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 [Événement] - De mon Enfer, je te regarderai te rendre au Paradis

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Mitsu
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Mitsu
Dim 18 Aoû 2019, 01:06

De mon Enfer, je te regarderai te rendre au Paradis




Elle l’avait souhaité, inconsciemment. C’était comme un appel qui résonnait depuis bien trop longtemps. Anya se tenait devant le lac. Il s’agissait d’un lac aussi terrible que merveilleux, un lac dans lequel flottaient les corps de ceux qui s’y étaient perdus à jamais. Quiconque se plongeait dans ses eaux était heureux pour toujours, perdu dans un rêve merveilleux qui n’avait aucune fin. La Mort seule venait chercher le rêveur. Elle ignorait l’avoir créé, jadis. Elle ignorait tout de la chose qui vivait ici. Un Génie, créé d’un vœu ; un Génie qui se cachait sous l’apparence d’un animal merveilleux. Le cheval ailé apparut pourtant. Pégase flottait sur l’eau, ne subissant pas la malédiction de l’endroit. Somnium rendait l’enfant triste. Depuis qu’elle était ici, depuis qu’elle marchait dans les rues abandonnées, elle se sentait atteinte d’une nostalgie non justifiée. Il lui semblait connaître l’endroit, de fond en comble. Il lui semblait entendre les murmures d’une vie passée, d’une histoire oubliée. La petite fille fixa l’animal. C’était comme un écho, un reflet, quelque chose qui revenait depuis les tréfonds de sa mémoire. Tout lui semblait évident, sans pour autant qu’elle puisse le définir vraiment. Cet endroit n’avait aucune logique ; elle était dans un rêve. Pourtant, elle comprenait aisément que ce qu’il se passait ici deviendrait réalité. La vérité était subjective. Elle l’avait compris et ceci était comme ancré en elle. Des réminiscences la frappaient. Ici se tenait la définition même de ce qui caractérisait les Génies. La réalité ne les concernait pas. Ils étaient le rêve, l’impossible, la chimère qui ne cesse pourtant de réapparaître. Elle aimait lorsque la lune était à son zénith. Dans son esprit d’enfant, c’était comme un signe. Elle s’imaginait des contes que sa raison ne pouvait supprimer. Elle n’avait pas envie d’être raisonnable, justement. C’était sans doute son plus grand problème, le fait de vouloir se perdre elle-même. Le rêve offrait une alternative viable, bien plus que la dureté d’une réalité bien trop prévisible. Elle aimait être surprise ; elle s’en rendait compte. Qui le pouvait vraiment, si ce n’était un Génie ? L’attrait pour l’insaisissable, pour ce sentiment si particulier qui précédait les baisers. Elle ne voulait pas embrasser. Elle voulait que les lèvres lui échappent pour qu’à jamais gronde en elle un désir dévorant et indomptable. Ce n’était pas exactement ce qu’il se tramait dans son esprit, pas exactement les termes auxquels elle songeait mais le résultat était le même : toujours courir pour essayer d’attraper ce qui lui échappait ; toujours courir pour échapper à ceux qui essayaient de l’attraper. En ce sens, elle était la femme faite de la même matière que les rêves. Le réveil décevait toujours et le rêve s’éloignait dans les méandres de l’oubli. Elle n’était, en tout cas et pour l’heure, plus qu’une enfant, une enfant qui regardait un animal qui reflétait son Âme.

Pégase s’approcha, doucement, sans un mot. La bête savait qu’elle devait lui remettre la Couronne. Elle ferma les yeux. Le bruit d’une goutte se fit entendre, une goutte invisible qui troubla la surface du lac et révéla la Magie Bleue qui entourait l’île bercée par les nuages. La Couronne des Rêves apparut alors, se dirigeant doucement vers celle qui l’avait possédée autrefois. Anya hésita, comme si la toucher ferait couler un poison au sein de son être. Elle était certaine qu’il s’agissait d’un poison des merveilles, un artefact capable de la perdre dans des délices interdits. Elle était trop gourmande pour refuser l’offrande, trop déstabilisée pour ne pas vouloir se plonger dans ce qui lui faisait ressentir cette excitation nouvelle. C’était comme tendre sa main vers le feu en espérant que, peut-être, rien que pour elle, il renoncerait à brûler mais sans en être certaine. « Et de mon Enfer, je te regarderai te rendre au Paradis. » souffla le cheval. « Qu’est-ce que le Paradis ? » demanda Anya, sans tenir compte de la phrase dans son ensemble ou même du simple constat que l’ailé puisse parler. « Un endroit perdu, depuis longtemps. » « Ce qui est oublié finit toujours par être retrouvé. » affirma l’enfant. Les secrets ne l’étaient jamais pour toujours. Elle avait lu assez de livres dans les bibliothèques de Basphel pour en avoir conscience. Le cheval était toujours aussi immobile. « Ce qui est perdu aussi. » dit-il alors que la Couronne scintillait d’une lueur douce et envoutante. « Est-ce que je l’ai perdue ? » « Oui, il y a des siècles. » « Suis-je une réincarnation ? Je veux dire… il s’agit de l’une de mes théories sur la mort. Je pense, parfois, entre autres, qu’une fois que la vie s’éteint, une nouvelle existence commence, ailleurs. » « Peut-être. Il ne m’appartient pas de révéler la vérité. » « Pégase… » susurra l’enfant, ne remarquant pas qu’elle connaissait son nom alors même que le cheval ne lui avait jamais dit. « … connais-tu la vérité ? » « Oui. Je sais qu’il y a longtemps, Somnium naquit du néant et devint une cité majestueuse où les Génies régnaient en maîtres. Je sais qu’il y a longtemps… » Le cheval s’interrompit. Le silence tomba avant qu’il ne lui chuchote quelques mots. « Tu devrais trouver Caliel. » « Pourquoi ? » « Parce qu’il est l’un des derniers ersatz de l’homme qui était aussi âgé que l’océan ; un vœu, tout comme je le suis. » « Caliel… » Le bruit disparut un instant avant que Pégase ne reprenne. « Prends la Couronne, à présent, et réveille-toi. »




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Sol - Pégase - Lun


Une lueur rougeâtre apparut dans le lac. D’abord lointaine, elle se rapprocha de la surface, jusqu’à laisser émerger une forme humanoïde. Il s’agissait d’une femme aux cheveux de feu. Ces derniers voletaient doucement autour de son visage. Pégase ne bougea pas, restant sous sa forme animale, imperturbable. « Bien bien bien. » formula une voix semblant venir des cieux. Un homme apparut. Ses vêtements immaculés contrastaient parfaitement avec ses habits blancs. Il semblait beaucoup moins humain que sa consœur. « Toi aussi, tu l’as senti ? » demanda la femme. « Elle n’avait pas remis les pieds ici depuis longtemps. C’est le signal que nous attendions. » Elle soupira. « Depuis la disparition de Naram-Sin, j’ai tant espéré ce moment : que l’un ou l’autre des Créateurs reviennent ici et que l’île puisse renaître de ses cendres. » Il croisa les bras. « Somnium deviendra de nouveau un rêve, un rêve que nous garderons des Tyrans. Le futur Mârid devra être à l’image de celui qui nous délivra, il y a des siècles, de l’oppression de son père. » Il tourna les yeux vers le cheval. « Qu’en penses-tu, Pégase ? » L’animal demeura interdit un instant avant que ses ailes ne le recouvrent partiellement. Une fois qu’elles s’écartèrent, une femme se tenait là. « Je pense qu’il est grand temps de faire trembler ce monde et, ne leur en déplaise, de faire trembler les Ætheri, comme ce fut le cas par le passé. » Elle sourit, sachant pertinemment que ce fantasme ne se réaliserait sans doute pas tout de suite. La rouquine sourit à son tour. « Somnium d’abord. Le reste, nous verrons. » Les lèvres de l’homme s’étirèrent à leur tour. Ce n’était pas si irréaliste. Ils savaient tous les trois que la Gloire et la Puissance absolue pouvaient avoir des revers. Ils étaient également assez vieux pour avoir connu un Monde avec et sans Déités. Ce n’était pourtant pas le sujet, pour le moment. Plus tard, sans nul doute, ils se pencheraient davantage sur la question. « Sol ? » « Oui ? » « Envoie le signal. » « Avec plaisir. »

La rouquine s’avança alors, hors du lac, suivie des deux autres êtres. Ils ne marchaient pas. Ils flottaient. Ils se rapprochèrent du bord sans un mot. Sol unit ses mains et les écarta progressivement, créant une lumière qui éclaira les environs comme s’il faisait jour. « La Coupe des Nations dissimulera le signal. Les Génies seuls le remarqueront. Les autres penseront à des festivités. » précisa la concernée à l’adresse de Pégase. « Malin. Une idée de Lun peut-être ? » L’homme sourit. Les deux Djinns ne pouvaient être ensemble que lorsque la blonde était présente. Le reste du temps, ils pouvaient cependant communiquer par télépathie. « Sauront-ils le reconnaître ? » « S’ils ne savent pas exactement à quoi il correspond, tous comprendront que quelque chose se prépare. Réveillons-les un peu. » Le sourire de Sol s’agrandit avant qu’elle ne relâche sa magie. Cette nuit-là, comme beaucoup d’autres par la suite, une trainée lumineuse apparut dans le ciel, lâchant sur le monde des milliers de feux d’artifice plus splendides les uns que les autres.

1455 mots

Explications


Bonjour ♪

Voici le premier de ma série "Les Génies c'est de la bombe Yeah !". En fait, je voulais, de base, vous faire faire quelque chose de constructif mais je me suis dit que commencer en douceur serait mieux (histoire de recenser un peu les Génies, de vous faire jouer ces derniers etc). Du coup, c'est assez simple : votre Génie fait sa vie et va finir par voir dans le ciel une sorte de comète-feux-d'artifice. Les feux d'artifice sont très liés aux Génies et la magie utilisée est de la Magie Bleue. Instinctivement, votre personnage va sentir que quelque chose se prépare, même s'il ne saura pas quoi exactement.

Sol, Lun et Pégase seront des PNJ redondants. Ce sont tous les trois des Génies. Ils n'auront pas forcément les mêmes centres d'intérêt à termes (surtout que Sol et Lun sont obligés de se voir en présence de Pégase. Ils ne peuvent pas se rejoindre autrement).

Ceci est un lieu pour les Génies, donc. Il durera jusqu'au 19/10/2019. Vous aurez jusqu'au 19/11 pour déclarer vos gains =)

Enjoy nastae
Gains

Pour 900 mots :
> 1 point de spécialité au choix
OU
> 6 points de rp
OU
> Splendide contemplation : Ce pouvoir permet au Génie de créer des feux d'artifice qui plongeront les Rêveurs dans une contemplation qui canalisera leur attention. Ils seront touchés par le Beau et oublieront le reste, dépendamment de la magie du Djinn.

Pour 450 mots de plus, donc 1350 mots :
> 1 point de spécialité supplémentaire
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Bellada Ward
~ Magicien ~ Niveau I ~

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◈ Activité : Cuisiner avec amour !
Bellada Ward
Ven 04 Oct 2019, 17:19


Phobos était posé là, flottant quelques mètres au dessus de la rivière. L'odeur fruitée de l'arbre venait chatouiller délicieusement ses narines sans qu'il ne puisse jouir des saveurs renfermées dans la chaire des végétaux. Les bras croisés derrière la tête, il se laissait entraîner par un vent imaginaire, les yeux rivés sur un ciel éternellement bleu et  tout aussi factice. « Avec ses idées plein la tête, il ferme les yeux et déploie ses ailes. S'envole. » Le génie étendit les bras et, comme porté par les ailes dont il parlait un instant plus tôt, son corps fit une embardée virulente qui le mena plusieurs mètres en hauteur, avant de se laisser paisiblement retomber sur l'herbe verte. « De ses rêves, je trempe mes lèvres. Sa chute est ma réussite. » Las, la créature asséna une pichenette dans l'air. Ce simple geste sembla créer une déformation dans l'illusion de son habitacle, anomalie qui se propagea, brouillant l'horizon telle une vaguelette troublant la surface plane d'un lac inhabité. Un léger son s'en échappa, se répercutant contre les parois invisibles de cette prison inviolable, ricochant jusqu'à se transformer en un sifflement strident qui fit grimacer l'auteur de cette perturbation. « Et j'espère en vain, qu'un beau matin tu me souhaites bon vent. » Le temps lui paraissait atrocement long, ici. Il se serait volontiers matérialisé à l'extérieur de son habitacle mais sa maîtresse actuelle lui avait strictement ordonné de rester à l'intérieur jusqu'à ce qu'elle ne le rappelle à elle. Ce qui n'aurait pas dû être long, selon l'instinct du génie. Pourtant, il lui semblait qu'on l'avait oublié depuis des décennies, des siècles. Il ne savait pas exactement. Il n'avait jamais su dire avec certitude si le temps s'écoulait étrangement ici ou s'il s'agissait simplement de sa perception de celui-ci qui était devenue totalement biaisée à force de rester enfermé dans ce paysage monotone. « Et coule, goutte à goutte, les flots de ma rivière, aussi cruelle que tes larmes amères. » Il ne savait pas exactement ce qu'il racontait. S'agissait-il de vers décousus qu'il avait lu un jour ? De paroles profondes qu'il avait entendu ? Ou simplement de ses pensées délirantes ? Cela n'avait pas réellement d'importance. Se parler à lui même lui donnait l'impression d'être moins seul. L'être des songes soupira, se languissant de se faire appeler, lorsque enfin, un nuage sombre brisa la lumière astrale. Le faiseur de rêve rouvrit les yeux. Un œil marron, gigantesque, l'observait. Un murmure balaya la plaine, devenant de plus en plus fort jusqu'à se transformer en hurlement. « Phobos, sors de là ! » ordonna la jeune femme. L'interpellé sourit et se laissa happer par la vague d'air créé par ces paroles, s'envolant jusqu'à l'iris.

« Vous m'avez appelé, maîtresse ? » fit l'homme en exécutant une révérence. « Hum... Tu... Tu es toujours... Phobos ? » Pendant un instant, la créature ne comprit pas la cause de la perplexité de la rêveuse. Puis, finalement, il se souvint : il était sortit avec la mauvaise apparence. « Ah ! » s'exclama-t-il. Instantanément, ses traits se muèrent peu à peu. Ses cheveux bruns se raccourcirent et s'éclaircirent. Son nez et les traits de son visage s'affinèrent, son nez surplombant une élégante moustache parfaitement taillée. Sa tenue de chasseur fut remplacée par un élégant costume blanc. « Cette apparence vous convient-elle davantage ? » s'enquit le tentateur d'une voie plus chaude, plus chaleureuse que précédemment. « Oui, je te préfère ainsi. » confirma la dame. « Que puis-je faire pour vous servir ? » s'intéressa le serviteur. « J'ai le droit à trois vœux, n'est ce pas ? » demanda la rousse. « En effet. » « Mais, si j'ai envie de plus de vœux, ai-je le doit de souhaiter en avoir davantage ? » « Non, c'est malheureusement impossible... Notre contrat nous lie pour une durée de trois vœux, pas plus, pas moins. Il nous est néanmoins possible de renouveler notre contrat autant de fois que vous le jugerez nécessaire... » « Vraiment ? » « Bien sûr... Je resterai à vos côtés pour l'éternité, si c'est là votre désir... » murmura le charmant jeune homme en s'approchant de l'ingénue qui s'était fichée d'un sourire idiot et naïf. Le cœur est une chose si facile à tromper... Tout ce qu'il y a à faire, c'est lui susurrer les paroles qu'il a envie d'entendre. Même le plus grossier des mensonges peut-être accepté si l'on veut y suffisamment y croire. « Dans ce cas... Je sais ce que je souhaite ! » « Vos désirs sont des ordres... » répondit le malin avec une courbette supplémentaire. « Je veux devenir la reine des magiciens ! »  ordonna innocemment la jeune femme. Un sourire déforma le visage du blond, qui porta sa main tendue à ses lèvres. Lentement, il souffla sur le visage de la rêveuse. Étonnement, sa respiration avait pris une teinte bleutée. Ce simple souffle prit de l'ampleur et grandit en une bourrasque qui engloba la silhouette de la maîtresse. Lorsque le vent retomba, la demoiselle était vêtue d'une robe de bal somptueuse, des bijoux en or et en argent décoraient son cou et ses poignets et son visage était recouvert par un voile noire, cachant son visage. « C'est chose faite. » La jeune femme ne sembla pas s'en formaliser et partit dans un petit rire innocent tout en tournoyant sur elle même. « Je... Je veux que cet endroit devienne mon palais ! » réclama-t-elle ensuite. Une fois de plus, le Sylphe souffla un air bleuté qui se répercuta sur les quatre murs de la pièce. Le mobilier retrouva son éclat perdu, les dorures retrouvèrent leur brillance, le vieux bois devint un chêne lisse, les tapisseries élimées devinrent comme neuves... La fenêtre s'était agrandie pour devenir une porte vitrée, donnant sur un balcon royal fait de marbre. « Le résultat est-il à la hauteur de vos attentes ? » « Oui ! » s'extasia la femme-enfant en observant son nouvel intérieur, une pointe de rire dans la voix. « Je suis... Ouah ! Cela dépasse ce que j'avais imaginé ! » Incrédule, la maîtresse se dirigea sur le balcon, éclairé par la clair de lune. « Et... votre troisième vœu ? » Phobos avait suivit celle qu'il servait. La concernée se retourna et sembla fixer le regard doré de son interlocuteur, bien que celui-ci n'en soit pas certain, à cause du voile qui lui barrait la vue. « Maintenant je veux... » La jeune femme sembla hésiter un instant, comme si elle ne parvenait pas à croire que son rêve deviendrait réalité. « Je veux me faire embrasser par Lord. » dit-elle finalement après avoir déglutit. L'immatériel sourit, amusé par cette commande. Une fois de plus, ses traits changèrent pour adopter ceux d'un autre. Avec plus ou moins de ressemblance, il prit l'apparence du roi des mages noirs. L'illusion sembla fonctionner puisque la rêveuse gloussa derrière le tissu. « Pour recevoir un baiser... il faut fermer les yeux... » exigea le prince noir. Il attendit quelques secondes pour laisser le temps à sa princesse de s'exécuter.  Puis il se rapprocha de la silhouette. Discrètement, il passa une main dans le dos de sa douce, la seconde fouillant la poche où était rangée la carte de tarot qu'il sortit sans que sa propriétaire ne s'en rende compte. L'usurpateur jeta l'objet par dessus la rembarre et l'observa glisser du coin de l’œil. Puis, de sa main baladeuse, il releva le voile. Alors que le rêve se penchait davantage pour déposer son baiser, il fut arrêter dans son mouvement par une salve lumineuse qui illumina le ciel.

« Un feu d'artifice ! » s'extasia la princesse. « Ce doit être pour la Coupe des Nations ? Ou alors quelqu'un célèbre quelque chose... Peut-être un anniversaire, ou un mariage. Oui, peut-être est-ce quelqu'un de la noblesse qui a scellé son union. » supposa l'innocente. Phobos garda le silence, sans démentir les paroles de son interlocutrice. Une nouvelle volée d'étincelles explosa dans les cieux, ravivant l'excitation de la plus jeune. Un drôle sentiment s'était emparé de l'imposteur : il ne savait pas d'où il tirait cette conclusion, mais il savait que quelque chose se préparait. Quelque chose de grand, de grave. « Bon, je crois que je n'ai toujours pas eut mon baiser. » Phobos se retourna vers sa partenaire et esquissa un sourire charmeur. Il se baissa et ses lèvres devinrent, le temps d'une seconde, tangible, afin qu'il puisse déposer un bisous sur la joue de la demoiselle. Celle-ci émit un petit grognement mécontent. « C'était sur les lèvres que je voulais me faire embrasser ! » protesta la demoiselle. « Pour cela, il aurait fallut que vous en ayez... » Sur ces mystérieuses paroles, le génie disparu dans le néant. Il n'eut pas le plaisir d'entendre le cri d’effroi de sa proie lorsque celle-ci vit son reflet dans son miroir : de son visage, il ne restait plus qu'une surface pâle et lisse, entrecoupée de deux fentes lui servant d'yeux, deux petits trous pour narines, et une déchirure gesticulante pour bouche. La rêveuse avait souhaité devenir l'Impératrice Blanche. Or, cela faisait longtemps que la Reine des mages blancs avait effacé toute trace de son visage...
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