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 [EDM] Joyeux anniversaire, chérie

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Sam 19 Jan 2019, 21:23



Joyeux anniversaire, chérie.


« Il m’est impossible de vous révéler son âge … Je ne suis pas certain de le connaître moi-même et la marge d’erreur est de plusieurs décennies. Qu’importe. Cette journée ne cherche pas à célébrer une année de plus, mais bien le moment où cette femme est venue au monde. Un jour spécial pour beaucoup d’entre nous. Voilà des siècles qu’elle est un véritable calvaire pour une bonne partie des habitants de ce monde. Des siècles, qu’elle est crainte, détestée et méprisée par les Terres du Yin et du Yang. Adorée et adulée aussi. Des siècles, qu’elle inspire des sentiments contraires. Qu’elle règne sur les territoires des mers. Qu’elle protège ce qui lui appartient. Qu’elle détruit ce qu’elle ne supporte pas. Des siècles, qu’elle fait tout un tas de choses plus ou moins inavouables que je vais bien me garder de révéler ici … Vanille. » Cole se tourna lentement vers son épouse, encore plantée en haut des escaliers de la grande salle de réception. Elle contemplait son mari avec une expression neutre. Il n’était pas dupe. Il savait très bien qu’elle envisageait sérieusement de l’étrangler avec sa cravate, qu’il défit légèrement en riant tout bas. « Ma petite furie … Les Terres du Yin et du Yang ne seraient pas ce qu’elles sont aujourd’hui, sans toi et ta passion dévorante pour le remaniement cartographique. » Elle arqua un sourcil moqueur. « Je ne parle même pas de ton goût pour les affaires démographiques. » Il s’approcha prudemment de la Khæleesi, comme on s’approchait d’une bête sauvage et impulsive. Il glissa ses mains dans les siennes, avant de les relever pour embrasser ses doigts. « Des siècles que tu m’obsèdes et que tu me fais attendre. Et seulement quelques temps que tu es à moi. Je suis sincèrement navré … Mais je n’en aurai jamais assez de toi. » Il posa doucement son front sur celui de Vanille, bien plus petite que lui. Il avait un petit sourire idiot, incrusté sur les lèvres. Il se moquait bien du regard assassin de la Dame des Abysses, peu enchantée par cet anniversaire surprise. « Joyeux anniversaire, chérie. » Il fut imité par les invités, qui levèrent le verre avant de boire une ou deux gorgées puis d’applaudir. Elle répondit dans un murmure : « Je vais te tuer lentement. Très lentement. » Avec un air idiot, il la prit dans ses bras pour l’embrasser. « Moi aussi je t’aime. » Sans plus se soucier des convives de prestige qui déambulaient dans le Palais, le Professeur attira la jeune femme sur un balcon, un peu à l’écart. Dans un soupir, elle avisa la foule amassée dans les rues de Port Dirælla. « Sérieusement … ? » - « Oui oui … Je paierai les conséquences plus tard. » Il éclata de rire. Vanille leva les yeux au ciel. « Je suppose que tu cherches encore à te faire pardonner. » - « Tu es particulièrement rancunière, mon chaton. C’est de ta faute si je dois redoubler d’imagination pour parvenir à mes fins. » - « Je ne suis pas convaincue par les méthodes employées. » - « Oh ? C’est pourtant de cette manière que j’ai réussi à avoir ta main. » Il agrippa son bras pour la rapprocher de lui. Il était quelqu’un de tactile. « C’est aussi notre anniversaire de mariage. Tu ne peux pas me refuser de célébrer les deux jours les plus importants de ma vie : celui où tu es venue au monde et celui où j’ai réussi à te mettre une bague au doigt. D’autant que j’ai eu la délicatesse de les réunir ! »  Vanille jeta un coup d’œil à son annulaire gauche, ornée d’une marque scintillante et dorée. « La prochaine fois que tu tardes autant à revenir sans me donner la moindre nouvelle ... » Elle tapota la bouche du Magicien du bout de l’index. « Je te fais manger tes dents. » - « J’aime quand tu es romantique. » - « C’est tout ce que tu mérites. » Il se mit à dévisager la jeune femme avec insistance. « Quoi? » s’impatienta-t-elle. « N’ai-je donc pas le droit de t’admirer ? » - « Je sais très bien ce que tu fais, quand tu me regardes comme ça. » Il haussa les épaules avant de prendre une coupe de champagne, proposée par une jeune servante qui avait sûrement pris son courage à deux mains pour rejoindre les Souverains. Il sirota son verre, avant de poser sa paume sur celui de Vanille. « Non, pas pour toi. » - « Qu’est-ce que tu ... » Elle se figea avant de renverser l’alcool sur la chemise du Magicien. Il recula en pestant. « C’est une plaisanterie ? » Il eut un petit sourire en coin. « Désolé. » Elle secoua la tête, furieuse. « C’est hors de question. » Il toussota légèrement. « Ce n’est pas vraiment à toi de décider. » - « Pardon ? » - « Ni à moi. En fait … Hum ... » Ils furent interrompus par l’arrivée fracassante d’un invité indésirable, passablement ivre. « Bonsoir ! » s’exclama-t-il bruyamment, guère impressionné par ses hôtes. Vanille se tourna lentement vers le nouveau venu. Elle n’était pas ravi de le revoir. Personne n’était jamais ravi de revoir cet homme. « J’aurai dû m’en douter ... » soupira-t-elle. « Quelle idée d’offrir les boissons. » Cole leva les mains, la mine faussement désolé. « S’il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu’au moins l’une de ces façons peut entraîner une catastrophe ... Il se trouvera forcément quelqu’un quelque part pour emprunter cette voie. »


Règles


Le 18 Janvier, c’étais mon anniversaire et j’ai atteins un âge symbolique, qui me pousse à faire ce petit événement. La situation est donc très simple : c'est l'anniversaire de Vanille et son très cher mari - Cole Von Illuynqi, qui est donc le Roi des Ondins par alliance, un Magicien et dont le statut de Maître du Temps ait inconnu du grand public - a décidé unilatéralement d'organiser de grandes festivités, dans tous les territoires ondins. C'est à Port Dirælla que la fête est la plus grandiose, puisque la Reine est là-bas en ce moment. Les personnages importants ou proches de Vanille peuvent être dans le Palais. Sinon, il y a des festivités partout dans toutes la Cité et vous pouvez faire ce que vous voulez, à peu de choses près. Comme d'habitude : Faites ce que vous voulez, mais il faut assumer. Si vous causez des problèmes, la Garde ne vous laissera pas faire. A part cela ... C'est donc le début de soirée. Il fait beau. Les boissons sont gratuites partout. C'est un lieu très libre, faites ce que vous voulez, la seule obligation étant le cadeau !

Tout le monde peut participer, pourvu d'avoir une raison d'être à Port Dirælla. C'est un événement à message unique.

Il y a aussi un petit concours, celui du meilleur cadeau d'anniversaire. On ne se rend pas à un anniversaire sans apporter un cadeau, donc tout le monde doit m'offrir quelque chose ! (Non, je n'en profite pas.) Je ne garderai que mon préféré (parce qu'on me souffle dans l'oreillette qu'il ne faut pas abuser) et la personne qui aura fait ce cadeau recevra un gain supplémentaire. Pour donner les cadeaux, il y a des serviteurs dédiés à cette tâche. Vous n'allez pas le donner à Vanille comme ça, à moins d'être chefs de race ou un de ses amis proches évidemment !

Cet événement prendra fin le 19 mars, 2019.

Gains


900 mots | 1 point de spécialité
450 mots supplémentaires | Un second point de spécialité
Vainqueur du Concours du Meilleur Cadeau | Gain spécial surprise

N'oubliez pas de déclarer vos gains dans la partie adéquate.


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Dim 20 Jan 2019, 01:01


« Mes chers amis … Je suis vraiment heureux de vous voir. Figurez-vous que j’étais à votre recherche ! Je sais ce que vous allez me dire … Mais voyons Caleb, tu savais très bien où nous trouver ! C’est tout à fait exact.  Tout à fait exact ! Tout à fait, ma charmante amie aux cheveux roux. Vous êtes perspicace. Je vous adore. Ne changez rien vous êtes parfaite. Enfin … Non. Vous ne l’êtes pas. Vous êtes même un fléau pour les Terres du Yin et du Yang et je peux vous dire qu’ils sont nombreux à vouloir célébrer l’anniversaire, non pas de votre venue au monde, mais du jour où vous le quitterez. Moi je n’ai pas hâte. Vous nous pourrissez la vie de votre vivant, je suis sûr que vous allez être encore plus insupportable dans votre mort. Restez en vie. Au moins, on peut vous coller des baffes et … Par tous les Aetheri, vous en méritez deux ou trois. Quel doux euphémisme, n’est-ce pas ? Deux ou trois … Deux ou trois centaines, plutôt. Non pas que je sois sujet à la violence … Ce n’est pas vraiment dans mes habitudes de frapper les femmes, encore moins les femmes comme vous … Quoi qu’en ce moment, ce sont à peine des grains de riz, ils ne risquent rien. Ne faites pas cette tête, ma chère. Oui, ils. Désolé. Vous êtes un peu trop fertile. Vous … Ou votre mari. Je ne tiens pas plus que ça à parler de vos ébats. Enfin … Ce n’est pas comme si on ne s’était jamais vu tout nus ! Vous êtes fichtrement bien fichue d’ailleurs. Je me souviens que …

On parlait gifle non ? Ah oui … Je ne peux décemment pas vous frapper. Ce n’est pas comme ça que se comporte un Roi. Comment doit se comporter un Roi ? Je ne sais pas, Vanille. Je ne sais pas. Nous sommes tous différents. J’admire le panache de certains. Ils seront peut-être prompt à vous en mettre une … De gifle hein, je ne parle pas de … Enfin bon, si les Dieux le veulent, qui suis-je pour les défier ? Je suis leur humble pantin et très franchement, si mon destin est de vous mettre mon poing dans la figure, je serais reconnaissant envers celui, là-haut, qui a pris cette décision parce que sérieusement, même eux ont l’air de se dégonfler. Personne ne vous frappe jamais. Pourquoi ? Hum ? Je veux dire … Cela ne serait que justice ! Je vous l’accorde : vous êtes odieusement belle … Odieusement étant un adjectif fait pour vous. Odieusement belle. Odieusement capricieuse. Odieusement manipulatrice. Odieusement odieuse. C’est rigolo, non ? Bref, je vous cherchais. Je savais où vous trouver. Mais … J’ai choisi de prendre le chemin le plus long, celui qui me faisait passer à côté de tous mes copains et de toutes mes copines, celles et ceux avec de jolis plateaux d’argent avec des coupes posées dessus. Ce sont vraiment des amis, ça. Je me sens tellement léger … Retenez-moi je vais m’envoler rejoindre les perroquets au dessus des nuages ! Hum ? Ah oui donc euh … Oui, ma chère Khæleesi : vous êtes enceinte. Encore. Si les Dieux n’ont pas le courage de vous tracer un destin fait de coups de pieds dans le ventre, ils aiment bien vous martyriser en vous faisant enfanter, vous qui n’aimez pas franchement les enfants. Les espèces vivantes de type humain, de manière plus général …

Bref, félicitations, ce sont des jumeaux. Il y a beaucoup de jumeaux dans votre famille. Cela ne devrait pas vous surprendre ! Ces jumeaux … Et  bien ils sont voués à accomplir de grandes choses. Vous ne pouvez pas vous en débarrassez. Non non non, petite dévergondée aux idées meurtrières, vous ne pouvez pas. Soyez agréable à vivre pour une fois : contentez-vous d’acquiescer en silence. Si vous cherchez à supprimer ces petites vies de votre ventre encore tout plat … Je me verrai dans l’obligation de vous enfermer dans une tour du Palais de Lua Eyael, jusqu’à la naissance de vos enfants. Je n’ai rien dis : défiez-moi ! Je vais peut-être avoir l’occasion de vous en coller une pour vous boucler à double tour dans une chambre ! Cette perspective est tellement réjouissante. Non … Oubliez. Je vois que votre époux parviendra sans mal à vous embarquer contre votre gré. Toujours pas de gifle. C’est si triste … Mais c’est qu’ils sont efficaces, mes petits Eloqui ! Quand je pense que vous vous tapez votre … Hum ? Oh ! Pardon Cole. Elle n’est pas au courant. Oups. Ah ah. C’est amusant. Je vois que vous allez choisir la voie de la raison, ma chère Vanille. C’est une bonne chose. Je ne tiens pas à vous avoir chez moi, avec Cole sur vos talons toute la journée. J’ai assez de migraine pour ne pas vouloir me rajouter le supplice de vous entendre faire des choses peu décentes avec votre époux. Surtout qu’entre nous … Cela ne vous sert pas de leçon, d’être encore enceinte ? Je ne sais pas qui vous fournit vos élixirs d’infertilité … Mais vraiment … ils devraient … Non en réalité, ils sont parfaits. C’est moi. J’ai remplacé votre fiole dans votre sommeil, une fois. C’était facile. Vous savez, c’était le jour où les domestiques se sont plaints du vol d’un tonneau de vin. Désolé. Petits soucis de consommation personnelle. Ne me regardez pas comme ça, Khæleesi. Je n’ai rien fait de répréhensible. Rien d’autre, en tout cas. J’ai même pris plaisir à vous regarder dormir. Vous étiez si belle, si innocente. Quand je vous vois comme ça … Je comprends pourquoi les hommes tombent amoureux de vous. Si vous n’ouvriez jamais la bouche pour parler, je pourrai comprendre pourquoi ils le restent !

Moi qui suis capable de voir les mystères de ce monde … Il y a pourtant certaines choses que je ne comprendrai jamais. Comme ceux qui aiment manger du  poulpe, par exemple. Je veux dire … Franchement, qui s’est dit un jour en pêchant un truc comme ça : tiens, je vais le manger ! Surtout … Qui s’est dit ensuite : tiens, je vais le refaire ! Commettre une erreur est une chose … Récidiver, c’en est une autre. Vous êtes le poulpe incompréhensible de mon existence, Vanille. Mon amie au plateau ! Quel plaisir de vous revoir. Merci bien pour cette coupe … Cole ! C’était une merveilleuse idée, d’offrir les consommations de boisson à tous les invités. Pour une fois que je peux me soûler sans me ruiner. Par contre, je peux t’assurer, mon pauvre ami, que la petite furie que tu as choisi d’épouser va te faire passer un sale quart d’heure dans peu de temps. Courage ! Je te soutiens de tout mon être, dans un trait de solidarité masculine, cette solidarité s’arrêtant à l’expression peu sincère du dit soutien. Je ne suis pas fou au point de rester pendant qu’elle te passe un savon. D’ailleurs … Il est temps pour moi de retourner vaquer à mes propres occupations. Je crois néanmoins avoir oublié quelque chose … Bien entendu ! Vanille … C’est votre anniversaire. Veuillez accepter cet humble présent de la part d’un homme qui savait pertinemment ce qui aurait pu vous faire réellement plaisir mais qui a délibérément choisi d’ignorer cette information. Oui, c’est une papaye. Mais n’est-elle pas somptueuse, dans son petit ruban de soie rose ? J’ai cultivé moi-même cette papaye, avec tout mon amour. C'est l'unique rescapée d'une abominable catastrophe. Si elle a un goût de raisin .. Ne vous inquiétez pas ! Quelques centaines de bouteilles de vin se sont peut-être déversées dans toutes les plantations ... Abominable catastrophe, vous dis-je ! C'était un sombre jour, Vanille ... Un sombre jour. Ce n'était évidemment pas de ma faute. Mon alibi est très solide. Personne n'a de preuve contraire.

Prenez bien soin de Géraldine. Oui, cette papaye a un nom. Je tenais énormément à Géraldine. C’est une grande souffrance de vous la céder … Sois heureuse, Géraldine ! Tu ne vivras plus très longtemps … Ton destin est de finir dans cette salade de fruits pour les petits enfants de la Khæleesi, demain au goûter. Je serai là. Ne t’inquiète pas. Et vous … Vanille. Plus d’alcool jusqu’à nouvel ordre. Oui, c’est moi qui dit ça. Je viendrai boire tous vos verres avant même que vous songiez à les boire. Vous savez quoi ? J’ai même commencé ! Outch … Je ne me sens plus très bien. Je crois que je vais … me reposer un peu … Ici-même. A moins que vous ayez une petite place dans une chambre d'ami ... ? Oui, bon. Une chambre pour invité indésirable. Ne jouez pas sur les mots et n'oubliez pas ... Tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera nécessairement mal. Ainsi donc ... Je m'excuse par avance pour le tapis de ma chambre. »

1 480 mots.
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Dim 20 Jan 2019, 16:11





"Un, deux, trois, nous irons aux bois... Quatre, cinq, six.... Hum." Ses doigts glissaient le long de la balustrade, prenant soin de produire le son le plus désagréable possible au contact des ongles et de la pierre. Pas de rime en tête. De quoi sentir une rage démentielle poindre le bout de son nez. Mais quand même, il ne pouvait se permettre de gâcher la belle soirée de son acolyte. Quoi que, si, en fait. Le Suprême de l'Au-Delà haussa les épaules et continua aussitôt son avancée.  Jusqu'ici, il s'était montré très sage, il n'avait hurlé sur personne, touché à rien. Personne n'était mort pour ne pas lui avoir dit bonjour et il avait salué tout ceux qu'il avait croisé dans les politesses en vogue chez ce peuple. Il avait même patiemment attendu son tour pour parler à la Reine, répondant aux rares personnes voulant lui parler par un sourire et un silence malaisant ; fumant tranquillement son herbe à pipe. Devaraj était enveloppé dans une tunique rouge brodée d'or ouverte sur son buste, qui laissait entrevoir au moindre coup de vent une grande partie de son corps tatoué, pour ceux qui n'avaient pas les yeux brûlés par la fumée dont il aimait s'entourer à la moindre apparition publique. "J'en étais où ? Quatre, cinq, six... Détruire des villageuuuh ! Sept, huit, neuf, on fera des veufs ! Dix, onze, douze, le sang sera rougeuh ! Ah ah ah!" Comme un enfant récitant sa comptine devant ses parents, le Fumeur Macabre fit halte devant la Reine à une distance respectable. Mieux valait ne pas l'approcher, au risque beaucoup trop grand d'avoir l'envie subite de commettre un pas de travers, d'ailleurs la Garde semblait être du même avis que lui. Il se fendit d'un sourire particulièrement dérangeant puis exécuta un espèce de salut officiel qu'il avait copié sur les serviteurs qui se prosternaient. Ses gestes ne rimaient à rien. Il tenait dans ses bras un colis remplis de pierres oranges. Pourquoi l’amener en mains propres ? Encore une de ces questions sans réponse. Pourquoi tenir à offrir un cadeau tout court d'ailleurs ? Il devait bien s'avouer qu'il l'aimait bien, la Vanille. Enfin non, aimer n'était pas le bon mot. Il n'existait pas de mot adéquat pour les sentiments du Maître des Esprits. Quoiqu'il en soit, il n'était pas idiot au point d'oublier le rôle qu'elle avait joué dans sa vie. Elle aussi, n'avait pas de raison spécifique pour avoir fait pousser la graine du mal en lui. Enfin, elle n'avait jamais voulu lui répondre sur le sujet... Le chaman s'humecta les lèvres. "J'aurai pu sacrifier quelqu'un pour l’amener mais... Je m'ennuie. Là-bas. Tu comprends ? Non. Bah. C'est pour le chat. Il parait que ça les apaise. Eux et nous, les fous." Devaraj ne précisa pas s'il parlait de la couronne qui trônait sur les cristaux ou bien des pierres de Demencia elles-même. Quant aux chats dont il était question, leur branche génétique était très éloignée du félin de base. A moins que leur proximité avec la Sirène ne les ait forcé à muter en une quelconque forme monstrueuse ? Dans ce cas, est-ce-que les variétés qu'il gardait dans son propre jardin allaient eux aussi finir en poulpe géant ? Le Chaman s'était arrêté en plein milieu de son geste, le regard perdu et vide alors qu'il réfléchissait. Par chance, il sembla soudain reprendre vie. "Hum ! Il paraît que je ressemble à Jun quand je la porte, c'est vrai ?" Changeant subitement de sujet, il fit tourner la couronne entre ses doigts. Il s'agissait plus d'un masque que d'un diadème, en réalité. La première Couronne des Chamans. Ou plus exactement : la cinquante-troisième tentative de fabrication de couronne, ratée comme toutes les précédentes. Mais il n'avait pas envie de le préciser. En fait, il était là simplement pour se débarrasser de l’artéfact. Il sourit, comme quelqu'un venant de lancer un déchet encombrant dans une poubelle. L'artefact était aussi instable que sa santé mentale et il n'avait pas réussi à le détruire avec sa propre magie. Par ailleurs, il ne supportait plus de le voir posé sur une de ses étagères, comme symbole constant d'un autre de ses échecs... Alors il le déposa simplement aux pieds des marches. "Attention ça pique." ironisa-t-il pour les serviteurs qui s'étaient empressés de ramasser le paquet. Après tout la magie de la Sirène avait déjà fait ses preuves. Il ne doutait pas qu'elle trouverait quelque chose à faire avec ce machin ; que ce soit le réduire en poussière par un simple regard ; le rendre effectif ou bien l'imposer comme fardeau à un de ses jouets vivants. "Ce n'est pas une vraie, enfin je crois. Ne soit pas déçue. C'est un simple jeu. J'ai envie d'admirer ton imagination. Ou de voir ce fichu objet au fond de l'Océan, peu m'importe. C'était pour ma femme au départ. Hum, mais en fait, je n'ai pas de femme. C'est drôle, non ? " On aurait pu croire qu'il avait lui aussi bu l'entièreté du vin de la fête, si sa folie n'était pas si connue.

"Félicitation pour ton âge avancé, et tout ça. Je ne reste pas, il paraît que j'ai le mal du pays dès que je fous un pied dehors. Fait attention aux trous sur la route si jamais tu viens me voir ! " Et sans plus de cérémonie, il disparût dans un nuage de fumée âpre, avide de s'en aller. Il détestait être en dehors de son île et Port Dirælla ne faisait pas exception. Par ailleurs, il préférait largement les entrevues privés, où il pouvait s'approcher d'elle pour contempler à lui seul la folie de la rouquine et s'en délecter ; où ils n'étaient plus question de tenue officielle et de toutes ses choses qui dépassaient largement Devaraj.  



1023 mots
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Rosée du Matin
~ Fae ~ Niveau III ~

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Rosée du Matin
Ven 25 Jan 2019, 22:21


Rosée du Matin dormait. Profondément. Ce fut le grillon qui parvint à la réveiller grâce à ses élytres et leurs bruits caractéristiques. La fae sursauta, surprise et extrêmement effrayée. Les cheveux en batailles et l’air totalement ahurie, elle regarda autour cherchant à comprendre ce qui se passait. Il suffit d’un seul mot pour lui remettre les idées en place.

« Festivité… »

C’était un fait émis par son ami qui lui tendait l’annonce pour l’aider à se remémorer la raison pour laquelle participer à un spectacle féerique la veille était une très mauvaise idée. Vraiment. Rosée attrapa le morceau de parchemin et virevolta dans tous les sens. Il lui fallait se coiffer, s’habiller, se laver, trouver les plus belles fleurs dont se parer pour être jolie et présenta. De temps à autre, elle sautillait sur une jambe, une main dans les cheveux afin d’exécuter plusieurs tâches en même temps pour tenter de rattraper celui perdu. Rosée du Matin passa une main sous l’eau d’une fine cascade afin de s’en asperger le visage pour paraitre un brin plus fraiche et chasser la fatigue de la veille. Elle avait un peu trop consommé de nectar de fleur et avec encore un peu la tête qui raisonnait. Mais dans l’ensemble, tout allait bien. Pour gagner du temps, elle laissa sa longue chevelure flamboyante se répandre dans son dos, à la fois sauvage et très fleurie. Les pétales d’une orchidée tachetée composèrent sa robe. A la fois blanche pour le côté élégant et mauve pour ramener un peu de folie. Lorsqu’elle s’estima parfaite pour fêter l’anniversaire d’une reine, Rosée virevolta aussi vite que ses ailes le purent.

Elle avait rarement l’occasion de se rendre au Port Dirælla, mais qui disait festivité, disait chants et musiques. Et pour cela, Rosée du Matin répondait toujours présente, même si tout le monde n’appréciait pas forcément son art. Aussi, c’est les yeux pétillants de joie et d’inquiétude qu’elle pénétra dans la majestueuse citée au bord d’une charrette qui ramenait de quoi abreuver les festivités jusqu’à des heures indécentes. Elle leva la tête, cherchant à admirer les lieux et les gens qui défilaient autour d’elle. Rosée était comme hypnotisée par l’endroit aux traits parfaits, probablement ériger par des maîtres dans l’art de la sculpture. Le nez pointé en l’air, Rosée du Matin dû demander son chemin à plusieurs reprises pour retrouver sa route et approcher les serviteurs de l’Impératrice fêtée en ce jour afin de leur remettre son cadeau. Après tout, c’était son anniversaire et il fallait faire preuve de politesse. Et puis, rosée du Matin appréciait faire plaisir en offrant des présents, quels qui soient. Elle y avait mis tout son amour de fae dans l’emballage, enveloppant précieusement l’objet dans des pétales de lys, noués avec patience par de fines lianes. Si elles semblaient s’enrouler de manière complexe, une simple pression sur le nœud final permettait de libérer l’ensemble aisément. Le serviteur resta quelque peu perplexe devant l’objet emballé, de par son poids léger et sa forme relativement menue. Comme s’il s’agit d’un bout de bois sans valeur habillement décoré.

« C’est un pinceau… magique » ajouta alors la petite Fae en mimant un pinceau invisible dans les airs pour illustrer ses propos. L’homme secoua la tête, comme s’il avait besoin d’un dessin pour comprendre les paroles de la rouquine… D’une main, il l’invita à s’égailler parmi la foule tandis que de l’autre, il tendit le cadeau à l’un de ses camarades. Probablement pour le transmettre à l’Impératrice. Rosée du Matin se hissa sur la pointe des pieds pour regarder le transport de son cadeau, cherchant d’un air curieuse à voir aussi loin qu’elle le pouvait. Elle espérait que la Reine apprécierait son cadeau, en tout cas, Rosée lui avait offert un objet qu’elle chérissait beaucoup. Il lui avait sauvé la vie bien des fois. Le pinceau avait la capacité de changer la couleur de toutes choses, bien pratique dans la vie de tous les jours. Elle avait ainsi changé la couleur des pétales de fleurs tristes de se sentir un brin pâle, changer la couleur de ses toilettes lorsqu’elle n’avait pas le temps d’effeuiller une autre plante. Un jour, elle avait même rendu le sourire à un papillon en colorisant l’une de ses ailes dont une toile d’araignée avait ôté les belles teintes. Pour elle, c’était un objet qui ne pouvait qu'être utile à une Reine qui souhaitait soigner son apparence. Sur, elle serait ravie. De plus, l’élégance du pinceau était un atout indéniable. Il était léger, résistant et souple, travaillé avec le raffinement des Faes. D’ailleurs, elle s’en fabriquerait un autre prochainement pour jouer encore avec les couleurs. En attendant, les yeux noirs du serviteur lui firent clairement comprendre qu’il était temps pour elle de s’éloigner.

Rosée du Matin le salua bien vite et virevolta rapidement vers la foule. Une nouvelle fois, elle dû quémander une aide pour se retrouver dans les allées commerçantes dans lesquelles elle s’était égaré. Le sens de l'orientation n'était pas son fort. Puis, enfin, elle entendu la musique des saltimbanques venues ambiancer les rues pour l’anniversaire de la l’Impératrice. La Fae fit aller ses petites jambes pour rejoindre la scène et sautiller sur la musique. Quelques serveurs passèrent dans la foule, les bras chargés de boissons. Celles-ci étaient exceptionnellement offerte gracieuse pour l’événement. La Fae ne posa pas de question et se servit comme tous les autres. Son verre sentait bon l’hydromel dont le miel activa ses papilles gustatives. Elle le sirota avec plaisir attendant son tour pour se produire devant la foule. Rosée avait l’habitude de chanter devant tout le monde, mais souvent c’était un peu n’importe où, n’importe quand. Ici, il y avait de la pression, elle ressentait le tract dans ses ailes délicates. Il ne fallait pas faire de fausses notes devant un public de qualité. Rosée attrapa un second verre dont elle avala le contenu d’un trait sans chercher à identifier la composition du breuvage pour se donner du courage et attrapa la main qui lui était tendue pour l’aider à se hisser sur l’estrade.

« Hiiiiii, couina-t-elle devant la vue imprenable qu’elle avait et les émotions diverses qui l’envahissaient. Joie, angoisse, excitation le tout saupoudré d’un peu d’alcool pour se désinhiber du stress. L’instant était parfait pour monter la grande chanteuse qu’elle avait toujours rêvée d’être. Moi, c’est Rosée du Matin, et ce soir, c’est la fête ! » Et elle se mit à se dandiner aux rythmes de ses paroles et de la musique. La Fae aimait les fêtes, même si le réveil du lendemain était souvent difficile. Et celui à venir ne ferait probablement pas exception…

Musique

1080 mots



♪ Chante ♫
[EDM] Joyeux anniversaire, chérie YjFKpln

Merci  Kaahl  nastae
:◄♥►:

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Mar 29 Jan 2019, 03:49


Nicolae baissa doucement les yeux sur le verre qu’on venait de lui servir, un peu dubitatif. Il examina le liquide ambré pendant quelques secondes, avant de poser son regard sur la jeune femme, assise juste à côté de lui. « Je ne comprends pas. Je n’ai rien commandé. » murmura-t-il, en scrutant son whisky comme s’il dissimulait de terribles secrets. « Hum … C’est moi. » répondit-elle. Elle semblait vaguement embarrassée, sans qu’il ne saisisse les raisons de son malaise. « Pourquoi ? » Elle écarquilla les yeux puis bredouilla : « Je voulais simplement vous offrir quelque chose à boire. » Nicolae fronça les sourcils. « Pourquoi ? » Elle passa une main dans ses cheveux, de plus en plus gênée. « Je … Juste pour passer un peu de temps ensemble. » Il dodelina légèrement de la tête, comme s’il méditait sur cette réponse. « Pourquoi ? » insista-t-il. Il cherchait vraiment à comprendre. Il n’y arrivait pas. Tout cela lui paraissait bien étrange. « Ce n’est tout de même pas la première fois qu’une femme vous offre une boisson dans une taverne, non ? » Elle avait les joues rouges. Nicolae haussa les épaules. « Ce n’est pas ce que je préfère boire. » Elle sauta sur cette occasion pour détourner la conversation. « Ah oui ? Qu’est-ce que vous aimez ? » demanda-t-elle, tout sourire. « Le sang. » dit-il, le plus naturellement du monde, avant de tremper ses lèvres dans l’alcool. Elle contempla son interlocuteur, stupéfaite. « Vous … Vous êtes un Vampire ? » Il acquiesça, la mine innocente et le regard naïf. « Mais … Comment ... » Elle avisa le verre puis la bouche du jeune homme. « Je suis comme ça. » Elle semblait perdue, incapable de savoir s’il était sérieux ou s’il se moquait d’elle. Confuse, elle se gratta la gorge. « Ah … D’accord. Vous n’êtes donc pas de la région, n’est-ce pas ? » - « Non. » - « Moi non plus. » Nicolae scruta la jeune femme. Il n’était pas du genre à faire la conversation. « Et … Vous aimez la Cité ? C’est plutôt exaltant, toutes ses festivités. Vous … Vous aimeriez sortir un peu dehors avec moi ? » Il pencha la tête sur le côté. « Je dois rester auprès de mon Seigneur. » Elle eut l’air interloqué. « Comment ça ? Vous êtes au service … de quelqu’un d’important ? » - « Oui. » - « Qui ? » Elle balaya la salle du regard. « Où est-il ? » Nicolae imita la jeune femme. « Occupé. » Elle posa doucement sa main sur le bras du Vampire, un sourire charmeur aux lèvres. « Alors … Vous aussi, vous pouvez vous occuper un peu. » - « Oui, peut-être. » Elle était soulagée par cette réaction, à peu près ordinaire. Elle préféra tout de même ajouter : « Avec moi … ? » Il prit le temps de délibérer avant d’articuler : « C'est une idée. Vous ne faites rien. Je ne fais rien. Autant s'occuper ensemble. C'est évident. » Une victoire, aux yeux de la jeune Magicienne. « Est-ce que vous avez une idée en tête ? » Une désillusion, cette fois-ci. Elle fit la moue. Nicolae était plutôt joli garçon. Elle ne se trouvait pas vilaine. Est-ce qu’il était vraiment aussi bizarre qu’il semblait l’être ? Ou bien était-ce une façon courtoise de rejeter ses avances ? « Je ... » Elle peinait à rétorquer quoi que ce soit. « C’est plutôt évident, non ? A moins que … Vous n’en ayez pas envie ? » Nicolae posa un regard ingénue sur la Magicienne. « Envie de quoi ? » Elle soupira. Il ne pouvait pas être aussi candide et idiot, c’était impossible. Son comportement commença à l’agacer. « Vous n’avez qu’à me le dire, si je ne vous plais pas. » - « Plaire ? » répéta-t-il. Elle tapota ses longs doigts sur le comptoir. Finalement, elle se disait qu’il ne comprenait vraiment pas ses insinuations, pourtant limpides. « Ne te fatigue pas, ma beauté. Ce type est incapable de comprendre les sentiments et les désirs. » Elle sursauta légèrement, lorsqu’un bras se glissa sur ses épaules. « Mon Seigneur. » murmura Nicolae, face à son Souverain. Il n’avisa pas la tenue débraillée de Lucia ou sa tignasse désordonnée. Il était trop courtois pour demander quoi que ce soit. La Magicienne s’empourpra de plus belle. « C’est encore un gosse, là dedans. » marmonna-t-il en tapotant la tête du Vampire, qui ne cilla pas. Nicolae pointa le morceau de tissu que le Sorcier avait entre les doigts. « Qu’est-ce que c’est que ça ? » Lucia afficha un sourire idiot. « Une robe. Et un bon souvenir.» - « Elle ressemble à celle que portait la jeune femme avec qui vous conversiez tout à l’heure. » - « C’est bien la même. » La Magicienne arqua les sourcils. « Mais … Avec quoi est-elle repartie ? » s’étonna-t-elle. « Avec un sourire. Intéressée, ma jolie ? » Il se mit à caresser ses joues, de plus en plus rouges. « Et bien .. Je ... » Elle jeta un coup d’œil à Nicolae. « Ne t’en fais pas pour lui, beauté. Tu ne le vexes pas le moins du monde. » Elle céda rapidement aux avances du séduisant Phénix et s’en alla, accrochée à son bras. « Je ne vais décidément pas avoir le temps de saluer la Khæleesi. Occupe toi de lui transmettre mes hommages et mon présent, Nicolae. Profite de la soirée. Je n’ai pas besoin de toi, ce soir. On se retrouve au Palais de la Dame. » - « Bien, mon Seigneur. » Il abandonna son verre sans un regard en arrière.

Nicolae était assis sur une chaise, occupé à contempler les invités qui valsaient dans la grande salle. Il avait échangé quelques mots avec la Princesse des Monstres, selon les directives de Lucia, avant de lui remettre son cadeau. Il avait eu un peu de mal à l’approcher, mais la Reine avait demandé à ce qu’on le laisse passer. Elle savait qu’il était au service de Lucia, et préférait sûrement parler quelques instants avec lui plutôt avec le Maître de Pabamiel. A présent, il se contentait d’attendre. De temps à autre, quelqu’un l’approchait, que ce soit pour faire la conversation ou quémander une danse. Il n’était pas très doué pour parler avec les autres. Encore moins pour danser. Il préférait attendre que le temps passe, sur sa chaise. Il scrutait les personnages royaux et les hauts dignitaires, les traits impassibles. Il savait pertinemment ce que Lucia pensait de chacun d’entre eux, car il lui disait tout. Il avait confiance en lui, et Nicolae lui rendait bien. Il n’avait cependant reçu aucune directive, alors il ne bougeait pas. Quelques uns de ses hommes s’impatientaient, derrière lui. Cela lui était égal. « J’ai raté quelque chose ? » s’enquit Lucia, qui venait de se glisser auprès du Vampire en réajustant sa cravate. « Non. » - « Parfait. » Il secoua la tête, un sourire carnassier aux lèvres. « Regarde moi ça … Tous ses petits culs qui gigotent. Toutes ses courbes qui ne demandent qu’à être effleurées … Et plus encore. J’adore les Sirènes. Surtout : j’adore la façon dont elles s’habillent. » - « Ah. » Lucia ricana. Il parlait dans le vide et en était conscient. Nicolae ne comprenait pas ces choses-là. « Dis moi, mon garçon ... » Il s’empara du menton du Vampire pour planter son regard dans le sien. « N’oublie pas de boire un peu. Il serait plutôt contrariant que tu t’en prennes à quelqu’un d’important, sous le coup d’une pulsion. » - « Pardon. » - « Je vais te trouver quelqu’un … Autant nous faire plaisir à tous les deux ! Il y a de jolies demoiselles dans les parages. J’en attrape une, je la saute et tu la saignes ensuite. D’accord ? » - « Comme il vous plaira. » - « Il paraît que notre hôte a un sang exquis … Mais bon, je n’arrive déjà pas à la mettre dans mon lit, alors je doute qu’elle te laissera la mordre. Je vais me contenter d’une de ses filles. » Il tapota l’épaule de Nicolae. « Ce type ... » - « Oui ? » - « Tu sais quoi faire. » - « Entendu. » Il se leva pour s’approcher de ses hommes et murmurer quelques ordres. Nicolae n’était pas quelqu’un de puissant. Pas encore. Ce n’était pas pour sa prétendue force que Lucia lui faisait confiance. C’était simplement parce qu’il était d’une loyauté à toute épreuve. Il obéissait aveuglement au Souverain du Spectre de la Dame, sans jamais poser de question ni faire de remarque. Il n’avait pas besoin de comprendre pour obéir. Il trouvait que Lucia était un homme assez peu commun, à bien des égards. Il n’y avait que lui, qui comptait.

1 400 mots - Pour des raisons évidentes, je ne participe pas au concours avec mes autres comptes.

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Dim 03 Fév 2019, 22:21

[EDM] Joyeux anniversaire, chérie 257907Sanstitre1
Joyeux anniversaire, chérie


« Vous savez, ma chère mère, un sourire n’a jamais tué quiconque. » Je tournais ma tête pour regarder celle qui m’avait mis au monde. Ses yeux bleus rencontrèrent les miens. Montrant l’exemple, je lui accordais un sourire de convenance. « Vous voyez ? » Mon ton était sarcastique. Je ne l’avais jamais aimée. Ou du moins, j’avais arrêté il y a bien longtemps.  « Et puis, soyez heureuse. Nous vivons un jour béni. Aylidis nous regarde. Ne faites pas honte à cette cité avec votre triste mine. » Ma main droite se posa sur le bras de ma mère. Nous marchions côte à côte, accrochées par nos bras entrelacés. « Votre fille a raison, ma tendre. C’est un jour spécial que nous célébrons. Faisons bonne figure. » Mon père, Tychen Song, nous accompagnait. Il marchait doucement derrière nous, les bras derrière le dos. Sa position était droite et noble. Je le regardais un moment avant d’hocher la tête discrètement à son encontre. Nous étions d’accord. Mes yeux pivotèrent vers ma mère. Sa position était légèrement voûtée. Elle semblait comme accablée par un poids invisible. Elle ne se remettait pas de la mort de ses autres enfants. Pendant un instant, ses yeux étaient rivés au sol avant de se fixer devant elle. Les commissures de ses lèvres se redressèrent. Les faux semblants reprenaient le dessus. La vérité était mise de côté. L’illusion faisait effet. « Voilà qui est mieux ! » Je tapotai gentiment son bras avant de retirer ma main.

Mes yeux dérivèrent vers l’environnement qui nous entourait. La peuplade avait envahi les lieux. Les visages étaient heureux et les festivités avaient déjà depuis longtemps débutées. L’humeur joviale était contagieuse et enivrante. Je levais les yeux pour observer la route de Phyvæsi qui parcourait les hauteurs au-dessus de nos têtes. C’était un véritable chef d’œuvre d’architecture et de magie. Certains bateaux y naviguaient tranquillement. Je fermais mes yeux pour apprécier le parfum qui embaumait l’air. Cette ville était parfaite. Les rues étaient d’une propreté impressionnante et l’eau était sublime. Sa clarté n’avait de pareil. Mon sourire s’agrandissait. Cette cité était à l’image de son architecte. Je rouvrais mes yeux pour les tourner vers la main libre de ma mère. Elle tenait un joli paquet cadeau noir enroulé par un ruban argenté. « Pressons le pas. Je ne voudrais pas manquer la remise des cadeaux. » « La journée n’est pas encore prête de se terminer. Nous n’avons aucune chance de la manquer. » « Certes. » Je le savais. « Mais pressons. » disais-je sèchement en accélérant le pas. Je ne voulais pour rien au monde manquer pareil évènement. Ce jour me réjouissait. J’étais impatiente de pouvoir remettre mon présent à ceux qui se chargeaient de le transmettre à la Reine. J’adulais celle-ci.

Fendant la foule d’une marche rapide, nous arrivâmes à une légère file d’attente pour remettre notre présent. Devant nous se trouvaient une jeune mère et son fils. Sans qu’une émotion ne me trahisse, je les regardais brièvement avant de me tourner vers ma propre mère. Je lâchais par la même occasion son bras. « Le cadeau, je vous prie. » Je tendis ma main vers elle. Cette dernière y déposa le présent dans un geste délicat. Je lui accordais un sourire de politesse. « Merci. » Mon pouce caressait le tissu noir qui enveloppait l’objet que nous voulions offrir à la Reine. J’espérais qu’il lui plairait. J’avais longuement hésité à son sujet. Au départ, j’avais eu l’idée de lui offrir un de nos produits à base d’algues. Cependant, je m’étais dit que cela ne conviendrait peut-être pas à ma Reine. Je m’étais donc questionnée longtemps sur les loisirs de cette dernière. Finalement, j’avais opté pour un collier en écailles de dragons. Sa facture était excellente et, même s’il ne possédait aucun enchantement, il était tout à fait possible de l’envouter par la suite. Son but était uniquement décoratif. Il dégageait noblesse et respect. La Khaeleesi n’en avait, certes, guère besoin de plus mais, en voyant le bijou, j’avais tout de suite pensé à elle. En effet, j’avais entendu dire que la Dame des Abysses avait une certaine affinité avec ces nobles et dangereuses créatures. Cette information avait motivé mon choix.

En faisant un pas en avant, je baissais les yeux vers le jeune garçon devant nous. « Ayna et les garçons me manquent. » Mon père posa une main sur l’épaule de son épouse et s’avança pour être à notre hauteur. « Personne n’a pu prévenir l’arrivée des Enetaris. Nous n’aurions rien pu faire. Ils n’étaient pas prépares à affronter ces créatures. » Il lui déposa un baiser sur le côté de son crâne. Elle fermait les yeux, complètement envoutée. « Cessez de ressasser tout cela. Ce n’est pas de votre faute. » Elle laissait son corps reposer sur son mari. L’amour et sa faiblesse d’esprit la rendait aveugle quant à l’emprise qu’il avait sur elle.

Je souriais au petit garçon qui nous précédait, ne me préoccupant plus de ce qu’il se passait à mes côtés. Celui-ci me répondit par un sourire courtois. Mon cœur s’emballa. Il se déchirait. La cicatrice se dévoilait. Je levais les yeux au ciel pour cacher leur humidité. L’emprise… J’étais plutôt mal placée pour débattre sur ce sujet. J’avais beau le dissimuler sous des faux semblants, mon cœur n’était pas aussi dur que de la pierre. Je n’avais pas la force de caractère nécessaire pour oublier ce passé qui me hantait. L’emprise… Voilà un sujet que je me gardais bien d’aborder. Je portais ma main libre à mon cou pour caresser la perle qui y siégeait. Accrochée à un fin collier, son contact me rassurait. Tant de choses s’était passées. Depuis quand ne l’avais-je pas vu ? Depuis quand n’avais-je pas posé mes yeux sur ses traits ? Il devait être devenu un beau garçon maintenant. Charmait-il les jeunes filles aussi facilement qu’il clignait des yeux ? Mon sourire nostalgique s’agrandissait. Mes yeux se posèrent sur la route de Phyvæsi. Je regardais les embarcations qui y circulaient sans vraiment les voir. Mon esprit était ailleurs. Allait-il bien ? « Aylivæ ? » Il avait beau m’avoir promis des monstruosités, je m’inquiétais pour celui que j’avais élevé dans le plus grand des secrets. Les Humains avaient énormément souffert de la guerre qui avait déchiré le monde. Certains s’étaient endormis pour un sommeil de plusieurs années. D’autres, s’ils ne possédaient pas d’anges gardiens, étaient passés des biberons à la canne en un clignement d’œil. Avait-il trouvé une personne pour le protéger ? Pour prendre soin de lui à ma place ? Pourquoi sentais-je la jalousie s’emparer de mon âme à cette pensée ? « Aylivæ ?! »

Je sursautais et tourna mon regard vers mes parents qui m’appelaient. Ils me regardaient avec de grands yeux, semblant attendre quelque chose de moi. Après avoir rapidement balayé mon environnement des yeux, je compris la situation. « Oh ! Je vous prie de bien vouloir m’excuser ! » Je donnais le cadeau au serviteur chargée de tous les accueillir. Celui-ci devait tendre le bras depuis longtemps, en attente du présent, si j’en croyais ses sourcils froncés. « Merci beaucoup ! Veuillez transmettre tous mes vœux à la Reine. Et à son mari, bien sûr. » Je lui souriais tandis qu’une larme traitresse coula sur ma joue. « Aylivæ ? » Allait-elle arrêter de répéter mon nom. « Ne vous inquiétez pas... Je repensais à ma sœur et à mes frères. » Je m’éloignais pour laisser les autres habitants distribuer leur cadeau. « Ils me manquent. » Le mensonge était une demi-vérité. Seul Eurydice me manquait.

Je passais ma main sur ma joue pour effacer cette larme incontrôlée. Je ne pouvais plus me permettre de laisser mon cœur transparaitre aussi facilement. « Vous savez… Les périodes de fêtes ravivent toujours des souvenirs douloureux. C’est un fait connu. » Je me forçais à sourire tout en donnant cette explication rationnelle. « Mais ne nous y attardons pas ! Célébrons ce jour comme il se doit. » Je me tournais vers mes parents. « Par quoi voulez-vous commencer ? » Ma mère regardait mon père. Elle attendait sa réponse. Cela m’agaçait. « Eh bien, nous pourrions peut-être profiter de la piste de dan… » « Aerchise Song ! » Je me tournais rapidement vers la provenance du son. Une personne arrivait rapidement vers nous. Je fronçais les sourcils en la reconnaissant. Il s’agissait d’un Ondin de mon Ot’Phylès « Aerchise Song, enfin je vous trouve ! » D’un geste de la main, je repoussais une mèche de mes cheveux qui était venue devant mon visage. « J’ai une drôle de nouvelle à vous annoncer. » Mon expression se fit interrogatrice. « C’est à propos de ce que j’ai vu sur les Terres Magiciennes. » Je posais ma main sur son bras pour l’emmener plus loin, à l’abri des oreilles indiscrètes de ma famille. « Je vous écoute » disais-je soudain avec un sérieux honorable. Les festivités allaient devoir attendre quelques instants.

1440 Mots

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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Dim 03 Mar 2019, 09:26


« La cité est à l'image de ses habitantes vous ne trouvez pas ? » Nostradamus baissa les yeux sur le visage de Vulpina. Cela lui faisait étrange de ne plus parler à la femme brune et charmante à laquelle il était habitué, mais de voir le visage froid et lisse de son hôte. Pendant une seconde il fut tenter de lui demander de changer son apparence mais se ravisa : c'était lui après tout qui avait insisté pour qu'elle ne prenne les traits de l'immaculée. Se déguiser lui demandait de tirer dans ses réserves magiques, une façon bien inutile de gaspiller ses forces selon lui. Il ne voulait pas risquer que la magicienne reprenne soudainement le contrôle à la moindre occasion. Encore moins lorsqu'ils étaient aussi loin de chez eux. Sans oublier qu'Eve connaissait désormais l'apparence passée de la sorcière. Le mage noir avait jugé qu'il était plus sage de la faire disparaître pendant quelque temps, comme pour la faire oublié de ses ennemis. « Exotique. Sublime. Charmeuse... Et je ne parle pas que de l'architecture. » La blonde partie dans un grand rire. « Oui, la cité est d'une beauté époustouflante. » répéta la sorcière en observant l'architecture de Port Dirælla. Face à elle, la nouvelle cité des mages noirs ressemblait aux débuts hésitants d'un architecte inexpérimenté. Là où la cité des océans était tout en superbe et élégance, Valera Morguis n'était que rudesse et froideur. La ville des ténébreux ne manquait pas de caractère, certes, mais en comparaison, le travail des ondins semblait bien plus sophistiqué. À vrai dire, si l'on n'était pas un chercheur de renommé, il y avait peu que l'on put trouver intéressant dans la nouvelle ville sorcière. Une langue de vipère avait même ajouté que la cité était aussi ennuyeuse que celles de ces misérables magiciens. Bien évidemment, jamais elle ne ferait l'affront de répéter ces mots haut et fort en territoire ennemi. Même si la paix avait été célébrée entre les deux peuples, une telle querelle ne s'effaçait pas aussi simplement des mémoires et la rivalité se mêlait à la tension sous-jacente. « Quel dommage que nous n'ayons pu venir ici plus tôt… » Une occasion s'était pourtant présentée à eux : la cérémonie de réconciliation entre les deux peuples avait eu lieu ici même, dans le palais de la Khaeleesi. « Eh bien nous avions tout deux des occupations très prenantes. » Nostradamus était à cette époque occupée à chercher des objets pour la nouvelle collection de son employeur et Vulpina tentait encore de dompter tant bien que mal la part d'elle même qu'elle souhaitait annihiler. « En effet... » se contenta d'acquiescer la blonde tout en continuant d'avancer à travers la foule. « Je donnerais cher pour pouvoir visiter le palais royal. Mais avec toute cette foule, impossible que l'on parvienne à s'y rendre aujourd'hui. » Effectivement, la queue pour aller donner son cadeau soit même à la Kahleesi semblait interminable. Seuls les invités de marque semblaient autorisés à se rendre là bas et à y rester pour le reste de la soirée. Deux anonymes tels qu'eux n'avaient pas ce privilège. Ils bénéficiaient néanmoins des activités qui animaient le reste de la ville, dégustant les spécialités locales ou admirant le travail d'artisans qui vendaient leurs produits à des coups exorbitants, au cas où un effronté aurait oublié d'acheter un présent pour sa reine.

Le duo arriva sur une petite place où des musiciens jouaient un air entraînant, accompagnés par des couples dansant au milieu de la cours. Sourire aux lèvres, Vulpina se tourna vers son protecteur. « M'accorderiez-vous cette danse ? » chantonna-t-elle. « Je suis loin d'être la plus ravissante ce soir, sous cette apparence. Encore moins lorsqu'on se trouve entourés d'autant de filles d'Aylis, mais je reste toujours une danseuse hors paire. » Nostradamus ne répondit rien. « Oh ne vous faites pas de souci, si vous avez peur de mener, vous n'aurez qu'à vous laisser guider. Les sirènes ont montré à de nombreuses reprises que les femmes sont capable de prendre les reines. » La sorcière rit à sa propre plaisanterie avant de se stopper. Face au stoïcisme du chasseur, Vulpina soupira, agacée. « Déridez vous un peu, voulez vous ? On dirait votre fille, à vous comporter de la sorte. Croyez moi, j'en ai déjà assez de devoir supporter une Demantiæ, pas question que je m'en coltine deux avec un tel caractère. » Nostradamus posa un regard menaçant sur sa partenaire, serrant inconsciemment sa prise sur elle. « Ce n'est pas n'importe qui, que je me suis mis à dos. Je dois rester prudent. » « Oui oui, vous l'avez déjà dit... Il n'en reste pas moins qu'ici, vous ne risquez pas grand chose. Ne m'avez vous pas dit que cette visite était uniquement due à l'anniversaire de la reine ? » L'homme affirma d'un hochement de tête. « Bien, dans ce cas il y a très peu de chances pour que qui que ce soit ne nous en veuille. » La cartomancienne jeta un regard circulaire sur la foule qui l'entourait. « Enfin, personne ou tout un peuple rancunier... Mais là n'est pas la question. Eve n'en a qu'après votre course stupide pour récupérer vos tableaux. S'il n'y en a pas ici, il n'y a pas de raison pour qu'elle se trouve dans les parages. Alors soufflez un coup et reprenez vous ! » Son monologue ne sembla pas détendre le mage noir, ce qui la fit soupirer une nouvelle fois. « Bon, et qu'est ce qu'il y a là dedans ? » demanda la blonde en avisant le paquet que l'homme tenait sous son bras. Il posa un regard réprobateur sur sa partenaire -ne pouvait-elle pas demander ça plus tôt au lieu de le faire au milieu de toute cette foule- puis ouvrit l'étui. « Des... Boucles d'oreille. C'est très gentil de votre part de vous inquiéter pour la collection de sa majesté, mais je suis certaine qu'elle possède tout ce dont elle a besoin... À moins bien évidemment qu'elles ne soient pas aussi anodines que ce qu'elles paraissent. » Un sourire vint enfin illuminer le visage du sorcier avant de disparaître aussi vite qu'il n'était apparut. « Disons que si vous comptez garder toute votre tête, il est déconseillé de les porter... » Les bijoux avaient en effet la particularité de murmurer aux oreilles de leur porteur, chuchotant à sa conscience toutes sortes de paroles inavouables, éveillent la peur et la colère, conduisant inexorablement à la folie et parfois même jusqu'à la mort du dément. « J'espère que vous l'avez précisé, dans votre petite carte d'anniversaire. » « Le signataire suffira probablement à la mettre en garde. » répondit le sorcier tout en sortant un parchemin de sa poche. « Néanmoins, l'on est jamais trop prudent... Il serait dommage de prendre une souveraine aussi exemplaire le jour de son anniversaire, n'est ce pas ? » Nostradamus glissa la notice à l'intérieur d'une poche de l'écrin puis referma le coffret. « Hum... Je n'ai pas vu votre nom, inscrit sur la carte. » « Je ne suis qu'un messager, mon identité n'a pas besoin d'être révélée. » Il savait néanmoins ce qui la troublait réellement. Il était plutôt étrange que son employeur l'envoie ici pour une simple livraison, lui qui était habitué à des tâches bien plus sensibles... Le mage noir n'avait néanmoins pas chercher à en apprendre davantage. Cette mission lui laissait un peu de répit, c'est tout ce dont il avait besoin. Apercevant un tas de cadeaux de l'autre côté de la place, Nostradamus s'y dirigea afin de déposer le sien, récupérant au passage une coupe de champagne frais. « Vous n'êtes toujours pas disposé à me faire danser ? » Le mage noir semblait de nouveau plongé dans son mutisme. Sa camarade leva les yeux au ciel, visiblement agacée. « Bien dans ce cas, je m'en vais de ce pas trouver un partenaire digne de ce nom qui saura me satisfaire ! »
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Merci Kyky  nastae
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Mer 06 Mar 2019, 13:40


J’avais été assez bête pour programmer mon voyage dans la cité ondine, lors des festivités pour la Khæleesi. J’avais dû donc trouver, avant de partir, un présent pour la reine à la dernière minute. Et tout le monde le savait : les cadeaux de dernière minute sont souvent ceux qui passent à côté des désirs de leur destinataire.

J’avais parcouru de nombreuses boutiques à Amestris. J’avais parlé à de nombreux marchands également pour essayer de trouver un cadeau qui corresponde un tant soit peu à la Dame des Abysses. J’avais tout d’abord pensé à lui offrir un bijou. Quelque chose de raffiné, de précieux et délicat. Qu’elle pourrait, si elle le désirait, porter pour toutes sortes d’évènements. Qu’elle aurait été alors ma fierté de votre la noble rousse se pavaner avec un de mes présents ! Mais la triste réalité m’était apparue, aussi crue que la vérité qu’elle l’était : la Khæleesi ne porterait jamais un bijou provenant d’une fille comme moi. Qui étais-je pour seulement qu’elle remarque mon cadeau ? Je n’étais qu’une sorcière, sans famille, qui n’espérait qu’une chose : gravir les échelons de la société sorcière et mettre au point des plans assez tortueux pour que personne ne sache d’où vienne la source … J’étais encore loin du but. Et, un simple bijou offert, parmi tant d’autres, n’allait pas m’aider dans ma tâche. Non. Il me fallait quelque chose qui se démarque suffisamment pour que la Reine des Ondines pose à minima son regard sur mon présent. La tâche était difficile. Mais je ne pouvais décemment pas me rendre dans la cité ondine sans cadeau. Même moi, je savais qu’il fallait fêter un anniversaire ! Même s’il s’agissait de celui de la femme qui avait détruit une bonne partie de Nementa Corum. Et si jamais cela pouvait m’aider à évoluer, je n’avais strictement rien à perdre. Tout à gagner. Au pire, mon cadeau passerait inaperçu et je poursuivrais ma vie comme elle avait commencé.

A court d’idées, je m’étais rendue dans une boutique de souvenirs à Amestris. Je savais bien que je n’aurais sûrement rien de très précieux à trouver là-bas, mais je ne savais plus quoi faire. « Bonjour » avais-je fait au commerçant, un homme bedonnant avec des cheveux longs, ternes et pleins de nœuds. « Je cherche quelque chose de spécial. » « Comme nous tous. » m'avait-il répondu nullement intéressé par ma présence. « Vous ne comprenez pas ! » avais-je essayé de lui dire, pour capter son attention. « Je cherche un cadeau d’anniversaire pour la Khæleesi. » « Ah, alors comme ça vous allez à Port Dirælla ! » m’avait-il lancé, dès la mention de la Reine des Abysses. « Vous allez voir, c’est très beau ! » « Je m’y suis déjà rendue mais ce n’est pas ... » « Ah ! Donc vous êtes une habituée alors ! C’est très bien ! On les repère tout de suite, les touristes à Port Dirælla ! J’y ai vécu vous savez ? Une belle époque, croyez-moi ! » Il avait arrêté son discours, perdu dans ses souvenirs. « Ecoutez, c’est très bien tout ça. Mais cela ne m’aide pas à trouver un cadeau pour la Reine. » lui avais-je fait pour qu’il m’assiste finalement, dans la recherche d’un présent adéquat pour la rouquine. Il avait alors soupiré et m’avait lancé d’une voix monocorde : « Bon, très bien. Que désirez-vous ? » « Je ne sais pas. Je cherche quelque chose que la Reine aimera. Qu’elle utilisera. Un bijou peut-être ? » « Pff, vous n’êtes pas sérieuse ! » Cette fois, le visage du commerçant m’avait regardée dans les yeux, complétement investit dans ma recherche. « Je ne crois pas qu’un bijou fera l’affaire, voyons ! La Reine peut très bien s’en acheter toute seule ! Et puis à mon avis, elle en a déjà des tonnes ! … Non non non. Vous êtes dans une boutique de souvenirs. On va vous trouvez quelque chose de très bon goût, quelque chose dont elle ne pourra pas se passer. Laissez-moi quelques minutes, je vais vous trouvez l’objet de vos désirs ! » Il m’avait alors délaissée au comptoir de son échoppe et avait commencé à parcourir les étagères de la boutique en marmonnant pour lui-même. Il avait parcouru sa boutique de fond en comble et prenant un objet là, le reposant plus loin, en reprenant en autre, toujours en murmurant des mots sans discontinuité. « Laisse-moi lui parler » avait ensuite dit le commerçant dans une voix étrange. « Vous n’y pensez pas ! Si jamais on sait que vous êtes ici … que deviendrons-nous ? » avait répondu le commerçant avec sa propre voix. « Laisses-moi je te dis ! » Et soudain, la bouille du commerçant avait disparu et à la place s’était tenu une belle femme, brune au regard pétillant. « Désolée pour ce contre-temps ma jolie ! Les sorciers sont toujours très tenaces. Sans offense » m’avait-elle dit en me tapotant l’épaule. « Alors comme ça, tu cherches un cadeau pour la majestueuse Khæleesi, la belle Enchanteresse, la Princesse des Monstres, la Perle des Océans, La Gardienne des Parchemins, la Dévoreuse ? C’est bien ça ? » Interdite, j’avais alors répondu : « Euh, si c’est de la même Khæleesi qu’on parle, je suppose que oui. C’est son anniversaire, et je souhaite lui offrir un présent qu’elle remarquera. » « Je vois que tu as des projets ambitieux ma chère sorcière … L’ambition a coûté la vie à bien des gens respectables. Mais c’est également l’ambition de grands hommes qui a fait évolué le monde, modifier les ères et façonner nos races … Je pense pouvoir t’aider. L’Enchanteresse a bien des désirs. Elle en réalise certains, mais d’autres sont plus inavouables. Et je suis certaine qu’elle aime s’amuser. C’est pourquoi, tu vas lui offrir un jouet ! » « Un jouet ? » J’avais été interloquée par sa proposition. Je ne savais plus vraiment si cette boutique de souvenirs était une bonne idée. Une femme qui vit dans le corps d’un sorcier bedonnant n’était peut-être pas non plus une personne de confiance. « Eh bien ! Oui, un jouet ! » s’était-elle exclamé, légèrement courroucée. « Que veux-tu donc lui offrir ? Un bijou ? Inutile. » Pour appuyer ses dires, un collier en pierres précieuses colorées était apparu entre ses mains, et qu’elle avait prit plaisir, ensuite, à jeter par dessus son épaule. Elle fit de même avec les objets suivants. « Une bouquet de fleur ? Pathétique ! Une gravure de Amestris ? Complètement débile ! » Cela avait continué pendant quelques secondes, durant lesquelles je m’étais demandée comment faire pour m’éclipser le plus discrètement possible. Cette femme était folle et me faisait peur. « Ce n’est pas n’importe quel jouet que je te propose. » Cette fois, dans ses mains, était apparu un écrin en velours vert émeraude. Elle l’avait ouvert en me laissant regardé son contenu à mon aise. « Une poupée de chiffon ? » avais-je fait étonnée, oubliant mon projet de fuir de la boutique. « Raah, qu’est-ce que tu peux être agaçante, sorcière ! Ce n’est pas qu’une poupée de chiffon. Ne vois-tu pas qu’elle ressemble au Lord, ton souverain ? » J’avais reporté mon regard sur l'objet : en effet, la poupée avait quelques signes distinctifs de l’Empereur Noir. « Et vois-tu, ma chère sorcière, cette poupée est spéciale. Elle est enchantée. » « Qu’est-ce qu’elle fait ? » « Ne sois pas si curieuse ! C’est la Khæleesi qui devra le découvrir. »  « Pff, je ne vais pas lui offrir une poupée enchantée à l'effigie de mon Empereur ! Et si, cela tue Lord ? Ou qu’il devienne un pantin, à son contrôle ? Vous êtes folle ! » « Ne veux-tu pas entrer dans l’Histoire ? » « Je ne veux pas être à l’origine de la mort du Lord ! » « Qui te dit qu’il va mourir ? Peut-être qu’en touchant cette poupée, la Princesse des Monstres tombera follement amoureuse de ton Lord ? On ne peut pas prévoir ce que la poupée donnera à la Reine.» Elle avait alors fait une pause théâtrale avant de continuer :  «C’est bien toi qui souhaitait un cadeau qu’elle remarquera, non ? »

Quelques jours plus tard, j’étais enfin à Port Dirælla. Les festivités battaient leur plein, comme la dernière fois que j’avais foulé ces terres, mais mon esprit était ailleurs. J’attendais dans la file d’attente pour poser mon cadeau parmi les autres. Lorsque mon tour fut enfin venu, je posais délicatement sur la pile, l’écrin en velours vert émeraude, en espérant que cela ne soit pas la pire bêtise de ma vie.

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Siruu Belhades
~ Sorcier ~ Niveau III ~

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Siruu Belhades
Mer 13 Mar 2019, 21:01


Crédits : The River of Ang-roth par Ferdinand Ladera

Lysium faisait tinter le verre de sa coupe de champagne. Une douce brise caressait leurs nuques. « Pourquoi est-ce qu’on est venus ? » Siruu, lui, ne semblait pas ravi de revoir cette ville, et se contentait de griffonner un carnet à l’aide de sa — toute nouvelle — plume. « Pour l’anniversaire de la Khæleesi. » Le blond leva les yeux au ciel. Il n’aimait pas quand le fidèle d’Asresh jouait au plus bête. Il gagnait toujours.
« Pourquoi est-ce que tu m’as emmené ? » L’héritier des Fortas-Petraliphas soupira. « Tu n’en as pas marre, des “pourquoi” à tout-va ? » Les traits de l’apôtre obscur se détendirent. « Parce que je suis déjà allé à Port Dirælla, tu t’es dit que c’était une bonne idée ? » « Ne lis plus jamais mes pensées. »« C’est dur de s’en empêcher, quand tu ne dis pas la vérité. Tu ferais la même chose à ma place. »
Un ondin vint interrompre les sorciers en apportant un de ces plateaux argentés remplis de douceurs. « Merci bien, tout ceci à l’air délicieux. Ce sont des chocolats ? Puis-je en emprunter quelques-uns ? » Les étrangers se faisaient remarquer facilement, par ici. Le blond ne chercha même pas à utiliser un langage plus familier ou à teinter sa voix d’un mauvais accent ondin. Tant pis si on voyait qu'ils étaient mages noirs.
« Bien entendu. Ce sont les meilleurs des terres et des océans. Cependant, faites attention, il faut les déguster lentement. Ils sont très bruts et noirs. » Un trait d’esprit audacieux vint à la bouche de Siruu. « Comme l’âme de votre chère souveraine, à n’en pas douter. » Cette remarque aurait pu être considérée comme déplacée dans d’autres circonstances, mais le ton détendu du sorcier désamorçait cette embrouille. Ils étaient là pour faire la fête, pas la guerre.
Alors que le serveur s’éloignait, l’empoisonneur inspectait les confiseries qu’on lui avait offertes. Il n’y avait presque aucune chance que ces mets soient toxiques. Pas d’odeur ou de texture particulière et, surtout, aucun motif. Pourtant, une petite voix murmurait à Siruu d’être toujours prudent, en ces circonstances. Peut-être était-ce de la paranoïa. Le sorcier ne souhaitait pas vraiment le savoir, préférant agir à l’instinct.
Siruu offrit un peu de chocolat à la personne la plus proche : une vieille dame qui, à en juger par son air anxieux, devait avoir bien besoin d’une sucrerie. Si elle ne s’écroulait pas dans les minutes qui suivraient l’ingestion, il pourrait prendre le risque. À vrai dire, Siruu aurait aussi pu attendre des heures et des heures, guettant le moindre signe d’empoisonnement. Tout comme il aurait pu faire attention à ne pas avoir de contact avec le plateau d’argent, enlevant ainsi toute menace potentielle. C’était tout à fait son genre, et le mage noir ne le niait pas. Cependant, il n’avait pas le temps, et aimait bien trop les chocolats ondins pour pouvoir patienter.
« Tu es d’humeur généreuse. » Douce ironie. « Oui, on peut dire ça. On fait bien cadeau commun, j’ai donc décidé de rester sur cette lancée positive. » Lysium haussa un sourcil. « Pardon ? » L’apôtre obscur eut une nouvelle fois le réflexe de lire les pensées du roux. « Tu es en train de me dire que je dois me trouver un cadeau ? Là, maintenant ? » Voilà qui n’arrangeait pas les affaires de Siruu. « C’est l’idée, oui. Tu pensais que j’allais payer des dizaines de milliers de pièces d’or pour toi ? Tu sais, même pour moi, c’est tout un investissement. Un présent, c’est personnel, vois-tu. » C’était surtout une manière de crâner en société. « Je ne pense pas que tu connaisses la Dame des Abysses très personnellement. » Lysium ne connaissait pas grand monde personnellement, si ce n’est lui-même. « Non, mais j’ai demandé à quelqu’un de faire ses recherches et elle aurait apparemment un amour des dragons. »« Le cadeau est donc… ? » Le roux finit son verre d’un trait. Lui, savait tenir l’alcool. « Une boucle d’oreille qui donne aux autres l’illusion que l’on est un dragon. C’est un objet de grande valeur. Si elle le remarque, j’espère pouvoir monter plus facilement l’échelle sociale. » Le blond ria. Certains étaient vraiment prêts à tout. « Je pense qu’elle peut déjà assez impressionner en disant “Ma dynastie dirige les ondins depuis des millénaires”, mais soit. » « Au lieu de critiquer mon présent, essaye d’en trouver un. » Il n’avait pas tort. « Je n’ai rien à lui offrir, vraiment. »
Lysium reposa sa coupe de champagne vide. « Tu es obligé. L’étiquette est importante, Sirh Juuka. » Le fidèle d’Asresh posa sa main sur le dos de son aîné avant s’avancer vers l’un des servants chargés de réceptionner les offrandes à la Dame des Abysses. Il allait falloir trouver quelque chose, et vite. Les sorciers n’étaient pas légion, à Port Dirælla. Autant ne pas ternir leur image.
Siruu se libéra de la maigre emprise du roux pour s’asseoir près du bosquet le plus proche. Que pouvait-il donner à une reine ? La seule réponse envisageable se trouvait entre ses mains : la nouvelle plume. Cela lui ferait du mal de s’en séparer. Énormément de mal, en fait. Prendre des notes faisait partie des activités favorites du sorcier. Alors, laisser partir ce qui aurait assurément pu devenir son objet fétiche n’allait pas le faire sourire. C’était un engin de qualité, à la confection soignée et enchantée pour pouvoir absorber de l’encre afin de l’utiliser plus tard. Ainsi, il suffisait de nourrir la pointe de pigments noirs, quels qu’ils soient pour pouvoir écrire pendant des heures où qu’on soit. Siruu jeta un dernier regard aux filets vaporeux et blancs de la plume. S’il le fallait vraiment… il le ferait, à contrecœur.
« À la nuit tombée, lorsque l’astre de Phoebe éclairera vos murs, elle prendra vie, animée par ma magie. Alors, la plume ira ajouter de multiples dessins compromettants sur les visages des personnes les plus proches à l’exception de son possesseur : vous, la Dame des Abysses. » À dire cela, sa gorge se noua un instant. Quelle peste, franchement ! Forcer tout le monde à lui faire un cadeau ? Et les pauvres, elle y avait pensé ? Ah bah ça non ! Tout le monde ne peut pas se payer l’architecte de madame, et encore moins des milliers de bâtisseurs. Alors oui, peut-être suis-je un peu jaloux du Domaine Dhisalia, mais franchement…
« Donc, je disais : dessins compromettants sur les visages de tout le monde à l’exception de vous, la Dame des abysses. Ce petit maléfice restera après ma mort, maintenu par la magie des personnes environnantes. Chaque nuit. Jusqu’à la fin des temps. » Siruu souffla. Il ne s’était presque jamais évanoui, et ne comptait pas le faire en cette soirée. En même temps, il n’avait jamais non plus tenté de maudire un objet de manière aussi précise. C'était probablement un peu raté, mais, en tout cas, il n'aurait pas l'honneur de voir les effets.
« Incroyable. Si ça, ce n’est pas un enchantement de professionnel... entre ressembler à un dragon selon les autres et pouvoir faire des blagounettes, je me demande quel don sera le plus utilisé. » Lysium riait de son ironie à peine dissimulée, tandis que le blond écrivait une petite carte expliquant les tenants et aboutissants de son sort à la nouvelle propriétaire de la plume. « Dis-toi que dans la majorité des cas, tout ça finira à la poubelle. »« J’ai bon espoir que la boucle d’oreille sera au moins revendue. C’est un artefact rare, volé à un groupe d’elfes qui le cherchaient dans des ruines de Nementa Corum. Le jeter serait du gâchis. » Siruu l’aurait bien revendue, à sa place, mais n'était pas vraiment en état de s'exprimer. « J’espère pour toi qu’elle la gardera. Enfin, s’il n’y a pas de paire... » L’héritier des Fortas-Petraliphas grinça des dents. Depuis le début, ça avait toujours été son problème, avec cet objet. Qui voudrait d’une seule boucle d’oreille ?
Après que les deux sorciers eurent fini leur donation à la Khæleesi, une partie de la tension qui gravitait autour d’eux sembla disparaître. Au moins, ça, c’était fait. Le blond gardait cependant toujours un goût amer à l’arrière de sa bouche. Il avait à peine eu le temps d’utiliser sa plume qu’elle partait déjà. Voilà qui, étrangement, nourrissait sa rancœur vis-à-vis des sirènes.
Siruu posa un œil sur la femme à qui il avait offert un chocolat. Voyant que rien ne s'était passé, il en ingurgita plusieurs d'un trait. Voilà qui rendait tout de suite cette visite plus rentable.


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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Dim 17 Mar 2019, 17:50

Depuis les débuts de la construction d'Alaitihad, les choses évoluaient à un rythme qui lui plaisait assez. Les constructions progressaient et leur établissement en Lyscenni prenait de l'importance au fil du temps. Un sourire étirait ses lèvres tandis qu'elle portait une coupe de champagne à ses lèvres en l'honneur de la Khaelessi, c'était de profiter de cette conquête territoriale pour apprendre et progresser. Elle découvrait de nouveaux talents, des Humains investis et intéressants, elle avait même réussi à voir le visage de ceux qui dirigeaient désormais sa race et à se forger un premier avis. C'était une bonne chose pour sa propre ascension. Cependant, dans ce monde qui avait évolué en une décennie, elle était loin d'avoir fait le tour et elle se refusait à ce que l'on rit de ses maladresses, même si elles étaient compréhensibles. Devant ses nouvelles fonctions, elle devait être irréprochable et cette soirée ne faisait pas abstraction. Elle avait d'ailleurs choisi de visiter le territoire de Taelora avec l'inconscience caractéristique de l'Humaine. Si la femme connaissait certaines parties du Continent de réputation, toutes lui étaient méconnues à un point qui l'irritait. Elle avait soif d'aventures, comme si son sommeil l'avait privé de quelque chose d'extrêmement précieux. Ce simple voyage lui permettrait de combler des lacunes et de, sans doute, mettre un terme à ses préjugés envers les Sirènes, ou les empirer, qui sait ? Elles n'étaient plus à son avis près.

Il faut admettre que ces dernières étaient néfastes pour l'ensemble des peuples de ce monde. Outre leur domination sur les mers et les océans, elles ne se privaient pas d'attaquer les navires et de couler ceux qui ne résistaient pas assez. Elle en avait récemment fait l'amère expérience. L'Humaine observait d'ailleurs les alentours, espérant ne pas croisées celles qui avaient été sur son chemin. Il faut dire que l'une d'entre elles en avait perdu sa main. Un fléau en moins. Par les Aetheri. Fût un temps, la femme aurait regretté son geste et aurait cherché l'inconnue pour se faire pardonner, maintenant, elle estimait que les deux guerrières savaient ce qui les attendait lorsqu'elles engageaient un combat. C'est incroyable un le changement. Sans souligner le fait que les Ondins avaient longtemps été plus détestés que les Humains. Mais Vanille Deslyce avait rapidement retrouvée son trône après l'avoir abandonné, sa réputation et ses honneurs. Elle avait rétabli des alliances, certains précaires. Tout ceci n'était qu'apparence. Mancinia n'était pas certaine que les terres du Yin et du Yang aient réellement oubliée ses méfaits passés. On s'en méfiait et on évitait d'être la cible d'une quelconque manière. Là était la vérité et elle n'échapperait pas à cette règle. Immunisée qu'elle soit au poison, Mancinia n'était pas certaine de survivre à celui-ci de manière directe.

Avec son mari, la Souveraine semblait radieuse. Mancinia eu une pointe de jalousie dans son coeur. Elle aussi aurait aimé être accompagnée, mais Neah ne serait pas venu ici sans faire d'esclandres, il n'aurait pas tenu. Et elle, encore une fois, avait fui malgré l'assurance de ses sentiments. Sur ce point, l'Humaine était désespérante. Ces échanges avec une toute autre culture, une de celle étant un pan des Terres du Yin et du Yang, voilà une occasion parfaite pour lui permettre de se ressourcer mentalement, avant de devoir retourner errer en des terres chaudes. Peut-être même hostile à ses premiers pas dans le nouveau monde, mais ce n'était pas en regardant le ciel qu'on décrochait les étoiles. Elle y était venue car d'Alaitihad n'était pas à plusieurs semaines de voyage. Elle y songeait depuis longtemps, à visiter le grandiose citée de Port Diraella, l'occasion était trop alléchante et la beauté de la ville était déroutante. Son regard s'attardait sur l'océan. Il lui donne des frissons. Si on le fixait longtemps, on avait l'impression d'être englouti. Dans les profondeurs de ses vagues sombres, à l'instar de celles qui géraient la sécurité de la cité. Son corbeau sur l'épaule attirait quelques regards.

On dirait qu'ils n'ont jamais vu de corbeau en ces lieux.

Son Ma'Ahid devait aussi en être une des causes de quelques regards condescendants, mais Mancinia était bien trop fière pour s'en aller. Peu importe qu'elle soit étiqueté comme une étrangère indésirable, elle comptait bien faire honneur à sa race, montrant sa fierté avec un charmant sourire, presque provocant. Personne ne viendrait lui chercher querelle, où ils se feraient avoir par les Gardes. Un homme ivre attirait son attention, certainement plus que les autres en raison de ses propos et de la richesse de ses vêtements, voire de son aura si particulière. Un proche ami de la régente, sans doute, mais qui ne la portait plus spécialement dans son coeur. C'était amusant. Pour l'instant, l'Humaine attendait son tour pour remettre son présent à la Souveraine. C'était son anniversaire et elle se devait de faire bonne figure, outre la carte de félicitations habituelle signée de sa plus belle écriture, la Marquise avait usé de ses talents pour éblouir quiconque le verrait. Elle l'avait réussi avec le Nylmord et ne comptait pas cesser de créer. Lorsqu'elle se présentait devant elle, la guerrière chargée de remettre les cadeaux semblait troublée. Nul doute qu'elle avait vu des dizaines de bijoux dans la soirée, mais celui-ci était particulière. C'était une de ses réalisations, sans doute la plus réussie depuis son Éveil, mais aussi de sa carrière. Mancinia y avait mis l'argent, mais aussi son talent de Joaillière lorsqu'elle s'était procuré ces pierres au prix fort dans un des ateliers de la ville.

Un nouveau sourire étirait ses traits devant la délicatesse de la Sirène à prendre son présent, presque envieuse devant une telle profusion en plusieurs étapes. Car, après tout, un bijou était bien ravissant, mais une personne aussi réputée et sublime que la Khaelessi devait accorder ses toilettes et veiller au moindre détail. Comme un collier en écailles de dragon pourrait aller avec des boucles dont la moindre variation de couleur gâchait l'ensemble ? Non. Il fallait lui offrir un ensemble et c'est exactement ce que La Sertisseuse avait réalisé à son intention. Cette parure était composée d'un diadème, d'un collier, d'une paire de boucles d'oreille, de deux petites broches et d'une couronne. Tous ces bijoux sont ornés de saphirs de Ceylan dans leur état naturel, c'est-à-dire, non chauffés pour en changer la couleur comme il est de coutume. Les saphirs sont cernés de diamants, mis en valeur dans des montures en or. Tous les chaînons du collier sont articulés, révélant la grande perfection technique de l'ensemble. Oui, elle avait vraiment réussi un prodige. Elle se risquait un regard vers Vanille. Sa création lui donnerait un air très humain pour dissimulé encore mieux sa monstruosité, mais elle saurait mettre en valeur son travail et le faire resplendir. C'était un prix intéressant à payer si son travail lui plaisait.

Vous venez de gâter la souveraine, Humaine. Je me demande ce que contiennent vos présents, un peu de sable et de roches pour agrémenter le Palais ?

Il y eu un rire sarcastique tandis qu'elle se retournait vers le groupe d'individus, sans le moindre sourire et le regard presque défiant. Elle y vit de la surprise dans leurs yeux.

Oh, fit l'homme avec une voix plus douce. Marquise ! Je ne vous avais pas reconnue !
Ce n'est rien, dit Mancinia en reprenant une allure charmante. Il est rare que l'on me reconnaisse du premier coup. Cela ne fait encore que peu de temps que le Chancelier Nylmord a disparu.

Cet homme bon et courageux qui lui avait laissé une chance insolente. Quant à eux, la Matasif n'était pas certaine que ces personnes sachent réellement à quoi elle ressemblait, sans doute devaient-ils en déduire avec les rumeurs sur son origine ? Surtout qu'à l'évocation de ce dernier, ils avaient eu un rictus méprisant. Si elle avait pu, sans doute aurait-elle craché au visage de ces Sorciers immondes.

Vous voyagez actuellement en mer ? N'est-ce pas dangereux pour une Humaine que d'entreprendre seule un tel voyage ? Un accident est si vite arrivé...
Non.

Elle saisit une nouvelle coupe de champagne que portait un serveur, la portant à ses lèvres avec arrogance.

Ceux qui n'osent rien n'ont rien et ne possèderont jamais quoi que ce soit, mais après, il faut savoir s'entourer et éviter de froisser ses alliés.

Mancinia avait choisi de vaincre ses peurs et de conquérir ce qui était à sa portée. Et eux, elle allait leur faire payer ce qu'il avait fait à sa mère. Un jour, oui. Si Luftë le souhaite.

1 413 mots
Cadeau basé sur la Parure de la Famille d'Orléans


[EDM] Joyeux anniversaire, chérie Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
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Latone
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Latone
Dim 17 Mar 2019, 23:55

Il était un lapin. Un lapinou qui gambadait, sautillant avec joie entre les pattes des convives. Tout touffu, d'une blancheur éclatante, Chô filait à toute allure loin de l'emprise de sa propriétaire. Il se savait en terrain familier, bien que drastiquement différent des hauteurs de Ciel-Ouvert. Grâce à son odorat, il tenta tant bien que mal de retrouver son compagnon de jeu de la soirée. L'amas d'invités n'aida certainement pas à la tâche, mais le lapin était tenace : il ne repartirait pas d'ici avant d'avoir vu Gribouille.

Il était un autre lapin, mais lui n'était point une boule de poils. Enfin, question de pilosité corporelle, il ne fut guère en reste. Sa fourrure s'intensifiait naturellement au creux de ses pectoraux, une toison grisonnante mais d'acier. Son visage accueillait harmonieusement les ravages de l'âge et la vigueur des grands guerriers. Pendrake Hrafninn ne se qualifierait point de belle personne, toutefois si les Sirènes se sont retenues de dévorer ce bougre de Réprouvé, ce devait être parce que ce charme fugace fonctionnait à merveilles. Il se félicitait parfois d'avoir fait preuve d'autant d'audace, là où bien d'autres auraient rebroussés chemin. Quoi qu'il en soit, lui, il gambadait parmi les convives avec le bras aux prises de celui d'une femme. Cette dernière, curieusement, ne lui appartenait pas ; à vrai dire, on aurait très bien pu croire que les rôles furent inversés. Comment aurait-il pu faire sienne d'une telle figure ? Léto Sùlfr ne possédait pas tous les attraits des Ondines, malgré tout il concédait qu'elle possédait une prestance remarquable. Et de sacrés muscles, ça, il était aux premières loges pour comparer avec les conséquences de son long séjour à Gona'Halv. Les circonstances de leur première rencontre furent particulières, mais la seconde fut bien plus honorable dirons-nous : Pendrake n'avait pas pu retenir son tracas lorsqu'on le présenta à la famille proche de Cælys, les Deslyce parmi lesquels rôdait de temps en temps elle, cette statue olympique. Chaleureuse et écrasante à la fois, la Souriante lui avait serré la main avec la même poigne qu'autrefois. Elle ne l'avait pas oublié, et lui n'aurait jamais pu se débarrasser de son image.

Contrairement à la plupart des dames présentes, Léto s'était vêtue des apparats habituels lorsqu'elle rejoignait ses chers cousins, cousines, neveux et nièces. Bref, lorsqu'elle paraissait plus Deslyce que d'habitude : un costume plutôt formel qui virilisait davantage ses atouts, sans pour autant déteindre ses traits féminins. Bien évidemment, son appartenance au peuple des barbares lui incombait d'apporter toutes sortes de touches colorées supplémentaires. Ainsi, l'élégance tranchait avec le primitif ; elle n'était après tout point une dame à courtiser les hommes, à se pavaner sur la piste, voire à sublimer ses formes. Non, ce n'était pas un combat que voudrait livrer une telle battante. Quant au Réprouvé qui lui tenait brièvement compagnie, il se pliait merveilleusement bien à la mode des Ondins. Pendrake a toujours eu le chic de trouver la tenue qui le magnifierait, il ne pouvait être que ravi de tenter d'autres expériences que les guenilles typiques de marinier. Et j'ai quand même envie de retourner à Sceptelinôst. Cette cité avait tellement d'emprise sur lui qu'ils se sentait liée à elle, quasiment redevable de lui avoir donné une chance de s'épanouir jusqu'à aujourd'hui.


" Vous ne devriez pas rejoindre Cælys ? Oui, il avait une femme à présent. Une Sirène de surcroit, qui attendait son enfant. Son premier ? Il l'ignorait.
- Bientôt, je préfère continuer de tâter votre biceps. Encore une boutade de sa part, elle y était bien habituée depuis que le personnage fut enfin cerné. Avant tout, je dois vous expliquer le fonctionnement de la baballe. Moyennant une condition. Elle pivota légèrement la tête.
- Voilà qui est audacieux.
- Ce doit être parce que je suis sous votre giron : on se sent poussé des ailes.
Si elle savait que lui n'en avait plus, elle rirait peut-être. Ce n'est qu'une simple question, souvenez-vous que je suis un grand conteur qui raffole des bobards. Plus j'en sais sur vous, mieux je me porte. Ils frôlèrent quelques invités dans ce hall majestueux, bien que la carrure de la Sùlfr profitât à leur escorte : rares furent les conviés à leur faire barrage. Pourquoi tenir tant à faire ce cadeau à la Khæleesi ? Bien évidemment, chaque paire de mains ici se devait d'être accompagnée d'un présent en l'honneur de la Khæleesi. Mais ce que le Drem souhaitait forcément savoir, c'était pourquoi ce cadeau en particulier ? En sachant que Maître Merwin et lui-même s'étaient donné beaucoup de mal pour le confectionner. Ce n'était clairement pas une commande des plus habituelles de la maison…
- S'il y a bien une chose qui nous rapproche, Vanille et moi, c'est notre ténacité. À notre manière, nous mettons tout en œuvre pour préserver ce qui nous est cher. Et pour ma part, je tiens à ce que les miens puissent s'épanouir, parfois sans avoir à se soucier des autres, ni de moi. Simplement relâcher la pression, se déchaîner pleinement.
- Le présent est donc autant pour elle que pour Gribouille, finalement ?
Son sourire s'agrandit.
- Tout à fait. Le front de l'homme se plissa.
- Vous êtes bien effrayante, à votre manière comme vous dîtes. Pendrake baissa finalement d'un ton pour pouvoir lui livrer les détails croustillants. Bien sûr, Léto démontra tout son intérêt en tendant l'oreille en sa direction. Comme vous l'avez vu par vous-même, d'apparence ce n'est qu'une balle. Le genre qu'on laisse aux enfants pour qu'ils nous laissent la paix quelques temps. À la différence bien singulière que lorsqu'on la lance, elle se change en la personne qu'on imagine. Plus couramment, c'est le "cadavre" de la personne qu'on souhaite réduire en charpies qui apparaît. Après quoi, ce corps inanimé, on en fait ce qu'on veut : mais le but, c'est de se déchaîner dessus, encore une fois comme vous dîtes. Bien évidemment, il y a tous les éléments secondaires qui accompagnent le massacre : sang dégoulinant, membres qui se détachent comme une pelote de laine, cris de souffrance… Quand il n'en reste quasiment plus rien, la balle revient à son état initial, toute neuve. C'est le jouet parfait pour une boule de poils en ébullition. "

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" Ouste, toi ! " Chô évita de justesse la tape de la servante qui était sur son chemin. À présent, cette malheureuse était dans sa ligne de mire. Néanmoins, le lapin n'était pas d'humeur à se déchaîner dès maintenant. Il traça sa route à travers les couloirs impérieux du palais, jusqu'à croiser l'entrebâillement d'une porte. De celle-ci surgit enfin le camarade de jeu qu'il fut en quête. Un chat à la robe épaisse sauta sur lui et le couvrit d'une multitude de léchouilles. Cet assaut lui fit relâcher la balle qu'il avait gardé contre ses incisives, mais Chô n'en eut cure sur le moment et préféra répondre à Gribouille par des petites attentions derrière les oreilles. Les deux créatures roulèrent ainsi comme des petits fous sans avoir à se soucier de la présence des humains : ils étaient rares à s'aventurer par ici. Le félidé entraîna ainsi le lagomorphe dans la pièce adjacente, prêt à passer une longue soirée à sautiller partout, se chamailler gentiment, et peut-être finir par se rouler en boules l'un contre l'autre après toutes ces gamineries. Cependant, Chô tint à ne pas contenter de si peu et retourna ainsi chercher la baballe pour la montrer à Gribouille. D'un geste habile, le lapin la jeta dans le coin de la pièce. Le chat fut, forcément, attiré par ce projectile et ne tarda pas à suivre sa course. Il ne termina néanmoins pas son entreprise lorsqu'il assista à la métamorphose de l'objet en une forme humaine, une silhouette qui lui rappela l'une des Ondines qui traînait habituellement par ici. La carcasse plus vraie que nature ne sembla pas réagir, d'ailleurs Chô ne se gêna pour donner quelques coups de tête pour le bouger, avec un petit air en direction de Gribouille, comme pour lui dire : on joue ?


1410 mots ~
Merci pour cet évent ♪



By Jil ♪
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[EDM] Joyeux anniversaire, chérie

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