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 [XXVIII] - Ne promets rien si tu ne peux pas le prouver | Solo

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Dim 16 Sep 2018, 02:53

Catégorie de quête : XXVIII. Religion
Partenaire : X
Intrigue/Objectif : Suite à sa rencontre avec Isiode, Brethil tente de trouver un véritable but à son existence. Le coeur lourd de regrets, l'Ange cherchera à obtenir le pardon des Aetheri. Ses pas la guideront finalement vers un temple dédié à la Déesse Edel où elle y passera un temps important qui l'incitera, par la suite, à devenir prêtresse.


La plaine avait été déserté, comme si le moment qu’ils avaient tous partagé en ce jour de deuil n’avait jamais vraiment existé. Une ambiance sereine avait remplacé le chagrin et les regrets du grand rassemblement qui s’était tenu ici-même, au cœur de cette clairière, pour commémorer la mémoire de ceux ayant perdu la vie. Cela dit, une fois qu’il eut été vidé de ses âmes en peine, ce lieu semblait à présent si paisible. Les remords semblaient s’être envolés lorsque le peuple angélique avait chanté en chœur les dernières paroles de l’Amēllia pour atteindre les esprits des leurs qui se reposaient dans l’Erāhael – leur Au-delà – et leur rappeler que, malgré le déroulement trop tardif de cette cérémonie, les survivants n’avaient point oublié leur sacrifice dans cette tragédie qui avait ébranlé toute l'Histoire. Après tout, l’immense stèle qui se dressait, seule, au milieu de cette étendue naturelle existait pour que les Ailes Blanches se souviennent du sang, du prix qu’ils avaient payé en conséquence de leur trahison envers le Créateur. Perdre des milliers de leurs semblables aux griffes des créatures des Enfers était un fait douloureux dont les plaies ne guériraient sans doute jamais en raison de leur profondeur, mais être incapable d’enfanter faisait tout autant parti du problème qui les restreignait en effectif. Les Anges étaient trop peu nombreux pour satisfaire les ambitions de la Reine et prétendre survivre aux dangers qui pesaient sur eux en dehors de la protection magicienne. Le Mal était partout, plus fort que jamais, comme si le Bien avait finalement perdu sa place dans la balance au commencement de la nouvelle Ère.

Tel un être craintif, Brethil se rapprocha lentement du cénotaphe. Ce dernier semblait la dominer, l’écraser par sa taille impressionnante dont le sommet semblait caresser la forme longiligne des nuages qui se promenaient sur le ciel de minuit. S’agenouillant devant le monument funéraire, la jeune femme baissa la tête, à la manière d’un profane qui attendait de recevoir un jugement divin. Les paupières closes, le corps en posture de soumission et les mains jointes en pose de prière, elle songeait aux mots qu’elle désirait adresser aux Dieux pour bénéficier de leur clémence. Ses erreurs étaient inexcusables, certes, et pourtant, elle se raccrochait à l’espérance que ses louanges soient recevables en guise de la sincérité de son pardon. « Je… » Sa voix se cassa avant même qu’elle n’ait débuté son discours, des larmes tombant désormais contre ses joues qu’elle essuya, frustrée, du revers de la main. « Je suis désolée… profondément désolée par tout ce que j’ai pu dire ou penser sur la vie, ma vie, et le semblant d’existence que j’ai mené depuis… vous savez. Mon ingratitude à Votre égard reste impardonnable, bien sûr, mais j’ai longtemps cru agir pour le bien de tous en me montrant si… inflexible devant… pas la Mort, mais le suicide. Peut-être qu’au fond, mon âme recèle bel et bien une part de noblesse qui m’incite à me donner aux autres, mais j’ai surtout agi comme une hypocrite pour justifier le fait que je voulais simplement mourir, parce que je n’ai pas eu le courage de mettre fin moi-même à mes jours. » Sa langue s’était déliée toute seule et à présent, elle ne voulait plus s’arrêter, articulant les premiers mots qui lui traversaient l’esprit. Elle n’était pas certaine que ses complaintes aient réellement du sens aux oreilles de Ceux qui écoutaient – de Ceux qu’elle souhaitait qui écoutent – mais une force invisible semblait la pousser à continuer en dépit de ses propres incertitudes. C’était les émotions, les regrets s’échappant de ses lèvres tremblantes qui comptaient vraiment à ses yeux. Le vent balayait furieusement les tissus de sa robe azurée, sifflant d’une telle intensité qu’il en noyait la mélodie mélancolique de ses sanglots.

« Je n’ai jamais compris pourquoi j’ai survécu alors que tant d’autres, des gens bien meilleurs que moi, ont péri dans d’atroces souffrances. J’ai regretté avoir été prise en pitié par le Destin, alors que trop n’en ont pas eu la chance. » - « Et vous croyez ne pas mériter cette chance ? Vous croyez que votre destinée aurait été de périr en Terres Blanches ? » Étonnée, l’Okan ouvrit brusquement les paupières. Ses iris lui renvoyèrent rapidement la vision d’une autre femme, debout à ses côtés, qui contemplait l’horizon, sa tunique immaculée en proie aux bourrasques qui faisaient claquer ses tissus contre sa peau noire. Elle était si proche et pourtant, l’ancienne soldate ne l’avait pas entendu approcher. Cela dit, elle était autant plus troublée par le fait que cette inconnue ait si aisément percée à jour ses pensées les plus secrètes, les plus intimes, en un rien de temps. L'Ange demeura sous le choc, incapable de prononcer le moindre mot.

789 mots – Post I
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Dim 27 Jan 2019, 03:07


« Vous êtes Brethil Lemingway, n'est-ce pas ? » poursuivit la nouvelle arrivante en tournant légèrement la tête, ses longs cheveux sombres fouettant contre son dos dans des mouvements élégants. Son faciès avait étiré un sourire triste, compatissant, comme si elle connaissait déjà la réponse à sa propre interrogation. C’était sans doute le cas. Hésitante, l’immaculée se redressa et d’un geste de tête, confirma les dires de son interlocutrice. « Et vous êtes ? » demanda-t-elle à son tour. Que son nom et son visage soient connus ne la surprenait guère : depuis la bataille qui avait secoué les Montagnes Enneigées pour stopper la progression des Démons, sa popularité avait en quelque sorte été attisé au sein de la race angélique en tant que combattante au tout début, puis en ombre d'elle-même depuis l'arrivée des Ailes Blanches dans les Jardins. Cependant, elle restait empressée que l’inconnue lui révèle son nom. La blonde pouvait certifier que cette dame était sans doute Ange au vu de ses grandes ailes ivoire qui dépassaient ses omoplates, et si elle n’avait pas la moindre raison de s’en méfier pour cela, elle avouait demeurer intriguée par le dévoilement de son identité. « Je m’appelle Kara. Kara Vaughan. » La dénommé Kara lui tendit la main, main que la jeune femme accepta de venir serrer. De ses doigts libres, celle-ci replaça les mèches de sa chevelure désordonnée, avant de renifler pour étouffer ses larmoiements, tentant de se redonner un semblant de convenance devant sa congénère. « Vous savez, il n’est pas très poli d’interrompre quelqu’un lors de sa prière. » Brethil avait dit la première chose qui lui avait traversé l’esprit pour masquer l’embarras que l’apparition de la femme avait créé en elle. Que ce soit parmi les siens ou devant des étrangers, elle n’appréciait guère se révéler en posture de vulnérabilité.

Kara scruta la jeune femme pendant quelques secondes, analysant les diverses émotions qui voguaient au fond de ses iris limpides. Elles étaient aussi instables que le souffle d’une tempête, passant aisément de la gêne et de la peine vers de la curiosité et de l’irritabilité. « Vous avez raison. » finit-elle par admettre. « Et je tiens à m’en excuser. Cela dit, si je peux me le permettre, votre « prière » ressemblait bien davantage à des supplices, des supplices remplis de regrets et de remords que je crois, de mon humble avis, injustes. » - « Il n’y a rien d’injuste à vouloir faire pardonner ses torts devant les Aetheri. » L’immaculée poussa un soupir. « Je ne parlais pas d’eux, mais de vous. Vous êtes injuste envers vous-même. » L’Okan ne dit rien, mais elle reçut ces mots comme une accusation, la vérité étant qu’elle avait parfaitement conscience de cette réalité. Elle s’était toujours sous estimée et ce, tout au long de sa vie. Elle ne s’accordait jamais le mérite qui lui revenait pourtant de droit, plaçant tous ses accomplissements aux mains des autres. Que ce soit la chance ou bien encore une bénédiction divine, rien n’était possible de son dû uniquement. Les Dieux étaient sans aucun doute responsables de bien des choses en ce monde, mais son manque de confiance envers ses propres habiletés demeurait flagrant. C’était l’un de ses pires défauts, osait-elle-même affirmer. Trop souvent, la jeune femme se disait être incapable de réaliser une ambition lorsqu’elle constatait tous les efforts colossaux qu’elle avait besoin d’accomplir avant de pouvoir admirer la concrétisation de ses projets. Embarrassée, l’ailée riva les yeux au sol, les joues empourprées. « Vous ne connaissez rien de moi. » chuchota-t-elle en guise de protestation. « Au contraire. J’ai vu assez d’Anges comme vous, atteint par la culpabilité du survivant. Je peux reconnaître vos efforts pour tenter de vous en sortir, mais c’est loin d’être aussi simple, n’est-ce pas ? Vous vous sentez perdue, car vous avez passé les dix dernières années de votre vie à vous convaincre que la Mort était votre seul salut, et maintenant que vous reconsidérer votre avenir, vous réaliser que vous n’avez plus d’attaches auxquelles vous raccrocher. » D’un geste tendre, Kara dégagea le rideau de cheveux dorés qui cachaient les iris de sa semblable. « Ça me peine de voir autant de gens comme vous errer dans les Jardins de Jhēn. Je suis là pour vous tendre la main, pour vous aider à trouver de nouvelles aspirations. La Vie a tant à offrir et cela me briserait le cœur de vous voir retomber. Si vous chercher à obtenir le pardon divin, laissez-moi au moins vous guider sur le bon chemin. Vous ne le regretterez pas. »

756 mots – Post II
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Dim 27 Jan 2019, 03:18


Se laissant convaincre par les douces paroles de Kara, Brethil suivit cette dernière comme une ombre jusqu’à l’entrée d’un temple. Lorsque les deux femmes pénétrèrent dans l’enceinte sacrée, elles furent accueillies par un intérieur aussi somptueux et pur que le revêtement extérieur, les murs étant tous peints d’une éblouissante couleur ivoirienne. Créant une parfaite opposition avec la pénombre de la nuit, l’Okan dut battre des paupières à plusieurs reprises avant de pouvoir s’époustoufler devant la fine architecture du lieu sans s’aveugler. Des fresques représentant Edel et son éternel partenaire tapissaient presque toutes les surfaces, les symboles de la colombe blanche et du corbeau noir dominant la plupart de ces œuvres à couper le souffle. Une paire de statues illustrant la même femme blonde aux yeux de jade trônait devant un autel qui, lui-même, avait été placé aux pieds d’une autre statue, presque identique aux deux autres, mais en taille largement plus colossale dont la traîne de la robe en marbre semblait s’éteindre indéfiniment dans son gracieux sillage. En guise d’éclairage, des lanternes avaient été suspendues au plafond par des fins cordages que Kara assura être bien solides, malgré leur apparence. « Bienvenue au temple d’Edel, Aether de la Vie. » lui annonça l’ailée d’un ton plus solennel, officieux. Son sourire était étincelant. « Vous travaillez ici ? » La question s'échappa des lèvres de la blonde en dépit de l’évidence de la réponse, cette dernière étant toujours sous le joug de l’éblouissement. De ce fait, l’ancienne soldate fut à peine surprise par la réponse que lui divulgua sa semblable. « Effectivement. C’est moi qui gère le bon fonctionnement du temple. Je dirige également les messes et les rituels avec mes congénères et préside sur les plus importants d’entre eux. » Elle était Prêtresse donc, et au sommet de la pyramide en plus. Était-ce pour cette raison qu’elle semblait si convaincue de pouvoir la guider vers la voie de la rédemption et du renouveau ? L’Ange sourit. À vrai dire, c’était exactement ce dont elle avait besoin en ce moment. Si Edel avait amené une de ses messagères sur sa voie, elle acceptait volontiers de profiter de son présent inestimable. Et puis, elle n’était pas vraiment en position de le refuser – pas après tout ce qu’elle cherchait à accomplir. « Enlevez vos armes. À partir d’ici, nous allons pénétrer dans une zone sacrée. » La jeune femme s’exécuta, retirant son arc et son carquois ainsi que la besace qui contenait ses précieux kunais. Une fois cela accompli, la Prêtresse l’entraîna vers l’autel en la prenant par le bras. Elle se mit aussitôt à parler et à parler, enchaînant ses instructions au fur et à mesure qu’elles progressaient vers le petit monument. « Les Dieux sont parfois capricieux, et il n’est pas toujours facile de s’attirer leurs bonnes grâces. J’ignore comment la Déesse a interprété votre égarement, mais attendez-vous à devoir surmonter plusieurs obstacles afin d’arriver au pardon que vous recherchez tant. » - « De quel genre d’obstacle parlez-vous ? » L’immaculée à la peau noire s’arrêta brusquement, manquant de faire trébucher sa congénère. Elle se retourna, avant de prendre l’Okan par les épaules pour s’assurer que ses yeux saphir ne quitteraient pas les siens. « Tout est une question de foi. Quoi qu’il advienne à l’avenir, ne perdez jamais espoir. Même dans son silence, Edel est toujours là pour veiller sur nous. »

_________________

Ainsi débuta un tout nouveau quotidien pour l’Ange. À chaque jour et à la même heure, elle se rendait au temple pour prier l’Aether de la Vie sous la guidance bienfaitrice, mais sévère de Kara. Rapidement, les séances de louanges et d’hommages divins devinrent plus complexes, longs et exigeants, autant sur son esprit que sur son corps affaibli qu'elle avait tout juste recommencé à prendre soin. Néanmoins, en dépit de la douleur qu’encaissait ses muscles, des resserrements de sa gorge lorsqu’elle respirait les parfums trop odorants des encens ou des positions inconfortables de méditation, la jeune femme voulait toujours en faire plus pour la Déesse. Elle vivait presque à l’intérieur de ces quatre murs immaculés désormais, abandonnant l’entretien du champ de betteraves de Mérédith au profit de la Foi. Ses croyances l’aidaient à chasser les brumes de son âme et en éclairer les ombres les plus obscures qui continuaient de sévir en son sein. Plus que tout, Brethil avait fini par y prendre plaisir, retrouvant une joie qu’elle avait longtemps cru éteinte et oubliée dans son cœur, tel l'éveil qui la sortait d'un mauvais rêve. Elle renaissait enfin de ses cendres, réalisant qu’elle avait attendu ce moment toute sa vie.

759 mots – Post III
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Dim 27 Jan 2019, 05:32


Il n’y avait rien de plus enivrant que la sensation de se libérer de lourdes chaînes. Après avoir été entravée par ses démons durant de si longues années, Brethil réapprenait enfin à respirer sans ressentir un énorme poids lui comprimer la poitrine. Elle avait pris goût à cette nouvelle délivrance, s’épanouissant comme jamais elle ne l’avait fait auparavant. La guerre l’avait tant marquée qu’elle se voyait désormais incapable de retourner dans les rangs de l’Armée comme elle avait longtemps songé à faire. Certes, la jeune femme avait passé un temps conséquent à parfaire ses habiletés à l’arc jusqu’à l’épuisement complet de son corps, mais la négligence dont elle s’était elle-même fait endurer avait fini par réduire à néant toutes ses formes de progrès. Cela dit, les occupants du temple prônaient l’atteinte d’un équilibre idéal entre l’enveloppe charnelle et l’esprit, ce qui, de fil en aiguille, avait convaincu la blonde à reprendre l’exercice physique. Évidemment, elle était plus prudente et portait attention à ses propres limitations cette fois, prêtant l’oreille aux messages que ses muscles lui transmettaient. Puisqu’il était interdit de porter des armes dans la majorité des salles à l’intérieur de la bâtisse, l’immaculée allait toujours s’entraîner dehors, au sein d’un magnifique jardin de camélias.

Parfois, lorsque ses pensées étaient ailleurs, un sourire sincère était en mesure de s’esquisser sur ses lèvres. Cela se manifestait régulièrement lors des fins des séances de prières, où elle profitait de la pause si généreusement offerte pour discuter avec le personnel de l’établissement religieux. S’ouvrir un peu aux autres lui faisait du bien, bien plus qu’elle ne l’aurait cru, et rapidement, l’Ange en vint à réaliser qu’elle n’était pas la seule à avoir longtemps été aveuglée par le désespoir. Bien que les récits qu’elle entendait étaient trop souvent cruels et amers, l’ancienne soldate se sentait étrangement rassurée par ces derniers. En vérité, elle se sentait stupide d’avoir pu songer un seul instant que ses cicatrices étaient uniques, alors que dans les faits, presque toutes les Ailes Blanches avaient vécu des expériences similaires à la sienne. Eux aussi continuaient d’être hantés par des cauchemars liés au Génocide, en dépit de la décennie qui s’était écoulée depuis les événements. La plupart se réveillaient également toutes les nuits, quand ces horreurs réapparaissaient dans leur sommeil, les empêchant de fermer l’œil jusqu’aux petites heures de l’aube. Et puis, certains pleuraient leur incapacité à fonder une famille qui transmettrait leur sang, implorant chaque jour Edel et le Créateur de lever la malédiction qui pesait sur leur peuple, sans succès retentissant. Il y avait tant à faire pour permettre à leur nation de se relever après tous les malheurs qu’elle avait encaissé pour éviter l’extinction, mais Brethil se posait constamment le comment de la réalisation d’une telle entreprise. Est-ce que le soutien des Mages Bleus serait suffisant pour plaider à leur cause, comme semblait croire l’Élue des Cieux ? Aussi reconnaissante que la jeune femme fût à l’égard des Magiciens, elle commençait de plus en plus à douter de la réussite de ces expéditions. Peut-être sa vision des choses était trop pessimiste, mais peu importe ce que leur réservait l’avenir, les Anges allaient devoir apprendre à se tenir debout par leurs propres moyens.

_________________

« Comment as-tu trouvé la séance de méditation ? » Kara avait accosté l'ancienne soldate à l’entrée du bâtiment, alors que cette dernière était occupée à se désaltérer. « Éprouvante. » lâcha-t-elle après avoir avalé une gorgée d’eau. « Plus que les autres en tout cas. » Rester assise durant des heures à essayer de se vider la tête, sans bouger, n’était décidément pas fait pour son pauvre corps peu endurant. Brethil ne sentait presque plus ses jambes en vérité, ces dernières étant devenues toutes cotonneuses suite à cette activité. Elle s’étonnait de pouvoir encore tenir debout d'ailleurs, pour bien imager l’ampleur de son inconfort. La Prêtresse éclata de rire. « Ce n’est guère étonnant ! Heili est réputée pour ses fameux exercices qui font mal au derrière. » L’Ange sourit à cette mention. Puis, sa congénère prit une pose, pensive, avant de poursuivre sa lancée sur une note plus sérieuse. « En parlant d’Heili, elle m’a dit qu’elle allait tenir une messe lors de la prochaine lune et apprécierait beaucoup que tu sois présente. Comme tu le sais, les messes sont généralement réservées au personnel ecclésiastique et selon ces règles, je ne peux pas faire d’exception pour qui que ce soit. » L’immaculée côtoyait Kara depuis assez longtemps pour savoir où elle voulait en venir, mais préféra garder le silence pour la laisser parler malgré tout. « Enfin, si tu acceptais la proposition d’Heili pour devenir sa disciple, ça serait différent, mais le choix t’appartient. » Sur ses mots, la jeune femme tourna les talons, le sourire aux lèvres. Elle connaissait déjà la réponse à cette proposition.

799 mots – Post IV
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