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 [XXVI] Après tout ce temps... | Saphira & Vulpina

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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Dim 10 Mar 2019, 18:04


Catégorie de quête : XXVI. Familial
Partenaires : Saphira & Vulpina
Intrigue/Objectif : Après de longs mois à chercher ses descendants, Vulpina retrouve finalement la trace des deux rescapés qui lui ont échappés. Elle décide de leur rendre une petite visite pour se rapprocher d'eux et espère ainsi atteindre le traître qui l'a tué lors de sa dernière mort.

Vulpina chantonna un vieil air de son enfance qui lui était revenu en mémoire depuis quelques jours déjà. Elle était d'une humeur excellente, trop pour que la chose paraisse même naturelle. "Et vous comptez sortir comme ça ?" demanda Sybella dans son dos. La sorcière ne cachait pas son agacement face à la présence de celle qu'elle percevait comme une ennemie. La chose ne contrariait pas le moins du monde la concernée. Elle non plus ne l'appréciait guère. Au contraire, elle la trouvait des plus insupportables. Si elle avait été plus puissante, elle lui aurait déjà refermé le claquet à plusieurs reprises. Néanmoins, elle ne pouvait pas encore se permettre de se la mettre à dos -ou tout du moins, pas encore plus que ce n'était déjà le cas. Sans oublier que Nostradamus avait été clair : il ne voulait pas qu'elle touche à ses descendants. Une requête étonnante puisque le mage noir n'éprouvait habituellement aucun intérêt pour ses enfants. Vulpina n'avait pas cherché à comprendre, c'était peu de chose s'il lui permettait de se reconstruire dans l'ombre, sans attirer l'attention de ses opposants. La mage noire observa son reflet dans la glace murale suite à la remarque de la Dementiæ. "Ne sois pas idiote, voyons. Cette apparence m'apporterait bien trop d'ennuis." Sa réponse arracha une grimace de dégoût à son interlocutrice mais la sorcière n'y prêta pas attention. "Seulement je ne maîtrise pas encore totalement ce corps. Ni même toute ma puissance. J'ai encore un peu de mal à contrôler mes pouvoirs. Je ne veux pas gâcher mon énergie. Je changerai d'apparence lorsque je serais prêt d'eux." Sybella fit claquer sa langue, visiblement peu convaincue. "Notre père nous a ordonné d'empêcher quiconque de vous voir sous cette apparence. Il n'a pas envie que l'on vienne fouiner par ici en essayant de vous retrouver." "Oui, il doit déjà avoir suffisamment de fouineur à s'occuper à cause de vous." répliqua la Cartomancienne. "C'est très aimable à vous de vous inquiéter mais ce n'est pas utile. Je ne m'en vais pas très loin. Ils sont toujours dans les terres sorcières, mes poursuivants n'oseront pas s'aventurer aussi loin en territoire ennemi. Et puis, même si cet angelot s'y risquait,je ne suis pas assez idiote pour sortir à visage découvert. Je sais me montrer discrète. Plus que certains." Sybella lança un regard menaçant à sa rivale puis partit dans le couloir, l'air contrariée. Vulpina noua les cheveux blonds de son hôte avec un ruban rouge carmin avant de se glisser dans sa robe aux mêmes couleurs.

Plusieurs heures plus tard, elle s'arrêta sur le perron d'une habitation. Le temps s'était dégradé considérablement depuis son départ d'Amestris. Il pleuvait et ventait à la fois. La sorcière ne s'en formalisa pas : même ce climat détestable n'avait pas réussit à la mettre de mauvaise humeur. Non. Elle les avait enfin retrouvé. Après des mois et des mois de recherche, elle avait enfin trouvé leur piste. Ça n'avait pas été chose aisée et elle avait dû faire appel aux services de plusieurs espions. Mais peu importait les ressources qu'elle avait dû utiliser. Le résultat était là, c'est tout ce qui l'intéressait. Après plusieurs décennies, elle allait enfin pouvoir terminer le travail qu'elle avait commencé. Elle pourrait enfin prendre sa revanche... Au commencement, elle avait décidé qu'elle se débarrasserait tout bonnement d'eux, pour s'assurer une descendance de qualité, et non pas des médiocres comme ceux qu'elle avait commencé à massacrer. Et puis, finalement, elle avait changé d'avis. Peut-être qu'ils vaudraient le coup. S'ils se révélaient décevant, rien ne l'empêcherait de les éliminer par la suite, une fois qu'elle aurait acquis leur confiance. Mais en attendant, elle se réjouissait de pouvoir faire souffrir celui qu'elle souhaitait véritablement anéantir.

Prenant une grande inspiration, elle se concentra jusqu'à sentir ses traits se modifier, se remodeler jusqu'à former l'image de son ancienne hôte. La chose n'était pas des plus compliquée, puisque Shiva et elle avaient déjà des traits similaires. Cela lui demandait moins d'efforts... Une fois son déguisement revêtit, elle porta quelques coups à la porte. Elle attendit qu'on vint lui ouvrir. "Bonjour. Vous ne me connaissez pas mais moi, je vous connais. Et il est temps que nous ayons une petite conversation."
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Dim 24 Mar 2019, 15:37





« Maric, non ! Arrête un peu de faire l’enfant. Je t’ai à peine touché … » Et c’était vrai, pour une fois la sorcière n’avait pas frappé son frère, tout du moins pas assez fort pour lui faire mal, juste pour lui rappeler les bonnes manières. Elle avait passé une bonne partie de la matinée à lui apprendre comment se tenir, quelle posture adapter et surtout à ne pas baisser les yeux surtout pas devant elle. Le jeune homme bien que plus grand n’avait de cesse de rentrer sa tête entre ses épaules et de fixer le sol, incapable de croiser le regard des autres. « Je te l’ai dit, au moins … je ne sais même plus combien de fois je te l’ai répété aujourd’hui, mais arrête de fixer tes chaussures, et regarde-moi dans les yeux. » Mêlant le geste à la parole, Saphira lui attrapa fermement le menton et planta son regard bleu dans le sien. « Ce n’est pas si compliqué. Les gens doivent te craindre, doivent avoir peur de toi. » Son attitude n’était que dédain et mépris, bien loin de la soumission qu’affichait le sorcier. « Mais si tu te comportes comme un chien apeuré, ils vont te manger tout cru, et on ne peut pas se le permettre. »

Les larmes s’étaient taries, laissant une fine pellicule d’humidité le long de ses joues. Incapable de résister, la jeune femme passa lentement ses doigts de chaque côté du visage de l’intéressé, essuyant méthodiquement chaque goutte. Ils se ressemblaient tant physiquement et si peu mentalement. Il était vrai qu’elle n’était pas innocente à tout ceci, mais ils grandissaient et les problèmes qui n’étaient alors que de fugaces cauchemars devenaient petit à petit réalité. Un silence lourd et pesant s’installa entre eux. Les mains toujours posées sur la peau fine de son visage, la sorcière ne le quitta pas un seul instant des yeux et ce dernier tentant de rester de marbre face à cette immensité bleu. Les secondes passèrent, puis les minutes, et son visage se ferma, d’abord lentement puis plus fermement. Ses épaules étaient toujours légèrement voutées, mais son corps ne tremblait plus, enfin plus vraiment.

« Voilà. Ce n’est pas si compliqué. » Sa voix se voulut douce et calme. « Les autres ne comptent pas, seul toi et moi. Cela a toujours été toi et moi, Maric. Tu te souviens ? » Il acquiesça, sans jamais la quitter des yeux. « Nous sommes liés, à jamais. » Ses doigts quittèrent rapidement son visage pour venir caresser la nuque de l’homme qui faisait maintenant face à elle. « Plus jamais tu ne dois baisser les yeux. Tu ne dois pas craindre les autres, est ce clair ? » Elle était le professeur et lui l’élève. Tout ceci, elle l’avait appris au côté d’Alexandre. Comment se tenir, comment parler, comment agir, il lui avait enseigné tout ce qu’une jeune fille devait savoir, lui évitant ainsi de n’être une sorcière parmi les autres. Le génie n’était pas avec eux, ou du moins le n’était plus. Il était un poids du passé, un lien avec une mère faible et fragile. Et de ce fait, ne pouvait apprendre les rudiments à Maric, ainsi c’était à elle de s’en charger.

Tous deux perdus dans ce moment, ce fut la pluie tapant contre les carreaux des fenêtres qui les força à se quitter des yeux et immanquablement l’attitude de son frère redevint celle d’un enfant apeuré par le moindre bruit. Le travail serait long et fastidieux, cela elle le savait mais voir ses efforts tomber comme un château de carte face à quelque chose d’aussi insignifiant que la force de la pluie était … particulièrement insupportable pour elle. « Merde Maric ! » Il était rare de l’entendre jurer mais ce dernier avait retrouvé ses bonnes vieilles habitudes, les épaules penchées en avant, le regard fuyant, le corps légèrement tremblant, une soumission pure et dure qui le caractérisait face au monde extérieur et à sa sœur. Il lui semblait que rien n’avait été accompli depuis ce matin. Qu’elle n’avait agi que pour perdre son temps. Sa raison lui sonnait de se reprendre, de se calmer, que son comportement ne faisait qu’empirer les choses, il était comme ça et l’avait toujours été, elle ne pourrait le changer en si peu de temps, cependant … Et bien, l’autre moitié de son être lui hurler qu’il n’était qu’un bon à rien qui ne méritait pas son attention. C’est cette moitié qui remporta la partie. « Arrête ça ! Tu y arrivais, bon sang … Tu … » La colère était toujours plus forte que la patience, la retenue, la compréhension. Ses joues étaient rouges, ainsi que son buste, ses poings se serrèrent par instinct, et avant même de s’en rendre compte, un de celui-ci parti en avant près à frapper son frère pour être ce qu’il était.

Il ferma les yeux, rentrant la tête telle une vulgaire tortue, attendant l’inéluctable. Le coup ne vint pas enfin il ne rencontra pas sa joue, mais le mur juste à côté. Le bruit qui en ressorti aurait pu glacer son sang si ce n’était pas déjà le cas. Sa sœur hurla de douleur et de colère. « Merde ! » Elle ne s’expliquait pas sa retenue. L’expression de son visage trahissait sa souffrance. Elle ne bougea que pour approcher sa main meurtrie de son propre corps. A vue d’œil, les doigts semblaient déjà enfler. Le sorcier sensible à la douleur de sa sœur voulut se rapprocher d’elle, mais cette dernière disparut en quelque secondes, allant sans nul doute se réfugier dans ce qui était sa chambre.

Il était perdu, seul au milieu de cette pièce, ne sachant ni quoi faire ni ou aller. Son cerveau tournait à cent à l’heure, incapable de trouver une solution, une idée. Le coup porté à la porte le tira de sa transe. Face à lui, une femme, qu’il ne connaissait pas. Il l’écouta, l’observa, mais ses idées étaient embrouillées. Et si sa sœur la connaissait ? Il ne pouvait pas la laisser dehors ? Elle lui en voudrait, encore plus que maintenant ? Elle lui ferait payer son impolitesse ? Son regard fit plusieurs fois l’aller-retour entre la femme face à lui et le couloir menant à la chambre. Cela sembla durer des heures pour lui, mais il finit par se décaler de l’ouverture pour laisser pénétrer l’invité. Il la guida jusqu’à un canapé ayant certainement connu des jours meilleurs, et s’assit docilement face à elle. Alerté par les bruits de la porte, Saphira sortit enfin de son antre. Sa main était enroulée dans un linge humide, et malgré la douleur évidente elle garda son attitude froide et austère face à l’inconnue. « Maric, qui est-ce ? » Elle ne posa pas une seule fois son regard sur son frère, ne quittant pas la nouvelle venue des yeux. « Tu as cru bon de recueillir les chats errants mon frère ou est-ce une de tes nouvelles lubies ? » Cette femme dégageait quelque chose qu’elle ne pouvait expliquer, mais elle ne pouvait se laisser aller à être faible. Son frère l’était, l’endroit ou ils vivaient également, la sorcière se devait de sauver les apparences. Mais qui était cette femme ?



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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Ven 19 Juil 2019, 09:51

« Merci, mon brave. » laissa entendre la sorcière tout en passant devant le blond qui lui avait ouvert. Sans cérémonie, Vulpina se débarrassa de sa cape ruisselante de pluie et l'accrocha à un porte manteau avant de suivre son hôte jusqu'à un salon dont l'allure était peu flatteuse. La mage ne se dérangea d'ailleurs pas pour laisser transparaître son dégoût face à tant de médiocrité et elle inspecta minutieusement le sofa, comme pour vérifier qu'aucune puce ou autre nuisible ne menaçait d'envahir son espace vital, avant de finalement prendre place, au sourire factice aux lèvres. Elle se tenait droite, la raideur transparaissant dans sa posture tandis qu'elle lissait le tissu de sa robe. De ses yeux perçants, elle ne quittait pas la silhouette de son descendant, ne prononçant pas un mot. De toute manière, essayer de dialoguer avec ce garçon se serait révélé inutile étant donné les informations qu'elle avait reçu grâce à ses espions : le jeune homme avait été dit muet. Une tare supplémentaire qui faisait tomber en disgrâce sa lignée… La ténébreuse attendit patiemment que sa jumelle n'arrive, entendant les bruits de pas se rapprocher jusqu'à devenir une silhouette tangible au pas de la porte. Face à la remarque de la plus jeune, la Cartomancienne esquissa un nouveau sourire, bien loin de se sentir offensée. Bien au contraire, elle se doutait que cette pique n'était autre qu'un mécanisme d'autoprotection, elle était après tout une intruse qui venait de s'introduire dans leur terrier... C'était maintenant le moment de faire grande impression. Avec habileté, la cantatrice se mit debout et fit face à la nouvelle arrivée.

« Pardonnez votre frère, il semblerait qu'il n'ait pu résister à l'envie d'écouter mon histoire... Et une fois que vous l'aurez entendu, je suis certaine que vous remercierez sa bonté d'âme et ses étranges lubies. Même les chats errants peuvent avoir des secrets à révéler. » La blonde ponctua sa tirade d'un sourire amusé tout en glissant un regard vers le garçon. « Le mien risque d'être long, vous feriez mieux de vous asseoir. » D'un geste de la main, l'intruse invita ses hôtes à prendre place sur le canapé d'où elle s'était levée quelques instants plus tôt, savourant l'ironie de la situation. La mage noire avait pris soin d'insuffler dans ses mots un soupçon de magie afin d'inciter la blonde à lui obéir. Une fois qu'elle fut certaine d'avoir obtenue toute l'intention de ses descendants, Vulpina commença à faire quelques pas avant de se stopper dans une posture quelque peu théâtrale -retrouver cette apparence passée éveillait en elle des désirs de représentations, de jeu dramatique. « Le secret que je m'apprête à vous révéler concerne vos origines... Permettez-moi de douter quant au fait que l'on vous ai tout révélé sur votre passé, sur la famille à laquelle vous appartenez réellement. Mais les mensonges cesseront, à partir de ce soir. » La jeune femme marqua une autre pause avant de reprendre, la mine sombre. « Il y a quelques années encore, une puissante famille de sorciers vivait sur les terres raciales. Ils portaient le nom de Raagus. » La comédienne s’immobilisa et posa son regard sur la silhouette de la jeune femme. C’était elle qui lui posait souci. Elle était persuadée que si elle parvenait à la convaincre, à l’apprivoiser, son frère suivrait sans opposer la moindre objection. Si au contraire la demoiselle se montrait résistante, Maric s’alignerait également sur son opinion. C’est donc sur Saphira qu’elle devait porter toute son énergie. « Ils furent autrefois illustre, bien qu’opérant dans l’ombre et donc peu connus de la plèbe. Richesse et puissance coulaient dans les veines de cette famille. Ma famille. Et la vôtre aussi. » Encore une fois, la narratrice laissa une légère pause s’installer, afin que son auditoire comprenne bien ce qu’elle était en train de leur raconter. « Malheureusement, le pouvoir attire à lui son lot de vermines. Des sangsues prêtes à tout pour parvenir à effleurer l’illusion de le posséder… » Sans pouvoir se contrôler, Vulpina fut prise d’un tic nerveux en repensant au nuisible auquel elle faisait réellement allusion. Secouant légèrement la tête, elle se hâta de reprendre son récit. « L’un de ces cafard a, malheureusement, infiltré nos rangs. Il se fit passer pour quelqu’un d’autre. Pour un allier, avide de vengeance contre de nos ennemis naturels. Dès qu’il a vu une occasion, il a fait tomber le masque et décima les nôtres. » La blonde marqua un silence de circonstance, comme touchée par la pensée des morts qu’elle avait dû porter sur ses épaules. « Je n’étais qu’une jeune femme à l’époque... Je n’ai rien pu faire. Votre mère… » Sa voix se brisa, et elle dû déglutir avant de continuer. « Ma sœur… C’est elle qui m’a aidé à m’échapper de ce massacre. Malheureusement, elle n’a pas pu protéger sa propre vie… » Le regard de la sorcière se fit empli de remords. « Pendant longtemps, j’ai cru être la seule survivante. Je pensais être la seule à porter ce fardeau, à vouloir faire payer à ce traitre ce qu’il avait fait aux miens, sans me rendre compte que mon propre sang souffrait à quelques pas de moi… » La Cartomancienne s’approcha de Saphira. Une fois près d’elle, elle s’accroupit, son regard rivé au sien. Doucement, elle attrapa sa main et y glissa une broche, représentant le blason de leur famille. « Mais désormais… nous ne sommes plus seuls. »
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Dim 08 Sep 2019, 18:57


La jeune sorcière ne quitta la nouvelle arrivée des yeux que dans de rares occasions, lançant alors des regards assassins à son frère jumeau afin de lui faire comprendre que cette erreur ne resterait pas impunie. Dès lors que le message était passée, la demoiselle se reconcentrait de nouveau sur la femme qui lui faisait face, car quelque chose dans son attitude, ou peut-être était-ce dans ses paroles, ne lui donnait pas confiance. Pas une seule fois, elle ne lui sourit. Pas une seule fois elle ne se montra aimable, ce genre de comportement, elle ne pouvait le tolérer. Son visage resta résolument fermé, mieux valait cacher ses émotions, ses sentiments face à une inconnue. Cette même inconnue qui dans leur maison, prenait ses aises, se déplacer dans la pièce comme si elle lui appartenait. Il y avait quelque chose de dérangeant pour la Maenwen à voir une femme, prendre possession des lieux. Il y avait bien longtemps qu’elle ne s’était pas sentie dans un tel danger. A coté de cette dernière, elle avait l’impression de ne pas être une adulte, mais simplement une enfant à qui l’on faisait faire ce qu’on voulait.

Ses pas la portèrent vers le canapé. Il n’était pas question pour elle de s’asseoir, mais en même temps, ils étaient chez eux, ils pouvaient donc faire ce qu’ils voulaient. S’asseoir ne les mettrait pas dans une position de faiblesse bien au contraire, ils pouvaient ainsi dominer de vue toute la pièce, et l’observer à convenance. Oui, c’était pour cela que Saphira c’était assis, et que son frère l’avait suivi. Il demeurait prostré d’abord dans le coin, le plus éloigné de sa sœur, mais au fur et à mesure des paroles de la femme qu’il avait fait rentrer dans leur demeure, il se rapprocha de sa jumelle pour lui quémander de l’attention. Ce dernier ne supportait pas son mépris et encore moins son silence. Le jeune homme finit par coller son épaule et sa cuisse contre celles de sa sœur, afin d’avoir en permanence un contact avec elle. La mage ne le repoussa pas, ce qui eut pour effet de le détendre quelque peu, car de son côté cette dernière demeurait le plus immobile possible. Le menton haut, les jambes alignées dans un angle parfaitement droit, les mains croisées sur les genoux et surtout le regard fixe. Son attitude se voulait ferme et intransigeante. Seul les mouvements lents et réguliers de sa cage thoracique, et les clignements rapides de ses yeux laissaient paraitre qu’elle était bien concentrée sur chaque parole prononcée. Mais malgré tout, la sorcière ne put rester fermé à certaines phrases qui lui firent hausser les sourcils d’incompréhension, ou bien pincer les lèvres d’agacements. Elle laissa à leur invitée le loisir de tout leur expliquer.

Quand la Raagus eut fini son plaidoyer, la sorcière se permit enfin de détourner les yeux afin d’analyser en détail la broche qui venait d’être déposer au creux de sa main. Elle la tourna dans tous les sens certaines d’y trouver quelque chose, un indice, une preuve que tout cela n’était que manigance, car cela n’avait aucun sens. Pourtant elle ne trouva rien, il ne s’agissait que d’un simple objet décoré d’un symbole qu’elle ne connaissait pas. Lasse de tout cela, la demoiselle la transmis rapidement à son frère, afin de s’en débarrasser, qui se fit une joie de pouvoir toucher ce présent. « Toute cette histoire est bien belle, je dois le reconnaitre. » Elle laissa passer quelques secondes afin de prendre une lourde respiration, cherchant les mots justes. « Mais un tissu de mensonge bien construit peut également être une bien belle histoire. » La sorcière décroisa dans un premier temps ses mains avant de se lever le plus élégamment possible, mettant de la distance entre eux. « Je suis navrée de vous l’apprendre, mais ma … ma mère » Elle butta sur ce dernier mot, le mépris clairement visible. « Est morte dès que nous fument nés. » Se postant près de la fenêtre, elle regarda l’extérieur à la recherche d’une quelconque embuscade, mais rien, si ce n’est le déluge. « L’homme qui s’est chargé de nous élever mon frère et moi, n’était certes qu’un idiot mais il nous a à sa façon protéger du monde extérieur. » La jumelle posa le regard sur la femme, les bras croisés sous la poitrine, dans une attitude clairement défensive. « Nous n’avons donc pas souffert de la perte d’une femme que nous n’avons pas connue. » L’éclair qui jaillit dans le ciel la força à fermer le rideau pour ne pas être aveuglée une nouvelle fois.

Pourquoi cette femme était-elle ici ? Pour leur bien ? ils ne possédaient rien. Rien d’important ou rien qui ne soit ici. Pour une demande de rançon ? Pas le moindre signe d’une quelconque famille qui pourrait répondre à cette demande, c’était donc idiot. Alors pourquoi avoir bravé la tempête pour leur raconter tout ceci ? Pourquoi maintenant ? Observant à la dérobée son frère, toujours aussi attentive à la broche, Saphira savait qu’elle seule devait trouver la solution. D’une voix rigide, elle reprit. « Comment être sûr que tout ceci n’est pas un piège ? Que vous dites bien la vérité ? » Était-ce alors un groupe venu profiter de son frère ou bien encore d’elle, de façon plus …physique ? « Toute cette situation est ridicule. » Nouveau pincement de lèvre. « Vous vous présentez à nous, comme une tante d’une mère qui nous a abandonné. Comment était-elle ? Non pas physiquement mais mentalement. L’homme qui nous a élevé m’en a fait un tableau des plus charmants, montrez-moi que vous la connaissiez. » Elle s’approcha de la mage d’un bon mètre. « Et qui était l’homme qui vous a trahi ? » Inconsciemment avait-elle l’envie de croire à tout ceci. Cependant, selon ce que lui dirait cette femme, elle irait confronter tout cela à Alexandre, lui seul connaissait la vérité après tout. Bien qu’elle n’eût pas vraiment envie de le revoir.


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Jeu 03 Oct 2019, 13:58


Vulpina lut dans la froideur du regard de celle qu'elle avait essayé de convaincre qu'elle n'était pas parvenue à ses fins. Tout du moins, pas totalement. Cela n'était pas vraiment étonnant. Elle ne s'était pas non plus attendue à ce qu'on la croit sur le champ, après quelques paroles seulement. Seuls des idiots s'y seraient risqués. Comment faire confiance aveuglément à une intruse, une inconnue sortie du néant après que celle-ci ait déblatéré quelques informations invérifiables. Au contraire, la mage noire était plutôt satisfaite de voir autant de méfiance dans le comportement de cette jeune femme. La réaction de son jumeau, en revanche, la laissa quelque peu perplexe, ne sachant quoi penser : était-il aussi idiot qu'il le laissait paraître avec ses niaiseries ou bien faisait-il également semblant ? Peu importait pour l'instant. La sorcière se concentra sur celle qui dirigeait le duo. Elle l'imita et se remit debout, tournant le dos au blond. Cela pouvait être risqué mais elle ne pensait pas craindre quoi que ce soit de cet homme-enfant. C'était d'elle, cette vipère au venin encore inconnu, qu'elle devait se méfier.

La parasite laissa sa descendante s'exprimer, souligner les zones d'ombres, expliquer ce qu'elle ne concevait pas. Remettre en cause tout ce qui avait été dit. « Toutes ces interrogations sont légitimes et, pour être honnête, j'aurais été déçue si tu n'en avais pas eut... » L'usurpatrice esquissa un sourire fier, comme si elle était témoin des prouesses de sa propre fille. Comme si elle venait d'assister à la démonstration de puissance de cet insecte qui ne faisait que se tortiller devant elle. « Reprenons du début, donc. » Vulpina s'installa sur le fauteuil, à côté de Maric, là où sa jumelle était assise un instant auparavant. « Avant toute chose, je tiens à revenir sur l'une de tes paroles. Mylenna... Je veux dire, votre mère est bel et bien morte peu de temps après votre naissance. Mais pas parce qu'elle vous avais mis au monde. Non, après votre accouchement, elle se portait aussi bien qu'une femme peut s'en venter après avoir donné la vie à deux êtres. Ce qui l'a tué... » Sa voix se brisa sous une émotion que la comédienne ne ressentait absolument pas. Fort heureusement, elle avait travaillé son jeu d'actrice et pratiquait le mensonge comme d'autres font du tricot. « C'est cet imposteur ! Elle était dans la maison, le soir du drame. Avec toute notre famille. J'y étais également, quelques heures à peine avant que la folie n'éclate et si elle n'avait pas pressentit ce qui se tramait... Je ne serais pas ici aujourd'hui pour vous raconter ce qu'il s'est passé. » Ses yeux s’embuèrent de larmes. « A vrai dire, je ne comprends pas comment vous deux avez fait pour rester en vie mais... Par Ethelba, vous avez réchappé à ce Chaos. » Un sourire soulagé accompagna la larme qui coula le long de sa joue droite. La mage noire s'empara de l'une des mains du sorcier à ses côtés, comme pour chercher un contact rassurant, comme pour vérifier qu'il était bien à ses côtés, bien tangible et pas seulement une illusion.

« Je ne sais pas ce qu'on a pu vous raconter sur votre mère mais c'était une femme formidable. Une femme puissante, intelligente, qui ne se laissait jamais avoir et qui savait utiliser ses dons pour obtenir ce qu'elle souhaitait. Une sorcière parfaite. » Un rire nostalgique chatouilla la gorge de la blonde. Cette fois-ci, elle n'eut pas à se forcer. « Bien-sûr, pour moi, elle n'était qu'une idiote qui me rappelait sans cesse être plus âgée que moi et qui avait donc droit de me faire toute la misère du monde sans que je ne puisse protester. » Ce n'était pas exactement la réalité mais... avaient-ils vraiment besoin de le savoir ? « Nous ne nous sommes pas toujours très bien entendues mais en grandissant, nous avons compris quelque chose d'essentiel. La Famille Raagus est ce qui prime sur tout le reste. C'est elle qui fait notre force. C'est d'elle que nous pouvons puiser notre puissance. Du moins, c'était le cas à l'époque. » Une fois de plus, la femme marqua une pause triste. Vulpina inspira profondément avant de se redresser, soudain prise d'un regain d’énergie. Elle braqua son regard dans celui de la Maenwen pour lui transmettre toute l'intensité de son message. « Tu m'as demandé pourquoi j'étais venue vous trouver ici. J'aurais une foule de réponse à te donner mais je me contenterai de celle-ci : Je ne serais plus de ce monde sans Mylenna. Et puisqu'elle n'est plus ici pour le faire, c'est à moi que revient le devoir de vous transmettre notre héritage. Celui qui coule dans votre sang et qui vous revient de droit. » Vulpina fit quelques pas pour se rapprocher de Saphira. « Bien sûr, ce serait mentir que de prétendre qu'il n'y a que cela. Comme je vous l'ai dit, nous sommes plus puissants ensemble. Lorsque tous les Raagus sont réunis ensemble. Et j'espère secrètement qu'en vous transmettant mon savoir, nous deviendrons plus forts et plus dangereux ! Si mes espoirs se concrétisent, alors peut-être seront-nous capables de retrouver cette vermine qui nous a séparé, et qui vous a privé de votre mère ! Peut-être pourrons-nous, après tout ce temps, obtenir notre vengeance ! » Le ton de la Cartomancienne s'était fait de plus en plus intense.

« Quand à l'identité de ce vers de terre... Il s'est fait connaitre sous de nombreux noms, selon les époques. Lorsque nous nous sommes côtoyé, il se présentait sous le pseudonyme d'Alexandre. »
980 mots
Je sais plus ce qu'on avait dit pour le nom d'Alexandre. Si c'était un autre nom dis le moi j'éditerai.
J'espère que ça te va :)



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