Alors que je respirais cet air pur empli d'odeur d'herbe fraiche, d'eau et d'une multitude d'autres odeurs qui s'entremêlaient pour former une harmonie absolue, j'appréciais la douceur du gazon qui se frottait contre mon dos. Le soleil m'offrait ses plus tendres et chaleureux rayons qui étaient clairsemés par l'ombrage d'un magnifique saule. Tout autour de moi n'était que calme et beauté. C'était le moment parfait pour relire ce livre, de médecine, que j'avais lue et relue encore et encore que j'en connaissais presque toutes les pages sur le bout des doigts. Bon nombre de pages étaient couvertes de schéma accompagné d'annotations.
Je commençais tout juste à dévorer les pages de mon livre lorsque soudain le vent se mit à se lever et rapidement les bourrasques devinrent de plus en plus violentes et la plaine qui était pour tant si belle et calme s'embrasa subitement. Je ne savais ce qui se passait, mais je pris mes jambes à mon coup et je me mis à courir le plus loin possible mais les flammes m'encerclaient. J'étais prise au piège. Alors que je pensais que rien ne pouvait aller plus mal, le ciel prit une teinte écarlate. De ce dernier se mit à pleuvoir du sang et des cadavres.
Je commençais tout juste à dévorer les pages de mon livre lorsque soudain le vent se mit à se lever et rapidement les bourrasques devinrent de plus en plus violentes et la plaine qui était pour tant si belle et calme s’embrasa subitement. Je ne savais ce qui se passait, mais je pris mes jambes à mon coup et je me mis à courir le plus loin possible mais les flammes m’encerclaient. J’étais prise au piège. Alors que je pensais que rien ne pouvait aller plus mal, le ciel prit une teinte écarlate. De ce dernier se mit à pleuvoir du sang et des cadavres.
Je les reconnaissais tous ! Ils étaient mes amis, ma famille. J’essayais de me rapprocher du corps le plus proche. Une fois à mes pieds je reconnais les traits de ma mère. J’essayais alors d’utiliser ma magie pour la soigner, mais un démon sorti des flammes m’en empêcha. Il agitait son doigt de la droite vers la gauche et de ce seul geste je me retrouvais bloquée.
Je ne pouvais plus bouger et je commençais à m’enfoncer dans le sol. Rapidement il m’enveloppa et la dernière chose que vu était le soleil qui m’appelait d’une voix familière puis le noir complet.
Je sortais lentement de ce cauchemar pour en rejoindre un autre. Même dans nos rêves on ne peut pas avoir la paix ici-bas. Je me sentais toute bizarre, tout ankylosée est ce que j’aurais été droguée . Je tentais d’ouvrirent les yeux ou du moins un oeil. Je ne voyais plus rien de l’oeil droit ! En panique je le tâtais et heureusement il était encore là. Je sentais quelque chose qui était collé dessus. Après une rapide inspection de ma caboche, il s’agissait de sang qui avait coulé d’une entaille à l’arcade et qui avait séché.
Plus de peur que de mal aujourd’hui. Après cette courte frayeur, j’entendis encore que l’on m’appelait de l’autre côté du mur. Je savais à qui m’attendre et j’étais heureuse de pouvoir parler avec Tameka.
Je me rapprochais, aussi vite que je le pouvais dans mon état, du mur. Je m’adossais de tout mon poids contre cette épaisse cloison qui nous séparait. J’étais contente d’entendre la voix de ma voisine.
“
jjje … v..vais...bien. Un ...jjour ... de plus ... en … Enfer”
je me sentais encore tout engourdie, j’avais du mal à articuler correctement et j’avais l’impression de mettre une éternité pour parler.
J’essayais d’essuyer le sang de mon oeil tout en écoutant Tameka. Elle semblait bien enthousiaste aujourd’hui. J’étais vraiment curieuse de voir ce qu’elle avait trouvé. Peut-être a-t-elle réussi à chipper un peu de nourriture ? J’attendais quelques instants afin de le découvrir.
Il l’aidait à se sentir mieux avec des mots réconfortants ? j’avais du mal à entendre. Ses origines ? Je sentais mon coeur battre de plus en plus vite. De quoi est ce dont’elle parlait .
Il est bon . Je ne comprenais plus rien. Elle aurait aussi était droguée . Je commençais à vraiment avoir peur. Je ne savais pas de quoi elle parlait, mais n’était définitivement pas de la nourriture.
Qu’est-ce qui ne va pas ? J’avais envie de lui retourner la question, mais cela aurait pris trop de temps.
Je finissais donc de nettoyer mon oeil qui pouvait enfin se rouvrir afin de regarder à travers la petite faille du mur. Dans cette pénombre je ne distinguais pas grand-chose. Je n’avais pas trop le choix que de faire un peu de lumière. Je me concentrais au maximum afin de créer de petites flammes dans ma main ce qui me prit beaucoup plus de temps que d’habitude. Je priais les dieux pour que la lumière ne ramène pas un de nos geôliers. J’envoyais ces flammèches à travers la faille afin de voir ce qui se passait. Il y avait bien quelqu’un, mais comment ! Ce “Il” était vraiment là! Je fus tellement surprise, lorsque j’apercevait son visage, que je perdis le contrôle de mes flammes si bien qu’elles s'éteignirent d’un seul coup.
“
Im..im..possible … Impossible… Impossible … Nefi !” Nefraïm ne pouvait être ici. Cela ne pouvait être qu’un coup des démons. Une nouvelle torture? Il fallait que je prévienne Tameka !
“
Pi...pi...pi..ège”
Soudain frisson de terreur me parcourut. Je venais d’utiliser ma magie devant lui, j’allais donc subir sa colère ! J’en étais persuadée, il allait me tuer et dans un réflexe défensif je me laissais tomber sur le sol et me couvrant la tête. Alors qu’un flot de larmes coulait sur mes joues et le sol, j’attendais mon châtiment.
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