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 [Coupe des Nations] - Les élus de Raanu.

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Lun 21 Jan 2019, 16:27

Les élus de Raanu




Le Suprême de l'Au-Delà fit tourner l’élixir entre ses doigts. Sa couleur était magnifique : ambrée, tirant sur le doré lorsque les rayons de lumières traversaient le liquide. Avec un sourire mielleux, il ferma ses yeux fantomatiques, visualisant les quelques d'élus en train d'avaler la boisson, très loin de s'imaginer ce qui les attendait. "Alors, ces rumeurs ?" ; "Les plus ridicules possibles..." ; "Bien. Continuez de brouiller nos traces... Si quelqu'un se montre trop bavard. Hum." ; "Je sais, Hofdingi." Taom pouvait se targuer d'être la seule chamane capable de lire dans l'esprit de son roi sans avoir besoin de prononcer des mots. Le seul moyen de préserver un secret en ce bas monde était de ne jamais le prononcer ; autrement les milliards d'esprits qui pouvaient les entendre et les voir le sauraient immédiatement ; et par extension Taom finirait par l'apprendre de la bouche des Morts, qui voyaient dans les chamans une récompense inégalable. Il était ironique de voir qu'ils essayaient eux aussi d'échapper à leurs propres espions et au jeu dangereux qu'ils avaient construit, en gardant leurs échanges inaudibles et invisibles. La paranoïa de Devaraj n'avait aucune limite et un Taom ne faisait confiance à aucun autre Taom, ni à aucun esprit ; ni à personne d'autre que le roi lui-même et les dieux.

Le Fumeur Macabre s'enfonça plus confortablement dans son fauteuil, se recouvrant d'un amas de fourrures chaudes et repensant à l'épreuve qui venait de commencer. L'élixir ferait dormir les participants pendant autant de jours qu'il le faudra pour réussir ou mourir... Une fois que l'Aether de la Mémoire aura choisi ses élus, ceux qui n'auront pas réussi à se distinguer auprès des autres Aetheri en attendant, seront tués. Peut-être qu'après l'échec de leur misérable Vie, ces derniers feront de bons esprits compagnons pour la nouvelle génération de son peuple ? Cette idée le fit sourire. Il était même près à accueillir parmi les siens ceux qui montreraient une quelconque habilité, ceux qui seraient capables de communiquer avec les divins malgré leur manque flagrant d'éducation religieuse... Quelle clémence ! Ces idiots arriveraient dans un endroit quelconque de l'Île Maudite reconstituée dans le monde des Rêves, accueillis par un homme masqué qui leur dictera les instructions. Avec un peu de chance, il y en aura un, ou deux, suffisamment digne pour se faire remarquer. Devaraj ne cracherait pas dessus : ils avaient besoin d'aide ; la mission que Raanu leur avait confié nécessitait l'union d'esprits éclairés et intelligents. Il n'était lui-même pas certain d'avoir suffisamment de connaissances pour réussir et se réjouissait que la Déesse lui ait soufflé les règles de la Coupe des Nations.

"Le Temple Naturel requiert une Vie; Le Temple enneigé exige de la ruse, de la force brute et du sang brûlant ; Le Temple Céleste éprouvera votre Foi et mettra votre esprit à nu ; Le Temple Souterrain requiert une Mort." Chacun sera seul pour se rendre dans les quatre temples chamaniques marqués par une croix sur la carte rudimentaire qu'ils avaient reçu. Ni les chamans, ni les autres participants n'étaient visibles dans cette contrée particulièrement hostile, qui ne laissait vivre que ceux qui avait la Foi. "Si les runes vous parlent, suivez-les pour trouver votre propre voie." L'homme finissait par cette brève indication en désignant l'une des nombreuses pierres éthérées qui parsemaient le paysage et qui étaient toutes finement gravées d'une écriture inconnue de ce monde. Ensuite, ils n'avaient autour d'eux que la Solitude extrême, la Vie, ou plutôt exactement la survie ; ou la Mort.

L'épreuve de Raanu était particulièrement difficile. La déesse ne semblait attirer dans son antre que ceux qu'elle jugeait suffisamment clairvoyants. Les pierres changeaient pour représenter leurs propres souvenirs et leur souffler des mots sur des éléments précis de leur mémoire. Elle rendait aveugle ceux qui pensaient connaître et leur arrachait leur chère intelligence pour les mettre à nu et broyer leur orgueil ; elle donnait un savoir lourd de sens aux ignorants pour observer leurs réactions ; elle mangeait les souvenirs comme un défi à surmonter. Elle les voulaient humbles, courageux, forts, capable de porter le fardeau du savoir sans s'envenimer ou s'écrouler dans le Temps. Au milieu des tentations, des mensonges à discerner des vérités ; ceux qui arrivaient enfin à descendre l'escalier de pierre pour s’engouffrer sous la terre découvraient un trésor de l'Outre-Tombe ; un Temple tout droit descendu d'une vision dans l'Au-Delà ; des souvenirs d'un Empire oublié. Ses murs éthérés semblaient contenir le passé, le présent et le futur et l'on pouvait se brûler les yeux à force d'en admirer l'architecture autant belle qu'inédite. Alors, ils savaient qu'ils avaient réussis et que leur vie ne serait plus jamais la même.

Explications


Bonsoir ^^

Déroulement de l'épreuve des chamans : Vous vous trouvez sur une réplique de l'Île Maudite, qui n'est pas réelle et qui se trouve dans le monde des Rêves ; Vous êtes seul (à part le gugusse qui parle au début et la faune / flore habituelle de l'île) et vous ne pouvez pas vous voir les uns les autres. Dans les Temples, ce sont les voix d'êtres invisibles qui parlent ; il peut y avoir des monstres ou des PNJ qui apparaissent par magie pour les besoins de vos épreuves. Le but est de parcourir les 4 temples en réussissant les épreuves de chaque groupe d'Aetheri (référez vous à la description de l'île). Il existe aussi une autre alternative, qui consiste à trouver le Temple de Raanu et à passer son épreuve (voir ci-dessous xD).

La description de l'île est à lire ici.

Réussir l'épreuve :
> Réussir l'épreuve proposée par chacun des quatre Temples ; Vous gagnez mais vous perdez une partie de vos souvenirs ou connaissances ; Vous vous souvenez avoir gagné mais vous oubliez tout le contenu de l'épreuve ; Vous avez l'opportunité d'être transformé en chaman si vous le souhaitez ; ou d'organiser un partenariat commercial avec la race (en priorité en rapport avec la vente d'informations tirées du royaume des morts qui va s'ouvrir bientôt, mais ça peut aussi être un commerce un peu plus normal et officiel /sbaf).

> Réussir l'épreuve proposée par Raanu ; Vous gagnez immédiatement la Coupe, ce qui vous mènera à devoir collaborer étroitement avec les chamans sur les pierres de connaissances, à devenir un prêtre de la déesse et à devoir demander la double nationalité chamanique (parce-que bon, autrement vous allez mourir en mettant un orteil sur l'île xD). En gros, vous êtes liés à l'intrigue chamanique qui est à lire ici.

> Ne pas réussir toutes les épreuves ; Vous oubliez toute votre vie; y compris l'épreuve. Vous aurez ensuite plus tard les moyens de retrouver des souvenirs de votre vie en priant Raanu et en lui faisant des sacrifices

> Ne rien réussir : Vous ne vous réveillez jamais et mourrez ; Vous oubliez tout le contenu de l'épreuve.

Impact dans la zone : Seuls les participants sont capables de voir l'île mais leurs proches pourront "voir et sentir" des répercutions dans leurs propres rêves; peur; cauchemars. En particulier une violente peur des fantômes s'abat sur tous les concernés. En gros si vous vous merdez, votre maman va faire des cauchemars et mourir. xD Il n'y a pas de chamans visibles, donc même si vous connaissez le nom de la race qui organise votre épreuve ; vous n'êtes pas censés  connaître ni le Cycle, ni le peuple en détail à moins d'avoir des liens avec eux. Pour rappel, les chamans sont de base assez méconnus avec pas mal de rumeurs fausses à leurs sujets (exemple : ils mangent leurs enfants en brochette. xD) Comme Devaraj veut que la race se fonde dans le secret et qu'il est pas du tout content de devoir organiser un truc officiel qui les dévoile au grand jour, il serait capable de faire assassiner tout ceux qui font des spéculations trop proches de la réalité et qui en parlent beaucoup trop autour d'eux.  :(:AËRAN:): A bon entendeur.

Candidats PJ : Ceux qui se sont inscrits ^^

Candidats PNJ : On s'en fout un peu du coup vu que les participants se voient pas entre eux. xD Mais vous pouvez dire que vous avez des PNJ qui sont morts dans l'épreuve. Yaura peut-être des PNJ qui gagnent avec Raanu aussi, pour les besoins de l'intrigue. ^^

Durée du rp : Trois mois. Les inscrits ont jusqu'au 21/04/2019 pour poster.

Message : Un message unique compris entre 720 et 3000 mots.

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Dim 07 Avr 2019, 14:19

[Coupe des Nations] - Les élus de Raanu. 1j1b
Les élus de Raanu



« Ce silence ne te rappelle-t-il rien ? ». Circë avançait lentement à travers le brouillard de la réplique chimérique de la Vallée Éthérée. Elle ressentait une forme de curiosité, une curiosité qui effaçait petit à petit la peur. Une voix l’attirait, l’appelait, inéluctablement. Elle était diffuse, la plupart du temps, comme s’il s’agissait d’un chœur de sopranos faisant s’élever progressivement leur voix. Elle se sentait hypnotisée par le chemin que ses pieds empruntaient. Un air de déjà vu, peut-être, un zeste de passé, d’un passé qui ne lui appartenait pas. Ce passé devrait pourtant devenir futur. Elle leva légèrement le menton lorsqu’elle aperçut une douce lumière au loin. Elle semblait à la fois proche et éloignée. Il ne lui fallut pourtant que quelques pas pour l’atteindre, comme si le temps venait de lui épargner un effort conséquent. Elle la fixa un instant qui lui parut être une éternité avant d’avancer sa main, lentement, vers ce que recelait cette sphère qui irradiait. Lorsque son majeur entra en contact avec la lueur, un son aigu résonna, marquant le commencement de toute chose. Ses vêtements qui, jusqu’ici, n’étaient composés que de peaux et de fourrures se métamorphosèrent en une longue robe blanche, richement décorée de ce qui semblait être des plumes angéliques. Le médaillon qu’elle portait toujours autour du cou s’éclaira et deux marques rougeâtres apparurent dans son dos, cicatrices d’ailes coupées. Le vent se leva, faisant virevolter le vêtement princier. Le temps changea, la brume se dispersant pour laisser place à d’immenses nuages, épais et gris. Une larme coula sur sa joue, une larme qui se transforma instantanément en pierre précieuse. Celle-ci flotta un moment avant de se diriger rapidement vers un rocher. Là, elle s’emboita à la perfection. Une lueur bleutée se répandit sur le sol, formant des cercles, des traits, des dessins jusqu’ici inconnus. Les marques brillaient de ce même ton qui semblait prédominer depuis qu’elle était ici. Sa robe fut de nouveau emportée par le vent et elle la vit, cette femme, acclamée par des milliers d'individus. Ce fut comme un long frisson au plus profond de sa chair. Sa semblable salua la foule d’un geste de la main. Combien d’êtres se trouvaient là ? Il lui semblait que la Cité regroupait tout un peuple ; bien plus. Des monuments s’élevaient, éclairés par cette magie dont l’omniprésence était manifeste. Partout, des dessins similaires étaient gravés. Partout, des pierres étaient maintenues dans l’architecture. « Majesté. Elle est arrivée. ». De nouveau le vent. La scène suivante était celle de deux femmes dansant ensemble, deux Reines. Elle ignorait si leur Royaume était commun ou si chacune gouvernait le sien. Elles semblaient s’entendre, s’amuser, respectant dans leurs mouvements suaves un protocole déterminé. Leurs tenues différaient, n’appartenant probablement guère à la même culture. Étaient-elles des alliées, de contrées voisines ?

Elle se sentit soudain bousculée au plus profond de son être. Le ciel s’assombrissait, le vent devenait tempétueux. « Majesté. ». Ce simple mot fut murmuré au creux de son oreille. La Reine apparut sur le balcon de son palais, munie d’un sceptre, serti de cette même pierre. Elle le leva, les armures se réveillant d’un même mouvement, étincelant sous le reflet d’un soleil de plomb. Les Anges ouvrirent leurs ailes, recouvertes de protections magiques. Son conseiller, un Ygdraë, fixait l’horizon. Ce fut la première fois que Circë l’entendit, cette femme au physique et à la voix semblable à la sienne. Elle se voulait déterminée et ferme mais son ton trahissait une forme d’appréhension. « J’espère que vous avez réussi à placer ma descendance en lieu sûr. ». « Oui, tel que vous me l’aviez demandé. ». Elle se tourna vers lui, attrapant ses mains. « Cyraliel. » murmura-t-elle. L’homme la regarda. « Partez à présent. Si nous perdons cette guerre, si tout ceci venait à disparaître, je veux que vous effaciez la mémoire de l’ensemble des êtres des Terres du Yin et du Yang en ce qui nous concerne. ». Il porta sa main dans les cheveux de la Souveraine, caressant son oreille pointue avant de descendre sur sa joue. Il avait le cœur lourd. « C’est un honneur de vous avoir servi. ». « C’est un honneur de vous avoir eu à mes côtés. » répondit-elle. Ils savaient tous les deux que l'emploi du conditionnel n'était ici que pour la forme. Ils ne se reverraient pas. Le griffon qui l’accompagnait émit un bruit profond et aigu. La Reine se tourna de nouveau vers ses sujets. Leurs armes irradiaient de cette même magie. Elle ferma les yeux. Une main fantomatique vint se placer sur son épaule, celle d’une femme au physique semblable, rejoint par une autre, et une autre. Le passé venait toujours au soutien du présent. La Mort n’était qu’une étape de la Vie. Les protections ne tiendraient plus longtemps, le temps nécessaire à la fuite de Cyraliel et de ses semblables. Ils allaient quitter Tælora à jamais. Elle doutait qu’il y ait des survivants. Ainsi le voulaient les Ætheri. Leur Destin était scellé, quoi qu’il se passe. La jeune femme pria Raanu, ses lèvres remuant silencieusement quelques secondes. Un jour, l’Empire renaîtrait de ses cendres. Un jour, si la Déesse l’entendait, elle pourrait, à son tour, poser la paume de sa main sur l’épaule de celle qui hériterait de son Royaume, en signe de respect et de soutien. Tout le savoir qui était entreposé sur ses terres, toute la technologie, tout ce que le Monde oublierait, ressurgirait du passé avec une grande force.

« N’oublie jamais. ». Le murmure traversa l’esprit de Circë. Elle ressentait au plus profond de son être la déchirure de ce temps révolu, la souffrance de ceux qui périrent ce jour-là. Elle sut, à ce moment précis, que le Hǫfðingi avait raison. Cet Empire lui revenait de droit. Elle en était la descendante directe, celle qui avait été choisie par Raanu pour l’élever de nouveau du néant. Tælora était réapparue, apportant à la surface du Monde les vestiges de ce qui avait existé jadis. L’Océan avait gardé le secret jusqu’ici, il le révélait à présent. L’Ygdraë sentait son cœur battre à l’intérieur de sa poitrine et les morceaux fracturés de son être semblaient commencer à se reconstituer, lentement mais surement. Il était impératif que la force la saisisse, qu’elle se lève et surpasse ce qu’avait été son existence jusqu’ici. Elle sentit comme une main sur son épaule et ferma les yeux. Elle n’avait pas besoin de voir pour savoir.

Elle entendit un bruit et se dirigea vers ce dernier. La magie provenait d’une grotte, située sur le flanc de la vallée. Lorsqu’elle l’atteint, elle aperçut un escalier. Chacun de ses pas produisait une lueur douce. Elle descendit les marches, les voix qu’elle entendait devenant plus graves, comme si une révélation se préparait. Elle avait la certitude que la fin de son trajet lui réserverait une surprise. Le décor rocheux disparut et l’Ygdraë se retrouva au centre d’une pièce à la beauté époustouflante. Un pont apparut. Une adolescente l’observa un instant, avant de lui tendre la main. Circë s'entendit expirer. Des milliards de signes apparurent alors sur les murs, d’une couleur mêlant le bleu et le blanc, éclairant l'endroit de mille feux. Elle eut l'impression qu'elle allait s'évanouir sous l'émotion et ce fut la fin du songe.

1205 mots
 
[Coupe des Nations] - Les élus de Raanu. P3mu
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Sam 13 Avr 2019, 17:52

[Coupe des Nations] - Les élus de Raanu. Bastie10
Les élus de Raanu




Léamie ne comprenait pas vraiment ce qui était en train de lui arriver. Elle venait de boire l'éxilir qu'on lui avait apporté pour l'épreuve de la Coupe des Nations à laquelle elle participait. C'était supposé être celle des Chamans mais les informations qu'elle avait s'arrêtait là. Alors comment cela se faisait-il qu'elle se retrouvait dans ce territoire inconnu ? Etait-ce chez les Médium ? Elle tournait sur elle-même, cherchant à se repérer, à essayer de trouver un point, n'importe quoi qui puisse l'aiguiller sur l'endroit où elle était quand une fois se fit entendre derrière elle. Elle sursauta, se retournant pour lui faire face. Là se tenait un homme, portant un masque quelque peu dérangeant. Il se tenait là, devant elle, alors qu'elle était certaine que l'instant d'avant, il n'y avait personne. D'une voix rendue caverneuse par le masque, il se mit à lui énoncer les règles de l'épreuve. En fait, pour elle, ça prenait plutôt la tournure d'une énigme. Avant qu'elle ne puisse demander plus de précision, comme par exemple où se trouvaient ce fameux temple, l'homme avait disparu, aussi rapidement qu'il était apparu. Il ne restait plus qu'elle et la faune qui l'entourait.

Aaprès avoir refait sa natte, elle se mit en marche. En même temps, elle n'avait pas grand chose d'autre à faire. Si elle voulait retourner chez elle, il fallait qu'elle fasse l'épreuve et surtout qu'elle fasse tout pour la remporter. Elle aimait le challenge et la compétition. Et puis, si elle pouvait rendre sa famille et les membres de son peuple fiers d'elle et les mettre en avant par sa participation, il fallait qu'elle le fasse. Elle ne savait pas trop vraiment vers où commencer. Probablement par ses temples. A part ça et les pierres pleines de runes, l'homme lui avait parlé de rien d'autre. Son regard tomba d'ailleurs sur l'une de ses stèles. Elle s'y arrêta, s'accroupissant devant pour tenter de déchiffrer ce qu'il y avait dessus. Au départ, elle ne vit que des traits sans queue ni tête pour elle. Des graffitis qui auraient aussi bien pu être fait par des enfants que des animaux sauvages se frottant ou encore l'usure du temps et des intempéries. Puis cela sembla bouger, se mouvoir, comme si ça essayait de lui parler, de lui dire des choses. Elle crut reconnaître des images des souvenirs, mais quand elle essayait de les figer, de les capturer pour mieux les observer, cela s'évaporait comme un poisson échappant à sa prise. Elle savait qu'il y avait quelque chose là, juste au bout des doigts, au coin de l'oeil, mais elle n'arrivait pas à l'attraper. Soupirant, elle se releva.


Bon …. Cherchons ses Temples

Elle aurait aimé aller plus loin sur ce qu'elle avait vu, comprendre les voix qu'elle pensait avoir entendu, les chuchotis au coin de l'oreille, mais ce n'était que brise du vent dans son esprit. Elle préférait donc se re-concentrer sur quelque chose de plus concret, où elle aurait peut être une chance de réussir. En face d'elle se trouvait une île, surmontée d'une petite pyramide et qui lui donnait la chair de poule avec sa couleur rouge sang. Tout cela ne lui disait absolument rien qui vaille mais les paroles de l'inconnu du début lui revenaient sans cesse en mémoire. « Le Temple Souterrain requiert une Mort ». Elle ne savait pas quel était cet endroit ni où était le temple mais quelque chose lui disait que ça devait être dans les parages. Cette sensation de mort flottant dans les environs. Peut être eu-t-elle un coup de chance en se décidant à suivre les corbeaux, ou bien, Ezechyel lui souffla-t-il cette idée … Quoiqu'il en soit, elle finit par pénétrer dans une caverne, où ossements et crânes trônaient tels des rois. Elle venait à peine de rentrer qu'elle souhaitait déjà ressortir en réalité. Elle était généralement bravache mais il fallait reconnaître que cet endroit lui foutait réellement les jetons.

La Mort est le chemin. La Mort est la porte. La Mort est la clé !

La voix tonna tout autour d'elle, la faisant sursauter une nouvelle fois. Cet endroit allait finir par lui faire avoir une crise cardiaque, indubitablement. Mais elle n'eut pas réellement l'opportunité de penser plus à loisir à tout ça. Un rugissement retentit et seule la chance lui permet d'éviter de justesse la bête féroce qui fonçait sur elle. Une Mort. C'était ce que l'endroit réclamait. Et si ce n'était pas celle de l'animal, ça serait assurément la sienne. Mourir, c'était pas son truc. Mais au lieu de rêvasser, il fallait qu'elle se bouge si elle ne souhaitait pas que ça soit ce qui lui arrive. Elle n'avait aucune arme et n'était pas non plus forte comme Cocoon. Elle attrapa la première chose qui lui tomba sous la main – un os long dont le bout cassé formé des pointes acérées – et fit face à la bête. Ca ressemblait à un gros félin, c'était tout ce qu'elle pouvait dire. La bête grogna de plus belle et lui fonça une nouvelle fois dessus. Léamie l'évita en lui assénant un coup sur le museau. Cela n'eut pour effet que d’agacer encore plus l'animal. Il se retourna prestement, envoyant un coup de patte en avant qui lui ouvrit la cuisse avant qu'elle ne puisse faire quoique ce soit. Elle s'écroula par terre tandis que le félin se rapprochait d'elle, prêt à l'achever. Tâtonnant derrière elle d'une main, elle cherchait n'importe quoi qui puisse l'aider, ayant lâcher son arme improvisée dans sa chute. Elle lui balança à la gueule tous les os qui lui tombaient sous la main, rampant le plus loin possible de lui.

Une secousse s fit sentir. Ses ponctions osseuses dans les tas avaient ébranlé l'une des pyramides de calcium durci. Le tout était en train de s'écrouler comme une avalanche en pleine montagne et fonçait droit sur eux. Elle eut tout juste le temps de se réfugier derrière une colonne de pierre que le tout enseveli l'animal. Elle doutait que cela soit suffisant pour le tuer mais au moins, ça lui laisser le temps à elle de s'échapper. C'était oublié, l'épreuve. Tout ce qui restait c'était sa survie et cela signifiait sortir à toute vitesse du Temple pendant qu'elle le pouvait encore avant que la bête ne se débarrasse des ossements et ne la rattrape. Quand elle regagna l'air libre, elle eut comme un vertige. Certainement dû à la perte de sang de sa blessure à la cuisse. Sa blessure à la cuisse ? Comment s'était-elle fait cela ? Et d'ailleurs, où était-elle et que faisait-elle dans ce où ? Presque machinalement, elle arracha une partie de son haut pour en faire un bandage tandis qu'elle se rendait compte que de plus en plus de questions restaient sans réponses, dont notamment, l'une des principales : qui était-elle ? Elle luttait contre la panique qui montait en elle, tandis qu'elle se perdait dans le territoire immense et inconnu qui l'entourait.

Elle n'avait aucune idée d'où elle allait ni de depuis combien de temps elle errait. Cela se rajoutait en fait à la longue liste de chose dont elle n'avait aucune idée en fait. Elle montait en altitude, le froid se faisant mordant quand ce n'était pas les bêtes sauvages qu'elle devait éviter à tout prix. Puis une masse sombre attira son attention. Un bâtiment sur plusieurs étages surplombait l'endroit qu'elle traversait. Instinctivement – ou poussée par les Dieux – elle s'y rendit. Comme partout ailleurs, il n'y avait personne. Pourtant, une voix se fit entendre, provenant de partout et de nul part en même temps.


La guerre est un combat de boxe et une partie d'échec tout à la fois. Devenez les deux et vous réussirez.

Réussirer quoi, elle ne savait pas vraiment. Elle avait beau poser la question, la voix ne se fit plus entendre. Devant elle, délicatement posé sur un traiteau se trouvait un katana. Alors qu'elle s'en approchait et le prenait en main, une brume se forma face à elle. Même s'il n'y avait pas de visage distinct, elle reconnut sa silhouette. Elle tenait aussi un katana brumeux. Lentement, elle se mit à exécuter une série de mouvements. Après quelques instants d'hésitations, la jeune humaine l'imita. Elle n'avait pas l'impression d'avoir l'habitude de manier ce genre d'objet mais heureusement, les gestes étaient assez simples et les mouvements lents. Quand elle eut finit, la brume enchaîna sur une nouvelle série.  La complexité et la vitesse augmenta, toujours plus vite, toujours plus dur. Le temps n'était plus qu brume. Son cerveau s'était entièrement focalisé les mouvements, occultant tout le reste. Elle se retrouva dehors, ne se souvenant plus de ce qu'elle venait de faire, ne se rappelant toujours pas qui elle était et où elle était. Elle errait, laissait ses pas la guider, à chaque fois vers un temple car c'était ainsi que cela devait se passer. Aucun souvenir ne restait. Ses forces s'épuisaient, ses craintes devenaient cauchemars lorsqu'elle fermait les yeux.

Le Temple Céleste la vit ressortir tremblante et en larmes sans qu'elle ne puisse se rappeler pourquoi. Elle voulait que tout ceci finisse. Elle voulait savoir qui elle était et ce qui lui était arrivé. Elle voulait pouvoir se reposer et soigner ses blessures. Elle voulait que tout revienne à la normale, quelque soit la normale. Mais toujours aller de l'avant. Des lumières qui attirent, qui rassurent. Un énième Temple, en pleine nature. Le dernier peut être ? Une Vie pour que tout s'arrête. Une lumière blanche éblouissante et elle se réveilla en sursaut sur son lit, avec, à son chevet, des têtes qu'elle ne connaissait pas et en son sein un être à venir.
 

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Siruu Belhades
~ Sorcier ~ Niveau III ~

~ Sorcier ~ Niveau III ~
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Siruu Belhades
Mer 17 Avr 2019, 00:03

[Coupe des Nations] - Les élus de Raanu. Bastie10

Les élus de Raanu



Siruu avait marché droit vers les ennuis. « Foutus corbeaux à tête de squelette ! », devait-il se dire en époussetant sa tenue recouverte de cendres. La valse destructrice avait permis de tenir à distance les bestiaux, mais cette île n’en était certainement pas à son premier obstacle. Même en essayant de contourner le volcan, ce petit voyage n’avait pas été de tout repos. La vallée champêtre du départ lui avait paru bien plus accueillante, mais il s’était senti obligé de la quitter, pour tenter de fuir ce qui semblait peut-être représenter le vrai danger de l’île : les voix.

« La vérité se cache ici… » — « La plume étincelle. » — « Tu faisais partie d’un groupe de personnes spécialisées dans l’alchimie et les poisons ? » — « Non, c’est là ! » – « Foutues sirènes. » — « Le coteau souffreteux. » – « Approche… » — « Entendez-vous l’air qui ondule en ce lieu ? C’est le refrain de l’apostasie. »
Le refrain n’arrêtait pas, dans la tête du sorcier. Les mots venaient s’écraser contre ses oreilles, et le brûlaient de l’intérieur.

Pour tenter de faire abstraction du manège qui avait lieu au sein de son crâne, le mage noir se remémorait les événements récents, pensif. Il avait l’impression qu’on trifouillait avec l’architecture de ses souvenirs, que quelqu’un plantait ses ongles dans les quelques informations qu’il avait en sa possession. Tout commença avec un élixir. A ce moment, le mage noir se doutait déjà bien que l’épreuve ne consisterait pas en une simple boisson. « Au plus profond du liquide aux couleurs du miel se cache un défi probablement moins appétissant », se disait-il. Lequel serait-ce ? Il n’en avait aucune idée. Même maintenant, le sorcier n’était pas sûr de pouvoir expliquer ce que l’on attendait de lui.

« Quand le continent du Matin Calme s’effondrait… » — « Viens par ici ! » — « Écoutez… Je suis désolée, mais je pense qu’il ne vaut mieux pas organiser une rencontre à l’improviste. Il pourrait mal le prendre. Je ne dis pas qu’il essaierait de vous… » — « Sirh Juuka, ne mélange pas ces deux liquides-là. » — « Fuis. » — « Vous voulez prendrez le thé ? » — « Permettez-moi de vous rassurer et de vous confirmer qu’aucun pacte ni accord n’a été conclu entre le démon ici présent et le jeune garçon. »
Des contextes si différents s’entrechoquaient, tant et si bien qu’à chaque instant, Siruu devait se rappeler de force l’endroit où il était, et son objectif premier.

« Tout ceci est une hallucination. » Ne croyez pas que le blond avait pris l’habitude de se parler à lui-même. C’était là encore une stratégie employée dans l’espoir de garder l’esprit sain et sauf. « Que disait-il ? » Les paroles de l’homme mystérieux qui l’avait accueilli résonnaient encore dans sa boite crânienne, plus discrètes que les autres, mais tout aussi constantes. Bien évidemment, on ne lui offrait pas de solution sur un plateau d’argent, mais une énigme sibylline, digne de Raanu.

« Le Temple Naturel requiert une mort… le Temple Souterrain requiert une… vie ? Non. Le Temple Naturel requiert une vie, le Temple Souterrain requiert une mort. Ou alors... » Siruu avançait, muni de sa carte. Il ne savait pas où ses pas le mèneraient. L’orientation n’avait jamais été son fort. « Le Temple Enneigé, le Temple Céleste… exigent quoi ? » Une vague de froid parcourra l’échine du sorcier. Il avait peur. Il ne savait rien ou si peu de la race qui créait cette épreuve. Ce n’est pas faute d’avoir essayé de se renseigner lorsqu’il apprit sa participation à la Coupe des Nations, mais les livres se contredisaient tous au sujet des chamans. Il doutait même qu’il y ait un quelconque public pour le regarder. Peut-être qu’il mourrait ici. Où était-il, en fait ? Si, au début, l’hypothèse d’une hallucination avait semblé cohérente, chaque seconde qu’il passait à respirer cet air renforçait l’impression de réel qui le gagnait.

« Si les runes me parlent, je dois trouver ma propre voie… » marmonnait-il, toujours embrumé. Trouver sa propre voie… n’était-ce pas ce qu’il faisait déjà ? Ses yeux se posèrent sur une des pierres éthérées. Que faire ? Soudainement attiré, par les écritures inscrites à même le minéral, Siruu se baissait lentement. « C’est étrange. Je me demande si les Rehlas savent de quoi il en retourne. » Sa gorge se serra, comme étranglée par l’air. Ses doigts se crispaient. On ne pouvait plus l’entendre respirer. Par tous les dieux, c’était quoi, un Rehla ?

Incapable de savoir si on lui avait ajouté une connaissance l’espace d’un instant, ou s’il venait d’oublier quelque chose d’important, le sorcier était paralysé. Il y a quelques secondes, ce mot avait un sens et portait en lui une évidence. Maintenant, ces deux syllabes semblaient vides comme si quelqu’un venait de les creuser de l’intérieur. Reh-la… qu’est-ce que ça voulait dire ?

Des pas légers, mais insistants frappaient le sol. « Salut. » Embrumé, Siruu ne remarqua même pas que la pierre venait de disparaître. Il semblait plus préoccupé par la femme qui venait de s’asseoir à ses côtés. « Tu te souviens ? Quand le Continent du Matin Calme s’effondrait… » Elle se délectait de la réaction du blond, tandis que lui se remémorait un passé bien lointain. « Il y a douze ans. Cent quarante-quatre pleines lunes. Je soutenais les aetheri, malgré mon statut de magicienne. Tu m’as vu être écrasée par un bâtiment, ce jour-là. Tu t’en souviens, hein ? » Un sourire hautain au visage, la jeune femme observa la moindre micro-expression du sorcier puis, après quelques secondes, se transforma en un nuage de fumée. « Suis-moi, si tu l’oses. » Le vent envoya valser la vapeur à la gauche du sorcier. Si notre protagoniste avait été au fait de l'existence des esprits, peut-être aurait-il cru qu'il s'agissait de l'un d'entre eux. Cependant, ce n'était là encore qu'une vision.

Siruu n’avait jamais repensé à cette magicienne, mais, maintenant qu’elle en parlait, les souvenirs lui revenaient. Elle avait voulu aider un autre mage bleu, et les circonstances avaient fait que ce dernier l’avait sacrifiée en cherchant à survivre. C’était une belle leçon de vie que le sorcier avait apprise là : il vaut mieux éviter d’aider les autres quand on ne peut déjà pas s’aider soi-même. En fait, de manière plus générale, il vaut mieux éviter d’offrir son aide sans rien obtenir en retour.

« Qu’est devenue la femme rousse à Sceptelinôst ? » — « Il y a un symbole religieux en particulier, Siruu. Tu dois y penser. » — « Arrête, arrête ! » – « Thé noir, s’il vous plaît. » — « Imbécile, aide-moi ! » — « Cours. » — « Comment s’appelle ce chaton ? » – « Je suis née fae, et je mourrais fae. » — « Bah au moins, votre fils, il servira à quelque chose. Vous devriez vous estimer heureuse. »
Alors que le sorcier commençait à s’habituer à la souffrance de ces voix, elles s’intensifiaient jusqu’à l’immobiliser complètement pendant parfois plusieurs secondes. Il regardait systématiquement autour de lui, espérant trouver un coupable. Il n’y avait rien, à part quelques animaux.

Il marchait sans but, dans la direction que la jeune femme lui avait indiquée. En vérité, il était impossible de savoir si elle cherchait à le mener à sa mort ou à la victoire. Pourtant, Siruu, pour la première fois de sa vie, se complaisait dans cette ignorance. Il espérait, et avançait en réfléchissant à toutes les hypothèses.

Les pierres reposaient ici et là, enrichies de murmures et de magie. Elles brillaient fébrilement, et leurs gravures guidaient les pas du mage noir. Il ne s’agissait pas de runes comme celles des sorciers, bien que certaines lointaines similarités soient observables dans les tracés. « Les magiciens ont un ancien alphabet, non ? Ce serait ça ? Hmm… je parlais de quoi, déjà ? » Les mots semblaient s’échapper du palais de Siruu sans qu’il puisse ne rien y faire. « Un ancien alphabet… ancien alphabet d’une race. Les… les ondins ? Non, ce n’est pas ça. » L’idée de créateurs et de mages bleus n’avait pas encore tout à fait quitté l’esprit du blond, mais il commençait à perdre ces connaissances pourtant élémentaires.

« J’ai… le cimetière se réveille ! Les morts-vivants sont incontrôlables ! Vite, imbécile, aide-moi ! » La voix de Lysium, plus jeune, résonnait en échos irréels à travers la vallée. Témoin de la reconstruction d’une scène qui, là aussi, s’était déroulée sur le Continent du Matin Calme, Siruu bougeait à peine. Il ne comptait pas aider cette représentation fantasque.

« Non, pas par là ! » — « Prends l’escalier. » — « Il y a des choses qu’il faut savoir enterrer, pour les sortir de tombe au bon moment. » — « Les démons ont vaincu les anges. » — « Les symboles religieux, tu t’en souviens ? Il y en avait un, parmi ceux que j’ai préservés… » — « Les anges ont vaincu les démons. »
Siruu avait envie de ne plus les écouter, mais son instinct le poussait à tendre l’oreille. Il y a quelques minutes encore, il se demandait ce qu’il donnerait, pour égorger tous ces gens et les faire taire. Maintenant, cette idée ne lui venait plus à l’esprit.

« Ils mentent ! » Fort. « Oui, va vers ici. » Faible. « Vif horizon épars. » Murmure. « Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas de démons déchus, hein ? » Rire. « Non, ils t’emmènent à la mort ! » Hurlement. « Le déclin de l’éclosion. » Sanglots. « Tu vivras. Ne fais pas attention. » Compassion. « Mort aux meurtriers ! » Haine. « C’est son destin, cela ne doit pas m’empêcher d’accueillir convenablement ceux qui frôlent ces terres une dernière fois. » Résiliation. « N’approche pas de ces pierres ! » Peur. « Elles te murmurent la vérité. » Soupir. « Contre le giron d’Edel. » Chant.

Siruu peinait à respirer, submergé par ces paroles si intenses qu’elles en devenaient des souvenirs. Ils venaient, rebondissaient contre sa peau, l’agressaient, frappaient sa conscience. Sa progression au sein de l’environnement continuait pourtant. Ses yeux lui firent voir une vieille gravure sur pierre, qui lui rappela un instant quelque chose de familier. L’une des voix, celle de la magicienne morte lors de la chute du continent cosmopolite, avait parlé de symboles religieux. Peut-être n’était-ce que son esprit qui faisait des connexions hasardeuses, peut-être était-ce le destin qui lui rappela l’existence de ces tracés, mais, en tout cas, le blond les suivit sans plus se préoccuper des autres temples et de ce pour quoi il était venu. Ne sachant qui écouter, il remit sa confiance aux pierres. N’était-ce pas ce qu’on avait attendu de lui ?
Le claquement de ses pieds sur le sol faisait des échos que l'on entendait pas auparavant. Le sorcier, les yeux embrumés, finit par se rendre compte qu’il n’était plus en extérieur. Il avait atteint une grotte, en flanc de vallée.
Il songea à l’idée de se laisser tomber, en voyant cet immense escalier. Les choses seraient plus faciles ainsi. Siruu ne comptait pas mourir, mais doutait que ses jambes puissent le porter durant toutes ces marches. Hésitant, une partie de lui chercha à partir, nourrie par les voix apeurées qui venaient à son esprit. Pourtant, quelque chose le poussa à persévérer. Le besoin de triompher, d’une part, mais surtout l’envie d’obéir à l’un des souvenirs étrangers. Quelques syllabes, prononcées dans un soupir. « Prends l’escalier. »

Les mains accrochées à son collier de prière et à sa vie, le sorcier savait qu’en cet instant, il marchait droit vers les ennuis.

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