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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Mar 27 Aoû 2019, 23:17

[Événement] Engagement Signé Ny_bmp10

Engagement Signé

Mancinia était en train de faire le tour des dernières demandes concernant le marquisat, lisant attentivement les souhaits des résidents des hameaux environnants, ainsi que la vérification des comptes, débutant par les registres des impôts fonciers. Les documents concernant les projets de développement mis en place par l'ancien Nylmord figuraient également en tête de liste, les plans d'extension des aqueducs étaient mis en route et nécessitaient donc sa vérification immédiate, sans laquelle il serait impossible d'avancer. À chaque passage entre ces murs, elle n'avait guère le choix que d'y consacrer du temps, vu ses départs fréquents et réguliers pour plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Tout ce qui était d'une urgence extrême passait entre les mains de Ritsuka. Personne ne savait qui elle était réellement, vu que son Mur ne se déplaçait pas en ces lieux, mais ses subordonnés savaient comment la contacter. Elle aviserait bien plus tard sur cette situation, si des obligations plus impérieuses exigeaient un investissement plus conséquent, de qui aurait la charge de la gestion du marquisat. Que son autorité ne soit pas remise en cause. Le Domaine Qisar était une demeure prestigieuse, un lieu dont elle appréciait la plénitude parmi les Magiciens. L'ancien Nylmord lui avait fait un cadeau d'adieu des plus agréable, dont elle veillerait à prendre soin pour ne pas donner raison aux réfractaires qui en avait après sa réputation. Les Magiciens étaient tolérants et remerciaient ses efforts, mais le fait que la Souveraine lui accorde autant de prestige pouvaient attirer quelques amertumes. La Marquise fût interrompue par quelques coups à la porte de son bureau, reposant le dossier qu'elle tenait dans ses mains, autorisant ainsi Daniella à venir converser.

Dame Leenhardt, veuillez m'excuser de vous interrompre, mais permettez-moi de vous faire part d'une demande urgente.

Malgré l'obtention du nom des Taiji, prestigieux à bien des égards et dans bien des races, Mancinia ne souhaitait pas qu'on la nomme par ce dernier. Elle était une Leenhardt, une Humaine et elle en était fière. Peu importe son respect pour l'Ancien Nylmord, elle ne pouvait totalement abandonner ce qu'elle était. C'était peut-être pour cette raison qu'il l'avait choisie. Quelqu'un en dehors des conventions magiciennes pouvait apporter un regard nouveau à la Souveraine. Si elle était encore là.

Je t'écoute, sourit-elle.
Nous avons eu récemment plusieurs démissions au sein du personnel et, malgré l'investissement des domestiques restants, nous craignons de voir des problèmes apparaître avec le temps. Le cas le plus urgent est celui de la maintenance extérieure du domaine et requiert donc l'embauche immédiate de nouveaux serviteurs et domestiques.

Ça lui faisait étrange d'avoir des personnes sous ses ordres, elle qui en avait reçu pendant une grande partie de sa vie de la part de ses employeurs. Pour cela, la femme veillait à ce qu'ils soient bien traiter et ces derniers ne lui rendaient bien. À leur manière. La Marquise soupira. Si de nombreux employés étaient partit, la charge de travail était repartie parmi ceux qui restaient, mais cela n'en faisaient pas des surhumains. L'épuisement risquait fort de leur faire commettre des erreurs de plus en plus fréquemment, il n'était guère étonnant que cela inquiète celle qui dirigeait ce petit monde depuis plus de deux décennies. Mancinia reposait le rapport, en pleine réflexion. Elle n'était pas ignorante au point de croire qu'une épidémie était la cause de ces départs. Elle était consciente que sa nature raciale en était l'argument le plus probable, nombreux étaient les Magiciens à travailler entre ses murs et nombreux regrettaient la décision du Nylmord, peu importe qu'ils soient respectueux de ce choix, peu importe qu'il la respectait ; cela ne signifiait pas qu'ils désiraient travailler pour elle et subir une perte de magie. Certains individus ne parvenait pas à le supporter, en son absence, le Ma'Ahid des autres Humains était encore acceptable, mais le sien était visiblement plus impactant. Une utilité non-négligeable ailleurs, un fléau sur ce territoire.

C'est problématique, en effet.

Ce que lui demandait Daniella était simple : une autorisation d'embaucher du nouveau personnel. Consciente des risques que cela pouvait engendrer en termes de coût.

De quoi avons-nous besoin ?
D'après cette liste, nous aurions besoin d'une trentaine de personnes potentielles.

C'était assez conséquent, où irait-elle se procurer ce personnel ?

Voulez-vous que je cherche déjà des personnes qualifiées pour les postes les plus élevées ? Je pourrais prendre contact avec les autres Marquis, qui pourraient nous présenter des recrues potentielles. Et pour le reste, une annonce devrait faire l'affaire.

La femme eut un sourire, Daniella avait réfléchis à tout. Elle-même avait consulter les rapports sur les fluctuations des prix des ressources produites dans le domaine, ainsi que les chiffres concernant les salaires et les revenus des terrains en location. Le nombre de démission était relativement important. Sa réponse ne pouvait être qu'affirmative, mais elle ne regardait pas à la dépense. De l'argent, elle en avait. Ses différentes affaires étaient florissantes.

Envoie une demande de recrutement là où tu sais que des personnes sont intéressées.
Avez-vous des exigences pour les candidats ?
Non. Ni expérience, ni lettre de recommandation.

Daniella eu une moue réprobatrice.

Nous risquons de perdre du temps si l'un d'entre eux se révèle désobligeant, ou pire, incompétent, nota-t-elle.
Ce n'est pas un problème, Daniella. Je souhaite que tout un chacun ait sa chance. Je sais que le personnel sera le plus compétent pour aider les débutants. Si l'un d'entre eux se révèle être problématique, je m'en chargerai personnellement.

Cette douce menace voilée qui sous entendait que le premier à essayer de se moquer d'elle risquait de le regretter. Son affirmation semblait détendre sa subordonnée.

Bien, Marquise. Je me charge d'envoyer la demande dans les villes et villages environnants.

Mancinia la remerciait de l'avoir tenue informée de la situation, avant qu'elle ne prenne ses dispositions. Assurer le train de vie à ses citoyens fait aussi partie du travail de Marquis. Un Noble qui se contente de diriger n'est pas digne de ce statut. C'était difficile, mais ce travail lui plaisait. Pouvait-elle l'étendre et faire en sorte que d'autres la suivent ? Se levant de sa chaise, se dirigeant, allant près de la fenêtre, le sourire aux lèvres, pour contempler l'étendue de son domaine.

La vie n'est faite que de ça, de la chance.

Quelques temps plus tard, elle était dans son bureau. Sobrement vêtue dans une tenue traditionnelle Humaine, le temps chaud s'y prêtant. La femme était sereine, contrairement à ceux qui lui faisait face, certains étaient mal à l'aise en sa présence, mais elle ne pouvait être certaine que c'était sa présence ou son Ma'Ahid, voire les deux, le responsable de ce trouble. Habituellement, ce n'était pas la Marquise qui réalisait les entretiens, sans doute cela déroutait-il les plus aguerris. Daniella lui avait fait savoir que ce ne serait pas anodin. Mancinia estimait que l'occasion était parfaite pour rencontrer et choisir ceux qui seraient ses futurs employés. Qu'ils puissent savoir qui elle était vraiment. Qu'elle puisse voir qui ils étaient réellement.

Voici notre nouveau candidat.

Daniella et Alan étaient assis sur une chaise, à ses côtés, prêts à poser leurs questions pour connaître les expériences de ces personnes, ainsi que toutes les informations nécessaires. Esodie était debout, à sa gauche, un air impassible sur le visage, pour ne pas perturber les nouvelles recrues.

Je vous écoute, dit-elle en souriant. Dites-moi ce que vous souhaitez réaliser en travaillant avec nous.

1220 mots
Explications

Salutations [Événement] Engagement Signé 520227573

Mancinia Leenhardt, Marquise de Nylmord, a récemment eu vent d'une vague de démission au sein du Domaine Qisar - descriptif. Ce manque de personnel commence à se faire ressentir chez les autres domestiques, elle décide de profiter de son passage temporaire sur le marquisat pour faire des entretiens d'embauche et recruter ceux qui veulent travailler à son service. Voilà votre mission : vous vendre et être embauché. Mancinia est secondée par des PNJ, Daniella et Alan, qui vous poserons des questions, ainsi qu'Esodie, qui assiste seulement aux entretiens, mais ne parle pas - ici. Daniella et Alan sont utilisables à votre gré, mais pas Esodie. Il y a une grande présence d'Humains au sein de la demeure et la magie y est donc presque inexistante.

Cet événement n'est ouvert qu'aux personnes désireuses de travailler pour mon personnage, Mancinia étant reconnue parmi plusieurs races [Humains, Magiciens et Anges], elles sont plus à même d'avoir entendu la nouvelle. Attention, le travail n'est pas que temporaire ! Je ferais des événements pour que vous puissiez développer votre métier et vous pourrez RP entre vous au sein de la demeure, ou des hameaux environnants, mon souhait étant que cet endroit soit en activité.

Ceux qui veulent échouer à l'entretien pour plus de background le peuvent aussi, précisez-le dans vos messages. Attention, cela veut aussi dire que mon personnage ne vous fera aucun cadeau si on venait à lui demander ce que vous valez 8D

Précision - vous n'êtes pas limité au seul métier de serviteur. Dans un marquisat, entre autre : un intendant, des valets, des sous-majordomes [sous l'égide d'Alan], des valets de pied, des femmes de ménage, une dizaines de servantes. En cuisine : un chef cuisinier, un pâtissier, un chef rôtisseur. Il faut également des blanchisseuses, des femmes de cuisine, des femmes d'arrière-cuisine, un jardinier et quelques personnes à tout faire et même des Prêtres - qui officierons dans les hameaux aux alentours, également. Si vous avez un doute ou une envie particulière, il y a moyen de s'arranger, n'hésitez pas à me MP. Merci aussi de ne pas mettre des races ennemies ou racistes dans la même pièce que mon personnage, où ils ne feront pas long feu ...Les cachots d'une Humaine avant la potence, ce n'est pas très cool 8D

Durée du RP - vous avez jusqu'au 27-10-2019 pour poster.

Bonne écriture !

Gains

Pour 900 mots - 1 point de spécialité
Pour 450 mots de plus, soit 1350 mots - 1 point de spécialité supplémentaire

OU

Pour 900 mots - Un Métier - Rang I, au choix
Pour 450 mots de plus, soit 1350 mots - 1 point de spécialité supplémentaire

OU

Pour 1350 mots - Un Compagnon de Niveau I au choix entre Magicien ou Humain, avec un métier - Rang I au choix [vous pouvez RP avec lui et le déclarer ensuite]
Pour 450 mots de plus, soit 1800 mots - 1 point de spécialité supplémentaire



[Événement] Engagement Signé Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
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Pulsar Verhoeven
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
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◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018
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◈ Activité : Organisateur de Soirées [Rang II]
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Lun 02 Sep 2019, 17:57

Monika s'assurait de n'avoir aucun pli sur sa robe, ôtant même un fil imaginaire de son épaule. Elle se devait d'être impeccable pour cet entretien. S'assurant que rien n'entachait sa tenue avant de sortir de sa chambre, la Magicienne se mit en route pour arriver à l'avance à son rendez-vous. Ce serait bien perçu. Elle emportait ses maigres affaires dans un grand sac, consciente qu'en cas d'embauche, elle serait mise au travail immédiatement. Dans le cas contraire, la jeune femme ne resterait pas dans les environs. Elle était arrivée la veille dans un hameau des environs du Domaine Qisar et avait été accueillie dans une taverne de manière chaleureuse, la tenancière étant ravie de l'annonce de la Marquise, qui attirait bien plus de monde qu'ils ne pouvaient en accueillir. En vérité, elle devait surtout attirer pas mal de curieux que de réels professionnels, Monika avait bien vite vu que de nombreux hommes étaient des vantards qui arrivaient à peine à tenir trois chopes correctement, sans parler de certaines femmes, qui minaudaient bien trop pour connaître l'apprêté de ce travail. Ils ne feraient pas long feu. S'il s'agissait là de ses adversaires pour ce poste, elle n'en ferait qu'une bouchée. Au final, c'est ce qui pouvait arriver lorsqu'on invitait des volontaires sans expériences, ainsi que sans lettres de recommandation. Dans un sens, cela l'arrangeait, mais elle espérait que Dame Leenhardt ne change pas d'avis avant le lendemain. Cet appréhension l'avait empêchée de réellement en profiter, l'obligeant à se préparer convenablement pour l'entretien plus que nécessaire, trop dérouté à l'idée de déplaire.

Ce serait une terrible humiliation et, si sa Famille en avait vent, ce serait une raison supplémentaire pour eux de la railler, malgré toute la courtoisie et politesse dont ils faisaient preuve. Voir une Hautbourg ainsi mise à la porte serait un excellent moyen de lui rappeler qu'elle était un échec. Que le sang d'un Sorcier coulait dans ses veines. Elle ravalait difficilement sa salive sur le chemin, le coeur battant. Elle devait se concentrer. De ce qu'elle savait, la dirigeante du personnel se nommait Gabriella Ragosa. Les habitants du coin la connaissait, elle avait démarré de rien et avait fini par gravir les échelons hiérarchiques sous l'ancien Marquis. Elle semblait stricte et autoritaire, mais avait un fort sens de la Justice. Sans doute serait-elle compréhensive sur sa situation ? Rien n'était moins sûr. On ne faisait aucuns cadeaux quand on servait des personnes de haut rang, peu importe le lignage dont on était issu. La Magicienne ne revenait pas encore de l'annonce parue dans la ville où elle résidait et, malgré son voyage précipité sur les routes, elle avait encore du mal à réaliser où elle se trouvait. Le Domaine était si grand. A peine progressait-elle vers ce dernier que tout l'air ambiant l'électrisait. Elle ne ressentait plus la Magie Bleue. Elle était présente d'une certaine manière, mais éteinte dans sa puissance. Malgré son souffle coupé, il ne lui fallut que quelques minutes pour s'habituer. Elle n'avait jamais été d'une maîtrise incroyable, sans doute cela l'aidait-il malgré la sensation désagréable ? Monika remontait l'allée, avant de se présenter aux portes, déclinant son identité. On la conduisit dans les couloirs, alors qu'elle essayait de se remémorer le chemin et de retenir quelques informations. On ne savait jamais. On la fit installer sur une banquette installée devant le bureau d'entretien. Il lui fallait être patient et un million de questions lui traversèrent l'esprit.

A quoi pouvait donc bien ressembler Mancinia Leenhardt ? Comment avait-elle été remarquée par l'Ultimage, il y a plus d'une décennie de cela ? Qu'avait-vu en elle l'ancien Archimage Nylmord pour lui confier son titre, ses biens et ses terres ? Était-elle l'opportuniste qu'on dépeignait ou une femme incroyable ? Dans tous les cas, elle ne la rencontrerait certainement pas de sitôt. Monika devait se faire embaucher avant d'avoir la chance, éventuellement, de la croiser. Elle serrait doucement sa robe dans ses paumes. Quelle chance avait-elle de se retrouver ici. Sans doute aurait-on trouvé mieux qu'elle reste au sein de sa Famille et ne s'engage pas dans ses basses besognes, mais tout ceci lui plaisait assez. Seule, elle pouvait se détendre. On les faisait venir à des heures différentes pour éviter de perturber le cycle de la maison. Une charmante femme vint la quérir, la détaillant de haut en bas, souriante, avant de la faire entrer. Sans doute une servante de la maison. Elle lui rendit son sourire. En entrant dans cette pièce richement décorée, l'air sûre d'elle, tout ici lui donnait encore plus de travailler en ces lieux. La Magicienne eu le choc de sa vie. Les entretiens étaient menés par la Marquise de Nylmord en personne. Elle écarquillait les yeux, se figeant sur place, tandis qu'elle discutait avec ce qui devait être les deux plus importantes personnes du personnel, ne détachant pas son regard de sa personne. Une beauté à couper le souffle, une douceur certaine dans chacun de ses gestes. Monika était hypnotisée, reprenant sa marche pour se placer là où elle le devait. C'est comme si tout était à sa place en cet instant précis. Leur attention se reporta sur elle, en prenant conscience de cela, la jeune femme se ressaisit.

R...Ravie de faire votre connaissance, dit-elle en s'inclinant légèrement. Je me nomme Monika Hautbourg.
Hautbourg ? s'étonna Daniella. Vous êtes membre de la Dynastie ?
Oui, Madame.

Cette dernière, rigoureuse malgré sa surprise, se permit un regard vers son collègue, tout aussi dérouté. Que faisait une Noble entre ses murs ? Il y avait des questions qu'on ne posait pas et qu'on poserait certainement aux dirigeants de sa Famille.

Il semblerait que vous n'ayez pas de lettre de recommandation. Puis-je vous demander pourquoi vous présentez-vous ?
Eh bien...

Ce qu'elle souhaitait réaliser avec eux ? Le regard du personnel était vraiment intimidant, mais maintenant, être devant une femme aussi remarquable que la Maquise Leenhardt la troublait. Monika ne savait plus vraiment la raison de sa venue ici, embarrassée devant la femme qui lui faisait face. Que faisait-elle ici ? Comment avait-elle eut la prétention de réussir ?

Je...Je...Désirerai prendre mon indépendance. Je suis prête à travailler dur ! J'ai...J'ai eu quelques emplois avant celui-ci, durant mes classes. Je souhaite poursuivre dans cette voie !

Que faisait-elle ici ? Elle était la fille d'un Sorcier. Elle était un échec. Ses mains tremblaient, mais elle avait conscience que son avenir dépendait de l'issu de cet entretien.

Ne soyez pas aussi crispée, Monika, sourit Mancinia. Nous avons tous envie de démarrer quelque part et l'essentiel est d'avoir l'impulsion de se lancer.

L'entendre ainsi prononcer son nom la fit frissonner. Elle était vraiment gentille. Son aisance la mettait rapidement en confiance. Sous le charme, assurément.

J'ai moi-même démarrer en étant au bas de l'échelle et voyez où nous en sommes. Le nom ne fait rien, le début d'une carrière non plus.

Mancinia était ambitieuse, déterminée et confiante. La Magicienne ne savait pas comment faire obstacle à quelqu'un comme ça. Elle était si belle avec son petit sourire. Ce devait être plaisant d'être en sa compagnie. Elle devait tout faire pour travailler à son service.

Je vous remercie pour ces paroles, Marquise, reprit la Magicienne. Veuillez m'excuser de cet égarement.
Reprenons voulez-vous ?

Mancinia se tournait vers sa subalterne, qui reprit le relai de l'entretien.

Bien. Vous nous avez dit avoir de l'expérience ?
Oui, Madame.
Où avez-vous servi ?
Sur le Duché de Virial, chez le Comte Verhoven, Madame. C'était un contrat de remplacement.

Il valait mieux le précisé. Une démission aurait soulevé autant de questions qu'un renvoi. Un contrat de remplacement dans le cadre d'une maladie ou d'une grossesse restait courant pour les domestiques à en devenir.

J'ai également servi dans quelques familles marchandes.
Quel genre d'aide apportiez-vous ?
J'aidais dans l'organisation des réceptions. Il était très courant de m'occuper à la préparation des salles, il m'est aussi arrivé de travailler en cuisine ou d'être une aide aux Dames à se préparer. J'étais relativement polyvalente dans mes taches.

Mancinia observait cette personne. Douce, gentille, polie, attentionnée et d'après sa propre description, elle est parfaite et prend son rôle très au sérieux. Elle mit son menton contre ses mains jointes, essayant de l'analyser.

Parlez-moi un peu de vous. Je suis assez curieuse.

Monika fût embarrassée du regard perçant de la Marquise.

Je n'ai pas...Grand-chose à dire sur moi, Marquise. Je suis une Magicienne ayant fait ses classes et cherchant un emploi. Je suis enfant unique et ma mère a besoin d'un soutien plus qu'un fardeau.

Quelqu'un qui avait des secrets à dissimuler. Jamais on ne l'embaucherait si on savait que son Père était un Sorcier.

Très bien. Quelque chose à demander, Daniella ?
Non, Marquise.
C'est entendu alors.

Mancinia défit ses bras, les reposant sur son bureau, Monika avait baissé son regard vers le sol sans osé attendre la sentence.

Je souhaiterai que vous soyez ma Camériste, si cela vous conviens, bien entendu.

Comment... ? Sa Camériste ? Elle...Elle serait la Camériste de la Marquise de Nylmord ? Pouvait-on rêver meilleure place ?

Vous le serez au moins durant le temps où ma présence est souhaitable entre ses murs. Je suis souvent en déplacement, vous aiderez le reste du personnel en mon absence.

Malgré sa surprise et le bonheur qui étreignit son coeur, la Magicienne essayait de ne rien laisser paraître.

O...Oui, Marquise ! Je vous remercie de votre confiance !
Avez-vous un logement proche du marquisat ?
Non, Marquise.
Dans ce cas, vous logerez dans le quartier du personnel. Esodie ? Accompagne Mademoiselle Hautbourg vers sa chambre.
Tout de suite, Marquise.

Esodie invitait ensuite Monika à la suivre, sortant alors de ce bureau la Marquise. Elle était immensément soulagé. Ravie d'avoir obtenu un tel poste. Elle pourrait ainsi la côtoyer quasiment tout le temps ! Quelle femme, quelle prestance. Vraiment. Mancinia Leenhardt était vraiment incroyable !

1640 mots


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Ven 06 Sep 2019, 16:44

Spécialités :
- Agilité : 5
- Force : 6
- Charisme : 3
- Intelligence : 4
- Magie : 5


Physique : Aleran est déjà grand physiquement que mentalement. Cette dernière mesure déjà les un mètre soixante-dix, il est plus grand que la moyenne des jeunes. Il possède de grandes jambes, fines dénués de muscles et de matière grasse. On a l’impression qu’il pourrait se fracturer le tibia, rien qu’en tombant par terre. Mais Aleran, est plus fort qu’on pourrait le penser, il faut juste bien le connaître et l’observer. De loin, il marche comme s’il était fatigué, qu’il en pouvait plus de sa vie. Il est habillé de façon simple : un grand pantalon qui lui arrive jusqu’aux chevilles, un haut avec une grande veste noire. Il porte souvent des chapeaux en cuir pour le protéger du soleil. De plus, près, il a une peau blanche, qui marque facilement au soleil. Au niveau de son visage, il a une tête assez ronde. Ses yeux sont les marrons-verts et en forme d’amande. Ses cheveux sont très courts, et sont de couleurs châtains. Il possède une petite cicatrice au milieu du front.

Pouvoirs :
- Umbra In Lucem - Sana
- La Valse Créatrice
- La Magie des Pentacles
- Super vitesse
- Création d'un bouclier



Cela faisait peu de temps qu’il venait d’arriver à Caelum. C’était la grande cité économique des Magiciens. Il en avait tellement entendu parler pendant les études dans les Palais de Coelya. Ses professeurs lui parlaient d’une cité magnifique fabriquée par la main de la Reine Edwina. Le jeune magicien se rappelait du surnom de la cité : « L'île entre ciel et terre ». La cité s’élevait à chaque nouvelle pleine lune, de quelques mètres au-dessus de la mer. Puis, lorsque le temps s’était écoulé, l’île revenait se reposer sur les vagues de la mer du Feu bleu. C’était une danse magnifique et elle était réputée pour ce mouvement lunaire dans le monde entier. Depuis qu’Aleran avait entendu parlé de cette cité, il voulait absolument partir du Lac de Transparence afin de la visiter. Alors, il avait dû demandé la permission de sa grand-mère, Bellada, afin qu’elle autorise sa sortie du territoire. Aleran avait eu le droit de partir des Hautes-Terres pendant quelque temps avant de terminer ses études aux Palais de Coelya. Il lui avait promis qu’il reviendrait pour lui parler ce qu’il avait vu à Caelum. C’était la première fois qu’il pouvait partir d’ici. Il avait dû prendre un bateau pour arriver à la cité sacrée.

Lorsqu’il était arrivé dans ce lieu, il y avait mis du temps à comprendre qu’il était bien dans la réalité. La cité fut magnifique et remplit de nouvelles personnes, aussi intéressantes les unes que les autres. De plus, il savait qu’il pourrait acquérir de nouvelles connaissances dans ce lieu inédit. De plus, il s’était dit qu’il devrait aller au moins une fois au grand Temple pour prier Suris ainsi que Sympan. Enfin, bref, il s’était trouvé une petite chambre pour quelques jours dans Cael. Le centre de l’île était renversant, avec ces maisons couleur rose pâle et le fait que la ville jouait avec les nuages. Aleran fut tellement heureux d’être ici, c’était si différent du Lac de Transparence et de Haute-Terre. Bellada lui avait donné une petite bourse de pièce d’or pour pouvoir se loger et de manger correctement. De suite, il s’était rendit compte qu’il n’avait pas réellement d’argent, qu’il avait gagné par lui-même. Et de plus, il devrait quand même rembourser la somme dépensée ici, à sa grand-mère. Il n’avait pas le droit de lui prendre cet argent qu’elle avait économisé en vendant ses légumes de son potager. Aleran fit la tête en réfléchissant à tout cela. Il avait l’impression de voler son argent. « Bon, c’est décidé ! Je dois me trouver un métier, pour pouvoir être indépendant par la suite. » - « Tu cherches du travail ? »

Le jeune magicien sursauta de surprise. Un homme se planta devant lui en le regardant les yeux. « Pardon ? » - « Eh bien, tu es déjà sourd pour ton jeune âge ? » Aleran secoua de la tête d’une réponse négative. Il n’osait plus parler maintenant. Il observa le physique de l’homme adulte. Il était grand, dans les uns mètres quatre-vingts. Ses cheveux étaient noirs comme le charbon. Ses yeux étaient verts clair. Il semblait être une bonne personne, à priori. « Si tu cherches du travail, je te conseille d’aller voir la Marquise de Nylmord. » - « La Marquise de Nylmord ? » - « Eh bien, tu ne connais pas beaucoup de choses toi. Tu viens peut-être d’arriver aussi, n’est-ce pas ? » - « Oui, malheureusement. Cela fait qu’une journée que je suis ici. » - « Alors, La Marquise est une personne occupée, mais elle est revenue temporaire au domaine, car elle a eu une grande vague de démission. Elle cherche alors des domestiques, des cuisiniers, des valets. Enfin, beaucoup de postes. Donc c’est pour ça que je te conseille d’y aller. ». Aleran remercia l’homme avec un grand sourire avant de prendre la direction du Domaine de la Marquise. Quelques heures de recherche plus tard, Aleran arriva dans un immense domaine enfermé dans une enceinte clôturée, fine et ouvragée. Cela se voyait que la Marquise était très riche. Le jeune magicien s’arrangea rapidement, surtout au niveau de ses cheveux.

Une fois qu’il fut prêt, il poussa la grille afin de trouver une domestique. Il trouva un garde de la maison pour lui dire qu’il était ici afin de passer un entretien pour un poste dans le Domaine. Le garde l’emmena aussitôt vers une belle jeune femme. Le garde lui conseilla de bien lui parler, car il s’agissait de la Cheffe du Personnel du Domaine Qisar. Aleran déglutit aussitôt. Il devait être poli en tout point. Il fit une révérence des plus sincère avant de se présenter : « Bonjour Madame. Je suis enchantée de faire votre connaissance, je me nomme Aleran Ward. Je suis ici pour passer un entretien dans votre domaine. » - « Bonjour Monsieur. Je ne suis pas la propriétaire du domaine, mais juste la cheffe du personnel. Mais ce n’est pas grave. Ravie de vous rencontrer et d’avoir répondu à l’annonce. » Le silence se fit. La femme observa le jeune Aleran avant de reprendre la parole : « Parlez-moi un peu de vous. Que voulez-vous vraiment ? » - « Je suis un jeune magicien de dix-sept ans. Je viens du Lac de Transparence et plus précisément de Haute-Terre. Je viens d’arriver à Caelum. Et je vais être honnête avec vous. Je ne connais pas grand-chose à la vie active. J’ai toujours été un étudiant, sans vie bien rempli. Aujourd’hui, je veux changer cela. Ma grand-mère s’est toujours démenée pour me faire vivre, alors que ma mère biologique m’a abandonné à ma naissance. Je l’ai vu travaillé jour et nuit, dans son champ et potager afin de me nourrir. Elle n’était pas obligée de me prendre sous son toit. Maintenant, je veux lui rendre l’appareil. Je veux travailler dur et comprendre à quel point le travail peut être satisfaisant, mais compliqué à la fois. Je veux connaître la joie de savoir faire quelque chose avec ces mains. J’ai envie d’apprendre et d’acquérir de nouvelles connaissances. » - « Hum, je vois. L’étude ne vous satisfait plus, on dirait. Je comprends votre motivation. Cependant, n’avez-vous pas peur que ce soit trop dur ? N’aurez-vous pas le mal du pays ? » - « Je ne connais pas le mot « effort ». Je n’ai jamais travaillé, j’ai toujours été dans un cocon. Je sais que cela fait loin de ma famille. Mais, j’avais fait le tour du Lac de Transparence. J’ai besoin de voir autre chose et de rencontrer de nouvelles personnes. J’ai besoin d’être indépendant et de vivre par moi-même. »

Le silence était de retour. La jeune femme semblait intriguée par ce qu’Aleran était. Quant à lui, il stressait réellement. C’était la première fois qu’il s’exprimait ainsi. Ses mains tremblaient et il n’arrivait pas à arrêter ces secousses. « Bien. Je vois le caractère que vous avez. Ce n’est pas mal. Cependant, vous n’avez pas d’expériences. Vous devrez apprendre tout sur le moment. Vous n’aurez pas de répit. Quel poste souhaiteriez-vous avoir ? » Aleran n’avait pas du tout pensé à cette question. Il n’avait pas pris le temps de réfléchir au poste qu’il aimerait avoir. Puis, il eut une illumination : « Je voudrais travailler dans les cuisines. » - « Les cuisines ? Pourquoi ça ? » - « Comme, je vous l’ai dit, ma grand-mère cultivait tout type de légumes et de fruits. Elle m’a appris quelques recettes lorsque j’étais jeune. J’avais beaucoup apprécié de cuisiner ces légumes frais. Alors, oui la cuisine, pour lui concocter de bons plats, lorsqu’elle ne sera plus en grande forme pour le faire. » Aleran lui sourit doucement avant d’attendre la décision de la cheffe du personnel du domaine. Son visage était fermé : pas de sourire, ni de signes positifs pour cet entretien. Le jeune magicien savait bien qu’il n’avait pas l’expérience, ni les références pour travailler dans un si grand domaine. Il avait pris une chose : travailler c’était bien, mais trouver le poste, c’était plus compliqué que prévu.

« Très bien, je vous prends comme cuisinier. Vous devrez travailler très dur pour être le meilleur un jour. Vous commencerez en tant que commis sous la tutelle d’un cuisinier. Lorsque vous connaîtrez toutes les bases de la cuisine, vous deviendrez un vrai cuisinier. Pour l’heure, ce n’est pas le cas. Vous commencerez demain matin, à la première heure. Avez-vous une chambre ? » - « Oui Madame. » - « Très bien, vous devez être dans les cuisines avant l’aube. Bienvenue au domaine Qisar, de la Marquise Mancinia Leenhardt. »

HS:
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Pulsar Verhoeven
Lun 30 Sep 2019, 17:57

La tavernière de l'auberge lui avait fait son plus beau sourire lorsqu'il était venu lui remettre la clé, rendu poliment par l'homme qui ne mesurait pas vraiment l'effet qu'il pouvait produire. C'était souvent ainsi. Bon nombre d'étudiantes appréciait depuis longtemps le jeune homme pour son physique robuste, aux épaules carrés, légèrement musclé. Ses cheveux châtains souvent en bataille, ses doux yeux noisette et ses traits fins, conséquence de sa grandeur. Il espérait ceci dit qu'être une attraction pour les demoiselles lui permettrait sans doute de décrocher l'emploi. Dashan souhaitait apprendre à soigner les animaux. Lui qui se sentait d'une proxémie certaine avec la Nature espérait apprendre avec les meilleurs. Seulement, il n'avait ni le nom ni les moyens et il n'osait pas réclamer quoi que ce soit à ce propos, préférant dire que rien ne l'intéressait. C'est à ce moment-là que le Magicien avait entendu parler d'un recrutement au sein du Domaine de Qisar. Il n'y connaissait rien à toutes ces choses, des camarades de classe le renseignant volontiers. Cet endroit appartenait à la Marquise de Nylmord, mieux encore, elle était Humaine. Elle non plus n'appartenait pas aux Magiciens. Lui non plus n'en était pas un. Du moins, il avait encore du mal à se considérer comme tel. Des rumeurs courraient sur les possessions vertigineuses de la Marquise. Et sans dire mot, il avait fait la route durant ses congés, espérant qu'elle accepterait sa venue sur ses terres. Il passait rapidement en revue tout son potentiel. C'est qu'il montrait un grand sérieux en cours et aux entraînements, ne cachant pas sa motivation à être parmi les meilleurs malgré des notes moyennes. C'est quelqu'un d'impliqué, qui prendra à bras le corps une cause qu'il considère comme juste.

C'est Pulsar lui avait conseillé de trouver un emploi lors de son temps libre pour parvenir à subvenir à ses besoins, le temps de stabilisé sa situation. Il s'était attiré l'amitié du Magicien en se montrant humble et respectueux, une conséquence de son éducation disciplinée, mais également à cause de son esprit revanchard et retors si on lui cherche querelle. Son ami est parfaitement conscient de ce qu'il s'est passé peu de temps avant son intégration dans sa classe et longtemps, il a cru que son intérêt à son encontre n'était destiné qu'a la moquerie, mais le temps se chargeait de lui faire changer d'avis. L'Héritier du Comte de Virial lui permet de se servir d'équipements sportifs, d'une bibliothèque mieux fournie et il découvre l'art du spectacle et des réceptions. En sa compagnie, il découvre un monde nouveau. Joyeux. Il se fait des amis et espère recommencer une nouvelle vie. Seulement, la blessure est trop grande et ce voyage qui le conduisait au centre du marquisat n'était rien comparer au précédent. Dashan avait, en effet, réalisé un voyage éprouvant depuis les terres d'Aeden. Il s'en souvenait encore comme si son départ avait eu lieu la veille. Il est né au sein du peuple Lyrienn. Seulement, contrairement à ses frères et soeurs, il a connu le drame de la non-révélation en ne développant aucune magie élémentaire. Sachant cependant la maîtriser maladroitement et n'étant pas dérangeant, il comprit avoir basculé Magicien. L'avait-il toujours été, au final ? Jamais il ne le saurait. Il était bien trop tard pour ce genre de questionnement. La crainte de tout Lyrienn est de ne pas faire honneur au sien et de ne pas subir la Révélation. Et malgré l'envie de s'investir, le jeune homme ne pouvait pas rester.

Dashan se souvient avec douleur du Bahnvarïm, le rituel consistant à bannir un membre de sa Famille d'Aeden. Né au coeur de la Famille Blaise, au sein de la Maison Lycanthe, il a très rapidement développé un lien avec les animaux. Il espérait maîtriser la Nature et vivre avec eux pour le restant de ses jours malgré la guerre qui faisait rage au-delà des îles. Tout cela lui fut retiré au cours de cette odieuse cérémonie, avant d'être expulsé pour ne plus jamais revenir. Le nouveau Bahndrïm est alors contrait de voyager seul vers une nouvelle terre. Débrouillard, il y parvient avec quelques difficultés. En se rendant en cours, ce dernier cachait bien sa blessure psychique, son immense cicatrice que seul le temps parviendrait, peut-être, à apaiser la douleur. Il dissimule la marque réalisée au fer rouge sur son poignet gauche, en forme de losange, sous des bandages. Honteux. Dashan est un homme meurtri par la vie et qui s'est renfermé sur lui-même. Beaucoup vont même à dire qu'il aurait un peu perdu la raison alors qu'il était un homme très apprécié. On disait de lui qu'il était d'une compagnie plaisante et de bonne conversation, mais il aurait changé et s'est assombri. Maintenant, il serait devenu un homme assez passif qui possède bien du mal à supporter ses responsabilités. Facilement manipulable, il se repose aujourd'hui beaucoup sur son entourage. Il est devenu un homme brisé qui a bien du mal à se reconstruire. Le nouvellement Magicien erre longtemps sans avoir ce qu'il adviendra de son existence loin des Lyrienn. Il se rend en cours, travail et essaie de se reconstruire. La vérité est que Dashan, malgré les nausées que peuvent lui provoquer sa perte de magie, souhaite ne plus la maîtrisée. Il veut être libre et indépendant sans avoir recourt à son utilité. Peut-être que l'Humaine, elle, pourra lui offrir cela.

Son estomac et son coeur battaient rapidement dans son organisme, comme si ses organes dansaient et que ses sens étaient désorientés. Sa magie retirée lui faisait un mal fou après autant de temps à la côtoyée et à en faire une extension de lui-même. L'Antimagie était décidément quelque chose de redoutable. La Marquise lui souriait, semblant comprendre d'où venait son trouble. Il avait les mains moites et de la sueur perlait sur son front. Dashan se sentait ridicule, mais sa manière de le regarder lui fit comprendre qu'elle ne lui en tenait pas rigueur. Heureusement qu'elle était une amie de son peuple. Ses faits d'armes la précédaient, on la disait proche de l'Ultimage et très ambitieuse. Feu l'Archimage Nylmord avait surement trouvé une héritière digne de ce nom, n'en déplaise à ses réfractaires. L'homme avait entendu des choses effrayantes à son propos, mais une fois devant sa personne, on ne pouvait que constater la douceur et la gentillesse. Difficile de la croire guerrière derrière ses manières pleines de noblesse !

Ma Dame. J'ai fait un long chemin pour vous proposer mes services en tant que soigneur. Je n'ai aucune expérience dans ce domaine. Je suis même encore un simple étudiant, mais j'apprends rapidement et ai un contact simple avec les animaux. Je suis certain de pouvoir seconder vos travailleurs !
Ne souhaitez-vous pas terminer vos études au préalable ?

Malgré la discrétion de l'oeillade, il vit la gestionnaire du personnel regarder la Marquise. Elle devait certainement savoir que l'enseignement était obligatoire sur le territoire.

Si, évidemment. J'ai encore beaucoup de choses à apprendre...Mais je ne dois pas laisser une opportunité passé au risque de le regretter !
Vous êtes-vous occupé de chevaux ?
Oui, Madame. J'ai travaillé au contact de plusieurs palefreniers sur le Comté de Virial, pour le Comte Verhoeven.
Le Comte Verhoeven ? souffla la Marquise.
Son héritier, ma Dame. Pulsar Verhoeven.

Décidément, cette Famille avait l'air intéressante et ouverte d'esprit. La demoiselle qu'elle avait reçu plus tôt, Monika Hautbourg, qui était devenue sa Camériste avait également officié chez eux. Mancinia se promit de le garder dans un coin de son esprit et de ne pas l'oublier si elle rencontrait le Comte ou son aîné, prétendant au titre.

Qu'en est-il de nos effectifs dans ce domaine, Daniella ?
Nous avons trois personnes qui s'occupent actuellement des animaux au sein du marquisat. C'est suffisant. Seulement, il faut prendre en considération que le vieux Hans ne saura pas maintenir ses fonctions encore longtemps. Il a parlé de prendre sa retraite d'ici quelques années et était à la recherche d'un apprenti.
Eh bien, c'est parfait. Nous venons d'en trouver un.

Dashan releva les yeux vers elle.

Oh, Marquise, merci !
Par contre, il faut terminer vos études au préalable. Je ne tiens pas à ce que cela vous porte préjudice à l'avenir.
C'est promis, Ma Dame. Je serai en mesure de concilier les deux !

A dire vrai, il n'en était pas certain. Mais il devait essayer. C'était une chance unique, à lui de la saisir !

1395 mots


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Dim 27 Oct 2019, 19:35


Engagement Signé
[Valentine S. Debereth]


Le vent lui soufflait dans les cheveux. L’une de ses mèches rousses lui tomba sur le visage. De sa main libre, elle la glissa derrière son oreille. Son autre main tenait un morceau de papier. Ses yeux bleus y étaient rivés. Elle repensa à ce que lui avaient dit ses parents à propos de ce qui y était écrit. Ils lui avaient dit que c’était une folie, une idiotie et une fantaisie. Ils étaient fortement contre l’idée qu’elle se présente à cet entretien d’embauche. Travailler pour une humaine ? Ce n'était pas possible. Oh, ils étaient plutôt tolérants avec les étrangers et ne pouvaient nier la réputation qu’avait la nouvelle Marquise. Cependant, ils avaient peur pour leur fille. Ils craignaient qu’elle ne se fatigue durant ses vacances scolaires en travaillant. Ils avaient peur que sa santé ne s’essouffle alors qu’elle sera loin d'eux. Ils avaient peur qu’elle ne supporte pas l’anti-magie, réputée comme remarquable, de la Marquise. Ils la savaient si fragile. Et puis, elle n’avait aucune expérience ! Ils craignaient qu’un refus d’embauche dans un établissement aussi prestigieux ne la suit toute sa vie. Mais, pourtant, ils n’avaient rien pu faire devant le caractère entêté de leur fille. Il était vrai que Valentine était butée. Lorsqu’une idée lui traversait l’esprit, il était difficile pour elle de se remettre en question et d’abandonner.

Elle passa son index sur sa tempe gauche et le laissa glisser jusqu’au coin de son œil. À ces endroits spécifiques, des pétales de fleurs étaient tatoués. Son entêtement n’était pas innocent. Elle savait qu’elle mettait en péril sa santé fragile. Elle savait que répondre à cette annonce était un peu stupide compte tenu de son état. Mais, elle avait l’impression qu’elle n’avait pas le choix. Le salaire était trop attractif pour être ignoré. Les conditions de travail semblaient idéales. Toute l’offre lui indiquait qu’elle devait se proposer. Si elle voulait retrouver Cendrée, son amie et âme sœur, elle ne pouvait refuser. Voyager n'était pas une chose que l'on faisait avec une bourse vide. De plus, elle devait avoir les moyens d’échanger Cendrée contre une somme astronomique à ses ravisseurs. Et puis, Valentine tenait aussi à rembourser ses parents pour tout l’argent qu’ils avaient déboursé dans son éducation supérieure ainsi que dans des soins réguliers. Pour tout cela, elle devait avoir une bourse pleine à craquer. Ce n’était donc pas avec un métier dans une taverne ou en faisant du tutorat qu’elle pouvait atteindre son but. Cette occasion… Elle devait à tout prix la saisir. Elle n’avait pas le choix.

Aussi, elle rangea son papier dans sa petite besace en tissu brun puis tata avec ses deux mains son habituel chignon. Il avait l’air de tenir en place. C’était légèrement rassurant. Valentine passa ensuite au lissage de sa longue robe ocre cintrée sous sa poitrine avec un agréable corset. Sa tenue était plutôt estivale. On lui avait dit qu’en Caelum, au duché du Nylmord, la température était chaude et agréable. En voyant, le cratère de feu bleu qui était situé à côté du duché, elle n’avait pu qu’approuver. Au moins, elle savait qu’en travaillant ici, elle n’attraperait pas froid. Valentine finit l’inspection de sa robe. C’était l’une des plus travaillées qu’elle possédait dans sa garde-robe. Elle espérait que cela fasse effet lors de son entretien et qu’on ne tique pas trop sur ses nombreux tatouages. Ses parents lui avaient dire craindre que cela fasse mauvais genre et elle avait hésité à nouer ses cheveux en une tresse sur le côté afin de cacher quelques motifs. Finalement, elle n’avait rien fait. Ses tatouages faisaient partie d’elle, de son caractère. Elle ne voulait pas les dissimuler. Ils étaient une part d’elle-même.

« Allez… Courage ! » Valentine pivota légèrement sa tête pour voir la femme qui se tenait à sa droite, plus loin. Si la magicienne était pâle comme le lait naturellement, celle qu’elle regardait semblait être sur le point de défaillir à tout instant. À moins qu’elle ne s’apprête à vomir… C’était une possibilité à ne pas écarter. Mais s’écarter fut l’initiative de Valentine. Cependant, ce geste attira l’attention de l’autre femme aux cheveux bruns. Celle-ci s’approchait de la rousse alors que, déjà, Valentine marchait doucement vers le domaine devant elle. Ce dernier était magnifique. L’opulence l’émerveillait toujours, elle qui avait l’habitude des choses simples. Elle ferma un instant les yeux pour profiter des sons que les jardins produisaient. Les oiseaux chantaient, des conversations calmes et lointaines animaient et le souffle du vent était comme une caresse. Cependant, la seconde suivante, le visage de la rousse se crispa en entendant que les pas de la jeune fille derrière elle se rapprocher à toute allure. « Tu viens aussi pour l’entretien ? » Valentine ouvrit les yeux et essaya de cacher son irritation sous un sourire docile. Elle ne sut si sa comédie était vraisemblable mais la brune ne remarqua rien tant elle était stressée. « En effet. » « Oh ! J’espère que cela va bien se passer. J’ai déjà eu quelques entretiens mais travailler ici… C’est prestigieux ! Et puis les conditions de travail semblent excellentes sur le papier. Mais cela veut dire qu’il y aura aussi plein de rivaux… Par Suris, si tu savais comme c’est angoissant. » Valentine plissa le nez sous l’irritation. Oh, ce n’était pas parce qu’elle n’appréciait pas la compagnie d’inconnue, ou que la tête de la femme brune ne lui plaisait pas. Au contraire. En réalité, c’était bien plus profond que cela. Bien plus magique aussi. Si elle réagissait comme cela c’était uniquement car elle était beaucoup trop empathique. Elle n’arrivait pas à contrôler cet aspect-là de sa personnalité. Aussi, elle aurait préféré que la brune reste loin d’elle afin que son angoisse ne le lui soit pas communiquée. Il était trop tard à présent. Elle sentait déjà sa respiration s’accélérer pour prendre une succession de petites goulées d’air. Elle sentait que ses mains devenaient moites et n’avait plus qu’une envie : rebrousser chemin et retourner chez elle. Heureusement pour la rousse, elle n’avait pas oublié ce qui l’avait fait venir ici et essayait de tenir bon. C’était difficile mais, à cœur vaillant, rien d’impossible, comme on disait.

Aussi, elle arrivait avec la brune devant la porte principale de la bâtisse. Doucement, presque timidement, elle se saisit du heurtoir. Parasitée par la peur de la brune, elle hésita un moment avant de frapper à la porte et de relâcher son emprise sur l’élément métallique. « Je m’appelle Fantine, et toi ? » La rousse joignait ses mains devant elle, tout en essayant de ne pas laisser son angoisse transparaître. Un échec. « Valentine. » L’autre sembla être sur le point d’ajouter quelque chose mais l’ouverture de la porte l’interrompit. Rapidement, on les fit toutes les deux entrer après leur avoir demandé de présenter leur identité et l’objectif de leur visite. Puis, on les installa sur une banquette devant le bureau d’entretien. À ce moment-là, Valentine réalisa que son stress avait atteint un point tellement culminant que penser au déroulement de l’entretien lui était impossible. À ses côtés, Fantine tapait le sol du pied. L’attente semblait alors interminable.

« C’est à vous. » Une charmante femme vint appeler la rousse. Valentine regardait Fantine une seconde. Celle-ci essaya de lui donner un sourire d’encouragement qui ressemblait plutôt à une grimace. La magicienne se leva doucement, mais vacilla légèrement. « Tout va bien mademoiselle ? » « Ne vous en faites pas. Ce n'est rien de plus que de l’anxiété. » « Vous n’avez rien à craindre. Ils sont à votre écoute. » La femme, surement une servante, regarda Fantine un court instant. « Vous êtes venue accompagnée ? » Valentine s’apprêta à répondre mais fut coupée par la brune. « Non. Non. Je suis aussi une candidate. C’est juste que… Je crois que j’ai une ou deux heures d’avance. » La servante lui sourit. « Puis-je avoir votre nom ? » « Fantine Sword. » La femme regardait les papiers qu’elle tenait en main. « Ah oui ! En effet, vous êtes en avance ! Je vous apporterais une petite boisson rafraîchissante à mon retour. Valentine ? Vous pouvez entrer. » La rousse respira une grande goulée d’air avant de pénétrer dans le bureau.

Dès que la porte se referma derrière elle, la pression retomba. Sans doute était-ce dû à l’éloignement avec Fantine, la source de son stress, ou peut-être était-ce grâce aux quelques sourires qui l’accueillirent. Elle redressa aussitôt son buste et marcha vers la chaise où on l’invita à s’installer. Dès qu’elle prit place, une femme à la tenue impeccable et aux cheveux grisonnants lui demanda de se présenter.

« Bonjour. Je me nomme Valentine Debereth. Valentine Solange Debereth pour être plus exacte. J’étudie, pour le moment, au Sanctuaire de Coelya. Je suis en dernière année. » La rousse regarda l’ensemble des individus présents. Si, elle ne ressentait plus le stress parasitaire de Fantine, elle remarqua aussi, et plus généralement, qu’elle ne ressentait plus du tout les effets de son empathie. Elle ne ressentait d’ailleurs plus aucune magie en elle. Ses yeux s’attardèrent davantage sur la Marquise. C’était déstabilisant. Mais ne plus être confrontée à longueur de journée aux émotions étrangères ne lui déplaisait pas. « Si je suis ici, c’est dans le but de postuler comme femme de ménage. Je souhaiterais offrir mes services à cette maison. Malheureusement, je n’ai aucune lettre de recommandation ou ancienne expérience à vous soumettre si ce n’est que j’aide mes parents à ranger et nettoyer notre bergerie familiale. Je suis assez maniaque à vrai dire. J’aime que les choses soient ordonnées et présentables. Je vis dans une famille assez nombreuse. Nous recevons donc régulièrement du monde dans notre humble demeure. C’est moi qui m’occupe de rendre la maison impeccable afin d'accueillir nos visiteurs comme il se doit. » Valentine offrit un sourire à l’assemblée devant elle. « Ma famille nombreuse m’a aussi appris à travailler en équipe tout en restant indépendante. » Elle joignait ses deux mains sur ses cuisses. Ses deux pieds étaient solidement ancrés sur le sol. « Je suis très motivée à obtenir ce poste, et à le garder. En réalité, c’est le soin que vous accordez à vos employés qui me captivent. J’ai de l’ambition. J’ai un but. Pouvoir travailler à votre service serrait une véritable aubaine pour moi. Je recherche une personne qui m’est très cher. Et pour cela, j’ai besoin d’avoir une bonne situation. C’est donc pour toutes ses raisons que je vous promets d’être une employée modèle. » La rousse continua l’entretien, répondant aux questions des recruteurs dans le plus grand des calmes. Sa nature douce mais confiante reprenait le dessus lorsqu’elle n’était pas parasitée par son empathie.

Finalement, l’entretien se termina paisiblement et elle prit congé après un salut respectable. Quand elle sortit de la pièce, Fantine tourna la tête vers elle, l’air toujours aussi stressé, une limonade à la main. « Alors ? » Valentine lui sourit calmement.


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