-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Partagez
 

 [RP de groupe] Un jour au marché

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1698
◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Kitoe
Lun 14 Jan 2019, 23:02

Kitoe souriait encore. Elle était contente qu’il aille mieux, ou du moins, qu’il le lui dise. Elle considérait que c’était déjà un bon début pour chasser sa tristesse.

-Non, c’est normal. On ne peut pas laisser la peine nous envahir. Elle est déjà suffisamment présente comme ça.

Elle se demandait de quel épisode difficile il sortait. Cependant, tout comme lui, elle n’avait nullement l’intention de lui demander plus de détails. S’il le faisait, la volonté devait venir de lui. S’il le voulait, elle l’écouterait. Lorsqu’il lui proposa de l’accompagner, Kitoe prit quelques secondes à réagir, le temps que l’information ne monte à son cerveau. La morosité embrumait l’esprit, et elle en faisait les frais.

-Oui, pourquoi pas. Je… je suis Kitoe.

Elle avait hésité. Elle n’était plus certaine de pouvoir utiliser ce nom, qui aurait pourtant dû lui apparaître comme une évidence. La jeune femme marchait aux côtés de Nikolaz. Elle restait silencieuse, un peu en retrait. Elle le suivait sans prendre la moindre initiative, regardant le sol et les mains toujours accrochées à son panier devant elle. Bouger lui faisait du bien. Elle était restée trop longtemps sur ce banc, à contempler la brume dans son esprit. Elle se rendait compte qu’elle avait été stupide d’hésiter sur son nom. Bien sûr qu’elle pouvait l’utiliser. Elle ne le connaissait pas. Il ne la connaissait pas. Ça avait ce quelque chose de rassurant, qu’elle pouvait s’accorder l’erreur ; il ne s’en apercevrait pas. Kitoe leva les yeux. Elle aimait bien son regard. Malgré toutes les cernes qu’il pouvait avoir, il y avait cette lueur confiante et de confiance. C’était comme si elle pouvait tout lui dire et qu’il ne la jugerait pas.

-Oh, en fait… j’ai pris mon panier par habitude, mais je n’ai rien à acheter. J’avais juste besoin de prendre l’air. Passons directement à vos courses, ça sera très bien. De quoi avez-vous besoin ? Je peux vous aider à porter si vous voulez.

Kitoe n’avait pas fait attention aux rues par lesquelles ils étaient passés, ni même à la présence d’une forge, un peu plus loin. Le bruit se mêlait à tant d’autres choses… De là où ils étaient, ils ne sentaient pas encore la chaleur en émaner et caresser leurs joues.

Elle avait beau posséder un glaive et un bouclier, Kitoe n’était pas une grande amatrice d’armes et n’avait pas la moindre notion du combat. Elle avait simplement hérité des biens ses parents. Elle n’avait jamais trop su quoi faire de tout ça. Pour le moment, elle les avait rangés dans son placard. Elle les conservait autant par appartenance familiale que parce qu’on ne savait jamais. Peut-être un jour en trouverait-elle l’utilité, pour peu qu’elle n’oublie pas leur existence d’ici-là. Les tintements de la forge se firent soudain plus forts. L’un d’entre eux la fit presque sursauter. Depuis quand marchaient-ils l’un à côté de l’autre ? Depuis quand maintenaient-ils ce silence ?

-Qu’est-ce que vous faites dans la vie ?

Elle n’aimait pas ce silence. A cause de lui, elle s’était encore une fois perdue dans ses pensées. Pas qu’elles eussent été négatives, mais elle les fuyait tout de même. Voilà pourquoi elle avait déballé la première question qui lui était passée par la tête et qui lui paraissait convenable. Ça allait bien avec l’idée de la forge, et de cet homme qui parlait de travail. La forge… Kitoe se rendit alors compte de la rue dans laquelle ils se trouvaient. Tout là-bas, à l’angle, elle savait que Rosa exposait ses paniers. La blonde s’arrêta, les yeux rivés sur le fer rougeoyant que l’homme battait avec force. Les yeux grands ouverts comme une enfant fascinée, elle était plutôt en pleine réflexion. S’ils passaient devant elle, même avec la foule, la marchande allait la voir à coup sûr. Elle avait ce talent incroyable de sembler partout à la fois, de tout voir et de connaître tous les derniers potins. Kitoe ne voulait pas qu’elle l’aborde pour lui demander si tout allait bien. Elle ne voulait pas lui faire perdre son temps, ni lui mentir. Elle ne voulait pas lui répondre, embarrassée, avec l’air d’aller mieux et prétendre le contraire. Le problème de Rosa, c’était qu’elle pouvait être intrusive sans le vouloir. Ça ne l’avait jamais dérangée. Jusqu’ici. Le Reflet se rapprocha de Nikolaz. Mieux valait être franche.

-Je suis désolée, mais il y a quelqu’un que… j’aimerais éviter et qui tient un étalage par là-bas. Ça vous dérangerait, si on passait par autre part ?

Il trouverait certainement sa demande curieuse, mais elle espérait qu’il accepterait. Il y avait des tas d’autres endroits où ils pourraient faire les courses.

-Si ça peut vous rassurer, je n’ai rien volé à personne. C’est juste une longue histoire.

Sa pointe d’ironie était bon signe. Elle venait adoucir son humeur générale. Nikolaz lui était réellement rassurant. En revanche, ce n’était pas du tout une longue histoire.


814 mots

Spoiler:



Bijin
nastae:
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34531-kitoe
Invité
Invité

avatar
Jeu 24 Jan 2019, 19:40

[RP de groupe] Un jour au marché - Page 2 Pixiv_10
Un jour au marché



Le gamin qu'il avait en face de lui ne semblait pas très à l'aise dans ses braies. La dame avait très probablement vu juste, l'angelot n'était pas ici depuis longtemps. Un fraîchement arrivé et en trop bon état pour venir de chez les Démons. Il paraissait bien hésitant pas encore certain de ce que l'avenir lui réservait. Le Boräk renifla quand l'autre lui dit être berger. On ne pouvait pas réellement dire que c'était un métier prisé chez les siens. C'était plutôt même tout le contraire. Et si Haimric avait quitté son peuple depuis plus de lune qu'il en faut pour devenir arrière grand père, certains fondements de son éducation étaient inscrits dans ses gènes. Cependant, cela faisait aussi bien longtemps qu'il côtoyait d'autres peuplades et il avait appris, par la force des choses, à composer avec. Il ne pouvait tous les exécrer parce qu'ils n'entraient pas dans les mœurs qui l'avaient vu grandir. Et puis, il fallait bien de tout pour faire un monde et surtout, pour pouvoir survivre.

Loin ? Ca dépend de ta conception du voyage … Ca demande de la grimpette et la volonté de se rendre dans le froid des hauteurs. Généralement, le voyage en vaut le détour … Ou alors, tu trouves quelqu'un pour te téléporter là-bas. Chacun ses choix.

Il n'en rajouta pas plus. De toute façon, le jeune ange venait de reporter son attention sur la femme blonde à leur côté et tentait d'entamer la conversation avec elle. Pour le Boräk, cela n'avait que peu d'intérêt. Il préféra donc retourner à son travail. Il y avait toujours à faire, que cela soit de petites réparations sur l'instant ou bien des commandes à plus long terme.

********************

Le soldat détaillait le jeune magicien du regard, sans rien laisser paraître sur son visage de ce que le récit qui lui était fait pouvait éveiller chez lui. La Collectionneuse, rien que ça ? En d'autres temps et d'autres lieux, il aurait assurément mis cela sur l'imagination débordante et fertile d'un jeune homme mais ça, c'était avant. A présent, les inquiétudes étaient exacerbées, les suspicions monnaies courantes et les défiances transformaient les moindres écarts en potentiels ennemis. L'Ange se contenta donc simplement d'afficher un calme olympien pendant le récit du garçon et ses balbutiements. Puis il se retourna vers le couple présent à leurs côtés. Son collègue avait fini d'inspecter la rue et de discuter avec le vendeur de primeur. Il se tenait à présent à ses côtés, un pas derrière lui, à écouter, lui aussi en silence, ce qui était dit. Il lui ferait son rapport en temps voulu. Le plus âgé les remercia finalement d'un signe de tête avant de s'écarter de quelques pas pour s'entretenir avec son binôme. Pendant qu'il prenait les témoignages, il avait été chercher dans leur esprit l'image de cette femme blonde qu'ils lui avaient tous décrite.

Tes conclusions ?

Tous les témoignages raccordent … Une illusion …

Mais ?

Le plus jeune passa une main dans sa tignasse courte.

Mais une illusion reste une illusion. Elle n'explique pas les pommes par terre.

L'autre acquiesça d'un signe de tête. Il en était venu à la même conclusion. Il lui envoya l'image mentale de la blonde.

Voilà à quoi ressemble la femme. Il faut passer l'information aux autres et la retrouver, tout au moins pour mettre toute cette histoire au clair. Prends ton envol et essaye de la repérer depuis là-haut tandis que je parcoure les rues.

Sans rien dire de plus, ils se séparèrent tandis que la nouvelle se répandait télépathiquement parmi les patrouilles du marché et des environs.

********************

Ce matin, Ben avait envie de chanter. De déclamer son amour au monde entier et surtout, sa flamme à la première femme qui poserait son regard sur lui, qui lui accorderait l'honneur et les faveurs d'une telle attention. Il s'était apprêté comme tous les jours, de ses plus beaux habits, il avait échauffé sa voix tout le long du chemin et réveillé ses doigts en les faisant glisser sur les cordes de son luth. Il savait déjà où il allait s'installer. Il avait jeté son dévolu sur une petite place avec une fontaine en son centre. Cette dernière ne représentait rien de particulier, juste un pilier de pierre avec un bec sur chacune des quatre surfaces, pour laisser couler l'eau. Mais il s'en moquait. Elle allait être le piédestal de ses déclamations. Et puis, il avait aussi pensé à la branche de gui. Il ne savait pas qui avait eu l'heureuse idée de lui offrir celle-là mais il lui souhaitait tout l'amour du monde. Il l'avait installé, pendue par un fil d'un bâtiment à l'autre, à l’extrémité d'une des rues donnant sur la place. Quiconque passait dessous aurait envie d'embrasser son prochain, pour commencer. Le reste n'était plus de son ressort.

A présent, le Magicien tentait de trouver son équilibre sur la margelle entourant la fontaine. Il s'éclaircit bruyamment la gorge pour faire converger le regard des passants vers lui. Certains l'observaient déjà d'un œil torve en se demandant qui était cet hurluberlu. Fadaises, il n'en avait que faire. Ce qu'il avait à leur offrir était bien plus beau. L'Amour ! Ainsi donc, il commença à faire jouer ses mains sur un morceau de bois tandis que sa voix s'élevait dans l'air pour chavirer les cœurs et les remplir de bonheurs.


mot + résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 30 Jan 2019, 15:13

Ce ne fut qu’au son incertain de la voix de Kitoe que Nikolaz prit conscience du malaise de la jeune femme. Lui-même avait été tellement absorbé par ses pensées qu’il n’avait pas été dérangé le moins du monde par le silence entre eux, mais en baissant les yeux vers son interlocutrice, il vit ses efforts pour meubler la discussion entre eux, en commençant par l’interroger sur sa vie. Mais la jeune femme semblait trouver plus d’une cause à son trouble et elle finit par révéler la raison pour laquelle elle traînait derrière lui depuis quelque temps, semblant vouloir éviter à tout prix d’avancer encore dans la rue commerçante.
Découvrant ses intentions, Nikolaz ne put retenir un petit sourire.
-Ne vous inquiétez pas, tenta-t-il de la rassurer. Je ne vous juge pas. Nous n’avons qu’à rester près de la forge. De toute façon, il y fait plus chaud, c’est agréable par ce temps.
Joignant le geste à la parole, Nikolaz s’arrêta. Il entreprit ensuite de satisfaire la curiosité de Kitoe, ce qui le ramena une nouvelle fois à la proposition de poste de l’infirmerie. Un peu hésitant, il répondit à l’Ange :
-Je ne suis pas actif professionnellement, étant donné que je suis arrivé il y a peu aux Jardins…
Cette phrase ressemblait de plus en plus à une justification mensongère, étant donné qu’il vivait ici depuis déjà plusieurs mois et qu’au vu de l’arrivée régulière de nouveaux Anges sur les terres magiciennes, il pourrait bientôt être qualifié d’habitué. Par souci de ne pas passer pour un paresseux fini aux yeux de son interlocutrice, Nikolaz ajouta tout de même :
-Avant de quitter Lummaar’Yuvon, j’étais agriculteur et j’aidais mes parents dans l’entretien de leurs terres. Aujourd’hui, j’envisage de suivre une formation d’infirmier. Les bras manquent toujours à l’hôpital et on m’a proposé un poste.
Il passa sous silence le fait que cette proposition remontait à un certain temps. Par ailleurs, formuler à voix haute son intention de devenir infirmier avait eu pour effet de rallumer une flamme de conviction en lui. Il décida qu’il se rendrait à l’infirmerie immédiatement après la fin du marché pour défendre sa candidature.
Plein de cette résolution, Nikolaz se sentit ragaillardi, pour la première fois depuis un long moment. Il se redressa un peu et adressa un sourire à Kitoe. Il avait vraiment bien fait d’écouter Anita et de sortir aujourd’hui. À force de rester enfermé, il en avait oublié à quel point la vie pouvait être pleine de surprises.
Il s’apprêtait à interroger Kitoe sur les raisons de son embrouille avec la fleuriste du bout de la rue, désormais d’humeur à la taquiner, mais à ce moment, il surprit une discussion parmi le tissu des voix autour de lui, et il se retourna brusquement. Il était presque certain d’avoir entendu la voix familière de Priam Belegad, le frère de Laëth, qui était pourtant supposé vivre encore à Lummaar’Yuvon. Les yeux agrandis par un sentiment d’excitation et d’incrédulité mêlées, Nikolaz fouilla la foule alentour du regard.
C’était bien sa voix qu’il avait entendue. Et il se tenait bien là, en chair et en os, à quelques mètres de lui à peine. De là où il était, Nikolaz ne le voyait que de trois-quarts et ne pouvait déchiffrer son expression tandis qu’il discutait avec des gens que son semblable ne connaissait pas. Nikolaz n’hésita pas longtemps. D’un ton un peu empressé, il dit à Kitoe :
-Excusez-moi, mais une connaissance que je n’ai pas vue depuis longtemps est ici… J’aimerais beaucoup la saluer.
Il hésita un instant, mal à l’aise à l’idée de laisser Kitoe en plan comme ça, particulièrement alors qu’elle paraissait avoir besoin d’être entourée. Il finit par proposer :
-Vous pouvez venir avec moi, si vous voulez.
Sans plus attendre, Nikolaz entreprit ensuite de rejoindre Priam. En s’approchant, le jeune homme remarqua soudain la beauté éblouissante de la jeune femme qui lui faisait la discussion, puis les muscles imposants de son second interlocuteur. Où Priam avait-il pu trouver des amis aussi remarquables ?
-Priam, lança Nikolaz lorsqu’il fut tout près. C’est incroyable de te voir aux Jardins. Que fais-tu ici ?
Il n’avait pu s’empêcher de parler en Zul’Dov, rattrapé en quelques instants par les souvenirs de sa vie à Lummaar’Yuvon. Il était légèrement essoufflé, car il était cueilli dans le creux du ventre par la situation improbable qui était en train de se dérouler en cet instant. Il tenta malgré tout de reprendre contenance et fit l’effort de se tourner vers les interlocuteurs de Priam. Il leur adressa du ton le plus maîtrisé dont il était capable dans le contexte – et face au charme écrasant de la femme blonde, comme il ne tarda pas à constater lorsqu’il croisa son regard et eut instantanément la sensation qu’on lui avait volé une seconde fois son souffle :
-Pardonnez-moi de faire irruption ainsi dans votre discussion. Je n’ai pas vu Priam depuis très longtemps et je ne pensais pas le retrouver ici.
Il se concentra à nouveau sur l’Ange. Celui-ci n’avait pas changé, il avait toujours le même air grave et les mêmes cheveux bruns et longs qui lui donnaient un air plus sévère que…
-Laëth, lâcha-t-il à brûle-pourpoint, incapable de retenir plus longtemps l’interrogation qui avait fusé dans son esprit au moment où il avait reconnu son frère. Est-elle aux Jardins également ?
Le visage de la jeune fille se matérialisa dans son esprit et il sentit ses entrailles se contracter. Il avait terriblement envie de la voir.

Post III
913 mots

Résumé + gains :
Revenir en haut Aller en bas
Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5277
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Sam 30 Mar 2019, 11:23

[RP de groupe] Un jour au marché - Page 2 V6bl
Un jour au marché


La Dame Rouge sourit, les yeux fixés sur les flammes qui dansaient à l’intérieur de la cheminée. « C’est fait ? ». « Précisément. ». Elle semblait étrangement apaisée. Plus tôt, elle avait dû se faire soigner. L’un de ces foutus emplumés avait réussi à la blesser. C’était superficiel mais il en fallait peu au sang pour s’écouler. « Et si vous me racontiez ? ». « Volontiers. ». Elle porta son verre de vin rouge à ses lèvres, satisfaite. Elle savait que Kahel allait lui manquer, d’un côté. De l’autre, ne plus avoir à supporter sa présence angélique lui ôtait une épine du pied. Le malaise qu’il créait chez elle avait cette touche d’indescriptible, comme si, peu importe leur puissance respective, les Ætheri refusaient de les laisser se côtoyer. Ils ne faisaient pourtant plus partie des Souverains de ce Monde. C’était comme si l’amertume avait trouvé sa place au milieu d’une douceur divine, ou que la douceur était née de l’amertume, au choix. « Je me suis donc rendue aux Jardins de Jhēn. La sécurité y est assurée mais… eh bien, je suis bien plus puissante que la plupart des Démons de l’Enfer. Je me suis déguisée afin de ne pas éveiller les soupçons. J’ai d’ailleurs discuté avec un jeune homme délicieux, un jeune homme que je rajouterais bien à ma collection. Il est faible mais avec un peu plus de puissance et de confiance en lui, je suis certaine qu’il deviendrait quelqu’un. ». « Je vous rappelle que je suis votre mari. » fit-il, amusé. Elle le regarda. « Attendez un peu avant de vous montrer désagréable. J’ai une nouvelle qui ne manquera pas de vous réjouir. ». Elle avait pris une décision. « Mais avant, laissez-moi terminer mon histoire. Donc je discutais avec ce jeune homme prometteur jusqu’à ce qu’il me pose la question de mon essence. Je n’ai pu lui mentir. La tentation de révéler mon petit côté vil fut bien trop grande. Je n’avais, de toute façon, pas l’intention de m’attarder au milieu de ces emplumés. Comme vous le savez, j’abhorre la situation actuelle et aimerais que les Anges retrouvent leur grandeur. Cela ne veut pas dire que leur compagnie me réjouit. Ils sont déplaisants. ». Elle sourit, ne pouvant s’empêcher de penser au plaisir qu’elle ressentait à chaque fois qu’elle en faisait tomber un dans la décadence. Néanmoins, actuellement, se battre contre eux revenait à commencer un duel avec un tétraplégique. Une victoire assurée n’était jamais une victoire plaisante. Elle trouvait tout ceci fort regrettable. Elle aimait le défi. « Pour finir, j’ai fait entrer Kahel en jeu après avoir murmuré à mon interlocuteur qu’il n’avait rien à craindre de moi, que j’étais ici pour améliorer leur situation et que s’il voulait discuter – lui ou un autre Ange – j’étais particulièrement favorable à la chose, en d’autres circonstances et sur un territoire neutre. Forcément, vu l’état de l’ancien Roi, j’étais la coupable idéale. Certains ont cherché à m’atteindre. J’ai fui par le portail. ». « Vous avez… fui. » répéta-t-il, moqueur. Elle ne releva pas, se contentant d’une réponse qui faisait sens. « Vous auriez été veuf, sinon. ». Elle rajouta, doucement : « Je suis vieille, mon cher. J’ai appris qu’une fierté mal placée peut faire plus de ravage qu’un égo brisé. ». « Ce qui est certain c’est que les Anges vont avoir de quoi discuter pendant plusieurs lunes avec votre comportement d’aujourd’hui. ». Il sourit. « Alors ? Que vouliez-vous me dire ? ». Elle laissa le silence se répercuter contre les murs de la demeure avant de daigner répondre. « Je suis d’accord pour vous accorder un enfant, à quelques conditions. ». Son sourire s’agrandit. « Vous en avez enfin marre d’essayer de m’éliminer, en vain ? ». « Y a de cela mais, plus que d’une lassitude en ce qui vous concerne, j’aimerais transmettre mon savoir à un descendant direct qui contribuera à faire fructifier ce que j’ai construit jusqu’ici et ce que je construirai bientôt. ». « Quelles sont vos conditions ? ». « Tout d’abord, je veux que ce soit un garçon. Rompre avec la tradition de ma lignée me semble une idée judicieuse. Je veux qu’il ne puisse, à son tour, donner naissance qu’à des mâles, afin de bien différencier les deux branches partant de ma personne. ». « Je trouverais un moyen. ». « Ensuite, je ne désire pas m’encombrer d’un nourrisson. Je veux qu’il soit rapidement capable d’apprendre et de me suivre. ». « Une croissance accélérée, donc. ». « Je ne veux pas d’un Démon. Je veux un fils capable de se trouver entre les camps, entre le Bien et le Mal. Je n’aime pas les manichéens. ». « Bien. ». « Je ne souhaite pas qu’il ait de facilités. Je veux qu’il apprenne, comme tout le monde, qu’il soit faible au commencement de son existence et que le travail seul lui donne les capacités de réaliser ses objectifs. Je souhaite également choisir moi-même ses prénoms. ». « Autre chose ? ». « Je ne veux pas qu’il soit roux. ». « Important, en effet. » plaisanta-t-il. « Mais d’accord. J’exaucerai tous vos désirs puisque vous avez décidé de réaliser le mien. ». Il s’approcha. « Je vais chercher des solutions et lorsque je reviendrais, nous pourrons… mettre les choses en pratique. ». Il rit, espiègle.

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34795-jun-taiji#679068
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[RP de groupe] Un jour au marché

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

 Sujets similaires

-
» [Q] – Le marché
» [Rp de groupe] - Le bal des débutants
» [C] - La Marche Terne : L'art de l'abdication
» [Q] - Introduction de la Marche A Suivre
» Event Partie II : Groupe I
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Terres du Lac Bleu :: Jardins de Jhēn-