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 Signé LesLarmes [PV, Dylan]

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Mer 28 Nov 2012, 00:11



    Par cette belle journée ensoleillée qui débutait la saison chaude, la foule se bousculait dans la grande rue commerçante, prise d'assaut par les couples se promenant, les mères à la recherche du produit parfait et leur enfants turbulents, les badauds en tout genre, les ivrognes du petit matin et les grands ou petits bandits à l'affût du moindre larcin. Les rires et les dires s'entremêlaient dans un brouhaha infernale, supplice pour les oreilles délicates, alors que le nez se voyait souffrir de la puanteur environnante. Parmi cette nuée de bonnes gens qui ne faisaient guère attention à leur faits et gestes, Pandora se faufilait, crispée. Les bras en croix pour tenir contre elle son petit compagnon rongeur qui n'appréciait guère le monde, la jeune femme essayait tant bien que mal de se frayer un chemin. Sourcils délicatement froncés, la bouche en cœur, elle semblait inquiète ou tout du moins, préoccupée. A vrai dire, elle mourrait simplement de faim. Cela faisait plusieurs jours maintenant qu'elle n'avait pu manger convenablement. La misérable taverne où elle travaillait la majeure partie de son temps la payait une misère et l'épuisait tellement qu'elle n'avait même pas le courage d'arpenter les rues pour chanter et danser, ce qui lui rapportait pourtant plus qu'une semaine de dur labeur dans la petite auberge. Mais c'était si risqué pour une frêle demoiselle telle qu'elle d'errer seule, surtout qu'elle avait l'art et la manière d'attirer les ennuis. Et elle redoutait aussi de retomber dans les vices, cette façon si peu noble de gagner son pain pour une jeune femme. Elle était plutôt jolie. Petite et chétive, avec des grands yeux de poupée implorants et des airs angéliques, elle plaisait bien trop souvent à ces messieurs aux pensées malsaines. Seulement, elle ne supportait guère de devoir se vendre ainsi. Son corps lui semblait détruit, son âme, brisée. Alors même si ce qui lui trottait dans la tête la répugnait, c'était en ce moment même le seule moyen qu'elle voyait de pouvoir se nourrir un peu.

    Vêtue de sa petite robe blanche à la dentelle bleue, Pandora avançait parmi la foule, cherchant du regard les quelques imprudents qui auraient laissé à porté de main leur sacs pleins d'or et d'argent. Certes, la jeune femme n'aimait guère voler ainsi les biens d'autrui, mais elle devait se rendre à l'évidence. Elle tendit donc doucement une main tremblante près de la ceinture d'un homme à l'allure d'aristocrate pompeux pour subtiliser sa bourse dans la plus grande discrétion et s'en aller plus vite qu'elle n'était venue. Il y avait beaucoup trop de monde pour qu'elle se risque à voler à l'étalage, ainsi, elle préférait procéder de cette manière. Elle s'approcha toujours aussi peinée d'un petit commerçant de fruits et légumes pour faire quelques achats et garder le reste pour pouvoir survivre le reste de la semaine. Elle alla s'assoir sur les quelques petites marches d'un escalier délabré où elle pouvait croquer dans sa pomme tranquillement. Ses petites jambes repliés contre elle, Pandora observait de ses immenses yeux verts les passants, muette. Haku, juste à côté de sa maitresse, glapit, mécontent, tout en posant ses petites pattes sur le bras de l'orine. Elle tourna avec lenteur la tête pour le contempler, attendrie, et tendre à la petite bête un bout de pomme qui se pressa de prendre pour aller le grignoter un peu plus loin.

    « Et bah ma belle, tu es seule? Perdue, peut-être? Tu as besoin d'aide?» Pandora courba très légèrement la tête pour croiser de ses prunelles celle de l'homme qui venait de parler, d'une vois si désagréable, fausse et malsaine. Un sourire aux lèvres, il ne lâchait pas des yeux la jeune fille, bras croisés, et visiblement, l'homme appuyé contre un mur à deux pas de lui était son ami. Les deux jeunes gens ne semblaient pas animé de bonnes intentions, comme l'un voulait à peine le faire croire avec ces paroles. Pandora frissonna. Ils lui rappelaient la plupart de ces clients, ou du moins, un des types d'hommes qui aimaient venir la voir. Ils devaient la prendre pour une fille facile. Sans oser affronter le regard des deux drôles de personnages, Pandora se releva, mains jointes tandis que Haku sauta sur son épaule, provoquant un petit ricanement de la part de ses étranges interlocuteurs. « Excusez moi...» Un simple murmure, à peine audible. Elle n'attendit pas la moindre réponse avant de s'éclipser rapidement. « Eh ! Attends ma jolie.» Sans même se retourner et malgré la cacophonie des alentours, elle entendait les pas des deux autres qui la suivaient, le doigts la frôler pour tenter de l'arrêter.
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Mer 28 Nov 2012, 02:20

La rue commerçante était un véritable capharnaüm où grouillait une masse impressionnante d'êtres tout aussi différents que discordant. Voila le tableau que mes yeux pouvaient contempler. Je n'avais jamais été très féru de ce genre d'endroit, où se mêlait honnêtes gens et criminels en tout genre. On ne savait jamais sur qui porter notre confiance. Un marchand qui pouvait paraitre des plus bénéfique aux premiers abords pouvait très bien se révéler en fin de compte sournois et malsain.
Non, je n'aimais pas me mêler à la foule, préférant de loin me retrouver seul dans ce monde si mystique. Cela pouvait être étonnant alors de me trouver ici, mais comme toutes personnes, je ressentais le besoin de me contenter, de me nourrir, de marchander. Tout cela me permettait de faire usage de mon don de manipulation. Car comme je vous l'ai dit, les apparences sont souvent trompeuses, et ma gueule d'ange n'était pas synonyme de pureté, bien au contraire.

Enfin, quoi qu'il en soit, je me trouvais donc dans cette rue, ne sachant à quel étalage m'arrêter. Je parcourais, ou du moins je donnais l'apparence d'errer sans but, à la recherche de l'endroit parfait où m'arrêter. Je ne savais encore ce que j'allais acheter, et j'avais peur d'avoir perdu mon temps ici, si jamais je ne trouvais rien. Mais il semblait que le destin m'avait réservé bien des choses pour ce jour qui allait se révéler particulier pour moi.

Alors que j'étais sur le point de revenir sur mes pas, je vis une scène qui m'aurait mis hors de moi, si je ne me contrôlais pas si bien. En effet, j'aperçue une dame qui semblait pure et innocente, portant une robe d'une blancheur immaculée avec des pointes de couleur azur, se faisant suivre par des hommes dont les intentions étaient des plus douteuses. Il était vrai que j'aimais jouer avec les femmes, les séduire, et faire en sorte qu'elles me désirent, mais en aucun cas, je ne pouvais accepter de voir un individu prendre de force une dame, ni même l'importuner.
Je ne savais rien d'elle. Il se pouvait qu'elle soit tout à fait capable de se défendre sans avoir besoin de mon aide, mais mes valeurs m'empêchaient de rester impassible. Il me fallait agir, venir à son secours et c'est ce que je fis sans tarder.

Les homme, ces êtres sans foi ni loi, allaient être sur le point d'empoigner la jeune demoiselle, lorsque j'arrivai à son niveau. Sans prendre la peine de faire savoir ma présence, sans dire un mot, je la pris dans mes bras et proclama :



Amour, où étais tu donc passé? Je t'ai cherché partout.



Puis me tournant vers les individus qui me donnaient envie de rendre le contenu de mon estomac je rajoutai :



Merci bien mes seigneurs de m'avoir permis de retrouver ma compagne. Je vous en prie, retournez donc à vos occupations, et que mes remerciements ainsi que mes pensées vous accompagnent.



Le ton de ma voix était des plus calme et joyeuse, mais mes yeux quant à eux, racontaient une autre histoire. Il valait mieux que les hommes s'en aillent s'ils ne voulaient pas que leur sang se répande dans cet endroit, ou pire ... Mais les individus durent comprendre où je voulais en venir, car sans un mot, ils tournèrent les talons et s’enfuirent sans demander leurs restes.
Une fois seuls, je m'éloignai de quelque pas de cette femme, ne voulant pas l’inquiéter. Puis, la regardant dans les yeux je lui dis :



Veuillez m'excuser de m'être interposé comme cela, j'espère que vous n'en prendrez pas ombrage. Vous allez bien?



J'espérai qu'elle ne me demande pas de partir, qu'elle engage la conversation. Et surtout, j'espérai qu'elle ne me prenne pas pour un pervers venu la secourir dans un but inavouable.

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Mer 28 Nov 2012, 04:08

    Doutes et appréhensions naquirent dans l'esprit de Pandora, qui commençait à comprendre, peu à peu, que les deux hommes qui la suivaient avec une petite idée bien précise derrière la tête et ne semblaient pas vouloir y déroger. Serrant Haku contre elle, la jeune femme tâcha de presser le pas et de se faufiler à travers la foule qui ne lui facilitait guère la tâche. Elle sentait les battements de son cœur au creux de sa poitrine s'emballer. Pourquoi fallait-il qu'on la poursuivre en toute occasion? Aussi loin qu'elle s'en souvienne, jamais elle n'avait réellement connu un jour de paix et de légèreté. Sa drôle de vie n'avait guère été clémente avec elle, et les quelques instants d'allégresse qu'elle avait connu avaient eu un contre-coup impensable. Les pensées de la demoiselle volèrent quelques instants vers Damon, son bel ange déchu qu'elle n'avait eu le droit d'aimer à l'époque, et aujourd'hui, elle ne savait même pas s'il vivait encore. Que dirait-il s'il la voyait ainsi, elle qui vivait autrefois dans une illustre famille riche, condamnée à vendre tout ce qu'elle pouvait, ses talents, ses forces, son corps et son âme. Pandora chassa tout ceci de son esprit, elle devait se concentrer sur sa fuite, sa survie, tenter tant bien que mal de se préserver. Une larme, discrète et silencieuse, roula doucement sur la joue pâle de la jeune femme qui peinait à canaliser ses émotions. Les hommes lui faisaient peur, la plupart n'était digne de confiance. Les intentions de ces deux là n'étaient guère dures à comprendre. Tremblante et voyant bien que la foule se fichait du sort qu'on pourrait lui réserver, elle accéléra davantage l'allure. Elle se sentait suffisamment souillée et détruite, ce n'était guère la peine d'aggraver encore son état et sa santé déplorable, et alors qu'elle apercevait une petite allée qu'elle comptait emprunter dès que possible, elle sentit qu'on la saisissait par les épaules. Terrifiée, Pandora se crispa et se recroquevilla davantage, protégeant par réflexe son visage de ses bras, laissant par mégarde tomber son petit animal par terre, qui fila se blottir contre ses jambes.

    Mais les paroles suaves qu'elle entendit l'incitèrent à relever doucement ses grands yeux verts d'où débordaient quelques traîtresses larmes pour les poser sur le visage angélique d'un jeune homme blond aux prunelles d'un bleu étonnant qui fixaient les deux autres hommes, sourire aux lèvres, poignard dans le regard. C'était contre l'illustre inconnu qu'elle était, il la tenait fermement dans ses bras et débitait quelques agréables mots aux poursuivants de la demoiselle, les invitant avec zèle à s'en aller au plus vite. Le courage au fond des chaussures, les deux hommes ne tardèrent pas à faire demi-tour, prouvant ainsi qu'ils n'étaient que des minables, qui aimaient s'en prendre aux plus faibles, surtout aux jeunes femmes à n'en pas douter. Lorsqu'ils furent loin, l'étranger se détacha d'elle et s'excuse, tout simplement, au plus grand étonnement de Pandora qui le fixait avec ses grands yeux de poupée d'où roulaient encore deux ou trois larmes, tout en emmêlant autour de ses longs doigts, nerveusement, quelques longues mèches de sa chevelure claire. Elle avala difficilement sa salive avant de prononcer doucement de sa petite voix claire et fragile :

    « Non, non... Vous avez été vraiment …. »

    Elle ne parvenait même pas à trouver les mots qu'elle souhaitait et se contenta de baisser la tête tout en essuyant ses joues d'un revers de la main. Peu lui importait de se trouver en plein milieu d'une rue bondée, que les passants s'énervent et protestent face à ces deux jeunes gens immobiles qui gênaient la circulation. Non, tout cela n'importait pas. Mais ne sachant réellement pas quoi ajouter, elle finit par ajouter tout bas sans relever la tête, trop honteuse et gênée :

    « Merci. »

    Ce n'était pas grand chose, mais que pouvait-on bien dire dans un cas comme celui ci? Elle n'en savait rien. Sans bouger la tête, elle osa regarder à travers ses longs cils, une seconde ou deux seulement, son étrange sauveur. Il avait l'air gentil, de bonne foi, et ses traits lui rappelaient vaguement ceux de Damon. En réalité, il ne lui ressemblait en rien. Mais ce sourire. C'était le même. Il avait tendance à la mettre en confiance, mais pourtant, Pandora ne pouvait s'empêcher de douter. Au bout de quelques secondes qui semblèrent une éternité, la jeune femme se résigna à affronter le regard de son interlocuteur et releva la tête. Un passant qui devait être d'humeur particulièrement exécrable jugea très certainement que la petite Pandora, aussi fine et frêle qu'un moineau affamé, devait prendre trop de place et la bouscule sans ménagement d'un grand coup d'épaule dans un petit élan de protestation, envoyant la jeune femme au sol, près d'un mur où elle se cogna la tête pour tousser ensuite. La chance l'avait quitté depuis si longtemps, elle ne s'étonnait même plus que le sort s'acharne ainsi contre elle. Elle se sentait juste davantage plus sotte et ridicule envers son bienfaiteur. Dans un soupire las, elle se releva péniblement, si faible. Les gens quelque peu attentifs ne pouvaient que remarquer les bleus qui parcouraient son corps ici où là, les marques et les blessures qui recouvraient son petit corps. D'un geste lent, Pandora remit en place une large bande blanche qui entourait l'un de ses poignait et cachait une bien étrange cicatrice d'où le sang coulait encore.
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Mer 28 Nov 2012, 13:52

Les yeux, miroir de l'âme disait-on, étaient pour moi un moyen efficace pour connaitre les intentions véritables et les sentiments de mes interlocuteurs. J'avais toujours pris grand soin à observer ces fenêtres sur l'esprit, et, jusqu'à aujourd'hui, ce que j'y lisais me laissait perplexe et de marbre, sur la condition humaine. Oui jusqu'à aujourd'hui, car comment aurais-je pu être insensible à la tristesse voire au profond désespoir, que je voyais dans le regard de cette demoiselle. Elle me paraissait si fragile, si délicate, comme une poupée de porcelaine qui avait besoin qu'on prenne soin d'elle, qu'on la dorlote, et qu'on lui prodigue tout l'amour possible. Il était plus qu'évident qu'elle était nerveuse, et je me dis que j'avais bien fait de m'éloigner d'elle une fois la menace, qui pesait sur elle, passée. Je pus contempler ses doigts fins et délicats, comme le reste de sa personne, jouer avec volupté de ses cheveux couleur châtaigne. Voyant alors sa gorge se mettre en mouvement, je sus qu'elle venait d'avaler sa salive, comme pour se donner du courage, puis prit la parole. Tout en elle devait respirer la pureté, la fragilité, y compris sa voix car celle ci était fluette, cristalline, presque sur le point de se briser au moindre effort.



Non, non... Vous avez été vraiment ….



Elle fit alors une pause, comme cherchant des mots qui ne voulaient venir, qui ne voulaient passer la barrière de ses lèvres si bien dessinées. Il est vrai qu'en temps normal, j'aurais surement tout fait pour la séduire, car elle était à la hauteur des espérances que je souhaitais en matière de féminité, mais une chose, un détail qui m'échappait, m'en avait empêché dès que mes yeux s'étaient portés sur elle. Je devais avouer qu'elle m'intriguait, je voulais apprendre à la connaitre ne serait-ce qu'un peu. Je voulais lier un lien avec elle, et le rôle de protecteur me semblait des plus indiqués. Cela ne me ressemblait guère, cela bafouait tous mes principes et mon égo aurait surement protesté si je ne l'avais pas fait taire. Enfin, il était plaisant de se surprendre soi même par des comportements qui se trouvaient aux antipodes des mes idéaux. Elle baissa alors la tête, comme honteuse d'une bêtises qu'elle aurait accomplie, prise sur le fait. Cela était touchant, et pour la première fois, je ne ressentis pas la moindre pointe d'ironie dans cette pensée. Mais que m'arrivait-il? Je ne comprenais plus. Il ne manquait plus qu'un rythme cardiaque plus élevé pour que je pense que mon cœur battait pour elle exclusivement. Mais cela était tout simplement impossible. Je me savais lié à une femme mystérieuse dont j'ignorai jusqu'à son apparence, alors pourquoi me sentais-je si désemparé, si attendris par cette demoiselle qui se trouvait face à moi. Il fallait que je me reprenne, que je pense à cette femme qui venait hanter mes rêves pour les rendre inoubliable. Je ne pouvais me perdre ainsi, non je ne le pouvais. C'est alors que la petite voix si agréable à mes oreilles retentit de nouveau



Merci



Mon cœur, froid et insensible, se remplit de joie. Elle n'avait donc pas pris ombrage que je vienne à son secours, tel un chevalier servant, alors que nous étions de parfaits inconnus l'un pour l'autre, c'était bon à savoir. Elle posa alors son regard sur moi. A ce contact, je me devais de répondre. Un simple geste, une parole, ou peut être les deux, qu'importe. Je ne pouvais pas rester impassible devant ce qui semblait être un effort surhumain de sa part. Et alors que je m'apprêtais à lui parler, lui demandant si elle avait besoin de quelque chose, j'assistai à un acte d'une incivilité révoltante. La demoiselle, si frêle et avouons le, pas très en chair, se fit bousculer par un individu que je qualifierais de la pire espèce. Aucun mot d'excuse ou de repenti ne se fit entendre. Non au lieu de cela, je vis la demoiselle rejoindre le sol dans une chute impressionnante. L'homme qui l'avait ainsi percuté ne prit même pas la peine de la regarder, comme si sa vision l'aurait horrifier. Je n'avais qu'une envie, rattraper cet être et lui apprendre les bonnes manières, mais je ne pouvais décemment pas laisser ma belle inconnue seule dans un tel moment d'humiliation. Oui d'humiliation, car tout autour de moi, je pouvais voir les regards désapprobateurs qui lui étaient destinés. Mais dites moi, comment cela se faisait il que personne ne lui vienne ne aide, ne lui demande si ça allait? Je ne comprenais pas les Hommes, et cela m'horripilait. Je n'étais pas un exemple, loin de moi cette idée, j'avais mes défauts, mes vices, mais elle ... Elle semblait être la bonté même, incarnation du bien en ce bas monde. Et le manque de considération me laissait dubitatif si ce n'était en colère.

C'est alors que j'entendis un soupir s'échapper des lèvres de cette demoiselle qui m'était si sensible, et j'eus l'impression que mon cœur allait se briser, pour se répandre en une multitude de morceaux à la vue de tous. Je m'empressai alors de la rejoindre, lui porter une nouvelle fois secours. Le temps que j'arrive à ses côtés, elle avait réussi à se relever. Je ne sais toujours pas ce qu'il me passa par la tête à cet instant mais, fait étrange, je me mis en quête, comme si ce devoir m'incombait, d'épousseter sa robe, pour lui rendre son éclat originel. Je n'ose imaginer, aujourd'hui encore, le spectacle que nous avons offert alors de nous. Je lui tapotais délicatement sa robe, faisant soulever des gerbes de poussières tout autour de nous. Au fur et à mesure que je continuai mon petit ménage, appelons cela comme ça, les passants s'éloignaient de nous, comme ayant peur d'être souillés à leur tour. Mais tout cela m'importait peu, je n'avais qu'un seul objectif, le rendre aussi resplendissante qu'au début de notre rencontre. Et alors que e poursuivais mon nettoyage attentif, je remarquai certains détails qui me glacèrent d'effroi et d'horreur, me tétanisant sur place pendant un cours instant.

Ce corps qui était si parfait à mes yeux, était parcouru par de nombreuses marques, plus ou moins violacée, plus ou moins récente. Je n'osais y croire. J'avais peur que mon imagination me fasse entrevoir une partie de sa vie qui semblait bien moins joyeuse que ce que j'aurais pu m'imaginer. C'est alors que je repensai au geste qu'elle avait eu un instant avant que je vienne la rejoindre pour l'aider. Je n'y avais pas fait attention sur le moment, et je n'avais pas pris la peine de relater ce fait, mais en contemplant l'horreur de la signification de ces bleus, ou du moins la signification que je leur donnais, je compris qu'elle cachait une souffrance sans nom, bien psychologique que physique. D'un geste brusque, bien plus brusque que ce que j'aurais voulu, je m’emparai de son bras, dévoilant son poignet ainsi qu'un bandage blanc. Un hoquet de surprise sortit alors de ma bouche et je ne pus m'empêcher de prendre la parole



Mais ... Comment est ce possible? Qui vous a fait ça Ma Dame, dites le moi, et j'irais reprendre votre honneur à cet être abominable. Comment a-t-on pu vous faire subir de tels actes? Comment ... Je ne comprends pas!



Je n'avais pas imaginé une seconde qu'aborder ce sujet pouvait la blesser. Je ne pouvais supporter de voir les horreur qu'elle avait vécu et je réclamai, à sa place et peut être un peu trop rapidement, réparation. Je n'imaginais pas que toutes ces blessures soient le résultat d'une malchance ou d'une quelconque maladresse de sa part. Il y avait obligatoirement un responsable, et je comptais bien retourner terre et ciel pour le retrouver.



Excusez moi, je n'aurais peut être pas du vous le demander, mais vous voir souffrir met quelque peu insupportable. Veuillez pardonner mon emportement.



Mon indiscrétion me mettait mal à l'aise et j'avais peur des conséquences. Il se pouvait très bien qu'elle prenne la fuite devant mon comportement, qu'elle se fâche après moi. Mais j'espérais un autre résultat. Celui de me confier ce qu'elle avait sur le coeur. Mais tout cela ne dépendait que d'elle, et je n'avais d'autre choix que d'attendre.

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Mer 28 Nov 2012, 20:12

    Tout en frottant doucement sa paume contre son bras endolorie, Pandora songea, ses pensées s'envolèrent vers son passé, son présent et ce que risquait d'être son avenir. C'était bien simple, elle n'en avait pas. Née dans une famille de la haute noblesse, quoique déchue et condamnée à se cacher dans les profondeurs des bois en préparant une vengeance qu'elle voulait inoubliable, famille qui ne tarda pas à se faire décimer lors qu'une froide nuit d'hiver, ce qui signa le début d'une vie de débauche et de vices, elle n'avait jamais eu la moindre chance de s'en sortir convenablement, partie ainsi. Non pas que son existence avec ses parents fut douce et paisible, bien au contraire. Jamais elle n'avait connu autre chose que le côté sombre de l'âme et des actes, et qu'elle aurait aimé être autre, même avoir vu le jour dans une petite maison misérable et loin de tout, peut-être au moins qu'elle aurait été heureuse et pas une poupée brisée, si les temps auraient été dur, elle n'aurait pas été seule. Elle fit quelques pas, reculant doucement pour laisser son dos se plaquer contre la paroi rugueuse d'un mur à moitié délabré, laissant ses bras tomber le long de son corps, elle courba légèrement la tête pour observer les cieux. Elle n'espérait que peu de choses, si ce n'est que le futur lui sourit un peu, que le mauvais sort cesse de s'acharner ainsi contre elle, car bientôt elle n'en pourrait plus. Au bord de ses limites, elle ne supporterait guère de devoir continuer à survivre de la sorte, de devoir vendre tout ce qu'elle pouvait, et lorsque l'on avait rien, que troquer, si ce n'est sa propre personne et les maigres restes de son âme malade? Elle aperçut du coin de l'œil la silhouette de son bienfaiteur aux cheveux blonds s'approcher d'elle, doucement, et elle baissa la tête pour poser ses grands yeux verts sur son visage. Il ne dit rien, se contentant dans le plus grand des silences de débarrasser la petite robe blanche qu'elle portait de la saleté de sa chute. Nerveuse et gênée, Pandora glissa ses longs doigts dans ses cheveux claires pour les débarrasser de quelques brindilles et feuilles mortes. Elle n'avait guère l'habitude qu'on s'occupe d'elle ainsi, qu'on veuille lui venir en aide, non pas pour obtenir quelque chose ou pour quémander une contrepartie, mais simplement par bonté, et très certainement par pitié. Habituellement, les gens ne se souciaient guère d'elle, elle ne leur inspirait que mépris. Après tout, elle n'était qu'une pauvre fille, de celle qui cumule les emplois pour s'en sortir et qui traîne souvent dans les rues pour de bien plus sombres activités.

    Mais cet homme blond n'avait rien à tirer d'elle. Il ne semblait pas armé de mauvaises intentions ou de quoique ce soit de perfide. Cela s'était lu dans son regard. Les passants observaient l'étrange scène d'un mauvais œil, comme si ce geste était déplacé, impensable. Mais Pandora ne les voyait même pas, tous n'était que ombre floue et sombre qui flottait non loin d'elle sans l'approcher comme si elle était porteuse de peste. Peu importe. Qu'on la déteste n'était pas un problème pour elle, jamais elle n'avait désiré être aimé, elle voulait simplement vivre, être libre, pouvoir sourire et traîner où bon lui semblait sans craindre quoique ce soit. La jeune femme ferma doucement les yeux et laissa sa tête s'appuyer contre le vieux mur, concentrée sur sa respiration qu'elle voulait maitriser tout en séchant ses larmes. Elle tâchait de se calmer, d'apaiser son âme meurtrie. Mais à sa plus grande surprise, elle sentit qu'on lui saisissait vivement le poignet. Immédiatement, elle rouvrit les yeux pour les planter dans ceux du jeune homme, troublée et surprise, ses traits étaient tendues par la peur et l'appréhension. Obligée de faire quelques pas en avant, elle posa sa main libre sur l'épaule du jeune homme qui parlait d'une manière bien trop violente à son goût.

    Et il se calme, soudainement conscient de ce qu'il avait fait et dit. Pandora, davantage embarrassée, se dégagea de cette étreinte sans rien dire et, une seconde fois, enroula correctement les bandages qui se tâchaient de rouge autour de son poignet. Elle murmura simplement, tête basse.

    « Ce n'est rien.»

    Et par ces quelques mots, elle excusait à la fois l'emportement du jeune homme et tâchait de lui faire comprendre que ces blessures n'étaient rien. Certes, Pandora savait qu'elle devait faire peine à voir, avec tout ces bleus recouvrant sa peau blanche, les nombreuses cicatrices et les coupures étranges, les marques de dents. Mais que pouvait-elle bien dire? Elle n'arriverait certainement pas à avouer à un parfait inconnu qu'on ne la traitait guère comme une princesse là où elle travaillait, et que les clients qui aimaient la posséder quelques instants avaient très souvent des lubies aussi étranges qu'improbables et cruelles. C'était tout simplement indicible. Ces choses là n'étaient pas à révéler. Cet homme aux cheveux blonds en serait très certainement écœuré ou offusqué et se perdrait en leçon de morale. Mais Pandora n'avait d'autres choix. Tant pis si sa santé était déplorable et que son corps ne semblait pas pouvoir en supporter plus. Son âme était déjà loin. Se doutant que ces paroles ne satisferaient pas son interlocuteur, elle tenta un minable :

    « C'est ma faute. Je ne suis pas très doué... Plutôt maladroite. C'est ma faute. Ne vous en faites pas mon … mon honneur. Il n'est plus depuis trop longtemps. »

    Pas certaine que ces vagues explications qui n'en étaient pas allaient passer comme elle l'espérait. Mais le sujet était si dur à aborder. Pandora se courba et tendit le bras vers Haku, encore par terre, pour qu'il puisse grimper sur son épaule sans effort.

    « Je.. ne pourrait-on pas s'éloigner un peu? La foule m'étouffe.»

    Elle glissa ses doigts dans ses poches avant de soupire. L'argent était tombé, les fruits oubliés. Elle devrait tout recommencer. Elle tâcha de garder une expression neutre avant de laisser un petit sourire s'esquisser sur les lèvres :

    « Aurais-je le droit de connaître votre nom?»

    Autant changer de sujet.
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Jeu 29 Nov 2012, 01:34

Je savais que j'étais en tord, que jamais je n'aurais du tenir de tels propos, et maintenant la honte s'était emparée de moi, s'insinuant sournoisement dans chaque cellule de mon être. Pourquoi n'avais-je pas réussi à me retenir, pourquoi avais-je été obligé de parler pour questionner la demoiselle? J'aurais tellement voulu pouvoir revenir dans le passé pour changer ce présent des plus gênant. Pourquoi ne l'avais-je pas prise dans mes bras pour la réconforter, pour lui faire sentir le bien être qu'on pouvait ressentir au contact humain, contact d'une douce et agréable chaleur qui guérissait tous les maux? Oui, pourquoi? Pourquoi avais-je du me laisser emporter ... Il était maintenant trop tard pour lui faire comprendre que je n'avais pas l'intention de la mettre mal à l'aise, trop tard aussi pour lui faire comprendre qu'en aucun cas je n'attendais une réponse de sa part, car après tout, cela relevait de sa vie personnelle et ne me concernait en aucun cas.

C'est alors que la demoiselle me parla, mais croyez moi, ce que j'entendis alors ne fit qu’accroitre mon propre malaise. Elle ne dit rien de très grave mais cela me fit l'effet d'un poignard planté en plein cœur. Les quelques mots qu'elle prononça pouvaient être interprétés de bien des manières, croyez en mon expériences dans l'art de la manipulation des mots. Je ne savais si elle m'excusait de mon comportement passé, où bien si elle me parlait de ses blessures. Je prenais plaisir à croire que cela ne concernait que ma première hypothèse, car jamais je ne pourrais croire que toutes ces marques, toutes ces cicatrices, n'avaient d'importances étant alors reléguées qu'à de simples faits dont il ne fallait pas prendre la peine de parler.



C'est ma faute. Je ne suis pas très douée ... Plutôt maladroite. C'est ma faute. Ne vous en faites pas mon … mon honneur. Il n'est plus depuis trop longtemps.



En entendant ces mots, une colère, que dis-je, une fureur dévastatrice, s'empara de moi, et je dû faire preuve de persévérance et de sérénité pour ne pas laisser exploser ma rage et mon désarroi. Comment pouvait-elle dire une chose pareille. La maladresse n'était aucunement responsable de tout ceci, et même si je n'avais aucune preuve de mes dires, je serais prêt à donner tout ce que j'avais pour pouvoir corroborer mes pensées macabres. Je ne pouvais m'empêcher de me demander qui avait bien pu lui faire vivre tout cela, mais je compris que ce n'était guère un sujet à aborder avec un étranger. Alors, par respect pour elle, et pour ne pas la forcer à révéler ce qu'elle cachait, je ne dis mot, préférant laisser mes lèvres hermétiquement closes. La demoiselle reprit alors paroles, s'arrangeant pour que notre sujet de conversation s'éloigne autant que possible de ses blessures



Je.. ne pourrait-on pas s'éloigner un peu? La foule m'étouffe..



S'éloigner, je le voulais bien, mais pour aller où? Partout où je posais mon regard, je ne voyais que foule et masse mouvante et je doutais qu'on puisse échapper à l'oppression de cette populace. Et alors que je me demandais comment j'allais bien pouvoir accéder à se demande, la demoiselle m'apprit qu'elle souhaitait connaitre mon nom. D'habitude si enclin a ne rien dire sur moi, je ne pus m'empêcher de relater la plus vraie des vérités. Je voulais qu'elle ait confiance en moi, alors autant lui montrer que je ne souhaitais pas lui cacher des choses à mon sujet, qui avouons le, aurait été des plus suspect de ma part.



Veuillez m'excuser, je manque à tous mes devoirs. Je me nomme Dylan et je suis un génie. Mais je vous en prie, ne prenez pas peur, je ne souhaite vous faire du mal. Je sais que certains individus de mon espèce sont assez mesquins, mais je vous le promet sur mon honneur, jamais je ne vous porterais préjudice.



Après avoir regardé autour de moi pour vérifier que personne ne m'avait entendu parler de ma condition, je repris



Vous avez émis le souhait de trouver un peu plus de calme. Laissez moi vous accompagner jusqu'à l'endroit parfait, là où vous le souhaitez. Puis si vous le désirer, je vous laisserais. Mais je vous dois d'être honnête, j'aimerais rester auprès de vous encore quelques instants. Votre compagnie mets des plus agréables. Puis-je à mon tour vous demander votre nom?



J'espérai, une fois encore, qu'elle n’interpréterait pas mes propos de travers. Je n'avais aucune idée malsaines derrières la tete, je ne voulais que profiter plus encore de cette sensation de bien être que j'éprouvais à ses côtés, mais comment le lui dire, sans qu'elle s'imagine avoir affaire à un fou?



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Dim 02 Déc 2012, 18:52

    Tête toujours baissée, les yeux rivés au sol mais le regard perdu dans le vague, Pandora était songeuse. Soumis à maux et supplices, son corps peinait de plus en plus à supporter les affronts à répétition qu'on lui infligeait. Elle avait toujours été frêle et fragile, une petite poupée en porcelaine, délicate, qu'il ne valait mieux pas brusquer au risque de la casser. Mais l'on prenait un plaisir malsain à la torturer, et son corps en était brisé. Guérisseur perdu aux tréfonds obscurs d'une forêt sombre ou médecin confirmé de l'hôpital des environs, peu importe la personne qu'elle irait voir, il fallait simplement qu'elle demande une quelconque aide pour tenter de réparer ce qui fut détruit. Les mains tremblantes, elle réunit tout ces cheveux pour les enrouler doucement sur le côté tandis que Dylan lui répondait. Il ne semblait guère convaincu par ses dires, et l'Orine sentait qu'il brûlait d'en savoir plus, mais il devait bien se rendre compte, aussi, que c'était un sujet tabou que l'on n'abordait pas facilement, voir pas du tout, et qu'en plus, il était presque déplacé de parler de choses pareilles lors d'une première rencontre. Ce genre de confidences ne se livrait guère à n'importe qui, encore moi à un parfait inconnu bien qu'il soit tout à fait charmant et qu'il se soit montré d'une aide précieuse, et étrangement gentil et serviable. S'il savait mettre en confiance, il n'en demeurait pas moins qu'il était un parfait étranger dont elle ignorait presque tout, si ce n'est ce qu'il daigna révéler à l'instant même. Dylan. C'était ainsi qu'il se nommait. Un prénom doux, charmant. Et il était un génie. Pandora frissonna, croisa soudainement ses bras sous sa poitrine.

    Un génie. Blond. Aux yeux bleus. De biens mauvais souvenirs, à moins qu'ils ne soient les plus délicieux, lui revinrent en mémoire. C'était un être bien semblable à Dylan qui massacra la majeure partie de sa famille, ces êtres qu'elle détestait tant, mais aussi ceux qu'elle aimait profondément. C'était ce même génie aux cheveux clairs et aux yeux d'azur qui eut pitié de la jeune sorcière et qui préféra la changer en Orine au lieu de la tuer, sort qui lui était normalement réservé. Pandora avait longuement tâché d'effacer de son esprit ces souvenirs douloureux, et enfin de compte, elle était parvenu à oublier, et avait tant de mal aujourd'hui à se rappeler de l'apparence exacte du génie qui détruit tout cette nuit là, à moins qu'il fut le point d'un nouveau départ. Mais en soit, la jeune femme ne craignait pas les génies, elle savait faire la part des choses et ne mettait jamais toutes les mêmes personnes dans un même panier. Elle ne s'attachait pas à ses futiles détails. Dylan avait été bon avec elle, et elle n'allait pas changer d'avis à cause de cela. Pandora leva doucement la tête un léger sourire aux lèvres.

    « Je n'ai pas peur des génies.»

    Après tout, n'était-elle pas née sorcière? Ce n'était guère les êtres les plus doux qu'ils existaient. Au fond, elle se doutait pourtant que jamais elle n'avait appartenu à la race de ces parents, ou tellement peu. Elle ne faisait pas partie de ces êtres sombres, elle était la lumière. Elle avait cependant lancer de bien cruels sorts dans sa jeunesse, puisqu'on lui demandait, et qu'elle obéissait.

    « Pandora, c'est mon nom. Mais la plupart du temps, on m'appelle simplement Pandore. »

    Des noms, elle en avait tant. Sa famille, noble, lui avait donner un prénom des plus longs, aussi lourd que pompeux, mais cela lui permettait de choisir comment elle voulait qu'on la nomme, suivant son humeur. Elle avait aussi quelques surnoms, différents selon le métier qu'elle exerçait.

    « Oui... Oui, partons. Je ne veux pas rester ici

    Elle se sentait si mal à l'aise, entourée de cette foule qui l'étouffait. La jeune femme aimait les gens, c'était un fait, et elle était toujours prête à tendre la main à ceux qui en avaient besoin, mais elle craignait aussi ce petit monde aussi inconnu qu'imprévisible. Et il y avait tellement d'êtres, ici, elle ne pouvait que désirer s'échapper, même quelques instants, aussi brefs soient-ils. Pandora fit quelques petits pas sur le côté d'une démarche, étrangement à la fois gracieuse et maladroite, le tout lui conférant un air adorable, dans ses vêtements clairs.

    « Mais à vrai dire, je ne sais pas où nous pouvons aller. »

    Il n'y avait guère de choix, en effet, mais Pandora était sûre qu'ils arriveraient à trouver un petit coin tranquille, calme, avec le moins de passant possible. Elle finit simplement par ajouter tout en avançant encore de quelques pas :

    « Et bien sûr, vous pouvez rester avec moi aussi longtemps que vous me supportez.»

    Elle sourit.
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Sam 08 Déc 2012, 03:42

Elle était si calme si digne malgré son apparence fragile et les nombreux bleus que je voyais sur son corps, que je me perdais à la contempler du regard. Il n'y avait la, aucune trace de convoitise ou d'idées perverses, juste une pointe d'admiration venant de je ne sais où. C'est alors que je la vis être parcouru par un frisson, en réponse à ma race. Ainsi, était-elle aussi remplit de préjugés concernant les génies? Comment aurais-je pu lui en vouloir après tout, car en y réfléchissant, même si je jouais mon rôle de gentilhomme et de gentleman avec une sincérité qui me surprenait moi-même, ma véritable nature était loin de ressemblait à l'image que je donnais actuellement. C'est alors que, comme si elle avait suivit le cours de mes pensées et réflexion, elle me dit :



Je n'ai pas peur des génies.



Cela me rassura quelque peu. Je ne savais toujours pas ce qu'il m'avait prit d'être si honnête avec elle, mais sa réponse me prouvait une fois de plus, qu'aucun mal ne se trouvait en elle. Comment pouvais-je penser cela alors que je venais à peine de la rencontrer? Tout simplement parce que les génies, malgré l'image qu'ils véhiculaient, étaient recherchés tant leur pouvoir était convoité. Et le demoiselle que j'avais secouru il y a peu, ne montrer aucune forme d'intérêt à ce qu'elle pourrait obtenir si je devenais sa propriété. Était-elle contre le fait qu'un être soit lié à un autre dans une relation de soumission, ou n'avait elle aucun vœu à formuler?



Pandora, c'est mon nom. Mais la plupart du temps, on m'appelle simplement Pandore



Pandora ... en voila un jolie nom qui lui correspondait bien. Raffiné mais annonciateur de bien des maux si l'on avait le malheur de laisser sa curiosité être maitre de nos actes. Je ne pouvais qu'être d'accord, car après tout, lorsque je lui avais posé des questions trop personnelles, j'avais entraperçu une histoire un passé quelque peu douteux et douloureux, d'ailleurs qui ne l'aurait pas remarqué vu les nombreux bleus qui continuaient à me faire froid dans le dos?



Oui... Oui, partons. Je ne veux pas rester ici. Mais à vrai dire, je ne sais pas où nous pouvons aller. Et bien sûr, vous pouvez rester avec moi aussi longtemps que vous me supportez.



Je lui souris en retour, heureux qu'elle accepte que je lui tienne encore compagnie, et désireux de lui faire plaisir. Cependant, je ne connaissais suffisamment cette rue commerçante pour pouvoir lui indiquer un endroit qui correspondrait à ses attentes. Et alors que j'allais lui avouer mes connaissances quelques peu limitées de ce lieu, j'entendis une conversation qui m'interpela.

En effet deux commerçants étaient en train de parler d'un certain "Leslarmes", voleur d'une grande renommée. Je n'avais jamais entendu parler de lui, mais d'après ce que j'avais cru comprendre, celui-ci aurait fait publier une note indiquant son prochain méfait. Et, belle coïncidence, il se trouvait que la convoitise de ce voleur se trouvait être la propriété de ces deux hommes et ceux-ci souhaitaient trouver des individus qui accepteraient de protéger leur bien jusqu'à sa destination. Alors, comme pour prouver ma bonne foi à Pandora, lui montrant alors que je n'étais pas un mauvais bougre, je lui dit :



Pandora, je sais très bien que vous auriez voulu aller dans un endroit calme, mais je ne peux rester inactif à ce que je viens d'entendre. Je ne sais si vous avez vous aussi entendu les propos de ces deux individus. Mais ils ont besoin d'aide, accepteriez vous d'entreprendre cette aventure, en ma compagnie?



J'avais fait attention à ne pas employer le terme "réaliser leurs vœux" ne voulant pas que ma condition de génie refasse surface. Autant faire oublier de quoi j'étais capable. Enfin quoi qu'il en soit, je pris délicatement la main de la fragile demoiselle, et, avec une douceur infinie, je l'emmenais avec moi, me dirigeant vers les deux hommes. Je ne voulais pas lui forcer la main, ainsi, j'avais pris la décision d'attendre sa réponse avant d'engager la conversation avec ces marchands

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Mar 18 Déc 2012, 22:47

    Une drôle d'expression teintée de surprise se peignit sur les traits de la jeune femme qui pencha doucement la tête sur le côté, hésitante sur les paroles qu'elle se devait de prononcer. Une fois n'est pas coutume, elle se mit à entortiller doucement autour de ces longs doigts quelques mèches de ces cheveux, mais avec plus d'insistance qu'avant, toutefois, et légèrement tremblante. Elle fixait, indécise et étonnée le jeune homme, se mordant les lèvres. D'un côté, elle n'était pas contre passer un peu plus de temps avec le génie, sa compagnie n'était pas désagréable et il s'était montré si gentil. De plus, elle était toujours prête à venir en aide à autrui, au besoin. Mais d'un autre, lui proposer cela relevait de la pure moquerie. Au premier coup d'œil on savait que Pandora n'était pas de ces aventuriers intrépides qui courraient après dangers et aventures en ne se souciant que fort peu des risques et des conséquences. Avec sa frêle stature et ces allures d'oiseau perdu, il n'était pas dur de comprendre que si elle avait été un personnage de conte de fée, elle aurait été l'une de ces princesses en détresse à sauver et protéger, d'une infini bonté et à la volonté certaine, au courage n'étant plus à prouver, mais qui ne peuvent faire grand chose. D'autant plus, la jeune femme considérait son temps comme étant des plus précieux. Elle n'avait rien, ne possédait rien, si ce n'est son corps, et encore, à peine. Indéfiniment, elle passait le plus clair de son temps à travailler où elle pouvait pour gagner quelques pièces, à voler ce qu'elle ne pouvait se payer et à se reposer. Elle ne pouvait s'adonner à ce genre de petites quêtes pour venir en aide à ces commerçants qu'elle savait riche puisqu'elle se souvint en avoir aperçut l'un dans un grand manoir finement décoré, quand un de ses fils avait voulu s'amuser un peu avec elle. Pandora baissa doucement les yeux, préférant ne pas affronter le regard bleu de Dylan. Puis elle soupira.

    « Pourquoi pas.» Elle n'était pas assez égoïste pour refuser d'aider quelqu'un, même les plus riches de ces terres, quand bien même on la remercierait à peine. Elle releva doucement la tête, offrant à Dylan un regard envoutant, à faire fondre les cœurs fait de roche : « Mais promettez-moi qu'après, nous irons dans un endroit plus calme, moins étouffant.» Et elle sourit. Elle avait la soudaine envie de se baigner et adorerait voir l'Océan. Était-ce loin? Elle n'en avait aucune idée mais se doutait que le génie, lui, saurait et avec un peu de chance, il accepterait de l'emmener voir l'étendue d'eau salée, respirer l'air marin. Un charmant petit sourire aux lèvres, elle tournoya sur elle même en passant ses mains dans son épaisse chevelure, avant de se diriger vers les marchands, non loin de là. « Excusez moi Messieurs. Nous avons cru comprendre que vous aviez besoin d'aide? Nous serions ravis de remplir le rôle que vous espérez.» Pandora s'était permise de prendre la liberté de parler pour Dylan, aussi. Il ne devrait pas lui en tenir rigueur, étant donné que c'était son but. Les deux marchants jetèrent comme un seul homme un regard sur le génie avant de reporter leur attention sur la jeune Orine qu'ils dévisagèrent, sans gêne. Le premier semblait simplement inquiet de voir une demoiselle aussi frêle alors que le second s'activait à fouiller dans sa mémoire, cherchant tant bien que mal où il avait bien pu déjà voir ce visage. Évidemment, il ne s'en souvenait guère. Qui se rappellerait la catin que son fils avait ramené un jour? Le sourire qu'avait Pandora fana et elle laissa glisser ses doigts de la main de Dylan pour croiser les bras, mal à l'aise.

    « C'est très gentil, petite, mais je ne suis pas sûr que ce … et bien... disons que... Tu n'as pas l'air tailler pour l'affaire. Il faut savoir se défendre. »

    Si Pandora ne manifesta pas la moindre émotion, en réalité, elle était plutôt offusquée par de telles paroles qu'elle savait au fond pas tout à fait fausse. Pourtant, elle n'appréciait guère qu'on la prenne simplement pour une petite chose faible et fragile. Elle finit après avoir laissé quelques secondes s'écouler par tendre la main. Et apparut au bout de son index une petite flamme pareille à celle qui brûle sur les mèches des bougies. Puis une seconde flamme. Et une troisième. Et encore une autre, et une autre qu'elle fit danser autour de ses mains tandis que ces yeux étaient aussi flamboyants que l'élément qu'elle créait et contrôlait. Elle finit par se faire rejoindre le petit flamme au creux de sa main, et elles formèrent une boule plus conséquentes. Elle referma la paume avec un petit sourire.

    « Bon...»

    Certes, ce n'était pas grand chose, et elle était étonnée d'avoir aussi bien réussis son petit tour. Habituellement, elle brûlait deux ou trois choses. La colère, surement. Elle reglissa ses doigts dans la main de Dylan, tout de même inquiéte.

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Ven 04 Jan 2013, 01:32

Plus le temps passait, et plus je me surprenais à espérer qu'elle refuse purement et tout simplement de venir en aide à ces marchands. J'aurais tant aimé pouvoir me retrouver seul avec cette demoiselle. N'imaginez pas de mauvaise intention de ma part, mais pour mieux apprendre à la connaître, il nous fallait du calme, sans aucun risque d'être interrompu par des évènements imprévus. Or, ces deux hommes venaient justement d'interrompre nos projets respectifs. Pourquoi avait il fallut que je m'en mêle? Pourquoi ne les avais-je tout simplement pas ignoré pour continuer à m'occuper des demandes de Pandora? Enfin maintenant que le mal était fait, je n'allais pas m'apitoyer sur mon sort. Et puis, quand on y réfléchissait, cela nous ferait une expérience commune, un souvenir que nous partagerions ensemble dans le secret de nos cœur.

C'est alors que je vis cette demoiselle qui m'intriguait au plus haut point et ce pour une raison que j'ignorais, baisser les yeux. Pourquoi évitait-elle mon regard? Était-ce du à son passé que je doutais être joyeux? J'avais déjà fait la désagréable expérience de lui poser des questions quelque peu indiscrètes et je ne comptais pas recommencer de si tôt. Après tout, nous avions tous un jardin secret et si elle ne voulait pas le partager avec moi, je ne pouvais lui en vouloir. Elle soupira alors laissant échapper un simple « pourquoi pas ». Elle releva alors la tête, plongeant son regard dans le mien. Je sus à cette instant que je serais capable de décrocher la lune pour cette femme. Prêt à lui exaucer tous ses vœux sans la moindre contrepartie. Je me devais de cacher au plus profond de mon âme ce genre de pensée, car pour un génie, ne pas demander de compensation était une aberration. Mais que pouvais-je faire d'autre?

C'est alors qu'elle me demanda de lui promettre, une fois notre mission accomplie, de l'emmener dans un endroit calme. Mon coeur connu alors une explosion de joie. Ceci, je pouvais le faire sans rien demander en échange. Il me vint alors à l'idée de la conduire dans un lieu qui ne pouvait que ressourcer, de par sa beauté et sa puissance si je puis dire. Oui je savais où je pourrais l'emmener mais je me gardai bien de le lui dire maintenant. Une petite surprise ne pourrait pas faire de mal n'est-ce pas? Pandora prit alors la tête des opérations et se tourna vers les marchants.



Excusez moi Messieurs. Nous avons cru comprendre que vous aviez besoin d'aide? Nous serions ravis de remplir le rôle que vous espérez.



Le regard que lui jetèrent les deux hommes me mit hors de moi. Comment osaient-ils la dévisager comme cela, sans gène frôlant de trop près l'impolitesse? Ils ne méritaient pas notre aide, oh non bien au contraire, une petite correction leur aurait été bien plus bénéfique à mon goût. Et voir le sourire de Pandora faner aussi facilement qu'une plante dans le désert le plus aride ne fit qu'accentuer le mépris que je ressentais envers ces deux hommes.



C'est très gentil, petite, mais je ne suis pas sur que ce … et bien … disons que … Tu n'as pas l'air tailler pour l'affaire. Il faut savoir se défendre.



C'en était trop pour moi. De quel droit lui manquait-il à ce point de respect. N'avait-il pas apprit que les apparences étaient trompeuses surtout en ce monde régis par la magie? Je ne pouvais tolérer plus encore ce genre de comportement, il fallait que tout cela cesse. Je n'avais pas proposer à Pandora de les aider pour que celle ci se fasse insulter de la sorte. Mais cette frêle demoiselle était plein de ressource, elle le fit savoir. Elle usa de magie pour, au départ, créer des petites flammes au bout de ses doigts, flammes qui se transformèrent alors en une boule de feu assez conséquente. Une fois ce petit tour fini, les marchands semblaient convaincu par ses capacités. Ce que je me gardai bien de lui révéler, c'est que je m'étais joins à elle pour donner encore plus de puissance à sa magie. Je m'étais amusé à créer une petite illusion pour donner l'impression qu'elle était entouré de multiple boule de feu, tournoyant autour de son corps. Je ne voulais pas qu'elle s'imagine que je n'avais pas confiance en elle, c'est pourquoi je ne lui dit rien. Mais il fallait faire taire ces hommes sans éducation ...



Bon …



Il semblait que ce petit tour de passe-passe ait fonctionné! Mais cela n'eut guère l'effet que j'avais espéré. Moi qui pensais que ça allait rassurer Pandora, je m'étais trompé. Elle glissa sa petite main dans la mienne. Ce simple fait me raviva, avec douleur, ma condition. Le toucher … j'aimerais tellement pouvoir le ressentir. Mais simple génie, ce plaisir m'était interdit. Pour ne pas montrer ma frustration personnelle dont elle n'était en rien responsable, je pris la parole :



Et bien, Messieurs, il me semble qu'en fin de compte nous soyons tout à fait capable de nous protéger et d'en faire de même avec votre cargaison. Vous acceptez donc.



Ceci n'était pas vraiment une question et je n'attendais de réponse de leur part. D'ailleurs je ne comptais leur laisser suffisamment de temps pour cela et je le leur fis bien savoir. En effet, avant même qu'ils aient pu prendre parole je rajoutai



Alors, si vous nous en disiez un peu plus sur ce que vous souhaitez réellement



Il ne leur en fallait pas plus pour que les deux marchands nous donne le lieux de livraison, qui se trouvait être à l'autre bout de cette rue commerçante. Et moi qui avait escompté en finir rapidement pour faire ensuite plaisir à Pandora ... Enfin bon, il était grand temps d'accomplir notre mission. Ignorant superbement les deux marchands dont je n'avais que faire, je me tournai vers cette demoiselle :



Alors, prête pour cette aventure?



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Sam 02 Mar 2013, 21:54

    Pandora se contentait de sourire sans rien dire, immobile, les bras ballant, elle contemplait simplement le génie qui discutait avec une diplomatie feinte aux deux marchands. La jeune Orine n'osait prendre la parole face à ces hommes qui la répugnaient tant, au fond. Ils ressemblaient bien trop à ces clients habituels, à son goût. Après tout, ce n'était très certainement pas pour rien qu'elle s'était retrouvé dans la demeure de l'un d'eux, accompagné du fils qui voulait s'amuser un peu dans les bras d'une fragile demoiselle à l'allure candide et angélique. La jeune femme n'avait qu'une envie, partir, fuir et s'éloigner de ces personnages détestables pour continuer à discuter calmement avec Dylan. Mais ce dernier avait l'air bien déterminé à venir en aide à ces messieurs, qui ne le méritaient de toute évidence pas. Qu'importe, Pandora n'était guère de celle qui jugeait, et jamais elle ne se permettrait de prendre la place des Dieux, à prononcer quelques jugements de valeur. Si l'on quémandait ses services, son aide, elle acceptait, ce n'était pas plus compliqué que cela. C'était une question de principe, et peut-être un moyen de marquer une distance entre elle et son horrible famille. Du bout des doigts, la demoiselle entortillait toujours quelques longues mèches clairs, mal à l'aise, l'esprit emplit de questions. Que penserait Damon s'il la voyait ainsi? Et si jamais le marchand se rendait compte qu'elle n'était qu'une fille de joie que son fils avait ramené un jour ? Qu'est-ce que ces deux hommes diraient ? Et Dylan … ?

    Entendant que Dylan s'adressait à elle, Pandora tourna la tête, le regard quelque peu dans le vague puisqu'elle s'était perdue durant une ou deux secondes dans ses pensées. Avec douceur, elle lui sourit tout en hochant la tête. Avait-elle réellement le choix ? Ce n'était plus possible de faire demi-tour à présent. Mais son cœur lui soufflait que ce n'était pas forcément une bonne idée et qu'elle risquait de regretter cette petite aventure inopinée. Peu importe, elle ne ferait que ce qui lui semblait juste « En route, alors.» Et lentement, la jeune femme fit quelques pas sur le côté, les mains croisées dans le dos, elle gratifiait le génie de son plus beau sourire avant de tourner les talons. Les deux marchands, de leur côté, n'avaient guère attendue son approbation avant de s’affairer aux préparatifs. Gros bras et gros muscles, ils portaient de lourdes charges pour préparer cette étrange livraison. Pandora n'était alors guère utile, ce n'était pas elle qui allait soulever des caisses aussi lourdes. Debout dans un coin, elle ne faisait que regarder. Mais peut-être était-ce un privilège après tout ? Perplexe et légèrement surprise, elle tâchait de discerner l'étrange cargaison mais détourna bien vite ses grandes mires vertes en croisant celles d'un marchand. Il avait même laisser un grognement s'échapper de ses lèvres, avertissement sourd qui fit froid dans le dos de la petite Orine.

    « Tout test prêt !» finit par lâcher l'une des marchands tout en s'essuyant le front d'un revers de la main. « Et nous sommes déjà en retard.» bougonna l'autre avant d'ajouter : « Si ce LesLarmes ne parvient pas à nous voler, peut-être réussira-t-il son coup avec plus de finesse en nous faisant rater la vente à cause de la peur qu'il propage.» Il soupira. « Vous êtes prêts, tout les deux?» Malgré tout, ils ne semblaient pas vraiment convaincu par ces deux «gamins», mais prenaient ce qu'on leur proposait, c'était mieux que rien. « Si tout est bon … Ne perdons pas de temps. C'est une affaire importante pour nous.» Et il fallut se mettre en route dans la méfiance et l'appréhension. Dans le brouhaha de cette rue pleine de vie, la petite troupe se faisait silencieuse, jusqu'à ce que l'un des marchands le calme lourd qui régnait. Depuis de longues minutes, il dévisageait Pandora qui n'osait plus relever les yeux, l'air de se demander où il avait déjà bien pu croiser ce visage. Et après une longue réflexion, il commença par articuler lentement : « Vous .. vous ne serez pas..? »

    Pandora, d'autant plus gênée, la gorge serrée, garda la tête bien basse tandis que ses joues rougissaient à vu d’œil. Elle avait toujours été prompte à s'empourprer rapidement, on pouvait aisément lire en elle comme dans un livre ouvert. Mais elle ne voulait pas qu'on sache l'inévitable. « Je ne pense pas que nous nous soyons déjà vu auparavant » Petite voix douce et claire. Elle ne mentait pas très bien, mais cela suffisait à semer le doute dans l'esprit du marchand. « Concentrez-vous plutôt sur votre livraison.» Chose étonnante, elle se montrait assez sèche. La vérité devait demeurer cachée.
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Jeu 28 Mar 2013, 12:28

Un signe d’acquiescement, un simple oui, ou ne serait-ce qu'un regard me faisant comprendre qu'elle nous donner le feu vert pour faire cette mission sans intérêt, voila ce que j'attendais de cette si frêle demoiselle. Je voulais en finir au plus vite avec ces hommes qui me répugnait. Je n'avais pas oublié le comportement qu'ils avaient eu à l'égard de Pandora et je ne l'oublierais pas de si tôt ... Si ça ne tenait qu'a moi, je les aurais laissé la, seuls face à leur problème. Mais je voulais montrer a ma compagne que j'étais un homme de parole, qui, malgré les apparences, tenais ses engagements. Ainsi, peut être, aurait elle assez confiance pour me parler d'elle une fois tout cela terminé. Car oui, je voulais toujours en savoir plus sur sa vie, sur sa vison du monde, je voulais, allez savoir pourquoi, tisser un véritable lien d'amitié, lien que je n'avais pu encore tisser en ce monde. Et comme pour répondre a mes pensée, elle tourna alors la tête vers moi et prononça un petit "en route, alors" qui me chavirer le cœur. Je continuais a le voir comme une femme pure et innocente même si les hématome que j'avais pu apercevoir me démontrer qu'elle avait vécu des expériences douloureuses si ce n'est traumatisante. Une fois encore, j'eus envie de céder à l'impulsion de la prendre dans mes bras, et je me retins avec difficulté.

Tout comme le fit Pandora, je me mis a l'écart, attendant que ces marchand finissent de charger leur cargaison. J'aurais pu leur venir en aide mais leur comportement passé ainsi que mon "attirance" si je puis dire, que j'éprouvais pour elle, m'en empêcha. Et ce qui se passa ensuite me fit comprendre que j'avais pris la bonne décision. En effet, alors que Pandora observait la cargaison, l'un des marchand croisa son regard. Ce qu'il se passa alors, je ne le compris pas, mais le son qui sortit de la bouche dudit marchand me mit quelque peu en colère. Pourquoi? Je ne le savais pas, mais je l'avais perçu comme un manque de respect évident envers la demoiselle qui avait accepté, de part ma faute, de les aider. Mais pour qui se prenait il? N'avait il pas compris l'avertissement qu'on lui avait déjà donné? Je décidai alors de surveiller plus encore cette personne qui m’écœurait au plus haut point ... et j'eus bien raison.

Alors que le temps de préparation semblait sur la fin, l'un des marchand ayant précisé que tout était prêt, nous demandant alors si Pandora et moi l'étions aussi, nous nous mîmes tous en route vers le lieu de livraison. La méfiance qu'ils avaient envers nous et celle que j'avais moi même envers eux en était presque tangible. Enfin qu'importe, je n'avais que faire de leur a priori sur notre capacité a gérer tout ça. Ce qui me dérangeait, cependant, était le regard de l'homme, qui avait émis un son particulier et bizarre, fixé sur Pandora. Mais que lui voulait-il? Je n'allais pas tarder à le savoir. Au bout d'un certain temps, il prit son "courage" a deux mains et baragouina « Vous .. vous ne serez pas..? ». J'observai alors avec attention la réaction de la demoiselle, qui allait surement m'en apprendre un peu plus la concernant. Baissant la tête, ses joues rosissant, je compris rapidement que la situation la m'était mal a l'aise. Cependant, me refusant d'intervenir, après tout je ne doutais pas de sa capacité à se défendre elle même, j’attendais qu'elle prenne la parole, ce qui arriva sans trop tarder.



« Je ne pense pas que nous nous soyons déjà vu auparavant. Concentrez-vous plutôt sur votre livraison.»



Je souris en voyant la tete du marchand. Il ne devait surement pas s'attendre à une telle répartie de la part de cette charmante demoiselle. Elle était vraiment pleine de surprise et de charme. Je savais qu’après cette mission nous nous retrouverions dans un endroit calme pour parler un peu, et je commençais a réellement attendre avec impatience ce moment d'intimité que nous aurions. C'est alors qu'un individu masqué, profitant de l’inattention des marchands qui tournaient le dos a leur cargaison, s'assit nonchalamment sur la marchandise. Il posa les yeux sur Pandora et moi, puis sourit de toutes ses dents, sans prononcer un seul mot. Le regardant, je compris que ce jeune homme malicieux était ce dénommé LesLarmes, ce cambrioleur qui faisait parler de lui. Voulant donner une petite leçon a ceux qui nous avez demandé de l'aide, je dis simplement



Et bien, et bien, pour des personnes soucieuses de leur cargaison, vous semblez plus promptes a importuner cette demoiselle que de faire attention à ce qu'il se passe derrière vous ... Peut être seriez vous heureux d'apprendre que notre invitez se trouve parmi nous?



L'homme qui semblait s'intéresser a Pandora plus que normal, se retourna le premier a une vitesse folle et laissa échapper un hoquet de surprise. Il nous supplia alors de faire quelque chose, d'utiliser toutes notre magie pour protéger leur précieuses marchandises. Éclatant alors de rire je ne pus m'empêcher de leur dire :



Voyons voir ... J'ai une idée. Et si je laissais a cette charmante demoiselle de décider de la marche a suivre? Et oui messieurs je laisse une femme décider, ne soyez donc pas si étonné et fermez votre bouche. Peut etre que maintenant, vous allez enfin la considérer avec le respect qui lui ait du? Me tournant vers Pandora je rajoutai. Ma Dame, a vous de voir. Si vous décidé de ne pas intervenir, je vous suivrais sans discuter. Je dois même vous dire que cela me ferais le plus grand bien de les laisser seul ainsi ...



Je me tus alors, laissant le temps a Pandora de répondre, tout en regardant d'un oeil mauvais les deux marchand qui semblaient sur le point de se jeter sur le dénommé LesLarmes ainsi que sur elle et moi ...

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Dim 21 Avr 2013, 17:34

« Arrêtez. Arrêtez de faire ça.» souffla doucement Pandora dans un murmure tout bas, d'une petite voix frêle et fragile, fatiguée et lasse. Cette journée était définitivement mauvaise pour ne pas dire chaotique et terriblement désagréable. La petite Orine commençait à regretter toute cette histoire. Elle rêvait d'évasion, de fuir, et d'aller voir la mer, se reposer un peu. Elle en avait si peu souvent l'occasion, pour ne pas dire jamais. Inlassablement, elle devait travailler et s'humilier pour gagner à peine de quoi vivre. Le temps était précieux, et elle ne pouvait le gaspiller. Malgré qu'elle soit faible et affamée, elle voulait voir l'Océan, se promener un peu, et se détendre autant le corps et l'esprit. Malheureusement, elle ne pouvait se le permettre. Et pour l'heure, elle était en compagnie de deux marchants égoïstes et cupides aussi stupides et bornés l'une que l'autre, d'un étrange génie dont elle ne savait strictement rien au bout du compte et d'un voleur de renom qui souriait tranquillement. Lentement, elle releva ses grands yeux verts pour les planter dans le regard bleu du génie. Deux émeraudes, comme implorantes en silence, deux bijoux exceptionnels d'une petite poupée de porcelaine. « Pourquoi vous faîtes ça ?» continua-t-elle, troublée. « Pourquoi dîtes vous ça ?» Elle contemplait encore et toujours Dylan, son visage d'ange figé dans une expression désolée. « Il n'y a pas à tergiverser ni à me poser la question.» Ses petits sourcils étaient délicatement froncés, de toute évidence peinée. Toute cette situation lui pesait sur le cœur, elle n'en pouvait plus. Il était temps que tout s'achève.

Calme et posé, celui que l'on appelait LesLarmes se contentait de contempler la scène, gardant sur ses traits masqués un sourire cynique et moqueur. Il alla même jusqu'à ouvrir un petit cageot de la cargaison pour y subtiliser une pomme qu'il croqua à pleines dents. Pandora prit une ou deux secondes pour le dévisager, impassible, avant de détourner les yeux. « Nous nous sommes engagés, et il serait déraisonnable, mesquin et mal élevé de revenir sur notre parole, Dylan.» enchaîna l'Orine. Bien qu'elle exerce parfois un travail daégradant, elle avait un sens de l'honneur aiguisé, et ne supportait pas les injustices. « Et arrêtez.» répéta-t-elle dans un chuchotis à peine audible. « Arrêtez de me mettre en avant, de vouloir me faire prendre des décisions.» Elle secoua la tête avant d'ajouter : «Si j'ai quelque chose à dire, je suis assez grande pour m'exprimer. Arrêtez je sais que vous voulez bien faire, mais c'est dégradant.» Elle se sentait gênée de dire ce genre de choses à ce jeune homme qui semblait si attentionné, seulement, elle ne pouvait accepter qu'on la traite indéfiniment comme une moins que rien, quand bien même c'était ce qu'elle était.

« A présent … Il est temps, non ? » Elle laissa un petit sourire timide étirer ses lèvres d'un rose pâle. « J'aimerais qu'on s'en aille. Partons. Réglons cette affaires au plus vite.» Ce n'était certainement pas elle qui allait pouvoir agir contre un homme de toute évidence agile et fort. Elle se contenta donc de reculer de quelques pas, et, prenant une grande respiration, elle se mit à chanter. Elle devait faire appel à l'Art Divin des Orines. Voluptueuse et douce, la mélodie qui franchissait ses lèvres s'éleva lentement dans les airs, pour plonger ceux qui l'entendait dans un état de transe incomparable. Car en effet, si Pandora avait bien du mal à maîtriser le feu qui brûlait en elle, elle contrôlait plutôt bien ses talents artistiques et la magie qui s'en dégageait. LesLarmes semblait surpris qu'on s'en prenne à lui, il devait s'être persuadé que ces deux personnes ne l'attaqueraient pas mais lui viendraient plutôt en aide, ou tout du moins, ne chercheraient pas à lui barrer la route.

Le problème, avec l'Art Divin, était qu'on ne pouvait le faire agir sur quelques personnes précises pour en épargner d'autres. Et comme la jeune femme n'avait pas pris la peine de prévenir Dylan puisque le voleur aurait aussi été mis au courant, le génie était comme les autres sous le joug de l'air infernal qui l'empêchait d'avoir une volonté propre, bien qu'elle le considère assez puissant pour s'en libérer, elle préférait prendre quelques précautions. Ainsi, alors qu'elle continuait à chanter, son esprit se dirigea vers celui de Dylan, pour qu'elle puisse lui insuffler une idée, presque même lui parler. « Il faut arrêter LesLarmes.» lui murmura-t-elle. « Il ne doit pas s'enfuir. Gardez-en tête notre objectif.» Avec ces quelques paroles, il devrait être en mesure de ses pleines capacités. Dans le cas contraire, Pandora pourrait peut-être le manipuler comme une marionnette, mais cela n'était guère dans ses projets. Ça la répugnait.


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Dim 08 Sep 2013, 04:04

Fatigué ... oui j'étais fatigué, mentalement et non physiquement, cela va de soit. Cette "mission" m'ennuyait au plus haut point, le comportement des marchands me mettait hors de moi, et cette femme, oui cette Pandora m'exaspérait. Elle qui avait été mise dans l'embarras pour je ne sais quelles raisons obscures, elle qui osait à peine prendre la parole, voila maintenant qu'elle me demandait d'arrêter! C'était un comble! Elle qui donnait l'impression de plier des la moindre petite brise, voila maintenant qu'elle montrait les crocs. Les femmes, le jour où elles sauront enfin ce qu'elles veulent ...

Je ne comptais pas répondre, cela ne ferait qu'empirer la situation déjà tendue et ce LesLarmes pourrait en profiter. Après tout, comme me le rappela si bien cette demoiselle si faussement timide et frêle, nous nous étions engagés et nous ne pouvions nous permettre de partir maintenant alors que notre cible était présent. Comme il devait bien rire d'ailleurs devant le spectacle que nous étions en train de donner. Enfin qu'importe, cela n'avait pas d'importance, s'il le fallait, nous le combattrions sans le moindre scrupule j'en étais certain.

A présent … Il est temps, non? J'aimerais qu'on s'en aille. Partons. Réglons cette affaires au plus vite. Dites moi, qu'est ce qui pouvait être pire qu'être excédé ... Croyait elle que je prenais du plaisir à me retrouver dans cette simple rue, alors que l'idée de la mener dans un lieu calme et paisible m'attirait bien plus? J'avais la désagréable envie d'être odieux, mais, par un effroyable travail sur moi même, je pris parti de me taire, de supporter ça encore quelque instant, le temps de nous débarrasser des marchands ainsi que du Leslarmes pour enfin pouvoir profiter de la présence de Pandora et d'en apprendre plus sur elle pour mieux la comprendre. Je la vis alors reculer de quelque pas et chose étonnante, elle se mit a chanter! Il fallait avouer que, même si je ne m'y attendais pas, elle avait une très jolie voix, laisser s'échapper au gré du vent, une mélodie délicate et agréable. C'est alors que je sentis une sensation inatendue mais assez plaisante. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait, j'avais l'impression de flotter dans les airs, ressent une paix de l'âme comme nul autre pareil. Et c'est alors que je compris.

La mélodie de Pandora avec ce petit quelque chose de magique, ce petit quelque chose qui me donnait l'impression d'être capable de tout faire pour elle, de faire tout ce qu'elle m'ordonnerait. Je ne voulais me laisser ainsi contrôler, mais comment faire pour me libérer de ces sortilège, fort utile d'ailleurs. J'aurais aimé qu'elle me prévienne, même si la raison de son silence était des plus évidente. C'est alors que j'entendis la voix de Pandora résonner dans mon esprit. Elle me disait qu'il fallait arrêter LesLarmes, qu'il ne devait pas s'enfuir, et que je ne devais pas oublier notre objectif. Ses propos eurent sur moi, un effet libérateur, comme si son envoutement n'avait plus d'effet. Je ne savais si c'était vrai ou non, mais cela ne m'importait guère. Au moins, j'avais maintenant un objectif, une idée bien encrée dans mon esprit.

Voyant que LesLarmes et les marchands étaient toujours sous l'influence de Pandora, j'en profitai pour faire un petit tour que j'appréciais fortement, et qui me ferait quelque peu rire. Utilisant ma capacité à créer des illusions, je l'utilisai sur le dénommé LesLarmes, ainsi que sur les marchands, pour créer une cage de fer autour de lui, cage ne possédant pas la moindre sortie possible. Cet homme paniqua alors, s'emparant de barreaux inexistant pour les secouer, comme s'il espérait pouvoir les faire plier sans la moindre difficulté. Bien évidement, je me gardai de préciser aux marchands que ces barreaux n'existaient pas, ceux ci étant en train de fanfaronner comme des porcs devant le spectacle. Quelque peu excédé une fois encore par leur comportement, je fis apparaitre une créature sauvage et féroce derrière eux. Avec un sourire malsain je leur dis alors : Et bien ne croyez vous pas qu'il serait temps d'en profiter pour amener votre cargaison a bon port, plutot que de vous esclaffer devant ce pauvre LesLarmes? Surtout que en voyant ce qu'il y a derrière vous ...

Il n'en fallait pas plus pour que les marchands regardent dans leur dos pour voir la créature que j'avais créé de toute pièce. Et c'est sans plus attendre qu'ils nous supplièrent, Pandora et moi, de les accompagner jusqu'à leur destination au plus vite ...

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Mar 08 Oct 2013, 22:27

Ce n'était pas spécialement une belle journée. Cette effarante constatation traversa l'esprit de la douce Pandora alors que, de sa voix claire, elle chantait une jolie mélodie qui rongeait l'esprit de ceux qui l'entendait. Elle n'avait jamais voulu ce genre de choses. Pourquoi s'évertuait-on à l'importuner ? Elle aspirait simplement à vivre paisiblement. Les richesses lui importaient peu, pourvu qu'elle ne doive pas s'abaisser à des comportements honteux pour survivre. Une vie calme et tranquille lui conviendrait à merveille, elle n'avait que faire des aventures même si elle appréciait les voyages et les explorations, elle était très peu friande de danger. Mais il fallait inlassablement qu'on la poursuive et qu'on s'évertue à la compliquer la vie. La jeune femme aimait aider les gens. Mais en plus de ne recevoir que très peu de reconnaissance, elle se glissait dans des postures pour le moins délicate et inconfortable. Cela ne l'empêcha pourtant pas de chanter, pour sauver la mise aux médisants marchands. Dylan était quelqu'un d'exceptionnel. Il n'avait pas tardé à se libérer de son emprise et avait user de ses propres talents pour enfermer les environs dans une bien morbide illusion. Et l'Orine arrêta de chanter. De ses grands yeux clairs, elle contemplait le Génie. Il était gentil, et essayait avec plus ou moins de mal de ne pas s'énerver. Il canalisait ses humeurs et ses mots. Juste pour elle. Pandora l'aimait beaucoup, bien qu'ils ne se connaissent au final que très peu. Il était l'once de clarté du ciel nuageux de cette journée.

Un mince sourire étira les lèvres de la jolie Pandora, qui observait en silence, quelque peu en retrait, l'étrange scène qui se déroulait sous ses yeux. Un de marchands lui jeta un coup d’œil suspicieux. C'était une bonne leçon, aussi bien pour LesLarmes, pris à son propre jeu, que pour les marchands. Mieux valait ne pas se formaliser des apparences. La jeune femme, malgré ses airs fragiles et larmoyants, cachait des talents certains qu'elle n'hésitait pas à utiliser pour peu que la cause à défendre soit belle. Elle aimait tendre la main. Quant à Dylan, la méfiance était de rigueur avec lui. Génie, la fourberie devait être dans sa nature, et ses dons en matière de manipulation faisait frémir. Il était capable de réaliser des illusions pour le moins convaincantes à tel point que personne n'eut le courage de se questionner sur la véracité de ce qu'ils voyaient. « Alors, acceptez-vous de nous suivre encore un peu ? On a envoyé un petit gars qui passait dans la rue chercher les gardes. Ils seront au point de cargaison pour emmener … l'autre.» Ils toisèrent avec un certain mépris LesLarmes, toujours en furie. Pandora hocha doucement la tête, avant de se mettre en marche. Cette histoire était au moins sur le point de s'achever, c'était une bonne nouvelle.

Et tout se déroula très vite. C'est dans un silence religieux mû par la peur que les marchands se rendirent dans un vieux bâtiment pour décharger leur cargaison. Des gardes arrivèrent presque immédiatement. Ils remercièrent vaguement les deux responsables de cette arrestation avant de s'en retourner. Dans un soupire, Pandora détourna le regard. Elle avait vu le regard mauvais du criminel et son sourire mesquin. Elle était prête à parier qu'il allait échapper à leur vigilance avant la fin de la soirée et qu'il continuerait à commettre ses méfaits pendant encore longtemps. Mais ce n'était plus de son ressors. « Bon. Et bien merci pour votre aide, jeune gens.» dit l'un des deux en se grattant le cou. « Voilà une petite récompense. N'hésitez pas à visiter nos commerces on vous fera de très bons prix.» Il fit tomber une petite bourse en cuir entre les longs doigts pâles de Pandora. Quelques pièces en or s'entassaient. Jamais Pandora n'avait eu autant d'argent entre les mains. Mais elle sourit poliment à la cantonade avant de tourner les talons.

D'un pas lent et aérien, elle avança très légèrement. Les yeux rivés pour l'horizon, elle contemplait les couleurs rougeoyantes de la fin de journée. Bientôt, ce serait le crépuscule. Le ciel serait magnifique. Un petit vent frais balaya les cheveux clairs de la jeune femme. Il avait un arrière-goût marin. « Nous sommes à peine partis, et ils nous critiquent déjà. Entendez-vous leur voix, profanant des obscénités à notre sujet alors que nous avons user de notre temps pour les aider ? Je ne comprendrais jamais ces gens.» Elle haussa faiblement les épaules. « LesLarmes s'est enfui. C'est du moins ce qu'on raconte en ville. Il n'aurait pas mis longtemps à s'échapper. Mais cela ne m'étonne guère. Pour ma part, j'estime que nous avons remplis notre rôle.» Elle tourna délicatement la tête pour scruter de ses grands yeux le Génie. « Désirez-vous toujours m'accompagner à l'océan ? Le coucher de soleil promet d'être magnifique.» Elle sourit, avant de fermer les yeux pour profiter de l'air qui caressait son visage blême. Elle avait besoin de calme, et de respirer, loin des horreurs que l'on pouvait voir ou entendre. Malgré la distance, elle croyait déjà entendre le bruissement des vagues et le crépitement du sable sous ses pieds.
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Signé LesLarmes [PV, Dylan]

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