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 [Événement] - Une lueur d'espoir

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Shanxi
~ Ange ~ Niveau II ~

~ Ange ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 873
◈ YinYanisé(e) le : 06/01/2019
◈ Âme(s) Soeur(s) : Qui ?
◈ Activité : Architecte [Rang II]
Shanxi
Dim 03 Mar 2019, 14:35



Une lueur d'espoir





Les jours se ressemblaient en ces lieux, pourtant celui-ci fut bien différent des autres. Les cliquetis métalliques de leurs chaînes couvraient à peine les messes basses des vertueux, tandis qu’ ils s’affairaient à tout travail que pourraient leur donner les vils. Cette rumeur était sur toutes les lèvres, et ce depuis quelques temps déjà. Elle avait donné l’espoir à certains, tandis que le doute en paralysait d’autres. Shanxi ne savait qu’en penser. Le temps passé entre les mains des Démons avait terni tout espoir. Ce n’était néanmoins pas le cas de tous. De toute manière, que leurs dires soient avérés ou non, la jeune femme n’était pas de ceux qui lèveraient le poing contre ses tortionnaires. Elle affectionnait trop les garanties. C’était ce qui comptait le plus pour l’ange dans cette prison. Si elle combattait, et qu’elle échouait, Shanxi devrait vivre avec le poids nouveau de la rébellion. La mort était préférable, et l’inaction d’autant plus séduisante. Lorsque la nouvelle s’était répandue, telle une traînée de poudre, les jours qui suivirent furent des plus difficiles. Le climat se nourrissait d’une tension non nouvelle mais grandissante. Les vertueux laissaient pour la première fois libre cours à leurs pensées, qui martelaient encore leur esprit aujourd’hui. Certains avaient cessé tout travail, d’autres s’étaient montrés violents envers leurs geôliers, marquant ainsi le début d’une rébellion des plus sanglante.


Pourtant, ce n’était pas ainsi que la mutinerie avait commencé. En effet, les comportements déviants des Anges n’avaient duré que quelques jours, avant de s’endiguer après une réponse musclée des vils. Ce que les Démons prirent pour une obtempération finale ne fut finalement que temporaire. Ce jour-là, la violence et toutes les horreurs qu’elle entraînait atteindraient leur paroxysme. Comme à leur habitude, les Anges furent sortis de leurs cellules aux aurores pour le travail. Ils auraient aimé pouvoir se reposer pleinement, mais aucun d’eux ne pu fermer l’œil. L’excitation pour certains, l’appréhension pour d’autres, quand ce n’était pas les deux, faisaient bouillir le sang dans leurs veines. Chaque groupes avaient docilement rallié leurs lieux de travail avant de mettre la main à la patte. C’était ce que leurs tortionnaires attendaient d’eux après tout. Les minutes perlaient lentement, rendant l’attente insoutenable pour les vertueux. Hélas, la patience était de mise s’ils voulaient mener à bien leur petite rébellion. « Et qu’en est-il de ceux qui sont partis pour les Terres Arides ? » l’homme maintenait sa voix aussi basse que possible, tandis qu’il déchargeait de gros sacs probablement remplis de nourriture. « J’en sais rien. S’ils ont eu le mot alors les démons ont du souci à se faire. Enfin, il faut déjà qu’on s’occupe de nous, ensuite on verra. » Il guettait nerveusement du coin de l’œil les deux vils qui gardaient leur zone. « J’espère qu’ils l’ont eu. Si on vient pour nous, il faudra aussi aller les aider. » Son interlocuteur ne lui répondit que d’un regard, avant de vaquer à ses occupations. Tous craignaient le courroux de leurs geôliers, et ne s’autorisaient que très peu d’écarts. Ce jour-là serait une exception.



Enfin vint l’heure du déjeuner. Les vertueux avaient beau penser que le temps qui s’écoulait en ce lieu ne leur faisait jamais de faveur, cette fois-ci, ils pourraient le tourner à leur avantage. En effet, ils avaient mis ce temps au profit de l’observation, et avaient donc pu constater que l’heure propice pour une évasion était celle où les Démons attendaient impatiemment leur relève, pour qu’ils puissent à leur tour aller manger. Ils prêtaient plus d’attention à leur estomac qu’à ce qu’ils devraient réellement garder à l’œil, et les Anges profiteraient de cette faille. Les gardes étaient plus ou moins nombreux selon l’effectif qu’on leur confiait. Les groupes de travail étaient généralement en petit nombre afin de faciliter leur surveillance. Seulement, c’était également l’unique défaut de cette mise en place, car seuls deux gardes leur était alors assignés. Ce sous nombre sonnerait le début des hostilités. Deux vertueux en charge de donner leur pitance à leurs comparses atteignirent le lieu où le petit groupe travaillait, et aussitôt que leur maigre escorte eut le dos tourné, le signal, aussi discret puisse-t-il être, fut donné. A la manière de déséquilibrés, les Anges se ruèrent sur leur geôliers, qui n’eurent le temps de réagir. Pour chaque vil, il y avait trois emplumés. L’affrontement était certes déloyal, mais les vertueux n’étaient pas en position de supériorité, que ce soit numérique ou matériel. Agrippant leur membres, tandis qu’un des leurs retirait l’épée du fourreau du pauvre bougre, avant de l’enfoncer dans sa chair. Les deux autres furent roués de coups, avant qu’un Ange ne daigne plonger sa lame dans leurs poitrines, tandis que la vie quittait leurs yeux. Leurs hurlements avaient sans nul doute alerté toute personne se trouvant à proximité, vils et vertueux confondus.



Le râle de douleur de leurs tortionnaires devint le cri de ralliement des mutins, et fit passer un message fort à leurs victimes : la liberté n’était plus un rêve, elle était à portée de main. Il suffisait de la saisir. Cela avait également servi de signal aux autres groupes de travail, qui commencèrent à se soulever, les uns après les autres. Tous ne prenaient pas les armes pour autant. La peur en dominait encore beaucoup. Le conflit vint également trouver Shanxi, au sein du groupe avec lequel elle travaillait depuis un certain temps maintenant. Seulement, plus les Anges tardaient à agir, plus les Démons avaient le temps d’endiguer la menace. Beaucoup périrent en essayant de gagner leur liberté, d’autres encore mourraient au nom de la vengeance. « Sonnez l’alerte ! Bougez-vous bon sang ! Rattrapez-moi ces fuyards ! » L’homme aboyait ses ordres avec une violence pareille à celle qui les avait frappé. « Plusieurs groupes sont en vadrouille… On ne sait pas encore où ils sont ! » Les bottes du vil battaient vivement le sol, ses pas résonnant dans le long couloir ne couvraient pourtant pas ce brouhaha. « Qu’est-ce que vous attendez pour me les trouver alors ? Dès que ce sera fait, je veux que vous me les rassembliez dehors. Ceux qui sont restés aussi. » Le jeune homme se hâta, accompagné de quelques uns de ses comparses. Une multitude de Démons ratissaient les lieux afin de trouver les emplumés qui avaient échappé à leur vigilance, tandis que d’autres œuvraient à rassembler ceux qui n’avaient pas eu l’audace de se rebeller. Ils ne mirent guère plus de temps à trouver les malheureux qui pensaient fuir, et rapidement, ils vinrent les entasser dans une sorte de cour où leurs comparses attendaient depuis un moment déjà.


« Les autres ne devraient pas tarder. Ceux qui n’ont pas encore été ramenés se feront attraper par les molosses, de toute façon. » Un sourire carnassier vint fendre le visage du maton, tandis que son supérieur avait les yeux rivés sur l’artefact dont ils avaient usé pour donner l’alarme. « On verra bien. Pour l’heure, il faut s’occuper de ceux qui sont encore là. » Sans plus tarder, ils tournèrent les talons en direction du lieu de rassemblement. « S’ils avaient plus de plomb dans la tête, ils auraient fait en sorte qu’on ne puisse pas prévenir qui que ce soit de leur petite mutinerie. A croire que l’intelligence n’est pas une vertu chez eux. » les Démons se gaussaient de cette macabre tentative qui s’était soldée par un échec cuisant. Rapidement ils franchirent l’arche qui les séparait de la cour. De nombreux visages, pour la plupart ensanglantés, se levèrent pour observer les vils qui arrivaient tout juste. Tel un fauve qui tournerait autour de sa proie, l’homme marchait d’un pas confiant, avant de se placer face aux emplumés. « Certains ont apprécié leur petit divertissement, je vois. On vous laisse sortir pour travailler, comme on l’a toujours fait, et voilà ce qui arrive. Je pensais que ça vous était passé depuis la dernière fois. Il semblerait que non. Je me dis alors que peut-être que nous avons été trop gentils avec vous. J’aurais aimé que vous compreniez bien que nous vous faisions une fleur. On va changer de méthode maintenant. On va aller au plus simple, comme ça vous comprendrez. »


A nouveau, l’homme se mis à marcher. D’un pas lent, ils fit quelques aller-retours entre les deux extrémités du groupe, avant de se placer légèrement en retrait sur le côté. « Qui est innocent ici ? Qui n’a jamais voulu de toute cette violence ? » Un silence de mort régnait sur les lieux. Personne ne daignait ne serait-ce que lever les yeux. « Il doit bien y avoir certains d’entre vous qui n’ont rien fait de mal. Il y en a toujours. Toi là, avant que vous n’ameniez les fuyards, il y avait bien des gens que vous avez amené ici, non ? » Son regard accusateur vint se poser sur l’un de ses comparses. « Il y en avait une bonne poignée oui. La plupart étaient trop faibles pour se battre de toute façon. Ils n’auraient rien pu faire. » Le vil hocha la tête en signe de compréhension, avant de considérer à nouveau du regard les vertueux, qui ne portaient rien d’autre que la misère sur eux. « J’ai une petite idée de qui a pu participer à une telle entreprise, et donc forcément, de qui n’a pas pu suivre. Ceux que je vais appeler vont venir se mettre là-bas, et les autres vous resterez là où vous êtes, d’accord ? » Leur donner l’illusion d’avoir le choix maintenant était futile, et le vil le faisait plus par habitude qu’autre chose à vrai dire. Rapidement, il désignait les malheureux qui devaient s’avancer. Certains se levèrent sans broncher, tandis que d’autres peinaient à quitter les bras de leurs comparses. Pour le meilleur comme pour le pire, ils étaient peu nombreux, mais c’était aussi les plus faibles du l’assemblée. La plupart des mutins étaient restés au milieu de la place. Ceux qui furent choisis durent se mettre à genoux, face à leurs comparses. « Bien. Maintenant, je vais simplement vous demander de regarder. Ça ne devrait pas être trop dur, non ? Eux savent faire en tout cas. » Des rictus se dessinaient sur le faciès de certains vils. En effet, pour quiconque avait les idées claires, l’horreur de ce qui allait suivre était évidente.


Le démon avait désigné tout ceux qui s’étaient contentés d’être spectateurs de ce carnage, et uniquement eux. Aucun mutin n’avait été choisi. Les mains de ceux qui se trouvaient à genoux n’avaient pas baigné dans le sang démoniaque. Elles étaient immaculées, si bien sûr l’on faisait abstraction de la saleté qui les couvrait. Les Anges n’eurent pas vraiment le temps de comprendre, que des vils vinrent se positionner derrière les pauvres bougres agenouillés, et se mirent à les rouer de coups avec de grands bâtons de fer. Cette fois-ci ce ne fut pas les cris des Démons qui vinrent percer le silence, mais ceux des vertueux. Les choses étaient revenues à leur juste place semblait-il. En abattant leur courroux injustement sur les innocents, tandis que les responsables se trouvaient être cette fois-ci spectateurs et impuissants, leurs esprits furent marqués des coups qui avaient fait couler le sang de leurs frères et sœurs. Le vil donna l’ultime consigne, avant de repartir de là d’où il venait d’un pas serein et allégé de toutes les morts dont il aurait la responsabilité. Les jours qui suivirent la mutinerie ne furent pas en reste de toute cette violence. Les Anges durent rester dans la cour jusqu’à que le dernier des malheureux pousse son dernier souffle. Un flot de sentiments vinrent retourner leur estomac, tandis que leurs yeux pouvaient enfin aspirer à autre chose que les corps inertes de leurs comparses. Épuisés par tant de morts, ils puisaient de la force dans le fait qu’il s’agirait sûrement du dernier dommage de cette futile mutinerie, et ne pouvaient qu’espérer que pour d’autres, elle ne serait pas vaine.

1986 mots.

Explications


Bien le bonjour ! o/

Tout d'abord, je tiens à remercier notre cher monarque démoniaque pour ses conseils avisés.  [Événement] - Une lueur d'espoir 1628


Maintenant les explications !

Ceci est un petit événement à message unique pour les anges captifs, mais aussi pour nos amis démoniaques. Le gros de l'événement se déroule sur la Terre Blanche, mais les anges qui se trouvent en Terres Arides peuvent également participer. Voilà un peu comment ça se passe :


✽ Pour les Anges :

Une rumeur court depuis une bonne semaine selon laquelle une attaque va avoir lieu sur la terre blanche, afin de libérer les captifs.

Personne ne sait qui a engendré cette rumeur. On sait juste qu'elle est partie des Anges, et qu'elle s'est propagée à une vitesse folle.

Avec ça, vous allez donc pouvoir vous positionner vis à vis de cette rumeur. Libre à vous d'y croire ou non. Vous pouvez choisir de vous rebeller, ou vous retrouver entraîné dans la mutinerie, ou bien encore laisser couler comme Shanxi si vous êtes peureux. 8D

Pour les plus fous courageux, vous pourrez même essayer de vous échapper. Seulement, il faudra se montrer ingénieux. Ça a beau être un bordel sans nom, ça va pas forcément vous faciliter la tâche sur tous les plans. Surtout qu'à partir du moment où l'alarme retentit, certains Démons seront déjà en train de ratisser la zone, mais il y en aura beaucoup d'autres qui vont arriver pour vous botter les fesses. (Merci Zane. nastae)



Quoi que vous choisissiez, sachez juste que cette rumeur n'est pas avérée, quoi qu'il arrive. Il n'y aura donc pas d'attaque (sauf la votre. 8D) et personne ne va venir vous sauver. Après, ça, personne ne le sait au fond. Et l'espoir fait vivre comme on dit !


✽ Pour les Anges en Terres Arides, c'est à peu près la même chose mais c'est légèrement différent, dans le sens où la rumeur ne vous concerne pas directement. En effet, la dite attaque est censée avoir lieu en Terre blanche. Après voilà, vu les déplacements entre les Terres arides et la Terre blanche, vous avez forcément entendu parler des tensions grandissante qui règnent là-bas, et peut-être même que certains vous ont parlé d'une probable mutinerie, ce qui pourrait vous encourager à faire pareil d'ailleurs. Parce que bon, s'ils arrivent à se rebeller là-bas, pourquoi pas vous ? 8D


✽ Pour les Démons :

Donc là pareil : vous avez entendu la même rumeur que les Anges et l'avez vu prendre de l'ampleur. Vous ne savez pas non plus si elle est avérée, alors libre à vous de réagir là-dessus en vous préparant, ou en vous en foutant royalement. 8D

Quoi qu'il en soit, quand la rumeur s'est propagée, les Anges ont commencé à se montrer moins coopératifs que d'habitude, donc votre Démon a tout à fait pu faire son travail comme un(e) gentil(lle) monsieur/madame et taper sur les Angelets pour les calmer. nastae

Ensuite, la mutinerie a éclaté quelques jours après, donc pas le temps de se reposer qu'il faut se remettre au boulot et casser de l'Ange. 8D

Une fois l'alerte donnée, pleins de démons vont arriver pour ratisser la zone à la recherche des fuyards. Vous pouvez participer à ça aussi, sachant que si vous trouvez des Anges, vous pourrez soit les ramener, soit les tuer, c'est un peu comme une loterie en fait. Je laisse ça à vos soins.

Allez on casse tout maintenant !  [Événement] - Une lueur d'espoir 3556336137


L'événement se terminera le 30 Juin 2019 à 23h59.


Gains


Pour les Anges :

Pour 900 mots : 1 point de spécialisation au choix.
Pour 450 mots de plus : 1 point de spécialisation supplémentaire OU un compagnon Démon.

Pour les Démons :

Pour 900 mots : 1 point de spécialisation au choix.
Pour 450 mots de plus : 1 point de spécialisation supplémentaire OU un compagnon Ange captif.





[Événement] - Une lueur d'espoir 8nym
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Dim 03 Mar 2019, 20:36


Rumeur et massacre.


Depuis quelques temps, Adonis m’avait donné l’autorisation de sortir de la demeure pour faire les courses dans la ville. Ça me faisait du bien, car je pouvais enfin prendre l’air. Mais en même temps, je me demandais pourquoi il avait fait ce choix. Quelques parts, ça permettait à Ixion de plus s’occuper des travaux dans la demeure qui devenait de plus en plus nombreux à faire. Au fond, c’était peut-être pour ça ce revirement de comportement. Finalement, je me retrouvais comme Lina, devoir m’occuper de l’intendance.
Mais en plus de pouvoir prendre l’air, j’avais fini par entendre quelque chose qui m’avait assez surpris. J’en avais même parler rapidement à Ixion pour savoir ce qu’il en pensait. «Je ne sais pas Althaea, franchement… J’aimerais bien. Bien que ça fait longtemps que j’ai abandonné l’idée de prendre la fuite de mes propres moyens, je dois avouer que si j’avais l’occasion de partir grâce aux nôtres qui se trouve à l’extérieur, alors j’en profiterais. Mais comment est-ce qu’on pourrait savoir si c’est vrai de toute manier ? Tu es maintenant la seul qui peut sortir d’ici. C’est devenu plus rare pour moi, je ne peux sortir que quand j’ai besoin de matériel.» «au moins tu sors un peu, ne t’en plains pas… En tout cas, si réellement il se passe quelque chose, ne compte pas sur moi pour rester les bras croisés. Et je ferais tout pour faire payer à nos geôliers ce qu’ils nous ont fait subir !» «Ne dit pas ça ainsi… Il faut vraiment que tu arrives à te ressaisir à ce niveau-là, je te l’ai déjà dis.» C’était vrai, Ixion m’avait avouer que si maintenant elle avait été libre et aurait eu ce genre de pensée, elle serait certainement devenue déchue assez rapidement. Avant de me dire que de toute manière ce ne serais quand même pas arriver, car elle n’aurait pas subi la raison de sa colère.
Mais une chose était certaine, je la croyais quand elle disait qu’elle participerait à ces combats et ce peut importe son état. Si Ixion avait renoncé et moi je ne m’en jugeais pas capable, pour elle c’était diffèrent. Il n’était pas rare la nuit que je la voie s’entrainer au combat, que ce soit avec une arme qu’elle avait dérobée ou a sa magie. J’en avais parler a personne, de peur de me faire prendre et lui attirée des ennuis.

Moi j’avais juste peur pour le moment, j’avais beau m’être réveiller il n’y a pas si longtemps comparée aux autres, Ça ne changeait rien au fait qu’il était clair que je comprenais qu’il y aurait des morts, beaucoup et vu de notre état physique, ce ne serais pas chez les vils…
En plus, la rumeur avait déjà eu des conséquences. Certains anges avaient refusé de travailler il y a quelques temps, fatalement pour eux il y avait enfin un sentiment de liberté qu’ils n’avaient plus dû ressentir depuis longtemps. Bon, les démons avaient rapidement réglé les choses, le lendemain pendant mes achats, j’en avais vu un certain nombre qui était couvert de blessures. Rapidement, j’avais compris qu’ils avaient rapidement été remis à leur place par la violence. En même temps qu’est-ce qu’ont devaient attendre des ces engeances des enfers ? Mais voir le résulta d’une simple déviance ne me donnais pas envie d’en faire davantage. Peut-être qu’un jour j’arriverais à passer au-dessus de ça, mais pas pour le moment.
Et puis Ixion n’avait pas réellement tord… On ne savait pas si ces rumeurs étaient fondée. Est-ce que quelqu’un aurait été le seul prévenu, charger lui de transmettre la nouvelle ? n’étais ce pas peu pour un tel évènement ? Ou alors peut être qu’il y avait eu un signe quelconque je ne n’avais pas réussi à voir. Il y avait réellement beaucoup de mystère autour de ce qui était dit et je comprenais que Ixion demande d’être assez prudent.
Maintenant le jour où ça viendrait à arriver, il n’y aurait que trois solutions. La premiers la plus sur j’ai envie de dire, c’était de rester tranquillement à la maison, attendre que ça passe et voir le résultat. La seconde, était comme voulait faire Lina, participer et essayer de faire quelque chose. Après il restait encore la solution d’Ixion, profiter pour fuir, mais je ne crois pas que c’était quelques choses de réellement faisable. Enfin, de toute façon, je n’avais pas envie de trop réfléchir à tout cela pour le moment, autant d’attendre de voir s’il y avait d’autre signe avant-coureur, puis si réellement il se passait quelque chose, voir ce que je ferais à ce moment-là.

Du coup, le lendemain, je partis faire mes achats sans plus réellement penser à ces rumeurs, je m’acharnais à prendre patience et à attendre. Mais alors que j’étais en train de payer les fruits que je venais d’acheter, j’entendis des bruits derrière moi. Tournant la tête, je remarquais une certaine agitation. Rapidement, les démons qui était charger de m’escortée depuis l’apparition des rumeurs, m’avait attrapé le poignet pour pas que j’en profite et on restait un moment immobile en regardant devant nous.
Et rapidement on vit ce qu’il se passait, des anges, des captifs avaient pris les armes et était monter au combat. Pourquoi ? est ce que les autres étaient arriver ? Est-ce qu’il y avait eu un autre signe ?
Ceux qui n’était ni ange ni démon se mire à l’abris rapidement les ordres tombèrent rapidement. «toi là, laisse entrée mon ami et cette fille ! Braval, garde un œil sur elle et dès que tu peux ramène là chez les Luras. Je vais voir ce qu’il se passe !» Je remarquais rapidement que ça ne plaisait ni au commerçants, ni a Braval justement, mais comme le premier n’avait pas l’air de laisser le choix, je fus rapidement enmener à l’intérieur sans avoir de mot a dire.
Une fois fait, mon garde demanda une pièce avec une seul fenêtre et une seule porte. Je fus donc enmener dans la chambre. Il m’ordonna de m’assoir sur le lit et ferma la porte, puis se posta à la fenêtre pour regarder. Même si j’étais assis, je voyais ce qui se passait à l’extérieur. Les armes s’entrechoquaient, la magie fusait de partout. Le combat était acharné. Mais je voyais surtout le sang… Le sang de mes compagnons coulait à flot très peu celui des démons. Ils étaient sans pitié.

Le temps passa et finalement, je reconnu quelqu’un. Lina avait profité pour sortir de la demeure, comment je n’en savais rien. Mais elle c’était jeter dans la bataille. Elle l’avait dit qu’elle ne resterait pas à rien faire et elle se battait comme une lionne. Mais rapidement le nombre eux raison d’elle. C’est avec horreur que je vis plusieurs armes lui transpercée le corps. «Lina !» Braval m’ordonna de me taire et finalement je ne fus pas la seul, tout commençais a redevenir silencieux et calme.
Braval m’ordonne alors de me lever et on commença à se diriger vers l’extérieur. M’ordonnant de reprendre mes achats au passage, on sortit tous les deux. Mais il prit bien garde de maintenant mon poignet. Comme si j’allais essayer quoi que ce soit, j’étais tremblante, à la limite de craquer…

Après quelques minutes de marche, il me fit m’arrêter et je suivis son regard. Il était sur un groupe d’ange qui était rassemblée un peu plus loin. Je n’entendais pas tout ce qui était dit, mais visiblement ils cherchaient à ce que les coupables ou les innocents je ne savais pas trop, se rassemble à un même endroit. On se rapprochaient un peu. Je compris alors que c’était les innocents qui avaient été rassemblée, mais pourquoi ? J’avais comme un mauvais présentiment. A vrai dire, je n’avais même pas fait attention au corps des miens qui était mort et se trouvait étaler sur le sol tant j’étais choquer par tout ce que je venais de voir.
Et c’est la que l’horreur commença. Les innocents furent roués de coups, alors qu’il n’avait rien fait. Je pensais alors à ce que m’avait dit Ixion pour le faire obéir… Ne pas s’en prendre au responsable, mais à ceux qui n’avait rien fait, ça marquait plus…
Mais voir ce spectacle me rendait malade, comment est ce qu’ont pouvaient faire preuve d’autant de cruauté. J’entendais leurs cris percée le silence, sous les rires d’autres démons qui appréciait le spectacle. D’autre ange comme moi assistait impuissant. Pour le coup, heureusement que j’avais eu Braval avec moi, dans le cas contraire je crois que j’aurai été avec les pauvres malheureux. N’en pouvant plus, je fini par osée prendre la parole. «Braval.. Votre ami vous a dit de me ramener dans la demeure des que c’était plus calme…» «Oh, tu ne veux pas profiter du spectacle ? c’est bien dommage il est assez divertissant. Je suis certaine que ton maitre comprendra que j’ai un peu attendu pour te ramener…» Je ne répondis rien, je savais que ce n’étais pas utile. Mais il fini quand même par me ramener.

Une fois arriver, je remarquais que Adonis était là, visiblement impatience. Son regard était encore plus froid que d’habitude et visiblement il avait assisté à quelques combats, c’est sans doute pour ça que Lina… Il parla quelque instant avec Braval, non sans m’avoir regardé avec attention, sans doute pour vérifier si je n’avais rien fait. Quand Braval eu fini de lui expliquer ce qu’il c’était passée et la raison de notre retard surtout, il m’ordonna de retournée dans ma chambre directement.
Je me dépêchais d’obéir, il était visiblement d’assez mauvaise humeur. Une fois dans la pièce, je remarquais que celle-ci était fermer a clef et j’entendis Ixion m’annoncer que Adonis avait fermer la porte après le début des hostilités et le départ de Lina. Comme s’il l’avait entendu, le maitre arriva près de nous et m’ouvrit la porte, que j’entendis se verrouiller a nouveau immédiatement.

Je fonçais alors dans les bras d’Ixion et commençais à pleurer, il voulait essayer de savoir ce qu’il c’était passée exactement, mais j’étais incapable de lui dire quoi que ce soit. «Lina… Lina est…» Je n’eu pas besoin d’en dire plus, il me sera plus fort dans ses bras et me caressa les cheveux. Il essaya de me calmer ce que je fini par arriver à faire. Je lui expliquais alors tout ce qui c’était passée et finalement je tombai de sommeil, complétement à bout de force…


©️ Great Thief sur Epicode

1721 mots
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4741
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Ven 08 Mar 2019, 21:56



Judex crederis esse venturus In te, Domine, speravi Non confundar in aeternum Salvum fac populum tuum Judex crederis
Libera me Domine Libera me Domine de morte aeterna In die illa tremenda Quando caeli movendi sunt Caeli et terra Dum veneris judicare
O, salutaris hostia Quae caeli pandis ostium Bella premunt hostilia Da robur, fer auxilium
Sit sempiterna gloria Sit sempiterna gloria Sit sempiterna gloria Gloria, gloria semper Sanctus, sanctus in excelsis
Mors stupebit et natura Cum resurget creatura
Judicanti responsurra Judex ergo cum sedebit Nil inultum remanebit Quem patronum rogaturus Cum vix justus sit securus Juste Judex ultionis Ante diem rationis  
Kyrie Eleison Kyrie Eleison

Une lueur d'espoir


Je soufflais doucement sur mes mains. Un souffle chaud, accompagnant le mouvement de friction de ces dernières visant à les réchauffer. J’étais glacée, fatiguée. Cela faisait plusieurs jours que j’étais prise d'insomnie. Les quelques fois où j’arrivais à fermer l'œil, ce n’était que quelques minutes trop mouvementée pour être reposantes. Mon esprit n’était pas tranquille. Je ne cessais de repenser à cette rumeur qui grondait sur ces Terres depuis quelques jours. Depuis qu’elle était arrivée jusqu’à mes oreilles, elle hantait tout mon être. Le simple fait d’imaginer que bientôt une horde d'Anges viendrait pour nous sauver me nouait le ventre, tant par l'excitation qu’une telle opération puisse être lancée que par le stress de savoir comment tout cela allait se terminer. Évidemment, si ces sentiments s’était malheureusement traduits en cette horrible insomnie aigüe chez moi, chez nos geôliers un sentiment de tension palpable était cependant présent. D'autant plus lorsque nos regards se croisaient, comme maintenant. « Lève-toi ! C’est l’heure de ta promenade. », cracha-t-il avec un rictus. Pourtant je voyais dans son regard que son esprit à lui aussi était agité. Néanmoins, je me levais en silence, comme il me l'avait ordonné, avant de m'avancer sans faire de vagues.

« Psss… ». Un sifflement rapide qui traversa mes oreilles alors que je m’affairais a effectuer du mieux que je le pouvais les travaux. « Hey !... ». Cette fois je levais la tête suite à l'interpellation, remarquant alors le regard d'un des détenus posé sur moi. C’était à moi que ce sifflement était adressée ? « Qu’est-ce qu’il se passe ? », lui murmurais-je pour ne pas attirer l'attention de la garde. « Tu as entendu ? » - « De quoi ? ». Ce type devenait agaçant… Ce n’était pas le moment de tourner autour du pot. S’il pouvait directement aller à l'essentiel ça m’arrangerait. « Certains ici fomentent une révolte… Tu en serais ? ». Je ne lui répondais pas tout de suite, attendant que le regard suspicieux d'un des Vils ne nous quitte. « Je ne sais pas. ». J’avais envie de répondre ''oui''. Mais j'ignorais tout de cette révolte jusqu’à maintenant. N'était-ce pas du suicide que de chercher à se rebeller sans aide externe ? « Et toi ? » - « Pareil... », répondit-il dans un sourire gêné avant d'ajouter, « Au fait, je m'appelle Isaac. » - « Tameka ». C’était la première fois que je tenais une conversation aussi longue en dehors de ma cellule. Isaac. Je me demande bien quelle genre de personne il était avant de finir aux mains des Démons.


Notre conversation prit fin rapidement après les présentations, me retrouvant alors de nouveau seule, perdue dans mes pensées. Une révolte, hein ? Était-ce vraiment judicieux ? Ou peut-être avaient-ils raison, le climat ambiant n'incitant qu'à ça. Pourtant il y avait quelque chose qu’Isaac avait oublié de mentionner tout à l'heure. À moins qu'il n'en n'ai pas eu le temps ? J'espérais que ce soit ça pour ne pas lui en vouloir. Parce que plus que de m'informer qu'une révolte se préparait, il aurait également pu me mettre au courant que c'était aujourd'hui que l'événement avait lieu! J'observais, immobile et muette, l'agitation qui prenait de plus en plus d'ampleur autour de moi et remarquais par la même différents comportement chez mes camarades. Il y avait ceux qui songeaient « Enfin, c’est notre chance ! » et qui faisaient goûter du poing tout leurs ressentiments vis-à-vis de leurs bourreaux. Et il y avait ceux qui disaient « Êtes-vous fous de ne pas craindre le retour de bâton ? », restant sagement en arrière, simple spectateur du chaos qui avait pris possession des lieux en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Quand à ceux qui faisaient abstraction de ce qui était en train de se passer ici… Peut-être étaient-ils les plus intelligents d'entre nous.

Le souffle haletant, j'étais paralysée sur place malgré mon esprit qui carburait à toute allure. Deux voix se confrontaient dans ma tête, chacune me hurlant un ordre différent. J'avais envie d'écouter chacune d'entre elle. Mais leurs injonctions étaient incompatibles... La première me rappelait la souffrance de la mort, le risque que j'encourais si je me mêlais à cette résistance, le souvenir des mots de ce Démon : « Essaye de t’enfuir encore une fois et je te crève. ». L'autre me disais que ce serait probablement la seule fois où je pourrais me sortir de là, que pour la première fois je pourrais hurler au monde « Je suis en vie. Je vie ma vie. », que c’était l'instant de se saisir de cette Liberté dont je rêve tant. Liberté, chérie. Je tournais mon regard vers Isaac qui se trouvait un peu plus loin. Il semblait aussi surpris que moi. La voilà la raison pour laquelle il ne m’avait pas prévenu. Lui-même ignorait qu'aujourd'hui était le grand jour. Quelle était sa question ? Est-ce que j’en serais ? J'avalais ma salive. J’avais fait mon choix, ça y est. J’avais décidé quelle voix j’allais écouter. Je ne réfléchissais pas plus longtemps et déployais mes ailes, quittant définitivement ma position.

Je survolais la zone de combat, me faufilant entre les différents points de rebellions sans réellement m’y mêler. C’était risqué, bien sûr. Mais j'avais déjà fait l’expérience de la fuite par le passé et la dernière fois je n'avais fait que subir l’échec en m'isolant. J’avais alors compris que partir seule n’était pas le meilleur moyen pour réussir à s'esquiver. Je décidais donc d’essayer une autre façon d’échapper à la vigilance des Vils en profitant des mouvements de foule pour essayer de passer inaperçue. Néanmoins je me rendais rapidement compte que je risquais moi aussi de subir la répression de ces êtres en agissant ainsi et qu’il me fallait trouver une autre route si je ne voulais pas être rattrapée alors que je n'avais pas même eu le temps de voir les frontières de ces terres. Et, comme une prédiction, à peine fis-je un pas pour m'écarter de la zone de conflit qu'une troupe de Démon nous encerclait d’un air menaçant pour nous empêcher d'agir plus. « Non… ». J’étais paniquée. Ça ne pouvait pas déjà être fini. Ça ne pouvait pas se terminer ainsi. Je sentais mon cœur battre de plus en plus fort, ma respiration se faire de plus en plus saccadée. Liberté, chérie. Ces deux mots se répétaient inlassablement dans mon crâne dans une  douce cacophonie. Certains appellerons mon geste de la folie – ça l'était vraisemblablement – mais je me refusais à être remise en cage sans avoir réussi à quitter ce lieu. Aussi je fis une échappée rapide en reprenant la voie des airs qui était encore le seul passage libre d'accès et essayais de m'enfuir le plus vite, mais surtout le plus loin possible. J'entendais alors une paire d'aile se déployer derrière moi. Sec, brutal. Ce n'était pas celles d'un Ange qui s'essayait également à fuir. Un terrifiant sentiment de Déjà-vu s'empara soudainement de moi.

La vérité était que malgré ma volonté, je ne pus échapper à mon poursuivant bien longtemps. La dernière fois également l'endurance m'avait fait défaut et m'avait valu un retour à la case départ – quoi que, pas exactement. Aujourd'hui, à nouveau mon corps réclamait de se poser alors que c'était assurément pas le moment. De nouveau j'entendais le claquement de ces ailes, sourd et violent, avant de me retrouver projeter la face au sol, le crâne comprimé par le pied du Démon contre la pierre froide. La vérité était qu'à cet instant précis, je me voyais déjà rejoindre le Royaume d'Ezechyel, le crâne explosé contre le pavé par le sabot du Vils malgré la piètre défense que j'effectuais pour le repousser. La vérité était que je pourrais passer l'éternité parmi eux, je ne les comprendrais jamais. Entre le sang qui coulait en abondance de ma tempes qui venait me boucher l'oreille, la douleur lancinante de mon crâne compressé qui me donnait l'impression qu'un violon mal accordé me grinçait dans les oreilles et le boucan autour de nous, je ne compris pas un mot de ce qu'il échangea avec l'un des siens, et ne pu déchiffrer qu'un mot ce qu'il me dit ensuite avant de me pousser en avant pour me faire marcher : Jouer. Je ne pus retenir un frisson.

Comme la dernière fois, je revins à mon point de départ. A ceci près qu'ils  ne nous remirent pas immédiatement en cage. Le Démon me poussa dans la masse d'Immaculés qui avait été déjà été rassemblée ici. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Un bataillon d’exécution ? Quelques minutes silencieuses passèrent encore, le temps que tout les moutons évadés soient ramenés à l'enclos... Un enclos gardé par des loups. Il n'y aurait rien d'étonnant si tous ne revenaient pas. Je me pinçais la lèvre à cette horrible pensée. J'aurais moi-même pu faire partie de ces victimes. Qu'est-ce que ces deux Démons ont-ils bien pu se dire plus tôt ? Quoi qu'il en ressorte, est-ce que ça avait un rapport avec le jeu ? J'entendais à moitié ce que le Démon racontait. Mais ça restait plus clair que tout à l'heure. Pourtant, si ses mots ne franchissaient pas tous la barrière de sang qui avait déjà coagulé dans mon oreille, je ne le quittais pas des yeux. Il nous ferait payer cette tentative de révolution, et le retour de bâton sera terrible. Nous n'étions pas le pelotons d'exécution. Il allait le former. Mon cœur se serra alors. N'importe qui pouvait être choisi ! C'était une véritable roulette de la mort ! Je sentais mon cœur s'accélérer à chaque nom que le Démon appelait. Puis, plus rien. Il n'y en avait pas plus ? J'étais aussi soulagée qu'étonnée. Soulagée de ne pas avoir été choisie et de ne voir que si peu de personne sur le banc des accusés. Étonnée qu'elles soient justement si peu nombreuse. Ainsi, cette exécution prenait la forme d'une exécution exemplaire... Ce qui avait été au début qu'une pensée volatile, me fut confirmée par un sanglot étouffé, derrière moi. « Je comprends pas... Ils étaient avec moi... On n'a rien fait nous, pourquoi ?... », murmurait une jeune Ange dans ses mains jointes. Je posais mon regard horrifié sur la scène, le souffle court. Jusqu'à aujourd'hui, je ne pensais pas qu'un être puisse être aussi amoral. Comment les Aetheri ont-ils pu laisser naître et grandir des créatures comme celles-ci ? Je me pinçais la lèvre inférieur, refusant de laisser déborder mes sentiments malgré les cris de souffrances de mes frères et de mes sœurs qui furent condamnés par notre faute, notre Espoir.
La grande révolution dans l'histoire de l'homme, passée, présente et future, est la révolution de ceux qui sont résolus à être libres.

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Bellada Ward
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Bellada Ward
Ven 29 Mar 2019, 11:29


Les anges paraissaient particulièrement agité, ce jour-là. Comportement inhabituels pour les prisonniers qui n'osaient habituellement pas ne serait-ce qu'échanger un regard, dans la crainte d'attirer sur eux une attention inutile. Alors, lorsque le murmure des voix s'était élevé au point de devenir immanquable, le Vil s'était relevé et avait fait claquer son fouet à quelques pas des captifs. "Fermez là ! Si vous avez suffisamment de force pour bavarder, c'est que vous travaillez pas assez vite !" Deuxième coup de fouet dans le vide. "Puisque c'est comme ça, je veux que vous me polissiez le double de ce qui vous était demandé ! Et tout ça pour ce soir ! Et qu'ça saute !" Troisième et dernier coup. Le fil vint siffler à l'oreille d'Hortanse qui sursauta avant de pivoter la tête vers la silhouette du démon, ses yeux tellement froncés que ses sourcils se joignirent. Si la situation n'avait pas été aussi tendue, l'ange aurait sans aucun doute prétendu ne pas avoir entendu l'ordre donné par leur geôlier, mais les tensions qui régnaient dans la prison depuis plusieurs jours la dissuadèrent de jouer à la sourde-oreille. A la place, la vieillarde attrapa un morceau de ferraille qu'elle recommença à battre à l'aide de son marteau. Si la plus âgée se remit instantanément au travail, ce ne fut pas le cas des plus jeunes ailes blanches qui, de plus en plus remontés par les injustices qu'ils subissaient, tinrent tête à leur bourreau. Ce ne fut pas grand chose. Juste une regard empli de haine, un claquement de langue agacé, une tête secouée d'indignation... Rien de bien grandiloquent, mais suffisamment pour que cela sorte de l'ordinaire. Le garde, sentant sans doute son autorité remise en doute, ressortit son arme. "Qu'est ce qu'il y a, hein ? T'as un problème, l'emplumé ?!" beugla-t-il à l'un des insouciant qui avait osé montré signe de désaccord. Celui-ci ne répondit rien et finit par se remettre au travail, de mauvaise grâce. "Ouai j'préfère ça !" Le démon gratifia ses prisonniers d'un regard menaçant avant de faire demi-tour et de rejoindre ses collègues, qui avaient observés la scène d'un peu plus loin.

Aussitôt hors de portée d'oreille, les messes-basses reprirent de plus belles. "Ils ne sont que cinq, aujourd'hui. Et nous, nous sommes plusieurs dizaines !" "Si nous attaquons tous ensemble, ils n'auront aucune chance !" "Une fois libres, on aura plus qu'à attendre que les autres anges arrivent pour pouvoir les aider avec les autres !" Hortanse soupira, lasse. Si elle gardait habituellement une forme remarquable pour les conditions misérables dans laquelle elle se trouvait, ces derniers jours semblaient lui avoir posé plusieurs dizaines d'années sur les épaules. Comme si la fatigue qu'elle avait repoussé durant toutes ces décennies la submergeaient soudainement. "C'est une mauvaise idée..." souffla-t-elle tout bas, plus pour elle-même que pour les conspirateurs. Ces derniers entendirent néanmoins sa remarque et la regardèrent, l'air courroucé. "Qu'est ce que t'en sais, l'ancêtre ?" "Il est peut-être trop tard pour toi, vu ton grand âge, mais nous, on est encore jeune ! On a pas l'intention de rester croupir ici jusqu'à la fin de nos jours !" "Garde tes mauvaises ondes pour toi même, au lieu de nous attirer la poisse !" L'ex magicienne haussa les épaule, faisant tressauter sa chevelure duveteuse. "Ce n'est pas une histoire de mauvaises ondes ou de karma, ou que sais-je encore ! Nous sommes peut être plus nombreux, mais nous sommes tous enchaînes. Même si nous parvenons à nous défaire de nos entraves, la partie sera loin d'être gagnée. Regardez nous et regardez-les. Ils sont entraînés, bien nourris, reposés... Nous, en comparaison, nous sommes des chiens galeux ! Les trois-quarts de nos rangs ne seraient pas fichus de tenir une arme et de s'en servir correctement. La moitié tient d'ailleurs à peine debout ! Ils nous affament, ce n'est pas pour rien : ils savent que cela nous affaiblit grandement. Que sans nourriture, nous n'avons pas d'énergie... Et ne parlons pas de nos cycles de sommeils. Ils nous réveillent et nous laissent dormir à des heures totalement aléatoires pour que l'on soit désorienté, encore plus affaiblis..." L'ange secoua légèrement la tête. "Je vous le dis, cette histoire va mal finir." La Boggins n'eut pas besoin de relever les yeux pour deviner les regards haineux qu'on lui lançait. Ses propos n'étaient pas très appréciés. Ils donnaient l'impression qu'elle voulait étouffer cette rébellion, comme le faisaient les démons. A croire qu'elle n'était en fait qu'un lion déguisé en agneau, pour essayer de les tromper... "Puisque c'est comme ça, reste ici à croupir, misérable, pendant que nous, nous volerons vers la liberté !" Hortanse s'immobilisa un instant. "Je ne vous dis pas d'abandonner tout espoir. Je ne vous dis pas de sombrer dans le pessimisme et de partir sur l'idée que nous finiront tous morts, ici. Mais pour espérer s'échapper, pour avoir la moindre chance de devenir libre, il faut organiser les choses, et mieux que cela. Vous voulez vous battre ? Bien. Mais avec quelles armes ?" L'un des conspirateur commença à lever son outil de travail, ce qui arracha un rictus désabusé à l'ange. "Oui, bien sur, nos maillets et nos pelles ! Quelle jambe ça nous fait ! Avec de telles armes, on ne fera pas plus de dix mètres avant de se faire rattraper." Les quatre bavards baissèrent soudainement la tête, tandis qu'un de leur geôlier passait près d'eux, pour surveiller leur travail. Une fois qu'ils les eut dépasser, leurs lèvres se remirent à bouger. "Quand à cette rumeur qui cours, je ne suis même pas certaine qu'elle soit véridique ! Je ne sais pas où est ce que vous l'avez entendu, mais moi, je n'ai jamais réussi à prouver qu'elle venait de l'extérieur ! Et même si nos compatriotes avaient réellement lancé la rumeur, il y aurait un gros problèmes : avec notre comportement imprudent, les Vils se doutent de quelque chose. Ils sentent qu'une affaire se trame et sont sur leurs garde. Dans ces conditions, aucun moyen que l'on parvienne à lancer une attaque surprise. Ils s'y attendront trop. Même lorsque nous sommes dans de bonnes conditions, nos chances de nous échapper sont très minces, mais là..." Un silence tomba dans le petit groupe, seulement entrecoupé par les tapotements des outils contre le minerai. "Personne ne t'oblige à participer, si tu as trop peur." La vieille dame se pinça la lèvre. "Ce n'est pas une question de peur. Je ne veux simplement pas que d'autres morts inutiles viennent s'ajouter au compte déjà bien trop déplorable... Je ne veux pas que vous soyez blessiez dans votre tentative de sabotage..."

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Kitoe
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Kitoe
Dim 14 Avr 2019, 23:54

Helsinki & Asborn (PNJ)1516 mots
Une lueur d'espoir
Asborn s’assit en bas des marches, comme il le faisait souvent lorsqu’il s’ennuyait. Il observait son esclave. Ici, il devenait spectateur d’une petite partie de sa vie, alors que celle-ci s’arrêtait au moment même où il entrait dans la pièce. Selon les jours, il emmenait avec lui un brûle-gueule prêt à être allumé, ou alors un verre d’alcool. Aujourd’hui, il avait opté pour le brûle-gueule. Il était venu s’isoler du tumulte. Les rumeurs couraient, et au final, elles faisaient autant leur effet chez les Anges que chez les Démons. Lui, il n’avait pas de soucis à se faire. Personne ne viendrait la chercher. Au-dehors, on l’avait oubliée, si tant est qu’on l’ait déjà entraperçue. La seule exception était Shanxi, mais il la savait entre de bonnes mains. C’était pourquoi il s’était permis de venir ici, loin de ses collègues et de la nervosité qui avait imprégné l’atmosphère. Il n’allait pas les aider. C’était un grand égoïste, et surtout, il ne comptait pas s’agiter tant que la menace ne serait pas réelle. Après tout, Asborn était aussi très pragmatique. Le Tentateur alluma sa pipe et inhala. Il ferma les yeux. Il effectuait ce simple acte avec un calme cérémonieux. Il expira. Ses épaules se détendirent. Il rouvrit les yeux et les posa sur sa captive, qui respirait à peine depuis qu’il était là. Helsinki était assise sur son lit, les jambes repliées contre son torse, dans cette position qu’elle adoptait presque tout le temps. Elle avait ce même regard de chien battu, mais dans lequel il venait d’apporter une lueur par sa simple présence. Il ne les avait jamais vus, mais il se doutait que ces mêmes yeux, pendant son absence, devaient être dénués de toute vie, dévorés par le vide et l’ennui. Asborn sourit. Elle n’était pas au courant de ce qu’il se passait à l’extérieur. Tant mieux. Il aurait aimé lui annoncer toute l’histoire avant de la persuader qu’elle ne serait jamais sauvée, mais il ne voulait pas lui donner l’opportunité de pouvoir espérer le retour d’un événement similaire dans le futur. Helsinki était seule, elle le serait toujours, et il serait toujours là pour s’en assurer.

-Tu as un rêve dans la vie, Helsinki ? Hasarda-t-il quand-même, brisant le silence.

C’était moins risqué, car moins concret. Un rêve restait un rêve. Une utopie. Un imaginaire impalpable, inaccessible. Helsinki sursauta, puis cligna des yeux, comme si elle venait d’être extirpée d’un sommeil profond. Un rêve ? Elle secoua la tête. Elle n’y avait pas pensé depuis longtemps. Disons qu’elle ne rêvait que via les souvenirs auxquels elle parvenait à accéder. Elle les visualisait, les entendait, les sentait, se les répétait en boucle dans l’espoir de s’en rappeler parfaitement. Elle voulait savoir ce qu’elle était vraiment. Le problème, c’était qu’à force de vouloir se souvenir, elle avait peur d’inventer. Et si elle avait tout inventé depuis le début ? Cette éventualité l’effrayait plus que n’importe quelle autre, alors elle la refoulait. Non, ce qu’elle voyait était vrai. Ça s’était passé… ou ça se passerait. Ce dont elle rêvait aussi, c’était de voir ce lieu dont Shanxi lui avait parlé de ses propres yeux. Et puis, il y avait tout simplement Shanxi. La retrouver constituait son troisième rêve.

-Retrouver tes souvenirs, peut-être ? Revoir Shanxi ?

Elle sursauta de nouveau. Avait-il lu dans ses pensées ? Disons plutôt que ça n’avait pas été difficile à imaginer. C’était à peu près tout ce qui la liait au monde extérieur. Devant son expression apeurée, Asborn afficha une mine victorieuse.

-Tu sais, je pense que depuis le temps, Shanxi s’est faite butter.

Helsinki tressaillit. Ses yeux étaient ancrés dans ceux de son geôlier, cherchant à y trouver l’amusement du mensonge. Le problème, c’était qu’il était effectivement amusé, mais il lui était impossible de dire si c’était réellement dû au mensonge, ou à l’idée que l’Ange soit vraiment morte. Et il l’avait dit lui-même : il n’en savait rien. Ce n’étaient que des suppositions.

-Pourquoi est-ce qu’elle serait… ?

Elle avait été incapable de finir sa phrase. Sa voix était faible et chevrotante, sa gorge nouée au point de lui faire mal. Asborn ne répondit pas tout de suite.

-C’est simple : ils sont en train de tuer certains d’entre vous, là-haut. En fait, beaucoup d’entre vous. Au hasard. Comme quoi, tu n’es pas si mal logée, ici.

-Pourquoi font-ils ça ?

La peur venait de laisser place à la révolte et l’incompréhension. Helsinki avait abandonné sa position de victime pour s’approcher des barreaux, à quatre pattes. Le Démon rit doucement. Qu’est-ce qu’elle pouvait être conne. De manière générale, les Anges étaient cons. Trop d’altruisme tue l’altruisme. Helsinki n’était pas foutue de relativiser en se sachant en sécurité ici. Et puis, il pouvait lui dire tout ce qu’il voulait, qu’elle allait le gober sans même se dire que les informations qu’elle entendait provenaient d’un Démon. Certes, il n’avait pas menti jusqu’ici, mais il omettait volontairement des éléments.

-Nous sommes des Démons. Voilà pourquoi.

Il fuma un peu. La mâchoire d’Helsinki se contracta. Sa gorge, elle, se dénoua. La dernière fois qu’elle avait eu du caractère, elle était bourrée. Il était rare de la voir dans cet état, et Asborn en était toujours fasciné. C’était dans ces moments-là qu’il se disait qu’il ne la connaissait pas vraiment.

-Et ça vous amuse ? Son ton était sévère, froid, grave.

-Evidemment. Qu’est-ce que tu fais là, à ton avis ? Tu crois que tu es logée et nourrie pour être inutile ? Tu as de la chance, tu aurais pu aller travailler péniblement sur un chantier pénible pour je ne sais quel patron péniblo-sadique. Ou te prostituer, comme ton amie. Ou servir de cobaye pour des expériences qu’aucun esprit sain n’aurait pu imaginer possible. En tous les cas, vous, les pigeons, vous êtes condamnés à nous servir et à nous divertir aussi longtemps que vous tiendrez debout. Et ça, c’est vachement cool. Enfin, pour nous évidemment. A moins que tu kiffes, toi aussi ?

Certes, Helsinki n’avait aucune de ces tâches à remplir. Ici, elle ne pouvait pas mourir d’épuisement en plein milieu d’un chantier. Mais eux, ils n’étaient pas seuls avec leur terreur. Ils pouvaient échanger, ne serait-ce que des regards. Ils pouvaient oublier à quel point leur vie était difficile en se consacrant pleinement à une activité. Quelque part, Helsinki les enviait, au même titre qu’elle pouvait les plaindre. Asborn avait en partie raison. La captive recula vers le mur, renfrognée. Ils n’avaient plus rien à se dire. Elle pensait que lui aussi allait en rester là, terminant de fumer le contenu de sa pipe avant de remonter faire sa vie. Mais à la place, il continua de l’observer avec intérêt. Non, l’homme n’avait pas fini. Il n’avait traité qu’un seul de ses rêves avec elle.

-Ce qui revient à dire que ton seul rêve, au final, c’est de retrouver tes souvenirs. C’est… ambitieux. Enfin, disons que c’est la chose la plus ambitieuse que tu puisses faire.

Helsinki ne voyait pas où il venait en venir. Elle ne comprenait pas pourquoi il lui parlait de tout ça, maintenant et de cette manière. Le Démon s’était levé et faisait les cent pas le long des barreaux de sa geôle. Elle le suivait du regard.

-Après tout, que peux tu faire de plus ici que de te consacrer à cela ? Tu es condamnée à rester ici. Et quand bien même il m’arrivait de mourir, en admettant que cela soit possible… tu serais toujours coincée. Une pauvre petite souris enfermée dans une cave oubliée.

Il lui exposait des choses qu’elle savait déjà de manière à peu près innée. C’était néanmoins étrange à entendre. Elle n’avait jamais tenté de mettre des mots sur ses ressentis.

-Quel était le rêve de la Helsinki d'antan ?

Il n’en avait pas reparlé depuis longtemps. Etonnant. Elle aurait pu croire qu’il l’avait oubliée. La captive garda le silence. C’était l’une des dernières choses de la soirée avec Shanxi dont elle se souvenait. Elle regrettait profondément cette soirée. Elle avait été soûle. Elle n’aurait pas dû parler comme elle l'avait fait.

-Je sais que tu es encore suffisamment saine d’esprit pour me répondre. Continua Asborn en constatant qu’elle restait fermée. Je sais que tu y penses et que tu en souffres. Je sais que tu m’as menti la dernière fois. As-tu honte ?

Mentir ? Sur quoi ? Ça, elle ne savait pas. Ou plus. En revanche, ce dont elle était persuadée, c’était qu’il lisait dans ses pensées. Elle ne voyait pas d’autre explication. Helsinki avait elle-même découvert cela depuis peu, et oui, elle avait honte. Elle ne comprenait pas ce qu’elle avait bien pu faire de si bon pour être réincarnée en Ange. Elle baissa les yeux.

-Il n'y a jamais rien eu avant.

Asborn sourit. Il semblait satisfait de la réponse, simple, mais claire.

-C’est très bien.




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Sam 25 Mai 2019, 20:15


« Mouais. A mon avis, c’est encore une farce ! Les voisins, je suis sûr ! Tout ça, n’a ni queue ni tête ! Et tu sais bien que j’en connais en rayon en matière de farces ! J’ai parfois l’impression de me répéter, mais … passes-moi le couteau s’il te plaît. Merci… Mais, j’ai l’impression que personne ne m’écoute. Et, je ne me plains pas, hein ! Loin de là ! Mais, des fois, un peu de considération, cela ne ferait pas de mal. Je sais que certains parmi nous, avons envie de partir d’ici … Oui, pas la peine de me regarder avec ces yeux-là, tu sais ce que j’en pense ! Crois-tu vraiment qu’une révolte est en train de se préparer ? Et surtout crois-tu vraiment que cela sera « mieux » ailleurs ? Nous sommes bien ici. Nous avons des avantages, non ? … Quoi, pourquoi tu me regardes comme ça ? Nous sommes bien logés ! Et regardes ! Notre maître nous laisse lui cuisiner ces plats préférés … Certains démons auraient peur d’être empoisonnés ! Notre maître a confiance en nous ! ... Tu crois que j’ai coupé mes rondelettes de courgettes assez fines ? Mmh. Passes-moi une autre courgette. Merci. ... Et puis tu sais, je trouve qu’il est assez gentil avec nous. C’est vrai que des fois, il peut se montrer un peu … comment dire ? … surprenant dans sa manière de gérer les choses. Tu te souviens de la fois où il a prétexté une flagellation publique parce qu’il a cru qu’on avait mangé tous ces abricots ? C’était même pas la saison … J’en rigole maintenant, tu vois ! C’est pas compliqué tu sais. Moi je l’aime bien. En plus, ses petits enfants me font rire …. Oh, mais arrêtez un peu d’être aussi désagréable. Je ne suis pas d’accord avec toi, c’est tout ! On va pas en faire tout un plat. Passes-moi le plat tiens. ... Oui, celui à ta gauche. Y’en a qu’un seul sur la table de toute façon ! Rooh, pas étonnant que tu crois qu’une rébellion se prépare … T’es aussi bête que cette courgette ! … Mais non, je rigole. Je voulais pas te blesser, j’te jure ! Allez souris un peu et racontes-moi ce que tu as entendu… D’accord... Oui... Mmh mmh... Je vois… Attends attends, répètes un peu ? … Ah bon ? Tu crois ? … Personnellement, je pense que tu te trompes. Après si tu veux essayer vas-y ! Mais ça sera sans moi… N’essaies pas de me faire changer d’avis, tu n’y arriveras pas. Tu imagines ? … Je ne pourrais pas partir … Qui fera des blagues dans cette maison ? … Non c’est sûr, je ne peux pas partir. Cette maison deviendrait trop triste ! C’est totalement inconcevable ! En plus, je ne leur ai pas tout montré. Parce que, tu sais mes petites farces, je ne les invente pas … du moins pas encore ! Je ne sais pas d’où elles me viennent … mais j’ai l’impression que j’étais déjà farceur dans ma première vie. Enfin bref. Si tu veux mon avis … Attends, mais pas trop de jus, tu sais bien qu’il aime ça… Si tu veux mon avis, je vois mal des centaines d’anges se rebeller maintenant. ... Oui, je sais que certains pensent le faire depuis longtemps. Pas la peine de me le rappeler, je ne suis pas si bête ! Mais tout ça c’est tellement … dangereux ! Tu ne penses pas ? … Ah, tu as vu ! Toi aussi, tu penses comme moi ! … Tu t’imagines toi ? Prendre l’épée ou, tiens ! Ces couteaux de cuisine ! Sortir d’ici. Tuer nos geôliers à grands coups de bras ! Tout ce sang ! Toute cette barbarie … Je te le dis : si jamais des anges se mettent à prendre les armes pour répandre le sang sous la colère, la peur ou la vengeance, ils ne vaudront pas mieux que les démons ! Et dans ce cas, que ferons-nous ? Hein ? Notre race s’éteindra, c’est sûr ! Et là, on n’aura plus rien pour pleurer ! Non non non ! Moi je te dis qu’il vaut mieux ne rien faire. Se contenter de faire notre travail et se taire. Et puis, si jamais quelqu’un nous entend parler de révolte, on risque gros ! Alors, maintenant tais-toi ! … Bon d’accord, chuchote si tu veux, mais pas trop fort ! Je ne veux pas avoir de punition par ta faute ! … Comment ça « à charge de revanche » ?!  Si c’est encore pour l’incident du poulet, c’était il y a déjà plusieurs années ! C’est de l’histoire ancienne, tu ne trouves pas ? C’est comme si moi, je n’arrêtais pas de te rappeler l’histoire des aubergines trop salées ! … Comment ça c’était pas toi ?! … Laisse tomber ! Tu le fais exprès, j’en suis sûr ! … Oh et puis arrêtes de soupirer, tu veux ? … D’ailleurs tu crois que l'on peut faire cuire notre plat ? … Ouais, je me disais bien aussi … Attends prends-le de ce côté. Ouais, comme ça. Attention ! Voilà ! Bon dix minutes de cuisson et ça sera bon ! Qu’est-ce que t’en penses ? … Mais non, je ne te parlais pas de la rébellion, mais du plat ! … Oui, je sais que tu aimerais quitter Terre Blanche … Et oui, je sais que tu aimerais être libre … Mais, tu sais, si tu te dis que tu n’es pas libre, c’est sûr que tu ne peux pas l’être. Regardes-moi ! Est-ce que je me plains ? Non ! Est-ce que je suis libre ? Non ! Pourtant, dans ma tête, je suis aussi libre que l’air ! … Alors, oui, je dois demander l’autorisation pour utiliser les toilettes ou pour me rendre au marché acheter les légumes préférés de notre Maître … Mais tu n’imagines pas toutes les aventures que je vis en moi. Je me raconte sans cesse des histoires : certaines sont tellement drôles, qu’il y a des fois, où je ne peut m’empêcher de rire à gorge déployée … Les gens autour ne me comprennent pas, mais c’est normal, parce qu’ils ne savent pas ce qu’il se passe dans ma tête. Et certaines de mes histoires m’emmènent au-delà des limites de la Terre Blanche, comme par exemple, parmi les festivités magiciennes, ou lors des banquets royaux des sirènes … Il y a même une fois, je me suis vu parmi les Sorciers et ils me faisaient des choses … Brrr, rien que d’y penser j’en ai des frissons ! Regardes mon bras ! Je suis même certain que les poils de ma barbe se sont hérissés d’un coup ! Non ? … Enfin, tout ça pour dire, qu’il vaut mieux pour toi que tu arrêtes de penser à partir d’ici. La vie n’y est pas si mal ! Au moins nous sommes en vie ! Et je reste confiant pour notre avenir, mon ami. Peut-être que notre libération se déroulera dans des années … peut-être même dans des milliers d’années ! Mais, le mieux que nous puissions faire, c’est de rester en vie, sains et saufs … et non pas nous embrigader dans je-ne-sais quelle rébellion aventureuse, qui n’est peut-être qu’une affabulation dans l’esprit de certains. Crois-moi ! Restes dans l’ombre. Attends que le destin se charge de notre futur. Et tu verras, nous serons libérés de nos chaînes un jour. Pendant ce temps, reste libre dans ta tête, et contentes-toi d’attendre et d’observer autour de toi. Tu seras peut-être surpris de l’étendue de ta vraie liberté et peut-être, que ta libération tant attendue arrivera plus tôt que tu ne l’espères. Je te le souhaite en tout cas. Tu m’as l’air d’un ange sympathique et j’en serais désolé si, par malheur, à cause de ton impatience, tu mettes ta vie en péril. Et pour quoi ? Quelques millièmes de secondes de liberté ? Sauras-tu seulement les apprécier ? Ne vaut mieux t-il pas attendre un peu pour profiter du bonheur durant le reste de ton Eternité ? … Tu as entendu ? Je crois que les courgettes nous appellent ? Non ? ... Oui, elles sont cuites ! Ah comme le Maître sera ravi ! Je vais lui faire une petite fleur avec les pelures des carottes ! Je suis sûr que cela lui fera plaisir ! … Voilà ! C’est tellement plus mignon comme ça ! Tu ne trouves pas ? … Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? »

1368 mots.
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Dim 16 Juin 2019, 13:43


Uchiha Brothers réalisée par CptnT

Tu y crois toi ?

A quoi ?

Cette rumeur … Cette attaque imminente des Anges pour libérer les notres prisonniers sur les Terres Blanches.

Je sais pas trop … Ce serait inespéré. Cela voudrait dire qu'on est plus fort. T'imaginer … tous les Anges aux mains des Démons, sur nos anciennes terres ?

Oui … Ca changerait la balance … Mais nous ?? … Ils pourront jamais venu nous libérer directement dans le territoire démoniaque … Peut être devrions nous les aider ...

Les aider ? … Tu penses à une rév...

Fermez-là !

Les voix se turent un instant avant de reprendre plus bas, à peine un chuchotis. Eraël se retourna sur le sol dur de sa cellule et tenta de se reposer. Il refusait d'entendre ces idées d'espoir. Jusqu'à présent, ça avait toujours mal finit. C'était le meilleur moyen de se faire tuer. Et même si son existence était loin d'être glorieuse et saine, il préférait la vie à une tentative vouée au suicide. Qui leur disait que toute cette histoire d'attaque des Terres Blanches pour libérer les Anges n'était pas qu'une mauvaise blague des Démons ? Une nouvelle façon que les Vils auraient trouvé pour les torturer, les manipuler, se moquer d'eux. S'il se remettait à espérer et que cela ne fonctionnait pas, il retomberait seulement plus bas qu'il ne l'était déjà et ça, il n'était pas sur de pouvoir le supporter. Son quotidien était déjà assez pourri comme ça pour qu'il en rajoute lui-même une couche. Franchement, qu'attendaient-ils qui arriverait ? Ils finiraient juste par se faire exterminer. Et encore, ça, ça serait le meilleur des cas, si les Démons ne décidaient pas d'expérimenter de nouvelles techniques sur eux.

L'Ange aurait bien aimé prendre un peu de sommeil mais son esprit le lui refusait. Inlassablement, il revenait sur toute cette histoire. Cette rumeur qui se développait tel un feu de broussaille. Et si c'était vrai ? Et si les Anges du Jardin allaient réellement mener une attaque sur les Terres Blanches pour venir en aide à ceux d'entre eux qui étaient opprimés ? Qu'est ce que cela lui apporterait ? C'était égoïste de sa part de penser ainsi, à sa personne unique mais il ne pouvait pas, ne voulait pas se permettre d'éprouver quelconque sentiment ou empathie vis-à-vis de quiconque. Il se connaissait. Il savait que s'il s'attachait à quelqu'un d'une manière ou d'une autre, il se sentirait responsable d'elle et voudrait la protéger à tout prix. Et malheureusement, il savait que dans sa situation actuelle, il ne pourrait jamais respecter cette promesse tacite. Il y avait déjà assez de malheur autour de lui pour qu'il se rajoute en plus part dessus ce fardeau sur les épaules. Cela lui était déjà assez pénible de devoir octroyer la mort quand il rentrait dans une arène.

Il aurait aimé pouvoir être imperméable à tout ceci. Totalement sourd et aveugle au monde extérieur. Malheureusement, il n'était pas fait ainsi. C'était principalement l'une des raisons qui avait fait de lui un ange à sa mort. Et la chose était vrai pour toute personne se réincarnant en Ange. Cela ne faisait qu'amplifier, d'une certaine façon, le calvaire qu'ils vivaient au quotidien. Et si les Ailés des Jardins allaient réellement mener une opération pour venir en aide aux leurs ? Cela serait vraiment un coup fort et un soulagement pour ceux libérés. Cela mettrait fin à leur souffrance et montrerait que les Immaculés ne sont pas si affaiblis que ce que l'on pouvait penser. Mais Ce tout ceci n'avait pas lieu, les résultats seraient bien pire. Des émeutes avaient déjà eu lieu et avaient été maté sévèrement, plusieurs prisonniers y laissant la vie. Si tout ceci se révélait finalement sans but, ça aura juste été un carnage de plus. Sauf qu'en plus, ça réduirait totalement à néant la motivation et l'espoir que certains pouvaient encore garder. Attendre et espérer quelque chose qui n'arrive pas, jamais,  n'est jamais bon pour le moral. C'est juste le meilleur moyen de baisser les bras et d'abandonner.


Psstt … Pourquoi tu leur as dit de se taire ? Ca met du baume au cœur d'espérer.

Eraël grogna. Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous aujourd'hui ? Ils ne pouvaient pas le laisser en paix ? C'était des « petits nouveaux » que son bourreau, tortionnaire, propriétaire et maître venait d'acquérir. S'ils avaient de la chance et qu'ils comprenaient les choses rapidement, ils auraient peut être un pourcentage infime de vivre ou plutôt survivre. Sinon, ils finiraient comme tous les autres, leur cadavre jeté en pâture aux bêtes pour leur servir de pitance. Lorsqu'ils étaient arrivés, le Tatoué avait refusé de leur dire son nom, de retenir le leur. Moins il y avait de contact, mieux c'était. Jusqu'à présent, lui-même avait eu de la chance et était encore envie. Certains avaient été revendu, mais c'était une part infime des prisonniers qui étaient passés là. La plupart des Démons utilisaient leurs esclaves comme domestique. Le bourreau de l'Ange, lui, avait préféré se spécialiser dans les combats. Vraisemblablement, cela faisait déjà un petit bout de temps qu'il faisait ça. Mais la guerre des Dieux et ses conséquences lui avaient offert encore plus de « victuailles » à se mettre sous la dent.

Ca détruit le cœur, d'espérer. Maintenant, fermes là toi aussi.

Le Vaughan avait perdu le compte des jours depuis qu'il s'était réincarné. De toute façon, à quoi bon compter ? Chaque jour qui passait était peut être un jour de plus en vie mais c'était aussi, pour la plupart, un jour de plus où il devait octroyer la mort. Quand l'on faisait de telles choses au quotidien, on ne pouvait pas avoir d'espoir. Il avait essayé de l'expliquer aux autres, au départ, mais ils n'avaient pas voulu comprendre. Pour eux, dans leur esprit, c'était le seul moyen de survivre.

Les autres disent que t'es là depuis longtemps. T'as jamais essayé de t'échapper ? Quand les autres viendrons nous libérer ça sera l'occasion ! On est limite plus nombreux qu'eux, ici.

Qu'est ce que tu ne comprends pas dans « fermes-là » ? tu crois vraiment qu'on va venir nous sauver, ici, en plein cœur des Terres Arides ? Si nous, on a entendu les rumeurs, tu ne crois pas que les Démons aussi ? On ne peut rien attendre de l'extérieur et des autres ! Tu crois vraiment que vous êtes les premiers à penser révolte, émeute, soulèvement ? Combien d'entre nous sont déjà morts ainsi pour des espoirs vains ? Nos chances de mourir dans l'arène ne te suffisent plus ? Alors soit, vas-y, continue d'espérer.

Le ton d'Eraël était monté au fur et à mesure de sa diatribe, plein de hargne et de colère. Elle n'était pas franchement dirigée contre l'autre Ange. Elle l'était surtout vis-à-vis de la situation, de tous ces Anges qui étaient morts jusqu'à présent et qui, malheureusement, continueraient invariablement à mourir tant que les choses n'évolueraient pas concrètement et pas simplement avec un peu d'espoir vain. Il voulait leur faire comprendre ça, pour les sauver, mais ils n'avaient pas l'air de se rendre compte de ça. Peut être était-ce parce qu'ils avaient besoin d'espoir pour ne pas totalement abandonner et se laisser mourir ? Il ne pouvait pas le dire, il n'était pas dans leur tête. Il se souvenait qu'il y avait un temps, qui lui paraissait dès siècles avant, où il avait été comme eux, un homme plein d'espoir. Mais cet homme avait disparu et il ne restait plus à présent que cette hargne de vivre coûte que coûte. Il aurait sincèrement aimé pouvoir rester celui d'avant mais ce qu'il avait vécu depuis sa réincarnation lui avait montré que c'était impossible. Certaines personnes y arrivaient, comme la petite mamie prisonnière qu'il avait croisé sur les Terres Blanches.

Les autres s'étaient tut quand ils avaient entendu le son de sa voix. Il était là avant qu'ils n'arrivent, il devait en savoir plus qu'eux sur cet endroit et le meilleur moyen de s'en échapper.  Sauf qu'il ne semblait nullement vouloir se joindre à leur idée de révolte, bien au contraire en fait. Le dernier à avoir parlé ne se fit plus entendre tandis que les deux autres se mirent à grommeler à voix basse sur les défaitistes et pessimistes qui saccageaient le moral des autres. Les gonds de la porte extérieure grincèrent quand celle-ci s'ouvrit. Des pas résonnèrent dans les couloirs.  Les prisonniers devinrent silencieux. Eraël soupira. Le temps de la parlote était à présent terminé. Place aux duels.


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Ven 21 Juin 2019, 11:48



Une lueur d'espoir


« Non ! Aaron ! ». L’Ange l’avait poussée vers la barque. Le Lemingway ne pouvait pas y aller. Il préférait qu’elle parte avec Assael. Aurore n’était pas très connue, peu de gens avaient fait le lien car beaucoup avaient oublié le visage de l’Impératrice Blanche. Pourtant, de fil en aiguille, il était apparu évident à celui qui la réceptionna qu’elle représentait bien plus que sa propre personne. Personne ici ne savait si le Monarque Démoniaque accordait une quelconque importance à ce sosie de la Belle mais, dans le doute, il valait mieux le lui ravir. S’il s’en fichait, cela la sauverait, elle. S’il ne s’en fichait pas, ils lui infligeraient une défaite puisque l’un de ses jouets allait lui être ôté. Il n’y avait pas de petite victoire, pas dans leur situation. L’Ange se débattit. Elle ne voulait pas laisser Aaron ici, pas comme ça. « Venez, Aurore ! » fit celui des deux qui était le plus puissant. Il avait conscience des conséquences éventuelles pour celui qui allait rester sur la Terre Blanche. Il espérait que les autres Anges arriveraient bientôt pour le libérer, qu’il trouverait un autre moyen de s’échapper. Assael tira sur le poignet de la brune et l’amena avec lui sous la coque. Il n’était pas question de voyager à découvert. Ils allaient nager sous le bois, profitant de l’air présent entre l’eau et la barque retournée. Il avait calculé qu’il était assez fort pour tenir jusqu’à ce que la Terre Blanche ne soit plus qu’un point, au loin. Ses yeux bleus fixèrent ceux de la jeune femme. « Non vous avez raison… Il y a assez d’espace pour trois. ». Il ressortit, récupérant Aaron. Les deux Anges qui allaient l’accompagner étaient particulièrement faibles mais il ne pouvait décemment abandonner le deuxième. Cela lui demanderait plus d’efforts mais il pouvait y arriver. Assael les rendit invisibles, ainsi que la barque. Il se sentait malade de laisser les autres derrière eux mais il avait assez attendu ici.

Les trois Anges étaient totalement trempés. Aurore essayait de se maintenir à flot. « Tenez le banc. Essayez de battre des pieds doucement. » dit Assael dans un murmure. « Je vais contrôler l’eau pour que l’on puisse s’éloigner un peu. Ce n’est pas un don que je maîtrise bien mais ça suffira. Ensuite, il faudra vraiment nager. Quand on aura pris plus de distance, on retournera la barque et on pourra se reposer. Aaron, Aurore, il en va de notre survie. Ça va être dur mais ensuite nous serons libres. ». Il marqua une pause. « D’accord ? ». Les deux autres hochèrent la tête. L’eau n’était pas très chaude mais la fuite, les événements, ne leur faisaient pas penser à ça pour le moment. Tout paraissait irréel. Assael ne savait pas qui avait parlé le premier de l’arrivée des Anges mais ça avait créé un vent de rébellion. Il avait profité de l’attaque lancée pour s’extirper de ses chaînes. Il traversait la matière mais attendait simplement le bon moment. Se libérer avant n’aurait fait qu’éveiller les suspicions. Il se serait retrouvé maintenu par magie, parqué. Il avait fait en sorte d’obéir, de se montrer irréprochable, de faire le travail qu’on lui demandait chaque jour sans jamais broncher ou se plaindre. Il fallait être malin, même dans l’adversité, même quand les siens se faisaient torturer ou mourraient d’épuisement. « Tenez-vous bien. ». Aurore ferma les yeux, les mains agrippées sur les bancs au-dessus de sa tête. Sa force était moindre et elle faillit lâcher sous la pression de l’eau. Assael abandonna sa prise d’une main pour la maintenir près de lui. Leur respiration rendait l’atmosphère chaude et moite, sous leur toit de fortune. La suite sembla durer des jours, entre la peur des Ondins et celle des Démons, entre les efforts surhumains à fournir et la fatigue qui s’accumulait. Aurore perdit connaissance assez rapidement et Aaron n’eut pas la force d’aider Assael à quoi que ce soit de probant. Le plus puissant, pourtant, faisait les choses avec méthode, restant cramponné à sa Foi et à l’Espoir.

Lorsqu’Aurore rouvrit les yeux, elle se trouvait à l’intérieur de la barque. Il n’avait pas été facile de la retourner. Par chance, la Mer était calme. Les deux hommes étaient presque nus, leur vêtement de fortune placés sur le bord de l’embarcation afin qu’ils puissent sécher au soleil. La Terre Blanche n’était plus en vue, ce qui était une bonne chose. Ça faisait mal au cœur, de quitter cette terre qui les avait vu s’épanouir, grandir, qui avait été leur maison avant de devenir leur prison. Malheureusement, aucun d’eux ne savait où est-ce qu’ils étaient au juste. La faim se faisait sentir. Assael avait réussi à pêcher quelques poissons grâce à sa magie mais la chair crue pouvait s’avérer dangereuse. Ils n’en avaient goûté qu’un peu, attendant de voir si leur estomac supportait. Aaron était trop faible pour faire quoi que ce soit et l’Ange plus expérimenté commençait à fatiguer. Il avait tenu leur fuite seul. « Vous devriez retirer vos vêtements. » dit ce dernier à l’intention d’Aurore. « Ils sécheront plus vite s’ils ne sont pas sur vous et les rayons du soleil vous feront du bien. ». « Où sommes-nous ? » demanda-t-elle alors, la bouche pâteuse, le corps collant à cause du sel. « Aucune idée… ». Ils étaient mal. La probabilité qu’ils survivent était faible mais chacun préférait mourir ici que détenu par les Démons. « Il parait que vous avez vu le Monarque Démoniaque ? » se risqua Assael. Aurore se raidit. « Vous n’êtes pas obligée d’en parler. » dit-il. Elle resta silencieuse. Au lieu de répondre, elle retira ses vêtements un à un, les plaçant à côté de ceux des deux autres Anges. Elle devait néanmoins leur dire quelque chose. « Il y a un Ange… ». « Un Ange ? ». « Oui. Il ressemble parfaitement au Roi des Vils. Mais c’est un Ange… Vraiment. Je… ». « Vous êtes sûre ? ». « Oui… ». Assael pensa que cet Ange, si Aurore disait vrai, pourrait peut-être réussir à tuer leur ennemi. « Où est-il ? ». « Je ne sais pas… On est apparu ensemble, dans le fleuve. Et… Non je ne sais pas, vraiment. ». Elle ressentait quelque chose d’étrange pour cet homme. En fait, elle avait l’impression de l’aimer. « Il s’appelle Icare… ». Un ronflement rauque s’éleva d’Aaron. Il s’était endormi dans une position inconfortable. « Pourquoi est-ce qu’il garderait un sosie de lui-même, angélique, qui plus est ? ». Aurore ne le savait pas. Elle n’avait pas la présence d’esprit suffisante pour réfléchir sur de tels sujets. Tout ce qu’elle avait connu depuis son arrivée sur la Terre Blanche lui semblait atroce et son cerveau était comme anesthésié dans une volonté d’oubli et de déni. « Il est connu pour aimer s’adonner à des expériences alors peut-être qu’il est curieux quant à l’évolution de cet Ange… » murmura Assael pour lui-même, voyant bien que la jeune femme avait totalement décroché et qu’il ne tirerait plus rien d’elle aujourd’hui. Aurore, elle, fixait l’horizon, celui d’où ils venaient. Elle n’arrivait pas à mettre des mots sur ses sentiments. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle voguait loin de son pire cauchemar, qu’elle ne le verrait sans doute plus jamais, qu’elle ne sentirait sans doute plus jamais son odeur, qu’il ne l’appellerait plus jamais Hrdaya. Elle ne voulait pas y croire. C’était trop. Et s’il la rattrapait ? Et si… Et s’il revenait pour la tuer ? Et si tout ceci n’était qu’un jeu pour lui, qu’il les avait laissés partir pour mieux les retrouver ensuite, un grand sourire sadique aux lèvres ? « Nous devons y retourner ! » dit-elle, ayant soudain l’air totalement démente. Assael leva les yeux vers elle juste à temps pour l’empêcher de sauter de l’embarcation. « Non mais ça ne va pas ! » fit-il d’une voix plus dure qu’il ne l’aurait voulu. Comme elle se débattait avec la force d’un insecte, il lui attrapa les épaules pour la placer bien en face de lui et la maintenir en place. « Personne n’y retournera, Aurore. Il ne viendra pas vous chercher, pas ici. Il n’était peut-être même pas sur la Terre Blanche. Le Roi était sans doute en Enfer. Il n’est pas au courant. Vous ne risquez rien, avec nous. Nous allons nous en sortir, d’accord ? ». Les yeux du clone de la Belle étaient agités. Elle voulait le croire mais l’ombre du Monarque Démoniaque planait sur son esprit.

1416 mots
Merci  nastae

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Dim 30 Juin 2019, 22:16










Je trainais dans le marché, sans réellement chercher quelque chose de particulier. J'avais déjà en ma possession la commande que mon oncle m'avait demander d'aller chercher. Chose qui ne m'avait pas spécialement mise de bonne humeur comme on peut s'en douter. D'accord je n'étais pas encore réellement considérée comme un véritable démon, juger beaucoup trop faible au yeux de mes paires plus âgés, mais je n'en pouvais plus qu'il me traite de cette façon, je comptais bien arriver à partir d'ici le plus rapidement possible, mais pour le moment, je n'avais pas encore réellement trouver l'occasion de mettre mon projet en exécution, mais ce n'était pas grave, bien qu'une certaine hâte m'animait, je savais me montrée patiente, je savais qu'un jour j'allais y arrivée. Il me fallait juste encore un peu de temps et de préparation.

Mais alors que je faisais tout pour trainer à rentrer, après tout il m'avait demandé de faire vite, je remarquais quelque chose d'assez étrange, deux emplumée blanc était en train de discutée a voix mis basse, mais il ne faisait pas réellement attention à ce qui les entourait, du coup je pu m'approcher sans me faire remarquer et ainsi écoutée ce qu'il se disait. Pourquoi est-ce que cela m'intéressait ? disons que j'étais assez curieuse, ce n'était pas un comportement normal de leur part et maintenant que j'y réfléchissais, cela faisait quelque temps maintenant qu'ils avaient, en tout cas pour certain, un comportement un peu plus étrange, un peu plus indiscipline. Heureusement ce n'était pas le cas pour les trois qui était à la maison, quoi que… J'avais remarquer que certaine chose était faite moins correctement depuis quelque temps, mais j'avais mis cela sur le compte de la nouvelle, mais maintenant que j'y pensais plus en profondeur, c'était toujours Lina qui s'en occupait.
«On ne sait pas quand, mais ça commence vraiment à faire le tour parmi tout le monde, on nous dit de nous tenir prêt. Mais le problème c'est qu'ont ne sait pas quand, voilà pourquoi on doit se montré discret, si nos geôlier viendrais à l'apprendre… » «L'attaque n'aurais alors aucune chance de fonctionner… D'accord, mais est ce que l'on est certain que ça va vraiment se passer ? Je dois avouer que ça fait longtemps que j'ai perdu tout espoir de liberté…» «Tu crois vraiment que les nôtres vont nous abandonner? Non, mais de ce que je sais, on a beaucoup perdu, alors fatalement il leur a fallut du temps pour se préparée, trouver des alliés, mais ici ces bon je te dis, ils vont lancer une attaque pour enfin nous sortir d'ici et dans quelque temps on sera libre, alors fait passée le message d'accord, pour les nôtres et notre liberté ! » Je fronçais alors les sourcils en les regardant s'éloignée. Je savais que j'aurais dû les rattraper et leur posée d'avantage de question, mais j'avais été choquée par ce que je venais d'entendre.
Oh, je n'avais pas vraiment peur de ce qu'il restait d'eux, non ma surprise était ailleurs et je décidais d'aller en parler avec mon oncle.

Arriver dans mon domaine, je vis la nouvelle s'occuper des animaux, aux loin je vis Ixion se diriger vers la cuisine. Ils semblaient se comporter comme à leur habitude, mais avait-il entendu parler de cette attaque.
Entrant dans le salon, je déposais alors la commande devant mon oncle et ne répondis pas à sa boutade comme quoi il aurait mieux fait d'envoyer un escargot hémiplégique, ça aurait été plus rapide. «Tu savais qu'il y avait une rumeur comme quoi une attaque aurait bientôt lieu pour libérée les crétins blancs?» «Oui, j'en ai entendu parler il y a quelque jour. Mais je ne crois pas que l'on doit vraiment s'en soucier et puis même si une attaque viendrait à avoir lieux, je dois avouer que ça ne me déplairait pas de les remettre de nouveau à leur place… Sous ma chaussure. Mais pourquoi est-ce que cela te travail-t-il, est ce que tu penses qu'ils pourraient réellement arriver à s'enfuir, voir reprendre ces terres ? » «Honnêtement, ces juste car je ne veux rien leur laisser que je ne leur rendrais pas ces terres, car rien ne me ferais plus plaisir que de partir d'ici. Non, je suis juste surprise qu'ils aillent encore cet espoir » on continua alors a discutée un bon moment ou il m'apprit que le comportement des deux anges ne l'étonnais pas plus que cela, car certain avait commencer à être un peu plus dissident, lui-même c'était retrouver à punir Lina de manière plus fréquente, car cette dernière avait aussi commencer à ne plus réellement faire attention à ce qu'ont lui ordonnaient. De plus, en discutant, il prit la décision de ne plus les laisser sortir seul, pour le moment seul Lina semblait vouloir croire a cette histoire, mais par mesure de précaution, il préférait faire attention au niveau des deux autres qui était plus souvent dehors. Précaution pas totalement futile à mon avis.

Et les jours passèrent sans réellement de changement, enfin si je passais pas mal de temps dehors et du coup je remarquais que les anges étaient de plus en plus réprimandés. Mais à part cela rien de nouveau.
Jusqu'au jours, ou après quelque instant de calme, une mutinerie s'enclencha dans la ville. En y regardant correctement, enfin surtout en me renseignant rapidement, j'appris que certain ange avait lancer l'attaque, sans pour autant avoir des alliés qui était arriver. Je trouvais cela un peu étrange, mais après tout cette attaque n'était qu'une rumeur et peut être avait ils seulement été lasse d'attendre.

J'avais regardé les anges se ruée de manier désordonnée sur mes paires avec leurs maigre bras et arme, leur volant par la suite celle qu'il possédait. Ces donc le sourire aux lèvres que je pris mon arme que je me chargeais de rattraper certain ange qui essayer vainement de partir d'ici. On était quand même assez nombreux à se lancer après eux et maintenant qu'il n'avait plus pour eux l'effet de surprise, rapidement notre avantage du nombre pris le dessus.
En plus, même moi qui n'était pas spécialement forte et encore moins réellement expérimentée au combat, je n'avais pas réellement de difficulté, enfin si quelques-unes, surtout quand ils étaient plusieurs, mais ils étaient affaiblis par leur condition de vie. Certes on reconnaissait ceux qui faisait principalement un travail manuel, mais le manque de nourriture correcte se faisais ressentir aussi. C'était risible en quelque sorte.
C'est donc avec plusieurs comparses que j'avais réussi à réunir plusieurs anges et ramener à l'endroit ou il était de nouveau gardé. Personnellement, j'avais pensé à les tuer directement pour avoir osée avoir tentée une rébellion contre nous. Mais à cotée de cela certain disais qu'il valait mieux les ramener car de toute manier ils ne nous appartenaient pas.
Il n'avait pas totalement tort, après tout je le prendrais assez mal le fait que quelqu'un châtie ou tue l'un des nôtres alors qu'ils savent qu'ils ne leur appartiennent pas. Ces donc un peu boudeuse que l'ont les conduisis avec les autres. Visiblement quand on arrivait, ils avaient réuni le plus grand nombre d'entre eux. Parmi la foule, je remarquais la nouvelle avec son garde du corps, elle était blanche et semblait traumatisée par ce qu'elle voyait. Mais bon visiblement elle allait rentrée bien sagement à la maison.
Déposant notre "butin" on entendit qu'il y avait encore certain ange qui n'avait pas encore été retrouver. J'écoutais alors un peu ce qu'il allait se passée, visiblement il voulait trouver les coupables de la mutinerie, pour moi c'était un peu tous, mais bon il voulait sans doute le meneur, mais plus le temps passait, plus il me semblait comprendre ce qui allait se passée, en même temps, on n'était pas réellement du genre à faire des cadeaux et dans son comportement, je reconnaissais certain agissement de mon oncle.
J'aurais bien assistée au spectacle, mais le fait qu'il y en avait encore qui n'avais pas encore été retrouver, je préférais partir à leurs recherches, le souriais en les imaginant cachée dans un trou de souris, craignant que l'ont arrivé et comprenant que personne ne viendrait les aider. Peut-être qu'une attaque était réellement prévue, après tout pourquoi pas. Mais ils avaient été impatient, il avait cru trouver un bon moment et c'était tromper, je ne doutais donc pas que cela joue sur leur moral, surtout pour ceux qui allait assistée au massacre dont j'entendais déjà les cris pendant que je m'éloignais. Il allait comprendre qu'il était stupide de nous défier…
1408 mots

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[Événement] - Une lueur d'espoir

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