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 La ferveur des nôtres [Test niveau 4 - Yoshihisa]

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Mar 19 Avr 2016, 15:14

    Un serviteur arriva dans la salle du trône, richement décorée. Le Roi, pacha parmi ses conseillers, se prélassait dans de larges coussins moelleux surélevés, lui servant ainsi de trône. La discussion avec son second allait bon train, quoi que légèrement désintéressée. Pourtant, lorsque le petit homme arriva en courant, les yeux bleus de Mikaïl se tournèrent curieusement vers lui. L'interrogeant du regard, il cru que le type allait mourir d'étouffement « R... Roi ! Des... Des Démons à... à nos portes ! », « Encore ?! Pendant le Bal et maintenant ? Quand cesseront-ils ces assauts ? » Mais le souverain en haussa les épaules, sans inquiétude « S'ils sont aussi peu, et aussi bien organisés que pendant le grand Bal, je ne me fais aucun soucis. » Le brun regarda successivement les deux hommes, avant de fixer son regard sur ses mains tatouées. D'un air songeur, il laissa un silence planer, pendant lequel personne n'osa l'ouvrir « Cependant... » reprit-il « Jëzabel, convoque Madra. J'ai à la voir. Qu'il y ait des Démons dans le coin m'arrange, j'ai besoin de mettre certains d'entres nous à l'épreuve. », « Les missionnés ? », « Oui. Où sont arrivé les ailés ? », « Côté est ! Le temple de Drëjtesi est sauf, pour le moment ! », « Merci. Disposez. » Le brun se redressa alors que son bras droit lui dit « Madra est dans les baraquements, comme d'habitude. », « Ne vas pas la chercher, je vais la quérir. »

    Le Roi se déplaça jusqu'aux quartiers des soldats. En effet, dans la garnison, il y trouva une furie, dégageant tout sur son passage, aboyant des ordres de tous les côtés. Des flots de gens partirent défendre les positions. Arrivant par un couloir spécial, dédié aux visites du souverain, Mikaïl atterrit dans la pièce principale de l'établissement. Au bout de quelques minutes, finissant d'élaborer son plan de défense, la fière guerrière s'adressa à lui « Roi. Jëzabel. », « Je vois que tu es toujours aussi efficace. », « Comme il se doit. », « Le temps est fiévreux, et je sais que la contre-attaque est importante, mais j'aurais besoin de tes services pour détacher un groupe de civils. », « Pardon ? », « J'ai missionné plusieurs personnes, dans le but de leur donner l'opportunité que tu as eu. Le bon endroit, au bon moment. Seulement... La chance est meilleure lorsqu'elle est provoquée, n'est-il pas ? J'aurai envie de les convoquer, et de les voir à l'oeuvre. Les blessés échoueraient mais les autres réussiraient. Ca te fera des bras en plus, et de l'artillerie déjà entrainée. », « Ils ont fait l'école ? », « Pour la plupart. », « Bien. J'ai besoin de quelques heures, mais je te rendrais le rapport sur les plus courageux. »

    Les habitants furent rapidement ramenés vers le centre par les autorités. Ceux vivants près des portes en danger, du moins. Des mesures d'urgence furent mise en place, et le Roi sortit de son Palais pour rassurer le peuple et le contenir. Des messagers coururent chez certaines personnes, tentèrent de les croiser en ville, pour pouvoir les recruter. Tous furent interpellés de la même manière « L'Ameretat Madra vous demande. Vous êtes convoqués en fin d'après-midi à la tour des gardes pour une mission de la plus haute importance. Votre présence, seul, y est obligatoire. » Bien que certains pouvaient déroger à l'ordre, cela prouverait simplement au gouvernement qu'ils n'étaient pas fiables. En attendant, les Humains réussirent à ne perdre aucun civil, et à repousser les Démons dans le Désert. Ancrés dans leur fief, il sera dur de les y déloger, mais ça, les Démons avaient l'air de s'en ficher complètement.

    Lorsque la bataille se calma, et que la retraite sonna, la fin d'après midi arriva également. Beaucoup des blessés légers, qui allaient être rapidement soignés grâce aux Anges présents sur place. Les autres partirent se laver, se rassasier, pendant que les plus frais montaient la garde. Comme prévu, un groupe d'une dizaine de personnes se présenta devant le bâtiment militaire, où ils furent accueillit par un serviteur. Quelques minutes après, ce fut Madra qu'ils eurent devant eux. La cheffe des armées étaient très impressionnante. Sa beauté était brute, comme sa force. Elle avait ce petit quelque chose chez elle, qui dénotait et qui faisait qu'on l'aimait ou non. Sa voix était tonitruante; habituée à hurler plus qu'à parler, et dès qu'elle s'exprima, celle-ci porta sur des mètres à la ronde « Bonjour à tous. Je ne vais pas m'étaler en formules de politesse. L'heure est à la guerre, comme vous avez encore pu le constater aujourd'hui. Les Démons sont désorganisés, et les repousser n'est, pour nous, qu'une formalité. Seulement, leur entêtement est lourd. Bien qu'ils veuillent provoquer les Anges, n'oublions pas le passé qui anime notre haine envers ces engeances. Nous savons nous défendre et riposter est heureusement de notre ressort. Mais pour ça, il faut les prendre à revers. Ce sera votre mission. » Elle tira d'une toute petite poche de cuir, accrochée à son armure aérée, un parchemin qu'elle déplia, le craquelant un peu plus qu'il ne l'était « Ceci est le plan du Désert aux alentours de la cité. Nos vigies ont répertorié plusieurs villages, près des oasis, esclavagés par les Démons. Nous allons amoindrir leur force par ce côté en premier lieu. Si nous frappons à deux endroits différents, nous les déstabiliseront. Pour ça, vous allez partir à cinq, plus un supérieur -qui ne sera pas moi car, pour des besoin évidents, je dois rester en ville- qui vous guidera. La mission s'effectuera de nuit, et vous rejoindrez votre guideici même, au crépuscule. Ils auront chacun un de ces plans, et il sera capital de suivre leurs ordres. Toutes prises d'initiatives ou d'actes héroïques sera sévèrement puni si vous n'êtes pas mort entre temps. » Son discours était tout, sauf rassurant « Vous irez voir Färesh Al'krir pour ce qui est de vous cinq, et vous... vous demanderez Amine Ashke'lil. »

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Mer 20 Avr 2016, 14:28

Au vu des derniers événements j'avais espéré que les choses se calment un peu dans le coin, après tout les démons avaient pris une raclée lors de leur première grosse offensive et ceux qui semblaient les piloter avaient préféré se retirer. Malheureusement la réalité n'était pas si arrangeante, d'après les rumeurs un quelconque seigneur démoniaque avait pris offense de notre performance et avait décidé de venger l'affront fait à je ne sais qui. En résultat que la guerre continuait et que notre refuge était, encore une fois sous attaque, avec la haute saison qui s'approchait le commerce risquait d'en pâtir, et la situation générale de la cité avec. Des mesures de plus en plus drastiques avaient été prises pour faire face à la situation : rationnement, tours de garde et, surtout, conscription.
Nous l'avions déjà subi un quelques temps plus tôt donc ça ne me surprenait pas tant que ça, c'était même tristement nécessaire, mais me faire désigner alors qu'en tant que membre de la garde j'étais déjà réquisitionné d'office. Je n'avais pas eu le courage nécessaire de signaler à celle qui était venue me chercher que j'étais en train de me reposer d'un tour de garde imposé, au point où j'en étais. C'est donc les muscles encore engourdis par le travail du juste que j'étais parti me présenter au lieu indiqué mais là encore les choses ne se sont pas passées comme prévues. Les démons avaient repris du poil de la bête et avaient lancé un assaut massif contre nos défenses ; les projets de la royauté avaient donc été mis de côté et nous nous étions précipités sur les remparts d'Utopia pour défendre le joyau du désert.
Ce fut un combat extrêmement déséquilibré, nos défenses étaient solides, notre stratégie rodée et leur absence de magie n'arrangeait rien. Mais ils s'en moquaient et venaient s'écraser sur nos murs avec une abnégation qui méritait presque l'admiration. Je ne pouvais m'empêcher de me demander comment un type saint d'esprit pouvait accepter de faire partie des premiers à monter aux murailles lors d'un siège. Dans ces cas on a pas le nombre, pas le terrain et nos adversaires sont souvent frais comme des gardons. Quel homme un tant soit peu sensé peut-il espérer survivre dans une situation pareille ?
Je sais qu'il y en a qui s'en sortent, je sais que ces tentatives se couronnent de succès de temps à autres mais le faible nombre de survivants parle tout de même. Bon d'un autre côté avec ce genre de raisonnement je suppose que personne ne mettrai jamais un pied sur un champ de bataille. Enfin bref, ce fut un massacre dont nous fûmes les auteurs à notre corps défendant et c'est pas plus mal. Après cela n'avait pas été une partie de plaisir non plus ; à chaque nouvel ennemi qui déboulait mon esprit lui superposait l'image de Kaigen ou de ce sorcier qui travaillait avec elle. Je savais que c'était très peu probable mais je n'arrivais pas à me sortir cette possibilité de la tête ; après tout je les avais déjà croisés dans des circonstances tout aussi peu probables.

En dépit de la fatigue je me rappelais de la convocation, je fus tenté de l'oublier, remettre le projet à plus tard suite à une attaque n'avait rien de surprenant, mais je jouais sagement mon rôle et me dirigeais vers le lieu de rendez-vous. Je ne fus ni le premier ni le dernier à arriver ; de fait je pris le temps d'étudier un peu les visages, quelques uns connus, je reconnus notamment deux autres membres de la garde qui me jetèrent un regard mi-amusé mi-blasé, soit l'administration était encore plus incompétente que je ne le pensais, soit cette affaire n'était pas juste une affaire de conscription. J'optais pour la seconde, je préférais penser que les dirigeants de ma cité bien-aimée sont des gens compétents et réfléchis.

Une bonne femme finit par se présenter, un peu le genre d'Adrienna, en plus grande gueule, armée oblige je suppose, et plus âgée aussi. Elle commença par nous faire un discours sur la situation générale, il contenait quelques évidences et grandes phrases mais ça ne me coûta mon intérêt, c'est le genre de tirades qu'on sert avant d'annoncer une grande nouvelle, bonne ou mauvaise. Cela prit la forme d'un plan de bataille, d'une stratégie pour désorganiser l'ennemi et affaiblir son soutien logistique dans le désert. Les villages alentours ayant été conquis et asservis les reprendre était une bonne idée qui pousserait nos ennemis sur la défensive et les affaiblirait ; là où j'étais beaucoup moins enthousiaste c'était sur les moyens employés : nous n'agirions que par groupe de cinq, six en comptant l'inévitable gradé. Je crus mal entendre tellement ça me paraissait stupide. Déjà que je ne connaissais pas la moitié des personnes présentes, pas assez pour leur confier une tâche importante en tout cas, s'assurer que je ne meure pas en étant une, mais en plus on s’apprêtait à nous envoyer reprendre un territoire contrôlé par l'ennemi avec si peu de forces...
Ils avaient prévu de nous faire passer par un un endroit secret ou alors nos amis démons n'avaient placé que le strict minimum de défense, ou peut-être que tout cela n'était qu'une diversion ? Tous les plans, même les plus tordus me paraissaient censés. Je m'efforçais de calmer mes doutes et de faire confiance, Utopia n'aurait jamais survécu avec des incompétents en guise de décideurs, il fallait que j'y crois.

Mais c'est sans grande conviction que je me rendis sur les lieux à l'heure demandée. J'étais prêt à faire mon devoir, prêt à mourir au besoin, mais je ne croyais pas en cette mission. Là tout de suite c'était trop m'en demander.

Kuroya. Sois gentille et veille sur moi, je crois que je vais en avoir besoin.




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Mer 20 Avr 2016, 16:13

    A la réunion nocturne, tout le monde était là. Personne ne dérogea aux ordres royaux. Madra était présente, quoi que en retrait, ainsi que deux autres personnes. Deux hommes de taille moyenne, le teint basané. L'un était brun, légèrement balafré sur les bras, alors que l'autre était plus châtain, et plus jeune, moins éprouvé par la vie. La dernière personne entra et ferma la porte. L'ambiance avait quelque chose de lourd, mystique, comme si la plupart des convoqués se tendaient au moindre bruit. La guerrière fini alors par s'avancer, puis prit la parole « Bien, je compte tout le monde. Messieurs dames, voici vos supérieurs pour la prochaine mission. Vous vous réfèrerez à eux quoi qu'il arrive. » Elle se tourna alors vers les deux espions, les laissant se présenter. Le trentenaire prit la parole « Bonsoir à tous. Je me nome Amine Ashke'lil. Je sers le roi quasiment depuis son accession au trône et c'est avec cette confiance qu'il m'a confier la mission d'espionnage. Pour nous, notre but sera simple : collecter des informations et saboter leurs infrastructures. Si nous arrivons à briser le gouvernail de leur bateau, nous pourrons appeler les renforts armés sans inquiétude. Ils les annihileront sans peine. En revanche cela sera compliqué et assez technique. » Il prit un plan, le même que Madra mais agrandit, redessiné sur un des deux villages. Des carrés et des ronds se juxtaposaient « Si deux bâtiments se trouvent un peu ex centrés par rapport au village, le principal se trouve pas moins qu'à l'intérieur. Des maisons ont été réquisitionnées pour stocker du matériel et nous devons absolument trouver la poudrière avant qu'elle n'explose. » Roulant le parchemin pour le ranger il dit « Notre but n'est pas de faire tomber l'armée démoniaque. Nous devons sauver nos vies avant tout et faire preuve d'assez de bravoure pour mettre en déroute le clan. Aucun otage ne doit être tué, dans la mesure du possible. » Farësh se présenta à son tour, et indiqua à son groupe la situation à abordé, légèrement différente, mais assez complémentaire, à celle de Amine.

    Les recrues furent invitées à prendre des armes dans la garnison, de manière à s'équiper avec des lames de qualité. Ensuite, ce fut à pas de loups qu'ils quittèrent la cité. Tous ne maitrisaient pas la discrétion sur le bout des doigts, mais ce sera tout de même bien assez pour ce qu'ils avaient besoin de faire. Comme chaque oasis du désert, des rochers, des palmiers et des buissons piquants bordaient le village, faisant le tour de l'étendue d'eau et des habitations. Pour l'instant, ils se situaient tous assez loin des premiers Démons, et Amine en profita pour expliquer quelques astuces « Restez toujours accroupis. Ne parlez jamais, et adressez vous à moi avec des signes rudimentaires. Les torches qu'il y a un peu partout suffiront largement à nous camoufler car elles ne sont pas si nombreuses. N'oubliez pas de vous servir de l'environnement pour attirer l'attention de certains : jetez un cailloux, éteignez une torche, faite bouger un buisson... Je ne veux juste entendre aucun cri. Si vous assassinez des Hommes, dissimulez leur corps, battez le sable pour ne plus en distinguer les traces de traine. » Une fille chuchota doucement « Personnellement je... je ne sais pas comment défaire un piège, ou même tirer une flèche. Comment voulez-vous que ça se passe bien... ? » Amine la regarda presque tendrement derrière le foulard dissimulant la moitié de son visage « Parce que vous n'avez qu'à suivre mes pas. Vous allez me suivre, et m'écouter. Ici, il n'y en a aura que deux qui iront, seuls, faire diversion. Les autres, nous agirons ensemble. Et si vous respectez mes ordres, alors tout se passera bien. » La force de conviction qu'il déployait à travers ces propos convainquit le moindre Humain dans les parages.

    Faisant signe de le suivre, Amine se dirigea derrière une masure longue et sans fenêtre, servant de dernière rempart « Toi et toi, vous allez chacun à une extrémité. Vous restez trois secondes, pas plus, peu importe ce que vous voyez. Allez ! » Ainsi il laissa se déplacer les personnes. L'une d'elle revint, presque tremblante « Euh... Il y a des hommes debout, autour d'un feu. Ils discutent... » Se tournant alors vers l'autre, il attendit son discours.
    Dévoilant le plan, Amine montra un endroit « Nous sommes ici. Derrière nous, c'est la grande salle de réception pour quand le Roi vient visiter l'oasis. Les deux baraques à saboter se trouvent ici, et ici, soit à l'opposé d'où nous sommes. Bien que nous allons devoir faire le tour, je veux que personne ne traverse le village. Ishkir fera diversion si besoin est. » L'Humain qu'il désigna avait l'air très bien dans sa tête et dans ses chaussures. Il savait pourquoi il était là, et ne subissait pas la mission avec effroi et terreur. Il y avait un supérieur et un vétéran dans chaque équipe, prêt à se sacrifier ou à déroger aux ordres, pour sauver le petit escadron d'espions « Egalement, mémorisez tout ce que vous verrez. A un moment, toutes les informations seront à mettre en commun pour plus de sécurité, et si rapport il doit être fait, j'aurai besoin de vos témoignage. » Il appuya le regard de certains avant de reprendre « Nous chercherons la poudrière en dernier. Allez, en route. »

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Jeu 21 Avr 2016, 16:01

En entendant les guides faire leur petit discours je poussais un discret soupir de soulagement, l'intitulé de la mission nous avait été mal expliqué. Nous ne tentions pas une hypothétique libération des villages alentours du fait de l'idéaliste imbécile de nos dirigeants mais nous nous apprêtions à partir pour une mission de reconnaissance, voir de sabotage si les circonstances le permettaient. Je n'étais toujours pas très confiant mais c'était déjà mieux qu'avant. Et au moins notre guide avait-il le mérite d'y connaître quelque chose en matière d'opérations discrètes, c'était plus que je ne pouvais en dire à propos de ceux formant mon groupe ; mais bon c'était mieux que rien.
Il n'y avait pas de chemin secret menant à l'extérieur de la cité, en y repensant le sable ne rendait pas la chose facile, juste la nuit et la végétation assez garnie bordant notre chère Utopia. Les démons n'avaient pas les effectifs nécessaires pour quadriller correctement la ville, ou alors ils s'en moquaient ce qui était possible mais pas très avisé, mais je ne vais pas m'en plaindre car ainsi nous pûmes progresser sans grandes difficultés.
Notre guide nous fit un cours accéléré sur les bases de la discrétion, rien d'extraordinaire en soit, des trucs assez logiques, mais qui vous font tout de même dire « ah oui c'est vrai y a ça aussi. ». Il nous mena finalement jusqu'à une petite masure en bordure du village et nous ré-expliqua le plan, nous donnant aux passages nos premières consignes directes. J'acquiesçais et me mis en route sans perdre de temps. Enfin... façon de parler puisque ça impliquait d'être plié en deux la moitié du temps et en train de ramper la seconde.

L'important était d'observer avant d'agir, nous avions beau avoir un plan détaillé des installations il ne tenait pas compte des modifications de nos ennemis ou même leurs habitudes. Au vu de leur comportement jusqu'à maintenant je doutais que nos chers démons soient réellement organisés au point de mettre en place une vraie surveillance, ce qui était aussi ennuyeux qu'utile d'ailleurs. Je continuais ma lente et pénible avancée le long de la bordure du village.

Ainsi au bout d'un temps qui me parut interminable je parvins enfin de l'autre côté du village ; je m'arrêtais un instant, cherchant du regard d'éventuels camarades qui aient pu me suivre jusqu'ici mais n'en aperçut aucun, presque rassurant à ce stade. J'aperçus ce que je supposais être les fameuses structures à saboter et me dirigeait vers la plus proche. Ce processus était plus facile que je ne le pensais, la surveillance étant réduite à son quasi-minimum. Deux gardes devant la porte d'entrée et un duo de démons qui en faisaient le tour pour surveiller les nombreuses fenêtres ; avais-je besoin d'ajouter qu'ils passaient plus de temps à discuter entre eux qu'à effectivement surveiller ? A croire que pour ces types ce conflit n'était qu'un match amical de je ne sais pas quel sport physique.
Par acquis de conscience je m'approchais afin d'entendre leur conversation, les ragots de comptoir sont parfois plus riches que les paroles des penseurs avait coutume de m'asséner le vieux mentor de Iehisa. J'avais beau ne pas être tout à fait d'accord j'avais bien noté le sous-entendu dans ses paroles.

« -Non mais franchement pour qu'il se prend cet enfoiré ? C'est pas parce que mossieur a un grade que ça enlève le fait qu'ils se sont pris une raclée.
-On faisait pas les fiers non plus.
-Parle pour toi ! Moi ça me fait marrer ; ils sont tellement confiants dans leur défense qu'ils en deviennent touchants quand tu leurs rappelles qui est le prédateur. Tu devrais essayer de les balancer par dessus la muraille, c'est particulièrement jouissif. »

Aussi détestable que soit le discours je ne pouvais m'empêcher de frissonner ; j'avais affaire à une démone assez talentueuse pour faire des morts malgré l'absence de magie et l'infériorité numérique. Je l'étudiais attentivement pour le cas où. C'était une femme de taille moyenne aux cheveux et peau grises, enveloppés dans un manteau à capuche noir et mauve, cachant correctement une armure de cuir noir. Ses vêtements étaient ornés de multiples babioles de couleurs vives qui lui donnaient un aspect presque esthétique. L'autre était une sorte de grand échalas au visage cadavérique et aux ailes... squelettiques. Un ange déchu et, à priori, pas mécontent de l'être ; que des gens sympathiques en somme.

« -J'essaierai.
-Faut pas te retenir par s'ils survivent ils sont plus protégés et LA tu peux t'en donner à cœur joie. »

Elle fit apparaître une petite sphère violette dans sa main et ricana avant de la faire disparaître aussi sec. Ils s'éloignèrent, me laissant le champ libre pour m'introduire via une fenêtre, je pris juste le temps de jeter un œil à l'intérieur, autant ne pas tomber dans les bras d'un garde, et passa dans l'encadrement. Je me retrouvais ainsi dans une petite pièce, entre le placard et l'entrepôt ou étaient stockés une grande quantité de... conteneurs vides ? Je sais que tout le monde a besoin d'un débarras mais si c'était ça les cibles prioritaires je ne voulais pas savoir à quoi ressemblaient le reste. Légèrement agacé j'ouvris la seule porte du local avec la plus grande précaution et aussitôt une odeur écœurante me frappa : la mort. Ce mélange de sang, de pourriture et d'excrément propre aux endroits où on laisse les gens pourrir, ou plutôt mourir. Il y avait ici des lits et des couchettes, accueillant chacune de un à deux démons chanceux, ceux qui ne l'étaient pas reposaient simplement sur le sol. Pas de médecin en vue, pas de pansement, pas la plus élémentaire des preuves d'une quelconque assistance. Soit ces démons étaient atteints d'une terrible maladie et je venais de sauter à pieds joints dans une zone de quarantaine, soit on les laissait ici pour guérir, ou mourir, en attendant les services d'un spécialiste de la magie curative. Sachant qu'au vu de la taille du bâtiment ce n'était qu'une des pièces. Je frissonnais en imaginant un spectacle pareil dans le reste de la structure.

Mais la seule question qui me taraudait était : que faire ? J'éprouvais quelques scrupules à les éliminer dans cette situation, mais vu leur nombre et les vies en jeu ils ne pesaient pas bien lourds. Le vrai problème est : serai-je en mesure de les assassiner tous sans me faire repérer ? Ils étaient tous gravement blessés ou malades pour ne pas être en mesure de se défendre même s'ils me repéraient. Mais il devait bien y en avoir un ou deux capables de gémir assez fort...

Je tirais une dague et commençais mon sinistre travail, en attendant de trouver une réponse claire je pouvais tuer les moins groupés.




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Jeu 21 Avr 2016, 16:53

    La mission était corsée. Traverser le village, tout en ne se faisant pas repérer. Le groupe n'avait pas la discrétion, mais il avait au moins l'avantage d'avoir le pied léger. Ce qui était assez pour ce genre de petite mission de repérage. Amine passa en premier, ouvrant la voie, alors que Ishkir fermait la marche, ramassant les traînards. Les plus aguerris s'élancèrent derrière le guide, et à tour de rôle tout le monde défila, se frayant un chemin parmi les buissons pour finir par atterrir derrière des murs de chaux « Bien, dites moi ce que vous avez vu. » La jeune femme de tout à l'heure expliqua que d'autres démons s'étaient rajoutés près du grand feu au centre du village. Un jeune homme emmena le détail que ces fameux démons, ici, n'étaient pas seuls. En effet, d'autres personnes, surement indépendantistes de leur race, s'était joint à la bataille pour garnir leurs rangs. Ishkir énonça qu'il avait compté dix-neuf têtes à abattre, mais il pouvait y en avoir dans les bâtiments. Cependant, personne ne vit où avait été enfermés les otages. De même, toutes les structures étaient gardées avec la même vigilance, ce qui n'indiquait pas quelle hutte était la plus sensible. Cependant, le guide émit l'hypothèse silencieuse que la salle de réception devait abriter bon nombre de personnes...

    « Bien, on va devoir détourner un peu l'attention. Il faut absolument localiser les habitants ainsi que définir leur nombre exact. Si nous pouvons faire passer un rapport complet à Madra, ce ne sera que mieux pour elle. » Amine jeta un coup d'oeil sur le côté, avant de dire à ses disciples d'un peu mieux se planquer. Ishkir s'éloigna rapidement se mêlant à l'ombre d'un arbre pour faire diversion au cas où une des recrues aurait un peu trop attiré l'attention vers le groupe « Bien... Vous deux, vous partirez avec Ishkir pour l'ouest du bourg. Keyna, tu reste avec moi. Yoshihisa, essaye d'entrer dans cette bâtisse. Nous assurerons tes arrières en éloignant les démons si certains essayent d'y entrer. » A ces mots, l'humain partit.
    Amine essaya d'attraper des morceaux de conversation, mais sans succès. Ils ne parlaient que de choses banales, quoi que particulièrement cruelles. Certains se plaignaient également, supportant mal leurs conditions de vie en plein Désert. Plusieurs minutes passèrent, sans que personne ne revint « Vous pensez que... ? », « Va le rejoindre. Il met trop de temps, peut être a-t-il besoin d'aide. »

    Keyna, tremblante mais brave, emprunta le même chemin que Yoshihisa pour se frayer à l'intérieur de l'infirmerie. Dès qu'elle passa la porte, elle ne pu retenir un soupir de dégoût, qu'elle tut de sa main. L'odeur était immonde, et la vue de ces chairs étaient pire que tout. Le haut-le-coeur qui la saisit failli lui faire rendre son repas du soir, pourtant bien digéré. Elle mit plusieurs secondes à ne pas se laisser secouer par les émotions, jusqu'à prendre l'initiative d'avancer enfin. Yoshihisa venait de dégainer une arme, et se dirigeait vers des corps, dont certains étaient déjà en décomposition. Prise de panique, elle en oublia l'environnement, lui sautant dessus sur le champs. En chuchotant elle lui dit « Arrête tu es fou ! Ne les tue pas de ta dague ! » L'arrêtant, elle se mit devant lui « Nous ne devons pas donner des signes de notre présence ici, si nous assassinons les malades, ils verront bien qu'un intrus s'est faufilé parmi eux ! Amine nous a dit de faire diversion... » Des voix dures se firent entendre dehors, et immédiatement, les Humains se baissèrent. Keyna avait le souffle court et la gorge nouée. L'odeur qui régnait ici la fit transpirer pour garder son sang froid. Pourtant les discussion s'éloigna, et elle reprit « Regarde là... » Elle pointa une lampe à huile qui brulait assez faiblement « Bilal, Ishkir et Fatîma ont besoin de nous. Déclenchons un incendie, et rejoignons Amine, d'accord ? » L'idée n'était pas mauvaise, encore fallait-il bien la réaliser. Il y avait le feu et beaucoup de draps, de compresses et autres linge infecté qui brûleraient rapidement « Je vais préparer notre sortie.... » Keyna fit demi tour, laissant le soin à Yoshihisa de préparer tout pour n'avoir qu'à faire tomber la lampe à huile pour simuler un incident. Le geste brusque d'un malade contre une caisse et le drame était vite arrivé. La blonde, elle, fit la vigie de manière à annoncer à l'homme s'il devait se dépêcher et quand la voie serait belle et bien libre.

    Amine, lui, les attendait derrière un buisson. De l'autre côté du village, il distingua un reflet, puis un autre. Grâce à la lune partielle, Ishkir était arrivé à le prévenir avec un bout de miroir, qu'ils étaient en place. La mission reposait dorénavant sur les épaules des deux novices, à savoir comment ils s'en sortiraient...

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Jeu 21 Avr 2016, 23:58

Être interrompu en pleine opérations d'assassinats de masse n'est pas pour me déplaire mais l'argument que cette femme me donna me laissa de marbre. Si ces démons étaient assez peu soucieux de leurs blessés pour les laisser dans ce genre de situation il était peu probable que quiconque se rende compte du massacre avant un moment. Le risque existait mais un incendie serait découvert assez vite. Bon après j'admets qu'il était plus probable qu'on admette un incendie accidentelle plutôt qu'un tranchage de gorges de masse. Je rangeais donc ma dague et saisis la lampe à huile et l'examinais. Même pleine il n'y avait pas assez de matière pour créer un véritable incendie, alors à demi... Sans compter que des linges imbibés de sang faisaient un bien piètre combustible. Un détail en bordure capta mon regard ; des jarres, plusieurs jarres posées contre un mur. Se pourrait-il qu'il s'agisse d'huile ou de quoi que ce soit d'inflammable ?

Tout d'un coup la proposition de mettre le feu paraissait beaucoup plus censée. Je regardais à nouveau la flamme de la lampe ; pour savoir ça elle était probablement une habituée de ce village. Quelle était la probabilité que ça arrive si le seul hasard était responsable de sa présence ici ? Nulle ou presque. Si elle était là pour une raison il était donc très probable que chacun d'entre nous soit là pour une raison précise, moi compris. Je reposais la lampe et me dirigeais vers les jarres aussi discrètement que possible et fit un petit trou dans l'une d'elle, commençant ainsi à répandre son dangereux contenu sur le sol. Puis la saisissant à pleine mains je commençais à la déplacer, toujours dans la plus grande discrétion possible. En quelques instants le sol se trouva recouvert d'une fine couche huileuse.
Je reculais de quelques pas en direction de ma porte d'entrée, récupérant la lampe au passage et en versait le contenu à l'embrasure de la porte. La petite flamme devint grande et commença à se répandre à travers la pièce. Au moment opportun je jetais la lampe contre les jarres restantes, libérant brutalement une grande quantité de liquide inflammable. Je plongeais en dehors de l'infirmerie, précédé de ma camarade, au moment où les flammes gagnaient brutalement en intensité. Maintenant il fallait dégager et atteindre le couvert des dunes. Le feu et la lumière qu'il projetait était un sacré handicap, mais les démons avaient un problème plus important sur les bras.

Il s'en fallut de peu mais mon instinct me poussa à jeter un regard derrière moi, à contempler l'incendie, et ainsi à apercevoir une silhouette partiellement enflammée jaillissant d'une fenêtre. Je reconnus la gestuelle efficace, la cape et le visage. Kaigen.
Contrairement à ce que je pensais la vampire était encore ici. Un frisson glacée me parcourut quand mon esprit analysa les implications mais d'un autre côté. Elle n'était probablement pas remise de notre dernière rencontre, sinon elle n'aurait pas été dans l'infirmerie, et ces quelques brûlures n'avaient sûrement pas du arranger la situation. Sans être dans les secrets des dieux elle en savait beaucoup, sa capture pourrait être une excellente opportunité. Le tout serait de convaincre notre guide d'inclure ce petit bonus dans son plan bien préparé.
Nous le rejoignîmes sans difficulté, il était prêt à partir, je lui glissais juste au passage.

« Si vous me permettez une suggestion chef, j'ai aperçu au cours de notre diversion une cible potentiellement intéressante. »

Il me jeta un regard intrigué que je pris pour une invitation à continuer ; même s'il refusait mieux valait l'avertir, cette femme avait l'habitude de débarquer de nulle part pour foutre en l'air ce qui était prévu.

« C'est une vampire, puissante qui s'est introduite dans Utopia un peu avant l'arrivée des démons, et nous l'avons recroisé après leur premier assaut ; mais aujourd'hui elle est blessée et l'incendie n'a sûrement pas arrangé les choses, compte tenu du temps qu'elle a passé au service de l'ennemi je pense que sa capture pourrait s'avérer profitable si l'opportunité s'offre à nous. »

Après je ne faisais pas trop d'illusions, l'improvisation est rarement le meilleur des plans et les opérations furtives ne sont pas le meilleur moment pour faire des prisonniers, mais s'il y avait dans son idée assez de place pour un objectif bonus alors celui-là en valait la chandelle. J'étais quasiment certain de pouvoir la convaincre de se rendre sans faire d'histoire si on m'y aidait.

Une partie de moi serait soulagée de ne plus avoir à redouter sa soudaine apparition.



799 mots.
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Lun 02 Mai 2016, 08:18

    Comme prévu, l'incendie alerta le campement. Amine rassembla sa petite troupe, et profita de la diversion pour changer de position, sous le couvert des flammes. Il ne manquait plus que d'attendre le signal qui permettrait de venir en renfort aux trois premiers investigateurs « Vous avez fait du bon travail, mais ce n'est pas fini. Le plus dur reste à venir. » Yoshihisa émit une hypothèse pourtant fort intéressante, mais également assez risquée « Hum... Une vampire ? Il faudrait voir le pour et le contre. Qu'a-t-elle de si intéressant ? » Un bruit retentit non loin d'eux. Un démon hurla avant de faire apparaitre de l'eau de ses mains, avec beaucoup de difficulté. Reportant son attention sur son collègue, il continua « Les Vampires sont nos ennemis naturels, plus que quiconque. Avoir un énergumène entre les murs de nos cellules pourrait être intéressant sur un certain point, je n'en doute pas, mais très... Risqué, sur d'autres. Si la royauté se met à la chercher, les Vampires ne feront qu'une bouchée d'Utopia. Pour le moment, nous sommes trop faibles pour demander une rançon ou quoi que ce soit de ce genre. Ajoute à ça la guerre... Il faudrait que ce soit réellement un bon parti non pas pour que nous l'incluions dans le plan, mais pour que nous envisageons sa capture, vous comprenez ? » Amine n'était pas réticent sur la personne en elle-même, mais sur les conséquences à grande échelle. Le problème en vérité, c'était les autres. Si elle étai un électron libre, pourquoi pas, mais rien n'en était moins sur. Et vu comment la Reine était connu pour protéger ses petits poussins, il était plutôt sage de laisser ce genre de 'gros poissons' tranquille. En fonction des informations que lui livrerait Yoshihisa, il serait plus à même de délibérer et d'analyser la situation sous un autre angle « Pour le moment, contentons nous de notre but initial. Nous verrons par la suite comment les choses se présentent avec elle... » En réalité, s'ils n'avaient fait aucun prisonnier démon jusqu'à maintenant, c'était parce qu'ils n'en voulaient pas. Les cellules, qui étaient hors du palais royal, étaient de vraies geôles destinées pour punir les Humains un peu trop criminels, et non pour les prisonniers de guerre. Et bien qu'il y ait des tâches noires sur toutes les toiles blanches, actuellement, la prison n'était pas bien pleine. Le peuple se relevait petit à petit, instaurant un mode de vie dans lequel vivre était une obligation, ce n'était pas le moment de s'entretuer pour finir en prison.

    Un sifflement, perçant, assez aigüe, retentit dans l'air. Claquant comme un coup de fouet, les malfrats n'eurent pas le loisir de l'entendre avec toute l'agitation, laissant alors champs libre à Amine et ses deux espions « On va libérer les otages ! » Enfin le point d'orgue de la mission !
    Le guide fit le tour de la masure, passant par une fenêtre pour pénétrer à l'intérieur. Se sacrifiant le premier, il fut immédiatement prit en joue par la lance de fieffés ailés « Enfin te voilà... » Assit par terre, Amine se retrouva dos au mur. Keyna, sans réfléchir, l'avait suivit dans son mouvement, lui tombant littéralement dessus en poussant un cri de surprise « Vous êtes ridicules. Cela ne m'étonne nullement que votre plan ait échoué... » Un rictus maléfique, endiablé, se fit voir sur les lèvres de l'homme. Les otages étaient tous dans une grande cage. Vu l'odeur, certains devaient être morts, ou alors en très très sale état. De l'autre côté, à genoux sur le sol, les yeux bandés, les trois Humains se tenaient en trio, silencieux. Amine comprit immédiatement.
    Ishkir et les deux autres avaient tenté une percée, mais la hutte était bien trop protégée même pour eux, et ils se firent prendre comme des lapins. Pourtant, Ishkir su donner le signal et, en réfléchissant une seconde, il en conclu que ce devait être forcé et contraint qu'il a attiré le reste de la troupe par ici.

    Keyna était terrorisée, et Amine pria pour que Yoshihisa resta dehors sans bouger, dès qu'il aurait entendu la voix du démon « Que voulez-vous de nous ? », « Votre tête. », « Et alors pourquoi ne les avez vous pas tué ? », « Il fallait bien que quelque chose de familier vous attire, comme la vermine que vous êtes. » Les Démons forcèrent les deux espions à se lever, et ils mirent les cinq dans une cage, la même que celle des otages. Keyna se sentit mal, bien plus mal qu'à l'infirmerie, mais se retint de régurgiter. Elle savait que quoi qu'elle ferait, ça ne servirait à rien...
    « Tu les as tous ? », « Oui. Et cette fois-ci, leurs petits copains ne viendront pas les sauver. »


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Lun 02 Mai 2016, 15:26

Kaigen était une mercenaire, une vampire agissant en marge de sa société, genre chasseuse de primes et il était peu probable que quiconque au sein de son peuple se soucie de qui pouvait lui arriver, voir sache qu'elle existe. Je l'affirmerai même la tête sur le billot.
Mais comme je le pensais notre guide remisa l'opportunité dans un coin de son esprit, en l'état je ne pouvais lui en vouloir même si j'en ressentais une forme de frustration. En grand habitué des improvisations catastrophes je ne pouvais m'empêcher d'y voir quelque chose de familier.

Je suivis mes compagnons jusqu'à la hutte où se trouvaient les prisonniers, il n'y avait plus guère de gardes autour, l'incendie en avait attiré la plupart bien plus loin ; de fait nous n’eûmes pas besoin de dévier ou ralentir notre course. Ça aurait du nous mettre la puce à l'oreille, un plan marche rarement très bien, mais c'est tellement agréable quand tout se passe comme prévu. Mes deux compagnons me précédèrent dans le bâtiment et je m’apprêtais à les suivre quand un mouvement à la périphérie attira mon attention. Je le perdis de vue aussitôt mais il suffit à me faire entendre le discours du démon. Nous étions tombés dans un piège ! Aussitôt je fis le choix de m'éloigner le plus discrètement possible. Un démon risquait à tout moment de me tomber dessus pour capturer le reste de l'escouade, en supposant que nos ennemis sachent combien nous étions.

Ce n'est que deux bonnes dizaines de mètres plus loin que je m'arrêtais pour prendre le temps de réfléchir. Avions-nous été trahis, encore, ou nos ennemis s'étaient-ils montrés plus malins que nous ? Dans le premier cas ils sauraient que j'étais là, dans l'autre je gardais une chance d'être le grain de sable dans la sandale. Je décidais de miser sur la seconde possibilité et réfléchissais à mes possibilités. Seul, sans magie, dans le camp ennemi et sans grande connaissance des lieux, mes chances étaient excellentes pour peu que je choisisse de tourner les talons.
Je serrais les poings de frustration. Ça paraissait tellement plus sensé de reculer, mais en même temps... je donnais la victoire aux démons et laissais les autres tomber. Sensé mais pas très héroïque, or c'est ce que mes frères et moi-même avions toujours attendu de ma personne.
Quitte à rester et mourir bêtement il fallait désormais une idée.

Un grognement. Je venais d'entendre un grognement. Quelle bestiole dans le désert pouvait être assez stupide pour rester à proximité d'un campement de démons capables de tuer pour se marrer ? Je me retournais tout doucement, m'attendant à tomber sur un lion des sables ou un coyote, et eut la surprise de voir à la place la silhouette défigurée et tordu d'un humanoïde. Qu'est-ce que...
La chose ouvrit la bouche, me montrant des crocs menaçants et assez caractéristiques ; vampire. Mon esprit fit la connexion tout de suite et je compris que Kaigen se tenait devant moi, parfaite incarnation de pourquoi on ne devrait pas devenir un vampire. Les multiples blessures et brûlures qu'elle avait subies ces derniers temps l'avaient ravagée et tout dans sa posture évoquait plus un animal en chasse qu'un être intelligent. Et je suppose que ce qu'elle chassait c'était moi et plus précisément mon sang ; m'est avais que je n'aurais pas forcément l'air mieux si je crevais de faim depuis deux semaines.
Elle bondit dans ma direction mais s'arrêta aussi sec, j'avais à peine eu le temps de porter la main à mon arme. Elle luttait, elle s'efforçait de maîtriser son instinct ; pourtant aux dernières nouvelles elle avait ordre de me tuer alors pourquoi ? Par refus de se laisser dominer ? J'avais du mal à y croire.
Une idée folle comme je les aime me vint. J'allais à voir l'occasion de mettre ma résolution à l'épreuve, de manière bien plus concrète que prévue.

« T'as une grosse soif ma belle ? Et ben moi j'ai un gros besoin d'amis. Tu penses qu'on peut s'aider ? »

Elle avait fermé la bouche et ses yeux étaient plus froids, elle avait recouvré son sang froid et s'était désormais sa tête qui travaillait. Je la sentais hésiter, soupçonnant un piège. Je détachais mon fourreau et le posais à un mètre de moi ; après quoi je franchis la moitié de la distance nous séparant, m’agenouillais, fermais les yeux et dévoilais mon cou. L'instant d'après je la sentis mordre. Si ça n'est pas un acte de foi...

Je ne réalisais avoir perdu confiance qu'en rouvrant les yeux. J'ignorais combien de temps s'était écoulé mais mon premier réflexe fut de porter la main à mes dents ; cette interaction pouvait avoir que deux résultats néfastes : la mort ou le vampirisme. Sympan soit loué je fus préservé des deux. Je me relevais avec prudence, après tout j'ignorais quelle quantité de sang elle avait ponctionné.

« Ça fait deux erreurs que tu commets.»

Kaigen se tenait face à moi, me regardant d'un œil critique mais avec le sourire aux lèvres. L'apport de mon sang avait eu un effet remarquable, la plupart de ses blessures s'étaient résorbées ou étaient en passe de le faire.

« Et on dit jamais deux sans trois alors autant s'attendre au pire. »

Je cherchais mon arme du regard, elle me la tendit.

« Concernant mon besoin d'amis ? »

Elle soupira.

« Qu'est-ce que tu veux ?»

Je lui pointais le village, et la hutte, du doigt.

« Tu pourrais m'aider à faire sortir tout ce petit monde et nous faire atteindre Utopia en toute sécurité, discrètement autant que possible. »

Elle fronça les sourcils alors que son regard alternait entre moi et le village.

« D'accord.»

Merci.


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Mar 03 Mai 2016, 08:43

    Tout le monde fut jeté dans la cage des otages. Ishkir avait fini par se débander les yeux, et une fois enfermé, il chuchota doucement. Sa voix tremblait. Non pas de peur, mais de rage. La colère de s'être fait prendre au piège comme un bleu, lui qui avait pourtant de l'expérience dans le domaine. Si Amine ne disait rien, il n'était également pas fier de lui. Seulement, la philosophie qu'il avait était moins explosive, plus positive. Après tout, des pièges tendus il y en a eu des dizaines desquels il était passé outre. Ici, c'était une leçon vie, une chance. Drëjtesi avait fait en sorte que les barbares ailés ne les tue pas, et il devait profiter de ce miracle divin pour mettre au point une évasion en bonnes et dues formes. Saisir la chance. Ce n'était pas entièrement leur faute de s'être fait prendre non. Amine, le guide, fut juste un peu trop pressé de libérer les civils, et il envoya simplement au billot trois personnes qui ne s'étaient pas méfiées plus que ça de ce qui pouvait les attendre.

    « Je suis désolé nous... », « Silence ! » La colère lui avait apparemment fait haussé le ton. Presque inaudible, il murmura quand même quelques paroles, bravant sans peur l'interdit « Ils nous attendaient. Tout le monde n'était pas à l'incendie et nous sommes tombés nez-à-nez avec eux. Ils n'ont pas demandé combien nous sommes, et je ne sais pas s'ils le savent ou non. » Amine resta silencieux, acquiesçant simplement. Dehors, Yoshihisa devait oeuvrer pour essayer de tirer sur la corde sensible, la faire lâcher, pour libérer ce monde.
    Dans les airs, l'odeur de putréfaction se faisait sentir. Les espions les plus fragiles étaient légèrement malades, nauséeux. Dans les prisonniers, peu étaient morts, mais ils avaient surtout été laissés là, abandonné à leur propre sort. Personne n'avait fait encore preuve de cannibalisme, mais l'Humain ne douta pas que ça ne saurait réellement tarder. Une faible torche éclairait la cage d'ailleurs, et il distinguait plus des silhouettes et des demi-expressions, que de réelles personnes. L'ambiance était à la désolation, et lorsque personne ne parlait ou ne toussait, un silence lourd et pesant résonnait partout.

    Dehors, l'incendie fini par être maitrisé et éteint « Il y a beaucoup de perte ? », « Tous les malades qu'il y avait là ! », « Hum. La moitié était morte de toute manière. Je veux savoir comment l'incendie s'est déclenché ! », « Une lampe à huile est tombée et s'est brisée. Allishar à vu quelqu'un sortir de la bâtisse quand je feu s'est déclaré, mais elle a préféré s'occuper des flammes que de l'intrus. », « Un des espions qu'on vient de capturer ? », « Elle n'a vu qu'une silhouette, elle ne peut rien affirmer. » Le supérieur démoniaque engagea plusieurs de ses pairs pour faire le tour du village « Fouillez chaque buisson et chaque plan d'eau ! Je veux cet intrus ! » Le type, lui, se rendit directement dans la hutte principale.
    Devant la cage, il commença par questionner Amine sur le fameux inconnu que Allishar aurait pu apercevoir. Mais l'Humain resta muet, ne regardant même pas le démon. Ses yeux portaient au-delà, comme s'il n'avait jamais existé. Ce qui énerva passablement l'ailé. La cage s'ouvrit, et le vieux guide fut malmené « Dis moi ce que je veux savoir et je te laisserai la vie sauve, pauvre chose ! », « Vos paroles sont vaines, nous sommes tous ici. », « Ce n'est PAS ce que je VEUX entendre ! » Fou de colère, il le frappa, lui griffant le visage. Accusant le coup, se retrouvant à même le sol, il ne prit pas la peine de bouger. Sans feindre la mort, Amine se laissa aller le temps que l'horreur se désintéresse de lui. Ce qui marcha assez bien. Finalement, l'autre n'avait pas autant de jugeote que ça...

    Ishkir se précipita vers lui, accompagné de Keyna. Ils le redressèrent et commencèrent à regarder ses plaies. Sa joue, sa bouche et une partie de son oeil étaient entamés. Amine souffrait le martyr et dans cette ambiance, ses blessures s'infecteraient en moins de deux. Si il avait une chance de survivre, il allait falloir qu'il sorte d'ici rapidement, et se procure le nombre de soins nécessaire à son rétablissement. Ishkir se déshabilla, prenant une couche de vêtements qui n'avait touché sa peau et qui n'avait pas non plus touchée le sable, pour en déchirer un morceaux. S'étant fait dépossédé de ses armes et tout genre d'objets utiles, il du faire ça à l'ancienne pour soigner son guide « On va vous aider... » Keyna était horrifié de voir cet homme brave et vaillant, dans cet état. Il s'empêchait tellement de crier, pour ne pas faire plus d'esclandre, qu'il finit par en tomber inconscient.

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Mar 03 Mai 2016, 21:35

J'avais beau toujours être éloigné de mes frères je ne me sentais plus aussi seul. Nous avions beau avoir croisé le fer à plus d'une reprise et partager une solide inimité professionnelle je n'en restais pas moins très satisfait qu'elle soit là pour assurer mes arrières ; je savais qu'elle le ferait au mieux de ses capacités.
La première chose que je lui demandais fut la disposition des lieux, le nombre et l'emplacement des gardes, les éventuels pièges... comme je m'y attendais elle avait des informations complètes et bien détaillées. Elle confirma ainsi que les démons s'étaient attendus à ce raid nocturne, bien que leur infirmerie n'avait été considérée comme une cible potentielle, à dire vrai les otages avaient eu vocation d'appât depuis le début ; entretenir des esclaves au vu de la situation coûtait plus cher que cela ne rapportait. Pas de traîtres dans nos rangs à priori, du moins pas depuis la dernière fois.

« Est-ce que tu penses qu'on pourrait se la refaire à la comtesse sanglante ? »

Un petit regard de connivence de ma part lui arracha un sourire.

« Je n'ai pas autant d'autorité ici. »

Sans surprise.

« Sans compter que les démons se montreront bien plus prudents pour ce qui est de garder leurs prisonniers ; il va falloir se montrer discrets et meurtriers si on veut sortir tous tes petits camarades de là. »

C'était la seule alternative envisageable, d'autant plus si on prenais en considération les compétences de la vampire. J'approuvais donc le plan d'un signe de tête avant que nous mettions en route en direction du bâtiment où les prisonniers étaient à priori retenus. Arrivés à proximité nous séparâmes, les démons ignorant le changement de camp de la vampire elle pouvait s'en approcher sans difficulté. Elle rencontra ainsi un groupe de trois gardes, cherchant visiblement d'éventuels espions humains, qu'elle baratina sans difficulté. J'ignorais ce qu'elle leur disait mais les éclats de rire que je pouvais entendre étaient assez éloquents.
Et ce fut le moment qu'elle choisit pour frapper. Sa lame avait jaillit dans sa main telle une extension de son corps et d'un mouvement fluide elle avait ouvert la gorge du premier avant de la planter dans le cœur d'un second. Le dernier tenta de donner l'alerte mais la vampire lui tomba dessus tous crocs dehors. Elle le mordit, étouffant aussitôt le cri de l'infortuné, et resta ainsi plusieurs dizaines de seconde à boire méthodiquement chaque once de vie. J'aurais du me douter que mon sacrifice ne serait pas suffisant pour elle.
Je savais que c'était un processus naturel et nécessaire, je ne pouvais m'empêcher de le trouver terrifiant, le regard de Kaigen changeait complètement dès que son instinct était stimulé par le sang. Contrairement à beaucoup d'autres espèces le vampire devait se comporter comme une bête pour rester un être intelligent.
Je ne m'approchais d'elle que lorsqu'elle lâcha enfin le cadavre de sa victime. Le regard qu'elle me jeta était encore carnassier mais une once de son humour noir commençait à refaire surface.

« J'ai toujours apprécié le fait que nos ennemis sont plus généreux que nos alliés quand il s'agit de payer de leur sang. »

Une ironie intéressante bien que pas tout à fait de mon goût, de fait aucun de nous n'épilogua sur le sujet. Je m'approchais de la fenêtre empruntée un peu plus tôt par mes camarades et jetais un œil aussi discrètement que possible ; je pus ainsi apercevoir une démone en pleine séance d'interrogatoire. Si elle continuait ainsi Amine ne pourrait plus nous être d'aucune utilité, il fallait donc intervenir vite ; mais il fallait aussi cacher les corps. Que faire ?

« Vu leur nervosité ils ne tarderont pas à remarquer qu'il manque trois sentinelles ; on ne gagnera que très peu de temps. »

Juste.

« Tu penses pouvoir la tuer ? »

Elle fronça les sourcils avant de répondre.

« -Avec l'effet de surprise peut-être, mais je ne suis pas au mieux de ma forme, je ne serai donc pas contre un petit coup de main.
-Si tu me crées une opportunité pour frapper pas de soucis. »

Après une petit geste de la main, elle s'éclipsa en direction de l'entrée du bâtiment. Je dégainais mon arme et me préparais frapper. J'entendis peu après Kaigen entrer, la démone y réagir, lui demander de quoi il s'agissait, puis un cri de surprise et le bruit de l'acier. Je bondis alors dans la pièce. En dépit de l'élan initial Kaigen était en train de perdre du terrain, on avait effectivement affaire à du lourd. Je pris juste le temps de détacher un congénère et lui donner ma dague avant de me porter au secours de ma nouvelle allié.


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Lun 16 Mai 2016, 11:12

    « Ishkir, regarde... Ce n'est pas... ? » Se désintéressant de leur guide, les espions regardèrent la scène se déroulant devant eux. Le démon qui restait, peu enclin à perdre du temps avec une petite vampire de bas étage, la questionna rapidement. D'un geste vif, elle tenta de le prendre par surprise, mais il vit le brillant d'une lame et s'arma à son tour pour contrer « Tu pensais m'avoir comme ça sale chienne ? Range tes jouets avec que je te découpe. » Le garde commença alors à se battre, savourant la façon dont il prenait l'avantage. Gagnant de l'ampleur, sa force surpassant celle de la femme, il commençait doucement à l'acculer contre le mur, prêt à la transpercer dans un coin sombre de la pièce. C'était, évidemment, sans compter les renforts.

    La dague de Yoshihisa fila dans les mains d'Ishkir qui se fit un plaisir d'exploser le verrou de la porte pour sortir. Les autres espions filèrent dans un coffre non loin, récupérant ainsi leurs armes et leurs biens. Kayna resta près du guide, essayant de tout faire pour le rassurer et le soigner, malgré son inconscience. Les familles et otages, prisonniers depuis des jours, n'osèrent pas bouger de là. Ni s'enfuir, ni aider. Elles étaient tels des poids morts dans ce combat. Il faudra simplement les sortir de là quand il n'y aura plus de danger, voilà tout.
    Ishkir se jeta sur le garde, le balafrant de toutes parts. Rapidement, tous les espions furent sur lui et il se retrouva complètement encerclé « Ne sonnez pas l'alerte et nous ne vous ferons pas de mal. » Le type haussa les sourcils « Quelles belles menaces. » D'un grand coup de bras il envoya, de sa force, les jeunes humains en arrière. Pour ne pas se faire atteindre par la vampire, il fit un bond sur le côté, avant de sortir de la hutte.
    Pensant trouver des congénères sur le pas de la porte, ou non loin, il eut un moment de doute lorsqu'il ne vit personne. Ni corps, ni vie. Le ménage avait été fait, et plutôt bien fait. Entre l'incendie et les annihilations discrètes, le nombre de Démons et partisans Démons avait commencé à baisser dangereusement. Son but, prévenir le chef.
    Dans ces quelques secondes de réflexion, il perdit un précieux temps dont Ishkir se servit pour lui enserrer le cou à l'aide d'une fine corde. Il tenta de l'étrangler, aider d'autres espions. La manœuvre fut longue et le type se débattit un moment, mais sous le poids de plusieurs, il du abandonner et petit à petit, la vie quitta son corps.

    « Yoshihisa, il faut que tu ailles prévenir les renforts. Nous avons récupéré les otages, mais nous ne sommes pas en grande forme pour les sortir. Dis bien aux soldats que tu trouveras à l'extérieur que Amine est gravement blessé et qu'il faut intervenir rapidement. Sans quoi, il mourra. » Ishkir ne lui donnait pas vraiment un ordre, c'était plutôt du service. Les espions feraient en sorte que personne n'entre dans la hutte et dissimuleraient les prisonniers, alors que l'humain qu'il restait, assez indépendant, pourrait sans mal faire un rapport. Le guerrier lui fit comprendre qu'il serait de meilleure augure d'y aller seul qu'accompagné de la vampire, malgré l'aide précieuse qu'elle leur avait apporté. Le message ne relevait que de la régence Humaine et non de tout ses alliés.

    Quand tous retournèrent dans la cabane, laissant Yoshihisa partir, Keyna interrogea son ami « Il va revenir ? Je veux dire... Tu penses que les alliés arriveront, ou il va juste s'enfuir ? », « Je lui fais confiance. Il reviendra avec les renforts... Il ne reste plus personnes quasiment, une poignée de démons et nous avons tous les otages. », « J'espère alors. Il faut qu'il fasse vite... Regarde le. » En effet, comme si deux jours s'étaient passés, la plaie d'Amine s'était légèrement infectée et commençait à enflée à vu d'oeil « Reste là, je vais essayer de trouver de l'eau. Avec les malades et le sable, il ne va pas faire long feu. » Ishkir partit à pas feutré, allant puiser de l'eau à l'oasis qui était juste devant la porte. En effet, les Démons qui restaient étaient encore tous concentrés vers l'incendie -maintenant éteint- et vers le nord du village, délaissant l'ouest -où ils étaient- et le sud -qui était l'entrée en somme-
    « Tiens, lave-le. » Le jeune homme tenta de faire rentrer tout le monde dans la cage à nouveau, et de refermer la porte. Ayant démantelé le verrou, celui ci ne fermait plus. A l'aide d'un loquet, il donna l'illusion que la serrure tenait encore la route « Si des Démons viennent inspecter les lieux, je préfère que nous soyons dedans que dehors. »

    836 mots
    Celui qui a martyrisé Amine c'était UN démon, et non une démone xD
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Sam 21 Mai 2016, 08:23

J'avais beau avoir libéré tout le monde la partie n'était pas encore gagnée, nous restions en territoire ennemi et nous avions pas mal de monde à faire sortir de là. La bonne nouvelle c'est qu'il y avait des renforts, le tout était de les prévenir et c'est à ma pomme que la tâche était donnée, c'était logique vu la situation mais je fronçais un peu des sourcils lorsque je reçus pour consigne d'y aller seul. J'avais horreur de faire les choses seul, d'autant plus quand la justification était d'ordre racial. Je me retins cependant de protester lorsque je croisais le regard de Kaigen, elle était encore affaiblie et rester ici pour protéger tout le monde ne lui posait pas de problème. Je la remerciais d'un signe de tête avant de quitter le bâtiment aussi discrètement que possible ; il s'agissait de ne pas traîner, les démons pouvaient comprendre le problème à tout moment et notre meneur avait besoin de soins urgents.

Je me rappelais alors le petit discours qu'on nous avait fait à notre départ : pas d'initiatives, les actes héroïques seront punis... peut-être était-ce de l'arrogance de ma part mais si les autorités étaient un tant soit peu rigoureuses je pouvais m'attendre à recevoir un sacré savon à notre retour. Puni pour avoir agi de sa propre initiative et sauvé tout le monde ; il faudrait que je la sorte à quelqu'un d'ici la fin de la journée. Mais en attendant, tout ce petit monde restait en danger.
Des cris d'alerte. À priori les sentinelles défuntes avaient été retrouvées, confirmant qu'il y avait encore du danger dans les environs. Il était peu probable qu'ils aillent voir dans les prisons, pour le moment, mais ça n'allait pas me rendre les choses faciles, idéalement il fallait que je parvienne jusqu'à nos renforts sans me faire repérer, ou au pire sans les faire repérer. Mais d'un autre côté...

Je m'arrêtais brutalement alors que deux cavaliers passaient à quelques mètres devant moi ; un coup d’œil me confirma qu'il s'agissait bien de démons, vraisemblablement des éclaireurs lancés à ma recherche. Je ne pouvais pas les laisser découvrir le gros de l'armée, notre avantage partirait aussitôt en fumée. Je sortis donc de ma cachette et les hélais avec bien peu d'amabilité. Leur demi-tour me permis de confirmer qu'il ne s'agissait pas de cavaliers rompus au désert, une bonne chose à savoir. Je tirais ma lame et me mis en garde, laissant mes ennemis de me foncer dessus. Ils étaient confiants et impatients d'en découdre, tout ce que j'espérais.
Peu avant qu'ils n'entrent au contact je fis un pas sur le côté, leur premier réflexe fut de tordre les rênes pour rediriger leur monture, ce qui les ralentis et les déstabilisa du même coup. J'en profitais pour lacérer les pattes avant du premier cheval de ma lame. La pauvre bête s'effondra en hennissant de douleur, entraînant son cavalier et ceux qui le suivaient avec. De mon côté le choc avait eu raison de ma lame, et m'avait laissé les bras engourdis. Cela ne m'empêcha pas de dégainer ma deuxième lame et de me précipiter pour achever un cavalier ; le deuxième ne se releva jamais, il s'était rompu le cou dans sa chute. J'achevais la monture blessée et calmais la seconde pour pouvoir la monter à mon tour. Mieux valait ne pas trop traîner dans le coin après ça.
Deux coups de talons dans les flancs du cheval et j'étais parti à tout vitesse en direction des renforts ; je ne ménageais pas la monture, chaque seconde qui passait était une chance supplémentaire pour mes congénères d'y laisser la vie.

Tympan soit loué aucun autre éclaireur ne croisa ma route ou ne m'aperçut, de fait l'armée humaine se dévoila bientôt à ma vue. Les sentinelles m'aperçurent de suite et me sommèrent de m'identifier, ce que je fis ; le commandant, ou un simple officier pour ce que j'en savais, ne tarda pas à sortir du rang pour venir à ma rencontre. Je le reconnus, je l'avais accompagné lors de notre traque des démons il y a quelques mois, c'était un homme bien bien qu'un peu pédant par moment. L'avantage c'est qu'il savait qui j'étais et dans quelle mesure j'étais fiable, de fait il ne perdit pas de temps à me demander des justifications pour se concentrer sur la situation que je lui résumais aussi brièvement et précisément que possible. Il acquiesça d'un signe de tête une fois que j'eus fini et fit avancer son cheval pour transmettre. De mon côté je sondais les rangs des soldats à la recherche d'un visage connu mais n'en trouvais aucun. C'était logique, aucun de mes frères n'appartenait à l'armée et je suppose qu'on ne s’embarrasse pas de conscrits dans ce genre d'opérations.
L'armée se mit bientôt en marche et je la suivis, déterminé à faire sortir tout le monde de là, vampire inclus.
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Jeu 21 Juil 2016, 11:55

    Kayna épongeait le maître, essayant de garder sa blessure à l'abris des grains de sable. Ishkir, lui, gardait le silence. L'ambiance était lourde et particulièrement pesante. Les gens avaient peur. Plus les minutes avançaient, plus le nombre de morts augmentait, que ce soit chez les otages qui exhalaient leur dernier souffle de vie, ou dans le camps ennemis où les cris étaient assez significatifs de la mort subite à laquelle ils étaient soumis. Les enfants pris au piège avaient de la fièvre et tous étaient dans les bras de leur mère qui craignait pour leur vie « J'en peux plus... Cette odeur, ces cris, ce sang... Je veux rentrer Ishkir... Je veux retourner à Utopia... », « On veut tous s'en sortir, on veut tous retourner chez nous. Mais pense à eux, ils n'ont quasiment plus rien. La moitié de leur village a été incendié, le reste a été transformé en abris pour Démons. Tout est à reconstruire. Comment crois-tu que ça va se passer ? » L'Humaine baissa les yeux, coupable. Elle avait été si égoïste sur ce coup là... « Tu as raison, excuse moi. J'ai peur pour nous tous... » Les deux autres espions ne dirent rien, se cloîtrant dans le silence depuis le départ.

    Dans une partie éloignée du Désert, l'armée marchait vers ce village assaillit par les Démons « Bon, on va séparer les troupes en trois. Si on arrive à encercler le village en trois temps, on pourra facilement contenir la rébellion des Démons. » Jëzabel avait la voix forte et le corps solide. Personne n'oserait simplement se frotter à lui, surtout en le voyant dans son armure. Le capitaine, à ses côtés sur un chameau, lui répondit « Il faut préserver les otages mais d'après les dires de l'espion, ils ont pu se reclure quelque part. », « Ca va aller très vite, à n'en pas douter. Ce que je veux, c'est Amine et mes hommes. Il est mourant et notre gouvernement ne peut pas perdre un bon élément tel que lui. Nous devons rester en vie et soudés, sans ça, nous risquerions de nous éparpiller. », « Espérons, alors, qu'il n'est pas déjà mort... » La cinquantaine d'hommes avancèrent rapidement.
    A l'orée de l'oasis, les chefs descendirent de leurs montures, gardées par des écuyers, et commencèrent à disperser les groupes. Un attaquerait par la source d'eau et les deux autres par les entrées restantes. Seulement, ils avaient beau s'approcher, ils ne voyaient que peu de têtes debout. Les Démons restant s'agitaient, étaient nerveux, certains fouillaient même des buissons de ronces pour voir s'il n'y avait personne « Sont-ils devenus fous ? », « Non, Amine et ses hommes les ont mis en déroute. » Jëzabel se tourna vers Yoshihisa « Vas rejoindre rapidement les otages, nous allons lancer l'assaut. » Le bras droit du roi attention deux minutes avant d'émettre le signal. De toutes parts des hommes et des femmes se levèrent fonçant dans le tas. Au cœur du village, tous les Démons furent pris en étaux et durent se battre au péril de leur vie.

    « Que se passe-t-il ? », « Je... Je ne sais pas... ! Oh ! Ce sont les renforts !! » Ishkir sortit de la cage, passant prudemment la tête à travers le rideau de la hutte. En effet, la bataille faisait rage et il pu voir l'épée flamboyante du conseiller. Rentrant rapidement, il revint vers tout le monde « Il y a Jëzabel et les nôtres ! Nous sommes sauvés ! Vous entendez ça ?! » Les civils hochaient la tête, regardant le type avec appréhension. Ils ne croyaient plus en rien en réalité et ils n'étaient pas sûrs que l'on vienne pour eux... Alors à quoi bon faire naître le faux espoir ?
    La bataille s'estompa en même temps que les corps et les pertes à déclarer de leur côté furent minimes. Une unité prit en charge chaque personne ainsi qu'Amine.
    Une heure après, à peine, tous furent en ville.

    La capitale accueillit ses héros par la petite porte de derrière. En effet, tous rentrèrent aux baraquements et ceux ayant besoin de soins furent rapidement emmené chez des docteurs et des Anges. Malgré le soleil qui allait bientôt apparaitre dans le ciel, Jëzabel convoqua les hommes et femmes s'étant joint à l'expédition, ne les laissant pas rentrer chez eux. Au même endroit où Madra fit son discours plusieurs heures plus tôt, le conseiller talentueux tint ces paroles « Aujourd'hui vous nous avez prouver que la nation pouvait compter sur vous. Des héros par votre dévotion, votre courage et votre pugnacité. Vous avez œuvré pour les nôtres et le gouvernement sait récompenser ses fidèles partisans. Nous vous donnons rendez-vous demain en milieu de matinée, dans le hall du Palais, là où nous vous décernerons les honneurs. Vous avez fait du bon travail, félicitations à tous. » Un peu plus galvanisés, chaque espion se regarda avec le sourire, heureux de ce discours particulièrement gratifiant.

    826 mots

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Sam 30 Juil 2016, 14:55

La, courte, bataille venait de se terminer, les démons étaient majoritairement morts ou en fuite et nous venions de secourir les nôtres ; excellente chose de faite. Je m'étais empressé de chercher Kaigen du regard, vu l'aide qu'elle m'avait apporté je ne tenais pas à ce qu'elle se retrouve parmi les cadavres. La bonne nouvelle c'est que je la trouvais vivante, la mauvaise c'est qu'elle était entravée et entraîné en direction de la colonne des prisonniers ; elle croisa mon regard avant de suivre le chemin qu'on lui indiquait. A l'heure actuelle je n'y pouvais rien et ça m'énervais ; je serrais les poings et m'éloignais pour rejoindre les autres soldats, il était l'heure de retourner à Utopia.

Un retour qui fut aussi long qu'éprouvant car même si les démons avaient été mis en déroute rien ne nous garantissait un retour sans encombres et, après une bataille gagnée et des civils à ramener entier, nous étions tous plus ou moins sur les nerfs et épuisés.

Autant dire qu'une fois arrivés à destination nous fûmes reconduits aux baraquements pour nous laisser récupérer de cette fichue nuit. Je me dirigeais donc vers le mien et m'effondrais sur mon lit sans prendre la peine d'enlever mon armure, j'allais le regretter, ou même mes armes ; ce n'est que maintenant que je prenais conscience de mon état. Le stress du siège, les heures de veille, les combats et la ponction de sang de Kaigen... mine de rien j'avais accumulé pas mal de raison de m'effondrer.
Et de ne pas me réveiller en fait. C'est le problème des nuits agités, les lendemains sont toujours un peu difficile et celui-là n'y échappait pas ; douleurs légères un peu partout, vertige en me relevant... La gueule de bois sans la beuverie de la veille et ça c'est triste.

« Ça a pas mal ferraillé hier apparemment. »

Kazuhisa venait d'entrer dans la pièce, une tasse d'eau à la main ; il me la tendit avant de s'asseoir sur le lit en face de moi. J'engloutis le contenu comme si c'était l'un des meilleurs cru au monde.

« Je confirme. »

J'ignorais quel était exactement l'état des pertes mais vu que les démons avaient presque réussi à nous prendre à notre piège... elles n'étaient sûrement pas négligeables.

« Mais bon j'étais en bonne compagnie. »

A son sourcil interrogateur je lui offris un sourire toutes dents dehors avant de lui exposer mon cou, et les marques de la morsure de Kaigen. Au début il se pencha en plissant les yeux, intrigué, avant de se figer d'effroi ; les émotions se succédèrent sur son visage à mesure qu'il analysait la situation.

« Et elle est repartie ? »

Je secouais la tête.

« Non. Avec un peu de chance elle est enfermée dans une geôle dans les profondeurs des cachots de la cité. »

L'autre possibilité c'est qu'elle soit morte.

« D'ailleurs si tu le permets... »

Il était hors de question que je la laisse mourir sans essayer de l'empêcher. Pourquoi me direz-vous ? Simple. Nos rencontres m'avaient fait comprendre notre ressemblance sur deux points. Le premier est que même peu convaincus, même peu motivés nous faisions notre travail avec sérieux, à défaut de passion, ne trahissant qu'après une loyauté dépréciée et épuisée et uniquement pour la sauvegarde de notre entourage. Le deuxième était la soif d'idéalisme, ce besoin de croire que les notions d'honneur, de loyauté et de pitié sont plus que des faiblesses ; contrebalancé par un regard très cynique porté sur le monde. Je ne pouvais pas me résoudre à tuer quelqu'un d'aussi semblable.
C'est le problème quand on connaît trop bien son ennemi, soit on le hait soit on a plus envie de le tuer.

« J'ai une demoiselle en détresse à sauver. »

Kaz secoua la tête et m'aida à me relever.

« Ça va devoir attendre. »

Je regardais par-dessus mon épaule, en direction de la porte, et aperçus une silhouette que je reconnus ; c'était Amine, celui qui avait mené l'opération la veille. Était-il venu me sanctionner pour ma tendance à jouer les héros ou, plus sérieusement, était-il venu évoquer le cas de la vampire ? Je saluais.

« Heureux de vous revoir sur pied chef. Je vous présente mon frère Kazuhisa. »

Puis devant son air sérieux.

« Déjà d'autres démons à tuer ? »


751 mots


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Lun 15 Aoû 2016, 19:50

    La nuit de sommeil et les soins intensifs, aidèrent Amine à rester en vie. Un Ange participa à la guérison des blessures, mais il y avait toujours une grande partie où l'Humain devait se reposer. Il n'avait pas le choix et personne ne pouvait le faire à sa place. En fin de matinée il convoqua Yoshihisa pour un entretien privé. L'espion, redressé sur son lit, discutait avec Ishkir lorsque l'Humain arriva. Il était accompagné de quelqu'un. A la vue de l'étranger, le jeune homme s'offusqua légèrement « N'était-ce pas censé être un entretien seul à seul... ? » Amine lança un coup d'œil à son disciple, avant de lever calmement la main « Du calme... », « Peu importe, mais ne vous étonnez de vous faire poignardé dans le dos en étant bien trop gentils de la sorte. » Ishkir sortit de la pièce, laissant un vent glacial dans la chambre malgré la chaleur ambiante d'Utopia. Le maître soupira avant de dire « Excusez-le, il a parfois tendance à être... Epidermique. » Dans un petit sourire traduisant malgré tout une certaine douleur physique, Amine enchaina « Bienvenue à vous deux. » Yoshihisa présenta son frère, avant de demander si il y avait des monstres à taper. Amine ne su pas vraiment s'il se permettait de faire une blague peu drôle ou si c'était une vraie question. Un silence plana pendant quelques secondes et l'espion répondit « Non, mais libre à vous d'aller en chasser si vous le souhaitez, évidemment. » Le sourire que lui servait l'homme était assez compatissant. Yoshihisa était un bon homme de main, mais son intelligence n'était visible que sur le terrain. En dehors, le pauvre était démuni. Amine l'avait remarqué et il préféra l'épargner « Enchanté Kazuhisa... Vous veniez me voir pour quelque chose en particuliers ? » Si Ishkir était quelqu'un de très direct et assez prétentieux sur le coup, il n'avait pourtant pas tord dans la forme. L'espion avait bien précisé que c'était un entretien privé, sinon quoi il devait expliquer la présence de l'étranger ici. Par politesse, l'homme demanda alors aux deux frères de justifier la présence de l'autre Humain, sans quoi il devra l'attendre à l'extérieur de la maison.

    Une fois que les deux se trouvèrent seul à seul, Amine se déplaça pour mettre ses jambes hors du lit, s'asseyant doucement sur le matelas peu épais « Comme tu as pu le voir, Ishkir était là juste avant toi. Vous tous, la nuit dernière, avait fait preuve de courage. Je n'étais que peu conscient pour le voir sur la fin, mais j'ai pu attesté, la majorité du temps, de vos actes. Le résultat est probant : vous avez sauvé des innocents et mis à mal une escorte Démon. Je vous félicite. » Il fit un petit sourire avant de continuer « Au nom du Roi et de ses conseillers, nous vous remettons un titre de propriété et des biens matériels. » Il attrapa la poignée du tiroir de son guéridon avant de le tirer pour en sortir une enveloppe en papyrus « Voici les titres. Votre statut a changé, vous serez connu et reconnu. Le gouvernement pourra faire appel à vous, vous convoquant pour des missions de premier ordre. Bien évidemment, le tout est personnel. Ce sont des grâces royales, là pour vous permettre de jouir d'un mode de vie différent. Evidement, vous êtes libre de ne pas en faire usage. » Amine était vraiment heureux en réalité d'avoir des personnes qui peuvent donner l'exemple. Des gens qui ont mérité ce qui leur arrive finalement. Il voyait son peuple grandir de plus en plus commencer à s'affranchir de l'esclavagisme et les génocides dont ils étaient victimes. C'était une sorte de reconnaissance et il était pour ce genre d'encouragement « Si vous avez des questions ou des remarques, n'hésitez pas à vous adressez à l'accueil au Palais. Ils sauront vous rediriger vers des personnes aptes à vous répondre. Encore une fois, félicitations ! » Un dernier sourire fut fait, incitant ainsi l'Humain à quitter la pièce. Il avait été le dernier à passer avec Ishkir et, maintenant, Amine pouvait se reposer tranquillement.

    706 mots
    Je prendrai deux points d'agilité. Merci.
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La ferveur des nôtres [Test niveau 4 - Yoshihisa]

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