Loin delà, dans une espace temps différent, dans une dimension parallèle à la notre, dans un monde inconnu du grand publique, se terrait Al'. Toujours en quête d'une... Sortie.
Cela faisait déjà plusieurs années qu'on n'était pas venu le déranger. Enfin... Années, à vue de nez, car de toute manière, son calendrier génial était périmé. C'est ça aussi, de ne pas aller à la convention annuelle des entités psychiquement supérieures. Mais bon, que voulez-vous, ainsi va la vie.

Bref, le pauvre bougre commençait sérieusement à s'ennuyer, dans son immensité perdue. Dans son orbe froid et terne. Dans cette antre qui reflétait son esprit brumeux. Certes, il pouvait modifier l'environnement, certes il pouvait créer de toute pièce des entités, des évènements, créer des illusions, des souvenirs. Mais rien ne valait le vrai monde. Instable, surprenant, envoûtant... Si... Fragile. Ces humains, si manipulables, si influençables... Si... Faibles.

Tout cela lui manquait et il en soupirait. Oui, un long soupir parvint à sortir de sa gorge. Un son caverneux qui résonnait le long des parois invisibles et illimitées de sa prison de verre. De là où il était, il ne pouvait voir l'extérieur. Al' était coincé, condamné à l'errance et à la solitude. Cruel destin que celui d'un génie. Même si sa perception du temps et de l’espace étaient tout autres, la solitude, elle, était bien présente.
Même si ses sentiments ne pouvaient être comparés à ceux des être vivants, il en éprouvait, de manière altérée, ou de manière différente. Mais il en ressentait.

Clairement, on peut le dire. Al se faisait chier. Voilà tout. Tournant en rond, ayant déjà sondé les mystères infinis inexistants de sa prison physique. Son esprit, seul ami qu'il n'ait jamais eu, était alors à cours d'amusement. Lorsque l'on éradique l'humanité plusieurs fois, dans une réalité autre, c'est tout de suite moins drôle. Surtout, sans le facteur "Chance de l'humanité", la volonté de l'être humain et leur étrange capacité à se sortir de situations désastreuses de manière totalement imprévisible.

Puis, miracle. "CONSÉCRATION" hurla-t-il alors. Une grosse paluche vint à le rencontre de son oeil de verre, de sa prison ethérienne, de sa cage du néant distordu. Aussi, fut-il comblé au point qu'il en oublié de se mettre sur son 31, et donc, de changer de forme. Aussi, voulait-il mettre le paquet.

Pour son invocation sur ce plan d'existence, il prit son temps. Laissant d'abord s’échapper un léger nuage de fumée verdâtre, puis passant à un bleu pétrole. Cette fumée s'épaissit rapidement, prenant des formes étranges, entourant alors la main, puis l'intégralité de la dame qui avait osée toucher à sa "Lampe magique" à lui. Al', apparu sous sa véritable forme, derrière cette petite créature frêle et misérable. Qu'était... Un félin.

"Qui ose m'invo..." Gronda-t-il de sa voix caverneuse et sinistre, avant de se tourner vers une chose encore plus insignifiante. Une demoiselle aux longs cheveux, à l'air chétif et au teint pâle. Hm... Qui plus outre, lui qui s'attendait à servir un noble, ou un guerrier assoiffé de destruction... Un Vampire, un magicien ou que sais-je encore. Mais non, non évidemment, fallait que ce soit une faible femme. Son destin était bien cruel, avec ce pauvre Al'. Il aurait presque préféré avoir été invoqué accidentellement par le familier...

Le génie soupira, haussant les épaules, prenant sa forme favorite, celle de la petite fille, attendrissante avec ses grandes émeraudes, son sourire facile et son attitude gracieuse. Son petit air malicieux s'éveilla dans son regard, observant donc la jeune femme qui l'avait invoqué d'un air curieux.

"Bonjour madame." Dit-il d'une voix calme, presque mielleuse. "Vous savez ce que vous tenez dans vos grosses mains poilues, vieille dame ? Hein ? Dit ? Vous savez ?"

Dit-elle en gonflant ses joues comme pour prendre une moue insatisfaite, presque vexée. "Tu viens de me réveiller madame, et ça, c'est pas gentil ! Dis, ma'am. Tu veux pas reposer ça où tu l'as trouvé ? J'te donne... Euh... Une balle pour ton tigre. Si tu veux."

Il se mit à bondir naïvement autour de la dame, comme pour la harceler. "Allez, dit oui madame ! Repose-ça par terre. S'il te plaaaaaaaaaît" Dit-il avec un grand sourire sur ses lèvres. Sourire qui inspirait plus l’inquiétude, vu son coté carnassier. Al' ne savait pas sourire, en fait... Autrement que comme ça. "Et si tu pouvais te casser sans faire d'histoire, ça m'arrangerait aussi..." "Espèce de grosse morue..." Chuchota-t-il discrètement, ruminant presque dans sa barbe.

Al', joignit ses mains dans un élan de scepticisme abondant. En effet, la jeune demoiselle était fort mal polie en plus d'être, plutôt énervante. Si il en avait le pouvoir, il voudrait sans doute la pulvériser et se baigner dans sa chaire morte et ses boyaux. Mais, ça ne nous regarde pas.
Le génie soupira, dans un excès de zèle, il fit mine de ne pas l'écoute. La gamine était insolente...

Car oui, cela énerve. Oui, oui parfaitement. Le génie était énervé. C'est vrai quoi, on vous sort le grand jeu, pyrotechnie des oreilles, magie des yeux, son et lumière, feu d'artifice, HD ect... Mais non, non non. Ça ne suffit toujours pas à contenter MADAME qui fait sa maligne là. Ça a 20 ans à tout casser, ça trouve un génie et ça trouve encore le moyen de vous snober. Vraiment, les jeunes de nos jours, hein.

La jeune fille aux yeux émeraudes croisait désormais les bras, d'un air insatisfait. Il tournait machinalement autour de la jeune femme, se grattant les poils du menton qu'il n'avait pas. Ce qui, en soit, est plutôt rassurant. Puis, il haussa les épaules en souriant d'aise. De toute manière, au final, elle ne se rendait juste pas compte de la chance qu'elle avait, des possibilités qui lui étaient offertes au travers d'un génie, ainsi que du pouvoir qu'il possédait. Au final, aucun pacte n'était encore conclu entre les deux personnes. Aucun voeux proféré, aucune demande, aucun hypothétique souhait. Juste des menaces, de l'insolence et du mépris.
Cependant tout cela, il pouvait très bien le pondre tout seul avec son esprit malade de génie torturé, au fond de son antre maléfique, summum de son imagination douteuse.

Aussi, Al' avait décidé d'être feignant. La déception était bien trop grande pour rester là à parler avec une enfant, de chiffons, de dînettes, de gros chats obèses qui sentent la marée. Très franchement, l'humanité tendait véritablement à une dégradation, à une dépression vertigineuse vers la médiocrité. Franchement. Il n'y a pas encore quelques siècles, la qualité des maîtres était toute autre. Jamais un paysan crasseux n'aurait posé la main sur lui. C'est garantie, hein. Mais bon, que voulez-vous, le destin tout ça... Sans doute une mauvaise farce. Aussi, décida-t-il d'oublier cette mauvaise passe, tout simplement.

Sous le pseudo-ordre qui l'arrangeait totalement, le génie décida de s’exécuter. Son enveloppe corporelle se dématérialisa au premier abord, avant de disparaître dans un nuage de fumée, lui même happé par l'oeil que détenait la jeune demoiselle. Dans un dernier élan, comme un son presque inaudible, un dernier crie du coeur, le démon s'exprima.

"Et ta mère c'est ta soeur, ribaude mal polie !" La consanguinité, un sujet sensible et follement amusant pour un être millénaire.

Al' parti, donc, sur ses mots, dans son antre. Nul n'aurait pu -Normalement- l'en déloger, nul n'était capable de nuire à son sommeil, nuire à sa solitude, nuire à sa méditation.
Sauf que là, c'est dommage, mais il partait presque vexé. Non pas parce qu'elle lui parlait de mauvaise manière, ni parce que son tigre était moche, ou bien même parce qu'on ne l'avait pas accueillit avec toutes les éloges qui se devaient, ou bien encore sans crie de surprise et de satisfaction d'un être naïf qui vient de decouvrir un être là pour satisfaire vos voeux les plus chers -Ah làlà, innocence, où es-tu donc...- Mais bref... Al' était blessé, dans son intégrité mentale. Pour une raison idiote, qui plus est.

Cependant, le fait de se faire tirer de dizaines d'années de léthargie, par une enfant puérile... Hm. Disons que ce n'était pas là le grand retour qu'il attendait. Aussi, refusait-il catégoriquement de s'en contenter. Après tout, il n'était pas n'importe qui. C'était un génie. Même si des fois, il venait à le regretter. Malgré tout... Oui, malgré tout, Al' restait fier de sa condition et aussi, n'aimait pas qu'on lui crache au visage de telle façon.

Le génie fut tiré de ses pensées par des choces répetés dans sa prison de verre. En effet, on devait être en train de baloter son oeil sans sa permission. Ce qui était tout à fait déplacé. Al' soupirait, restait inerte. Se convaincant que la dame allait finir par se lasser et le laisser ainsi mourir en paix, rongé par les forces obscures du néant qui commençaient à envahir son esprit brumeux. Enfin... Tout du moins, il l'ésperait secrètement. Cependant, on doute encore de l'existence de forces du néant sur ce plan d'existence, donc l'attente risquerait d'être plus ou moins longue. Aussi, se faire chahuter commençait à lui prendre les nerfs sérieusement et l'être planaire décida de sortir...

Dans une explosion de fumée, le génie réapparu. Dans une forme légèrement miniaturisée, pour apparaître devant la jeune demoiselle, dans une apparition presque fantômatique, une image altérée de lui-même, qui pointaint son doigt en direction du groin difforme de son interlocutrice.

"Toi ! Oui, toi avec ton regard de fouine ! Ta maman t'as jamais dit : "Qui fait l'malin, tombe dans l'ravin ?"

Dit-il en mimant les guillemets. Aussi, reprit-il de manière un peu théâtrale.

"Je suis persuadé que non. Cependant..."

Dans son élan, il reprit une forme nuageuse et partit à quelques pieds de là, pour prendre sa forme véritable, à sa taille véritable. Il dominait la demoiselle d'un bon mètre, ses multiples yeux la suivaient, la décomposaient, l'observaient attentivement. Tous ses regards la fixaient alors avec un grand intérêt, dans un inquiètant battement...

"Cependant, disais-je... Il est dangereux de provoquer ainsi un être multi-planaire et extra-dimensionnel, si vous voyez ce que je veux dire..."

Aussi, il pointa son doigt griffu vers la protubérance ventrale de son interlocutrice.

"Et pas uniquement pour vous-même... Il serait fort fâcheux qu'il lui arrive malheur lors de son expulsion placentaire, n'est-il pas ?"

Le génie rejoignit ses mains, emprisonant ses grandes pattes griffues.

"Alors, maintenant vous allez être raisonnable, reposer cet objet là où vous l'avez trouver, et disparaître dans l'horizon, ou dans le néant, enfin... Où bon vous semblera, mais juste... Disparaître de mon champs de vision. " Il définit alors, son champs de vision avec ses mains pour schématiser ses propos.

Puis, le génie fit une brève réverance en toute insolence, juste par provocation.

"Si vous me permettez, je me retire à présent. Il vous est gré d'accèder à mes exigences, sous peine d'éxécution de mon ultimatum."

Al' afficha un grand sourire narquois et carnassier sur sa gueule pleine de chicot pointus, avant de la saluer et disparaître, son image s'altérant puis se dissipant, hapée par la force aspirante de son oeil de verre. Ce dernier n'émit plus aucun bruit, il semblait comme éteint, fermé...

Al', se sentait seul. Oui, seul, c'était le mot. Comparé à ce qu'elle pouvait croire... Il pouvait l'entendre, la voir. En effet, en ayant simplement frotter son oeil, la demoiselle était devenue, qu'elle le veuille ou non, sa... Maîtresse. Même si ce terme ne convenait en rien au génie, c'était en réalité, le seul approprié. Mais bref... Là n'est pas la question. Lui qui, habitant dans un oeil de verre, était aveugle, venait de recouvré la vue. Oh joie, que de voir où se trouve sa maîtresse, ce qu'elle pense, ce qu'elle dit, ce qu'elle fait... En toute circonstance. Et ça, c'est beau.

Al' était incapable de savoir véritablement si il était seul à avoir cette faculté. Toujours est-il, qu'à travers son oeil il l'observait et il l'écoutait attentivement. Simplement car il était devenu son subordonné.
Cependant, il était de son seul ressort d'accepter une telle proposition... Ou non. C'est vrai, il n'était pas un petit brigand à la manque. Pas besoin d'argent, pas besoin de se nourrir du malheur d'autrui. Juste du malheur de son maître. Et à travers ce petit plan, il est difficile de la dupper. Ou pire, il pourrait avouer que ce qu'il fait est une arnaque, mais elle ne risquerait que bien peu de choses.

Non. Pour l'instant, il devait juste gagner sa confiance. Même si son envie lui faisait défaut. Comme pourrait-il se lier d'amitié à une enfant, puérile... Et enceinte, qui plus est. Ce môme, ce chiard, ce moufflet insupportable qui sera bientôt pondue par cette volaille déplumée, cet enfant, il devait croiser les paluches froides de la mort le plus rapidement possible. Al' devait... Al' voulait secrètement se nourrir des larmes de tristesse, du desespoir de cette pseudo-femme qui se prennait pour quelque chose qu'elle n'était pas. Cet enfant, ces enfants, ou cet espèce d'être extraterrestre qui allait sortir de sa protubérance disgrâcieuse était le moyen de la voir souffrir, de la tuer de l'intérieur, de la consummer.

Le génie souriait. Oui, il souriait. Rien que son imagination qui travail, rien que de penser à ce mal qu'il pourrait faire le faisait rire intérieurement. Mais tout ceci n'était qu'utopie et rêverie stupide. Jamais il ne gagnerait sa confiance, car son orgueil lui interdisait de se lier, même partiellement ou par duperie, d'une espèce d'enfant déformée par l'arrivée d'un moufflet.
Subodorant un coup fourré, malgré tout, le génie finit par sortir et se montrer au grand jour. Il se grattait machinalement le menton, l'air songeur.

"Et qu'est-ce que j'y gagne, moi ? Hmmm... ?" Dit-il en dominant de plusieurs têtes son interlocutrices, en l'observant du coin de l'oeil. Il ne lui faisait pas face, mais ne lui tournait pas le dos. Il se tenait de trois quart devant elle, le coin de son oeil la suivant dans ses faits et gestes disgrâcieux.

"Donne-moi ton ââââme..." Dit-il d'un ton sardonique. C'était une façon de se stéréotypé lui-même. Puis il haussa les épaules. "Trop classique, n'est-ce pas ?" Puis, il fît mine de réfléchire. "Je veux bien tourner dans vos petites magouilles. Vous enrichir... Bénir votre enfant, celui qui vous a engrossé, ou le détruire si c'était involontaire. Je veux bien éradiquer la planète, l'arnaquer, jouer à votre petit jeu. Mais à une seule et unique condition."
Il se tourna complètement vers elle, un sourire léger aux lèvres. Montrant encore une fois ses grands crocs pointus, déformés par un rictus inquiètant et par la malsainité crasse qui hantait son esprit malade.
"Votre troisièrement voeux sera celui de me libérer de mes chaînes." Puis, pour prendre un air moins... Mélodratmatique, il préféra shématisé ses propos. "Me rendre ma liberté, refaire de moi, un être entier, une entité solide... Vous voyez ?" Dit-il simplement, avant de croiser les bras...

Le génie continuait de se gratter machinalement le menton, réfléchissant ainsi pendant quelques secondes... Secondes interminables, mais qui allaient pondre son avis définitif sur la question.
A son grand désarroi, la demoiselle n'était pas une âme charitable. Tant pis, ça vallait le coup d'essayer. Dans tous les cas, il devrait lui exaucer deux voeux, avant une hypothétique mise en liberté. Deux choix s'offraient à lui. Soit il lui exauçait ses deux voeux et priait de son coté pour qu'elle soit honnête, ce qui semblait le plus plausible.
Soit, comme à son habitude, il allait l'arnaquer et faire comme bon lui semble.

Une chose cependant était... Différente. En effet, la dame savait... La dame connaissait les magouilles des génies. La naïveté n'était donc pas sur la liste de ses nombreux défauts. Dommage. D'un coté, cela lui permettrait d'innover. En effet, le génie déteste être prévisible et la demoiselle avait une image tellement crasseuse de ses congénères que lui donner raison serait pure bêtise. Lui démontrer un peu d'honnêteté serait le meilleur moyen de lui donner tord. C'était plus une question de principe qu'autre chose. En plus, techniquement, les deux étaient gagnants.

"Je m'en doutais. Cependant, vous vous en doutiez, non ? Que je veuille votre mal... Parait logique. Vous asservissez un être d'un autre plan d'existence..."

Le génie resta silencieux l'espace d'un instant. Il recroisa les bras et resta perplexe pendant une petite minute. Passons outre le fait qu'elle le tutoie soit un affront et surtout très désagréable -C'est vrai quoi, ils n'avaient pas élevé de poulets ensembles, n'avaient pas réduit un univers en cendres ou tout autre chose- dans tous les cas... Disons que l'idée même de redevenir ce qu'il fut lui suffisait amplement. Il haussa les épaules et se mit à lui soutenir le regard. Soit, pourquoi pas. Un voeu ce n'était rien pour lui.

"Tout dépend du voeu. Formulez-le toujours, libre à moi de l'interpréter de la manière qu'il me plaira."

Il se râcla la gorge, machinalement et reprit, un air un peu sérieux au visage, son sourire habituel avait totalement disparu.

"Je ne vous garantie pas de l'exaucer tel que vous l'imaginez. Mais..."

Le génie se mit à bouger, tournant lentement en rond autour de la jeune femme, un air pensif au visage. Regardant son interlocutrice, puis alternant parfois sur son campagnon à fourrure. Il n'était pas très bâvard, le bougre. Et il ferait une superbe descente de lit...

"Mais je l'exaucerais. Alors... Vous avez toute mon attention."

Le génie se demandait comment il avait pu en arriver là. Cependant... L'asservissement était partiel. Il ne lui garantissait pas son voeu totalement au pied de la lettre. De plus, il était un être magique plutôt mineur, et ne pouvait pas invoquer des forces obscures capables de détruire le monde libre, ou redonner vie à un être disparu depuis des plombes. Ses pouvoirs de génie étaient limités. Enfin, de toute manière, quoi qu'elle souhaite, il tenterait plus ou moins de satisfaire cette demande. Sauf, si ce voeu est débile et parle de créer une race d'ours zombies acrobates, destinés à asservir la partie ouest de ce monde. Là, évidemment, il tenterait quelque chose pour exaucer ce voeu différement.

Toujours est-il qu'il restait à l'écoute de la demoiselle, presque curieux de savoir ce qu'elle lui demanderait. Loin d'avoir une empathie inée et ayant perdu tout contact avec son humanité, le génie n'avait pas d'empathie particulière et ne pouvait pas connaître les souhaits des gens à l'avance. Au moins, ça lui laissait l'effet de surprise...