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 [Q] - La maladie qui emporta dix des nôtres | Solo

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Isiode et Isley
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 1063
◈ YinYanisé(e) le : 04/01/2016
◈ Activité : Soldats
Isiode et Isley
Ven 24 Avr 2020, 21:14



Partenaire : Solo ♪
Intrigue/Objectif : À la suite du décès de dix membres des explorations sur l’Île d’Orhmior, le détachement apprend finalement la nature des pathogènes qui ont causé ces ravages.


Pour cette journée, tous les membres du détachement s’étaient rassemblés devant la tente du dignitaire royal. Tout le monde était présent, sans exception, puisque l’Olori avait porté le message à l’ensemble des groupes qui se trouvaient à l’extérieur du site des opérations également. Quelques jours plus tard, nous étions en mesure de voir rentrer au campement les différentes unités qui avaient poursuivi leurs excursions ainsi que le groupe, particulièrement imposant, de travailleurs et de travailleuses qui avaient joint leurs efforts pour compléter la route qui mènerait jusqu’aux pieds des montagnes. Ce chemin avait été construit tout au long de la crise et malgré les remous qui avaient secoué le camp pendant des semaines, ces hommes et femmes n’avaient jamais cessé de travailler, peu importe leur inquiétude et peu importe l’émoi. La même détermination avait été remarquée chez les explorateurs, qui avaient voulu poursuivre leur mission, et si certaines décisions avaient été difficiles, surtout pour les proches des victimes qui étaient présents avec nous sur l’île, il avait été rare qu’une personne se lève et crie au scandale ou se réfugie et pleure toutes ses larmes. L’Espoir avait fait vivre plusieurs individus au cours de cette sombre période, mais lorsqu’elle avait touché à sa fin, certains d’entre eux avaient fini par libérer tout ce qu’ils avaient contenu en eux depuis le tout début. Peur, chagrin, colère et détresse; solitude, douleur, impuissance et faiblesse.

Cependant, pour cette journée, tous les membres du détachement connaîtront enfin le mal qui avait fait succomber nos défunts.

« Bonjour tout le monde. J’espère que vous vous portez bien et que votre nuit n’a pas été trop courte. »

La majorité des individus acquiescèrent d’un signe du menton, mais la plupart avaient des poches sous les yeux. L’accumulation de nuits avec sommeil réduit commençait à se faire sentir chez certains et, à ce rappel inconscient, quelques-uns portèrent le plat de leur main contre leur visage, le pétrissant de quelques pressions légères. Peut-être se permettraient-ils une sieste après la convocation.

« Je ne vous retiens pas longtemps. Je sais que vous avez beaucoup à faire actuellement, surtout pour les équipes qui poursuivront le voyage à l’est de l’île, souligna-t-il avant de faire volte-face et d’observer la cheffe de l’Unité médicale. Cependant, la Docteure Gaërel tenait à vous rassembler aujourd’hui pour vous faire part des conclusions qu’elle et son équipe ont tiré à la suite de leurs examens concernant la maladie qui a emporté dix des nôtres. »

Un silence tomba dans toute l’assemblée. Personne n’osait véritablement se regarder, notre concentration convergeant en direction du médecin qui s’était avancée pour prendre la place de l’Archange. Si les lignes de son faciès s’étaient affaissées sous une fatigue et une tension que peu de personnes pouvaient se targuer d’avoir, un jour, supporter, ses mires, pourtant, brillaient d’un éclat farouche. Après la frappe de la maladie, après avoir perdu dix de ses patients sous les heurts et assauts de l’indésirable, il nous avait semblé que la Docteure Gaërel n’arriverait pas à se relever d’une telle offensive. Elle s’était blâmée pour les vies que j’avais été forcé de faucher, elle s’était excusée auprès des proches des défunts, les larmes débordant de ses yeux, elle s’était excusée de leur avoir insufflé un Espoir vain alors que tout pointait vers la fin que nous connaissions aujourd’hui. Cependant, personne ne pouvait la blâmer de ne pas avoir essayé, d’avoir tout essayé, et, à présent, elle était remplie d'une toute nouvelle détermination.

« Bonjour et merci beaucoup, Sir Ivanhnoé. »

Son inflexion était basse, son épuisement pouvant être senti dans les octaves de sa voix.

« Comme vous le saviez déjà, nous soupçonnions l’implication de plusieurs pathogènes dans le drame qui est survenu tout au long des dernières semaines, et nous avons, aujourd’hui, la confirmation de cette dernière hypothèse. »

La praticienne balaya l’assemblée du regard, ses mires s’arrêtant sur quelques visages en particulier avant qu’elle décide de poursuivre sur le même ton de voix :

« Le premier pathogène est une bactérie qui s’est attaquée à leurs poumons, créant alors une infection. Il y a… eh bien, au tout début de l’infection, je vous avais déjà fait un résumé de ce que cela impliquait, mais en soit, cette infection créait un dysfonctionnement dans leurs alvéoles qui empêchait le fonctionnement optimal des échanges gazeux entre les poumons et le sang. Par conséquent, à leur difficulté respiratoire, s’additionnait une forte toux avec ou sans expectorations, de la fièvre, un manque d’appétit et d’énergie et j’en passe. Malgré le risque relativement élevé de contagion, par chance, peu de personnes l’ont attrapé et les deux soignantes qui en ont souffert ont guéri au mieux. »

Les deux concernées, par ailleurs, se trouvaient parmi la foule, saines et bien portantes. Il y a quelques jours, en plus de cela, les médecins avaient donné leur aval pour qu’elles reprennent le travail dans leur unité.

« Mais comment l’ont-ils attrapé?

- Vraisemblablement au bayou du Val. En lisant les carnets de bord de l’équipe, il semblerait que la zone possède un microclimat assez particulier : il y fait bien plus frais et froid que dans le reste de la région et ils ont été longtemps exposés aux températures du territoire. Cela étant dit, cette infection, même si elle se révèle plus virulente que les problèmes respiratoires ordinaires, peut être aisément traitée lorsqu’elle est rapidement identifiée. »

Le médecin soupira en passant une main dans ses cheveux.

« Notre vrai problème, cependant, n’a pas été causé par cette bactérie. Car ils ont également souffert d’une maladie fongique. »

À cette mention, quelques voix s’étaient mises à chuchoter ici et là à travers le rassemblement, mais rien qui ne puisse empêcher la docteure de continuer son discours :

« En auscultant les corps des soldats Galathiel et Rendros, nous avons pu avoir une idée un peu plus claire de ce qui semble être arrivé et du parasite qui les a infecté. »

Dans l’une de ses mains, elle fit apparaître un premier flacon, fermé hermétiquement. À l’intérieur, il était possible de constater la présence d’un liquide dans lequel reposait un champignon. Pied fin, chapeau brunâtre, relativement clair; à première vue, le champignon ne semblait n’avoir rien de particulier. Parallèlement, un deuxième contenant fit son apparition dans la seconde main de la praticienne. Celui-ci n’avait pas de champignon à l’intérieur, uniquement un étrange dépôt rouge qui semblait avoir décanté au fond du flacon. Devant l’assemblée, Rachel Gaërel prit une grande inspiration :

« Leur cerveau a été… contaminé. Vous voyez ces dépôts rouges? Eh bien, il s’agit des spores de ce champignon. Ils ont récupéré ce dernier à leur dernière excursion dans le bayou et il devait être analysé par l’Unité scientifique, mais… Enfin, je n’ai pas besoin de vous faire un dessin. Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’ils aient inhalé les spores de ce champignon durant leur voyage et que ces derniers aient pénétré le cerveau des victimes, créant ainsi un dysfonctionnement dans leur réseau émotionnel en les retranchant dans un état de déviance et de paranoïa incontrôlable. Les victimes ont alors cru que les gens sont contre eux et qu’ils veulent porter atteinte à leur vie. C’est pourquoi ils deviennent de plus en plus instables, de plus en plus violents et agressifs au fur et à mesure que le champignon s’insère dans leur tête. Tout ce à quoi ils songent, alors, est de se protéger; se protéger et survivre.

- Et comment ça se fait que vous ne l’avez pas détecté plus tôt?

- Parce que nous ne pensions pas qu’un second pathogène était impliqué. Nous avions uniquement connaissance de la première bactérie, celle qui leur a causé des problèmes pulmonaires, et avions mis les efforts nécessaires pour traiter cette dernière et l’éliminer. Ce qui n’a pas été fait – du moins, pas à temps – pour ce champignon. »

La finalité de sa phrase avait été doucement soufflée alors que son regard s’était instinctivement porté en direction du sol.

« Lorsque nous avons soulevé cette dernière possibilité, il était déjà trop tard. Le parasite les avait déjà pris d’assaut et… et nous avons tout essayer afin de limiter sa progression et l’éliminer, mais ce fut impossible dans l’état. Les patients étaient déjà perdus et le parasite était bien trop ancré en eux pour être détruit sans séquelle. Est-ce que ce fut impossible de les soigner parce qu’ils ont été longuement exposés au parasite, durant leur excursion? Est-ce qu’il est seulement possible de le traiter, une fois que celui-ci est implanté dans la tête de ces victimes? Nos recherches actuelles ne peuvent répondre à ces questions, malheureusement, et c'est pourquoi nous comptons envoyés ces échantillons à nos compères, restés sur les continents, afin qu'ils puissent nous apporter des réponses. »

De nouveau, le silence, mais cela permit à la docteure de reprendre du poil de la bête afin de relever la tête.

« De ce fait, jusqu’à ce que nous ayons le temps de mieux comprendre le phénomène et de mieux nous en prévenir, l’accès au bayou du Val est interdit pour qui que ce soit. Nous prendrons les mesures nécessaires, à l’avenir, pour qu’un tel accident ne se reproduise plus. Plus jamais. »

Et quelque part, tout autour de nous, une énergie nouvelle et vibrante palpitait dans chacun de nos êtres. Nous pouvions enfin mettre un « visage » à notre ennemi.



Quelques jours plus tard.

J’exhalais un soupir tout en repoussant la toile qui bloquait l’entrée de ma tente. Il ne me restait plus qu’une seule nuit à camper aux frontières du Val du Mistral avant de reprendre la route de nos explorations et de nous enfoncer vers l’est du territoire, au-delà de la ceinture de montagnes. En effet, maintenant qu’une grande partie de la zone ouest avait été sillonnée, que nous savions le bayou dangereux, sous une certaine mesure, et que nous avions enfin tourné la page sur cet accident désastreux, il était temps de bouger et de nous préparer à notre prochain voyage.

En m’avançant sous la tente, mon regard s’attarda quelques secondes sur plusieurs objets, rassemblés en monticule, au-dessus d’un tabouret, à quelques centimètres à peine de l’endroit où je déposais habituellement mes bottes. En les remarquant, je poussais un long soupir : je les avais complètement oubliés. Occupons-nous de cela maintenant. Ça sera fait comme ça. D’un pas, je m’approchais du petit inventaire, récupérant le bout de parchemin que j’avais volontairement placé par-dessus tout le reste, bien en évidence, justement pour me rappeler qu’il me fallait y répondre.
Alors, il y a bel et bien quelqu’un de l’autre côté… Pour répondre à votre question, non, je ne suis pas celui qui vole vos affaires. Enfin, pas volontairement du moins : il s’agit de ces… chaussettes, en réalité. Il semblerait qu’elles agissent comme une sorte de portail. De ce fait, je reçois certains objets qui semblent vous appartenir : je vous les renvoie sur-le-champ, par ailleurs.
En jetant un rapide coup d’œil en direction des tricots, le froncement de mes sourcils s’accentua. Quelque chose clochait dans cette histoire. Cet inconnu semblait plus ou moins consciente des pouvoirs de ces objets et pourtant… À quoi Acram avait-il pensé en emportant ces laines avec lui, jusqu’ici?
Par tout hasard, connaîtriez-vous un certain soldat Galathiel? Et seriez-vous également l’expéditeur des cristaux orangés que j’ai retrouvé dans la seconde chaussette?
Il fallait que je comprenne ce qui se passait. Lors de leur découverte et sous les conseils avisés d’Hiddleston, j’avais demandé à un membre de l’Unité scientifique d’analyser les cristaux orangés pour moi, histoire d’en connaître un peu plus sur leur nature étrangère, et ce dernier avait aussitôt accepté ma requête. Cependant, lorsque le scientifique m’avait fait part de ses conclusions, je m’étais figé et m’étais aussitôt méfié : le jeune homme n’avait jamais rien vu de la sorte dans toute sa carrière et s’était empressé de me demander où j’avais trouvé ces pierres. Sans surprise, je lui avais tout raconté de ma petite découverte et, comme escompté, il semblait être tout aussi étonné que je l’étais. C’est pourquoi, après réflexion, nous nous sommes mis d’accord pour qu’il conserve les cristaux orangés à des fins d’analyses plus poussées. De mon côté, j’étais allé communiquer la dernière nouvelle à l’Olori Ivanhnoé.
Quoi qu’il en soit, veuillez m’excuser de réagir aussi tardivement. Je n’ai découvert ces chaussettes que tout récemment, parce que leur véritable propriétaire a eu un regrettable accident.
Me remémorer ces souvenirs ne m’affectait plus autant que les premiers jours. J’étais parvenu à calmer les tempêtes qui n’avaient cessé d’attaquer ma conscience, à noyer les cris des sentiments au plus profond de mon esprit. Et aujourd’hui, alors que j’alignais ces lignes, il me semblait que mon être s’était complètement détaché de ces événements… Je l’avais fait pour le bien de tous, pour le bien d’Acram. C’est tout ce qui était important.
Post-scriptum : Dois-je également vous retourner les herbes et la pierre qui ont transité jusqu’ici?
Je vérifiais rapidement le contenu de mon message et lorsque je me convainquis qu’il allait à l’essentiel, je pliais le bout de papier en quatre avant de l’insérer dans la boîte de pinceaux. De la sorte, je saurais que le message ne se perdrait pas en chemin. Prenant les différents objets composant le nécessaire à peinture, je finis par les déposer un par un à l’intérieur de la chaussette. Et j’attendis. J’attendis. Patiemment et sans bruit, mais rien ne se produisit. À ce constat, mon front se barra d’une ligne dubitative alors que je cherchais, du regard, ce qui ne fonctionnait pas. Était-ce un portail à sens unique? L’un de ceux par lequel on peut tout recevoir, mais rien envoyer?

« Eh, Isiode. »

Je relevais le menton vers l’entrée de la tente, là où je pus distinguer la silhouette de mon collègue.

« Tes patrouilleurs sont revenus de leur ronde, m’apprit-il et je finis par me redresser, échappant du même fait la chaussette que j’avais déposée sur mes cuisses.

- J’arrive dans un inst– »

Cependant, mon arrêt laissa la place à un mutisme subit. Mon regard se braqua immédiatement sur le tricot de laine qui gisait, désormais, au sol.

« Euh… Yüerell? Ça va?

- … Oui. J’arrive dans un instant, repris-je après une seconde d’hésitation.

- D’accord! Ils t’attendent sous la tente des opérations. »

J’hochais vaguement de la tête et, pendant que le soldat quittait les environs, je me permis enfin de bouger, me penchant vers l’avant afin d’aller cueillir la chaussette à mes pieds. Puis, doucement, je la soulevais de terre, une expression curieuse placardée aux quatre coins de mon visage. La chaussette était légère : elle n’avait plus rien à l’intérieur. Et un regard, dans l’ouverture du tricot, me confirma ce dernier fait.

~ La suite des événements se poursuit dans le RP suivant, Les Gardiens des Cieux - post X ~


2 456 mots | Post I | FIN | Isiode réagit au nécessaire de peinture, aux herbes aromatiques et à la lettre envoyés par Circë, dans ce RP, par le biais de la chaussette magique de Noël. Également, les cristaux orangés dont je fais mention dans le petit message sont la Demencia que Devaraj a envoyé à Isiode.



It's a little price to pay for salvation
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Merci Mancy et Shanxi pour les cadeaux ♪:
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