figés, larmoyants, ne suivaient rien d'autre du regard, et elle dût trébucher plusieurs fois avant d'atteindre son objectif. Son touché, plus glacial que jamais, vint trouver son corps qu'il forçait encore jusque dans ses retranchements, jusque dans ses plus minces réserves si ce n'était que pour la protéger d'un danger potentiel. « Le mécanisme se trouve peut-être au niveau de la poitrine.. au vu des inscriptions et tout.. Dans une certaine logique, ce serait l'endroit le plus sûr étant donné que le lien avec le cerveau.. mais peu importe enfin !! Cocoon, tu es en danger ! » pleura-t-elle, vivement.

Il était affaibli, quoi de plus normal. En effleurant son corps, elle avait compris les dégâts intérieurs qui l'assaillaient, néanmoins incapable de pallier à ses blessures, de le soulager d'un poids dont il aurait bien pu se passer dans ce genre de situation. Ce dernier ne semblait pas être le seul facteur, compte tenu de la proximité de la statue, et de sa réaction nocive envers elle. Il tenait à peine sur ses genoux, et elle s'avérait la seule coupable. Même plongé dans une peine innommable, il continuait de la protéger. Dès qu'il eut essayé de « la faire se heurter avec sa propre arme », elle l'emprisonna entre ses bras. « Nous partons ! » S'agenouillant devant lui, cambrant son corps pour tenir au mieux le sien, elle n'avait qu'une chose en tête : ne pas aggraver ses blessures profondes. « Il faut t'éloigner de.. de cette chose ! » cracha-t-elle, haineuse, d'une langue aigrie au possible par le poison que la pierre y avait déposé. Se téléportant à proximité, elle l'observa quelques instants, ravisant ses prises, et l'état de l'homme. « Il faut qu'un guérisseur te voit ! Tu ne peux pas te charger de tes propres blessures comme ça.. Et même, elles sont trop profondes pour que de simples bandages puissent.. » Elle paniquait, n'étant pourtant que spectatrice de sa douleur. Cette dernière était, cependant, la plus affreusement affligeante, acerbe torture qu'elle lui avait infligé. Elle était saine et sauve.. et rongée par une sorte de culpabilité aiguë. « Il faut faire vite, je t'en prie »

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Ven 07 Aoû 2015, 13:14


Il aimait sa femme. Il la chérissait autant qu'elle le désirait. Seulement, l'énergie qu'il mettait à vouloir constamment la protéger, commençait à lui manquer, et la situation se retourna rapidement contre lui. La vampire le somma de partir. Elle pleura, pria, supplia le géant pour qu'il arrête de vouloir mener à bien cette mission, cette expédition, et qu'il se rétracte. Cocoon la regarda, voyant ses joues imbibées de larmes cristallines « Ca va... Je... » Il n'allait rien faire. La malédiction qui planait autour de l'atroce amas de pierre, ne faisait qu'aggraver sa maladie qu'il avait actuellement.
Lucrezia lui toucha le visage, le corps, finissant de s'accrocher à lui pour l'empêcher, de ses maigres forces, de continuer à oeuvrer « Partir ? Et la statue... ? » S'il lâchait la pierre, il savait que la tête allait tourner, agité pas un enchantement qui le dépassait, pour venir les exploser.
Mais la femme était bien plus agile magiquement, et il ne serait pas difficile pour elle de les téléporter ailleurs.
La faisant reculer, hurlant pour se mettre debout, résister à la douleur qu'il subissait, il attrapa le bloc de pierre infernal, et le lança de toutes ses forces sur le corps de la statue inerte « Saleté de machine. Partons. » La tête heurta alors le reste, et le tout se détruisit. Des morceaux tombèrent de part et d'autres, avant de s'échouer sur le sol. La tête roula, et les yeux se tournèrent vers eux. Mais une seconde après ceux-ci s'éteignirent, et Cocoon s'effondra sur le sol.

La malédiction partait seulement, certains de ses os s'étaient brisés malgré tout « Finrir... Finrir ne peut pas m'aider ? » L'Orisha ne bougea plus. Il se laissa aller sous la douleur, serrant la main de la vampire « J'ai... Tellement chaud... » La fièvre montait, rendant son front et son corps brûlant. Clignant des yeux, il ne voyait plus le songe de la réalité. Il arracha son haut sans manche, s'en débarrassant sans fioriture, et commença à dénouer frénétiquement la chemise de sa femme « Tu vas m'aider. » Dénudée, il l'attrapa pour la plaquer contre lui, heurtant ses quarante-cinq degrés de fièvre à son zero pointé, similaire à un cadavre. Elle aspira immédiatement toute sa chaleur, le rassérénant quelques instants « Ramène nous au Palais. »

~

Derrière son bureau, Cocoon réfléchissait à plusieurs choses. Il avait fait, avec l'aide de Déon et Grey, les plans de ces statues de pierre. L'Eshu de la Terre avait rencontré ses êtres, et certaines étaient plus petites, ou plus difformes, mais toutes se ressemblaient. Quelqu'un toqua à la porte « Entrez. » Azrëel se glissa dans l'entre-baillement « Cocoon... Lily est restée au Port, elle n'a pas voulu évacué avec les habitants. », « Elle est morte ? », « Non, dieu merci non, juste que je me fais du soucis. Je ne comprends pas pourquoi elle veut rester là-bas. Tu te souviens de ce qu'elle nous a dit ? Des Masques d'Or hantent les rues et elle a du en abattre quelques uns de ses mains. Elle ne sait pas pour qui ils travaillent, ni pour quoi. », « Déon n'a pas pu les espionner ? Il a des yeux partout. Peut être capter une de leur conversation. », « Ils ne parlent ni Commun, ni Arshalà, impossible de les comprendre et de communiquer. », « Voilà un autre problème encore... » Il soupira, lassé de tout cela. Si seulement ça pouvait s'arrêter... Qui leur faisait subir de telles choses ? Mégido résistait mais c'était difficile de garder la population sereine. De plus, beaucoup de réfugiés venaient et envahissaient la ville. La Milice avait du mal à répertorier les arrivants, et les cambriolages s'étaient multipliés. C'était la folie, et Cocoon devait, comme d'habitude, gérer tout cela.
« Ecoute, Lily sait ce qu'elle fait. Je dois voir avec Rido comment gérer la surpopulation. Nous ne pouvons pas construire tant que la terre tremble, pour loger ces gens sans famille et sans le sous. En revanche, interdiction d'aller la rejoindre au Port. J'ai besoin de toi, ici, et de ton armée. Nous allons devoir mettre en place des plans pour guider les nouveaux venus, c'est bien clair ? », « Oui... Oui bien sur. Je me tiendrai disponible, comme d'habitude. », « Parfait. »

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Rien ne suffit à qui considère comme peu ce qui est suffisant [ ÉVENT Juillet - Mission III ]

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