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 Le passé n'est plus, le présent languit, et moi je trépasse si je vis [Péronnelle]

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Lun 14 Mai 2018, 18:21


Certaines choses dans la vie son inévitable. Enfaite la majeure partie d’une vie n’est fait que de fatalité et de contrainte. Pour un humain peut-être plus que pour tout autre race. Ethen en avait bien conscience, et elle ressentait tout le poids de ces contraintes. Cela ne faisait pas longtemps qu’Éliza l’avait quitté, mais plus que le chagrin d’avoir perdu la femme qu’elle aimait, Ethen ressentait le prix du destin sur son corps. Les humains sans ange étaient maintenant victimes d’une affreuse malédiction, et bien que son cœur soit écrasé par la douleur, Ethen n’avait aucune envie de mourir de vieillesse en quelques mois. Pas qu’elle avait particulièrement l’envie de vivre, non, c’était plutôt en rapport avec la fatalité. Elle ne désirait pas mourir ainsi, juste en se laissant porter par cette malédiction ridicule. Dans son âme d’humaine et de réprouvé, il était plus dur pour elle de mourir ainsi. C’était une guerrière, éduqué et entrainé par des combattants, alors il était hors de question qu’elle meurt de façon aussi pathétique. Bien sûr elle était endeuillée, et elle porté avec difficulté la perte de son aimé, mais malgré ça elle restait lucide. Non, elle avait besoin d’être lucide.

Eliza, sa belle Éliza. À peine le temps de partager une maison, un lit, un amour inconditionnel et ce fut déjà la fin. Ethen était furieuse autant que chagrinée par cette perte. Son ange, son ange gardien s'était mis dans la tête, comme tant d'autres, que le mieux pour la protégée, que le plus évidant pour vivre avec elle toute une éternité serait qu’elle meurt en sauvant quelqu’un. Eliza avait tout bien organisé, mais elle n’avait simplement pas pensé que ce serait elle qui mourrait. Alors oui, Ethen était furieuse. Contre Éliza qui c’était mis cette idée stupide dans l’esprit jusqu’à l’accomplir et provoquer sa propre mort. Furieuse contre ces anges idiots qui lui avait inspiré cette idée. Furieuse contre elle-même, incapable d’avoir pu la sauver, incapable d’avoir compris avant que ce drame ne se déroule.

Seulement qu’elle soit furieuse ou entée par le chagrin, Ethen restait dans l’urgence. L’urgence de trouver un nouvel ange gardien. Un avec qui elle garderait ses distances. Elle n’avait plu que faire qu’on la protège, son vrai besoin était simplement de stopper son avancé d’âge si spectaculaire. Elle n’avait pas vraiment besoin d’un lien profond, et elle n’en voulait pas. Un simple accord lui suffira, si seulement elle le pouvait. Alors elle c’était renseigné, et elle avait entendu parler de quelque chose de plus en plus fréquent car, ils étaient nombreux les humains dans le même cas qu’elle. Une rencontre entre ange et humain pour se trouver un ange gardien rapidement, sans trop avoir a se torturer l’esprit. Une sorte de rencontre à l’aveugle, durant une soirée plus ou moins mondaine. Ethen n’appréciez pas vraiment l’idée d’être au milieu de gens qu’elle ne connaissait pas, mais survivre valait bien un petit sacrifice.

Cette soirée avait lieu autour d’une petite oasis non loin d’Utopia. Ethen ignorait pourquoi cela ne se passait pas directement dans la cité, mais très franchement elle n’en avait que faire. Arrivé au point de rendez-vous, dans le petit campement, la réalisation la frappa instantanément en voyant les grandes tentes et les lanternes. Peut-être les organisateurs désiraient quelque chose d’un peu festif pour réchauffer les cœurs des humains entrains petit à petit de mourir un peu plus vite à chaque seconde. L’intention était bonne, mais Ethen n’en avait que faire. Attachant son cheval proche d’un point d’eau elle alla directement se présenter à la plus grande tente. Elle désirait en finir au plus vite. Tout autour d’elle, elle pouvait voir des humains de tout âge, tous semblant écraser par le poids de leurs malédictions. Ce qui ébranla le plus son cœur fut certainement de voir les hommes et femmes plus âgés, déjà trop vieux pour attirer l’attention d’un ange, et certainement désespérait de ne pas déjà mourir. Désirant ce détaché le plus possible de ce genre de sentiment emphatique, Ethen prit son papier avec son nom inscrit maladroitement dessus et sortit. Voir tous ses gens, les épaules baisser, presque tous déjà enté par la mort la rendaient mal à l’aise.

Marchant autour de l’oasis, elle s’éloigna de la musique et des gens. Le regard perdu dans le reflet de l’eau, chassant la lune à travers les lents remue. Ethen su quand les anges firent leur arrivée, plus que les voir, elle entendit une soudaine agitation. Levant les yeux vers les tentes de rencontre, elle fut stupéfaite de voir les humains si accablés soudain prendre vie et pratiquement ce jeté sur ces pauvres créatures des cieux. C’était pathétique, et tellement triste. Ethen ignorait si elle voulait réellement faire partie de ce spectacle. Il était hors de question d’aller séduire une créature juste par peur de mourir. Elle regarda son papier, avec son nom encré sur la surface et laissa échapper un soupire. Elle se sentait si seule et perdue. Eliza lui manquait, comme si de l’oxygène lui avait été retiré. Elle ne voulait pas faire ça, mais chaque seconde sans ange gardien lui couté chère, très chère. Alors lentement, sans réelle conviction, elle s’approcha à nouveau des tentes, son nom épinglé sur la poitrine avec la sensation d’être un animal approchant l’abattoir. Nerveuse de trouvé ce qu’elle cherchait, anxieuse de repartir sans.

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Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

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Aliénor Vaughan
Mar 22 Mai 2018, 18:42



Péronnelle se souvenait encore de l’Amēllia. Elle entendait le chant résonner dans son esprit. Assister à cette cérémonie l’avait grandement fragilisée. Elle en avait fait des cauchemars. Sa race avait connu tellement de pertes qu’il était presque impossible de les dénombrer. Des millions d’âmes s’étaient envolées, anéanties par les Démons sans aucune pitié. Les conséquences avaient été multiples. La Terre Blanche n’appartenait plus aux Anges. Il semblait que leur vie non plus ne leur appartenait plus. La démographie bloquée, c’était comme si chacun portait le poids de la survie de l’espèce sur ses épaules. La jeune femme en possédait de bien frêles, incapables de supporter la lourdeur de la charge. Ainsi, parfois – souvent même – elle s’effondrait. Ange dans une famille de Magiciens, les siens comprenaient sans réellement comprendre. La différence était marquée entre le fait de vivre une situation et celui de seulement l’imaginer. Oui, ses sœurs pouvaient faire œuvre d’empathie à son égard mais elles ne pourraient jamais ne serait-ce que toucher du doigt le fardeau des siens. Sans doute n’était-elle pas la plus instruite des créatures mais l’impasse qui semblait se dessiner devant elle ne paraissait pas pouvoir être franchie. Les Démons étaient nombreux, forts d’une constitution physique qui pouvait leur permettre de nuire sans forcément avoir besoin de magie. Les Anges, eux, étaient amoindris, traumatisés par ce que l’Histoire leur avait fait. Était-ce une punition de Sympan ? Péronnelle ne comprenait pas. Elle n’arrivait pas à se dire que le Créateur aurait pu vouloir leur sort, quand bien même son peuple ne l’avait pas soutenu. N’étaient-ils pas censés représenter l’équilibre ? Être un frein à l’extension des êtres démoniaques, au même titre que les Magiciens devaient contenir les Sorciers et leurs noires ambitions ? Tout ceci n’avait pas de sens. Alors, dans un premier temps, elle avait prié pour que la situation évolue, convaincue qu’elle devrait évoluer, qu’elle allait évoluer. Et puis, au fur et à mesure des années, elle avait cessé d’espérer une intervention divine, comprenant que, peut-être, d’ici quelques lunes, son peuple se serait éteint. Forte de cette constatation, et ce malgré la peine qu’elle engendra, l’Ange pacifique conclu un pacte silencieux avec elle-même : si elle devait mourir, si toutes les Ailes Blanches devaient périr, alors elle ferait le bien jusqu’au bout et essaierait de rendre le Monde meilleur. C’est dans cette optique qu’elle avait commencé à s’investir. Après quelques années, elle était devenue Wun et lors de la cérémonie du Kadara, elle avait choisi de devenir Ange Gardien. C’était pour cela qu’elle se rendait dans le Désert.

Une soirée avait été organisée quelques temps auparavant afin de faciliter la rencontre entre les Humains et les Anges. La situation des premiers était toute aussi complexe que celle des seconds. La destruction des ailés avait provoqué le vieillissement prématuré de beaucoup d’Humains et des centaines étaient morts faute de recouvrer un Gardien rapidement. Péronnelle, tout en trouvant le lien, qui unissait les deux races, merveilleux, le trouvait également empoisonné. Il l’était devenu après la Guerre des Dieux. Aussi, elle ne pouvait empêcher l’anxiété de la gagner alors qu’elle volait au-dessus de l’étendue de sable. Et si elle n’était pas à la hauteur ? Beaucoup d’Anges ne voulaient plus être Gardien à présent, focalisés sur d’autres soucis. Peut-être y avait-il une part de sagesse dans leur décision. Après tout, comment pouvait-on protéger autrui lorsqu’il était évident qu’il semblait difficile de se protéger soi-même ? Pourquoi les Humains auraient-ils encore confiance ? Certes, ceux qui avaient vécu la Grande Guerre n’avaient pas le choix. Il s’agissait d’une question de vie ou de mort. Néanmoins, les autres pouvaient se détacher d’eux. Beaucoup l’avaient fait.

Plongée dans ses pensées, Péronnelle ne vit pas qu’un Ange, visiblement peu habitué à ses ailes, se dirigeait à vive allure dans sa direction. Ce fut le cri de ce dernier qui l’alerta ; beaucoup trop tard. Elle fit ce qu’elle put pour l’éviter, composant tant bien que mal entre son allure et le sens du vent. Si la collision ne se produisit pas, la jeune femme finit, en revanche, la tête la première dans l’étendue d’eau chaude qui se trouvait plus bas. Trempée jusqu’aux os, elle émergea du liquide en poussant une sorte de grognement, semblant être là juste pour la forme. Elle n’était pas en colère, simplement surprise de la tournure que prenaient les événements. Comme le bassin n’était pas profond, elle se mit à marcher jusqu’au bord, retirant sa barrette pour laisser ses cheveux libres de leurs mouvements. Ils sécheraient plus vite ainsi. Quant à sa tenue, elle devrait trouver une solution. Lorsque Péronnelle finit par se rendre compte qu’elle n’était pas seule, elle sursauta, portant sa main à sa gorge avant de rire nerveusement. « Vous avez tout vu, c’est ça ? » fit-elle à l’inconnue.


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Jeu 24 Mai 2018, 17:30


Incontestablement, le destin n’était jamais loin. À peine Ethen avait fait deux mètres qu’elle vit comme une comète blanchâtre venir s’écraser dans l’eau. Plus que l’impact en lui-même c’était là créature qui c’était écraser qui était surprenant. Un ange n’était-il pas né avec des ailes ? Ils devraient savoir voler non? N’ayant pas vu la scène avant, Ethen n’avait aucune idée de comment cette personne avait pu terminer comme ça. C’était entre l’humour et l’incrédulité que l’humaine regarda la jeune femme se redresser. Complètement tremper, et sans l’ombre d’un doute, l’ego légèrement effrité la créature plumée réalisa enfin la présence d’Ethen. Sincèrement celle-ci ne sut comment réagir. C’était si embarrassant pour l’ange, que ça mettait mal à l’aise l’humaine. « Vous avez tout vu, c’est ça? » La guerrière acquiesça lentement, comme pour ne pas froisser davantage la dignité de la créature. Il fallait aussi dire que l'échange verbal n’était pas non plus son point fort et elle se refusait à dire quelque chose qui pourrait lui retirer toutes ses chances avec une potentielle personne pouvant lui venir en aide.

Rapidement, sans y penser Ethen s’avança vers l’eau et sa captive, tendant la main. Dans une demande silencieuse elle lui proposa son aide pour se sortir des fonds vaseux et sablés de l’oasis. Passant les roseaux, elle mit elle-même les pieds dans l’eau, et compris que le soleil se couchant la température en était déjà bien froid. Ange ou pas elle finirait gelée si elle restait là. « Je promets que cela restera notre secret si vous acceptez mon aide. » Dit-elle finalement, n’ayant nullement l’envie ni le temps de rester les pieds dans le froid. Sentant la légère brise se lever, venir bercer la nature autour d’elles, Ethen réalisa que qu’importent maintenant le temps passé avec les vêtements humides, l’ange finirait grelotante de cette expérience. Alors quand elle s’approcha, plutôt que de lui donner sa main, Ethen détacha la cape attachée à son cou et la drapa autour de la jeune inconnue. Elle ne se soucia ni du fait qu’elle aurait peut-être froid elle-même, ou que son geste était légèrement trop intime pour de parfaites inconnues. Y avait-il réellement besoin de se justifier quand l’une d’entre elles pourrait mourir de pneumonie. La nuit le désert était plus froid que les plus hauts montages de ce monde, c’était un danger que nul ne juger à sa juste valeur, et pourtant il était mortel.

Ethen accompagna doucement l’ange hors de l’oasis, l’aidant à prendre la berge pour ne pas tomber à nouveau, la lumière n’étant déjà plus ce qu’elle était. Bien sûr il y avait assez d’ange ici pour soigner tout mal ou douleur ou qu’importe, et celle-ci ne mourrait pas d’une simple pneumonie comme un humain le pourrait, mais Ethen restant la simple créature qu’elle était, s’inquiéter par nature et réagissait par instants. Après s’être assuré qu’elle était bien entourée par sa lourde cape, la guerrière jaugea l’ange une dernière fois avant de la lâcher. « Vous ne vous êtes rien casser au moins? » Certains auraient peut-être ri de la situation, profitant d’un moment de faiblesse absurde venant d’un ange pour se moquer. Ethen n’était pas du genre à rire du malheur des autres, et encore moins profité de telles bêtises pour salir un ego au profit du sien. Elle n’avait pas besoin de ça. « Il faut vous trouver un feu. » La cape pouvait au moins aider à combattre le vent, mais nullement à régler leur problème. Si elle n’était pas plus souffrante, Ethen lui fit signe d’avancer vers le campement où visiblement les festivités avaient déjà bien commencé. Il y avait des petits feux un peu partout pour essayer de garder une température plaisante pour tout le monde. Il ne fallut donc pas beaucoup de distance avant d’en gagner un et avant même de prendre place Ethen attendit que l’ange le fasse. Elle voulait s’assurer qu’elle prenne le plus de chaleur qui lui convienne avant d’elle-même s’accroupir près des flammes.

Ethen attrapa une branche pour replacer les petites buchez et les braises dans le foyer, s’assurant que la chaleur était optimale. En réalité ne sachant pas comment ce comporté, légèrement intimidée par la situation, elle concentra toute son attention sur une activité très vite devenue inutile. Ethen n’était pas une femme timide, pas plus qu’extraverti, elle n’aimait simplement pas la conversation vide et sans but. De plus cet ange était peut-être là pour trouver un humain, c’était sa chance, mais elle ne pouvait décemment pas être aussi brutale et lui demandé directement, sur tout après sa petite mésaventure. Peut-être pensait-elle trop, mais il lui était vital de trouver quelqu’un. Quelqu’un avec qui elle ne devait pas s’attacher, ça paraissait impossible, et pour un ange nullement attrayant. Seulement c’était un risque qu’Ethen n’était pas prête à prendre. Au bout d’un moment, la guerrière s’aventura à lever les yeux vers l’ange. Elle détestait le fait que ces créatures des cieux étaient toutes aussi parfait les uns que les autres, il lui était difficile de ne pas admettre la beauté des traits de l’inconnue soulignée par la lumière chaude du feu. Est-ce que ça aidait sa quête ? Non. Dison que pour le coup, ça n’était jamais désagréable de parler à une telle créature. « Ethen. Mon nom. C’est hum... Ethen. » Dit-elle finalement, plus froidement qu’elle l’aurait souhaité, laissant échapper une grimace s’insultant d’être aussi bizarre avec les gens…

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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Dim 08 Juil 2018, 00:02



Péronnelle n’avait pas l’habitude d’être surprise dans une situation semblable. Bien entendu, au sein de la demeure familiale, les disputes et faux-pas étaient fréquents mais la sphère privée de ceux-ci les rendait acceptables. Une fois, l’Ange, encore Magicienne à l’époque, avait effectué une sorte de danse, mimant un canard, afin de faire rire l’une de ses jeunes sœurs. Pour autant, jamais ô grand jamais elle n’aurait exécuté la même en dehors des murs protecteurs de la maison. Aussi, après les quelques longues secondes qu’il lui fallut pour se calmer, la jeune femme se mit à fixer son interlocutrice et sa main tendue. Dire que, normalement, c’était elle qui venait ici dans l’espoir de pouvoir aider un Humain… elle avait encore un long chemin à faire. L’inconnue paraissait bien plus solide qu’elle, bien plus forte physiquement, et plus déterminée aussi. Peut-être n’était-ce qu’une impression. Parfois, le cœur et l’esprit recèlent bien des faiblesses. Et puis, elle supposait que si elle était ici, c’était pour obtenir un Gardien. À moins qu’elle ne soit une Ange ? C’était bien difficile à savoir depuis que son peuple avait perdu l’aura qui le caractérisait jadis. « Oh non il ne faut pas… » murmura Péronnelle, de plus en plus confuse, tout en n’ayant pas la volonté de repousser la jeune femme qui l’entourait de sa cape. Elle suivit celle dont elle ignorait encore l’identité sans faire d’histoire. Elle connaissait très peu le Désert, en réalité, mais notait tout de même que la température chutait. Un feu serait le bienvenu, en effet. Elle ne savait que dire ou que faire et se contentait de fixer en coin la brune et ses yeux verts qu’elle pouvait distinguer parfois. Elle s’assit à côté du feu et la regarda faire. Elle semblait être habituée à la vie dehors ; ce qui n’était pas son cas. Elle avait un peu honte, comme si, finalement, ses cours à l’université, jadis, ne lui avait pas servi à grand-chose. La théorie, ici, avait des airs d’inutile. « Ethen » répéta Péronnelle, comme pour redescendre sur terre. Elle la regarda encore un peu sans ajouter quoi que ce soit et, se rendant compte que ce comportement pouvait être gênant, passa sa langue sur ses lèvres et se racla la gorge. « Merci. Disons que j’ai failli entrer dans l’un de mes semblables avant d’atterrir ici. Mais il y a eu beaucoup plus de peur que de mal, heureusement. ».

Après un instant, elle plongea ses yeux dans les flammes. « Je m’appelle Péronnelle. C’est un prénom un peu pompeux mais certaines de mes sœurs ont été moins bien dotées » fit-elle pour rire. Elle pensait notamment à Brunehilde. « Je n’ai pas été Ange toute ma vie. Avant j’étais Magicienne et je suis restée longtemps avec ma famille… ». Elle se tordit légèrement les lèvres. « Mais vu la situation actuelle… Je ne pouvais pas rester sans rien faire, sagement, chez les Magiciens, à attendre. ». Elle ne savait pas si sa vie intéressait Ethen mais elle avait envie de la lui raconter brièvement. « Je me suis donc rapprochée des Anges et je suis là aujourd’hui, à la recherche d’un Humain. Je ne pense pas être encore en mesure de protéger quelqu’un… Je ne saurai même pas comment m’y prendre mais… Simplement, je me dis que si je pouvais empêcher le vieillissement d’une personne, ce serait déjà ça. ». Il lui faudrait se perfectionner et, surtout, s’entraîner, pour arriver à quelque chose. Elle n’était que la fille d’un Comte et d’une Comtesse après tout. Ses parents l’avaient choyée depuis sa plus tendre enfance et, finalement, elle ne connaissait presque rien du malheur, si ce n’était par ce qu’elle avait pu lire ou entendre. Elle ne l’avait jamais réellement vécu.

Lentement, elle approcha ses mains du feu afin de les réchauffer. La nuit tombait vite dans le Désert. « Et vous ? » se hasarda-t-elle à questionner. Maintenant qu’elle était assise, près du feu, elle commençait à se demander si Ethen n’était pas celle qu’elle recherchait. Après tout, elle était tombée juste devant elle. Peut-être était-ce un signe des Ætheri ? Ses yeux remontèrent sur celle qui lui semblait, de plus en plus, être Humaine. Voudrait-elle se lier ? C’était si étrange de parler de lien alors qu’elles ne se connaissaient à peine. Pourtant, ce même lien était vital pour les Enfants de Sympan. S’ils ne réussissaient pas à trouver un Ange ce soir, dans combien de temps la mort les rattraperait-elle ? Rien que d’y penser, Péronnelle se sentait révoltée. Ce n’était pas juste. Elle en oubliait jusqu’à ses vêtements encore mouillés mais qui séchaient petit à petit grâce au feu.


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Dim 08 Juil 2018, 20:24


Dire que la situation était étrange, voire même embarrassante n’aurait pas été un mensonge. Ethen ne s’attendait à rien de cette soirée. Rien d’autre que de trouver un ange qui accepterait un lien avec elle. Non, elle ne s’attendait à rien de plus qu'une relation plus professionnelle que personnelle. Enfaite, elle aurait préféré. Pas de sentiment, c’était plus simple, moins risqué pour son âme déjà brisé. Seulement elle semblait être tombée sur un ange qui était tout l’inverse de ce qu’elle souhaitait. Elle ne connaissait pas son âge, Ethen avait appris dès l'enfance qu’il était impossible de deviner l’âge d’une créature autre qu’humaine. Il n’y avait cas voire son père, bientôt si elle ne trouver pas d’ange elle aurait l’air plu vielle que lui alors qu’il avait… honnêtement elle était effrayée de le savoir. Alors celle qui semblait si jeune, assise près d’elle, pouvait tout aussi bien vivre depuis d'innombrables lunes. Pourtant elle dégage une innocence, même rare chez une créature des cieux. Quelque chose d'ingénue, de délicat, qui mettait légèrement mal à l’aise Ethen.

Péronnelle, disait-elle s’appeler. L’humaine n’était pas du genre à juger qui que ce soit par son nom, mais elle trouva honnêtement qu’elle portait très bien le sien. Elle disait avoir évité de justesse la collision avec un de ses semblables, et que c’était ainsi qu’elle avait atterri dans l’oasis. Ethen était perplexe pour avoir côtoyé une grande partie de sa vie des êtres dotés d’ailes, elle savait à quel point la dextérité dans les airs pour eux était innée, comme un humain marche ou un ondin nage par instinct, un être ailé vole avant tout autre chose. Elle se souvenait d’Éliza, qui préférait toujours voler que marché, plus à l’aise dans les cieux que sur terre. Une idée qui dépasse totalement Ethen. Elle était perplexe sur les capacités de Péronnelle pour qu’elle soit capable de perdre le contrôle à s’en écrasé dans l’eau. Un ange pouvait-il être à ce point maladroit ? Ou peut-être était-ce l’autre qui avait fait une erreur en vole ? Cet aspect de la vie des créatures ailées était un mystère pour Ethen, une fascination pour beaucoup de bipède comme elle. Honnêtement, elle devait faire partie des rares humains qui ne rêver pas de volé, voire même qui n’aime pas ça. Pas qu’elle soit particulièrement effrayée par la hauteur, mais disons que ne plus avoir ses pieds sur le sol lui procurait un inconfort qu’elle souhaitait éviter le plus possible.

Perdu dans ses pensés, et douloureux souvenir de sa femme, Ethen se rendit compte que Péronnelle continué de lui parler sans s’arrêter, ou presque. L’humaine fit alors l’effort de ce concentré sur ce qu’elle avait à lui dire, par simple souci de politesse plus que par réel intérêt. C’est qu’elle en avait des choses à lui recompter… Cela dépassa un peut l’humaine, qui ne comprit pas pourquoi tout à coup elle lui compter ainsi sa vie. Était-ce quelque chose qu’ils devaient faire à cette soirée ? Personne ne l’avait prévenu, et elle n’aimait pas beaucoup avoir à discuter, alors avoir à parler d’elle et de sa vie, c’était hors de question. Ne pouvait-elle pas juste se lier à un ange lambda et repartir faire sa vie, juste sans risquer de mourir de vieillesse dans un mois ? Ethen compris rapidement qu’elle était une sorte de novice dans le domaine. Ce qui sincèrement n’était pas un problème pour elle. Elle recherchait juste le lien, pas un ange pour l’accompagner dans des aventures épic au bout du monde. Non, ça elle avait déjà donné avec les Corvus. Elle ne compté pas quitter le désert de si tôt, sauf besoin particulier.

Au bout de ce qui sembla être un long moment de silence, où l’on ne pouvait qu’entendre le vent et l’ambiance des tentes au loin, Ethen se rendit compte que Péronnelle attendait d’elle dise quelque chose. L’humaine prit sur elle avant de fixer son regard sur le feu. Une façon comme une autre de réussir a sortir de sa zone de confort et faire l'effort de s'exprimer. « Je suis navré, je ne suis pas éloquente, et je n’ai malheureusement pas grand-chose à dire qui vous donnera envie de vous lier à moi. » La guerrière imaginait qu’une femme comme Péronnelle préférerait un humain énergique, bavard, prêt à s’engager dans une réelle aventure avec elle. Peut-être qu’un vieil ange tranquille lui irait mieux. Ethen était jeune, mais elle avait déjà temps perdu qu’elle avait l’impression que son âme était déjà rongée par l’épuisement. Seulement, pour le moment Péronnelle était sa plus grande chance d’échapper à une mort stupide et douloureuse. Pas vraiment le temps d'avoir le choix.

Alors avec un peu d’effort, elle leva les yeux pour les poser sur son interlocutrice, déterminé à partir d’ici le cœur plus léger. « J’avais une femme autrefois. Mon ange. Je l’ai perdu et j’aurais souhaité ne plus jamais avoir besoin d’ange pour la remplacer. » Ethen n’avait pas imaginé qu’il serait soudainement aussi dur d’en parler. Sentant sa gorge se serrer, elle ferma les yeux une seconde pour ce concentré avant de continuer. « Je… je ne demande rien d’autre qu’un lien pour ne pas risquer de mourir jeune dans un corps de vieillard. Je n’attends rien de l’ange qui acceptera. Ma reconnaissance sera aussi grande que s’il voulait en faire plus. » Sa confiance en vers les anges aujourd’hui était ébranlée au point qu’elle ne pensait plus jamais pouvoir être capable de la leur donner, bien qu’elle soit aujourd’hui forcée de se tourner vers eux. Eliza, l’avait trahi, par amour, mais pour elle cela restait une douleur qu’elle ne pouvait oublier. Ethen avait conscience que c’était dans la nature d’un ange gardien de souhaiter le bien de son humain, mais elle ne pouvait plus accepter ça. C’était trop. « Si vous le souhaitez, si vous l’acceptez, nous pourrions nous suffire aussi simplement. Vous n’aurez besoin de rien faire de plus que d’être mon ange gardien, de maintenir le lien entre nous. Je n’attendrais, ni ne demanderai jamais rien de plus de vous. »

Sans s’en rendre compte, Ethen c’était pencher vers l’ange, prise dans sa propre motivation. Il lui fallait absolument un lien, au risque d’avoir l’air désespérais. Qui elle voulait tromper ? bien sûr qu’elle était désespérée et cela devant transpirer dans son regard qui, honnêtement ne s'attendait à rien d'autres qu’un rejet. Elle n’aurait pas été surprise, vraiment si elle lui disait non. Son expérience avec les anges avait été à la fois la meilleure et la pire, et cette jeune femme qui semblait réellement vouloir faire quelque chose de sa nouvelle condition avait toutes les raisons de se tourner vers quelqu’un d’autre. Le regard d’Ethen glissa sur le jeune visage illuminé par le feu. Elle pensait honnêtement qu’il serait un gâchis pour Péronnelle d’accepter une demande aussi médiocre, mais elle n’avait que ça et espérait qu’elle puisse lui dire oui. Et si il y avait d'autre contraire, eh bien souhaite, elle si plierai, car vraiment, aujourd'hui, elle n'avait plu le choix. C'était sa dernière chance avant que la sentence ne devienne fatal.

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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Mer 01 Aoû 2018, 22:56



« Oh. » fit l’Ange. Elle n’attendait pas réellement de motivations particulières. De son point de vue, c’était plutôt à elle de convaincre l’Humaine. Il ne devait pas être évident de faire confiance à un être que l’on ne connaissait pas. Le lien assurerait sa survie, du fait du courroux des Dieux, mais également parce que si Ethen avait un problème, un jour, elle devrait être en mesure de l’aider. Elle n’était pas sûre de réussir à faire confiance à quelqu’un ainsi. En se mettant cinq minutes à la place de la jeune femme, elle pouvait sentir une pointe de malaise se faufiler en son esprit. Que ferait-elle, elle, si sa vie dépendait d’un étranger ? Oh bien sûr, le fait que cet étranger soit un Ange réduisait les risques de maltraitance mais… Péronnelle avait entendu de drôles d’histoires sur certains de ses semblables qui pensaient qu’il valait mieux tuer son Humain afin de le protéger plus efficacement. Cela lui faisait froid dans le dos rien que de l’envisager et elle espérait que ce ne soit que des légendes.

Le court récit de la vie d’Ethen plongea Péronnelle dans une sorte de tristesse. Elle n’avait jamais réellement connu l’amour. Elle avait eu quelques amourettes dans sa jeunesse mais ses prétendants plus sérieux ne lui avaient jamais plu et elle se sentait bien, seule. Elle pouvait profiter du calme d’une terrasse déserte, écrire quelques poèmes ; quand ses sœurs n’étaient pas dans les parages, bien sûr. Seulement, elle pouvait faire de l’empathie, essayer de comprendre la tragédie qu’avait vécu l’Humaine. Il n’y avait que deux possibilités : ou bien la Gardienne avait été déchue, ou bien elle était morte. L’ancienne Magicienne ne doutait pas réellement de la réponse. Le Génocide Angélique avait décimé pratiquement tout son peuple. La femme d’Ethen devait se trouver parmi les victimes. C’est ce qu’elle déduisit.

Après un petit instant où l’Ange fixa le visage d’Ethen – qui était étonnamment proche du sien – elle se recula légèrement, replaçant l’une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. Peut-être qu’elle aurait aimé partager des choses avec son Humain mais on lui avait souvent dit que si la complicité ne venait pas tout de suite, elle s’installait au fil du temps. Ce n’était peut-être pas plus mal. Elle pourrait, ainsi, rester avec sa famille tout en s’occupant aux Jardins de temps en temps. La jeune femme aurait sans doute besoin d’elle à un moment ou à un autre. « Eh bien, je suis d’accord pour devenir votre Ange. Simplement… Si jamais vous avez besoin, il ne faudra pas hésiter à m’appeler. Je veux bien que nous fassions notre vie chacune de notre côté mais… ». Elle s’y prenait sans doute mal pour expliquer. « Disons que c’est un lien important. S’il vous arrive quelque chose ce sera douloureux pour moi ; comme ce sera pénible pour vous si je meurs. Alors, disons que nous nous lions tout en conservant une grande liberté mais qu’il ne faut pas oublier que nous devons quand même nous soutenir en cas de difficultés. ». Le lien n’était jamais à la légère. Il impliquait des sentiments qui, s’ils ne se développaient pas tout de suite, s'installeraient tôt ou tard. Il impliquait aussi une réciprocité. La brisure du lien était toujours extrêmement douloureuse et Péronnelle ne voulait pas finir hantée par la mort de son Humaine qu’elle n’aurait su protéger. Savoir Ethen loin d’elle n’était pas un problème en soi. Beaucoup d’Anges ne vivaient pas avec leur Humain, du moins, au début. Plus le temps passait, plus ils s’appréciaient, généralement. C’est vrai qu’elle aurait préféré un lien peut-être plus amical dès le début, un partage immédiat mais elle craignait de s’être fait quelques idées fausses sur la relation qui pouvait exister entre un Humain et son Ange. Finalement, cela ressemblait plutôt à une sorte de mariage arrangé, un échange de bons procédés. Péronnelle fixa un instant ses yeux dans les flammes. « Si cela vous va alors je créerai le lien. ». Un Ange de plus haut rang lui avait appris à se servir du Sanctuaire d’Ahena afin de tisser la relation. Celle-ci était immuable. Elle ne s’effaçait qu’à la mort de l’un ou de l’autre ou si un protagoniste changeait de race.

Elle ne s’était pas posée de question sur les tentes jusqu’alors mais il lui semblait maintenant évident qu’elle ne pourrait pas repartir de nuit. « Je suppose que les tentes sont là pour que nous puissions dormir cette nuit ? Le voyage m’a fatiguée alors si vous êtes d’accord, après avoir créé le lien, j’irai me reposer. Demain, nous reprendrons notre route chacune de notre côté et puis… quand vous voudrez me voir, vous n’aurez qu’à me le faire savoir. ».



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Lun 03 Sep 2018, 15:17


Pendant un instant, l’humaine laissa ses yeux bruler dans les flammes du petit feu, perdu dans ses pensées. Si ont regardé bien, on pouvait peut-être apercevoir autour d’elle, les démons qui la tourmenté. C’était stupide et tellement compliqué. Elle savait, elle savait mieux que beaucoup à quel point ce lien était important et étroit. Si elle avait pu, elle aurait fui toute possibilité d’être un jour à nouveau liée à un ange. Pas par crainte ou égoïsme, mais par raison. Elle ne voulait ni souffrir, ni faire souffrir l’ange qu’elle pourrait avoir comme gardien. Devoir souffrir de son passé était suffisant, emporté quelqu’un avec elle dans son tourment devenait dangereux. Perronelle semblait être une gentille fille, pleine de bonne volonté et étrangement perdu. Elle était mignonne et ne mérite pas une humaine brisée comme elle. Bien sûr la demande non conventionnelle d’Ethen gêné l’ange dans un sens. Cela n’était pas supposé se passer ainsi. Ethen se souvenait des premiers jours avec Éliza. Cette sensation d’être complet sans pourtant n’avoir jamais été seule, la nouveauté, parfois juste être dans la même pièce suffisait à se sentir bien. Après qu’est-ce qui était amour et qu’est-ce qui était lien ? Ethen n’en avait aucune idée, Éliza et elle était devenu très proche bien avant que le lien ne se face, tout n’était alors devenu que plus fort, mais rien n’avait réellement changé. La vie fut merveilleuse, jusqu’à ce qu’elle la quitte. La disparition, n’en fut que plus intense. Enfaite, Ethen n’était pas sûr de pouvoir un jour finir son deuil.

La guerrière était dans un conflit perpétuel avec elle-même, mais elle ne pouvait plus reculer, elle ne pouvait pas renoncer à son futur par peur. C’était inconcevable. Eliza avait sacrifié leur futur par peur et elle était si furieuse de cet égoïsme. Jamais elle ne lui pardonnerait, et jamais elle ne s’arrêterait de vivre ce que sa femme avait cherché à lui voler. Que ses raisons soient justifiables ou non, Ethen devait vivre avec et aller de l’avant, aussi difficile soit-il. « Je suppose que les tentes sont là pour que nous puissions dormir cette nuit . » Comme une claque au visage, le changement de sujet eux pour effet de sortir Ethen de sa tête. Ses yeux regagnant le visage de son futur ange gardien. Elle avait pris sa décision, aussi difficile soit-il, il le fallait. Jetant un regard aux tentes derrière son épaule, l’humaine jura intérieurement. Elle était si enfermée sur ses propres problèmes, elle en avait complètement oublié que Péronnelle devait être épuisé de son long voyage. « Ô…ui, pardonnez-moi. Je… » Très honnêtement, Ethen perdait rarement ses mots. Elle était soudainement étrangement mal à l’aise. Jouant maladroitement avec ses mains, fixant le vide, juste pour éviter de regarder un ange qu’elle avait l’impression de piégé. Cela la rendait malade rien que d’y penser. « Je ne peux pas vous faire ça. » Sans prévenir, Ethen se leva. Légèrement tremblante devant la décision qu’elle venait de prendre. Ses yeux verts ne pouvant plus regarder Péronnelle elle se détourna le plus vite possible. « Je suis désolé. » Elle l’était vraiment, mais elle ne pouvait plus rester ici. Elle quitta alors le feu et se mit a marché le plus vite possible vers là où elle avait laissé son cheval. Tant bien que mal elle essaya de sauver sa dignité, résistant au besoin de courir, voire même de pleurer. C’était stupide. Elle était si furieuse. Eliza avait ruiné sa vie, son futur, elle n’aurait pas dû avoir de compassion pour un ange qu’elle ne connaissait pas. Seulement elle ne pouvait pas faire ça. Créer un lien avec une personne pour la fuir le reste de ses jours. Ce n’était pas juste. Ethen savait que c’était sa chance. Que c’était le moment ou jamais de trouver un ange, mais elle n’y arrivait pas. Dans cette armure de féroce guerrière, un cœur brisé battait encore. Péronnelle méritait mieux qu’une humaine comme elle. Beaucoup d’humains s’en seraient fichus, mais pas elle. Elle savait que ça serait dur pour les deux camps, et même si elle était prête à affronter ça, cet ange le pensait peut-être, mais ce n’était certainement pas ce qu’elle avait imaginé en prenant la voix de gardien.

Arriver à sa jument à moitié endormit, Ethen fut submergé par une nouvelle culpabilité. Péronnelle allait certainement la détester. Peut-être était-ce mieux ainsi. « Hey beauté. » La jument hennie doucement, et comme si elle lisait le malheur de sa maitresse, elle poussa sa tête sur sa poitrine, la poussant légèrement. « Je sais... » Après un soupiré et une caresse au flan, Ethen détacha les rênes. « Je n’aurais jamais imaginé devenir un kni. » Il lui fallait quitter cet endroit avant que ses regrets ne la rongent trop vite. Partir la nuit était une énorme erreur, mais quelque part peut-être que l’humaine espérait se perdre et mourir de solitude plutôt que de vieillesse. En toute honnêteté elle n’avait aucune envie de mourir, mais ça ou enchainer quelqu’un à sa désolation, elle avait fait son choix. Péronnelle s’en remettrait, il avait des dizaines d’humains en détresse qui avaient besoin d'un ange dévoué ici. Elle n’aurait aucun mal n'a trouvé quelqu’un avec qui elle entretiendrait un lien sain. Elle n’avait aucune envie de rendre ça pénible pour qui que ce soit autre qu’elle-même. Bien sûr elle n’avait jamais vraiment pensé aux conséquences du point de vue de l’ange, et maintenant que Péronnelle lui avait ouvert les yeux, il était difficile de penser autrement pour l’humaine. Posant un pied sur l’étrier, Ethen était prête à monter et partir sans ce retourné, c’était la meilleure décision, sous la panique elle s’en était persuadé.

930 mots
Trad:
kni = lâche

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Le passé n'est plus, le présent languit, et moi je trépasse si je vis [Péronnelle]

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