Archipel d'Aeden

L’Archipel d’Aeden est divisée en onze îles distinctes. La principale porte le nom de l’archipel et mélange l’architecture de celles qui l’entourent, bien que le palais soit toujours détruit et reconstruit afin de répondre aux goûts du Souverain entrant et rendre compte de l’élément qui l’habite. Particulièrement étendue, l’île d’Aeden est le seul endroit officiel où les Lyrienns peuvent vivre ensemble dans un semblant de paix. Néanmoins, de façon générale, personne n’habite sur Aeden de façon principale et durant toutes les saisons, hormis peut-être les diplomates et les individus importants qui doivent se rendre au palais quotidiennement. Certains membres du peuple ayant une situation financière aisée ont souvent une résidence secondaire sur l’île dans laquelle ils se rendent pour certaines cérémonies ou pour quelques jours. Quoi qu’il en soit, la cité se veut particulièrement dense et éclairée de mille feux. Il y a très peu de végétation et les demeures se succèdent dans un labyrinthe de ruelles et de quartiers qui semblent n’avoir rien à voir les uns avec les autres. Le palais est particulièrement inaccessible du fait des soldats qui le gardent. Ainsi, un individu non habilité n’a aucune chance de pénétrer dans l’enceinte de la demeure royale. De même, puisque le condensé de Lyrienns d’éléments distincts est source de bien des tensions, l’armée joue un rôle particulièrement important pour calmer les esprits, plus ou moins violente selon l’élément dominant du Souverain et ses instructions.

Su est l’île de l’eau. Son relief est particulièrement féerique et les cascades succèdent aux ruisseaux qui succèdent eux-mêmes aux rivières et torrents. L’eau y est omniprésente, même à l’intérieur des habitations aux toits bleus qui possèdent généralement plusieurs fontaines, bassins ou bains en leur sein. L’île est réputée pour être toujours en paix, les habitants de cette dernière particulièrement portés sur l’écoute et l’empathie, nécessaires à une cohabitation optimale. Les artistes peignent les paysages épurés et les demeures aux murs le plus souvent clairs. Les religieux méditent souvent sur les hauteurs de l’île et il n’existe pas de cité à proprement parler, chaque habitation se mariant avec le paysage et étant plutôt éloignée de ses voisines. Le tout est harmonieux et le bruit de l’eau ne quitte presque jamais l’oreille attentive. Tout sur l’île éveille les sens à la beauté et au romantisme, laissant l’esprit rêver et les idées s’exprimer.   

Yangin est l’île du feu. À l’image de ses habitants, elle est particulièrement divisée et aucune cité notable n’y trouve place. En effet, les Lyrienns du feu ne s’allient que lorsque leur intérêt personnel est en jeu. En dehors de cette seule exception, chacun est hautement individualiste et égoïste. Ainsi, les demeures rivalisent de grandeur, car leurs propriétaires essayent de prouver à leurs semblables leur supériorité par énormément de moyens. Être pauvre est particulièrement mal vécu par ces Lyrienns puisque la possession est aussi importante que les faits d’armes. Un Lyrienn du feu respecté est un Lyrienn du feu qui a une demeure magnifique, comportant des biens et des trophées innombrables et imposant sa présence aux autres. Comme il est fréquent que les Lyrienns du feu se battent entre eux, chaque terre est particulièrement bien protégée pour éviter que les jalousies ne viennent ronger par les flammes le fruit d’un long travail. La lave est omniprésente et l’île comporte plusieurs volcans qui ne font que raviver la passion destructrice des enfants du Feu. Les cultures sont rares sur Yangin et, généralement, les Lyrienns importent. Cependant, les arènes sont nombreuses, les hautes autorités essayant de limiter les dégâts matériels non organisés au préalable et, de ce fait, contrôlés.

Hava est l’île de l’air. Unique, elle est située au milieu d’un phénomène météorologique particulier et fréquent, que l’on pourrait assimiler à une tornade. Régulièrement, le cyclone se forme autour des côtes, élevant les vagues et transformant l’horizon en un mur de nuages. Fort heureusement, les habitations sont épargnées : l’essentiel de l’île est situé au centre, le temps y est donc clément et les vents demeurent calmes. Bien évidemment, lorsque l’on s’approche du mur de l’œil, les conditions météorologiques deviennent extrêmes, orageuses et meurtrières. Malgré cet extérieur repoussant qui apparaît parfois, Hava est paisible, à l’image de la majorité des Lyrienns qui y vivent. La tornade n’est, au final, qu’un léger défi d’Ajrov, et ses enfants s’en accommodent parfaitement. L’agriculture n’y est pas très prolifique, mais la nature adaptative et sociale des habitants leur permet d’outrepasser ce fait. Quand le cyclone est faible, ils font importer des céréales, drupes et autres olives. Pendant la saison dure, ces matières premières seront moulues, pressées ou broyées dans des moulins à vent situés sur les côtes, afin d’en revendre une partie une fois le calme revenu. L’argent obtenu n’est pas souvent utilisé pour créer d’immenses bâtisses rigides — exception faite des écoles et de la cité principale. Les villes sont donc peu nombreuses, au profit de villages et autres hameaux disséminés à travers les prairies et les plateaux en hauteur. Par ailleurs, il existe des groupes qui se déplacent de communauté en communauté pour offrir leur aide en échange du gîte et du couvert. L’administration ne cherche pas à éliminer ces nomades, et laisse les résidents de Hava agir comme bon leur semble. L’endroit le plus important de l’île est sans aucun doute la capitale, Qilgen. Ville prospère située dans les hauteurs, elle est peu dense et s’étale sur des kilomètres, ce qui peut compliquer la tâche d’éventuels bandits, mais aussi celle des gardes qui doivent parcourir de grandes distances. L’architecture y est variée, mais les tons clairs et cyan sont les bienvenus, comme si la cité se fondait dans le ciel.

Ildirim est l’île de l’électricité. Si un Lyrienn cherche à parler de son insomnie, il utilisera probablement, à un moment de la conversation, l’expression populaire « avoir fait un somme à Ildirim ». Si l’image est parlante, c’est parce qu’un tonnerre constant hante les nuits sombres de cette île. Les locaux dormiront pour la plupart sans problème, pour être habitués au bruit, mais les nouveaux habitants seront incapables de fermer l’œil les premières semaines. Capricieuse, cette terre est souvent la cible de changements topographiques, aux côtes. Il arrive donc que des îlots éphémères se créent, gravitant autour d’Ildirim pendant un temps avant de s’y raccrocher. En conséquence, les habitations sont pour la plupart au centre de l’île, endroit le plus calme. Cela n’empêche pas certains incidents d’arriver, mais ils sont plus rares. Bien situées, les villes fleurissent, souvent particulièrement renforcées contre les crises occasionnelles de Vëtëtimë. Assez ouvertes, ces cités sont un lieu prisé par certains marchands, prêts à venir de loin pour acheter ou revendre des produits divers et variés. En effet, quelques familles profitèrent des relations assez pacifiques que l’Électricité entretient avec les autres éléments pour concentrer une partie de l’économie ici, et faire d’Ildirim un endroit phare. Les métiers pratiqués sur l’île sont divers et variés, et il n’y a pas un grand nombre de spécialités régionales. Au contraire, les reconversions sont fréquentes, ce qui n’arrange pas forcément les affaires de l’administration. Alors, afin que les choses se passent au mieux, les adultes comme les enfants sont conseillés et assistés dans leurs choix de vie. Si l’on devait trouver une capitale à Ildirim, ce serait Ülyas, souvent surnommée l’Azurée. La foudre ne tombe jamais sur ses habitations, comme si les nombreux temples de Vëtëtimë apaisaient ses crises de colère. Moins marchande que les autres villes, elle est pourtant forte en symbole, puisque construite sur les ruines d’un village datant d’avant la séparation de l’archipel.

Djomir est l’île du métal. Sans surprise, les métaux y sont communs, et on n’y verra que rarement des habitations recouvertes de bois. Cela étant dit, pour empêcher quiconque d’aller détruire une maison d’un geste de la main, les intérieurs sont généralement construits en pierre. Surtout, la garde veille au grain, et n’hésitera pas à emprisonner toute personne malintentionnée. Aucun quiproquo culturel n’est possible, en Djomir : les lois sont clairement établies dès la seconde où l’on pose son pied dans un endroit un tant soit peu habité. Ces règles vont des interdictions les plus communes à des indications sur la manière dont il faut tenir un débat, ou s’adresser à telle ou telle personne. En constant changement, la législation du lieu est souvent partiellement réécrite — à l’exception de certains points, notamment l’intransigeance vis-à-vis des Peyin. Chaque nouveauté est annoncée depuis le balcon du Palais de Fer par le Mjeshtër en personne, ou l’un de ses associés. Les villes se regroupent généralement en un gigantesque réseau, à l’exception de quelques hameaux. La majorité de l’île est donc vierge, les aménagements se limitant au nécessaire, c’est-à-dire les habitations, les infrastructures essentielles à la survie, les édifices religieux et les mines. Vous ne trouverez donc pas d’autel entre deux arbres : l’essentiel de l’action se déroule en milieu urbain. L’économie y est suffisamment pérenne — notamment grâce à la production d’argenterie, les Lyrienns du métal étant assez autonomes et Djomir ne manquant pas de leur offrir ce dont ils ont besoin. Résolument sécurisé, le réseau de cités est un endroit souvent vu comme magnifique. Les couleurs de la nature y contrastent avec des gris anthracite et quelques pointes dorées. Au centre de cette perfection millimétrée se trouve le Palais de Fer. Entre prison et château, ce bâtiment gouverne la ville principale, Ejtë. Ne cherchez pas à savoir ce qui se trouve dans les salles les plus reculées de ce lieu. C’est bien l’une des règles les plus importantes de l’île.

Sülh est l’île des Lyrienns ayant choisi de vivre ensemble malgré leurs natures respectives. Elle est caractérisée par le fait que, contrairement à Aeden et aux huit îles élémentaires, elle ne possède pas de caractéristique particulière. N’étant sous la protection d’aucun Aether élémentaire, le paysage y est sobre et parfaitement naturel. L’île est constituée de plaines verdoyantes et de quelques bosquets où les arbres demeurent assez petits. Le climat est océanique et donc généralement venteux. De ce fait, la météo peut y être capricieuse, changeante, pouvant passer très vite d’un temps radieux à une pluie battante. L’île est en grande partie bordée de plages de sable blanc, et les quelques falaises ne sont pas très hautes. Elles n’en sont pas moins dangereuses, car les vagues ont vite fait de happer les imprudents qui s’aventureraient trop près du bord en cas de tempête. Sülh culmine en son centre par une montagne d’où découle une rivière. En réalité, ce sommet est très loin de l’idée que l’on se fait communément d’une montagne. L’appellation de plateau serait certainement plus juste, bien que l’on s’entête à dire le contraire aux plus pointilleux. Pire, une grande partie des Lyrienns de Feu vivant ici sont persuadés qu’il s’agit en fait d’un volcan éteint, tandis que des Lyrienns de Glaces cherchent à y trouver de la neige éternelle, et ceux du Métal à y creuser des mines d’une incroyable richesse. Chacun cherche une place pour son élément, car après tout, si les Sülh prônent l’harmonie dans le mélange, leur île doit être à cette image. Cependant, ce sont également ces convictions qui, au-delà de la nature de chacun, maintiennent quelques tensions au sein de l’île. D’ailleurs, on peut noter la tendance des habitants à se regrouper et à vivre par affinités dans plusieurs régions différentes, éparpillées sur l’ensemble du territoire. L’on ne se rassemble vraiment que lors des événements, puisque c’est cela même qui les lie. Un fait surprenant est que malgré les différends, l’architecture est relativement homogène. Elle est assez sobre, quoiqu’on puisse observer des particularités propres à chaque île selon l’origine de celui ou ceux ayant construit le bâtiment.

Informations

Qui peut fouler le territoire ? : T

Niveaux de dangerosité :
■■■■■□□□□□ : T

Saisons : T

Langues : T

Économie : T

Monnaies : T

Religions : T