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Catégorie de quête : XXIII. Métier
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Intrigue/Objectif : Recrue au sain de l'armé Yangin depuis déjà quelque temps, Weï est enfin repéré pour se faire formé en temps que Soldat.

Des patates. Encore des patates. Des patates par tout, dans tous les coins. Weï n’en pouvait plus, ses mains commencé à l'irriter. Il en était à son deuxième saut de pomme de terre pelé. On l’avait mis là pour lui apprendre la discipline. Il comprenait le but de la manœuvre, mais vraiment il en avait plus que marre. Il était venu ici dans l’espoir de rentrée dans l’armée Yangin, pas pour être commis de cuisine. Ça devait insupportable d’être toujours de corvée. Il avait l’impression d’être le seul que l’ont envoyé toujours faire les mêmes choses. Si sa colère ne se lisait pas assez sur son visage, la pomme de terre qui venait de carboniser dans sa main était certainement un indice suffisant.

« Un problème recru ? » Le Lyrienn de feu se détourna de ses travaux pour lever les yeux pour regarder son chef. Celui-ci attendait juste une remarque, une seule raison pour lui donner plus de corvée encore. Weï ignorait pour quelle raison, mais son chef ne l’aimait pas et il lui faisait bien comprendre. Il devait prendre sur lui, serré les dents, mais ça n’était pas simple. Sur tout pour un sang chaud tel que lui.

« Non, tout va bien. » Bien sûr le chef n’était pas dupe, vu l’état de la pomme de terre qu’il écrasait maintenant entre ses doigts.
« Je te conseille de te concentrer alors. Si ce travail est trop compliqué pour toi, on aura toujours plus simple à te trouver. » La moquerie ne fit sourire que le chef, Wei pour sa part avait une envie furieuse de lui enfoncer son poing dans la figure.

« Enfaite, si, j’ai quelque chose à dire. » Contre toute attente l’homme se mit debout pour soutenir le regard de son chef, soudain sombre. L’insolence du rebelle fit place à un lourd silence dans la cuisine.

« Je sais me battre, je suis venu pour devenir un soldat, mais depuis que je suis ici on ne m’a jamais donné la chance de montrer de quoi j’étais capable. Alors oui, j’ai quelque chose à dire. J’en ai ma claque d’être un larbin. J’encaisse chacune de vos exigences depuis trop longtemps sans rien avoir en retour. Vous prenez plaisir à m’écraser alors que tous les autres on eut leur chance, je ne trouve pas ça correct. » Et très franchement il était resté poli. Légèrement essoufflait après sa tirade, Wei attendit la sentence, mais sa colère ne faiblissait pas, bien au contraire. Quand un autre chef s’approcha doucement, l’autre leva la main pour l’empêcher de parler, ne quittant jamais des yeux Wei.

« Très bien. Je tes entendus et je pense que tu as été clair dans tes propos. Tu penses que tout ça ce n’est pas pour te punir. Parce que bien sur tout ne tourne qu’autour de toi. Tu te crois déjà un grand guerrier alors que tu n’as jamais connu un champ de bataille. Tu te crois capable de suivre les ordres alors que tu n’arrives même pas à peler une pomme de terre correctement ? » Weï avait la terrible impression de se faire réprimander comme quand il était gamin entre les quatre murs du manoir. Le Chef l’attrapa par le tissu de sa chemise pour le trainer à travers la cuisine.

« Tu veux prouver tas valeur ? Allons-y, tu vas pouvoir montrer ta si grande force. Tu vas te défouler et nous prouvé comme on t’a trop brimé. » Le trainant jusqu'à la cour central il le mit devant le fait accompli. Devant tous les autres soldats en formation ou en entrainement. Weï ne faisait plus vraiment le malin. Il n’avait pas vraiment réfléchi aux conséquences de ses actes et ne s’attendait pas à ce que son chef le lance dans la fosse au lion de cette façon.

« Tu vas te battre contre Will. » Will ? Ok, aucun problème. Aucun problème jusqu’à ce qu’il n'aperçoit Will. Une sorte de grand gaillard une fois et demi plus large que le pauvre garçon. Tout de suite les choses étaient différentes. Enfaite-il avait déjà vu ce type, il n’avait simplement jamais entendu con nom. Ce type-là était capable d’enfoncer un crâne à mains nu et c’était terrifiant de se tenir face à lui. Son chef lut la détresse sur le visage de Wei et il prit un malin plaisir à s’en délecter. Il aimait lui tenir tête, voilà ce qui l’attendrait une rencontre avec l’homme le plus fort de la caserne. Le géant était déjà prêt à le détruire. Il pouvait le voir à sa façon de craquer ses doigts et son cou.

« Aller qu’est-ce que tu attends? C’est ton moment. »
« C’est que je ne me suis pas échauffé. »
« Ô mais un guerrier tel que toi n’a pas besoin d’échauffement, hum? Aller, montre-nous comme tu es fort ! » Avalant difficilement il se tourna vers son chef, presque prêt à le supplier, mais en croisant son regard plein de mépris la réalité le frappa. Non, c’était exactement ce qu’il attendait de lui. Qu’il renonce, qu’il s’écrase devant lui. Enfaite, il avait gagné. S’il se battait, il prouvait qu’il n’avait pas peur, que c’était réellement pour cette raison qu’il était ici. Il voulait devenir un soldat, il voulait faire partie de l’armée quoiqu'il en coute, c’était le destin qu’il avait choisi au sein de son peuple. Alors il ne reculerait sous aucun prétexte, même celui de se faire briser les os.

Ce retournant vers Will, il prit une profonde inspiration. C’était le moment de montrer ce dont il était capable, au moins avant que ce gars ne lui arrache un membre ou deux. Serrant les poings, le feu embrassant ses bras, il se mit en position de combat. Le géant en fit de même, bien que beaucoup plus décontracté, lui aussi certain de l’issue du combat. Weï n’était pas stupide et savait que sa meilleure défense c’était l’attaque. Plus encore cet homme était fait tout de muscle, il était donc judicieux de le prendre à distance. C’est lui qui initia donc le premier coup, du feu envoyé en pleine figure pour avoir l’avantage de la visibilité. Le combat ne fut pas spectaculaire, il ne fut pas long non plus. Weï fit de son mieux pour contrer les puissants coups du soldat, essayant de temps en temps par une pirouette ou deux de voir une faille et de lancer lui-même un coup qui ne faisait jamais beaucoup de mal, mais qui toucher sa cible. Au final, Wei fini à terre, épuiser, couvert de bleu et de sang qui était totalement le sien. Le combat était fini sur cet échec. Son souffle lui bruler le thorax, sa tête lui cogner et il penser ne pas être capable de se lever, mais il avait une étrange sensation de bien-être. Comme si avoir tout donné avait suffi à libérer son esprit furieux. Son chef se pencha sur lui, un sourire malveillant sur le visage.

« Alors, alors… où est le grand malin maintenant ? » Weï n’avait pas la force de lui répondre, et s’il avait pu il lui aurait craché au visage, mais dans sa position c’était une mauvaise idée pour pas mal de raison, dons la gravité.

« Xian, tais-toi. Laisse ce gamin tranquille. » C’était le capitaine, qui avait pu observer le combat de son balcon. Il avait l’air assez ennuyé, mais contre toute attente, sa frustration était dirigée var le chef et non vers le recru. D’ailleurs il poussa sans ménagement Xian pour se pencher s’adresser à Wei directement.

« Tu t’es bien battu petit. Où à tu appris ses techniques de combat ? » Weï fit l’effort de se redresser malgré la douleur, par respect pour le supérieur. Il dut prendre quelques secondes pour pouvoir parler, mais le capitaine attendit avec patience.

« Réponds abrutie. »
« Ferme là Xian. Laisse-le respirer, imbécile. »
« J'ai déjà reçu une éducation militaire. »
« Et ça se voit. Xian ! »
« Oui Capitaine ? »
« Dis-moi pourquoi je n’ai jamais vu cette recrue avant ? »
« Il n’était pas prêt, capitaine. »
« Pas prêt ? De ce que j’ai vu il l’est. » Le chef aller répliquer, mais le regard du capitaine lui fit stopper toute tentative de défense.

« Quel est ton nom. »
« Weï, capitaine »
« Dorénavant, Wei, tu iras t’entrainer avec les soldats du chef Éros. »
« Quoi, mais… »

« Xian, si j’entends quoi que ce soit, tu le regretteras. Il est évident que tu ne sais pas voir le potentiel d’une recrue. Si je ne l’ai jamais aperçu sur le terrain d’entrainement, c’est qu’il a dû passer son temps ailleurs, et ce n’est pas comme ça qu’on forme un soldat. J’ai peut-être eux tort de te faire confiance avec les recrues. C’était trop tôt. Nous en parlerons plus tard. Quand as toi. » Le capitaine donna toute son attention à Wei, maintenant debout sur ses deux jambes, ignorant avec un grand talant Xian qui était visiblement furieux derrière lui.

« Va tout de suite te présenter à ton nouveau chef. Crois-moi que t’u n’a pas à me faire regretter cette décision. Si j’entends parler de toi, ou qu’un esclandre se produit encore et que tu te trouves sur les lieux, tu le regretteras aussi. Tu as bien compris. »
« Oui, Capitaine. »

« Bien file ! » Weï n’attendit pas que ça lui soit dit deux fois. Il salua le capitaine avant de partir rapidement vers la zone d’entrainement où se trouver son nouveau chef et le groupe de soldats qui serait bientôt son bataillon. Le lyrienn s’inclina devant le militaire.

« Chef Éros, le Capitaine m’envoie dans votre groupe de formation. »
« J’ai cru voir ça, oui. Très bien. Tu vas commencer par aller te laver et te soigné. Ce n’est pas dans cet état que je ferais quelque chose de toi. Aujourd’hui tu mérites ton repos, profite en bien parce que demain tu commences ton entrainement. Je te veux au lever du soleil avec tes camarades, près a sué. Je m’en fiche si tu n’es pas remis de ta culottée, tu as intérêt à suivre parce que si tu n’es pas à la hauteur je te renvoie de là d’où tu viens. Tu m’as bien compris? »
« Oui Chef. »
« J’ai mal entendu. »
« Oui chef Éros ! »
« Bien, aller, je veux plus te voir jusqu’à demain. »

Weï acquiesça, puis se rendit aux dortoirs. En chemin il ne pouvait cacher son sourire. Il était cassé en deux, son dos lui faisait un mal affreux, sa mâchoire devait être déboitée, son arcade ouverte, et il avait des égratignures par tout, mais il n’avait jamais été aussi heureux depuis très longtemps. C’était son jour. Il n’était plus une simple recru qui attendait son tour pour rentrer sur le terrain d’entrainement. Il était soldat. Apprentis, peut-être, et sa formation serait longue, il le savait, mais ça le rapprocher de tout ce qu’il souhaite et il en était exalté d’excitation. Sa carrière militaire commencée réellement maintenant, les choses sérieuses s’annoncer. Il avait hâte.

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